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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 11:57

nucleaire-radiation

Par Nolwenn Weiler (29 mars 2011)


Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles qui arrivent du Japon.

 

Contrairement aux promesses de leurs détracteurs, qui assuraient qu’elles s’écrouleraient à la moindre secousse, la totalité des éoliennes offshore installées au large des côtes nippones ont tenu le coup. Debouts, malgré le plus fort séisme jamais enregistré dans la région mais aussi face au puissant tsunami qui a suivi. C’est Kelly Rigg, directrice de Global Campaign for Climate Action (GCCA), qui souligne cette heureuse information sur le site nord-américain The Huffington Post. Ce sont même les éoliennes qui, du fait des accidents et coupures de centrales nucléaires, assurent une partie de l’alimentation en électricité de Tokyo. Et il semblerait que la bourse japonaise se soit, pour l’occasion, découvert une fibre écolo : le prix de l’action du JWD (Japon Wind Development) a doublé en quelques jours !

 

http://www.bastamag.net/

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 11:53
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Par Sophie Chapelle (30 mars 2011)


« Pour produire la même quantité d’électricité que le nucléaire en France, il faudrait couvrir l’Union Européenne de capteurs photovoltaïques. » Cette assertion ne sort pas de la bouche de pro-nucléaires, mais du Journal télévisé de 20h sur France 2 le 16 mars dernier. Elle est confirmée sur le plateau par Jean-Marc Jancovici, spécialiste dans le domaine de l’énergie et du climat et présenté comme « ni pour, ni contre le nucléaire ».

 

Cette information a sérieusement agacé l’Agence Locale de l’Énergie 33, centre de ressources départemental pour les collectivités en matière de maîtrise de leurs consommations et dépenses énergétiques. L’Agence a refait le calcul : pour elle, pas de doute, France 2 s’est trompé d’un facteur supérieur à 1.000. Comme l’explique Michel Feyrit, directeur de l’ALE 33, « la surface nécessaire en question représente moins de la moitié de la surface bâtie en France  ».

Dans un communiqué, l’ALE tient également à préciser « qu’aucun promoteur des énergies renouvelables, et du photovoltaïque en particulier, n’a jamais prétendu que seul le photovoltaïque devait se développer et couvrir tous les besoins ». L’ALE prône la combinaison entre réductions massives des consommations d’énergie et recours à toutes les énergies renouvelables. Sachant que cette mutation énergétique suppose une organisation très réfléchie, qui permette « d’anticiper les difficultés, d’éviter des ruptures d’approvisionnement, de préserver et développer l’emploi, de garantir les acquis du progrès social et les acquis « durables » du progrès matériel ».

 

Communiqué de presse de l’Agence Locale de l’Énergie 33 :

PDF - 327.5 ko
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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 11:44
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29 mars 2011

 

Chat avec Pierre Le Hir, journaliste scientifique au « Monde ».

 

DANS UN CHAT SUR LEMONDE.FR, PIERRE LE HIR, JOURNALISTE AU « MONDE », L’ACCIDENT DE FUKUSHIMA EST DÉJÀ UNE CATASTROPHE NUCLÉAIRE, DONT L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SANITAIRE POURRAIT ENCORE S’ACCROÎTRE DANS LES PROCHAINES SEMAINES.

 

Samira : Peut-on qualifier l’accident de Fukushima de catastrophe nucléaire ?

JFV : Fukushima ne devrait-il pas désormais être classé niveau 7 ?


Pierre Le Hir : A l’évidence, l’accident de Fukushima est déjà une catastrophe nucléaire, et la gravité de cette catastrophe, c’est-à-dire son impact environnemental et sanitaire, pourrait encore s’accroître dans les prochaines semaines.

Au départ, les autorités japonaises avaient minimisé l’accident en le classant au niveau 4 sur une échelle internationale qui comprend 7 degrés de gravité. L’Autorité de sûreté nucléaire française a très rapidement considéré que c’était en réalité un accident de niveau au moins 5, c’est-à-dire l’accident de Three Mile Island en 1979 aux Etats-Unis, et plus probablement de niveau 6, c’est-à-dire juste en dessous de l’accident de Tchernobyl en 1986, qui a été classé au niveau 7.

Depuis, il n’y a pas eu de reclassement, mais on peut très certainement considérer que l’accident de Fukushima est de même ampleur que celui de Tchernobyl.

 

Hector : Pouvez-vous faire le point de la situation actuelle sur le site de la centrale ?

Hervé : Quelles informations avons-nous ? N’a-t-on pas dépassé le point de non-retour ?


Miaski : La catastrophe est-elle aussi grave que ce qu’on veut nous dire ?

Les informations sont très parcellaires et souvent contradictoires. Sur le site de Fukushima-Daiichi, il y a six réacteurs nucléaires, dont trois étaient à l’arrêt avant le séisme et le tsunami.

Les trois autres ont été mis en arrêt d’urgence lors du séisme et du tsunami. Depuis, faute d’alimentation électrique, les circuits habituels de refroidissement ne fonctionnent pas, donc sur les réacteurs 1, 2 et 3, le cœur des réacteurs, c’est-à-dire le combustible nucléaire, s’est très fortement dégradé, c’est-à-dire qu’il a fondu.

Rien ne permet de savoir quel est le niveau exact de fusion. Il est probable que les enceintes de confinement de plusieurs réacteurs ne sont plus étanches et il est également possible que les cuves de certains réacteurs, où se trouve le combustible nucléaire, soient elles aussi endommagées. A cette situation s’ajoute le fait que, pour refroidir les installations, des milliers de mètres cubes d’eau ont été déversés. Cette eau s’est accumulée et il y a maintenant des « flaques » qui peuvent atteindre un mètre de haut et qui sont extrêmement radioactives, et qu’il faut donc évacuer d’une façon ou d’une autre.

Apparemment, le point de non-retour, c’est-à-dire celui où le cœur de tous les réacteurs fondrait et où la situation échapperait totalement à l’exploitant, Tepco, n’est pas encore atteint. Mais manifestement, Tepco est dépassé par la situation.

Oui, la situation est extrêmement grave. Tout dépend ensuite des critères que l’on considère. On peut pondérer la gravité de l’accident nucléaire en pensant aux 17 000 victimes du séisme et du tsunami. Mais la menace nucléaire perdurera sur le long terme.

 

Berlioz : EDF, Areva et le Commissariat à l’énergie atomique ont été appelé à la rescousse par les Japonais. Que peuvent apporter les Français dans la résolution des problèmes de la centrale de Fukushima ?


A ce jour, Areva, EDF et le CEA ont indiqué qu’ils voulaient surtout apporter une expertise, plutôt que du matériel. Ils avaient tous les trois déjà proposé le 18 mars de livrer au Japon des robots capables d’intervenir dans des milieux très contaminés à la place de l’homme. Le Japon avait décliné cette offre.

Il faut savoir que même si ces engins robotisés sont capables d’intervenir dans des milieux hostiles, par exemple de réaliser des mesures de radioactivité, de prélever des échantillons, voire de réaliser des opérations simples comme de la découpe, ils ont néanmoins besoin d’être commandés à distance, ce qui suppose de repérer à l’avance le terrain d’intervention, et ils ne sont pas la panacée.

Areva et EDF ont par ailleurs déjà livré au Japon un très grand nombre de matériels et d’équipements individuels, comme des combinaisons de protection, des masques, des gants, des dosimètres, etc.

Tous ces matériels sont très utiles. Sur la gestion de la crise proprement dite, il est douteux que les experts français du nucléaire aient des solutions alternatives à proposer.

 

MAdministrateurK1 : Pouvons nous craindre une explosion de la centrale ?

Alcatol : Peut-on craindre une explosion de vapeur, c’est-à-dire la vaporisation d’une partie du corium dans l’atmosphère ? Quelles sont les mesures prises pour l’éviter ?


Une explosion de la centrale, non. Encore une fois, tous les réacteurs sont aujourd’hui à l’arrêt et il n’y a donc pas de risque d’emballement d’une réaction en chaîne. En revanche, des explosions d’hydrogène, oui. Il y en a déjà eu plusieurs fois au premier jour de l’accident, et ce sont ces explosions qui ont soufflé une partie des bâtiments où sont installés les réacteurs.

Il peut aussi se produire des explosions d’hydrogène liées à la fusion du cœur. Lorsqu’il atteint des températures élevées faute de refroidissement, le combustible nucléaire se transforme en un magma très irradiant, le corium, dans lequel on trouve également les gaines métalliques des combustibles nucléaires, ainsi que des éléments de structure interne des cuves des réacteurs.

Ce corium peut provoquer de nouvelles explosions d’hydrogène qui pourraient disperser dans l’atmosphère des radioéléments. Mais avec la fusion du cœur, le risque principal est que la cuve soit percée, que le corium s’en échappe, qu’il attaque la dalle de béton qui se trouve sous le bâtiment du réacteur, et, éventuellement, que des matières radioactives se dispersent dans le sous-sol et ruissellent jusqu’à l’océan.

 

Radiguet : Pourquoi ne fabrique-t-on pas un sarcophage, ou plusieurs, comme lors de l’accident de Tchernobyl ?


C’est une option qui semble avoir été et peut-être être toujours envisagée, mais c’est une opération qui demande du temps. Dans l’immédiat, il y a toujours urgence à continuer de refroidir les cœurs des réacteurs, mais aussi à maintenir un niveau d’eau suffisant dans les piscines de combustibles usés qui se trouvent dans chacun des bâtiments des réacteurs.

Le combustible présent dans ces bassins, s’il n’est pas assez refroidi, peut lui aussi fondre et provoquer un phénomène identique à celui du cœur des réacteurs.

 

Harold : Que ce passerait-il si le point de « non-retour » était franchi ?


Qu’appelle-t-on le point de non-retour ? Imaginons que le niveau de radioactivité sur le site soit tel qu’il ne soit plus possible, humainement, d’y intervenir. A ce moment-là, tous les cœurs de réacteur fondraient, et, selon le processus décrit plus haut, s’échapperaient et se retrouveraient au contact du béton.

Ensuite, c’est l’inconnu. Un tel accident ne s’est jamais produit. On sait que le corium dont on parlait plus haut est à une température de l’ordre de 2 000 à 2 500 °C et que le béton fond typiquement à une température de 700°. Mais tout dépend de la composition de ce béton, et tout dépend aussi de la façon dont le corium pourra s’étaler ou non, c’est-à-dire refroidir plus ou moins vite.

Au pire, toute la matière radioactive traverserait le béton et se retrouverait au contact de la roche sur laquelle est installée la centrale de Fukushima. C’est une roche magmatique, de granite, mais on ignore s’il y a des fracturations ou non, s’il y a des écoulements d’eau, et donc, personne n’est en mesure de dire si les matières radioactives seraient contenues par ce socle rocheux ou si elles migreraient dans le sous-sol et, éventuellement, dans l’océan, les côtes étant tout à côté de la centrale.

 

François : La situation est-elle en train de s’aggraver ou au contraire de s’améliorer ?


Elle semble en train de s’aggraver dans la mesure où Tepco est aujourd’hui confronté à deux nécessités contradictoires : d’une part, continuer à refroidir les réacteurs et les piscines de combustible en y injectant et en y déversant de l’eau ; d’autre part, évacuer cette eau qui est très contaminée et qui empêche de remettre en marche les systèmes normaux.

La semaine dernière, plusieurs éléments positifs étaient intervenus, notamment le fait qu’une connexion électrique avait été rétablie sur tous les réacteurs et également le fait que ce n’était plus de l’eau de mer corrosive qui était injectée dans les cuves, mais de l’eau douce.

Ces nouvelles positives sont depuis contrariées par le bourbier radioactif qu’est devenue la centrale.

 

Gossip : En cas de fusion du combustible, la réaction en chaîne ne se relance-t-elle pas ?


Selon les experts, non, sauf si le combustible se retrouve dans un bain d’eau alimenté en permanence. S’il s’agit uniquement d’eau résiduelle, celle-ci sera vaporisée, et la réaction en chaîne ne pourra pas être entretenue.

 

Pierre : Y a-t-il un risque que la radioactivité atteigne des niveaux critiques, à Tokyo, dans les jours ou les semaines à venir ?


Elle a déjà atteint, la semaine dernière par exemple, des niveaux critiques dans l’eau de consommation courante à Tokyo. La limite maximale autorisée en césium 137 pour l’eau potable est de 200 becquerels par litre pour les adultes, et de 100 becquerels par litre pour les enfants. La limite de 200 becquerels par litre avait été dépassée.

De même, dans certains légumes, à une centaine de kilomètres de la centrale de Fukushima, les niveaux autorisés de becquerels ont été très largement dépassés. Exemple : dans des lots d’épinards, le niveau atteignait 54 000 becquerels par kilo, alors que la limite est de 2 000 becquerels par kilo.

A distance du site, notamment à Tokyo, la contamination vient en fait des panaches de vapeur radioactive qui sont émis par la centrale, qui sont poussés par les vents et précipités au sol par les pluies. Donc la situation varie de jour en jour.

 

Florent : Le corium peut-il passer au travers du manteau terrestre ? Si oui, quels seraient les risques ?


Non. Il existe une théorie, qui s’appelle le « syndrome chinois », selon laquelle du corium émanant d’un réacteur américain traverserait la Terre de bout en bout. C’est un scénario de science-fiction. Le corium, s’il atteint le sous-sol, restera dans les couches superficielles de la croûte terrestre, ce qui n’empêche pas qu’il puisse y avoir une migration des radionucléides, par exemple vers une nappe phréatique.

 

Emmanuel : Quels peuvent être les risques pour la chaîne alimentaire et surtout, pour l’écosystème marin très proche de la centrale et des six réacteurs ?


On a déjà mesuré, par exemple le 26 mars à 300 mètres au large de la centrale, des taux d’iode 131 près de 2 000 fois plus élevés que la valeur normale. On peut craindre également que d’autres radioéléments comme le plutonium souillent le milieu marin.

Ces éléments vont se diluer dans l’océan, mais ils y subsisteront sur le long terme, en tout cas pour le plutonium, puisque l’iode, lui, a une dure de vie très courte.

Le risque principal est que ces radioéléments soient concentrés par les algues, auquel cas les concentrations peuvent être multipliées par un facteur 1 000, puis que ces algues (dont les Japonais sont de grands consommateurs) soient elles-mêmes mangées par des crustacés – homards, crabes –, ce qui provoquera une nouvelle concentration et, de ce fait, la chaîne alimentaire peut être gravement contaminée.

 

Cédric : Si la matière radioactive se retrouve en dehors de la centrale à l’air libre : quelle contamination ? Sur quelle zone ? Pendant combien d’années ?


Jusqu’à présent, la contamination radioactive est venue principalement de ce qu’on appelle les « produits de fission », c’est-à-dire les cendres résultant de la combustion nucléaire.

Ces produits de fission sont des aérosols qui ont été relâchés dans l’atmosphère. Les plus pénalisants à court terme sont l’iode 131 et le césium 137. L’iode 131 peut se fixer sur la thyroïde et provoquer un cancer de cette glande. Le césium 137, lui, peut générer des cancers digestifs et pulmonaires ou des leucémies.

En cas de forte dégradation du combustible – et celle-ci semble en cours –, d’autres produits peuvent être relâchés. Le plus inquiétant d’entre eux est le plutonium, car c’est une substance très toxique à la fois sur le plan chimique (ses effets sont comparables à ceux de l’arsenic) et sur le plan radiologique.

S’il est inhalé ou ingéré, le plutonium peut provoquer des cancers. Seule chance : c’est un métal lourd qui est donc peu mobile dans l’environnement, c’est-à-dire qu’il a tendance à se disperser très difficilement.

A Tchernobyl, où il y avait eu une très violente explosion qui avait projeté au loin différentes matières radioactives, la zone contaminée par du plutonium a été d’un rayon d’une trentaine de kilomètres.

 

Kévin : Combien de temps cette catastrophe peut-elle durer ?


D’ores et déjà, l’Autorité de sûreté nucléaire française, par exemple, indique que la contamination dans la zone de 20 ou 30 kilomètres où la population a été évacuée ou mise à l’abri va durer pendant des années, et plus probablement des décennies.

Cet ordre de grandeur de plusieurs décennies ne changera pas fondamentalement si la situation empire. Quant à l’accident de Fukushima proprement dit, les autorités japonaises elles-mêmes annoncent qu’il pourrait durer plusieurs mois, voire une année ou même davantage.

 

Myriam : Quels sont les risques sanitaires de présence de plutonium dans les fonds marins ?


Comme je l’ai dit, le risque n’est pas tant pour les fonds marins, où le plutonium va se diluer, que pour la chaîne alimentaire. Et dans l’immédiat, le risque, notamment pour les « liquidateurs » qui se relaient sur le site de la centrale ne vient pas du plutonium (jusqu’à présent, on n’en a décelé que des traces), mais des produits de fission, donc l’iode et le césium radioactifs, mais aussi d’autres radioéléments comme le strontium, le ruthénium, etc.

 

Diane : On ne nous parle plus de nuage radioactif. Cela veut-il dire qu’il n’y a plus d’émanations radioactives voyageant avec les vents ?


Non. Il y en a très certainement encore. Au premier jour de l’accident, Tepco a procédé à des dégazages volontaires pour éviter la surpression à l’intérieur des enceintes de confinement ; ces lâchers de vapeur d’eau ont entraîné une dispersion dans l’atmosphère de produits radioactifs.

Au cours des derniers jours, il n’y a apparemment plus eu de lâcher de vapeur volontaire. En revanche, plusieurs enceintes de confinement ne sont probablement plus étanches et des radionucléides continuent donc à s’échapper, mais cette fois, de façon incontrôlée.

 

Miaski : La présence du plutonium dans le sol n’annonce-t-elle pas déjà une catastrophe écologique ?


C’est déjà une catastrophe écologique. Il va y avoir autour de Fukushima, dans un périmètre qu’il est aujourd’hui difficile de définir mais qui sera probablement de l’ordre de 30 km de rayon, une sorte de zone interdite comme à Tchernobyl.

A ce stade, la détection de plutonium n’est pas le signe d’une aggravation. Si des quantités plus importantes de plutonium étaient décelées, cela signifierait que le combustible est en cours d’achèvement de fusion, et surtout, qu’il a trouvé une issue pour sortir des cuves, c’est-à-dire que celles-ci ne sont plus intègres, et l’on retombe sur le scénario décrit plus haut.

 

Juan : Est-on techniquement capables d’arrêter une fusion de cœur de réacteur ?


C’est un accident qui n’avait jamais été pris en compte avant Three Mile Island, donc rien n’est véritablement prévu pour l’empêcher. Sur l’EPR, dont quatre exemplaires sont en construction en Finlande, à Flamanville en France et en Chine, un dispositif de sécurité est spécifiquement prévu pour recevoir le corium en cas de fusion du cœur, lui permettre de s’étaler, avec un gros réservoir d’eau qui se déverserait automatiquement sur le corium fondu.

Est-ce pour autant la parade absolue à cet accident ? L’histoire du nucléaire montre que les systèmes de sécurité prévus sont toujours pris en défaut par ce qui est, par définition, imprévisible.

 

Chat modéré par Olivier Biffaud


* pour Le Monde.fr | 29.03.11 | 11h59 • Mis à jour le 29.03.11 | 18h18.

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 11:36
28 mars 2011

 

La distribution d’électricité est durablement perturbée alors que les pics de consommation de l’été s’approchent


Tokyo Correspondance

 

Lundi 28 mars, et comme tous les jours sauf les week-ends depuis la catastrophe du 11 mars, Tokyo Electric Power (Tepco) a organisé des coupures de courant aux alentours de la capitale japonaise, une mesure qui devait affecter cette fois 1,55 million de foyers des préfectures de Saitama, Chiba et Tochigi.

Depuis deux semaines, l’arrêt des réacteurs implantés dans les zones sinistrées ne permet plus à la compagnie d’électricité nipponne de satisfaire la demande. Et Tepco ne semble pas être en mesure de remédier à cette situation de sitôt, d’autant que l’été et ses pics de consommation approchent.

 

L’entreprise prévoit ainsi d’augmenter sa production d’électricité de 20 % à 46,5 gigawatts (GW), en relançant les centrales thermiques endommagées au moment du séisme. Pas sûr toutefois que cela suffise. Les fortes chaleurs des mois de juillet et d’août devraient faire grimper la demande à 55 GW, voire 60.

Tepco ne pourra pas compter sur l’aide des compagnies d’électricité de l’ouest du pays car, depuis l’ère Meiji (1868-1912), le Japon est électriquement coupé en deux.

Au moment de l’entrée dans la modernité et des débuts de l’électrification dans les années 1880, la compagnie d’éclairage de Tokyo a commandé du matériel auprès de l’entreprise allemande AEG et celle d’Osaka auprès du groupe américain General Electric (GE). Or le matériel allemand fonctionne sur une fréquence de 50 hertz et celui venu des Etats-Unis sur 60 hertz.

 

Ce différentiel ne pose aucun problème en temps normal, car trois stations assurent le changement de fréquence et permettent un échange entre l’est et l’ouest du Japon. Mais ces stations autorisent un transfert maximum d’un gigawatt seulement. Et Tepco a perdu, avec l’arrêt des centrales du Tohoku, un potentiel de 9,7 gigawatts.

 

Réticences de la population


Quand bien même cet obstacle serait levé, les compagnies d’électricité de l’ouest de l’Archipel rencontreraient des problèmes pour approvisionner leur consoeur de l’est. Car, depuis le début de la crise à la centrale de Fukushima, de plus en plus de collectivités locales s’opposent au redémarrage des réacteurs à l’arrêt dans leurs centrales.

Rikuden, la compagnie d’électricité de la région de Hokuriku, peine ainsi à obtenir l’autorisation de relancer deux réacteurs de la centrale de Shika, sur la mer du Japon, en raison de réticences de la population et de la préfecture d’Ishikawa. Rikuden a, comme Tepco, été épinglée par le passé pour des problèmes de dissimulation d’incidents dans cette installation. L’entreprise fait même l’objet d’un procès intenté en 2005 par des habitants, inquiets de la capacité réelle de résistance à un séisme de la centrale de Shika.

 

Dans le même temps, la Compagnie d’électricité du Kansai (Kepco) et celle du Chubu (Chuden) ont décidé de reporter la livraison attendue dans la première semaine d’avril de combustible nucléaire mox. Les deux groupes nippons justifient leur décision par l’incapacité du gouvernement japonais, aux prises avec les conséquences de la catastrophe du 11 mars, d’assurer la pleine sécurité du transport de ces matériaux extrêmement dangereux et envoyés de France. Elles envisagent maintenant de réceptionner la livraison en 2013, au plus tôt.

 

Chuden a par ailleurs annoncé le report des travaux, de 2015 à 2016, d’un sixième réacteur à la centrale de Hamaoka, dans la préfecture de Shizuoka, au sud de Tokyo. Cette installation est considérée par beaucoup comme soumise aux mêmes risques, face à un tremblement de terre suivi d’un tsunami, que celle de Fukushima. En guise d’explications à ce report, Chuden a évoqué « la nécessité d’obtenir la compréhension de la population ».

 

Ces décisions interviennent alors que les manifestations d’hostilité au nucléaire attirent de plus en plus de monde. Dimanche 27 mars, environ 1 000 personnes ont défilé à Tokyo autour du siège de Tepco, à l’appel de l’association Gensuikin (Congrès japonais contre les bombes atomiques), qui n’attendait qu’une centaine de participants.

Et le rassemblement organisé le 20 mars par les syndicats Doro-Chiba et Zengakuren pour réclamer l’arrêt immédiat de toutes les centrales nucléaires a attiré 1 500 personnes au cœur de la capitale nipponne.

 

Philippe Mesmer


* Article paru dans le Monde, édition du 29.03.11. LEMONDE | 28.03.11 | 14h11 • Mis à jour le 28.03.11 | 14h14.

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 11:33
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Tokyo Correspondant -

 

Honshu, île principale de l’archipel japonais, est victime d’une double fracture : d’abord entre ses régions septentrionale et méridionale. Puis, dans sa partie nord, le long d’une ligne médiane séparant l’est et l’ouest. La cassure nord-sud s’opère à la hauteur de Tokyo.

 

Au sud de la capitale, la vie n’a pas changé. Et plus on se dirige vers le Kansai (région de Kyoto, Osaka et Kobe), plus la catastrophe se réduit à des images dramatiques, inquiétantes mais lointaines. A une cinquantaine de kilomètres au nord de Tokyo apparaissent en revanche les dégâts, puis, encore plus au nord, le désastre.

 

La capitale, où l’activité redevient peu à peu normale, vit dans l’anxiété de fuites radioactives ou d’un autre séisme. Si, cette fois, la terre tremble fortement au sud de Tokyo, dans la région de Tokai, où le « big one » est attendu depuis des décennies, la centrale nucléaire de Hamaoka (préfecture de Shizuoka) risque de présenter les mêmes dangers que celle de Fukushima, car elle est de la même génération. L’opérateur Chubu Electric Power se propose de la protéger de la mer par un mur de béton de 12 m de haut. Mais il faudra deux ans pour l’édifier.

 

C’est surtout dans la partie nord de l’île que le contraste est le plus brutal. Des départements de Chiba et d’Ibaragi jusqu’au nord d’Honshu, tout le littoral Pacifique est dévasté sur près de 600 km. La mer a pénétré dans les terres sur plus d’une dizaine de kilomètres. La carte du désastre montre une soixantaine d’endroits, en bord de mer mais aussi dans les terres, qui ont été frappés.

 

Dans ce Japon dévasté, le lieu vers lequel converge l’attention reste la centrale de Fukushima, en bord de mer, à partir de laquelle a été délimitée une zone, d’un rayon de 30 km, considérée comme particulièrement exposée à la radioactivité. Après avoir été invitée par le gouvernement à se calfeutrer dans les maisons, la population est appelée depuis le 25 mars à quitter la région. Cet « avis » d’évacuation, qui n’est pas impératif, concerne partiellement neuf communes, soit 20 000 habitants. Mais, lundi 28 mars, peu d’habitants avaient bougé.

 

Atermoiements


La population ne fait guère confiance aux autorités centrales. Et ce sentiment a été conforté ces derniers jours par les atermoiements du gouvernement et le manque de directives précises données aux municipalités. Ceux qui sont partis dans la précipitation juste après le séisme n’ont pas été pris en charge, et certains sont revenus. D’autres sont restés, pensant que s’ils partaient, ils perdraient leur droit à une indemnisation... Quand aux agriculteurs, qui ont dû détruire leur récolte de légumes et le lait cru en raison de risque d’irradiation, ils ne veulent pas partir en laissant leur bétail.

Dans les trois préfectures les plus touchées (Fukushima, Miyagi et Iwate), les victimes sont essentiellement des agriculteurs et des pêcheurs. Les différentes communautés s’organisent seules, mais elles doivent d’abord déblayer des monceaux de décombres. Les rizières sont jonchées de débris, d’arbres arrachés, envahies par le sable et le sel que la vague a laissés en se retirant. Le système d’irrigation a été détruit. Selon le ministère de l’agriculture, plus 20 000 hectares ont été recouverts par la mer, dont 13 000 dans la seule préfecture de Miyagi. Dans la plaine de Sendai, qui est au niveau de la mer, il reste par endroits des étangs d’eau salée.

 

Changer la terre ? La « laver » à l’eau douce ? Les agriculteurs s’attellent à la tâche. Certains pensent que, s’ils vont vite, ils pourront semer dès fin avril. L’ampleur du désastre n’a pas été uniforme. Et dans le cas de tsunamis précédents, comme à Aceh (Indonésie) en 2004, la renaissance des rizières a été plus rapide que prévu.

Dans la préfecture de Fukushima, connue pour la qualité de son riz, le problème pour les agriculteurs sera la méfiance à l’égard de tous les produits en provenance d’une région où les risques de contamination sont élevés. La catastrophe pourrait en outre accélérer l’exode des jeunes. Et cette fois, les parents âgés, dont les maisons et les équipements ont été emportés, ne chercheront pas à les retenir. Eux-mêmes iront finir leurs jours dans des maisons de retraite.

La paysannerie japonaise a bénéficié d’une protection exceptionnelle en raison de la surreprésentation électorale des campagnes, alors que la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut a chuté (de 8,8 % en 1960 à 1 % en 2000) et que le taux d’autosuffisance nationale est passé au cours de la même période de 90 % à 40 %. La riziculture a survécu grâce aux subventions de l’Etat.

 

Le monde agricole, constitué en majorité de petites exploitations (1,2 hectare en moyenne), fruit de la réforme agraire de 1946, a longtemps constitué un enjeu politique majeur pour le parti libéral démocrate (qui a perdu le pouvoir en 2009) : les élus cultivaient la fidélité de leur clientèle en échange de subventions et de travaux publics.

La catastrophe du Tohoku pourrait faire baisser le nombre des agriculteurs (7,4 % de la population, dont la moitié à temps complet). Ce qui ferait perdre de leur poids politique aux puissantes coopératives agricoles.

 

Philippe Pons


* Article paru dans le Monde, édition du 29.03.11 . LEMONDE | 28.03.11 | 14h11 • Mis à jour le 28.03.11 | 14h13.

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 11:25
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NPA
28 mars 2011

 

COMMUNIQUÉ DU NPA


Dans la centrale de Fukushima-1, la rupture d’une cuve au moins d’un réacteur s’avère de plus en plus probable. Les travailleurs chargés de faire face à la catastrophe sont les premiers exposés aux radiations mais opèrent sans les protections nécessaires.

 

Deux d’entre eux ont été irradiés après avoir marché dans des flaques d’eau contaminée alors qu’ils ne portaient que des bottes de caoutchouc ou des bottines de plastique. TEPCO, l’entreprise exploitante de la centrale, est incapable de faire face à la situation dont la réalité objective est maintenue dans l’opacité. On sait cependant que l’eau de mer ainsi que les légumes et le lait produits dans la région sont d’ores et déjà fortement contaminés. Le NPA appelle à se solidariser avec le peuple japonais, victime d’un séïsme majeur, d’un tsunami dévastateur et d’un désastre nucléaire.

 

Au moment où les taux de radioactivité montent en flèche, l’industrie nucléaire continue sa course folle : AREVA envisage avec cynisme de transporter un convoi de MOX (mélange d’uranium et de plutonium particulièrement dangereux) de Cherbourg jusqu’au Japon. Et les centrales construites dans des zones sismiques continuent à fonctionner, en Californie ou en France.

 

Le gouvernement français cherche à noyer le poisson en programmant un audit de ses centrales (n’y aurait-il pas de contrôles réguliers suffisant ?), sans même questionner les effets du vieillissement des centrales, les risques inhérents à toute la filière nucléaire et la situation des salariés, notamment les intérimaires des sous-traitants employés dans les centrales.

 

Pour le NPA, l’incapacité de gérer une catastrophe telle que celle de Fukushima, les révélations sur les négligences en matière de sécurité de la part des industriels au nom de la course au profit, illustrent l’impossibilité d’assurer une sécurité satisfaisante des installations nucléaires.

 

Il faut transformer radicalement le secteur énergétique et décider immédiatement de la sortie du nucléaire, sortie pouvant s’échelonner sur les dix prochaines années. Dès maintenant, il faut stopper tous les projets en cours et arrêter les centrales les plus anciennes.

 

Pour que cette révolution énergétique soit possible, pour diminuer drastiquement les consommations énergétiques tout en assurant à chacun-e l’accès aux besoins énergétiques de base, il est urgent de réquisitionner les multinationales du secteur. Il faut créer un service public de l’énergie sous le contrôle des salariés et de la population, capable de planifier de manière décentralisée les économies et les productions d’énergie, et de répondre aux besoins tout en assurant à ses salariés des conditions de travail et des salaires décents. Cela, le gouvernement ne nous en fera pas cadeau. Ce sont donc bien nos mobilisations contre le lobby nucléaire et les requins du privé qui nous permettront de créer un autre modèle énergétique.

 


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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 11:18

Par Kolin Kobayashi (28 mars 2011)

Pour Kolin Kobayashi, journaliste, correspondant de Days Japan à Paris, l’heure est grave. Si Tepco et le gouvernement japonais informent mal la population, il y a une chose dont on est sûr : la situation n’est plus sous leur contrôle. Face au risque de contamination radioactive majeure qui pèse sur l’ensemble de l’hémisphère Nord, il appelle les scientifiques du monde entier à se mobiliser pour tenter d’enrayer la catastrophe sanitaire qui pourrait survenir.

Le séisme et le tsunami les plus violents enregistrés dans l’histoire de la sismologie ont provoqué un accident nucléaire sans précédent au Japon. L’état des centrales de Fukushima s’aggrave d’heure en heure et les mesures prises par le gouvernement japonais et Tepco s’avèrent clairement insuffisantes. Nous sommes actuellement face à une situation chaotique et insaisissable, en dehors de tous les schémas prévus pour cette technologie. Nous voyons bien l’inefficacité des derniers arrosages d’eau par les hélicoptères et les camions-citernes à canon, qui, du fait de la haute radioactivité, engagent la vie des intervenants, militaires, pompiers et policiers. Le Japon actuel n’a pas les 900.000 pompiers et les 40.000 mineurs qui ont été sacrifiés lors de la catastrophe de Tchernobyl à l’époque de l’Union soviétique.

L’autorité sur place, le gouvernement et Tepco, ne nous renseigne pas suffisamment afin de pouvoir comprendre la réalité du problème. Si l’on met de côté la réticence des autorités japonaises à dire la vérité pour éviter la panique générale et l’atteinte à leurs intérêts économiques liés à la compagnie électrique, on ne peut que déplorer une chose : la situation n’est plus sous leur contrôle.
À la conférence de presse « Citizen’s Nuclear Information Center » au Sénat japonais, le 17 mars, Goto Masashi, docteur en sciences et ex-engénieur chez Toshiba, responsable de la construction de cuves nucléaires, réclame la collaboration des scientifiques du pays pour faire face aux problèmes techniques que pose cet accident nucléaire.

Quant à la contamination radioactive, au village Iidate qui se trouve environ à 40 km de la centrale Fukushima Dai-ichi, on révèle que les quantités extrêmement importantes d’iode 131 (2.650.000 μ/h) et de Césium 137 ont été détectées sur les herbes sauvages au sol. Hiroaki Kioide, professeur de physique atomique à l’université de Kyoto vient de déclarer que si ces informations sont réelles, il faut créer une zone d’accès interdit et faire évacuer la population entière de cette zone. Le niveau de contamination du sol est maintenant deux fois plus élevé que celui de Tchernobyl au moment de l’accident, déclare M. Imanaka Tetsuji, un autre professeur de la même université. Il faut que les autorités internationales publient la quantité globale de radioactivité qui se promène dans la partie nord de notre planète.

En l’état actuel de la situation (le 25 mars), même si ces quatre réacteurs ne s’effondrent pas, la fuite radioactive va continuer probablement pendant un ou plusieurs mois, voire des années. C’est tout l’hémisphère Nord de notre planète qui sera hautement irradié pour une longue période. Ne pourrait-on pas créer en urgence une commission internationale qui regrouperait toutes les compétences et travaillerait afin d’éviter cette catastrophe ? Aussi, j’appelle tous les scientifiques du monde entier à collaborer avec les autorités japonaises.
À l’heure qu’il est, ce n’est plus la responsabilité ni du gouvernement japonais ni de Tepco, mais celle de l’humanité entière. Pour trouver rapidement une réponse à la crise, les scientifiques ont absolument besoin d’obtenir toutes les données relatives aux centrales nucléaires atteintes, qui risquent de mettre en péril une bonne partie de l’humanité. Dans une ou deux semaines, notre destin sera probablement scellé. À tous les scientifiques du monde, réunissez-vous !

Kolin Kobayashi, journaliste, correspondant de Days Japan à Paris
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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 10:32

manifestants-hopital-SUD

 

Une journée nationale de manifestations est organisée samedi 2 avril  pour le droit à la santé pour tous.

 

Cette manifestation est importante au moment où la sécurité sociale est remise en cause, avec des assurances prêtes à se partager le gâteau.

 

Les fermetures de services se multiplient, la concurrence public-privé s'accélère dans les hôpitaux et le secteur médico social commence à être soumis à la concurrence aussi.

 

Bref, il est temps de bouger...


Départ en car, de Quimper (9H30 C.H.I.C hôpital Laënnec quimper, parking de l’héliport) 

 

Départ de Carhaix et Concarneau également. 

Manifestation prévue 

14h00

devant l’ARS à RENNES


 


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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 14:26

AviationHumor-0019.jpg

 

soldiers-clowning-around-495517029.jpg

 

Et ils s'amusent autant!

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 12:43

 


par E_varlin
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