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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 12:05

austerite

Chypre connaît une brusque exacerbation de sa crise sociale et politique suite à la décision de son nouveau président, Nicos Anastassiades, de tenter d'imposer un plan dit de sauvetage, un véritable racket. Ce plan dicté par la troïka (le FMI, la commission européenne et la Banque centrale européenne, la BCE), visait à taxer toute épargne de 6,75% à partir de 1 euro et de 9,9% au-dessus de 100 000 euros. Devant la révolte de la population, le gouvernement a été contraint de faire un geste en exemptant les épargnes de moins de 20 000 euros. Pour, au final, être désavoué par le Parlement où sa propre majorité s’est abstenue.
La société malade de la finance
Ces ponctions étaient censées rapporter 5,8 milliards d'euros exigés en contrepartie et complément d'une aide de 10 milliards d'euros pour renflouer les banques du pays. Un plan de sauvetage de près de 16 milliards d'euros, soit l'équivalent du PIB de tout le pays ! L'équivalent de toutes les richesses produites sur un an à Chypre aurait été ainsi donné à des banques qui ont bénéficié d’un régime fiscal particulièrement avantageux et qui sont aujourd'hui au bord de la faillite. Elles ont spéculé sur la dette des autres en particulier de la Grèce, dans l'immobilier et bien d’autres domaines.
Le ministre des finances a eu le cynisme de se vanter d’éviter « des coupes dans les salaires et les retraites ». Mensonge évident puisque la ponction aurait concerné, en premier lieu, les salariés et les retraités. Les riches, les affairistes, russes ou autres, habitués à passer par les banques de ce paradis fiscal qu’était Chypre pour blanchir leurs milliards, avaient déjà pour l’essentiel sorti leur fortune du pays.
Les politiques d’austérité, un racket
«Le cas de Chypre et de son secteur bancaire est unique», disent les proches de Hollande pour rassurer l'opinion. Certes,mais il n'empêche que la tentative de hold up chypriote est en cohérence avec les politiques d'austérité qui alimentent, partout en Europe, les plans de sauvetage des banques ou les subventions et autres cadeaux aux patronat.
C'est la même politique qui est à l’œuvre dans toute l'Europe où les classes dominantes s'approprient, grâce à la politique des États, une part croissante des richesses qu'elles volent à la collectivité, aux travailleurs qui les produisent. Et elles les dilapident en les jouant au casino de la finance. Hollande et son gouvernement, Cahuzac et ses amis, qui ont participé à la décision de la troïka sur Chypre, ne font rien d'autre, quant au fond, ici.
Exproprier les voleurs
Face à la mainmise des banques et du Medef sur l’État nous n'avons pas d'autres moyens pour imposer une autre politique que de nous organiser, de nous mobiliser. Nous ne pourrons éviter l'affrontement avec le gouvernement et ses amis pour nous donner les moyens de mettre en œuvre une autre politique qui garantisse nos droits en remettant en cause ceux des banquiers et des patrons. Il faut mettre les voleurs hors d'état de nuire en expropriant les financiers et en créant un monopole public bancaire pour mettre l'économie au service de la population et non d'une minorité parasite.
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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 11:50

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Environnement mercredi 20 mars 2013
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Patrick Durand, un Rennais spécialiste de la pollution par l’azote d’origine agricole, juge les huit contrats de baie signés en Bretagne pour faire reculer les algues vertes. Directeur de recherche à l’Inra, l’Institut national de la recherche agronomique.


Quel est votre regard sur ces contrats de baie destinés à lutter contre les marées vertes ?


D’abord, c’est une démarche intéressante et relativement innovante qui voit les acteurs locaux s’investir et dont les résultats sont évalués par un comité scientifique. Cela a permis dans certains cas l’émergence de dynamiques positives, et la mise en place d’une concertation. Mais, ils présentent quand même deux ou trois défauts majeurs. Dans certains bassins versants, les acteurs ont plus instauré un rapport de force qu’une véritable concertation, aussi bien du côté de la représentation agricole que du côté de certaines associations de protection de la nature. La baie de Lannion est l’un des endroits où cela s’est plutôt bien passé.

 

L’autre défaut majeur ?


De façon générale, localement les filières agro-industrielles (grandes coopératives, groupes industriels) se sont peu investies alors qu’elles y étaient invitées. Cela a manqué pour donner de l’ampleur. Le troisième grand problème : j’ai l’impression que les pouvoirs publics n’ont pas pris complètement l’ampleur des changements qui sont nécessaires pour régler le problème. Du coup, le message envoyé aux acteurs locaux n’est pas suffisamment fort, clair et cohérent pour leur permettre de faire des projets de territoire suffisamment ambitieux.

 

Le résultat au final ?


Tous les plans seront probablement insuffisants pour éliminer les algues vertes, à courte ou moyenne échéance. La responsabilité est très partagée. Ce n’est pas la faute de la profession agricole. Tout un ensemble de choses ont fait que l’on a cru pouvoir régler partout le problème en se contentant d’une adaptation limitée des activités agricoles, d’une optimisation un peu plus poussée des pratiques agricoles et d’une surveillance un peu plus grande de la réglementation. C’est tout à fait positif et va dans le bon sens. Mais pour descendre à une concentration en nitrates suffisante pour limiter le problème, il faut radicalement des changements forts des activités agricoles, y compris des systèmes de production. Or, dans la quasi-totalité des baies, l’hypothèse de départ était de dire qu’on ne touche pas au volume de production agricole du territoire. Cela ferme la porte à des changements réels.


Un autre scénario aurait-il été possible ?


Le choix a été de dire on va essayer d’y arriver partout. Mais d’un point de vue de pure efficacité, il aurait été plus clair de dire : « On tente le coup où socio-économiquement et techniquement, c’est envisageable pour faire une sorte d’expérience en vraie grandeur ». Et sur les autres baies, on accepte de dire durant un certain temps que les algues vertes seront là et que l’on préfère maintenir l’activité agricole parce que c’est plus important. En voulant faire croire qu’en faisant un peu d’effort partout on va régler le problème, tout le monde risque d’être perdant dans l’histoire. Il y aura toujours des algues vertes. Les pouvoirs publics seront accusés d’avoir dépensé de l’argent et les agriculteurs auront subi de nouveaux efforts, de nouvelles contraintes et continueront d’être accusés.

 

Vous évoquez aussi la politique foncière comme outil de lutte contre les algues vertes ?


Au cours des dix dernières années, il y a eu une diminution de 30 % du nombre des exploitations. Ces terres ont été reprises. Jusqu’à présent, les dispositifs qui règlent ces transmissions ne sont pas mobilisés pour favoriser de nouveaux systèmes agricoles qui seraient préférables d’un point de vue environnemental. Les gens les plus puissants et les plus influents récupèrent ces terres. Il y avait la possibilité de réguler le marché foncier pour encourager l’installation de nouveaux systèmes d’exploitation, moins risqués en terme en fuite d’azote. Dans les nouvelles installations, il y a beaucoup de bio. Mais ces agriculteurs n’ont pas forcément accès aux terres qui se libèrent, car le système est traditionnellement verrouillé. On nous dit qu’il est extrêmement difficile à un agriculteur de changer son système de production du jour au lendemain, de changer de métier presque. C’est très difficile. Par contre, à l’occasion des cessations d’activité, pourquoi ne favorise-t-on pas de façon plus volontariste les systèmes qui iraient dans le sens que l’on attend d’un point de vue environnemental.

 

Pourquoi ne pas favoriser ainsi la reprise de terres par un agriculteur bio qui veut s’étendre ?

 

Il y a un certain nombre de systèmes de production largement pratiqués en Bretagne qui, s’ils sont dominants sur un territoire, ne permettront pas de descendre au niveau voulu de concentration en nitrates. On ne sait pas faire. Je ne connais pas un endroit au monde où avec ce système on a des eaux à 10 mg/litre, ce que l’on considère comme l’objectif à atteindre pour limiter de manière significative la prolifération des algues. On arrivera à respecter la norme de 50 mg/l d’eau potable sans problème. Mais10 mg/l, c’est à peu près ce que l’on a dans les rivières du Massif central.

 

Donc, vous en dites quoi de ces contrats de baie ?

 

C’est un peu une occasion manquée. L’idée de départ et le principe sont bons. Sauf qu’en raison des résistances et du contexte socio-économique, si on veut réellement changer les choses, il faut se donner beaucoup plus de moyens. Sur le terrain, il existe cette envie d’innover, d’expérimenter et de résoudre le problème. Elle existe chez les agriculteurs, du moins chez certains agriculteurs, comme chez les élus locaux.

 

La surface concernée par les bassins versants à algues vertes, c’est 10 % de l’agriculture bretonne. Si sur la moitié, on change de système de production de l’activité agricole, on ne va pas mettre sur la paille les filières agro-industrielles, loin de là. On développe de nouveaux systèmes d’exploitation innovants et ce n’est pas forcément du bio. Pour que l’on ait des systèmes à base fuite d’azote, il faut deux conditions absolument nécessaires. La première, la quantité d’azote que l’on fait entrer dans le système n’est pas trop élevée. Deuxième condition, il faut toute l’année, et particulièrement en automne et en hiver, des couverts végétaux capables d’absorber l’azote qui reste dans le sol, ou que les sols produisent. Ce ne sont pas forcément des révolutions, mais des changements en profondeur par rapport à ce qui existe.


Aujourd’hui, où en est la qualité de l’eau en Bretagne ?


Les niveaux de départ sont très variables selon les baies. Après, si on arrête aujourd’hui complètement l’agriculture ou si d’un coup de baguette magique, il n’y avait plus de nitrates à partir des parcelles, pour descendre à 10 mg/l, il faudrait selon les bassins versants entre cinq et quinze ans pour voir disparaître les algues vertes. Plus on retarde la mise en place de cette diminution des pertes à la source, plus le délai s’allonge. D’un point de vue scientifique, on préconise une action très importante rapidement plutôt que quelque chose de très progressif.

 

Il n’en reste pas moins que la qualité de l’eau va en s’améliorant en Bretagne ?


Oui, de façon à peu près généralisée, et depuis cinq ans, on est dans cette dynamique de baisse des nitrates. Mais cela ne se poursuivra pas éternellement si on n’enclenche pas la vitesse supérieure. Car cette baisse correspond aux actions entreprises pour la mise aux normes des exploitations et le respect de la réglementation, en gros depuis 1998-1999. Ce sont ces effets que l’on observe aujourd’hui. C’est une question de dosage. Avant, on avait une tasse de café très concentré dans laquelle on ajoutait du café très concentré. C’était la situation avant 2000. Après, on a commencé à ajouter du café moins concentré. Progressivement, la concentration de la tasse diminue. Mais on arrive à un moment où la baisse va ralentir.


Si l’on compare la qualité de l’eau en Bretagne par rapport à celle d’autres régions françaises ?


La Bretagne est la région de France où la qualité des eaux s’est améliorée de la manière la plus significative depuis dix ans. Il y a d’autres régions de France où l’eau continue à se dégrader. En Bretagne, on a inversé la tendance. La Bretagne a été la première à le faire, que ce soit pour les pesticides ou les nitrates. Mais on partait aussi d’une situation qui était la plus dégradée de France. Le résultat, par rapport aux nitrates : on est toujours moins bon que la moyenne nationale mais on n’est pas plus mauvais que le Bassin parisien, les Pays de la Loire ou le nord de la France. Et on est plutôt dans une dynamique d’amélioration alors que dans pas mal de ces endroits la situation se détériore. Il n’y a pas qu’en Bretagne qu’il y a des problèmes.

 

Recueilli par Didier GOURIN.

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http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Algues-vertes-les-bonnes-intentions-ne-suffisent-pas_6346-2175029_actu.Htm

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 09:14

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Le collectif "informel" du centre finistère est heureux de vous inviter à son Ciné-Soupe

 

Jeudi 4 avril 19h à l'Arthus-ciné de Huelgoat


Notre Dame des Landes (NDDL) est toujours en lutte, contrairement à ce que laisse penser le délaissement médiatique du sujet. Au delà de l'opposition ferme à la construction de l'aéroport, les zadistes construisent et expérimentent sur les 2000 hectares concernés, notamment par l'occupation et la relance paysanne de la ferme de Bellevue.

 

Dans le même temps, les habitants et les habitantes de la ZAD lancent un appel à l'installation de nombreux paysans et paysannes afin de cultiver collectivement des légumes plutôt que du bitume.

 

Le collectif du centre Finistère en soutien à NDDL vous propose le 4 avril une soirée « Ciné-Soupe-Causerie » autour du projet de construction d'un aéroport de NDDL . La projection des documentaires « Invi$$ible : Zadiste the Question » et « Le nouvel ordre local », sera l'occasion d'une information joyeuse et conviviale sur l'actualité de la lutte, et d'un échange sur les alternatives paysannes proposées dans le bocage nantais.

 

Au programme: 19h, soupe-causerie - 20h films "Invin$$ible, Zadiste the Question" (présence du réalisateur) suivi de "Le nouvel ordre local" - 22h discussion-débat

 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 14:56
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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 14:37

 

 

SALUT A TOI LE CARHAISIEN!

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Carland  mardi 19 mars 2013 - 08h39

 

Quatorzième jour sans manger. C’est long, mais je savais à quoi et à qui je m’attaquais.

 

J’avais pris en compte que pour Jean Pierre Denis le patron du CMB, j’étais quantité négligeable. Un contentieux parmi d’autres.


La carcasse tient, fatiguée et au ralenti, mais elle tient. Le plus dur depuis trois jours sont les difficultés de concentration. Par contre je n’ai jamais été aussi vivant qu’en ce moment. Depuis le 20 février, date à laquelle j’ai prévenu le CMB (là encore, il ne peuvent pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus), j’ai recommencé à vivre, à vivre pleinement. Depuis 2009, je m’aigrissais, depuis que je maigris, je vis. C’est paradoxal, mais bien réel, bien concrêt. Je me suis remis à aimer les gens !


En brisant le mur du silence, j’ai enfin pu reprendre contact avec des amis que je n’osait plus appeler au téléphone, moi qui n’ouvrais pas ma porte, je me surprends à attendre que quelqu’un se pointe. Fatigué, mal foutu mais VIVANT et LIBRE !


Combien sont encore dans l’enfer du silence ?


Ce que j’aimerai voir se créer, se développer, ce sont des comités de citoyens décidés à défendre la dignité pour aider tous les autres enfermés dans leur silence, dans la honte, la culpabilité. Moi je me suis mis à écrire, ce fut ma fenêtre dans la prison qu’est le surendettement. Et surtout, surtout, des comités de citoyens qui ne jugent pas, qui ne trient pas le bon surendetté en rejetant le mauvais qui par définition aurait fauté : il n’y a pas de bon ou de mauvais, il y a des victimes des banques, point barre !!!


Il ne viendrait à l’idée de personne de racheter sa bagnole à celui qui lui l’a volée. C’est pourtant ce que l’on fait chaque fois quand on entre dans une banque !


Ce que j’aimerai, c’est que d’autres surendetté osent sortir du silence, aller vers les autres en déposant négligemment leur honte et leur culpabilité sur le guichet d’une banque de dépôt d’ordures, pour aller vers les autres avec le sourire.

Déjà plus de 700 signatures en à peine 4 jours, il faut continuer de signer et de faire signer la pétition de soutien, elle n’est plus pour mon cas personnel, elle est devenu la NOTRE, elle exprime NOTRE HUMANITÉ. Elle montre que nous sommes forts quand nous sommes unis et déterminés à redresser la tête :

 

http://bellaciao.or/fr/spip.php?article134031#pagination_signatures


PZ : n’oubliez pas de partager avec vos contacts, parmi eux se trouvent peut être, sans que vous le sachiez, des personnes en galère !


Carland

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article134132

 


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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 14:32

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 186 (14/03/13)

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Jeudi 21 février, Dominique Broc, coordinateur des « Cannabis social clubs » en France, a été arrêté à son domicile par la police.

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Les CSCF revendiquent la légalisation de la culture du cannabis à des fins d’usage personnel maîtrisé et s’organisent collectivement pour supporter les coûts de culture et se partager leur récolte.


Depuis 2009, Dominique Broc n’avait jamais caché son activité. Alors pourquoi une arrestation aujourd'hui ?

 

Sans doute parce qu’il avait annoncé dans la presse son intention de déposer en préfecture, le 4 mars, les statuts de son association. Il est convoqué le 8 avril au tribunal de Tours. Dès maintenant, la solidarité s'organise pour faire de ce procès celui d'une politique de prohibition inefficace qui ne sert finalement qu'à justifier une répression des usagers, ciblant particulièrement la jeunesse des quartiers populaires.


Nous sommes solidaires de Dominique et nous pensons qu'il faut en finir avec une certaine hypocrisie.

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Il est plus que temps de discuter sérieusement de la mise en place d'une véritable politique qui lie dépénalisation et prévention par rapport à l'usage des drogues. Sur cette question, comme sur bien d'autres, l'heure du changement, c'est pour quand ?

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Sylvain Fauvinet

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 13:57

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Par Sophie Chapelle (19 mars 2013)


Pour les habitants du Limousin, le choix est cornélien : profiter du TGV à Limoges ou préserver leur ligne de proximité, qui dessert la région et plusieurs départements avoisinants.

 

Car une lettre du ministère de l’Écologie, qui aurait dû rester confidentielle, révèle que, pour des raisons économiques, il faudra choisir entre les deux. De Cahors à Poitiers, le débat est relancé : la grande vitesse pour quelques-uns ou un service public ferroviaire pour tous ?

 

Raccorder Limoges au TGV… Un projet de 30 ans. Et « un moteur de développement économique et d’emplois », selon Jean-Paul Denanot, le président socialiste de la région Limousin. Sauf qu’un courrier du ministère de l’Écologie, qui aurait dû rester confidentiel, a mis le feu aux poudres. Pas sûr que la ligne grande vitesse (LGV) apporte bonheur et prospérité aux Limousins. Selon ce courrier, pour « maximiser les circulations sur le projet de LGV Poitiers-Limoges », Réseau ferré de France propose de réduire drastiquement le nombre de trains sur la ligne classique Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (dite « POLT »). La fréquence des trains passerait de onze allers-retours Limoges-Paris à quatre.

« L’avenir de la desserte ferroviaire de nombreuses villes et territoires est clairement en jeu », s’inquiète la Coordination des riverains et impactés de la ligne à grande vitesse Limoges-Poitiers (CRI). Cette ligne amènera « la grande vitesse à Limoges et non au Limousin ou aux territoires avoisinants », ajoute l’association Urgence Ligne POLT qui milite pour le développement de la ligne existante.


Le TGV pour une élite d’usagers


Autre paradoxe : la ligne classique dessert davantage d’usagers que la future LGV. De l’Indre au Lot, 2,5 millions d’habitants sont concernés. Avec le TGV, ils « mettront plus de temps pour aller à Paris pour un prix de billet prohibitif », estiment les associations. Actuellement, le prix d’un aller Limoges-Paris est de 57 euros sur la ligne classique. Un billet TGV Paris-Poitiers-Limoges devrait avoisiner les 100 euros. La ligne POLT risque également de devenir « omnibus », sans possibilité de trains plus directs et donc plus rapides.


La ligne grande vitesse aggravera aussi la dette de Réseau Ferré de France (RFF). L’entreprise publique, qui gère les voies, est endettée à hauteur de 30 milliards d’euros depuis qu’elle a été dissociée de la SNCF. RFF considère que la suppression d’un aller-retour sur la POLT diminuera le trafic de 8,3 %. Alors qu’il n’augmentera que de 2,3 % sur la LGV Limoges Poitiers [1]. En clair : les billets TGV ne compenseront pas les pertes financières liées à l’abandon du trafic local.


Fronde des élus


Dans le courrier du ministère, le taux de rentabilité est évalué à 4,58 %. Un chiffre « largement en deçà du taux nécessaire à l’équilibre général du projet (investissement et exploitation), estimé lui entre 6 à 8 % [2] », avance l’association Urgence Ligne POLT. « Qui paiera la différence et en particulier le déficit d’exploitation de la ligne ? ». Le coût de la réalisation de la LGV Limoges Poitiers est estimé à 2,4 milliards d’euros pour 2020 . Soit cinq fois plus que la rénovation de la ligne classique, argumentent les opposants.


Les conclusions de la mission confiée à Jean-Louis Bianco sur la réforme ferroviaire pourraient aller dans leur sens. Pour revenir à l’équilibre, « trois actions sont prioritaires », estime l’ancien ministre des Transports [3]. Il préconise de ne pas construire de nouvelles LGV, leur préférant des solutions intermédiaires, entre les TGV et les trains « Corail ». Jean-Louis Bianco propose également d’augmenter la fréquence des trains classiques. Bref, tout le contraire des sacrifices qu’impose le TGV. Les conclusions de cette réflexion sur la réforme ferroviaire devrait être rendues publiques début avril.


Quel véritable service public ferroviaire ?


La lettre émanant du ministère de l’Écologie a sérieusement agacé le président de la région Limousin, Jean-Paul Denanot. D’après lui, il existe une « évidente complémentarité entre la ligne POLT et le barreau LGV » [4] Pas question d’abandonner le TGV, ni de délaisser la ligne POLT, « un outil indispensable d’aménagement du territoire ». Les élus locaux commencent cependant à se poser de sérieuses questions. Le 9 mars, une trentaine d’élus de la Creuse ont symboliquement bloqué les voies en gare de La Souterraine, relate La Nouvelle République. Parmi eux, des conseillers régionaux du Limousin qui avaient voté quelques mois plus tôt les crédits pour les études de la LGV.


Ce seront aux représentants de l’État et à huit collectivités locales, composant le « comité des financeurs » (régions Poitou-Charentes et Limousin, départements de la Vienne, de la Haute-Vienne et de la Corrèze, les agglomérations de Poitiers, Brive et Limoges), de choisir de sacrifier – ou non – la ligne classique et ses dessertes locales au profit du TGV. « Comment huit collectivités peuvent-elles être mises légitimement en situation de décider pour 4 régions, au moins 12 départements et l’ensemble des communes concernées par l’irrigation de l’axe POLT ? », s’insurgent les opposants. Les associations demandent un débat afin d’éviter « une rupture totale du service public ferroviaire pour les populations du Nord de la Corrèze, du Lot, de la Creuse, de l’Indre, du Cher... ».


La fin du tout TGV ?


L’ouverture de l’enquête publique de la LGV Limoges-Poitiers est prévue courant 2013. Les regards sont désormais tournés vers la commission « Mobilité 21 » chargée de hiérarchiser les quatorze projets de lignes à grande vitesse. Ses conclusions sont attendues entre avril et juin 2013. Le président de la commission, Philippe Duron (député-maire PS de Caen) a d’ores et déjà laissé entendre que plusieurs projets risquaient de ne plus voir le jour. En cause : l’état des finances publiques. Et l’émergence de contestations locales de plus en plus fortes.


Car au-delà de l’opposition à la LGV Limoges-Poitiers ou celle, plus médiatisée, contre le Lyon-Turin, des associations et mouvements se rassemblent un peu partout en France contre la construction de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse. Absence de concertation, destruction de zones naturelles et de terres agricoles, sous-estimation des coûts de réalisation, trafic de proximité laissé en désuétude... La politique du tout TGV a du plomb dans l’aile. Réunies au sein de la Charte d’Hendaye, lancée en 2010, une centaine d’associations françaises, italiennes et espagnoles réclament une « révision profonde » de la stratégie européenne en matière de transports, l’arrêt immédiat des projets de ligne à grande vitesse, et une véritable participation de la population aux prises de décision.

Sophie Chapelle


@Sophie_Chapelle sur twitter

Notes

[1] Selon les conclusions du dossier d’évaluation socio-économique du projet par RFF à consulter ici (page 44).

[2] Selon le dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique

[3] Dans un document que s’est procurée l’AFP.

[4] Dans une lettre ouverte, il fustige « une initiative déplacée et provocatrice ».

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 13:35

  FMI BM dette

Aujourd'hui,  les Chypriotes ne peuvent retirer plus de 1.000 euros dans les distributeurs automatiques de billets.

 

Comble d’hypocrisie, ils savent qu’on leur appliquera bientôt une « taxe financière solidaire » qui réduira leur épargne et qui sera destinée à sauver le système bancaire privé. Autrement dit, pour protéger tous les créanciers internationaux qui pourront continuer à être remboursés pour les dettes contractées par les banques chypriotes aujourd’hui en faillite.


Il y a peu un accord a été trouvé pour un modèle d’union bancaire dans le cadre européen qui réaffirmait le rôle des institutions financières de l’UE en tant que mécanismes de socialisation des dettes financières privées. Et, surtout, de leur conversion en dettes souveraines publiques en créant des fonds qui garantissent le capital bancaire mais non les dépôts que les gens placent dans les banques.


Le cas de la petite Chypre, à peine 0,17% du PIB européen, et le « corralito » (limitation des retraits, NdT) imposé à sa population est une expérimentation qui doit sans doute servir d’avertissement pour les autres économies périphériques de l’UE.


L’ancien président de Chypre, le communiste Demetris Christofias, hostile aux exigences de la Troïka, ne s’est pas représenté aux élections et la récente victoire électorale du conservateur Nicos Anastasiades a ouvert la porte à un programme qui supposait la demande immédiate d’un « sauvetage » à la Troïka.


Les racines de la faillite économique chypriote répondent à différents facteurs. On a mentionné sa relation étroite avec l’économie grecque, mais ce qui est fondamental dans le cas chypriote est la formidable et particulière faillite de son secteur bancaire privé. Les besoins de recapitalisation bancaire étaient estimés il y a quelques mois à 55% de son PIB (en Irlande, au pire moment de sa crise, il s’agissait de 40% du PIB).

 

L’Etat chypriote a déjà du demander une aide financière en juin 2012 pour un total de 1,8 milliard d’euros. Après avoir perdu son accès aux marchés internationaux, l’Etat s’est retrouvé incapable de financer lui-même ce processus. A partir de ce moment s’est élaboré un Mémorandum d’accord avec la Troïka en novembre dernier qui incluait un ajustement budgétaire représentant au total 7,25% du PIB (soit 1,3 milliard d’euros) jusqu’en 2016. Le poids de la dette publique par rapport au PIB a augmenté de 140% après ce premier sauvetage bancaire de l’année dernière, et il atteint aujourd’hui 150% du PIB, ce qui suppose un risque très sérieux de défaut de paiement de la dette chypriote.


Le système bancaire de ce pays fonctionne avec une certaine opacité dans une économie qui suit un modèle fiscal comparable à celui d’un paradis fiscal – presque comme l’Irlande - , ce qui est très attractif pour capter l’épargne des fortunes étrangères qui représentent un total de 24 milliards d’euros (en grande partie en provenance de Russie). C’est pour cette raison que le secteur bancaire atteint une taille inappropriée pour la petite économie chypriote, puis- qu’il pèse cinq fois plus que le PIB du pays. S'il devient insolvable, il entraîne automatiquement l’effondrement du pays.


Face aux réticences des pays du centre de l’UE, la Troïka n’apportera qu’un total de 10 milliards d’euros dans ce cinquième programme de sauvetage dans la zone euro. Une quantité bien inférieure à ce que demandait Nicosie. Dans cette UE, les sauvetages, dont l’objectif principal est de stabiliser le système financier privé, s’accompagnent de fortes conditions pour les Etats, ce qui implique une forte discipline imposée aux classes ouvrières.

 

Dans ce cas ci, les premières victimes sont les déposants qui verront fondre leurs épargnes et seront frappés, afin d’éviter la fuite des capitaux, par des restrictions dans l’utilisation de leur argent. On appliquera une taxe de 6,75% sur les dépôts jusqu’à 100.000 euros et de 9,9% à partir de cette somme. Une mesure (exigée surtout par le FMI et le gouvernement allemand) qui permettrait de récolter 5,8 milliards d’euros. Elle frappera durement les épargnants et, tout particulièrement, la classe salariée et les pensionnés qui n’ont pu prévoir une telle situation (les experts, quant à eux, s’y attendaient depuis des mois) ou qui n’ont pas la possibilité de transférer leur argent dans un autre pays parce qu’ils en ont besoin quotidiennement.


Comme mesure compensatoire pour les déposants, ces derniers recevront un montant équivalent à la taxe en actions… d’un secteur bancaire en faillite ! En outre, si tant est qu’elles valent quelque chose, ces actions vont surtout se concentrer dans les mains des grands épargnants, qui seront d’ailleurs les seuls à profiter de la recapitalisation provenant du sauvetage !


Les autres mesures représentent un ajustement budgétaire qui coupe dans les politiques d’investissement et les dépenses sociales indispensables. Des privatisations d’une valeur totale de 3 milliards d’euros ont été décidées ainsi que des « accords » afin de tirer profit des nouvelles réserves de gaz trouvées dans la zone à la fin de l’année 2011. Toutes ces mesures représentent la garantie que les dettes (celles du secteur bancaire chypriote hier, et celles du secteur public aujourd’hui) continueront d’être toujours remboursées. (…) Tandis qu’il se montre généreux avec le capital bancaire, les créanciers et les rentiers, l’Etat continue à spolier les richesses naturelles et à réduire les droits des travailleurs.


Comme contrepoint mineur, on augmentera de 10 à 12,5% l’impôt des sociétés. Une mesure certes destinée à augmenter les recettes, mais il faut indiquer que cette augmentation aurait du être beaucoup plus élevée vu le dumping fiscal existant dans le pays et la disproportion avec le traitement infligés aux revenus issus du travail. En même temps, il est clair que les sommes ainsi récoltées serviront à des fins totalement injustes et inefficaces. En somme, l’ « expérience Chypriote » est un avertissement qu’il faut prendre au sérieux. Il est temps que les peuples du sud de l’Europe s’unissent pour désobéir aux conditions injustes des Mémorandums et des Traités européens d’austérité et qu’ils commencent à marcher ensemble pour construire une stratégie économique supranationale solidaire.

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Source :

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http://blogs.publico.es/dominiopublico/6688/el-experimento-chipre-depositos-acorralados-por-rescates-bancarios/
Traduction française pour Avanti4.be

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http://www.avanti4.be/analyses/article/l-experience-chypre

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 11:53

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Associated Press à Tokyo  Guardian.co.uk, le mardi 19 Mars 2013


Pas d'électricité pour les pompes des bassins de refroidissement où les barres de combustible nucléaire doivent être maintenues sous l'eau à une température de sécurité.
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Quatre piscines de stockage de combustible hautement radioactif de la centrale de Fukushima au Japon, ont été sans eau douce de refroidissement pendant plus de 15 heures en raison d'une panne de courant. L'exploitant de l'usine a déclaré qu'il essaie de réparer ou de remplacer un tableau de distribution qui pourrait causer le problème.

Le 11 Mars 201, le tremblement de terre et le tsunami ont détruit les systèmes de refroidissement, causant la fonte d'au moins trois cœurs de réacteurs et la surchauffe des piscines de stockage. Depuis, l'usine a utilisé des systèmes de fortune.

Pour l'exploitant de l'installation, la température de la piscine est restée à des niveaux sûrs et les piscines pouvaient restaient en sécurité pendant au moins quatre jours sans eau de refroidissement. "Tepco a un système de sauvegarde au cas où les réparations ne fonctionneraient pas", a déclaré Masayuki Ono, un responsable de la compagnie. "Si les choses empire, nous avons un système de sauvegarde de l'eau d'injection."

Yoshihide Suga, porte-parole du chef du gouvernement, a cherché à apaiser les inquiétudes. " Nous avons mis en place des mesures qui ne laissent aucune place à l'inquiétude. Le centre de commande de l'usine a brièvement perdu le contrôle vers 19 heures, lundi. L'électricité a été rapidement rétablie, mais pas pour les pompes de piscine.

La température dans les quatre piscines a légèrement augmenté, mais était bien en dessous de la température de 65 degrés Celsius, le seuil à ne pas dépasser. La piscine de combustible de la tranche 4, qui contient les barres de combustible usé et neuf, est passé de 30.5C, à 10h Mardi à 25C avant la coupure de courant. Un fonds commun de stockage du combustible usé pour tous les réacteurs était à 28.6C, tandis que l'unité 1 était à 17.1C et la tranche 3  à 15.9C.

Tepco a déclaré que les réacteurs n'ont pas été touchés et qu'aucune autre anomalie n'a été trouvée.

 

http://www.guardian.co.uk/environment/2013/mar/19/fukushima-loses-cooling-power

 

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Japon.-Panne-de-courant-a-la-centrale-nucleaire-de-Fukushima_6346-2174622-fils-tous_filDMA.Htm

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 11:46

doux 2

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Social mardi 19 mars 2013
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De nombreux salariés de l’abattoir de dindes Doux (Père Dodu), à Pleucadeuc ont cessé le travail ce matin, dans l’attente du comité d’entreprise qui devait se tenir à 10 h.

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L’administratrice judiciaire est arrivée à 10 h 40. La réunion va se tenir, cette fin de matinée, avec le directeur industriel du groupe et des représentants du personnel qui menaçaient de ne pas y participer sans la présence du directeur général ou d’un cadre chargé de la restructuration. Ils veulent avoir des informations sur les dispositifs mis en place pour les salariés maintenant que le site va fermer.

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http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Pleucadeuc.-Les-personnels-de-l-abattoir-Doux-ont-cesse-le-travail-a-l-occasion-du-comite-d-entreprise_40771-2174728-pere-bre_filDMA.Htm

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