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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 10:20
Social lundi 04 mars 2013
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Parce qu’elle estime que l’accord signé le 11 janvier à l’issue des négociations nationales « dites de sécurisation de l’emploi » « remet en cause les droits des salariés », l’union locale CGT appelle « à participer à l’action nationale, mardi à 11 h, place de la Résistance à Quimper, à Quimperlé, Brest et Morlaix ».

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« Régression sociale »

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« CGT et FO ont refusé de signer cet accord, explique Gaëlle Moallic, au motif qu’il organise, entre autres, la mobilité interne forcée (sous menace de licenciement), un accès plus difficile aux prudhommes, la remise en cause du temps de travail et des salaires, la réduction du champ d’actions des inspecteurs du travail, etc. »


Gwénaël Marzin ne dit pas autre chose : « C’est la fin du CDI et la flexibilité pour tous. Avec cet accord de régression sociale, le patron aurait toujours le dernier mot. » Mercredi, au lendemain de la manifestation, le projet de loi doit être présenté au conseil des ministres, avant un vote au Parlement en mai. « Il n’est donc pas trop tard », espèrent les militants syndicaux.

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http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Douarnenez.-La-CGT-appelle-a-manifester-mardi_40771-2169393-pere-redac--29019-abd_filDMA.Htm

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 10:09

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lundi 04 mars 2013
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Y aura-t-il un jour un procès de la catastrophe sanitaire de l'amiante ? Aucune certitude, dix-sept ans après les premières plaintes. Le parcours de la juge d'instruction est semé d'embûches...


La chambre d'accusation de la Cour d'appel de Paris dira, le 17 mai, si elle efface d'un trait le travail effectué, depuis 1996, par les juges d'instruction chargés du dossier « amiante » de Condé-sur-Noireau (Calvados). Vendredi, les avocats de neuf des dix-sept mis en examen ont demandé l'annulation des poursuites. La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, chargée depuis 2005 des dossiers réunis au Pôle santé de Paris, veut pointer les responsabilités à tous les niveaux : des industriels aux hauts fonctionnaires chargés de la réglementation. Ainsi s'est retrouvée mise en examen, pour « homicides et blessures involontaires », Martine Aubry, en tant qu'ancienne directrice des relations du travail au ministère du Travail, de 1984 à 1987. Le parquet conteste cette approche : il a requis l'annulation de toutes les mises en examen.


« Jamais le parquet n'a été à nos côtés »


Pour les victimes représentées par l'Andeva (22 000 adhérents), le cas de la maire de Lille, très médiatisé, n'est pas l'essentiel. Les responsables de l'association redoutent une annulation qui compromettrait l'aboutissement de l'enquête et « signifierait qu'aucun procès de responsable de catastrophe sanitaire ne peut avoir lieu ». À l'Andeva, on est convaincu qu'il n'y a pas, au sommet de l'État, de « volonté politique d'aboutir à un procès pénal de la plus grande catastrophe sanitaire que notre pays ait connue ».

 

« Jamais, déplore l'association, le parquet n'a été à nos côtés. »


Beaucoup voient aussi une manoeuvre dilatoire dans la décision du ministère de la Justice d'appliquer à la juge Bertella-Geffroy une règle qui voudrait qu'elle soit mutée après dix ans au même poste. Alors que, jusqu'en octobre, les services du ministère lui affirmaient que ça ne la concernait pas. Elle, en tout cas, conteste. La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a demandé un avis au Conseil supérieur de la magistrature. Il doit se prononcer le 13 mars.


Nouveaux retards ?


Si finalement la juge était mutée - alors qu'elle atteindra l'âge de la retraite dans un an et demi - l'instruction prendrait encore un peu plus de retard. Il faudrait à son successeur des mois avant de maîtriser les dossiers. À moins qu'il n'ait pour objectif de refermer les poursuites et rendre des non-lieux. Dans ce cas, l'affaire serait vite bouclée. On prête à Marie-Odile Bertella-Geffroy la volonté d'aboutir à un grand procès où industriels, experts et hauts fonctionnaires seraient jugés côte à côte. Pas sûr que cela plaise en haut lieu.

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Serge POIROT

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 09:45

4 mars 2013 -

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L'association Ingalañ, qui milite en faveur du commerce équitable, organisera à Saint-Nolff (56), le 29 juin, le festival Mamm Douar,

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« un grand rassemblement avec le soutien et la présence de Manu Chao et d'autres groupes nationaux et internationaux », annonce-t-elle. On en saura plus sur la programmation le 8 mars mais on sait déjà que l'ancien leader de la Mano Negra se produira durant plus de trois heures. Une tête d'affiche qui devrait, à elle seule, attirer la foule à Kerboulard, sur le site de l'ex-festival de Saint-Nolff, d'autant que le prix d'entrée a été fixé à 22 €. La billetterie sera ouverte dans les points de vente habituels à partir de demain.

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http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/saint-nolff-manu-chao-annonce-le-29-juin-04-03-2013-2023931.php

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 09:25

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4 mars 2013 

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À l'occasion du deuxième anniversaire de l'accident de Fukushima, au Japon, un collectif citoyen appelle à un rassemblement, dimanche, à partir de 11 h, au Faou (29).

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Nukleel er maez, un collectif citoyen composé de particuliers, d'associations et de partis politiques (*), appelle à un rassemblement pour « en finir avec le nucléaire civil et militaire, avant qu'il ne soit trop tard », dimanche, à partir de 11 h, au Faou, à l'occasion du deuxième anniversaire de l'accident de Fukushima, au Japon. L'an passé, le rassemblement et la chaîne humaine, organisés par Nukleel er maez, avaient mobilisé environ 1.000 personnes.

Le Faou, site stratégique
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Le collectif a choisi Le Faou, car il s'agit d'un site stratégique, au centre d'un périmètre où les sites nucléaires abondent (Île Longue, base de la Fost, port de Brest, BAN de Landivisiau, centrale de Brennilis). Les militants mettent toujours en avant les problèmes des déchets, le coût prohibitif pour les contribuables, la dangerosité dans l'espace et dans le temps, l'absence de démocratie...
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Tous les citoyens sont invités. Des animations musicales sont prévues, notamment avec Julo et Goulven Ka, ainsi que des projections de films, des débats et tables rondes. Chacun peut se munir de percussions ou d'ustensiles bruyants afin de provoquer une onde sonore, à 15 h 36, heure de l'accident de Fukushima. La chaîne humaine sera mise en place sur les berges de la rivière du Faou.
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* AE2D, Greenpeace groupe local de Brest, Université Européenne de la paix, EELV Brest, Biocoop Biogastel (Plougastel-Daoulas), UDB, Tomahawk, Solidarité écologie (Plougastel-Daoulas), FASE, NPA.  

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Pratique Rassemblement dimanche, à partir de 11 h, quai Quelen au Faou. Animations et restauration sur place. nukleelermaez2012@gmail.com

  • Guy Pellen

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/fukushima-rassemblement-antinucleaire-au-faou-04-03-2013-2023918.php

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 13:30

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Toutes et tous dans la rue le 8 mars pour la journée mondiale pour les droits des femmes. Les politiques d’ austérité menées aussi bien par la droite que par le gouvernement de gauche actuel ont des conséquences très concrètes sur la vie des femmes :


• Elles subissent directement la détérioration des services publics : en à peine dix ans ce sont 180 centres IVG et 144 maternités fermés, rendant l’accès de plus en plus difficile en particulier pour l’avortement ; la pénurie grave de places en crèche et en maternelle oblige les femmes à s’occuper toujours plus des enfants, limitant leurs possibilités de travailler et d’acquérir ainsi une autonomie financière.


• Les suppressions de postes dans la fonction publique et la diminution des budgets dans le milieu associatif impactent en premier les femmes qui représentent près de 60 % des fonctionnaires, en particulier dans l’éducation, la santé (77 %) ou l’administration publique (73 %), et 70 % des salarié-es du secteur associatif.


Les femmes touchent des salaires inférieurs de 27% à ceux des hommes, représentent 80% des temps partiels, leur taux de chômage est supérieur à celui des hommes… et en plus de tout cela elles assument 80% des tâches domestiques, un travail non rémunéré. Avec la crise actuelle, la situation de l’ensemble des salarié-e-s est en train de s’aggraver et les incitations au retour au foyer des femmes se font de plus en plus fortes.


Les femmes sont une soupape pour le capitalisme : lorsque la crise arrive, elles sont des centaines de milliers licenciées ou avec des conditions de vie et de travail dégradées.

 

Nous voulons renverser ce système qui entretient les femmes dans une domination qui lui permet de se maintenir.

 

Pour faire face à l’urgence, nous voulons des emplois de titulaires dans tous les secteurs où les besoins se font sentir, petite enfance, éducation et santé en particulier, emplois majoritairement féminins et dont l’absence retombe d’abord sur les femmes. Les tâches assumées par le secteur associatif doivent être reconnues comme un veritable service public et financées comme telles. Il faut imposer l’égalité des salaires, l’interdiction des temps partiels imposés, la transformation des contrats précaires en CDI…tout ceci permettra aux femmes de gagner leur autonomie économique.


 

Solidarité internationale !


En solidarité avec les femmes du monde entier, celles qui luttent contre les désastres écologiques à travers le monde, celles qui résistent dans les pays en guerre, celles qui se lèvent contre les politiques d’austérité, celles qui se battent pour la scolarisation des filles, celles qui revendiquent toujours le droit à être reconnues égales des hommes, d’exister et de disposer de leurs corps.


 

Ouverture de la PMA à toutes les femmes !


La loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe sera prochainement adoptée. Si cette loi est une avancée, la PMA (procréation médicalement assistée, légale et largement utilisée pour les couples hétéros stériles) pour les lesbiennes, annoncée pour mars dans le cadre d’une loi sur la famille, est finalement conditionnée aux conclusions du Conseil consultatif national d’éthique, pas avant octobre ! Et encore, si le gouvernement ne s’en sert pas comme d’une porte de sortie pour ne pas accorder ce droit ! La mobilisation pour l’égalité totale des droits va donc devoir se poursuivre et s’amplifier pour gagner le droit à la PMA pour les lesbiennes et les femmes célibataires ; alors que la médecine a permis des avancées dans l’autonomie des femmes (contraception, IVG), pourquoi conditionner la maternité au fait d’être en couple hétérosexuel ?


 

Violences sexistes : ça ne peut plus durer !


La plupart des femmes violées, battues, harcelées, connaissent leur agresseur : père, patron, conjoint, ex… Les violences contre les femmes touchent tous les milieux. Et trop souvent, les femmes n’ont pas d’échappatoire et sont contraintes de rester dans les cadres familiaux. L’autonomie écono- mique est nécessaire, mais nous exigeons également l’ouverture des foyers d ’accuei l pour les femmes et leurs enfants, et la fin de la logique sexiste dans la police et la justice qui broie les femmes qui osent porter plainte et libère les agresseurs !

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 13:17

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Dépêche AFP : http://bit.ly/XJoVnN   « Fukushima: hausse du risque de cancer selon l'OMS, Greenpeace critique »
Interview du Pr Michel Frenex : http://bit.ly/ihqqdf   
"Fukushima, Tchernobyl : « L'OMS répète les chiffres de l'AIEA »"
Accord nauséabond OMS-AIEA :
http://bit.ly/Xo9GTs   

On le savait à l'avance puisque, du fait d'un accord nauséabond datant de 1959, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne peut s'exprimer sur le nucléaire sans se soumettre à la censure de l'Agence internationale pour l'énergie nucléaire (AIEA).


On le savait donc, l'OMS allait mentir sur les conséquences de Fukushima, comme elle le fait allègrement pour Tchernobyl depuis 27 ans. Bien sûr, l'OMS ne va pas jusqu'à prétendre que la catastrophe n'a pas de conséquences, mais elle les minimise scandaleusement.

Dès avril 2011, Michel Fernex décrivait le scandale : « L'OMS ne peut que répéter les chiffres que lui donne l'AIEA. Actuellement, si vous allez au Japon et que vous cherchez l'OMS, vous ne la trouverez pas. Ils ne sont pas là. L'AIEA est là depuis le départ. C'est l'effacement total de l'OMS face à un nouvel accident nucléaire. »

Contaminer, mentir, corrompre, désinformer, envoyer la police, l'armée s'il le faut : le lobby nucléaire dans toute sa splendeur. Finalement, ces gens là ne font pas vraiment rire.

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Source: Observatoire du nucléaire

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 12:55

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Article de la Dépêche du midi : http://bit.ly/YzmV2Y   
Circulaire Académique de... 1975 : http://bit.ly/13nw2cu
  


EDF dispose de longue date de nombreuses équipes d' « animateurs » dont la mission est de soumettre les élèves de France à un véritable bourrage de crâne pronucléaire, avec visites de centrales en prime.

Cette écoeurante propagande se fait avec la collaboration active de la hiérarchie de l'Education nationale et, il faut hélas le dire, parfois avec celle de professeurs : soit par soutien à l'atome hexagonal, soit par ignorance (« Ah bon, on peut se passer du nucléaire ? »), soit par facilité : une demi-journée pas trop fatigante, EDF s'occupe de tout.

On notera le trait d'ironie du journaliste qui termine en signalant que les élèves sont revenus « irradiés de bonheur ». De nos jours, il faut user de finesse pour critiquer entre les lignes ces entreprises de l'atome qui, avec leurs puissants budgets publicitaires, « tiennent » beaucoup de médias...

Pour illustrer le fait que cette propagande dure depuis des décennies, l'Observatoire du nucléaire vous offre le fac-similé d'une circulaire « historique » de l'Académie de Paris qui, en 1975, informe les Proviseurs et Directeurs, tenez vous bien, que « EDF a chargé le Centre Régional de Recherche et de Documentation Pédagogiques de Paris d'organiser des visites de la Centrale Nucléaire de SAINT-LAURENT-DES-EAUX, à l'intention des chefs d'établissement et professeurs de l'Académie de Paris » ( http://bit.ly/13nw2cu  ).

Oi, déjà en 1975, EDF décidait et les "autorités" académiques obéissaient. Certes, on ne verrait plus aujourd'hui une telle circulaire, les méthodes sont pourtant les mêmes mais elles sont plus fines, plus insidieuses. Et les élèves continuent à visiter les centrales, avec le seul point de vue d'EDF...

 

Source: Observatoire du nucléaire

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 12:31

9-mars-2013-Recto.jpg
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Propagande par la Haute-Gironde : http://bit.ly/12aPMRk
Lorsque Blaye attaquait Tchernoblaye : http://bit.ly/YzG02R
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« Blaye estuaire du monde » est un festival « solidaire » annoncé pour les 28 et 29 septembre 2013.

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Au premier abord, ça paraît chouette : il y est question de solidarité, d'énergies renouvelables, de commerce équitable. Pourtant, un premier doute s'immisce à la lecture de la page d'accueil du site web : « Blaye Estuaire du Monde ambitionne de devenir de façon pérenne, le plus grand espace solidaire du Sud Ouest ». Solidarité... mégalo ?

Un coup d'oeil à la liste des partenaires confirme le problème : la centrale nucléaire du Blayais, le CCAS de cette même centrale, les hypermarchés Leclerc, une banque... Drôle de « solidarité », étrange énergie « renouvelable », curieux commerce « équitable ». D'ailleurs, on apprend que c'est bien la centrale et son CCAS qui vont assurer la logistique.

Il s'agit donc bien d'une arnaque, une tromperie qui a piégé des artistes véritablement solidaires, comme la Compagnie Jolie Môme, Toma Sidibe, et des associations elles aussi fort respectables. L'association Tchernoblaye tente depuis quelques jours d'alerter, affaire à suivre.

C'est probablement l'occasion de rappeler que la ville de Blaye, elle-même partenaire du festival "solidaro-radioactif", a autrefois essayé de faire interdire par la justice l'association Tchernoblaye (cf http://bit.ly/YzG02R ). La ville estimait que son image était salie, non pas par la présence de la centrale mais... par le nom de l'association !

Le jugement  avait heureusement été en faveur de Tchernoblaye (hommage à son avocat Me Touzet, hélas décédé depuis) mais, aujourd'hui comme hier, on peut constater à quel point une région peut être placée sous la domination d'une centrale nucléaire. Une raison de plus de rejeter l'atome...

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Source: Observatoire du nucléaire

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 11:43

 

Pire que les lasagnes à la viande de cheval, le porc aux antibiotiques. On en gave les animaux pour combattre des bactéries... qui résistent parfois.

Dans une récente interview, Fabrice Nicolino, auteur de « Bidoche, l’industrie de la viande menace le monde », évoquait l’existence d’une « bombe sanitaire » bien pire, selon lui, que les lasagnes à la viande de cheval. Son nom : le Sarm (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline). Sous ces quatre lettres se cache une bactérie. Plus exactement, un staphylocoque doré ultrarésistant à un antibiotique appelé méticilline. Sa victime préférée : le porc d’élevage intensif, tellement gavé et habitué aux antibiotiques que son organisme ne répond plus de rien. La bactérie, impossible à éradiquer une fois qu’elle a pris ses quartiers, contamine ainsi la viande, et par prolongement, l’homme qui est à son contact et/ou la mange.

19 000 morts aux Etats-Unis

S’il fallait une preuve que tout n’est pas bon dans le cochon, la voici : selon une étude parue en 2007 dans le Journal of American Medical Association, les infections au Sarm sont deux fois plus importantes que ce que les chercheurs pensaient jusque-là. Les chiffres, cités par le New York Times en 2007, font bondir : selon une extrapolation réalisée à partir de l’observation de neuf endroits, près de 95 000 patients auraient été infectés par le Sarm en 2005, et 19 mille  personnes en seraient mortes. Pire que le sida, la maladie de Parkinson ou les suicides, remarque le journal.

Jusque-là vous ne voyez pas bien le rapport avec la bonne cochonnaille made in France. L’Amérique, c’est loin, et tout le monde sait bien qu’on y fait n’importe quoi. D’ailleurs, quatre cinquièmes du total des antibiotiques consommés dans ce pays le sont par des animaux et non par des humains, nous rappelle un article. Pourtant, le gavage aux antibiotiques des animaux et le Sarm nous concernent aussi, bien qu’à une échelle plus petite. Le même Fabrice Nicolino écrivait dans Le Monde la semaine dernière :

« Bien que des chiffres indiscutables n’existent pas, on pense que les trois quarts des 7 000 à 10 000 décès annuels de ce type en France sont le fait de bactéries résistantes aux antibiotiques, au tout premier rang desquelles le Sarm. »

Selon une note du Centre d’analyse stratégique (novembre 2012), au moins 25 000 patients [PDF] décèdent chaque année en Europe d’une infection due à l’une des cinq bactéries multirésistantes (BMR) les plus fréquentes.

Deuxième plus gros consommateur d’antibiotiques vétérinaires du continent, la France est logiquement parmi les pays les plus touchés. L’antibiorésistance est même « une maladie émergente », bien décrite dans ce reportage du Magazine de la santé. Focus sur l’antibiorésistance: Imaginez bien qu’en 2010, les élevages hexagonaux ont consommé 1 011 tonnes de médicaments, soit environ deux fois plus que les humains.

Les antibiotiques : la théorie... et la pratique

Parmi ce millier de tonnes d’antibiotiques, un peu moins de la moitié (44% [PDF]) est destinée aux porcs d’élevage. En théorie, uniquement pour les soigner : l’Union européenne a interdit en 2006 le recours aux antibiotiques pour stimuler la croissance des cochons comme cela se fait aux Etats-Unis. « La France, ce n’est pas les Etats-Unis », assurent tous les vétérinaires spécialisés contactés par Rue89 :

« Quand un antibiotique est prescrit à un porc, c’est pour répondre à une situation sanitaire en évolution, qui se traduit généralement par des pertes d’animaux et des conséquences économiques importantes. »

Ou encore :

« Les antibiotiques, c’est comme pour nous, c’est pas automatique. »

Mais si les antibiotiques sont utilisés avec une telle parcimonie dans les élevages, s’ils sont sans risques pour leur santé ou la nôtre, pourquoi le gouvernement s’est-il engagé [PDF] fin 2011 à réduire de 25% leur utilisation sur les animaux ? Et le plan de prévention européen mis en place contre l’antibiorésistance en novembre 2011 ?

« Le Sarm ? Jamais entendu parler »

En déambulant dans les allées du Salon de l’agriculture, où la mauvaise foi est à l’honneur, Rue89 a interrogé Jean-Michel Serres, le président de la Fédération nationale porcine. Etrangement, il dit n’avoir jamais entendu parler du Sarm. Il appelle à la rescousse Didier Delzescaux, directeur d’Inaporc, l’Interprofession nationale porcine :

« Je n’en ai jamais entendu parler... Ou en tout cas, on n’a jamais rien détecté. On travaille avec l’Agence nationale de sécurité de l’alimentation [Anses] sur les antibiotiques et on a fait baisser leur utilisation de 20%. »

Il précise :

« Il n’y a pas de surconsommation de médicaments. On n’en donne que sur prescription, pas en prévention. »

Pas comme le nuage de Tchernobyl

L’Anses, justement, voit bien de quoi on parle quand on prononce le vilain acronyme de Sarm. Certains ingénieurs de l’agence ont participé à une étude européenne [PDF] sur la bactérie en 2009, et c’est celle-là même que Nicolino citait.

Tandis que nos voisins européens déclarent environ 45% de contaminations de porcs par le Sarm, la France n’en reconnaît que 1,9% de cas. Eric Jouy, ingénieur à l’Anses, nous explique ce résultat :

« Ce chiffre a été confirmé. Il peut paraître étonnant, mais l’étude indique aussi de grandes différences sur les modes d’élevage d’un pays à l’autre, ou les échanges d’animaux vivants entre les pays.

Certains s’étonnent que, comme le nuage de Tchernobyl, l’épidémie se soit arrêtée à la frontière. Mais avec la viande, il y a bien des frontières. »

Contamination

Résumons. D’après la communauté scientifique, et à supposer que ses chiffres soient exacts, la France a donc un taux de contamination par le Sarm minuscule, grâce à un profond respect de la législation en matière d’antibiotiques, et parce qu’elle n’échange pas de bêtes avec ses voisins. Soit. Il n’empêche. La bactérie est bien présente dans notre assiette, ne serait-ce que parce que 35% du porc que nous mangeons provient de pays qui, eux, ont signalé des cas de Sarm animal. D’après « Le porc par les chiffres », une brochure réalisée par l’Institut du porc, la moitié du cochon que l’on importe provient d’Espagne, le reste en grande partie d’Allemagne (17,1%). Des pays qui déclarent respectivement 46% et 43,5% d’élevages porcins contaminés.

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http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/03/02/viens-diner-jai-cuisine-du-porc-aux-antibiotiques-240105

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 10:41

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Esther Vivas 2 mars 2013

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Si autrefois on vendait du chat pour du lièvre, aujourd’hui on nous vend du cheval pour de la vache.

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Savoir ce que nous mangeons est devenu de plus en plus difficile. Le récent scandale alimentaire déclenché par la découverte de viande de cheval là où devait se trouver de la viande de vache le met clairement en évidence. Cannellonis « La Cocinera » ; hamburgers d’Eroski ; ravioli et tortellini de viande Buitoni, boulettes d’Ikea ne sont que quelques uns des produits qui ont été retirés du marché. Il est clair que nous n’avons aucune idée de ce que nous portons à nos bouches.

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L’Irlande et la Grande-Bretagne ont été les premiers à détecter le mois dernier de l’ADN de cheval dans des hamburgers étiquetés, théoriquement, comme contenant de la viande bovine. Des supermarchés comme Tesco, Lidl et Aldi, et même le roi des hamburgers Burger King, se sont vu obligés de retirer ces produits de leurs établissements, tandis que chez nous (dans l’Etat espagnol, NDLR), le gouvernement niait l’existence du moindre cas similaire. Pourtant, quelques semaines plus tard, l’Organisation des Consommateurs et des Usagers (OCU) découvrait de la viande de cheval dans les hamburgers d’Eroski et AhorraMas.

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Telle est la conséquence de la globalisation alimentaire, de la délocalisation de l’agriculture et des aliments baladeurs.

 

Tôt ou tard, les conséquences de ces scandales arrivent aussi chez nous. Le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Environnement a dû finalement reconnaître l’existence de viande chevaline dans des produits vendus comme viande de veau. Et des multinationales comme Nestlé, parmi d’autres, ont procédé au retrait des produits concernés.


En dépit du fait que la substitution d’une viande par une autre ne porte pas préjudice à notre santé, ces cas ont fait retentir les sonnettes d’alarme sur ce que nous mangeons et sur qui tirent les ficelles du système alimentaire. Une fois de plus, il est démontré comment les intérêts économiques d’une poignée d’entreprises de l’agro-industrie s’imposent au détriment des besoins alimentaires des personnes. Ainsi, si produire de la viande cheval revient meilleur marché pour eux, alors vous aurez du cheval dans votre assiette.


En outre, découvrir où à commencé cette fraude devient une mission impossible dans une chaîne agro-alimentaire dans laquelle, selon un rapport des Amis de la Terre, les produits alimentaires parcourent 5.000 Km en moyenne avant d’atterrir dans notre assiette. Un hamburger peut avoir été fait avec de la viande de dix mille vaches et passer par cinq pays différent avant d’arriver au supermarché.

 

Où et quand s’est glissé le cheval ?

 

L’Irlande a tout d’abord accusé l’Etat espagnol et ensuite la Pologne. Quand le cas a éclaté en France, la coupable était une entreprise du Luxembourg qui a, à son tour, signalé que la viande provenait de Roumanie. Et cette dernière a déclaré que la marchandise lui arrivait d’Hollande et Chypre. Impossible de connaître la réponse.


L’histoire de répète. Et à chaque fois que surgit un nouveau scandale nous assistons au même chassé-croisé d’accusations, d’alerte sociale, d’impossibilité de savoir l’origine et à des tonnes de nourriture jetée aux ordures. Ce fut le cas avec l’E. Coli et les concombres et bien avant avec les poulets à la dioxine, avec la vache folle, la peste porcine, et un long « etc... ». Et cela va se reproduire à nouveau. Car il s’agit de l’autre face d’un système alimentaire qu’on nous vend comme le meilleur possible mais qui, en réalité, ne fonctionne pas et est incapable de nous alimenter d’une manière saine, d’être transparent et d’en finir avec la faim dans le monde.


Ces scandales alimentaires sont le résultat d’un modèle productif délocalisé, kilométrique, pétro-dépendant, sans paysans, intensif et accro aux pesticides qui, fondamentalement, cherche à faire du profit avec une chose aussi indispensable que la nourriture. Même la grippe porcine et la grippe aviaire ont leur origine dans des fermes d’élevage intensif à grande échelle où les animaux sont entassés les uns sur les autres, supportent un traitement abusif et cruel, sont élevés avec de fortes doses d’antibiotiques et sont traités comme des marchandises.

Aujourd’hui, la chaîne alimentaire, qui place à un extrême le paysan/producteur et à l’autre le consommateur, s’est à tel point allongée qu’aucun des deux ne peut influer sur elle. Notre alimentation est dans les mains d’entreprises qui monopolisent chacune des maillons de la production, de la transformation et de la distribution des produits alimentaires, des semences jusqu’aux supermarchés, et qui imposent leurs règles du jeu. Et si notre droit à nous alimenter est dans les mains d’entreprises comme Cargill, Dupont, Syngenta, Monsanto, Kraft, Nestlé, Procter & Gamble, Mercadona, Alcampo, El Corte Inglés, Carrefour… il est clair que ce droit, comme le démontre la réalité, n’est pas garanti.


Nous n’avons qu’une alternative : nous réapproprier les politiques agricoles et alimentaires.

*

En finir aussi avec la dictature des marchés dans la production alimentaire. Exiger ce que l’on nous nie trop souvent en tant que personnes et en tant que peuple : le droit de décider, la souveraineté, et dans ce cas-ci la souveraineté alimentaire. Et redevenir à nouveau maîtres de notre agriculture et de notre alimentation.

*

Source :

*
Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera

http://blogs.publico.es/otrasmiradas/592/sabemos-que-comemos/
www.esthervivas.com

*

Lire aussi:

*

• Occuper le système agricole et alimentaire

• Accros à la malbouffe

• Quand acheter bon marché nous revient cher

*

http://www.avanti4.be/actualite/article/savons-nous-ce-que

 

 

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Le blog de solidarité avec

les camarades arabes

Revolution arabe 

 

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diapo prisonnier palestine

Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

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Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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robertbelle5mai13DZ

 

 

Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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st nnonon

 

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