L'économie mondiale moderne est dominée par le mode de production capitaliste.
Sous le capitalisme, l'argent est utilisé pour faire plus d'argent. Le profit est le moteur de la production, pas les besoins sociaux. Et la production capitaliste ne croît pas de façon linéaire.
Elle est sujette à des crises récurrentes, des booms et des récessions, qui détruisent et dilapident une grande partie de la
valeur créée antérieurement par la société (les travailleurs). Pendant les années 1880 et 1890, une grande partie de la production et de la richesse a été détruite aux Etats-Unis ; ce fut également le cas au cours de la Grande
Dépression des années 1930.
Maintenant, nous avons subi la première Grande Récession et nous sommes toujours dans la première Longue Dépression du 21ème siècle.
Le mode de production capitaliste connaît des crises récurrentes, car il est miné par deux grandes lignes de faille. Premièrement, dans une économie monétaire, dont le capitalisme est l'incarnation par excellence, il y a toujours la possibilité d'une crise. Les détenteurs d'argent peuvent ne pas tout dépenser ou investir, mais en thésauriser une partie. S’ils le font pour une raison quelconque, cela peut provoquer une rupture du processus d'échange et créer une crise d'inadéquation des achats et des ventes.
Deuxièmement, le système capitaliste de production pour le profit vacille si les profits créés sont trop faibles pour satisfaire
les propriétaires des moyens de production. Or, il y a une tendance inhérente (au capitalisme) qui fait baisser le taux de profit. Il s'agit de la
cause sous-jacente de toutes les récessions.
Les capitalistes ne coopèrent pas entre eux pour produire les biens et les services dont la société a besoin. Au contraire, ils
sont en concurrence les uns avec les autres pour maintenir et accroître leur profit. Pour ce faire, ils font travailler les travailleurs plus
longtemps ou plus intensément, et ils ont recours de plus en plus à de nouvelles
technologies pour accroître la productivité du travail afin de s'accaparer plus de valeur.
Mais ce mécanisme est le talon d'Achille du capitalisme.
Le coût de l'investissement dans de nouvelles installations, équipements, etc. augmente inexorablement par rapport à la taille et au coût de la main-d'oeuvre. Comme seul le travail peut créer de la valeur nouvelle (les machines, en elles-mêmes, ne peuvent pas le faire), la rentabilité de chaque nouvel investissement tend à baisser.
Si la rentabilité baisse durablement, elle finira par provoquer une chute de la masse du profit extorqué. Alors les capitalistes cesseront d'investir et se mettront en « grève ». Une crise de la production en découlera. Les capitalistes essaient d'éviter cette crise de différentes manières : en essayant d'exploiter les travailleurs davantage, en cherchant à acheter les nouvelles technologies les moins chères, et en spéculant dans les sphères improductives de l'économie, à savoir le marché boursier, la banque et la finance, où ils cherchent le profit en jouant comme au casino. Mais ces choses ne peuvent fonctionner qu'un certain temps. Au final, la loi de la baisse du taux de profit se manifestera.
Le taux de profit aux États-Unis est bien inférieur à ce qu'il était en 1948. Mais il n'a pas décru de façon linéaire. Après la
guerre, il est resté à un haut niveau pendant « l’Age d’Or » entre 1948 et 1965. Ce fut aussi la période où la croissance économique était la plus
forte de l’histoire américaine.
Puis la rentabilité a diminué continûment de 1965 à 1982.
La croissance du PIB a été beaucoup plus lente et le capitalisme américain (comme ailleurs) a connu des récessions
importantes en 1974-1975 et 1980-1982. Puis, à l'ère de ce qu'on appelle « néolibéralisme », de 1982 à 1997, la rentabilité
a augmenté. Le capitalisme a mis en branle des contre-tendances à la baisse du taux de profit, comme une augmentation de
l’exploitation des travailleurs américains (baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée), l’extension géographique de l’exploitation de la
main d’oeuvre (mondialisation), et la « spéculation » dans des secteurs improductifs (immobilier et montée du capital
financier). Durant cette « période néolibérale », les récessions furent moins prononcées, même si la croissance économique a été moins rapide
que pendant « l'Age d'Or », car une grande partie des profits a été détournée de l'investissement dans l’économie réelle.
La rentabilité du capital a atteint un sommet en 1997, puis a commencé à décliner.
Cela a posé les bases de la Grande Récession de 2008-2009. Cette crise et la dépression qui s’en est suivie et qui est toujours en cours, sont bien plus graves que tout ce que nous avons vu depuis les années 1930, en raison de l’immense accumulation de dettes et d’actifs financiers lors des deux dernières décennies, sans création de valeur réelle en parallèle.
Au lieu de cela, des bulles alimentées par le crédit ont été créées, sur le marché des actions des entreprises de haute technologie (qui s’est effondré en 2000) et dans l’immobilier (qui s’est effondré en 2007). Le secteur financier improductif a pompé 40% de l’ensemble des profits capitalistes.
Au final, cette bulle de crédit a éclaté, atrophiant le secteur bancaire et l’économie.
Le niveau élevé de la dette du secteur privé a été exacerbé par la nécessité de l’État de renflouer les banques. Tant que ce surplus de dette n’aura pas été purgé, la rentabilité ne pourra pas être restaurée suffisamment pour
relancer les investissements et donc la croissance économique. En effet, il est probable qu'une autre crise de très grande ampleur
sera nécessaire pour « nettoyer » le système de ce « capital mort (toxique) ».
La Longue Dépression va continuer jusque ce moment là.
On ne pourra pas mettre fin à la Longue Dépression en augmentant les dépenses publiques par une augmentation de l’endettement ou
une hausse des taxes, car cela fera baisser la rentabilité du secteur capitaliste. Comme ce secteur reste dominant, la baisse de sa rentabilité signifie que de nouveaux investissements ne pourront pas avoir lieu pour
rétablir les emplois et les revenus perdus.
Le New Deal dans les années 1930 n'a pas réussi à mettre fin à la Grande Dépression, même s’il était beaucoup plus radical que l’ensemble des mesures proposées aujourd'hui par Obama.
Son ampleur a été réduite en raison de l'opposition des capitalistes. Mais aussi, le New Deal n’a pas fonctionné parce qu’il ne pouvait pas restaurer le taux de profit – bien au contraire.
En fin de compte, seule une guerre mondiale a sorti la main-d'oeuvre excédentaire du chômage (tout en tuant desmillions de personnes dans le monde) et a mis fin à la crise.
Sous le capitalisme, de terribles crises se reproduiront et les inégalités demeureront. La fin de la pauvreté et l’avènement de
la prospérité pour la majorité ne pourra devenir réalité que si la propriété privée pour le profit est remplacée par la production planifiée
démocratiquement pour satisfaire les besoins sociaux.
Source: http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/traduction-roberts.pdf
L’austérité imposée par les gouvernants est combattue en Grande-Bretagne :
pendant l’hiver 2010, les étudiants s’étaient opposés aux mesures du ministre des finances George Osborne ; mesures qui augmentaient vertigineusement les frais universitaires.
Dès ce moment, le budget de l’État pour les Jeux olympiques était officialisé : 9,3 milliards de livres sterling (soit actuellement 11, 7 milliards d’euros). C’est en mars 2012 que des parlementaires britanniques se sont publiquement inquiétés du coût de cette foire concurrentielle au muscle étatisé : dans un rapport parlementaire, ils estiment que la facture pour l’État pourrait finalement être de 13 milliards d’euros, voire même atteindre 24 milliards selon certaines estimations.
Rien d’étonnant à cela : les frais des grandes messes compétitives mondialisées sont systématiquement minimisés au départ, puis deviennent colossaux par la suite. La dette des JO d’été de Montréal en 1976, par exemple, n’a été remboursée qu’au bout de trente ans ; seulement en 2006.
« Alors que les autorités municipales avaient estimé le coût des Jeux à 124 millions de dollars, la ville de Montréal accumula une dette de 2,8 milliards de dollars, équivalant à 10 milliards de dollars de 2009, qu’elle mit trente ans à rembourser » (Andrew Zimbalist, « Cela vaut-il le coût ? », Finance & développement-magazine, trimestriel du FMI, mars 2010, p. 8).
De la bouche même de Jacques Rogge, la dette grecque est en partie déterminée par la facture des jeux olympiques de 2004 qui a fini par être plus de cinq fois son estimation initiale. Comment se fait-il qu’en pleine politique néo-libérale d’austérité, une telle somme puissent être allouée aux Jeux olympiques ; au nom de quoi ?
Chris Marker est mort dimanche à son domicile parisien, à l’âge de 91 ans.
Le réalisateur de « La Jetée » (1962) ou « Le fond de l’air est rouge » (1978) laisse une œuvre foisonnante, qui a inspiré des générations de cinéastes et documentaristes, français et étrangers.
Le titre le plus emblématique de Chris Marker est « La Jetée », un film fantastique expérimental de 28 minutes, composé pour l’essentiel d’images fixes et d’une voix unique, avec une musique de Trevor Duncan, œuvre poétique très personnelle.
Homme de l’avant-guerre, qui a étudié dans un lycée parisien dont l’un des profs s’appelait... Jean-Paul Sartre, Chris Marker a rejoint la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
Intellectuel engagé à gauche, Chris Marker, de son vrai nom Christian-François Bouche-Villeneuve, voyage beaucoup, notamment dans le monde socialiste de l’après-guerre, en Chine et même en Corée du Nord.
Mais c’est à partir de 1967 et surtout après 68 qu’il renouvelle le genre du film militant, sur les grands engagements internationaux et sociaux de son époque, de notre époque.
On le trouve, logiquement, au cœur de l’aventure collective « Loin du Vietnam », un film sur le conflit majeur des années 60, au côté de Jean-Luc Godard,
d’Agnès Varda, d’Alain Resnais, de Claude Lelouch, de Joris Ivens et de William Klein. C’est Chris Marker qui coordonne le projet et signe le montage.
En 2008, Arte a diffusé « Le fond de l’air est rouge », l’une des œuvres marquantes de Chris Marker, réalisée trente ans plus tôt. Sur Rue89, l’historien-journaliste du cinéma Antoine de Baecque la présente ainsi :
« “Le fond de l’air est rouge‘ commence par une leçon de montage, qui est à la fois une illustration du titre choisi par Chris Marker en 1977, et un commentaire visuel de son projet en lui-même : raconter en trois heures dix années d’histoire de la gauche mondiale, de la mort du Che en 1967 à la rupture du Programme commun en 1977, comme le journal intime d’un magnifique échec.
C’est la mort et la mélancolie qui dominent ce paysage révolutionnaire de crépuscule, telle une chronique lyrique de la défaite d’une idée et des disparitions successives des grands héros de la révolte.
La diffusion, puis l’édition DVD [dont Rue89 est partenaire, ndlr], du Fond de l’air est rouge ’ surgit au moment où la France, et pas seulement la gauche, se souvient de Mai 68, quarante ans plus tard, trente années après le film de Marker. Et l’heure n’est plus à la mélancolie, à cette tristesse créatrice telle que l’a conçue Chris Marker.
- D’un côté, ce sont plutôt des accents nostalgiques et revendicatifs, ceux des ‘ anciens ’ , des témoins, qui reprennent rituellement tous les dix ans le postulat commémoratif : 68 a changé la France, tirons-en quelques bonnes leçons pour ne pas trop changer au présent.
- De l’autre, on entend le scepticisme, le discours de l’oubli volontaire, voire celui de la liquidation d’un héritage présenté comme indigne, celui où puiserait une France qui ne voudrait pas travailler, qui s’opposerait à la modernité libérale, qui mettrait de la rigidité là où le pouvoir en place voudrait voir souplesse, fluidité, circulation et communication accélérées.”
Chris Marker a mené de front des projets personnels innovants, et collaboré à une quantité impressionnante de projets collectifs, mettant son talent et sa vision au service des autres. Le tout dans une discrétion extrême : il refusait d’être photographié, d’être interviewé (à l’exception notable de cette interview par e-mail accordée à Libération en 2003), de présenter ses films.
Le président de la Cinémathèque française, le cinéaste Costa Gavras (“Z”, “L’Aveu...”), qui collabora avec lui plus d’une fois, cosigne ce lundi avec Serge Toubiana un hommage sur ce point :
“Chris Marker, c’est encore le paradoxe dynamique d’un créateur qui fit tout à la fois œuvre personnelle, à la manière d’un artisan, et mit souvent son génie de l’organisation au service des autres, de la cause des autres, initiant ainsi des expériences artistiques et politiques décisives comme l’œuvre collective intitulée Loin du Vietnam (1967) ou des films ouvriers majeurs réalisés dans le cadre des ‘ Groupes Medvedkine ’, du nom de ce cinéaste soviétique auquel il consacra aussi un film ‘ en solo ’, Le Tombeau d’Alexandre.
Dans le monde cinématographique de Marker, tout se tient : l’individuel et le collectif, le présent et la mémoire, l’intime et le spectaculaire des luttes, le bricolage et la haute technologie, la ‘ petite forme ’ (la danse sublime de l’éléphant sur une musique de Stravinsky pendant les quatre minutes de Slon Tango, 1993) et la grande histoire (Le fond de l’air est rouge, L’Héritage de la chouette). Du grand art à l’échelle d’un seul homme.”
Le réalisateur de «La Jetée» et de «Sans Soleil», qui se représentait souvent sous la forme d'un chat orange, s'est éteint à l'âge de 91 ans.
Chris Marker, né Christian-François Bouche-Villeneuve, le 29 juillet 1921 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) est décédé ce lundi, à l'âge de 91 ans.
L’annonce a été faite sur Twitter par Jean Michel Frodon, critique cinéma, et Gilles Jacob, président du festival de Cannes. «Esprit curieux, cinéaste infatigable, poète amoureux des chats, vidéaste, personnage secret, immense talent, sommes orphelins de Chris Marker», a écrit le président du festival de Cannes sur le réseau social.
C’est sur les Jeux olympiques d’Helsinki qu’il réalise en 1952 son premier film (Olympia 1952), avec de modestes moyens, après avoir publié son premier roman, Le coeur net, en 1949, dont le personnage central est un aviateur.
Il était l’un des grands cinéastes de notre temps mais le plus secret aussi. On lui doit des chefs-d’œuvre témoins du temps, notamment, La Jetée en 1962, dont s’était inspiré Terry Gilliam pour L’Armée des douze singes, et qui aurait donné son nom à un bar, à Tokyo, dans le quartier de Shinjuku. Marker entretenait des relations très privilégiées avec ce pays, qui lui vouait un culte particulier.
Il a toujours préfèré laisser parler ses images plutôt que son image : moins d’une dizaine de photos de lui existent, ses interviews sont encore plus rares.
Néanmois, il avait accordé un long entretien à Libération, en mars 2003, à l'occasion de la sortie en DVD de ses films Sans soleil et La Jetée. Un numéro spécial lui avait été consacré, dans Libération, le 4 décembre 2004.
En 1953, il réalise avec Alain Resnais Les Statues meurent aussi, documentaire esthétique et politique. En 1962, Dans les rues de Paris, en 1963, il a co-réalisé avec Pierre Lhomme Joli Mai, un documentaire illustré par la voix d’Yves Montand – à qui il consacrera en 1974 un reportage intitulé La solitude du chanteur de fond – qui décrit Paris après les accords d’Evian.
En 1966, il raconte ses voyages dans 26 pays dans Si j’avais quatre dromadaires.
En 1967, il participe, avec Jean-Luc Godard, Agnès Varda et Joris Ivens, au film collectif Loin du Vietnam réalisé contre l’intervention des Etats-Unis en Asie du Sud-Est. Dans la foulée de mai 1968, Chris Marker s’engage dans une aventure collective et militante, le groupe Iskra avant de revenir à la création individuelle.
Il tire le bilan lucide des espoirs de la décennie dans Le Fond de l’air est rouge (1977), fresque historique suivie, en 1982, du magnifique Sans Soleil, errance poétique et politique qui mène le cinéaste de Guinée Bissau au Japon, d’Ile-de-France en Islande.
En 1986, il dédie Mémoires pour Simone, à son amie intime, Simone Signoret.
En 1997, il publie Immemory, un CD-Rom utilisant toutes les ressources du multimédia. Il diffuse sur Internet son dernier court-métrage, réalisé en 2007, Leila Attacks.
En 2011, Chris Marker, avait été la tête d’affiche des Rencontres d’Arles. La 42e édition avait présenté plus de 300 travaux, ainsi que sa dernière série réalisée dans le métro parisien, Passagers (2008-2010).
«Son œuvre a suivi et épousé la deuxième moitié du XXe siècle en se tenant à la bonne distance des événements historiques qui ont bousculé le monde: Cuba, le communisme soviétique et chinois, la guerre du Vietnam, Mai 68 en France, le Chili, les luttes ouvrières, les combats pour l'émancipation et l’indépendance», soulignent Serge Toubiana et Costa Gavras.
Par le Dimanche, 29 Juillet 2012
Le conflit ouvert au Pérou par le méga-projet minier Conga est illustratif de l’importance des analyses internationales [voir à ce sujet l’article publié sur le site d'Alencontre.org en date du 21 juillet 2012: «Conga no va! Agua si! Oro no!»].
Là, dans cet investissement de 4,5 milliards de dollars, présenté par ses promoteurs comme «le salut» d’une des zones les plus pauvres du pays, est en train de se jouer un des bras de fer politiques et économiques les plus forts sur le thème: comprendre le développement en Amérique latine?
Conga est un méga- projet minier à ciel ouvert, d’or et de cuivre, dans la région de Cajamarca.
Entre les mains de l’entreprise Yanacocha (une association de capitaux péruviens et de la Newmont, une gigantesque firme minière transnationale), il a toujours été entouré de polémiques. S’il est vrai qu’il s’agit d’un investissement énorme (les dirigeants de la firme assurent qu’il atteindra 4,8 milliards de dollars), et qu’on s’attend à ce qu’il fasse exploser les chiffres des exportations péruviennes, il a néanmoins toujours été refusé localement.
Les raisons de l’opposition au projet sont multiples.
Sont refusés tout d’abord les dommages environnementaux, incluant la disparition de certaines lagunes andines que les habitants locaux considèrent décisives, soit pour l’agriculture, soit pour l’approvisionnement en eau potable.
Pendant que tout le monde s’énervait sur ACTA, et à raison, avec les dérives multiples que cet accord pouvait générer, une petite association française de conservation, vente et diffusion de semences paysannes, Kokopelli, se battait en justice contre un semencier, Baumaux © (14 millions de CA en 2011, 1,8 millions de résultat net).
La Cour de justice de l’union européenne vient de rendre un deuxième attendu qui donne raison au gros Baumaux contre le petit Kokopelli : l’enregistrement de toutes les semences au catalogue officiel européen des semences est donc quasiment incontournable, et ceux qui ne s’y soumettent pas sont hors-la-loi. La petite association était attaquée pour pratique de « concurrence déloyale » envers ce pauvre et énorme Baumaux ©.
Etonnant, quand on sait qu’en janvier dernier, l’avocat général avait donné un premier verdict totalement contraire. Mais en quoi cette affaire de semences paysannes (ou anciennes), d’enregistrement dans un catalogue est importante ?
La majorité des gens s’en foutent de ces problèmes de paysans, hein ? Oui, et bien, ils ne devraient pas, et vous allez comprendre pourquoi et comment les lobbies aidés de la technocratie européenne se préoccupent…de l’esclavage de notre agriculture et de notre alimentation.
La gauche de Jean-Jacques Urvoas, député PS de la circonscription de Quimper, est claire : « Il faut savoir tourner une page. » Pour lui, comme pour Richard Ferrand, député PS de la circonscription Châteaulin-Carhaix, le comportement de la banque Barclays, qui deviendrait actionnaire majoritaire du groupe Doux avec le plan de continuation de l'industriel, « ressemble plus à celui d'un prédateur financier, qui est créancier de Doux à hauteur de 142 millions d'euros, qu'à celui d'un investisseur averti des besoins de la filière avicole ».
Selon Jean-Jacques Urvoas, « il n'y a pas de bonne offre ». Dès lors, ce dernier ne se lasse pas de tacler ses adversaires politiques qui ont déposé une motion au préfet du Finistère. « Je ne comprends pas que Marc Le Fur, député UMP des Côtes-d'Armor, Bernadette Malgorn, chef de file de l'UMP au conseil régional et Gaëlle Nicolas, maire UMP de Châteaulin se soient faits les ardents zélotes du dossier de continuation déposé par Charles Doux. L'intérêt des salariés ne passe pas par l'engagement partisan de leurs élus. »
Sur son blog, Bernadette Malgorn, explique la démarche des élus : « Nous sommes venus dire au gouvernement et au Tribunal de commerce que toutes les offres de reprise doivent être examinées et accompagnées en privilégiant celles qui garantissent le maintien du maximum d'emplois sur l'ensemble des sites. »
Dans nos colonnes du mardi 24 juillet, Gaëlle Nicolas défendait déjà le plan de Charles Doux face à l'offre de Sofiprotéol. Sofiprotéol qui, selon elle, « opère un démantèlement du Groupe Doux », alors que « l'objectif de maintenir la cohésion du groupe est justifié ».
Lors de la manifestation, Bernadette Malgorn, s'est faite huer par les salariés alors qu'elle voulait prendre la parole suite à la rencontre avec le procureur de la République. Preuve en est que ce dossier n'en finira pas de diviser.
Elodie RABÉavec Christian GOUEROU
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00