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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 12:58

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 185 (07/03/13)

 

L’accord national interprofessionnel, présenté en conseil des ministres ce mercredi 6 mars, doit être appliqué « début mai » selon le ministre du Travail. Contre la transposition de l’accord en loi, la CGT, FO, la FSU et Solidaires appelaient à une journée de grève et de manifestation la veille.


À l’appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, plus de 200 manifestations se sont déroulées contre l’ANI le mardi 5 mars. Dans de nombreux secteurs du privé et aussi dans le public, des préavis de grève avaient été déposés. Dans certains départements, l’Unef et l’UNL ont rejoint la mobilisation ainsi que les associations de chômeurs et précaires, les retraités… Ces initiatives montrent que les forces sont disponibles pour un affrontement majeur avec ce gouvernement, contre ce projet de loi qui permet de licencier plus facilement et flexibiliser un maximum.


Le gouvernement s’entête


Face aux mécontentements, le gouvernement ne veut rien entendre. Pour lui, cet accord national interprofessionnel « marque un progrès ». Il a même donné des consignes claires aux députés de la majorité : ne pas déséquilibrer l’accord avec des amendements. En un mot, pour le gouvernement l’accord national interprofessionnel doit être transposé tel quel dans la loi… promesse faite au patronat.


Et il veut aller vite, très vite, puisque le texte sera examiné dès le mois d'avril par le Parlement en procédure d'urgence (une seule lecture par les deux assemblées) de manière à parvenir à une promulgation dès la fin mai, prétextant qu’il faut « sauver des emplois le plus rapidement possible »…


Ce ne doit être que le début


Les mobilisations contre cette régression sociale commencent donc. Avant la journée de grève et de manifestation du 5 mars à l’appel des organisations syndicales, Attac et la Fondation Copernic ont organisé à Paris un meeting unitaire jeudi 28 février, qui a rassemblé environ 200 personnes, à Paris avec de nombreuses associations et organisations politiques dont Olivier Besancenot pour le NPA.


Soyons réalistes : pour faire reculer le gouvernement, une seule journée de mobilisation même réussie ne pourra suffire pour aboutir au retrait du projet de loi. C’est donc un vrai mouvement d’ensemble, généralisé, dans la durée, qu’il faut construire. D’ores et déjà, au niveau local, des réunions entre organisations syndicales sont prévues pour discuter des suites à donner à la journée du 5 mars. Il faut que de telles réunions se fassent dans tous les départements, régions, et bien entendu au niveau national. Car pour faire reculer le gouvernement et empêcher que le Medef fasse la loi, c’est dans la rue que ça se passe !


Sandra Demarcq

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 12:51

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 185 (07/03/13)

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Une certaine confusion règne en ce début de semaine concernant la situation exacte dans le Nord du Mali.

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Alors qu'un nouveau soldat français vient de mourir, l’armée tchadienne, principale alliée des militaires français sur le terrain, avait successivement annoncé la mort au combat d’Abdelhamid Abou Zeid, un des principaux dirigeants d’AQMI (« Al-Qaïda au Maghreb islamique ») puis du chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar.


Cette information n'était pas confirmée ce mardi du côté officiel français. Ceci alors que des journalistes de la presse française se plaignent régulièrement que « les médias (restent) tenus à l’écart par les autorités » et que « l’armée française conduit une guerre sans témoin », selon les termes du Télégramme de Brest lundi 4 mars. Le brouillard reste donc épais.


Les pires alliés


Un des secrets de polichinelle de l'intervention concerne la nature de cet allié qu’est le régime tchadien. Pour le Figaro, c'est « Le Tchad, précieux allié de la France au Mali ». Avec 2 000 hommes déployés dans le Nord du Mali, ce pays d’Afrique centrale fournit en effet le plus gros contingent de troupes derrière celui de la France. Or, le régime tchadien est l’un des pires de la région. Son armée, composée essentiellement sur des bases « ethniques », a été fréquemment critiquée par des organisations des droits de l’homme pour des attaques contre des populations civiles.

 

Le recrutement d’enfants-soldats a aussi fait l’objet de critiques régulières, recrutement officiellement confirmé par le régime, qui a conclu un accord avec l’Unicef en 2007 sur les conditions de leur démobilisation.  Selon une information publiée par RFI le 19 janvier 2013, les troupes du Tchad ont d’ailleurs été acheminées au Nord du Mali par l’armée du Congo-Brazzaville. Un autre régime « humaniste », responsable de massacres à grande échelle lorsque l’actuel président Denis Sassou Ngessou arriva au pouvoir au moyen d’une guerre civile en 1997…


Le jeu de la puissance néocoloniale


La France a critiqué la barbarie des groupes djihadistes. Celle-ci est réelle sur le terrain. Un document trouvé par Libération et RFI à Tomboctou le confirme : Abdelmalek Droukdel, principal chef d’AQMI, aurait averti ses troupes contre les effets des cruautés appliquées au nom de la Charia. Dans un document rédigé de sa main, il aurait écrit : « La Charia prévoit le recours au fouet pour punir l’adultère, mais il nous faut d’abord commencer par sensibiliser la communauté et l’éduquer à l’islam, alors seulement nous pourrons envisager d’appliquer les punitions. »


Reste que la France combat ces groupes au côté de régimes qui sont eux-mêmes des grands massacreurs. Reste que d’autres régimes alliés de la France appliquent les dites punitions au nom de la Charia, à commencer par le sinistre régime de l’Arabie Saoudite et dans une moindre mesure celui du Qatar. Reste aussi le risque de transformer à moyen terme des groupes, aujourd’hui perçus comme des oppresseurs par la population, en prétendus « résistants » puisqu’ils font face à la principale puissance néocoloniale de la région.


Les talibans afghans étaient eux aussi craints de la population pour leur maniement du fouet. Aujourd’hui, douze ans après le début de l’intervention en Afghanistan, leur ancrage social a été renforcé, se présentant aux populations afghanes comme une force de résistance, masquant leur programme purement réactionnaire.

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Bertold du Ryon

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 11:25

arton354

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Social jeudi 07 mars 2013
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En grève depuis hier, les ouvriers de la fonderie Manoir Industries, à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), ont stoppé les machines au cours de la nuit.

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80 % des salariés de l’usine (l’intégralité des ouvriers en production) sont en grève à l’issue d’une réunion de négociation salariale qui a tourné court hier matin. La direction envisage de ne pas augmenter les salaires et de diviser par deux la prime de sécurité, qui était octroyée depuis quelques années.

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Après un bref échange hier soir, la direction a demandé aux grévistes de reprendre le travail et proposé un échange vendredi. Ce que les syndicats n’ont pas estimé acceptable. L’usine ne tourne donc plus. Les grévistes sont présents devant l’entreprise, rue Jules Ferry et ont allumé un feu.

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http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Saint-Brieuc-22-.-Greve-a-Manoir-Industries-les-machines-sont-stoppees_40771-2170473-pere-bre_filDMA.Htm

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 11:14

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6 mars 2013 à 17h40

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L'abattoir Doux de Pleucadeuc (56) fermera ses portes fin mai sauf reprise de dernière minute. Les 147 salariés, qui l'ont appris hier mardi, se disent "dégoûtés".

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Jean-Charles Doux et l'administrateur Régis Valliot ont annoncé hier aux élus du comité d'entreprise l'arrêt total de l'activité du site de dindes de Pleucadeuc, qui emploie 147 salariés.

Cette fermeture pourrait intervenir à la fin du mois de mai, à l'issue de la période d'observation de l'entreprise Doux, en redressement judiciaire depuis le 1er juin. A moins, évidemment, qu'un repreneur ne se manifeste d'ici là, ce qui semble peu probable vu les difficultés que rencontre la dinde française actuellement.

L'entreprise qui abat 35.000 dindes par semaine va passer à 25.000 dindes début avril.

La CGT a par ailleurs proposé ce mercredi la reprise du groupe Doux par une Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), qui regrouperait les salariés, les collectivités locales, des partenaires privés, etc. pour assurer la continuation de l'activité. 

  • Frédérique Le Gall

http://www.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/questembert/pleucadeuc/doux-arret-total-de-l-abattoir-de-pleucadeuc-prevu-fin-mai-06-03-2013-2026926.php

 

Doux. La CGT propose de mettre en place une société coopérative d'intérêt collectif

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6 mars 2013 à 19h05 

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A quelques semaines de la fin de la période d'observation du Groupe, en redressement judiciaire depuis bientôt un an, la CGT de Doux suggère de mettre en place une société coopérative d'intérêt collectif qui permettrait aux 2.000 salariés de prendre leur destin en main .

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"Pour le groupe Doux nous pensons que le modèle alternatif d’une Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC) est envisageable, même si effectivement le dossier est important mais est adapté à la taille de l’entreprise. Tout en ayant les mêmes mécanismes que la SCOP, la SCIC permet d'associer le plus de partenaires possibles : les salariés, les collectivités territoriales, des partenaires privés, des financeurs ... etc, qui cautionneraient la démarche entrepreneuriale. Cela ne peut pas rester uniquement entre salariés", explique Raymond Gouiffès, délégué syndical central, qui ajoute : "si les principaux objectifs poursuivis sont l'efficacité économique, le développement local, l'utilité sociale, le maintien de l’emploi, la sécurité alimentaire, le projet SCIC peut attirer beaucoup de bonnes volontés, convaincre le plus grand nombre (y compris les sceptiques) en montrant que nous nous battons pour survivre en temps de crise et qu’on ne ne cherche pas à se 'planquer' derrière l'Etat providence. Nous sommes absolument convaincus que l'ensemble de la communauté industrielle, commerciale, juridique, financière, politique participera avec cette équipe qui veut prendre son destin en main."

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http://www.letelegramme.com/ig/generales/economie/doux-la-cgt-propose-de-mettre-en-place-une-societe-cooperative-d-interet-collectif-06-03-2013-2026999.php

 

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 09:44

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Jeudi 28 février, plusieurs centaines de membres de l'Andeva, l'Association nationale des victimes de l'amiante, se sont rassemblés au Palais de justice de Paris.

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Ils protestaient contre la procédure engagée par le parquet pour faire annuler la mise en examen de plusieurs hauts fonctionnaires mis en cause dans une affaire d'amiante concernant des travailleurs de l'usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau. Parmi les mis en examen, la plus connue est la maire de Lille, Martine Aubry.


Deux cars de travailleurs étaient venus de Condé-sur-Noireau. Ils se sont retrouvés avec les veuves des victimes de Dunkerque, deux délégations de travailleurs italiens et belges, et bien sûr des membres de toutes les Adeva du pays, les Associations départementales des victimes de l'amiante. Ils espéraient pouvoir assister à l'audience, mais le huis-clos a été imposé, en dépit des protestations des avocats des victimes. Les manifestants sont donc restés dans la cour du palais.


La seule et unique juge qui instruit des affaires pénales concernant l'amiante est Marie-Odile Bertella-Geffroy. Toujours menacée d'être écartée de cette activité, elle entend pointer toutes les responsabilités dans les affaires qu'elle instruit depuis 2005, c'est-à-dire non seulement les industriels qui ont amianté tout le pays jusqu'en 1997, date bien tardive de l'interdiction de l'amiante, mais aussi les hauts fonctionnaires qui, en tant que représentants de l'État, leur ont facilité la tâche. Ils ont, soit fermé les yeux, soit même participé activement à la diffusion des mensonges sur l'amiante, présenté pendant quatre-vingt-dix ans comme inoffensif alors que sa nocivité avait été mise en évidence dès 1906.


Martine Aubry est mise en examen parce qu'elle a été directrice des relations du travail au ministère du Travail entre 1984 et 1987.

 

Cela ne préjuge pas de sa responsabilité. Mais c'est certainement pourquoi le parquet a été si prompt à tenter de mettre un terme à ces poursuites. Pour les victimes de l'amiante, le sort de Martine Aubry est secondaire, le problème est de savoir s'il sera un jour possible d'engager des poursuites pénales contre les responsables de ce scandale. Car, même si un fonds d'indemnisation des victimes a été mis en place, les victimes attendent aussi des sanctions pénales contre tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont trompé les ouvriers qui manipulaient l'amiante et leurs familles, parfois victimes indirectes du cancer généré par l'amiante, l'asbestose. Celui-ci tue chaque année trois mille personnes, un chiffre destiné à augmenter d'année en année.


Pendant des années, tous les bâtiments du pays, y compris bien des édifices publics, ont été amiantés du sol au plafond. Et, pour ne rien arranger, même s'il est timidement mis en œuvre, le désamiantage génère des centaines de milliers de tonnes de déchets dangereux gérés en dépit du bon sens.


Quant à établir les responsabilités, la protection sans faille de l'État dont ont pu bénéficier les responsables de ce scandale se poursuit aujourd'hui. Depuis dix-sept ans, date à laquelle les premières plaintes ont été déposées, aucun procès n'a mis en cause par exemple les dirigeants de la société Eternit, une des entreprises les plus actives de l'amiantage (qui prospère d'ailleurs aussi aujourd'hui dans le désamiantage !) C'est pourquoi il faut empêcher que la procédure engagée soit annulée, comme cela est envisagé par la justice.

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Jacques FONTENOY

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http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2327&id=18

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 15:13

En déplacement hier à Blois, Hollande a réaffirmé haut et fort sa promesse « d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année ».

 

Et pour cela, il nous ressort des veilles recettes qui depuis plus de 30 ans ont prouvé leur inefficacité.


Hollande face aux 5 millions de chômeurs propose donc comme solution miracle :

 

un accord sur la compétitivité, des aides à l’investissement, des contrats aidés et désormais une réforme de la formation professionnelle. Il continue donc la même politique qui depuis plus de 30 ans ne combat en rien le chômage mais qui précarise, flexibilise, réduit les droits des salariéEs et des chômeurs tout en augmentant les cadeaux fiscaux aux entreprises.


Face à l’explosion du chômage, il faut une vraie politique de gauche :

 

réduire le temps de travail pour permettre à tous et toutes de travailler et garantir un revenu décent, interdire les licenciements. Mais pour cela il faudrait oser s'en prendre aux intérêts des financiers, des riches et non s'y soumettre comme le fait le gouvernement Ayrault-Hollande !

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 15:12

Un « pacte de confiance pour l’hôpital » !

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Quand il s’agit de paroles, Marisol Touraine, la ministre de la santé, n’en est pas avare. Elle a récidivé à l’occasion de la remise du rapport Couty sur l’avenir de l’hôpital. Mais une fois l’écran de fumée estompé, la réalité c’est qu’aucune mesure concrète n’est annoncée pour sortir l’hôpital de la crise dans lequel l’ont jeté les politiques d’austérité.

 

Il ne suffit pas de promettre que l’on va (demain, un jour…) redonner sa place au service public, ou accorder aux médecins un peu plus de pouvoir dans la « gouvernance ». Ces quelques aménagements marginaux ne changent rien sur l’essentiel de la réforme Bachelot qui continuera de s’appliquer.

 

La réalité de la politique de ce gouvernement c’est une austérité encore aggravée (650 millions d’économies supplémentaires en 2012) pour l’hôpital public. C’est la poursuite des restructurations hospitalières et des « plans de retour à l’équilibre », avec leurs conséquences sur la qualité, la sécurité des soins, et les conditions de travail des personnels.

 

Les tarifs finançant l’activité des hôpitaux en 2013 sont, en effet, en baisse et, cerise sur le gâteau, les cliniques privées commerciales sont favorisées par rapport à l’hôpital public : -0, 84% pour le secteur public et -0, 21% pour les cliniques privées commerciales qui se voient également accordé un cadeau supplémentaire de 500 millions d’€ au titre du « pacte de compétitivité » !

 

A l’hôpital, l’austérité c’est maintenant, et c’est maintenant qu’il faut la combattre, comme le font déjà de nombreux salariés de la santé qui la refusent.

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 15:03

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Décédé des suites d’un cancer le 5 mars 2013, Hugo Chávez a concentré sur son nom autant de haines que de passions.

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Hai à droite pour avoir osé remettre en cause la subordination du Venezuela aux intérêts US et l’accaparement de la rente pétrolière par les classes sociales privilégiées. Adulé par une population qui a vu reculer la misère, et qui a enfin profité d’une part non négligeable des revenus pétroliers.


A l’encontre du dogme néolibéral qui traite l’économie come un phénomène naturel et nie toute possibilité d’intervention politique pour la contrôler, Chávez a remis au goût du jour le primat du politique sur l’économie. Malgré un lourd héritage historique où le mouvement social a été lourdement réprimé pendant 40 ans d’alternance de gouvernements de droite et sociaux-démocrates, il a voulu inverser le mouvement en rompant avec le passé.


Sur le plan intérieur, il a utilisé les profits pétroliers pour faire reculer la pauvreté qui a diminué de moitié en moins de 14 ans de pouvoir. Il a apporté un accès gratuit à la santé et à l’éducation pour une population qui en était exclue. Dans une période où les politiques menées par la droite et la gauche social-libérales ne jurent que par les sacrifices imposés aux plus pauvres, aux classes populaires, rien d’étonnant à ce qu’il soit haï dans les médias français et par la quasi-totalité des gouvernements.


Nos gouvernements ont reculé l’âge de départ à la retraite, Chávez l’a avancé à 60 ans pour les hommes, 55 ans pour les femmes après avoir cotisé 750 semaines (soit environ 15 ans). Chez nous, ils privatisent les services publics et démantèlent le code du travail, Chávez nationalise plusieurs secteurs économiques essentiels et crée un nouveau code du travail bien plus protecteur pour les salariés. Rien d’étonnant à ce que la population vénézuélienne soit descendue dans les rues pour pleurer sa disparition.


A l’échelle internationale, sa mort est un coup dur pour les pays les plus proches, les membres de l’ALBA (Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América) qui bénéficient d’une politique d’échange favorable, notamment Cuba, la Bolivie, l’Equateur ou le Nicaragua. Mais plus largement l’Amérique latine est secouée par la disparition d’un président qui a contribué à la création de la nouvelle union latino-américaine, la CELAC (Communauté d’Etats Latino-Américains et Caraibéens), contribuant ainsi à desserrer l’étau imposé par le géant US.


Outre ses succès politiques et sociaux, la «révolution bolivarienne» porte sa part d’ombre.


Sur la scène internationale, Chávez a frappé un coup dans le dos des peuples arabes en soutenant les dictateurs comme Kadhafi, Assad et compagnie. Au Venezuela, les mouvements sociaux se sont fortement développés sous Chávez, notamment le mouvement syndical, mais les chavistes ne les imaginent qu’inféodés au gouvernement.


Sur le plan économique, il n’y a pas de projet alternatif de développement. Les réformes portent sur une correction des aberrations du capitalisme, par exemple sur le contrôle bancaire, en créant des sociétés d’économie mixte ou en nationalisant des secteurs économiques, comme les hydrocarbures, l’électricité, la production de ciment…


Le socialisme du XXIème siècle reste un mot d’ordre sans concrétisation. Même si les réformes sociales ont sorti des millions de personnes de la misère, la conception du pouvoir populaire est coincée entre autonomie et subordination. Enfin, l’hyper présidence de Chávez a étouffé les débats critiques au sein même de son propre camp et les principaux problèmes vont ressortir avec force une fois passée la période de deuil.


Le premier porte sur le rôle futur de la «bolibourgeoisie», couche sociale qui s’est enrichie sur le dos du processus et qui fera tout pour limiter l’approfondissement révolutionnaire du processus.


Le deuxième concerne l’autonomie des mouvements sociaux et la construction d’un pouvoir alternatif aux institutions actuelles.


Le troisième porte sur la rupture avec le capitalisme et la dépendance externe.


Mais malgré toutes les critiques, Chávez restera celui qui aura rendu possible l’espoir d’un changement politique et social. De ce point de vue, sa disparition attriste tous ceux qui partagent un idéal d’émancipation et de justice sociale.


Patrick Guillaudat

(auteur avec Pierre Mouterde de «Hugo Chávez et la révolution bolivarienne»)

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http://www.npa2009.org/content/apr%C3%A8s-la-mort-de-ch%C3%A1vez

 


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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 14:00

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A Mulhouse, l’événement a pris un tour imprévu trois quarts d’heure après l’heure officielle (16 h) du début du rassemblement organisé place de la Bourse.

 

Devant la faible affluence (400 personnes environ), les représentants locaux de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires s’apprêtaient à décréter la dispersion pure et simple, quand une trentaine de cégétistes de PSA Mulhouse en ont décidé autrement.


Prenant de vitesse les « officiels », ils ont entraîné les autres manifestants vers la Porte du Miroir, puis rue Jacques-Preiss, avenue Kennedy et Porte Jeune, à grands renforts de slogans rageurs ( « Pendons les actionnaires ! », « Grève générale ! » , « Gouvernement collabo ! » … etc.).

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Nouvel instant de flottement, à 17 h 30, devant le centre commercial de la Porte Jeune, quand quelques meneurs ont soudain manifesté l’intention de pénétrer les lieux, « en signe de solidarité » avec les salariés de trois enseignes promises à la fermeture (Saturn, City Bloom et Nocibé) : rapidement abandonnée – une partie des manifestants était contre -, l’idée a néanmoins provoqué l’arrivée préventive (et en trombe) de six cars de CRS… Ce qui n’a pas empêché la manif de se disperser dans le calme, peu avant 18 h, au retour place de la Bourse.

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http://www.lalsace.fr/actualite/2013/03/06/1-500-manifestants-en-alsace-contre-un-accord-honteux

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 13:27

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Par Nolwenn Weiler (6 mars 2013)

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L’occupation par deux hommes d’une grue, à Nantes, mi-février a fait connaître les revendications de pères divorcés « désespérés de ne pas voir leurs enfants ». Une revendication reprise en boucle et sans aucun recul par nombre de médias. Or, cette action s’inscrit dans une stratégie bien précise de mouvements appelés « masculinistes ». Qui sont-ils ? Quels sont leurs objectifs ? Décryptage avec Patric Jean, cinéaste et réalisateur du documentaire « La domination masculine ».


Basta ! : D’où vient le mouvement masculiniste ?


Patric Jean [1] : Les premiers masculinistes sont apparus à la fin du 19ème siècle, à un moment où l’on adulait moins la force masculine, à cause de l’arrivée des machines qui la remplaçaient. Cela a entraîné une crise d’identité de l’homme viril. Actuellement, certains hommes, comme les masculinistes, se sentent mis en danger par le fait que les femmes prennent davantage de place. Chaque fois que les femmes avancent, ou que les homosexuels marquent des points, ils se manifestent. C’est la conséquence directe du récent renouveau féministe en France, et des nouveaux droits que sont en train d’acquérir les homosexuels.

 

C’est comme le ressac d’un mouvement d’émancipation. On pourrait comparer cette idéologie au racisme, qui va du gars au coin du bistrot qui dit du mal des ouvriers noirs ou arabes, aux thèses plus élaborées des partis de droite. C’est bâti sur la peur de l’autre, la haine de l’autre. Pour les masculinistes, c’est le même processus : cela va de ce lui qui tient des propos misogynes sur sa femme entre collègues jusqu’à l’idéologie masculiniste. C’est du sexisme, qui se structure différemment selon les personnes et les endroits. Les masculinistes sont par ailleurs souvent racistes, et ultra-libéraux au niveau économique. Ils détestent l’État qu’ils associent à l’image d’une mère toute puissante.


L’action menée à Nantes mi-février, par des « pères désespérés », installés en haut d’une grue, s’inscrit-elle dans cette nébuleuse ?


On retrouve dans l’action de Nantes, les mêmes expressions que celles employées au Québec par les mouvements masculinistes : « Dans 80% des cas, ce sont les mères qui obtiennent la garde des enfants ». On retrouve aussi le même V de la victoire en fin d’action. L’association SOS papa, qui a soutenu les deux pères, fait partie des références des masculinistes québécois. En 2007, les Québécois étaient montés sur des ponts pour dénoncer les mêmes injustices. Mais avaient commis l’erreur d’entraver la circulation, ce qui leur avait mis la population à dos. En prenant soin de choisir des grues désaffectées, les Français ont amélioré le procédé. Tout cela était bien organisé et très préparé. Rien à voir avec l’acte désespéré d’un père en souffrance, comme on a pu l’entendre en boucle sur les médias.


Pourquoi ces hommes ont-ils bénéficié d’une telle audience médiatique ?

 

On peut déplorer que les journalistes n’aient pas pris la peine d’aller voir le site de ces militants, ce qui leur aurait permis de comprendre tout de suite à qui ils avaient à faire. Ils n’ont pas non plus vérifié les chiffres donnés par ces pères sur les gardes d’enfants. Celles-ci sont au profit quasi-exclusif des mères, pour la simple raison que les pères réclament moins cette garde ! Si ces messieurs ont été si vite et si bien écoutés, c’est que la société dans laquelle ils s’expriment est prête à accueillir leur parole. Les idées masculinistes vont dans le sens de notre culture, toujours structurellement misogyne, sexiste et prête à écouter n’importe quel idiot se plaindre des femmes. Imaginons un seul instant que des féministes soient montées sur une grue pour dénoncer les violences conjugales, qui pour le coup sont bien réelles. On aurait dit : qui sont ces hystériques extrémistes qui montent sur une grue ? Elles n’auraient pas eu 1/10ème de l’attention accordée à ces hommes. A moins qu’elles n’y soient montées nues, évidemment.


Les difficultés évoquées par les pères concernant les gardes d’enfants, au moment des séparations, sont quand même bien réelles, non ?


Il y a évidemment des situations malheureuses, mais elles sont très rares. L’exemple du Québec est parlant. On a là-bas des chiffres précis, puisqu’en cas de divorce, les couples sont tenus de passer devant un médiateur. Dans 80% des cas, la situation a déjà été négociée à l’amiable quand les parents se présentent devant le médiateur. Dans la grande majorité des autres cas, une solution est trouvée lors du second rendez-vous avec le médiateur. Seuls 4% des cas posent vraiment problème, alors que 96% des séparations ont été gérées à l’amiable.

 

Les vraies guerres sont très rares. Une étude qui vient d’être publiée en Belgique démontre à nouveau que l’immense majorité des pères ne veulent pas de la garde alternée. Nous sommes dans des sociétés où la quasi-totalité des tâches parentales et domestiques sont dévolues aux femmes. Les hommes l’ont bien compris ! Ils savent qu’une garde alternée, cela signifie gérer au quotidien les petites maladies, les absences du bureau... Ils préfèrent clairement ne pas s’occuper de ces soucis ! Et se contentent de ne voir leurs enfants qu’un week-end sur deux, voire moins encore.


Alors, pourquoi ces actions de « pères désespérés » ?


C’est une vitrine, tout simplement. Les masculinistes québécois, qui sont en contact avec une association telle que SOS papa, me l’ont dit eux-mêmes, hors caméra : c’est de la pure stratégie pour faire passer leur idéologie misogyne, qui considère que les avancées vers l’égalité entre femmes et hommes sont une destruction du modèle social patriarcal auquel il faudrait revenir. D’ici quelques semaines, on aura droit à d’autres sujets dans les médias, qui n’ont rien à voir. Le suicide des hommes par exemple, avec toutes sortes de chiffres très tendancieux, que les médias iront – je l’espère – cette fois vérifier. Après, ce sera l’échec scolaire des petits garçons, avec l’accusation d’un système scolaire pensé pour les petites filles et qui pénaliserait les petits garçons. Ils vont comme cela égrener les thématiques.


Les deux hommes qui ont grimpé sur les grues à Nantes sont accusés de violences. Comment les masculinistes se situent-ils sur ces questions ?


Ils nient l’importance des phénomènes de la violence conjugale, de l’inceste et du viol, qui seraient des inventions des féministes. Ils sont de fervents défenseurs du « syndrome d’aliénation parentale » ou SAP. Ce concept a été inventé dans les années 80 par le psychiatre américain Richard Gardner, dans un contexte où de plus en plus de mères dénonçaient les pères abuseurs. Il s’agit de l’idée selon laquelle lors d’un divorce, la femme pousserait ses enfants à accuser faussement leur père de violences, afin de les en écarter. Ce syndrome n’existe pas. Il n’a été validé par aucune association psychiatrique dans le monde. Il est cependant fréquemment utilisé par les tribunaux. C’est une véritable catastrophe, qui sert de défense aux hommes accusés de violences conjugales ou d’agressions sexuelles sur leurs enfants.


Comment se prémunir, face à cette idéologie ?


Nous devons tous et toutes être vigilants au quotidien pour ne pas véhiculer de stéréotypes sexistes. Il faut aussi que les élus soient très attentifs. Depuis 2009, plusieurs propositions de lois ont été déposées par des députés de droite, directement inspirées de l’idéologie masculiniste. Nous savons que les membres de SOS papa ont été reçus plusieurs fois à l’Assemblée nationale. Certaines propositions prévoyaient de faire entrer dans la loi le syndrome d’aliénation parentale ! D’autres envisageent de rendre la résidence alternée obligatoire, ce qui rendrait plus difficiles les demandes de séparation des femmes qui ont des enfants, mais aussi la dénonciation d’éventuelles violences. Les échecs précédents n’empêcheront pas des élus de déposer de nouvelles propositions lors de la prochaine discussion à l’Assemblée nationale sur la famille.

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Recueillis par Nolwenn Weiler

(@NolwennWeiler sur twitter)

Voir le blog de Patric Jean

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Notes
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[1] Patric Jean, cinéaste et réalisateur du documentaire « La domination masculine ».

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http://www.bastamag.net/article2961.html

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

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  Douarnenez

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