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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 13:41
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La marche pour la défense des moyens dans les lycées agricoles publics bretons est arrivée à la sous-préfecture de Guingamp. Les manifestants ont brandi symboliquement un carton rouge distribué à l’Etat pour cette « mauvaise gestion des établissements ».

Plusieurs élus de la région guingampaise étaient présents. Jean David, président du Pays de Guingamp a évoqué « une stratégie à la petite semaine de la part de l’Etat. » Annie Le Houérou, maire de Guingamp, a estimé qu’il fallait « faire pression sur l’Etat ». Quant à Jean Le Floc’h, conseiller général des Côtes-d’Armor et président du conseil d’administration du lycée agricole public de Kernilien à Guingamp, il a estimé que l’annonce de la fermeture de la classe de 4e dans l’établissement à la rentrée prochaine était « la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Comment expliquer cela alors qu’il y a, en effectif, de quoi ouvrir une seconde classe de 4e et de 3e ? »

Une délégation de huit personnes (quatre représentants de l’intersyndicale CFDT, FSU, SUD et FO et quatre de lycées agricoles menacés) est reçue en ce moment par le sous-préfet de Guingamp, Marc de la Forest-Divonne.

 

Guingamp. Une centaine de manifestants pour les lycées agricoles publics de Bretagne

Une centaine de personnes - dont des délégations venues de Le Rheu (35), Pontivy (56), Châteaulin, Hennebont, Morlaix (29), Caulnes, Saint-Brieuc et Merdrignac - ont entrepris leur marche dans le cadre de la manifestation régionale pour le maintien des moyens accordés à l’enseignement agricole public breton. Ils ont répondu à l’appel de l’intersyndicale FSU, CFDT, FO et Sud. Rappelons que l’Etat veut supprimer à la rentrée prochaine la classe de 3e à Châteaulin (Finistère) et Pontivy (Morbihan) et celle de 4e à Kernilien (Guingamp). Les marcheurs se rendent à la sous-préfecture de Guingamp où ils remettront chacun un carton rouge à l’Etat via le sous-préfet avec qui un entretien est prévu à 15 h.

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 08:14

 

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L'Association des photographes de presse (AFPA) des Asturies (Espagne),  nous communique qu'un de ses membres est prisonnier de Khadaffi en Lybie. Il a été enlevé avec plusieurs autres reporters par les troupes du dictateur.
Nous soutenons leur initiative d'envoi de messages à sa famille.

Voici le lien:

 
Sur facebook: Freemanubrabo Outoflybia

Asociación Profesional de Fotoperiodistas Asturianos


http://www.fotoperiodistas.org/

 

Voir son oeuvre:

 

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http://www.manubrabo.com/

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 12:03

L'hymne de la République, "Himno de Riego", qui a une version "édulcorée" mais dont les paroles populaires sont:
" Si les curés et le frères savaient la raclée qu'on va leur mettre, ils montraient à l'autel en chantant "liberté, liberté liberté"; si les rois d'Espagne savaient le peu qu'ils vont rester, ils sortiraient dans la ,rue en chantant "Liberté, liberté, liberté"...

 

Les événements de l’été 1936 ne sortaient pas de rien.

 

La crise révolutionnaire qui secouait l’Espagne s’était ouverte au début de la décennie avec les événements qui aboutirent en 1931 au départ du roi Alphonse XIII et à la proclamation de la république. Trotsky écrivait alors (le 24 janvier 1931) : « la chaîne du capitalisme risque de nouveau de se rompre à son maillon le plus faible : c’est le tour de l’Espagne. »

L’Espagne à la veille de la révolution

L’Espagne de 1930 était une monarchie d’environ 24 millions d’habitants, pauvre et sous-développée qui gardait de nombreux traits féodaux.

 

La grande propriété terrienne dominait encore le pays, en particulier dans le sud, en Andalousie et en Extrémadure.

Sur l’ensemble du pays, deux pour cent des propriétaires possédaient presque les deux tiers des terres. A côté d’immenses domaines, dont une partie n’était bien souvent pas cultivée (30 % des terres agricoles ne l’étaient pas), il y avait de minuscules exploitations qui ne permettaient pas à leurs propriétaires de vivre. Et puis il y avait tous ceux, métayers ou ouvriers agricoles, qui ne possédaient pas la terre qu’ils travaillaient. La misère était terrible. « L’Espagnol se couche sans dîner » , disait-on. Des millions de gens aspiraient au partage des grands domaines.

 

La bourgeoisie industrielle espagnole s’était certes développée au début du siècle, en particulier grâce à sa neutralité pendant la première guerre mondiale. Mais la guerre terminée, elle perdit aussitôt ses marchés extérieurs. Une bonne partie de l’industrie espagnole était d’ailleurs aux mains de capitaux étrangers, au premier rang desquels les capitaux anglais puis français.

 

S’étant développée trop tard, dépendant du capital étranger, liée à l’aristocratie terrienne, cette bourgeoisie était bien incapable de transformer le pays, de le débarrasser des structures liées à la noblesse qui entravaient son développement. Elle s’accommodait fort bien de la monarchie, en l’occurrence d’Alphonse XIII qui était monté sur le trône en 1902.

 

Dans cette société archaïque, l’Eglise et l’Armée pesaient d’un poids considérable. Dans le pays qui fut par excellence celui de l’Inquisition, l’Eglise catholique a toujours été l’un des principaux appuis de la monarchie et l’État dépensait des millions pour la subventionner. En 1930, le pays comptait 5 000 couvents, 80 000 moines et nonnes et 35 000 prêtres.

 

L’Eglise était le premier propriétaire foncier du pays et aussi la première puissance capitaliste. En 1912, l’ordre des jésuites contrôlait le tiers des capitaux espagnols. Un dicton populaire résumait ainsi la puissance financière de l’Eglise : « L’argent est bon catholique » .

 

Après le goupillon, le sabre. On dénombrait dans l’armée espagnole plus d’officiers que dans toute autre armée d’Europe : un pour six hommes. C’est dire le caractère parasitaire de la caste militaire, qui tout au long du XIXe siècle avait multiplié les coups d’État. En 1930, l’armée était profondément marquée par la guerre coloniale que l’Espagne avait menée pour la conquête du Maroc de 1912 à 1926.

Le mouvement ouvrier

Mais dans cette Espagne, par bien des côtés sous-développée, il existait cependant une classe ouvrière que le développement industriel du début du siècle avait renforcée.

 

Le prolétariat espagnol avait de fortes traditions de luttes, y compris de grèves politiques. Les trois années de lutte qui suivirent la révolution russe furent même appelées les « années bolcheviques ». En 1930, c’était le syndicat créé par les anarchistes, la Confédération Nationale du Travail, la CNT, forte de plusieurs centaines de milliers d’adhérents, qui était la plus influente dans la classe ouvrière, en particulier en Catalogne et en Andalousie. Il y avait aussi l’UGT, l’Union Générale des Travailleurs, la confédération liée au Parti Socialiste, majoritaire aux Asturies et dans la région madrilène. Ces deux courants se partageaient l’influence sur le mouvement ouvrier.

 

Enfin, il existait un minuscule Parti Communiste qui était engagé comme les autres partis communistes dans un cours sectaire, dénonçant les organisations ouvrières anarchistes ou socialistes comme les « frères jumeaux » du fascisme. En Catalogne, une partie des militants du Parti Communiste rejeta cette orientation pour former un « Bloc Ouvrier et Paysan » qui représentait en Espagne l’opposition de droite qui se développa un temps au sein de l’Internationale Communiste, après la rupture entre Staline et Boukharine. Après cette scission, le Parti Communiste ne comptait plus que quelques centaines de membres.

 

Un seul courant représentait la filiation avec la tradition bolchevique au début des années trente, celui de la Gauche Communiste, animé par Andrès Nin,  lié à l’Opposition de Gauche Internationale de Trotsky. Mais ce groupe était une petite organisation, pas encore un parti. Cette absence d’un Parti Communiste aguerri, doté d’une direction politique compétente, allait s’avérer d’autant plus dommageable qu’une véritable crise révolutionnaire s’ouvrit en 1930.

La République des républicains et des socialistes (1931-1933)
La situation explosive de 1930

Le roi Alphonse XIII venait tout juste de se débarrasser du général Primo de Rivera, dont la dictature s’était effondrée d’elle-même avec la crise de 1929. Le général Berenguer, à qui Alphonse XIII avait demandé de former le nouveau gouvernement, dit plus tard avoir pris le pouvoir au moment où l’Espagne était comme « une bouteille de champagne dont le bouchon était sur le point de sauter » .

 

En mai 1930, face à l’effervescence qui y régnait, le gouvernement dut fermer des universités et faire intervenir la garde civile. Ces mouvements furent relayés par l’agitation ouvrière avec toute une série de grèves dans les principales villes. Une crise dramatique frappait les campagnes où les paysans mouraient de faim. Une vague de républicanisme souffla sur tout le pays. Une partie du personnel politique de la bourgeoisie se convainquit qu’il était peut-être temps de se débarrasser de la monarchie.

 

Le 17 août 1930, les socialistes et l’UGT conclurent le « Pacte de San-Sebastian » avec les républicains. Ils n’envisageaient évidemment pas de préparer une insurrection populaire pour mettre fin à la monarchie, mais ils rêvaient à un soulèvement des garnisons éventuellement appuyé par une grève pacifique dans les principales villes. Le plan mis au point fut décommandé à plusieurs reprises. Cependant, deux officiers républicains, le capitaine Galan et le lieutenant Garcia-Hernandez, se lancèrent tout de même le 12 décembre 1930 et proclamèrent la république dans la petite ville de Jaca. Il y eut une grève générale à Barcelone. Mais le Comité républicain-socialiste ne donna pas l’ordre de grève à Madrid. Il préférait la défaite à la mobilisation ouvrière. Les deux officiers furent exécutés.

La crise politique monta encore d’un cran. Il fallut procéder à de nouvelles élections, municipales d’abord.

La proclamation de la République

Ces élections municipales constituèrent un succès écrasant pour le camp républicain dans les grandes villes. La République fut proclamée deux jours plus tard, le 14 avril 1931. L’enthousiasme populaire éclata en des manifestations monstres. Les prisonniers politiques sortirent de prison dans la liesse générale. Dans l’esprit des paysans pauvres, la république, cela voulait dire la réforme agraire, l’accession à la terre, la possibilité de manger à sa faim. Dans celui des ouvriers, la satisfaction de leurs revendications. Pour tous les pauvres qui célébraient son avènement, la république devait signifier la fin de leur misère, d’autres rapports sociaux. Les nouveaux dirigeants qualifiaient la révolution de « glorieuse, non sanglante, pacifique et harmonieuse » . Leur républicanisme était cependant relatif. Ils avaient laissé le roi se déclarer en vacance de règne et partir en exil, sans même exiger de lui qu’il abdique.

 

Le gouvernement provisoire fut confié à Alcala-Zamora, un politicien catholique de la monarchie, républicain de fraîche date. Aux côtés de républicains comme Azaña, trois socialistes participèrent au gouvernement provisoire, dont le principal dirigeant du parti, Largo Caballero, qui avait déjà accepté d’être conseiller d’État sous Primo de Rivera.

Tout l’ancien appareil d’État resta en place : les fonctionnaires, les juges, les militaires. Quant aux masses, on les pria de prendre patience en attendant les Cortès constituantes qui devaient être élues en juin.

La montée révolutionnaire

Mais, dès le mois de mai, face aux premières tentatives des monarchistes de relever la tête, les travailleurs répondirent par des incendies d’églises et de couvents. En quelques jours le mouvement, parti de Madrid, se propagea jusqu’en Andalousie. N’osant utiliser la garde civile trop haïe, le gouvernement décréta la loi martiale, envoya l’armée au secours des prêtres et s’empressa de créer une nouvelle force de police : les gardes d’assaut.

 

Les masses se radicalisaient, les paysans occupaient les terres, des grèves dures eurent lieu un peu partout, toutes les organisations ouvrières se développaient. On assistait à une véritable montée révolutionnaire. Le Parti Socialiste et l’UGT ne voulaient cependant pas la révolution, mais au contraire le retour au calme. Quant à la CNT, elle livrait des batailles parfois très dures, organisait même des tentatives d’insurrection, mais en ordre dispersé, sans coordination ni plan d’ensemble. La politique de ces organisations empêchait en fait les masses de rassembler leurs forces pour une lutte destinée à arracher leurs objectifs économiques et politiques.

Le nouveau régime se révéla totalement incapable de dénouer la crise qui secouait l’Espagne en procédant aux transformations politiques et sociales nécessaires. Il se fit, comme ses prédécesseurs, le défenseur inconditionnel des propriétaires terriens et des bourgeois contre les revendications des ouvriers et des paysans.

La république contre les aspirations des masses

Le bloc républicain et socialiste, largement majoritaire dans les Cortès constituantes, révéla son impuissance à décider quelque réforme d’envergure que ce soit. Il avait affirmé dans la nouvelle constitution que « l’Espagne (était) une république des travailleurs de toutes les classes ». Mais il s’attacha surtout à ne pas léser les classes dominantes.

Il fit bien figurer dans la nouvelle constitution des déclarations de bonnes intentions : la renonciation à la guerre, l’égalité des hommes et des femmes (qui reçurent le droit de vote), la reconnaissance des seuls mariages civils et le droit au divorce. L’enseignement devait être laïque. Mais on n’osa même pas décider que l’État cesserait immédiatement de payer les prêtres : on leur donnait encore deux ans de répit.

 

Et lorsque cette constitution fut adoptée en décembre 1931, rien n’avait encore été fait en matière de réforme agraire.

Alcala-Zamora devint Président de la République, Azaña Président du Conseil, les socialistes restèrent au gouvernement.

 

La loi sur la réforme agraire ne fut adoptée que courant 1932 et c’était une coquille vide. Elle ne prévoyait l’installation que de 50 000 familles par an sur les terres prises à de grands propriétaires qui seraient bien entendu indemnisés. Des millions de paysans attendaient impatiemment la terre. Seules 10 000 familles bénéficièrent de cette réforme.

La première chose dont le gouvernement Azaña s’était occupé, c’était « la loi de la défense de la république » qui réduisait à presque rien les droits démocratiques, autorisant le gouvernement à suspendre les libertés constitutionnelles, soumettant les réunions publiques et les manifestations à autorisation, la presse à la censure, limitant le droit de grève. Les autorités pouvaient arrêter et incarcérer sans jugement. Quant à la loi sur les associations, spécialement concoctée par Largo Caballero, elle obligeait tout simplement les syndicats, partis, associations à fournir à la police les noms et les adresses de tous leurs membres. Les anarchistes et même des sections de l’UGT s’y refusèrent et la loi ne put être appliquée. Toutes ces lois furent utilisées uniquement contre les travailleurs et leurs organisations, les prisons se remplissant de paysans qui occupaient des terres, d’ouvriers grévistes, de militants anarchistes.

Répression contre les ouvriers et les paysans, complaisance pour les monarchistes

L’insurrection dirigée par les anarchistes dans la vallée du Llobregat, au sud de Barcelone, en janvier 1932, proclama le communisme libertaire. Elle ne s’étendit pas au-delà de deux districts qui tinrent cependant l’armée cinq jours en échec, avant d’être écrasés. Des milliers de travailleurs révolutionnaires, dont les dirigeants anarchistes, furent incarcérés ou même déportés en Afrique.

 

Les luttes paysannes qui se produisirent en 1932 furent, elles aussi, menées en ordre dispersé et écrasées.

La réaction crut pouvoir relever la tête et en août 1932 le général Sanjurjo tenta d’organiser un putsch à Séville pour restaurer la monarchie. Les travailleurs de Séville réagirent immédiatement et firent échouer le coup de force. Le gouvernement dut soustraire les conjurés à la fureur populaire. Ils furent tout de même condamnés à mort - on ne pouvait pas faire moins - mais aussitôt amnistiés, et ne restèrent que deux ans en prison. On les retrouvera plus tard avec Franco.

 

L’un des hauts faits d’armes de la nouvelle garde d’assaut eut lieu en janvier 1933 à Casas Viejas près de Cadix, dans cette Andalousie où le problème de la terre se posait de manière aiguë, à l’occasion d’une nouvelle tentative anarchiste. Les gardes tuèrent toute une famille anarchiste en incendiant la maison qu’ils ne parvenaient pas à prendre d’assaut. Puis ils abattirent 14 prisonniers. Le chef des gardes déclara qu’il avait reçu l’ordre de ne pas faire de prisonniers. L’indignation fut grande mais le Parti Socialiste resta solidaire du gouvernement.

 

Les masses populaires étaient déçues par la « république de Casas Viejas ». La droite monarchiste préparait sa revanche. Elle s’était regroupée dans la CEDA, la « confédération espagnole des droites autonomes », autour de Gil Robles, connu pour ses sympathies envers Mussolini. Elle obtint au bout de quelques mois la dissolution des Cortès et l’organisation de nouvelles élections le 19 novembre 1933 qui consacrèrent sa victoire.

L’un des anciens ministres socialistes, Prieto, eut le cynisme d’expliquer dans une interview : « Il est vrai que le gouvernement de gauche en Espagne mena la politique de la droite (...). Dans cette époque de capitalisme pourrissant, la bourgeoisie espagnole ne pouvait même pas mener à bien la révolution démocratique bourgeoise » .

Effectivement. Et il n’avait pas fallu plus de deux ans au Parti Socialiste, en s’alliant à ces républicains impuissants, pour mener la révolution espagnole au bord de la catastrophe.

Source: Lutte Ouvrière, toute ressemblance avec la Tunisie ou l'Egypte....
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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 11:29

Par Nolwenn Weiler (12 avril 2011)


D’ici quelques années, les victimes de pesticides pourraient se compter par milliers... Il y a en effet de plus en plus de malades parmi les agriculteurs français, leurs salariés et leurs familles. Et les maux constatés sont clairement liés aux produits phytosanitaires déversés sur les cultures depuis plusieurs dizaines d’années. Quelques victimes ont décidé de sortir du silence, pour dire tout le mal que leur ont fait et qu’ils pensent des pesticides. Pour inviter leurs collègues malades à se joindre à eux et tâcher d’inventer, ensemble, une autre façon d’être agriculteur.

 

 

Oser prendre la parole. C’est sans doute l’une des difficultés majeures auxquelles sont confrontés les agriculteurs victimes des pesticides. La France est, avec 65 000 tonnes pulvérisées chaque année, le premier consommateur européen. Gilbert Vendée, 55 ans, atteint de la maladie de Parkinson, fait partie de ceux qui ont choisi de témoigner. Salarié agricole, il était en tant que chef de culture chargé de préparer et épandre les pesticides.

 

Il ne s’est jamais protégé pendant la phase de traitement. « Avoir un masque, même dans une cabine climatisée, c’est horrible, précise-t-il. Surtout que l’on travaille souvent, dans ces périodes-là, de 12 à 22 heures ! » Quand un jet du pulvérisateur est bouché, « on n’a pas le temps d’attraper le masque », ajoute-il. Résultat : un contact respiratoire et cutané très important avec des molécules dont on sait aujourd’hui qu’elles peuvent provoquer de très graves maladies.

 

Un déni très fort


Après plusieurs années de combat, Gilbert Vendée a obtenu la reconnaissance du caractère professionnel de sa maladie. Devenant l’une des toutes premières victimes officielles des pesticides. Soutenues par l’association Générations futures, ces personnes ont décidé de créer une association d’aide et de soutien aux professionnels victimes des pesticides. Constituée le 19 mars dernier à Ruffec, en Charente Maritime, Phyto-victimes entend, pour commencer, « informer les professionnels de l’impact des pesticides sur leur santé ».

 

Le lien entre travail et maladie ne va pas de soi pour le corps médical français. Et la question du parcours professionnel n’est que trop peu souvent posée aux personnes atteintes de maladie graves, comme des cancers ou maladies neuro-dégénératives. Dans le milieu agricole, le déni est particulièrement fort. Xavier Beulin, président de la toute puissante Fédération nationale des syndicats des exploitants agricoles (FNSEA) n’a-t-il pas annoncé sur RTL le 24 janvier dernier que le cas de Yannick Chenet, un agriculteur décédé quelques jours avant d’une leucémie due aux pesticides, était isolé ? Et que les dispositifs d’épidémio-surveillance étaient performants en France ?

 

Quand on dit qu’on est malade, on abonde en plus dans le sens de tous les citoyens qui assimilent les agriculteurs à de simples pollueurs. Et ce n’est pas facile à porter. Remettre en cause une vie entière de travail (souvent rude), n’est pas chose aisée non plus. La conséquence ? Pour le moment, sur le million d’agriculteurs et salariés agricoles français, dont la grande majorité utilisent des pesticides, ils ne sont qu’une trentaine à avoir obtenu la reconnaissance de maladie professionnelle.

 

L’omerta se brise


Mais le silence se fait moins pesant. Au sein de la Mutualité sociale agricole (MSA), ce problème majeur de santé publique est pris très au sérieux. Au moins par une partie du personnel. En témoigne le travail mené depuis 10 ans par Phyt’attitude, le réseau de surveillance toxicologique de la Mutuelle, qui note que de plus en plus d’agriculteurs et de salariés se plaignent d’affections chroniques et persistantes, certainement liées aux produits chimiques : des symptômes cutanés (démangeaisons et brûlures), digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), neuromusculaires (maux de tête, vertiges ou fourmillements) et ophtalmologiques.

 

Si les données épidémiologiques manquent en France, on sait aujourd’hui, grâce à des études réalisées ailleurs dans le monde (et notamment aux États-Unis) que les pesticides peuvent causer des maux plus graves encore. Notamment ces cancers, des troubles de la reproduction (infertilités, malformations, morts-nés, fausse-couches) ou des risques neurologiques (comme la maladie de Parkinson). C’est par les voies respiratoire ou cutanée que les molécules mortelles pénètrent le corps des agriculteurs, à divers moments du traitement : pendant la préparation du produit, la manipulation des semences traitées, l’application (mécanisée ou manuelle) et le nettoyage du matériel ou de l’Equipement de Protection Individuel (EPI), qui comprend masques, gants et combinaison.

 

Des protections inefficaces


Les informations sur la dangerosité des molécules et les précautions d’utilisation — que les fabricants se vantent de fournir — sont très difficiles d’accès. Parce que très fournies et parfois écrites avec des caractères illisibles. « Le système actuel de notification de l’information toxicologique n’est pas toujours accessible aux non initiés car le langage utilisé est souvent par trop scientifique  », note Laure Ledouce, Ingénieur prévention risques phytosanitaires à la MSA [1].

 

Les vendeurs conseillent par ailleurs aux agriculteurs l’utilisation de « matériel performant  ». Entendez : des tracteurs avec cabines, par exemple. Ou des pulvérisateurs dernier cri que la plupart des paysans n’ont pas les moyens de se payer. Dans la région du Beaujolais, 60 % des équipements ne sont pas récents. A peine 15% des tracteurs ont des cabines. Le port des gants évidemment recommandé n’est quasiment jamais appliqué parce qu’ils font perdre en dextérité.

 

Quant aux combinaisons, préconisées, elles sont simplement inefficaces ! Dans un rapport rendu en janvier 2010, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) précise que les résultats des deux campagnes d’essais portant sur l’efficacité des combinaisons de protection chimique « indiquent que seulement deux modèles sur les dix testés sont conformes en matière de perméation aux performances annoncées par les fabricants ».

 

Femmes et enfants victimes aussi


Les agriculteurs ne sont pas les seuls à être touchés. On estime que 40 à 60 % des produits n’atteignent pas le sol. Et restent en suspension dans l’air. Les femmes sont particulièrement concernées par cette exposition « post-traitement ». Mais les données épidémiologiques manquent sur l’état sanitaire de cette population qui, pendant longtemps, n’a pas eu de statut au sein des exploitations. Et cette contamination féminine est d’autant plus problématique qu’elle implique, en cas de grossesse, une contamination fœtale. En plein développement cellulaire, le fœtus est plus fragile aux agressions de son environnement. C’est ce qu’ont montré différentes études.

 

Outre les risques de malformations (notamment génitales) à la naissance, cette exposition précoce multiplie les risques de cancers : les effets additionnels ou synergiques des cocktail de substances chimiques s’avèrent (quand ils sont évalués) catastrophiques. Les enfants d’agriculteurs sont en contact avec les pesticides in utero et après la naissance avec les particules en suspension dans l’air à proximité de l’habitation, ou sur les vêtements et la peau des parents. Cette proximité directe en fait des victimes directes, et pas toujours identifiées.

 

Les fondateurs de l’association Phyto-victimes entendent bien aider leurs pairs, et leurs familles, à sortir de l’ombre. « Suite aux articles parus dans un quotidien régional, informant de la fondation de l’association, nous avons eu une trentaine d’appels, de personnes malades, » rapporte Nadine Lauverjeat, porte-parole de Générations futures. « C’est un signe à la fois encourageant et inquiétant. Nous soupçonnons qu’il risque d’y avoir des milliers de victimes...  »

 

Vers une autre agriculture ?


Pour ce recensement, qui s’avèrera peut-être apocalyptique, Phyto-victimes entend mailler le territoire de comités régionaux. « L’objectif, c’est aussi d’apporter des réponses concrètes aux personnes concernées en leur prodiguant des conseils juridiques, médicaux et scientifiques », poursuit Nadine Lauverjeat. Parmi les conseils à retenir : l’importance de se faire épauler par un avocat compétent sur ces questions pour entamer les démarches de reconnaissance de maladie professionnelle. Un processus spécifique, notamment dans le milieu agricole. « Avoir l’appui d’un médecin, et des écrits de toxicologue(s) est un plus intéressant, précise Nadine Lauverjeat. De même que la liste précise des produits utilisés au cours de la vie professionnelle. »

 

Autre ligne d’attaque : l’évolution vers d’autres pratiques agricoles. Un apprentissage qui peut prendre du temps. La déconstruction d’un mode de travail pratiqué pendant de nombreuses années peut être longue et douloureuse. Mais elle est loin d’être impossible. Cela implique de revenir aux fondamentaux de l’agriculture, et de « faire plus d’agronomie et moins de chimie », comme le résume Paul François, agriculteur, victime de pesticide, et président de Phyto-victimes. Une démarche qui est « un vrai casse tête mais très intéressante ».

 

Le gouvernement actuel semble malheureusement peu intéressé par ce possible renouveau agricole. En 2011, le crédit d’impôt dont bénéficiait l’agriculture biologique, qui n’utilise jamais de pesticides, a été divisé par deux. Et les agrocarburants, jamais bios, ont été gratifiés d’une aide de 196 millions d’euros (via des exonérations fiscales) ! L’Institut national de recherche agronomique (Inra) a pourtant expliqué que leur développement était incompatible avec une diminution des pesticides. Mais l’environnement, « ça commence à bien faire  », pour reprendre une célèbre saillie de notre Président de la république, au salon de l’agriculture 2010. La santé des agriculteurs aussi ?

Nolwenn Weiler

Notes

[1] intervention lors du colloque « Phytosanitaires : quelle place pour la santé des agriculteurs ? » organisé en mars 2010 par la Mutuelle

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 11:02
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11 avril 2011

Confronté aux suites du séisme et du raz-de-marée qui ont frappé le nord-est de l’archipel, le 11 mars dernier, le Japon traverse une crise multiforme. La catastrophe nucléaire de Fukushima met en question le modèle énergétique de développement. L’impotence du gouvernement confirme l’échec des tentatives de réformes d’un régime politique sclérosé. Les conséquences économiques sont encore difficiles à évaluer, mais elles seront lourdes (endettement, etc.). Quant aux attaques sociales, elles s’annoncent sévères : les possédants feront tout pour faire payer cette crise –comme les autres– par celles et ceux d’en bas ; ils prendront prétexte de l’urgence pour s’attaquer plus avant aux droits des travailleurs, des démunis.

 

Depuis les années 1980, le mouvement social japonais (compris ici comme un ensemble de mouvements militants) est fragmenté, sectorialisé, souvent ancré dans des réalités locales, mais sans capacité d’action nationale. La crise actuelle va-t-elle permettre une nouvelle convergence de résistances multiformes et la renaissance d’un combat contestataire, porteur d’alternatives, à l’échelle de l’archipel, comme ce fut pour la dernière fois le cas dans les années 1960-1970 ? C’est une question essentielle.

L’arrière-plan historique

D’un côté, le Japon s’est imposé comme la première puissance impérialiste non occidentale et fut longtemps la deuxième économie du monde (aujourd’hui la troisième, derrière les États-Unis et la Chine). De l’autre, vaincu de la Seconde Guerre mondiale, il s’est vu intégré en position subordonnée au dispositif géostratégique des États-Unis en Asie orientale.

 

A partir de 1945, le mouvement ouvrier fut impulsé par le Sanbetsu, lié au Parti communiste japonais (PCJ), mais la radicalisation sociale a été endiguée dès 1947 et l’avortement de la grève générale. Avec les débuts de la guerre froide, de la répression anticommuniste et du conflit coréen, ce fut en 1950 au tour du Sohyo, socialiste, de dominer à gauche le paysage syndical. Une décennie plus tard, une nouvelle vague de radicalisation a pris forme, à l’heure cette fois de l’escalade militaire des États-Unis en Indochine. Mais elle fut à nouveau défaite, dans la seconde moitié des années 1970.

L’héritage des années 1960-1970

Radicalité et défaite ont profondément marqué les mouvements sociaux issus de cette période.

 

Syndicats. La centrale socialiste Sohyo était surtout forte dans le secteur public alors que les syndicats très droitiers liés au Domei étaient généralement les seuls à pouvoir opérer dans les grandes entreprises privées. Au tournant des années 1990, le Sohyo et le Domei ont laissé place à une centrale unique, Rengo (Confédération japonaise des syndicats, JTUC). Cette fusion syndicale s’est faite au profit de la droite. Les syndicats liés au PCJ, Zenroren (Confédération nationale des syndicats, NCTU), à la gauche socialiste et à l’extrême gauche ont constitué leurs propres fédérations, très minoritaires, comme Zenrokyo (Conseil national des syndicats, NTUC, qui comprend quelque 130 000 membres) ou l’Union nationale interprofessionnelle des travailleurs (NUGW).

 

Politique. Lors du conflit sino-soviétique, solidarité asiatique oblige, le PCJ s’est affirmé pro-Pékin avant de se déclarer « neutre », ce qui a retardé la formation d’organisations maoïstes. Ainsi, au début des années 1960, la nouvelle extrême gauche était surtout de référence trotskyste ou luxemburgiste. Très combative, la gauche radicale japonaise était considérée comme l’un des fleurons de la vague anti-impérialiste de la jeunesse dans le monde. Malheureusement, alors qu’elle était affaiblie par le déclin des luttes et soumise à un harcèlement policier constant, elle a vu quelques-unes de ses principales organisations s’engager dans des guerres fratricides (uchigeba).

La social-démocratie nippone n’a jamais offert une alternative consistante au règne de la droite. Quant au PCJ, il bénéficie surtout d’une implantation locale. La gauche politique n’a pesé que marginalement dans le Japon des décennies passées.

 

Paysans. L’agriculture japonaise est largement constituée de petites exploitations et la droite a toujours voulu en faire sa clientèle électorale. Néanmoins, l’une des principales luttes phares de la période s’est menée avec des paysans, de 1966 à 1978, contre la construction de l’aéroport international de Narita, au nord de Tokyo. Résistance à la dépossession de la paysannerie, rejet du modèle de développement autoritaire, dénonciation du rôle joué par le Japon dans la guerre aérienne en Indochine… Tous les mouvements radicaux de contestation se sont retrouvés à Sanrizuka dans des confrontations répétées et spectaculaires avec les forces de répression.

 

Femmes. Dans une large mesure, l’égalité formelle des droits a été reconnue pour les femmes dans la Constitution de 1947, inspirée par l’occupant étatsunien. Néanmoins, la « seconde vague » féministe s’est affirmée assez tôt au Japon, à l’occasion de la radicalisation étudiante, s’attachant notamment à la substantialité de ces droits dans le monde du travail (en lien avec l’extrême gauche) ou en soutien aux femmes au foyer (housewife feminism), donnant naissance à des traditions variées : féministes socialistes, écoféministes…, mais pas à un grand mouvement autonome et unitaire de femmes.

 

Anti-guerre. Rejet du militarisme antérieur, le pacifisme forme depuis la Seconde Guerre mondiale un véritable fond culturel au Japon. Il a donné naissance dans les années 1960-70 à un puissant mouvement radical, anti-impérialiste, contre le pacte de sécurité nippo-américain (AMPO). Avec le reflux des mobilisations nationales, la résistance s’est poursuivie autour des grandes bases américaines, notamment au sud de l’archipel, à Okinawa (90 000 manifestants annoncés le 25 avril 2010…).

 

Environnemental. L’importance de la question écologique s’est notamment affirmée dans le cours des années 1970 par le biais de la santé publique : les empoisonnements provoqués par un développement capitaliste sauvage. L’exemple le plus connu est celui de la « maladie de Minamata », du nom de la région côtière mortellement polluée par une usine chimique (Chisso) rejetant du mercure dans la mer et contre laquelle fut menée une longue lutte populaire.

A l’heure de la mondialisation

Le Japon est probablement l’un des pays où la coupure entre la génération militante des décennies 1960-70 (les « années de feu ») et celle d’aujourd’hui est la plus profonde. La continuité des résistances s’est surtout manifestée localement et sur de nombreux terrains : bases américaines, centrales nucléaires, réseaux de solidarités sociaux, réseaux intersyndicaux dans des zones industrielles, protection environnementale, modes de vie…

 

Néolibéralisme. Le mouvement ouvrier s’est révélé incapable de faire face à l’offensive néolibérale des années 1990. Aujourd’hui, le risque et grand de voir le patronat saisir l’occasion de la crise ouverte par le tsunami du 11 mars et la catastrophe de Fukushima pour remettre encore plus en cause les droits sociaux. Cependant, durant la période de recul, les syndicats radicaux ont accumulé une expérience variée d’organisation sur le plan local que ce soit avec des mouvements citoyens ou en direction de secteurs délaissés par le syndicalisme dominant (immigrés, petites entreprises…).

 

De même, la paysannerie est menacée de quasi-disparition par l’ouverture des frontières au libre-échange des produits agricoles. Cette menace a facilité la rencontre entre le mouvement nippon Noumiren et la Voía campesina sur le plan international.

 

International. Des mouvements altermondialistes comme People’s Plan Japonesia ou Attac ont vu le jour, sans pour autant prendre la même ampleur que dans d’autres pays. Le Japon a été l’hôte militant de contre-sommets, comme lors du G8 d’Hokkaido en juillet 2008. Des organisations nippones participent aux forums mondiaux ainsi qu’aux réseaux asiatiques, mais cette participation est limitée par la barrière linguistique (bien que les jeunes parlent plus que leurs parents des langues occidentales).

 

Les mouvements japonais n’en jouent pas moins un rôle pivot dans des solidarités en Asie du Nord-Est. En défense des travailleurs coréens ou taïwanais par exemple (les anciennes colonies). Ou dans l’élaboration d’une conception de la sécurité internationale du point de vue des peuples et non des gouvernants, comme lors du contre-G8 d’Okinawa en 2000.

A l’heure des catastrophes humanitaires

Au point de rencontre de quatre plaques tectoniques, le Japon vit dans l’attente annoncée du Grand Tremblement de terre qui détruira Tokyo. Un séisme de force 9 est bien advenu, le 11 mars 2011, mais dans le Nord-Est, suivi d’un raz-de-marée exceptionnel et du désastre de Fukushima. Pour l’heure, la seule bonne nouvelle est que les constructions antisismiques nippones ont bien tenu le choc. Le tsunami a dévasté les côtes et la population japonaise est confrontée à une catastrophe nucléaire comparable à celle de Tchernobyl, en Ukraine (1986).

 

Nucléaire. Malgré la mémoire vive d’Hiroshima-Nagasaki –le plus grand des crimes de guerre, commis par les États-Unis–, le Japon est avec la France l’un des pays où le « consensus nucléaire » (civil) des élites pèse comme une chape de plomb sur la société, étouffant la contestation. Tchernobyl avait provoqué un regain du mouvement antinucléaire, qui était retombé au bout de deux ans. Il reprend aujourd’hui vigueur. Cela se manifeste avant tout localement, notamment par la résistance des populations à la remise en marche de réacteurs à l’arrêt. Par des manifestations citoyennes aussi, comme le 10 avril dernier (17 500 manifestant-e-s à Tokyo).

 

Social. Les conséquences sociales du tsunami (une catastrophe d’origine naturelle) et de Fukushima (une catastrophe d’origine humaine) sont dévastatrices : les évacué-e-s se comptent pas centaines de milliers et vivent la précarité ; nombre de salariés risquent de se retrouver au chômage, leurs entreprises ayant été détruites ou étant en zone menacée par la radioactivité ; paysans et pêcheurs des localités contaminées ne pourront plus produire nul ne sait à quel point la crise nucléaire va s’aggraver et jusqu’où la radioactivité va s’étendre…

Des mouvements sociaux ont appris à agir en situation de catastrophe, comme des syndicats du NTUC lors du séisme de Kobé, en 1995. Mais c’est la première fois depuis la guerre qu’ils doivent faire face à une situation de crise d’une telle ampleur. Ils ont besoin de notre aide.

 

Internationalisme. Nous avons connu bien des catastrophes humanitaires dans le monde, ces dernières années. Après celle de la Nouvelle-Orléans aux États-Unis (2005), la douloureuse expérience japonaise montre aujourd’hui que la solidarité reste nécessaire, même quand les pays frappés sont des puissances économiques. Les inégalités sont avivées en temps de crise et, si les mouvements sociaux n’ont pas les moyens de les défendre, ce seront là comme ailleurs les pauvres qui paieront la note d’une catastrophe dont ils ne sont pas responsables.

Nous devons être à même de promouvoir notre propre conception de l’aide humanitaire, indépendante de celle des gouvernants, qui réponde tout à la fois à l’urgence en acheminant les secours directement aux plus démunis et à des enjeux sociaux plus larges et durables : en renforçant les organisations qui, sur place, défendent les droits de celles et ceux « d’en bas ». La solidarité militante, de mouvements sociaux à mouvements sociaux, s’impose bel et bien à nous comme une obligation internationaliste.

 

Pierre Rousset


* L’association Europe solidaire sans frontières (ESSF) mène une campagne de solidarité Japon, le destinataire des fonds collectés étant la régionale Nord-Est du Conseil national des syndicats (NTUC). Voir l’appel et les nombreuses informations sur la situation dans l’archipel sur son site europe-solidaire.org


Japon : un appel urgent à la solidarité financière

 


Vous pouvez envoyer des dons via Europe solidaire sans frontières (ESSF) :

Chèques
chèques en euros seulement à l’ordre d’ESSF à être envoyés à :
ESSF
2, rue Richard-Lenoir
93100 Montreuil
France

Banque :
Crédit lyonnais
Agence de la Croix-de-Chavaux (00525)
10 boulevard Chanzy
93100 Montreuil
France
ESSF, compte n° 445757C

Coordonnées bancaires internationales :
IBAN : FR85 3000 2005 2500 0044 5757 C12
BIC / SWIFT : CRLYFRPP
Compte au nom de : ESSF

En France, ces dons donnent droit à des déductions d’impôt. Il nous faut votre adresse pour vous envoyer un reçu fiscal (en général indiquée sur les chèques).


* Article écrit pour la revue du CADTM.

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 10:24
 Jeudi 14 avril à 13h30  : soutien au camarade du syndicat CGT des Dockers de Lorient traduit devant le Tribunal Correctionnel suite aux actions contre la réforme des retraites en 2010.
Relaxe pour Gaëtan Le Bolay

 

L’Union locale CGT de Lorient et sa Région appelle à un rassemblement le 14 avril à 13 heures 30 devant le Palais de Justice pour soutenir Gaëtan Le Bolay, injustement accusé d’avoir lancé un projectile sur les forces de l’ordre lors de la manifestation du 19 octobre 2010.

 

Nous n’avons pas la mémoire courte. Ce sont bien les forces de l’ordre, qui sur le pont de Carnel, ont bien lancé des projectiles sur une manifestation tout à fait pacifique.

 

L’accusation contre notre camarade docker se fonde sur une vague photo parue dans la presse où il ne se reconnaît pas lui-même.

 

La plainte contre notre camarade est une mesquinerie de plus envers les dockers dont l’État ne pardonne pas la combativité.
Non à la répression !
Relaxe immédiate de notre camarade.
RENDEZ-VOUS LE 14 AVRIL À 13 HEURES 30
DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL

RUE ESVELIN À LORIENT.
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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 10:08

 

Santé lundi 11 avril 2011
 

Trois mois après la fermeture du centre de planification et d’éducation familiale de Kerigonan, un nouveau projet pourrait voir le jour dans le quartier de Saint-Pierre à Brest, selon le Mouvement français pour le planning familial. L’antenne brestoise de l’association, qui milite toujours pour sa réouverture, a rencontré Pierre Maille, le président du conseil général, mardi dernier. « Il a réaffirmé que le centre de Kerigonan resterait fermé. Mais une consultation pourrait ouvrir, deux jours par semaine, au Centre départemental d’action sociale de Saint-Pierre. » Actuellement, le centre de l’hôpital Morvan - également centre d’IVG - est devenu l’unique brestois. Mais l’association estime que l’accueil n’est pas le même à l’hôpital qu’à Kérigonan.

De son côté le président du Conseil général du Finistère tient à rappeler que l’ouverture de ces permanences « reste une hypothèse ». Un projet départemental des centres de planification et d’éducation familiale est en cours d’élaboration. Il veut « rencontrer l’ensemble des acteurs », avant de prendre une décision. Les Centres de planification et d’éducation familiale sont financés par le Département. Ils informent le public sur la contraception, la grossesse, la sexualité ou l’interruption volontaire de grossesse.

 

 

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Brest-des-permanences-de-planification-familiale-en-dehors-de-l%E2%80%99hopital-_40771-1760981-pere-bre_filDMA.Htm

 

Mouvement Finistérien pour le Planning Familial (MFPF - AD 29)

Tél. :  02.98.44.08.14
4 bis RUE ERNEST RENAN 29200 Brest

 


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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 10:01
Social lundi 11 avril 2011

Suppressions ou gels de classes, suppressions de postes d’enseignants, suppressions progressives des classes de 4e et 3edans l’enseignement agricole public… C’est pour dénoncer cette situation qu’une journée de grève et d’action régionale est organisée demain mardi dans l’ensemble des lycées agricoles publics bretons. Dans ce cadre, une action régionale aura lieu au départ de l’établissement de Kernilien, à Plouisy, près de Guingamp. Les délégations des autres lycées bretons et les manifestants locaux se rendront à pied jusqu’à la sous-préfecture de Guingamp pour distribuer des cartons rouges à l’Etat.

 

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Plouisy-22-.-Manifestation-regionale-demain-pour-defendre-les-lycees-agricoles-publics_40798-1760615_actu.Htm

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 09:31

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ASSOCIATION SAWA SAWA
Soutien à l'Archipel des Comores
Téléphone : 06-99-87-67-65

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 12:12
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