blog du Npa 29, Finistère
13 janvier 2013
Il n’y a pas qu’à l’Assemblée qu’on vote des budgets serrés.
Dans les municipalités aussi, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. A Toulouse, Jean-Christophe Sellin, conseiller municipal, s’est abstenu sur la partie recettes lors du vote du budget 2013 au conseil de décembre. Il dénonce alors une politique où « l’état républicain organise sa propre paupérisation en ne prenant pas les recettes là où elles sont. » Résultat, le 9 janvier, le maire, Pierre Cohen, a décidé de retirer à l’élu sa délégation. Par cet acte, qui doit être pris par arrêté, il lui enlève à la fois sa confiance et ses responsabilités dans la ville, en l’occurrence, la musique.
« J’ai été surpris par la brutalité de la décision et la méthode employée » explique Jean-Christophe Sellin. On me l’a annoncé entre deux portes, en une minute. Et le maire m’a clairement dit que c’était à cause de mon abstention sur le budget. »
La loi prévoit qu’une fois le retrait de délégation intervenu, le conseil municipal doit se prononcer sur le maintien de l’élu dans ses fonctions. Mais l’affaire est plus large. Pierre Cohen, maire de Toulouse est président de la Fédération Nationale des Elus Socialistes et Républicains (FNESR) tandis que Jean-Christophe Sellin est membre du bureau national du Parti de Gauche. « L’objectif c’est que je ne puisse pas faire valoir mon bilan pour candidater à la mairie dans un an explique -t-il. C’est un très mauvais signe pour le rassemblement de la gauche à Toulouse pour les municipales de 2014. »
Grégoire Souchay
Commentaire: L'austérité passe avant la liberté de vote!