vendredi 16 novembre 2012
Des grévistes ont installé un barrage filtrant sur le sitede la Société de transport et d'entrepôt frigorifiques.
« J'ai pris mon poste à 4 h cette nuit, mais le camion est resté à quai. Et la plupart de mes collègues ont fait pareil », raconte ce chauffeur de la Stef, qui emploie quelque 180 salariés, dont 90 chauffeurs, sur ses entrepôts de la route de Lorient, à Rennes. « Une centaine d'employés », selon la CGT, ont installé un piquet de grève à partir de minuit mardi soir et jusqu'en fin de journée, mercredi.
Le site au ralenti
À l'entrée du site, ils se sont relayés pour filtrer les camions au départ et à l'arrivée. Ils ont ralenti l'activité du site pour manifester leur « colère face à la procédure de licenciement qui touche notre collègue, Joël ». Selon le syndicat, la direction reproche à ce délégué CGT « d'avoir refusé de remettre les clés de son camion lors d'une opération de déchargement le 29 septembre sur un autre site de la Stef à Bain-de-Bretagne. On lui reproche aussi et de ne pas avoir respecté une procédure de sécurité méconnue de tous ».
« On ne comprend pas, explique un autre chauffeur, d'autant que notre direction nous interdit justement de remettre les clés de notre véhicule. » Contactée hier après-midi, la direction du groupe, à Paris, n'a pas souhaité s'exprimer. La CGT, elle, n'hésite pas à parler de « coup monté » et d'une « action ciblée » contre un délégué syndical « gênant pour la direction ».
Le sujet a été mis sur la table d'un comité d'entreprise extraordinaire réuni hier matin route de Lorient. « La direction ne veut rien entendre, alors que cette consigne de ne pas remettre les clefs du véhicule figure dans plusieurs comptes rendus de délégués du personnel », explique Laurence Perron, membre du comité d'entreprise.
Laurent LE GOFF