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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 13:05

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Communiqué commun du Réseau "Sortir du nucléaire" et des associations Alsace Nature, Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la Plaine du Rhin, Stop Fessenheim et Stop Transports-Halte au Nucléaire

 

Le 21 mars, le Réseau "Sortir du nucléaire", Alsace Nature, le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, Stop Fessenheim et Stop Transports - Halte au Nucléaire ont déposé un référé pour empêcher la réalisation des travaux prévus sur le radier du réacteur 1 de Fessenheim. Inutiles et coûteux, ces travaux qui n’apportent aucune amélioration de sûreté doivent être annulés et la centrale mise à l’arrêt. L’audience a lieu ce lundi 8 avril au Conseil d’État.

Une prolongation d’exploitation conditionnée à la réalisation de travaux colossaux

À l’issue de la troisième visite décennale du réacteur 1 de Fessenheim, l’ASN a rendu un avis favorable à la poursuite de son exploitation après 30 ans de fonctionnement, sous réserve de respecter différentes prescriptions  [1]. Il s’agit notamment de renforcer le radier du réacteur avant le 30 juin 2013. Le 19 décembre 2012, elle a donné son accord pour qu’EDF procède à la mise en œuvre de la modification proposée, consistant à augmenter à la fois l’épaisseur et la surface de la zone d’étalement du corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve.


Colossaux, les travaux prescrits n’ont pas de précédent : il s’agit notamment de couler environ 50 cm d’un béton spécial dans le puits de cuve [2] et dans une zone voisine réaffectée en « local de collecte ». De plus, pour permettre l’étalement du corium entre ces deux zones, il faudra creuser un canal de transfert.


Au vu de l’ampleur de cette modification, celle-ci devrait faire l’objet de la procédure d’autorisation telle que prévue par l’article L 593‐14 du Code de l’environnement, qui impose notamment une enquête publique en cas de modification notable d’une installation nucléaire.

Des travaux coûteux, inutiles, voire dangereux pour une centrale destinée à une fermeture imminente

Alors que les économies d’énergie et les énergies renouvelables manquent cruellement de soutien, il est inacceptable de gaspiller des dizaines de millions d’euros dans de tels travaux. La centrale de Fessenheim est dangereuse et devrait être arrêtée maintenant [3]. Alors même que le gouvernement s’est engagé à la fermer durant le quinquennat, autoriser ces travaux revient à donner un argument à EDF, qui ne manquera pas d’invoquer leur rentabilisation pour justifier la poursuite de l’exploitation du réacteur.


Les travaux se dérouleront dans un environnement extrêmement radioactif, juste sous la cuve du réacteur. En dépit des déclarations d’EDF, qui peut garantir que les personnes qui seront chargées des opérations ne courront aucun risque ? Il serait inacceptable que des travailleurs soient exposés à des radiations intenses pour ce chantier qui n’est même pas destiné à prévenir le risque d’accident. En effet, l’objectif est uniquement, une fois l’accident arrivé, de reporter d’une journée environ (soit 44 h après au lieu de 24) le moment où le combustible en fusion percera le socle de béton du réacteur et entrera en contact avec la plus grande nappe phréatique d’Europe !


Ces travaux ne changeront rien aux risques qui pourraient mener à un accident à Fessenheim : vieillissement, situation en zone sismique, près d’un aéroport, en contrebas du grand canal d’Alsace…


Le 21 mars 2013, le Réseau "Sortir du nucléaire", Alsace Nature, Stop Transports - Halte au nucléaire, Stop Fessenheim et le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin ont déposé un référé devant le Conseil d’État afin d’empêcher la réalisation de ces travaux. L’audience a lieu aujourd’hui lundi 8 avril à 11 h au Conseil d’État (1, place du Palais Royal à Paris). La juriste du Réseau "Sortir du nucléaire" et le porte-parole de Stop Fessenheim seront présents sur place.


Pour plus d’informations :

 

Voir notre dossier juridique : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Fessenheim-radier

En savoir plus sur Fessenheim : http://groupes.sortirdunucleaire.org/2012-Fermeture-Fessenheim

 

Contacts :

Réseau "Sortir du nucléaire" : Marie Frachisse (juriste) – 07 62 58 01 23

Stop Fessenheim : André Hatz (porte-parole) - 06 82 02 69 79 


Chargée de communication :

Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23

Notes

[1] Décision de l’ASN n° 2011-DC-0231 du 4 juillet 2011

[2] Zone hautement radioactive située juste sous le réacteur

[3] Selon un rapport commandé par le ministère de l’Environnement du Bade-Wurtemberg, Fessenheim aurait déjà dû être fermée si on lui avait appliqué les critères de sûreté en vigueur en Allemagne : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Analyse-de-l-Oko-Institut

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http://groupes.sortirdunucleaire.org/fessenheim-audience-refere

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 12:57
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UNIRS 29 mars 2013

Le Président de la République annonce l’austérité pour une grande majorité de la population et la baisse du pouvoir d’achat des retraité-es, actuels et nouveaux.


Augmenter la durée de cotisation ? C’est décider une baisse de la pension des futurs retraités.

 

Selon le rapport du COR du 22 janvier 2013 (page 80), les pensions sont calculée, aujourd’hui et demain, sur une durée moyenne de cotisation de 37 ans : les calculer sur une durée de plus en plus longue diminue la pension du futur retraité.


Une évolution des pensions inférieure à l’inflation ?

 

Depuis 1993 pour le privé, 2003 pour les fonctionnaires, 2008 pour les régimes spéciaux, les pensions ne sont plus indexés sur le salaire moyen qui augmente plus que l’inflation et perdent du pouvoir d’achat : plus de 20% depuis 1994.

Pourtant les statistiques de ce même gouvernement montrent que :

  • la pension moyenne est aujourd’hui de 1 216 € (et de seulement 899 pour les femmes), soit 23% de moins que le salaire moyen. Et la moitié des nouveaux retraités, victimes des contre-réformes depuis 1993, auront moins de 850 €, donc en dessous du seuil de pauvreté,
  • 17% des retraités survivent avec moins de 600 €,
  • chaque année, près de la moitié des nouveaux retraités ont une pension tellement faible qu’elle est portée au minimum contributif qui est au maximum de 665 € si toutes les années ont été cotisées.

Et cette situation se dégrade rapidement sous l’effet des contre-réformes cumulatives, nous en voyons déjà les effets, cités par la Cour des Comptes :

  • les retraités recevant une allocation du fait d’une faible pension ont connu une baisse de 5% de leur pension en 7 ans,
  • le montant moyen des pensions de base du régime général, versées aux allocataires à la carrière incomplète touchant le minimum vieillesse, est passé de 314 € en 2006 à 294 € en 2010.

Et ces évolutions dramatiques ne peuvent que s’amplifier avec l’arrivée en retraite de salariés ayant connu des carrières incomplètes, cas de plus en plus fréquent avec le développement du chômage et de la précarité depuis près de trente ans.


L’Union syndicale Solidaires dit non à l’austérité, y compris pour les personnes retraitées, non à des mesures spécifiques les visant et oui à une réforme fiscale globale faisant participer effectivement, et de façon progressive, tous les revenus et tous les patrimoines importants.


Nous appelons tou-tes les retraité-es à manifester mardi 9 avril 2013 pour le rappeler au gouvernement.

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 12:26

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L'affaire Cahuzac n'est pas seulement un puissant révélateur de la collusion entre direction de l'Etat et milieux d'affaires.

 

Elle traduit également ce "relâchement du contrôle sur les classes dominantes" dont parle Alexis Spire dans son dernier livre : Faibles et puissants devant l'impôt (Raisons d'agir, 2012). Pour Contretemps, celui-ci revient sur les principaux résultats de son enquête.


Alexis Spire, chercheur au CNRS, est un spécialiste de la sociologie de l’Etat et des administrations. Après avoir enquêté sur les politiques d’accueil et de traitement des étrangers (Accueillir ou reconduire. Enquête sur les guichets de l'immigration, Paris, Raisons d'agir, 2008 ; Etrangers à la carte. L'administration de l'immigration en France (1945-1975), Paris, Grasset, 2005), il s’est intéressé à l’administration fiscale.

 

Son ouvrage (Faibles et puissants face à l’impôt, Paris, Raison d’agir, 2012) nous conduit au cœur de la collecte des impôts – comment s’opère en pratique le contrôle fiscale ? – et démonte les mécanismes par lesquels les classes dominantes sont parvenues à domestiquer l’impôt et à échapper, en partie, au contrôle fiscal. 

 

En lien avec la crise de 2007 mais aussi avec plusieurs « affaires » médiatiques (Bettencourt, Depardieu, etc.), la question de la fiscalité et notamment de la contribution des plus riches à l’impôt s’est de nouveau invitée dans le débat public. Au-delà du thème de l’évasion fiscale souvent repris par les médias, tu insistes sur les transformations du contrôle fiscal et ces effets sur la moindre progressivité de l’impôt en France. Peux-tu expliquer en quoi et comment ce contrôle s’est modifié depuis les années 1970 ?


Les modalités du contrôle de l’impôt ont connu une véritable révolution depuis les années 1970 : pour le dire vite, on est passé d’un contrôle à la gomme et au crayon à une mise en réseau systématique de toutes les données dont dispose l’administration.

 

Ce changement dépasse d’ailleurs largement le seul cas de l’administration fiscale : l’outil informatique a totalement bouleversé l’emprise de l’Etat sur les populations placées sous sa surveillance. Dans l’ouvrage, je montre que cette révolution technologique s’est accompagnée dans les années 1990 d’un redéploiement du contrôle sur les catégories populaires, à la faveur de deux évolutions concomitantes.

 

D’un côté, la mise en accusation des « assistés », soupçonnés d’« abuser » des subsides de l’État, a mis à la mode le thème de la « fraude sociale ».

 

De l’autre, les progrès de l’informatique ont démultiplié les capacités de surveillance des contribuables percevant des revenus facilement identifiables (salaires, retraites, allocations de chômage et indemnités journalières de maladie).

 

Désormais, tout allocataire ayant déclaré un montant différent de celui enregistré sur sa feuille d’impôts est sommé par l’organisme lui versant les prestations de rendre cohérentes ses déclarations, sous peine d’en être privé.

 

La généralisation de la transparence des données a toujours été présentée aux personnels et au grand public comme un moyen d’améliorer la qualité des services rendus. En réalité, cette mise en réseau de toutes les administrations disposant d’informations sur les populations touchant des prestations sociales, s’est traduite par l’instauration d’un contrôle par capillarité auquel il est de plus en plus difficile d’échapper.

 

Ce recentrage de l’Etat fiscal est davantage motivé par des raisons politiques que par des considérations budgétaires, les vérifications de comptabilité des entreprises restant de loin les contrôles aux résultats les plus importants.

 

Mais tandis que se renforçait le contrôle sur les catégories populaires, plusieurs évolutions sont venues bouleverser le rapport de l’administration fiscale aux classes dominantes. Pour ceux dont la richesse et le patrimoine sont plus dispersés, les progrès induits par la généralisation de l’informatique ont été compensés par une injonction à privilégier négociations et transactions.

 

Comme il s’agit de contribuables qui savent s’orienter dans les méandres de la procédure et choisir les bons intermédiaires du droit, ils ont pu tirer le meilleur parti des instances de conciliation que l’administration fiscale a mis en place ces dernières années.

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 12:05

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Une fois n’est pas coutume, Avanti reproduit la traduction d’un article venant d’un fleuron de la presse conservatrice capitaliste.

 

Mais cette réflexion sur l’état du monde actuel, parue dans la rubrique « Business & Money » de la revue nord-américaine « Time » et signée par son correspondant à Pékin, Michael Schuman, vaut le détour. Car il s’agit d’une évaluation relativement honnête, mais surtout angoissée et révélatrice des craintes qui peuvent inquiéter aujourd’hui certains secteurs des classes dominantes. Et qui prouve, une fois de plus, que les spectres de Marx et du communisme continuent à hanter leur (mauvaise) conscience… (Avanti4.be)


Karl Marx semblait mort et enterré. Avec le naufrage de l’Union soviétique et le grand bond chinois vers le capitalisme, le communisme s’était évanoui vers les mondes pittoresques des films de James Bond ou de la Corée du Nord de Kim Jong Un. Le conflit de classes, que Marx considérait comme déterminant dans le cours de l’histoire, semblait se dissoudre dans une ère prospère de libre marché et de libre entreprise.


La puissance imparable de la globalisation a connecté entre eux les recoins les plus perdus de la planète en permettant de générer de juteux profits pour la finance et pour les industries délocalisées et sans frontières. Elle semblait offrir à tout le monde, des gourous technologiques de la Sillicon Valley aux paysannes chinoises, de vastes opportunités de devenir riches. Au cours des dernières décennies du XXe siècle, l’Asie a sans doute battu le record le plus notable de réduction de la pauvreté dans l’histoire de l’humanité, et tout cela grâce aux très capitalistes instruments du commerce, de l’initiative patronale et de l’investissement étranger. Le capitalisme semblait remplir ses promesses d’élever le monde entier vers de nouveaux sommets de richesse et de bien-être. Du moins, c’est ce que nous pensions…

Les riches plus riches…

Avec l’économie globale plongée dans une longue crise et, dans le monde entier, des travailleurs victimes du chômage, de la dette et de la stagnation de leurs revenus, la critique aigüe faite par Marx du capitalisme (ce système est intrinsèquement injuste et autodestructeur) ne peut plus être aussi facilement écartée.

 

Marx a théorisé que le système capitaliste appauvrissait inévitablement les masses à mesure que la richesse se concentrait dans les mains avares de quelques uns, provoquant des crises économiques et renforçant le conflit entre les riches et la classe travailleuse. Marx a écrit que « L’accumulation de richesse à un pôle signifie donc en même temps à l’autre pôle une accumulation de misère, de torture à la tâche, d’esclavage, d’ignorance, de brutalité et de dégradation morale ».


Un ensemble sans cesse plus important de faits probants suggère qu’il a vu juste.

 

Les statistiques qui démontrent que les riches sont sans cesse plus riches tandis que la classe moyenne et les pauvres sont sans cesse plus pauvres sont malheureusement limpides. Une étude réalisée en septembre dernier par l’Economic Policy Institute (EPI) de Washington souligne que le revenu annuel moyen réel d’un homme travaillant à plein temps aux Etats-Unis en 2011 est de 48.202 dollars, autrement dit une valeur inférieure à celle de 1973.

 

Entre 1983 et 2010, 74% de l’augmentation de la richesse aux Etats-Unis a été accaparée par les 1% les plus riches, tandis que 60% des plus pauvres ont vu leurs richesses décliner. On ne peut donc pas s’étonner que certains se replongent dans ce qu’à écrit le philosophe allemand au XIXe siècle.


En Chine, le pays marxiste qui a tourné le dos à Marx, Yu Rongjun s’est inspiré des événements actuels pour écrire une comédie musicale basée sur « Le Capital » de Karl Marx. « On se rend compte que la réalité correspond parfaitement avec ce qu’il a écrit dans son livre » affirme ainsi le dramaturge.

 

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 11:23

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Si nous nous permettons une accroche aussi provocatrice, inspirée de la réplique « culte » de Gabin dans « La traversée de Paris », c’est parce que, au-delà de sa brutalité, elle nous semble bien résumer la tendance croissante de la part des gouvernements, en Belgique comme partout en Europe,

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à « responsabiliser » - comprenez culpabiliser, voire criminaliser [1] - les pauvres, les précaires et les bénéficiaires des divers régimes de protection sociale.


Tous coupables à un titre ou à un autre d’être des « inactifs » et « improductifs », accusés de grever les finances publiques et, surtout, d’être « fautifs » de leur propre sort – voire des profiteurs du système [2], puis celle de l’assurance-chômage deux ans plus tard par son correligionnaire Frank Vandenbroucke, mais qui s’est depuis propagée à l’ensemble du secteur social et de la santé [3] – y compris mentale [4].


Et un revirement complet de la philosophie sous-tendant le travail social, fondé sur un double postulat très idéologique : d’une part, le prétendu « Etat Providence » [5] aurait vécu, car bien trop « généreux » et de ce fait osbolète et intenable, crise économique oblige, et par dessus le marché (si on ose dire), il représenterait une dépense purement « passive », confortant en quelque sorte les pauvres dans leur condition, plutôt que de les inciter à s’en sortir.


Il ne se passe d’ailleurs plus une semaine sans qu’on entende l’une ou l’autre diatribe contre « l’assistanat », douteux néologisme d’inspiration néo-libérale [6]. En conséquence, de façon croissante, ceux taxés d’être des « assistés » sont suspects de se complaire dans leur statut, et sommés de se justifier, de rendre des comptes, de donner toujours plus de preuves de leur bonne foi [7] et de leur (bonne) volonté à se « reprendre en main » et à faire « des efforts »... le tout sous le noble alibi de leur « responsabilisation ».


Ce seraient donc à la fois des objectifs budgétaires et sociaux, mais aussi moraux, qui aurait été à l’origine de cette révolution copernicienne, prônant « l'activation » tous azimuts. Cela, que ce soit à travers une (re)mise au travail plus ou moins volontaire ou forcé(e), des formations fort peu qualifiantes, ou des projets « occupationnels » soi-disant désintéressés, mais visant le plus souvent à accroître « l’employabilité » de leurs participants [8]... le tout dans une perspective du « tout à l’emploi, tous au travail », quels que soient leur (piètre) qualité.


Bref, on assiste au retour au grand galop des « bons pauvres, méritants » et des « mauvais pauvres, blâmables », selon la conception moralisatrice et culpabilisante qui présidait aux oeuvres de charité, et qui a largement perduré jusqu’à la création de la Sécurité Sociale au sortir de la guerre. Laquelle a heureusement rompu avec cette approche « disciplinaire » - tout comme, trente ans plus tard, l’instauration du minimex et des Centres Publics d’Aide Sociale, remplaçant les antiques et caritatives « Commissions d’Assistance Publique »... des avancées hélas sérieusement mises à mal depuis le début des années 2000, on l’a dit

Qui est (in)digne ? Le système, sa crise et ses serviteurs... ou ses victimes ?

Qui plus est, suprème habileté, ce discours méprisant et souvent d’une rare violence est enrobé de considérations soi-disant humanistes et progressistes, au nom de la promotion de l’autonomie, de l’émancipation et de la « capacitation » [9] des individus. C’est l’éternelle rengaine en appelant à l’amour-propre et à la « dignité » de ceux contraints de faire appel à la solidarité collective... comme si ces derniers faisaient preuve de « laisser aller », voire de veulerie, du seul fait de ce recours !


Une injonction particulièrement choquante et paradoxale, alors que, tant qu’à parler d’indignité, ce qu’il faut fustiger, c’est bien plutôt que, en plein coeur de nos sociétés « riches » et même opulentes, un nombre toujours plus grand de personnes soient contraintes pour survivre de dépendre du chômage ou des CPAS. Sans parler de l’explosion de handicaps et de maladies liées à la surexploitation sur le marché du travail, ou au contraire à l’exclusion de celui-ci et à la misère qui s’ensuit.


Et, d’autre part, que face à cet afflux, les divers organismes de protection sociale en viennent à pratiquer une logique de plus en plus sélective et restrictive, entre réduction du montant et de la durée des allocations, limitation de leur octroi, et enfin, substitution d’avantages qui n’étaient certes pas inconditionnels, mais du moins « acquis » dès lors qu’on était un « ayant droit », par d’autres de plus en plus conditionnels... et conditionnés à des programmes et autres « contrats » arbitraires et imposés, dont la non « réussite » peut entraîner la suspension, voire la suppression pure et simple !


Bref, que l’ensemble de ces politiques interdisent à une fraction croissante de la population, et avant tout de ses couches les plus discriminées et vulnérables, d’avoir accès à une vie « conforme à la dignité humaine », pour reprendre la définition officielle de la mission des CPAS. Comment peut-on sérieusement prétendre remplir celle-ci tout en allouant des revenus de remplacement largement inférieurs au seuil de pauvreté et toujours plus « mégottés », et encore, en les assortissant de conditions « éliminatoires » ?

Sacrifiés « pour l’exemple »

Une évolution d’autant plus scandaleuse que, nonobstant le matraquage qui vise à nous convaincre que la sauvegarde financière de la Sécu (et de l’aide sociale résiduaire) serait à ce prix, l’ensemble de ces restrictions sont d’un « rapport » très faible par rapport au budget total du secteur [10]– sans compter le surcoût même de la mise en oeuvre de cette politique en moyens humains et matériels, procédures et contrôles divers... inflation de tâches administratives dont se plaignent tous les travailleurs sociaux, et singulièrement ceux des CPAS.


Monica De Coninck elle-même avoue d’ailleurs sans complexe que la prétendue « fraude sociale » tant conspuée est négligeable statistiquement et budgétairement... mais maintient néanmoins qu’elle doit être combattue implacablement, car elle saperait le soutien dont la protection sociale jouit au sein de la population. Donc, quand bien même les épouvantables et très marginaux « abus » sont en fait une paille dans les équilibres globaux, il faudrait exiger de chaque bénéficiaire d’une quelconque forme d’aide publique qu’il fasse la démonstration qu’il « mérite sa tartine »... pour paraphraser une assistante sociale acquise aux bienfaits de l’activation.

Vae victis...

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Denis Desbonnet, journaliste et animateur, actif dans la défense des droits des précaires.

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http://www.avanti4.be/analyses/article/salauds-d-assistes

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 11:02
Photo F.vignette paysage

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Social dimanche 07 avril 2013
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Six Roumains vivent actuellement dans des conditions déplorables dans les friches Périgault à Lanester. Le collectif Un toit pour tous a rencontré deux adjointes au maire.

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Table-ronde

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Six ressortissants roumains ont élu «domicile» dans les friches Périgault à Lanester, dans des conditions qui ont alerté le collectif  "Droit au logement 56 - Un toit pour tous". Une délégation a rencontré deux adjointes au maire de Lanester.

Celles-ci ont partagé l'analyse du collectif et proposé d’organiser une table ronde sur ce sujet entre services de l’État, Communauté d’agglomération, associations missionnées, parlementaires et militants du droit au logement.


Sur le trottoir...

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Un nouveau rendez-vous a été fixé vendredi prochain pour aborder cette situation particulière et générale. En attendant, note le collectif, « malgré tous les efforts des associations missionnées, dans un contexte de diminution drastique des moyens, dix à quinze personnes restent sur le trottoir tous les soirs »…

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http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Humanitaire.-Un-toit-pour-tous-a-rencontre-deux-elues-de-Lanester_40811-2181088------56121-aud_actu.Htm

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 10:55

Photo: L'aide alimentaire vue par l'Europe libérale

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Solidarité lundi 08 avril 2013
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L’an passé, dans les Côtes-d’Armor, l’association Banque alimentaire a distribué 461 583 kg de nourriture à 4 224 bénéficiaires, ce qui représente l’équivalent de 930 000 repas.

 

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Elle compte 55 bénévoles et trois salariés qui organisent aujourd’hui une collecte de nourriture à la sortie de 65 magasins dans le département.


« Nos stocks sont presque vides. L’Europe donne ses produits en juin, donc on doit tenir avec les collectes pendant deux mois », explique Jean-Paul Gaillou, le président de la banque alimentaire 22, inquiet à bien des égards.

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Alors que la distribution a considérablement augmenté l’année dernière (de 65 tonnes), les réserves s’amenuisent. À ce phénomène, s’ajoute une forte baisse des dotations européennes prévues en 2014. Ces aides constituent avec celles de l’État la moitié de l’approvisionnement de l’association.

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http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Cotes-d-Armor.-La-banque-alimentaire-craint-de-manquer-de-stock_40825-2181209------22070-aud_actu.Htm


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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 10:07

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7 avril 2013 à 16h43 

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"Non à l'excision ! Ne les touchez plus ! Elles ont assez souffert..."
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Les paroles du chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly ont résonné dans le parc de la mairie de Quimperlé (29), cet après-midi. Plantation d'un arbre (un charme), flash-mob... Arborant un foulard blanc, près de 200 personnes se sont réunies pour fêter le retour des participants à la grande marche contre l'excision, lancée par l'association Marche en corps.

 

Partis de Quimperlé le 9 mars de Quimperlé, les marcheurs ont parcouru 450 km jusqu'à Angers où ils sont arrivés le 6 avril. Une longue marche pour le droit des femmes, organisée pour répondre à l'appel des Maliennes de Nara, ville jumelle de Quimperlé. Un premier pas puisque d'autres marches viendront, à Paris puis au Mali.

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http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimperle-concarneau/quimperle/quimperle-200-personnes-disent-non-a-l-excision-07-04-2013-2061795.php

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 09:40

Publié le 08/04/2013 à 08:50

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Le Front de gauche est une grande famille où l'on se dispute à table lorsqu'on parle politique.

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A Toulouse, les composantes du rassemblement personnifié au niveau national par Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) ne sont pas d'accord sur les municipales de mars 2014. Le PCF, dans la majorité sortante mais qui n'a rien décidé officiellement, pourrait s'allier avec le PS dès le premier tour, comme en 2008.

 

Les autres organisations du Front de gauche: le Parti de gauche (PG) de Jean-Christophe Sellin, conseiller municipal sortant, la Gauche anticapitaliste (GA) de Myriam Martin (ex-NPA) ou Convergences et alternative ne l'entendent pas de cette oreille. «Nous voulons tous, à l'exception du PCF, constituer une liste autonome pour les municipales et peser à gauche du PS» affirme Myriam Martin. Pour prendre un peu plus ses distances avec les communistes, l'aile gauche du Front de gauche a inauguré vendredi son propre local, 13 rue Compans à Marengo, devant deux cents personnes. Il symbolise les courants contraires qui traversent le Front de gauche, jamais si proche de l'implosion à Toulouse.

 

«Le PCF est en train de commettre une grave erreur» considère Jean-Christophe Sellin, insatisfait de la majorité sortante en matière de logement, de services publics, d'écologie, de transports ou sur les quartiers.

 

Samedi, le Parti de gauche a lancé un appel pour susciter un rassemblement plus large avec Europe Ecologie-Les Verts, le NPA, les Motivé-e-s ou le Tactikollectif. «Tous ceux qui partagent avec nous des combats communs» selon Sellin avec comme objectif de susciter une seule grande liste de gauche en marge de la majorité sortante. Une rencontre doit avoir lieu le 17 avril avec les Verts.

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«Pas là pour les trottoirs»

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Au PCF, on critique une attitude jugée suicidaire. «L'enjeu c'est le projet, pas la posture ; nous ne pensons pas qu'une liste autonome règle la question nationale» avertit le secrétaire départemental, Pierre Lacaze, pour qui «le risque est grand de perdre Toulouse si la gauche n'est pas rassemblée». «Nous ne sommes pas des partis municipaux qui avons été formés pour parler de la largeur des trottoirs, répond Jean-Christophe Sellin. Notre logique est nationale et européenne. Avec la volonté de proposer une autre politique que celle du PS».

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http://www.ladepeche.fr/article

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 09:36

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Des opposants au mariage pour tous ont vandalisé cette nuit la devanture de l’espace des blancs-manteaux où se tient l’édition 2013 du printemps des assoces, évènement organisé par l’Inter-LGBT.


Se revendiquant du “Printemps français”, les militants ont posté une vidéo dans la nuit. Au son de Relax (sic), classique “gay” de Frankie goes to hollywood, on y aperçoit des hommes et femmes masqués recouvrir les vitrines d’affiches anti-mariage et démonter la bâche de l’Inter-LGBT.


Après avoir reveillé Chantal Jouano devant son domicile, chahuté Erwan Binet lors d’une conférence étudiante, proféré des menaces de mort à l’encontre de sénateurs partisans du mariage et saccagé la voiture d’Esther Benassa, les masques tombent, une fois encore et la Manif pour tous révèle son vrai visage.

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http://www.barbieturix.com/2013/04/07/saccage-du-printemps-des-assoces-par-le-printemps-francais/

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Contactez le NPA du Finistère

 

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questions maritimes

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Revolution arabe 

 

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diapo prisonnier palestine

Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

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Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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robertbelle5mai13DZ

 

 

Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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st nnonon

 

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