"Allez oust! Remballez vos panneaux et vos pancartes révolutionnaires. La récréation est finie!"
C'est étonnant d'entendre de plus en plus ces rabat-joie nostalgiques de l'ordre et de la sécurité qui nous chiffrent en millions de dinars le coût par jour de la
révolution. Cette culture d'épiciers prêts aux compromis mous nous a acculé à 23 ans de dictature. Il est pourtant clair que si des citoyens sont morts pour libérer le pays ce n'est certainement
pas pour que des anciens apparatchiks continuent à sévir en haut de la pyramide de l'État même dans un gouvernement dit transitoire...
Un remaniement ministériel est attendu aujourd'hui. Espérons qu'à défaut de mains propres nos sages sauront montrer pattes blanches face aux revendications de la
rue.
![]() ![]() |
|||
Par | le Lundi, 24 Janvier 2011
|
|
|
Les organisateurs de la manifestation « Shame » de ce 23 décembre évaluaient d'abord assez réalistement le nombre de participant-e-s à 25.000… jusqu'à ce que la police comptabilise généreusement 30.000 marcheurs/euses et que la presse lui emboite le pas, évoquant « plus de 34.000 manifestant-e-s » (jusque 50.000 pour la RTBF !).
Gonflette impressionnante des bienveillants médias dominants qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour promouvoir à outrance cette mobilisation. Au vu de ce battage — dont ne bénéficient évidemment jamais les manifestations syndicales et réellement subversives — la « marche pour un gouvernement » n'était finalement pas un succès si énorme.
Les directions syndicales, en s'abstenant de mobiliser largement autour de mots d'ordres clairs en faveur de la solidarité nationale et internationale, pour la sécu et nos droits sociaux et pour battre en brèche le populisme, le racisme et le sexisme, ont ouvert la porte à ce genre d'initiatives. Celle de dimanche étant tellement floue et confuse qu'elle rassemblait jusqu'à l'extrême droite. Outre un groupe de skins néonazis qui défilait avec une banderole « Oui à la dissolution de tous les partis – Oui à un roi qui gouverne ! », les fascistes de Nation se sont félicités de leur apparition médiatique, relayée notamment par le JT de la RTBF pour lequel l'un d'entre-eux, déguisé en mouton, a été interviewé le plus naturellement du monde en tant que simple manifestant.
Cependant, les personnes qui se sont déplacées étaient là pour exprimer un ras-le-bol légitime. Si sombrer dans le poujadisme ou le populisme (de droite comme de « gauche ») n'est certainement pas la solution — pas plus que de réclamer la constitution d'un gouvernement — ce ras-le-bol mérite un prolongement politique qui soulève les vrais enjeux et prenne position pour une alternative. C'est pour cela que, sans appeler à cette manifestation surmédiatisée et ambigüe et tout en refusant de manifester aux côtés des fascistes et des populistes, la LCR y a simplement distribué un tract sur l'urgence actuelle de se battre ensemble contre les mesures d'austérité, le racisme et le sexisme, et pour défendre la sécu et nos droits sociaux.
Une petite délégation du NPA avec Olivier Besancenot, porte-parole, se rendra en Tunisie
mardi 25 et mercredi 26 janvier pour soutenir le processus révolutionnaire en cours.
Elles sera reçue par les organisations de la plate-forme du 14 janvier, regroupement unitaire de la gauche, récemment constitué.
Des rencontres sont prévues avec Hamma Hammami, dirigeant du PCOT, des dirigeants de la Ligue de gauche travailliste, des syndicalistes des postes et
télécommunications, des associations des droits de l'homme.
Et après minuit ?
Des inquiétudes s'expriment sur la pérennité des urgences de Pont-l'Abbé. « Nous craignons clairement que la mise en place, en février, de la maison médicale de garde n'entraîne, à terme, la fermeture des urgences de nuit, précise Yves Jardin. Cette maison est notamment mise en place pour prendre en charge la petite traumatologie de 20 h à minuit. Pour nous, elle ne peut se substituer à un service hospitalier. »
D'autant que l'avenir du Smur est également posé, si les urgences disparaissent. « Quand on voit le temps qu'il faut pour se déplacer d'un bout à l'autre du Pays bigouden, on se rend compte de l'importance des établissements de proximité », ajoute Théo Le Faou du comité de Pont-l'Abbé.
Les membres des comités s'interrogent également sur l'avenir des services de chirurgie. « Certains documents évoquent déjà la fermeture éventuelle, dans trois ans, du service de chirurgie de l'Hôtel-Dieu, informe Yves Jardin. Il faut faire très attention de ne pas surcharger Quimper déjà en suractivité chronique. De plus, les conditions d'accueil sont souvent meilleures quand on est soigné près de chez soi. »
Davantage de kilomètres
Par ailleurs, ils réclament la réouverture de la maternité de Douarnenez. Tous redoutent en effet que tout soit centralisé sur l'hôpital Quimper qui devrait ainsi prendre en charge 3 000 accouchements par an. « Qu'en sera-t-il de l'accueil des jeunes mères qui sortent parfois au bout de 48 heures ? demande Yves Jardin. Quand on sait que certaines maladies du nourrisson réapparaissent, en France, faute de soins ou de suivi après la naissance. »
Les représentants des comités vont faire circuler des pétitions au sein de la population. « Il faut mobiliser les patients pour qu'ils se rendent compte que demain, ils devront peut-être faire beaucoup plus de kilomètres pour se soigner correctement, conclut Yves Jardin. Nous allons également écrire aux élus et notamment aux candidats des élections cantonales. » Une manifestation est également envisagée.
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00