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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 09:15
Des documents révélés par Wikileaks montrent que le gouvernement Bush surveillait de près les débats sur les OGM en France

 

« L'Europe recule plutôt que d'avancer [sur la question des biotechnologies], avec la France, qui joue un rôle de premier plan, l'Autriche, l'Italie et même la Commission. Passer à des représailles montrerait clairement que la voie actuelle a un coût réel pour les intérêts européens, et pourrait aider à renforcer ceux qui soutiennent les biotechnologies en Europe. »

La prose est signée Craig Stapleton, ambassadeur américain à Paris sous l'administration Bush. Elle fait partie d'une série de câbles diplomatiques confidentiels publiés par Wikileaks cette semaine.

Truthout révèle que, dans la plupart des câbles, la France est désignée comme le principal barrage au développement des cultures OGM au sein de l'Union européenne, depuis 2007, face aux offensives de grands producteurs comme Monsanto, Dow Agro-Sciences ou DuPont.

Face à ce blocage, la diplomatie américaine a fait pression sur les dirigeants politiques et les représentants du monde agricole. Les télégrammes diplomatiques mis en ligne sur Wikileaks montrent les méthodes employées.

José Bové et les faucheurs inquiètent l'ambassade américaine

En 2007, l'ambassade américaine à Paris fait ainsi état ​​d'une rencontre entre les diplomates américains et trois représentants des firmes concernées. A l'époque, José Bové est candidat à l'élection présidentielle.

Un premier télégramme du 13 août 2007 inventorie les opposants français aux OGM et signale que « les autorités françaises ont confirmé qu'elles ne défendraient aucune nouvelle mesure biotech avant la tenue d'un congrès environnemental soutenu par le gouvernement », le Grenelle de l'Environnement.

Un autre « câble » rend compte de l'inquiétude des dirigeants de l'agroalimentaire américain face à l'accroissement des saccages de récoltes transgéniques.

Leur embarras porte aussi sur une « mesure qui pourrait contraindre les agriculteurs français à rendre public les emplacements de leurs plans d'OGM » :

« Ils expriment leur inquiétude face à la lenteur de l'Europe quant à l'adoption des procédés biotechnologiques et à la possible politisation des décisions prises par la France en matière de régulation, avant les élections présidentielles. »

Kosciusko-Morizet face au « Mon 810 »

Toujours en 2007, Craig Stapleton, évoque des discussions musclées, après le rejet d'un projet de loi favorable aux biotechnologies par le parlement français. Ce qui a fait échouer la labellisation du Mon 810, une variété de maïs jusque-là bannie, produit par Monsanto.

Un câble de 2008 montre qu'un an plus tard, la pilule n'est toujours pas passée. Il revient sur le débat houleux qui a opposé la secrétaire d'Etat chargée de l'écologie », Nathalie Kosciusko-Morizet à François Fillon et Jean-François Copé :

« Le gouvernement a perdu le contrôle sur la question [des OGM], y compris au sein de son propre parti. Les perspectives quant à l'avenir commercial des cultures biotechs sont des plus incertaines. Pour la récolte de maïs de 2008, c'est fichu, et il y a peu d'espoir pour les récoltes qui suivront, avant 2009 ou 2010.

Le gouvernement français sait que l'Europe fait face à des représailles à l'Organisation mondiale du commerce pour sa lenteur à approuver les biotechnologies et les interdictions illégales décidées par ses Etats membres.

Manifestement, le gouvernement français comprend que c'est le prix qu'il pourrait avoir à payer pour maintenir son moratoire sur les cultures biotechs. »

Coup dur pour l'exportation américaine 

L'interdiction des OGM est susceptible de porter un sérieux coup aux exportations américaines. Selon le département de l'Agriculture américain, 97% du soja, 75% du maïs et 73% du coton qui poussent aux Etats-Unis utilisent des herbicides adaptés aux cultures transgéniques, comme le Round'up de Monsanto.

Un câble de 2007 précise :

« L'interdiction pourrait amputer les exportations vers la France de 30 à 50 millions de dollars. »

L'année suivante, la diplomatie américaine s'alarme de la sortie du documentaire de la journaliste française Marie-Monique Robin, auteure du « Monde selon Monsanto ».

Il est alors question de mettre au point des « talking points » pour mieux protéger les intérêts de Monsanto. Soit des « éléments de langage » bien rodés à servir aux détracteurs de Monsanto. Le site Dissenter cite un câble daté du 4 février 2008 :

« Le film et le livre ne diabolisent pas seulement Monsanto. Ils dénoncent aussi l'action gouvernementale américaine par son manque d'éthique et d'intégrité scientifique […]

Le livre et le films sont sur le point d'être traduits en anglais et dans d'autres langues. Le pays demande à une agence de Washington de fournir des “talking points” à utiliser face à un éventail d'interlocuteurs au sein d'une base listant les questions éventuelles. »

« Le monde selon Monsanto », l'épine dans le pied

Interviewée en 2008 par Rue89, MM Robin évoquait déjà l'extraordinaire pouvoir d'influence de la firme américaine. (Voir la vidéo)


Contactée au téléphone, elle ne se montre pas plus étonnée que ça :

« Ça ne fait que confirmer que les points soulevés dans le film les ont vraiment ennuyés : les liens entre Monsanto et le gouvernement américain, et tout le reste.

Monsanto, par le biais diplomatique, a eu assez de pouvoir pour faire en sorte que l'Espagne mette mon film dans un tiroir. Ca me prouve au moins que je n'étais pas paranoïaque. »

« Monsanto a perdu l'opinion publique depuis longtemps »

En marge du marché européen, les documents sortis par Wikileaks révèlent aussi comment les ambassades américaines font la promotion de « programmes de sensibilisation à la biotechnologie » en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

Récemment, « Truthout » montrait comment Monsanto agissait en Afrique par le biais de fondations caritatives, comme celle de Bill et Melissa Gates. Des câbles publiés cette semaine confirment que les diplomates américains s'activent en Tunisie, en Afrique du Sud et au Mozambique.

Mais l'effervescence des ambassades ne change pas grand-chose à la donne. Au final, les OGM reculent dans le monde depuis deux ans. En Europe, l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie et la Bulgarie ont interdit le maïs Mon 810, qui exsude de la BT toxine et tue certains insectes nuisibles.

Comme quoi le lobbying « n'a pas été très efficace », conclut Monique Robin. « Malgré toutes les pressions diplomatiques américaines, Monsanto a perdu l'opinion publique depuis longtemps, de toute façon. »

Photo : une chercheuse soigne un plant de soja dans une serre de Monsanto à Chesterfield, dans le Missouri (Peter Newcomb/Reuters)

►Mis à jour le 27/08/2011 à 19h20 : Correction d'une erreur de traduction

A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 16:28

 

Version "eltique" par les Modena City Ramblers"

 

La Bella ciao (1943) Contes et légendes d’un chant de révolte

 

On lit souvent que l’hymne des Partisans italiens de la Seconde guerre mondiale trouve ses racines chez les repiqueuses de riz du Piémont. Mais ne s’agit-il pas plutôt d’un air yiddish ou russe ?

LA BELLA CIAO  (5'33")

 

Les chansons de cette chronique : La Bella ciao par Yves Montand (1962) La Bella ciao par les Choeurs de l’armée soviétique (années 1960) Dus Zekele Koilen de Michka Tsiganoff (1919) Fischia il vento de l’Istituto Ernesto de Martino (2005) la Casatchock de Rika Zaraï (1969) La Bella ciao des Choeurs Toscanini de Turin (années 1970)

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 12:21
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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 12:11
autocollant-gaspare 19-02-2011
cl_2011-08-26.jpg
Trois aires d'implantation pour le projet de centrale thermique à gaz: dans un rayon de 25 km à partir du poste de transformation RTE de Loscoat (Brest) ; dans un rayon de 25 km à partir du poste de transformation RTE de La Martyre ; dans un rayon de 30 km à partir du poste de transformation RTE de Brennilis.
 
Selon eux, alors que le 27.juin dernier, l'État a engagé une procédure d'appel d'offres pour l'implantation d'une centrale gaz dans l'aire de Brest, toutes les dispositions ne sont pas prises pour une information claire et transparente. « Nous souhaitons que le public et les représentants de la société civile puissent enfin obtenir de la part du porteur de projet un dossier présentant ses caractéristiques principales et incidences prévisibles, et les raisons de sa préférence par l'État. Nous souhaitons également qu'un tel débat public permette de confronter de façon équitable et approfondie la solution d'une nouvelle centrale électrique aux autres options disponibles: pour le besoin de sécurisation du réseau électrique ».
 
Un coût évalué entre 155 et 220 millions d’€

Soutenus par plusieurs communes et communautés (1), ils affirment une nouvelle fois leur opposition à ce projet, évoquant des incidences importantes sur l'environnement déjà prévisibles à ce stade, notamment en termes d'émission de gaz à effet de serre évalué par leurs soins à 8 %. « Et ceci quel que soit le site définitif retenu pour son implantation ». La question du coût est également soulevée. Ils l'estiment entre155 et 220 millions d'euros.
« Même dans l'hypothèse d'un site "optimal" situé au plus près des réseaux de transport, l'investissement total en bâtiments et infrastructures excède, à lui seul, le seuil financier de 150 millions d'euros défini par le décret du 22 octobre 2002 et permet l'organisation du débat public ».
C'est pour toutes ces raisons que, selon eux, « une information et une participation du public au processus décisionnel engagé par l'État au travers du présent appel d'offres, et eu égard à l'importance considérable du projet » est absolument nécessaire.
 
(1) Collectivités soutenant la démarche de saisine de là CNDP : communes de Botmeur, Kersaint-Plabennec, La Forest-Landerneau, La Martyre, Le Tréhou, Loperhet, Pencran, Plabennec, PIoudiry, Saint-Divy, Saint-Thonan, Saint-Urbain, TIéflévénez ; communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas et Brest métropole océane ; le maire et conseiller général de Carhaix, Christian Troadec.
 
Sébastien Joncquez
Le Courrier du Léon  -  Finistère  -  26 août 2011
_____________________________________________________________________________________
Pétition de soutien à la démarche de saisine de la CNDP par le Collectif Gaspare  
24-08-2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 27 juin 2011, l’État a engagé une procédure d’appel d’offres pour l’implantation d’une centrale à cycle combiné gaz (CCCG) dans l’aire de Brest.

Le Collectif Gaspare a saisi la CNDP – Commission nationale du débat public – le 11 août 2011.

Une pétition de soutien à la démarche de saisine est signable ICI

autocollant-gaspare_19-02-2011.jpg
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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 12:05

affiche-av-2011 18-09-2011

 

Réaction du Collectif "Marées vertes" de Bretagne (*) au point de vue "Mais pourquoi tant de haine ?" (**) de M. Olivier ALLAIN, président de la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor, publié dans Ouest-France, le 22 août 2011 édition d’Ille-et-Vilaine, le 23 août édition des Côtes-d’Armor et le 25 août édition du Finistère.

 

Le discours des responsables agricoles bretons est bien rodé et bien connu. Olivier ALLAIN, Président de la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor ne fait que reprendre celui de Mr JAOUEN, son président régional.
Il vise à minimiser, à diluer voire à nier la responsabilité de la profession dans la pollution chronique des eux bretonnes qui dure plus de 40 ans.
Les stations d'épuration des villes et leurs dysfonctionnements sont systématiquement mises en cause.
Bien sûr des problèmes d'assainissement peuvent survenir ici ou là, mais la vérité est largement connue et reconnue par tous (sauf par les tenants de la filière agro-alimentaire bretonne) : 85 % des nitrates, à l'origine de la prolifération des algues vertes, sont d'origine agricole, le très officiel Institut national de la recherche agronomique (INRA) le confirme.
Sur les plages touchées, le taux de nitrate est de 35 à 60 mg par litre. Les études menées depuis une dizaine d'années par l'Ifremer et le Centre d'études et de valorisation des algues (CEVA) ont prouvé que pour diminuer de moitié le nombre d'algues vertes, il faudrait un taux de nitrates inférieur à 10 mg par litre.
On cherche en vain dans le discours de M. Allain, un mot de solidarité avec les professionnels du tourisme, de la pêche et de l'ostréiculture, les habitants et touristes des zones littorales qui subissent de plein fouet les conséquences très dommageables du fléau des algues vertes (sans parler des risques sanitaires désormais connus).
Il ne s'agit pas de nier les investissements réalisés par la profession, sous la contrainte de la réglementation, à ce sujet M. Allain évoque la somme d'un milliard d'euros investis ces dernières années, il oublie de dire que ces travaux ont été réalisés en bonne partie grâce à des financements publics, donc à l'argent du contribuable. Il oublie de dire que d'autres pratiques agricoles, non polluantes, mises en œuvre par des agriculteurs, de plus en plus nombreux, dont il faut saluer la clairvoyance, existent. M. Allain (ou M Jaouen), ne peut prétendre représenter toute la profession.
M. Allain se croit ensuite autorisé à invectiver les militant-e-s qui, bénévolement, depuis près de 40 ans, luttent pour préserver, dans l'intérêt de tous, la propreté et la qualité des cours d'eau et des plages bretonnes, démontrant tout leur attachement à cette « chère Bretagne » C'est une attitude détestable que les Breton-n-es jugeront à son vrai niveau.
Ce n'est pas ainsi qu'il permettra à la population bretonne de se réconcilier avec l'ensemble de ses agriculteurs.
On attend des responsables agricoles un langage de vérité, responsable et honnête.
Visiblement, il faudra patienter encore...
 
(*) Collectif "Marées vertes" de Bretagne (liste non exhaustive) :
ADSLB (Association de défense du site de Lancieux et de la baie de Beaussais), AE2D (Agir pour un environnement et un développement durables), BAGNE (Breizh association Glomel nature environnement), CANE (Côtes-d’Armor nature environnement - FAPEN), Cyber@cteurs, Baie de Douarnenez environnement, Halte aux marées vertes, Rance-Environnement, Sauvegarde du Trégor, Sauvegarde de Penthièvre Sous le vent, les pieds sur terre, ….

 

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sanglier

 

Mais pourquoi tant de haine ?


Après l'affaire de la baie de Morieux, laissez-moi vous dire comment nous agriculteurs, vivons les attaques incessantes et gratuites contre notre profession.


On enrage de laisser croire, au plus profond de notre société, que les agriculteurs ne seraient que des productivistes ignorants des questions environnementales. On enrage qu'on laisse croire que nos exploitations ne sont pas depuis des années à la pointe du "produire propre". On enrage d'être pris pour les uniques cibles des causes de la prolifération des marées vertes. On enrage de lire que des stations d'épuration débordent et que, par voie de conséquence, des plages soient fermées sans que les journalistes ne fassent de lien entre pollutions urbaines et algues vertes. On enrage de voir occulter les rejets domestiques de tout un chacun, de chaque citoyen pris individuellement, qui ayant ainsi l'âme en paix, ne se prive pas de critiques faciles. On enrage...


Loin de nous l'idée de jeter la pierre et de rejeter en bloc toute part de responsabilité, mais nous avons un immense besoin de comprendre. La pollution de l'eau et le développement des algues vertes sont l'affaire de tous, y compris des collectivités territoriales. Leur manque de financement ne leur permet pas d'investir dans des mises aux normes nécessaires face à l'augmentation de la population. Les conséquences sont parfois dramatiques pour la protection de l'eau et de l'environnement.


Faisant fi de toutes ces considérations, nos détracteurs n'ont d'égale que leur médiocrité. Quelle profession peut aujourd'hui faire le constat d'être autant dénigrée ? Quelle profession peut ressentir si fortement ce sentiment d'ignorance de tous les efforts investis (plus d'un milliard d'euros ces dernières années) ? Quelle profession peut se sentir si injustement mise au ban des accusés et faire l'objet d'une telle discrimination ?


Près d'un Breton sur deux vit directement ou indirectement de l'agriculture bretonne. Gardons l'objectivité nécessaire pour prendre, tous et ensemble, le recul suffisant pour que cesse l'opprobe social et l'ignorance qui stigmatisent une profession qui aujourd'hui, plus que partout ailleurs en France, commence à récolter les fruits d'une prise de conscience et d'orientations engagées depuis bon nombre d'années. N'en déplaise aux groupuscules mal intentionnés, donneurs de leçons, à la critique facile, guidés par des convictions personnelles qui ne portent en rien l'intérêt collectif de notre chère région Bretagne.

 

 

http://www.ae2d.infini.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=12837&Itemid=1


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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 11:19

Informations de la télé Argentine

Par Victor de La Fuente le 26-08-2011

 

Depuis plusieurs mois, un mouvement étudiant d’ampleur historique depuis la fin de la dictature se développe au Chili pour exiger des universités publiques et gratuites, tout en questionnant un système éducatif marchandisé et municipalisé, héritage laissé par le régime militaire du Général Pinochet, et jamais remis en cause depuis par les gouvernements élus.

 

Lire la suite ici

 

Pour en savoir plus sur Europe Solidaire sans Frontière

PALMA Christian - 26 août 2011
 GUTIERREZ Enrique - 25 août 2011


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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 11:00

LEMONDE.FR avec AFP | 26.08.11 | 21h17   •  Mis à jour le 26.08.11 | 21h23

 

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à la centrale de Flamanville, dans la Manche, d'améliorer ses mesures de prévention contre les tremblements de terre, notamment pour un bâtiment de gestion de crise qui n'est pas aux normes sismiques prévues, a-t-on appris vendredi auprès de l'institution. Tous les endroits qui le nécessitent sont "dimensionnés" pour un séisme de 5,7 sur l'échelle de Richter sauf le "bloc de sécurité" (BDS), un "bâtiment abritant une partie des équipes de crises et des moyens de télécommunication utilisés" en cas de "plan d'urgence interne", précise une lettre de l'ASN à EDF datée du 10 août.

 

Les installations nucléaires du Cotentin sont normalement conçues pour résister à un tremblement de terre d'une puissance significativement plus importante que celle du plus grave séisme survenu dans la région de mémoire d'homme (à Jersey en 1926, avec 5,2). Le gendarme du nucléaire a demandé à l'exploitant de "confirmer que le futur BDS commun à l'EPR [le réacteur en construction à Flamanville à côté des deux actuels] sera bien dimensionné" pour un tel incident.

 

Si l'ASN garde une "impression mitigée" concernant la conformité au risque sismique du site, l'inspection est "globalement satisfaisante" sur les quatre autres points étudiés : "Gestion des situations d'urgence, inondations, alimentation électrique et refroidissement".

 

L'ASN, qui mène une vague d'inspections pour vérifier la conformité des installations françaises à la lumière des problèmes rencontrés par la centrale de Fukushima en mars au Japon, a aussi presque terminé son inspection à l'usine Areva de retraitement de déchets nucléaires de La Hague. Le gendarme est "globalement satisfait" pour les bâtiments du cœur de l'usine qu'il a inspectés en juillet mais, dans un courrier du 11 août, note que lors de son inspection le sismographe le plus précis du site était "indisponible depuis octobre 2010". Ce qui a été corrigé depuis, a indiqué Areva.

 

L'ASN émet plusieurs autres demandes parmi lesquelles "corriger au plus tôt les défauts d'étanchéité relevés au niveau de la toiture" d'une centrale de refroidissement du site, et démontrer que les pompes de cette centrale résisteront au séisme, étant donné "leur état de corrosion très important".

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/08/26/la-centrale-de-flamanville-n-est-pas-completement-protegee-en-cas-de-seisme-asn_1564105_3244.html

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 09:19

ustke-bandeau

LEMONDE.FR | 26.08.11 | 20h15   •  Mis à jour le 26.08.11 | 21h41

 

 

L'indépendance de la Nouvelle-Calédonie est rendue en partie possible par la manne financière représentée par l'exploitation du nickel.AFP/MARC LE CHELARD

Progressif et ambitieux, le processus d'indépendance de la Nouvelle-Calédonie gagne du terrain au fil d'avancées tantôt symboliques, tantôt plus concrètes. Les symboles d'abord : l'année dernière, l'île a adopté un hymne, une devise, le graphisme des billets et, flottant parmi ses flamboyants aux côtés du drapeau tricolore, l'étandard kanaky.

 

Mesure sensible et controversée, cet affichage du "double drapeau" est une reconnaissance essentielle pour les Kanaks : "Pour nous, c'est très important, on est un peuple de symboles, de parole, on prend ça à cœur, explique Anthony Lecren, ministre de l'économie et du développement durable dans le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et membre du parti indépendantiste Union calédonienne. Ça préfigure un état d'esprit nouveau : on est sorti d'une idéologie cloisonnée entre indépendantistes et non-indépendantistes."


Une posture qui, selon le ministre, se traduit dans les institutions par un meilleur partage des pouvoirs : malgré une majorité de droite non indépendantiste dans la classe politique, le président du Congrès est, pour la première fois, un indépendantiste kanak, Rock Wamytan.

 

Les transferts de compétences : en route vers 2014


Les mentalités évoluent donc. Et derrière les symboles, de nombreuses actions concrètes viennent affermir l'autonomie de cette collectivité au statut unique, ni DOM, ni TOM. Les transferts de compétences de l'Etat français à l'île s'enchaînent, et pour cause : ils doivent être achevés avant le grand rendez-vous de 2014. Cette date signe la fin de l'accord de Nouméa (voir la chronologie ci-dessous) et le début du référendum d'autodétermination sur l'indépendance. Si le oui l'emporte – rien d'assuré avec une population kanak en minorité sur l'île – les compétences régaliennes (monnaie, défense, justice, relations extérieures) seront transférées, et le "Caillou" accédera à sa pleine souveraineté.

 

Avant cette échéance, le grand chantier des transferts bat son plein. En juin, un rapport sénatorial faisait le point sur les opérations en cours : droit civil, état civil et droit commercial, sécurité de la circulation maritime et aérienne, sécurité civile… Les trois provinces sont autonomes, les communes attendent de l'être. L'enseignement public primaire est déjà transféré, le privé et le secondaire pas encore. La santé l'est. "Mais il n'y a que quatre Kanaks médecins sur l'île !" déplore Anthony Lecren, soulevant la question de l'immense besoin de cadres néo-calédoniens pour répondre à ces nouvelles fonctions. Leur formation a, semble-t-il, pris beaucoup de retard.  

 

Le nickel, atout à double-tranchant


Le processus d'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, progressif et non direct, a l'avantage d'accompagner chaque transfert de compétences par des moyens financiers. Mais il bénéficie aussi d'une ressource déterminante pour son succès : le nickel. C'est en partie grâce à son exportation que la croissance de l'île se maintient aux alentours de 4 % depuis des années, et que son PIB par habitant l'élève au deuxième rang de la zone pacifique, entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande. À l'avenir, une nouvelle usine au nord devrait rééquilibrer les fortes inégalités provinciales de l'île, et la propulser au rang de second producteur de nickel au monde.

 

Cela dit, le métal est "une chance tant que ça ne devient pas un malheur", tempère le ministre. Car les bénéfices du minerai ne profitent pas totalement à la Nouvelle-Calédonie. Les mines sont possédées par trois grands groupes, un suisse, un brésilien, un français (la SLN, filiale du groupe Eramet, possédé par la famille Duval et Areva). Et "on vend notre minerai brut, mais on ne le transforme pas, on ne maîtrise pas cette technologie. Or c'est là que se niche la plus-value", explique encore Anthony Lecren.

Par ailleurs, la grande priorité donnée au nickel – dont l'exploitation est, au passage, accusée de faire des dégâts sur la biodiversité exceptionnelle de l'un des plus grands récifs coralliens au monde – peut avoir défavorisé d'autres secteurs économiques à fort potentiel. Le tourisme, en tout cas, est en perte de vitesse, avec 100 000 visiteurs annuels contre 400 000 dans les îles Cook et 200 000 au Vanuatu.

 

L'enjeu du développement économique des terres kanakes


C'est une des grandes avancées pour estomper les inégalités criantes entre terres kanakes et régions – au sud et en ville notamment – plus favorisées : un fonds de garanti, prévu depuis l'accord de Nouméa il y a treize ans, a enfin vu le jour. Son but, explique le ministre de l'économie : permettre aux Kanaks vivant sur les terres coutumières d'avoir accès à un emprunt bancaire et d'investir. Car ces terres, "inaliénables, incessibles, incommutables et insaisissables", ne peuvent être hypothéquées, rendant les banques réticentes à prêter. Anthony Lecren espère ainsi rééquilibrer "un développement économique du pays qui s'est fait au détriment de la population kanake".


Pour information, ces terres coutumières sont l'un des trois statuts fonciers néo-calédoniens, avec le privé et le public. Elles totalisent près de 500 000 hectares, soit plus d'un quart du territoire, dans des réserves et groupements relevant du droit particulier local de la grande terre (île principale), et sur la totalité des îles Loyautés, de l'île des Pins et de Wallis-et-Futuna. Seuls des Kanaks y vivent, sous l'autorité de chefferies qui attribuent les territoires aux différents clans.  

 

Réduire le commerce avec l'Europe pour réduire le coût de la vie


En Nouvelle-Calédonie, la vie est chère, "deux fois plus qu'en France", et ce pour tout produit de consommation de base, selon Anthony Lecren. La faute aux frais de transport pour approvisionner l'île. Un coût d'autant plus important que 80 % des produits importés proviennent d'Europe, selon le ministre de l'économie. Cette situation, frôlant l'absurde, pourrait être améliorée par l'indépendance selon lui, en préférant à ces échanges lointains une meilleure intégration dans la région pacifique.

En attendant, cette cherté est source de conflit : elle est notamment en cause dans les événements récemment survenus sur l'île de Maré, petite et enclavée. Sur fond de divergences entre communautés catholiques et protestantes – "héritages des colonisations anglaises et françaises" souligne M. Lecren –, les heurts ont éclaté à cause de la hausse des prix des billets d'avion d'AirCal, qui permet de faire la navette avec la grande terre.  

 

Fonder de nouvelles relations avec la France


Plutôt que l'importation de biens de consommation sur près de 20 000 kilomètres de distance, pourquoi ne pas concevoir d'autres types d'échanges avec la France, s'interroge Anthony Lecren : dans la recherche ou les technologies de transformation du nickel par exemple. En tout cas, le vent de changement qui souffle sur le Caillou invite à repenser la relation entre la France et son ancienne colonie.

 

Autre attente : que la métropole "nous aide à faire entendre notre voix, sur des sujets qui nous tiennent à cœur comme le réchauffement climatique. On est les premiers exposés, on voudrait en parler aux pays industrialisés. A Tuvalu, non loin de chez nous, il y a 15 000 réfugiés climatiques chassés par la montée du niveau de la mer. Qui s'en soucie ?" interroge M. Lecren. Mobilisé dans un vaste projet de plantation d'un arbre par habitant – près de 250 000 en Nouvelle-Calédonie – il voit son île en pionnière de la préservation environnementale, dans une aire où la Nouvelle-Calédonie devrait jouer un rôle grandissant : le Pacifique.

Angela Bolis

Chronologie : de la colonisation à l'indépendance

  • 1774 : Découverte de la Nouvelle-Calédonie par James Cook
  • 1853 : La France prend possession de la Nouvelle-Calédonie
  • 1878 : Insurrection des Kanaks contre la colonisation, faisant plus de 1 200 morts dans leur camp.
  • 1946 : La Nouvelle-Calédonie cesse d'être nommée colonie pour devenir un TOM, territoire d'outre-mer
  • 1981: création de l'Ustke (note du Blog)
  • 1984 : Création du FLNKS (Front de libération kanak socialiste)
  • Mai 1988 : Dans la grotte d'Ouvéa, où des militants du FLNKS retiennent 27 gendarmes en otage, l'armée française tue 19 militants kanaks. Deux militaires sont également tués.
  • Juin 1988 : les accords de Matignon, signés entre indépendantistes du FLNKS et anti-indépendantistes, mettent fin aux violences.
  • 1998 : Dans l'accord de Nouméa, la France reconnaît "les ombres de la période coloniale". Le texte invite à une meilleure prise en compte de l'identité kanake et à la promotion de la culture et des langues kanakes. Il leur attribue un statut civil coutumier, et lance le processus de transfert de compétences jusqu'en 2014.
  • 2007: création du Parti Travailliste branche politique de l'Ustke en présence de J Bové et O Besancenot (Blog)
  • 2010: La Nouvelle-Calédonie adopte un hymne, une devise, le graphisme des billets de banque et le double drapeau.
  • 2014-2018 : Période prévue pour le référendum d'autodétermination

 

Pour en savoir plus:

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_travailliste_%28Nouvelle-Cal%C3%A9donie%29

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_syndicale_des_travailleurs_kanaks_et_des_exploit%C3%A9s

 

http://ustke.org/

 

 

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 09:07
Environnement vendredi 26 août 2011

Dans le cadre des investigations sur un éventuel empoisonnement des animaux trouvés morts dans le lit du Gouessant, au cours de l’été, les résultats d’une nouvelle série d’analyses sont parvenus aujourd’hui des laboratoires de l’école vétérinaire de Lyon, révèle la préfecture des Côtes-d’Armor.

 

« Ces analyses concernaient la recherche de dix molécules de la famille des organochlorés qui entraient dans la composition d’insecticides dont des stocks résiduels sont susceptibles de subsister. Elles ne permettent pas de mettre en évidence les substances suspectées dans les échantillons », selon les services de l’Etat.

 

Ces analyses écartent donc la thèse d’un éventuel empoisonnement pourtant soutenu par le monde agricole. Elles renforcent, en revanche, un peu plus encore la responsabilité de l’hydrogène sulfuré, le gaz dangereux produit par les algues vertes en décomposition, dans la mort de ces animaux.

 

Des résultats d’analyses concernant les quatre dernières molécules recherchées devraient être disponibles en fin de semaine prochaine.

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Mort-des-sangliers-a-Morieux-la-these-de-l-empoisonnement-aux-insecticides-ecartee_40825-1969935_actu.Htm

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 20:56

 


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