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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 10:03

 


samedi 08 janvier 2011

CHSCT, pour Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Celui de la fédération ADMR du Finistère jette l'éponge.

Dans un établissement d'au moins 50 salariés, le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a pour mission de contribuer à la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs ainsi qu'à l'amélioration des conditions de travail. Le CHSCT de la fédération d'Aide à domicile en milieu rural (ADMR) du Finistère jette l'éponge. Ses trois membres élus ont donné leur démission, jeudi.

« Un enchaînement, un ras-le-bol », explique l'un d'eux. Une démission collective. « On a tout essayé, poursuit un autre, d'accompagner la gouvernance de la fédération, de la conseiller mais on ne nous écoute pas. C'est comme si on n'existait pas. »


« Tout est comme ça ! »


Les membres du CHSCT disent ressentir du « mépris » par rapport à leur travail. Ceux-ci pointent du doigt « le non-respect de règles juridiques : délais non tenus pour les convocations, réponses qui se font attendre... »

Vendredi matin, une réunion devait se tenir. « Nous avons proposé un ordre du jour mais nous n'avons pas eu de suite. » Résultat : la réunion n'a pas eu lieu. « Et tout est comme ça ! Et ce, alors que nos collègues sont en détresse, vivent dans l'incertitude compte tenu du Plan de sauvegarde de l'emploi. »


Des arrêts de travail


Mais surtout, ce qui a mis le feu aux poudres, c'est l'intervention des gendarmes à l'assemblée générale de l'ADMR, le 22 décembre à Châteaulin (Ouest-France du 23 décembre). Le président de la fédération souhaitait que les délégués du personnel non invités quittent l'assemblée. « Tout ce qu'on a essayé de bâtir avec eux a alors été détruit. » Dans ce climat délétère, les membres du CHSCT disent « ne plus se sentir capables d'assurer leur mission ».


À la mi-novembre, « on comptait 13,5 % du personnel fédéral en arrêt de travail. Entre janvier et la mi-novembre, on a recensé 148 arrêts de travail, 4 004 jours d'arrêt. » Pour le comité, « c'est lié à l'organisation de travail ».


Parmi les délégués du personnel aussi, les arrêts de travail sont plus fréquents. « Sur onze élus au comité d'entreprise, huit sont « arrêtés ». » Sans CHSCT ? « L'employeur doit faire un appel à candidatures », d'après ces salariés.

Hier, président et directeur de la fédération n'ont pas donné suite à nos appels.

 

Sophie MARÉCHAL.

 
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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 09:36

8 janvier 2011 - 


Sans surprise, Matthieu Guillemot défendra les couleurs du NPA lors des prochaines cantonales. Il sera accompagné de Léna Le Guern, 23 ans, non encartée.


Pourquoi vous présentez-vous?


Matthieu Guillemot: Le NPA tient sa légitimité de sa présence dans les différentes luttes qu'a connues le territoire ces dernières années, comme celle pour la défense de l'hôpital. Sans notre implication, ce combat aurait pu connaître une autre issue que le maintien des services de maternité et de chirurgie. On pourrait aussi citer Entremont, Boutet-Nicolas, la votation pour la Poste...

 

Léna Le Guern: Sans être encartée au NPA, je les ai découverts dans cette lutte pour l'hôpital. Et je partage leurs valeurs, principalement la défense de notre territoire, mais aussi la défense de la langue bretonne.

Quel est votre programme?

La première chose sera de défendre la gratuité des transports publics régis par le conseil général, en s'appuyant sur le modèle d'Hep le Bus, qui roule sur le territoire de Poher communauté. Sans en faire un jouet politique, car pour les gens qui l'utilisent, c'est une véritable nécessité. Ensuite, nous donnerons la priorité dans les financements du Conseil général aux 62 écoles laïques, publiques et gratuites du département et qui n'ont pas toutes les salles de classes et les enseignants qu'elles méritent.

Comment financer un transport gratuit quand les finances du département sont en berne?


En dégageant des priorités dans un budget. Lesquelles? Notre programme n'est pas encore complètement ficelé. Mais vous noterez que parmi les candidats déclarés, on est les seuls à avoir des propositions. Quand on sera élus on bâtira ce programme avec la population, budget par budget.

Le PS s'est déjà déclaré, Christian Troadec ne saurait tarder. Comment vous situez-vous par rapport à ces candidats?


Lili Rouzic s'était déclaré pour le Oui lors du referendum sur la constitution européenne, il représente l'aile droite du PS. Quant à Christian Troadec, il a fait campagne lors des Régionales avec le Parti Breton, qu'on dira centriste pour être gentil... Ça laisse de la marge pour ceux qui se situent à gauche de la gauche. Aujourd'hui, le programme du PS est soluble dans celui de Christian Troadec et inversement. Notre programme n'est pas soluble dans les leurs.

L'adversaire est à gauche?


Il ne faut pas oublier Jérôme Yvinec, à l'UMP. Il a commencé sa campagne en parlant de l'âge d'un candidat ou de rémunérations. Pas en parlant de programme ou de conviction politique. Il dit qu'il ne retrouve personne de sa classe d'âge qui travaillerait aujourd'hui au Pays. Mais c'est le résultat de la politique menée par ses amis de l'UMP, et notamment la casse des services publics. Il doit s'en expliquer aujourd'hui. Ça nous rappelle ce proverbe qui dit que quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt...

Comment allez-vous mener campagne et espérez-vous vraiment être élus?


On va continuer à être sur le terrain, car on peut déplorer l'absence des élus par rapport aux injustices sociales. Souvenez-vous de Boutet-Nicolas, où le conseiller général s'est contenté de demander le meilleur plan social possible au lieu de se battre pour le maintien de l'usine. Après, on souhaite un véritable débat public avec les autres candidats. Et oui, on espère être élus. Si ce n'est pas le cas, un bon score doit permettre d'influencer les autres partis.

  • Propos recueillis par Pierre Chapin

http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/carhaix/cantonales-le-npa-en-ordre-de-campagne-08-01-2011-1168293.php

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 09:19

8 janvier 2011 à 09h05 - 

 

4.404 jours d'arrêt maladie pour 125 salariés sur dix mois et demi, en 2010. Le chiffre traduit l'état de crise à la fédération ADMR. Son Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, usé, a, hier, démissionné.

«Après quatorze mois de crise, la venue des gendarmes à l'assemblée générale (Le Télégramme du 22décembre) a fait déborder le vase», témoignent, anonymement, les membres du CHSCT. «Huit des onze délégués du personnel sont en arrêt. Nous avons peur pour les salariés. Du jour au lendemain, ils peuvent être décalés d'un service à l'autre. La fréquence des arrêts maladie s'est accélérée. Leur durée s'allonge. Nous tenons un rôle de soutien psychologique or, nous ne sommes pas psychologues. Nous devons aussi nous préserver. Avec la gouvernance, nous voulions travailler en équipe mais le schéma ne varie pas:nous avons des réunions en présence du médecin du travail, de l'inspection du travail. Nous faisons des préconisations. On nous dit ?Oui, oui? ou on ne nous répond pas. Et rien n'est fait. Depuis le mois de septembre, le ton a changé. Il est conflictuel, agressif. Il n'y a plus de dialogue». Consulté sur le plan de sauvegarde de l'emploi, le CHSCT n'a pu, faute de documents, émettre d'avis, comme le prévoit la loi. «C'est une affaire classée, a dit le président(*). Il est bénévole, il est dans l'impunité. Dans le manque de communication. Nous n'existons pas».

En quête de trésorerie

Les échéances récentes au tribunal de grande instance de Brest et l'enquête judiciaire - pour gestion douteuse - lancée sur les comptes de la fédération ont délité le climat social. Les 5,8M€ de dettes à rembourser avant le 22janvier, pour éviter la cessation de paiement, font aussi l'objet d'une course effrénée de la gouvernance fédérale, en quête de trésorerie. Par lettre recommandée, elle met la pression sur les associations créancières-pour qu'elles renoncent à cet argent -, ou débitrices, pour qu'elles la remboursent. Le 12janvier, tous les présidents et trésoriersd'associations sont conviés, par petits groupes, à Châteaulin. Des négociations avec l'AG2R, principal créancier, déboucheraient sur l'octroi de larges délais de paiement, selon le président Yves Derrien. Un rendez-vous est pris également, pour le 18janvier, avec la Carsat Bretagne(ex-Cram). «Les sommes que nous devions à l'ADMR du Finistère sont en passe d'être complètement régularisées. En 2010, nous lui avons versé 1,69M€ contre 1,46M€ en 2009 et 1,57M€ en 2008», a indiqué Gilles Kretz, sous-directeur de l'action sociale. La quarantaine d'associations dissidentes de la fédération s'est réunie jeudi soir. «Nous travaillons à un projet alternatif. Nous nous sommes donnés le mois de janvier pour le bâtir. Il faut se réformer».

* Contacté, Yves Derrien ne nous a pas répondu.

  • Karine Joncqueur

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/admr-29-demission-collective-du-chsct-08-01-2011-1168016.phplink

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 09:16

8 janvier 2011 à 09h00 - 

 

Il est l'emblématique syndicaliste du long conflit contre l'arrêt, en 2004, de la rémunération des temps de pause par le groupe volailler Doux. Raymond Gouiffès, délégué central CGT, fait l'objet d'une procédure de licenciement a-t-il annoncé, hier.

«Officiellement, la direction du groupe Doux qui a multiplié les procédures sur les temps de pause, me reproche des dépassements d'horaires de délégations syndicales, le temps passé pour traiter les centaines de dossiers individuels dans le Finistère du conflit sur les temps de pause», a indiqué, hier, Raymond Gouiffès, également délégué du personnel et membre du comité d'entreprise de Doux Père Dodu à Quimper. Une affaire qui concerne désormais quelque 1.200salariés du groupe. «En 2010, le groupe a retenu 4.800€ d'heures de délégation qu'elle ne m'a pas payées», a précisé cette figure du syndicalisme.

«Esprit de revanche...»

Se disant «serein», il évoque un «esprit de revanche» de la direction alors que ces temps de pause ont été déclarés comme un «avantage individuel acquis» par la Cour de cassation en 2008. Le processus d'indemnisation évalué à plusieurs millions d'euros pour le leader européen de la volaille basé à Châteaulin a d'ailleurs été lancé l'an dernier alors que ce dossier mobilise encore plusieurs conseils de prud'hommes. «Après Dominique Rio, à Vannes, que Doux n'arrive pas à faire licencier et qui ne lui propose plus de travail depuis 2004, et Michel Le Guello, licencié lors de la fermeture du site de Locminé (56), je suis le troisième délégué central CGT à qui s'en prend la direction», a-t-il estimé.

Direction: «Aucun commentaire»

Un entretien préalable au licenciement a eu lieu le 6décembre. Jeudi, veille de sa fête, Raymond Gouiffès, 57 ans, employé chez Doux Père Dodu à Quimper depuis 1996, a reçu un courrier l'informant que son licenciement était inscrit à l'ordre du jour du comité d'entreprise qui va se tenir lundi. «Ce même jour à 10h, nous sommes convoqués au tribunal d'instance de Quimper car la direction conteste la désignation d'un délégué syndical et alors que le 19janvier, nous entrons dans les négociations annuelles sur les salaires», a-t-il annoncé. Contacté, le groupe Doux a souhaité apporter «aucun commentaire sur la situation personnelle d'un salarié».

  • Jacky Hamard

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/doux-procedure-de-licenciement-engagee-envers-un-delegue-cgt-08-01-2011-1168019.php

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 10:41

Rue89 a visité le nouveau squat du collectif de mal-logés : un bâtiment de 5000 m2 qui donne sur les appartements du Président.

La façade du nouveau squat de Jeudi Noir (Julien Martin/Rue89)

 

 

Après « le ministère de la Crise du logement » place de la Bourse à Paris en 2007, un ancien bâtiment de La Poste près de Bastille en 2009, l'hôtel particulier de « La Marquise » place des Vosges en 2010, le collectif des mal-logés Jeudi Noir vient discrètement d'investir un nouveau bâtiment à l'adresse plus prestigieuse encore : 22 avenue Matignon, avec vue sur la cour de l'Elysée. Rue89 a pu le visiter.


« C'est la façade noire, en face du bâtiment vitré, là-bas ». Julien Bayou, cofondateur de Jeudi Noir et récent conseiller régional d'Europe Ecologie, parle sans faire de geste. Il s'agit de ne pas se faire repérer. Ce quartier du VIIIe arrondissement est sensible : on compte quelques prestigieux voisins, parmi lesquels le ministère de l'Intérieur… et l'Elysée.


La première arrivée devant la porte d'entrée n'est pas la bonne, deux gendarmes stationnent sur le trottoir d'en face. « Faisons semblant de regarder les galeries d'art. » Cette fois, c'est bon. Entrons. Nous sommes mercredi, deux jours avant l'officialisation du squat, ce vendredi.

Au pas de course devant les immenses baies vitrées de l'entrée, on pénètre dans les entrailles de ce bâtiment reconstruit en 1976 pour l'agence de publicité J. Walter Thompson. Neuf niveaux de plus de 500 m2 chacun, 2500 m2 de surface habitable. « Dix jours qu'on est ici sans que personne ne s'en rende compte », raconte Samuel, autre membre actif de Jeudi Noir, aux côtés de Maxime, Lila, Samuel, Ophélie…

« C'est typique du bâtiment réquisitionnable »

L'endroit sonne creux, mais il est fabuleux. « Il est depuis 2006 sur une immense liste pour les squatteurs de 200 bâtiments vides à Paris, dont 10% ne sont ni gardés ni inhabitables. » Ils l'ont investi le 27 décembre. A leur demande, un huissier un peu interloqué est venu constater leur présence lundi. La demande de connexion Internet date, elle, de samedi. Il convient, pour pouvoir rester, de prouver que l'on occupe l'endroit depuis un certain moment, que le « délai de flagrance » est dépassé.

Le document de l'huissier de Jeudi Noir (Audrey Cerdan/Rue89)

 

 

Le courrier n'est pas relevé depuis plusieurs années ; le dernier diagnostic obligatoire de désenfumage date de septembre 2006. Encore un bâtiment de bureaux inoccupé depuis trop longtemps, une résultante de la spéculation immobilière.

« On n'a pas encore eu de contact avec les propriétaires, qui sont pourtant juste en face. » En face, il y a le siège d'Axa. Plus précisément, l'édifice occupé appartient à l'Ugicomi (Union de gestion immobilière pour le commerce et l'industrie), filiale à 91% de l'assureur. Comme habituellement avec Jeudi Noir, l'humeur est à l'humour : « Le siège d'Axa n'est pas mal non plus. Mais il est occupé ! » Un humour teinté de militantisme :

« Axa, c'est l'assureur qui n'arrête pas de communiquer sur la responsabilité sociale des entreprises et il laisse des bâtiments vides. Allumés qui plus est. »

« C'est typique du bâtiment réquisitionnable », soupire autant que se réjouit l'un d'eux, en expliquant comment des bacs à douche vont prochainement remplacer des toilettes. Pour l'heure, ce n'est pas encore le grand confort : seule une quinzaine de matelas a pu être acheminée. Toujours dans le souci de ne pas se faire remarquer. Les duvets sont dépliés, la nourriture n'a pas encore de placards pour être rangée. « On est en sous-marin », s'excuse-t-il, avant de slalomer entre deux chauffages individuels.

« Sarkozy, lui, ne paye pas de loyer »

24 chambres, toutes déjà pourvues, sont prévues pour accueillir des travailleurs précaires, des mères célibataires, d'anciens squatteurs délogés de « La Marquise » en octobre, des chômeurs, des intermittents du spectacle, des étudiants…

Parmi eux, Bourhan, 48 ans, père de deux enfants. Lola, 12 ans, et Julia, 14 ans. Il a rencontré des militants de Jeudi Noir à l'occasion de petits boulots. Avec sa « femme depuis vingt ans », il occupe aujourd'hui un appartement privé de 40 m2 pour 1000 euros par mois, qu'il a de plus en plus de mal à assumer. Ce n'est pas le seul : les loyers impayés sont en hausse de 132% depuis dix ans.

Sa demande de logement social n'a toujours pas abouti. Plutôt que l'expulsion, il a choisi cette solution : 60 m2, quatre pièces. Julia aura la chambre avec vue sur l'Elysée : « Elle est plus consciente des choses. » (Voir le diaporama sonore)

 

Tous payent un loyer plus que modéré, équivalent quasiment aux charges. Versé au propriétaire, s'il accepte. Et/ou à la petite collectivité, pour qu'elle puisse tourner. Pas de quoi être gêné :

« Sarkozy, lui, ne paye pas de loyer. »

« On l'appelle… Il a disparu, Apparu »

La proximité de l'Elysée fait beaucoup parler. Le risque est grand de se faire vider sans ménagement, par le GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République). Mais pour le moment, les militants préfèrent rire d'avoir réussi à s'infiltrer à « un jet de pierre » du palais :

« On ne craint pas les snipers, ils sont sur notre toit ! »

C'est l'heure de parler politique et le mauvais quart d'heure de Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement, accusé d'être aux abonnés absents :

« On n'arrive pas à avoir de nouvelles de lui. On l'appelle, on l'appelle… Il a disparu, Apparu. » (Voir le diaporama sonore)

 

« On ne va pas les croire, il nous faut des preuves »

Jeudi Noir et les autres collectifs de mal-logés, tels le DAL ou Macaq, ne réclament rien de plus que l'application de la loi de réquisition des logements vides, datant de 1945. Il y a 1,8 million de logements vacants en France, dont 330 000 en Ile-de-France et 122 000 à Paris, selon les chiffres 2009 de l'Insee.

En attendant, ils squattent pour se loger et revendiquer. N'acceptant de partir que si le propriétaire leur présente un projet viable. Pas question de se laisser abuser :

« Si des travaux sont prévus, on quitte les lieux. Mais il ne faut pas non plus nous proposer des projets farfelus, comme une crèche pour enfants handicapés unijambistes au huitième étage. On ne va pas les croire, il nous faut des preuves. »

La hantise : le départ contraint. Se prémunir contre la flagrance ne suffit pas à éviter l'expulsion décidée par la justice et organisée par la préfecture. Et cela peut aller au pas de charge, parfois un mois seulement.

C'est que militants et habitants ont de grands projets pour le bâtiment. Ils ont réussi à faire acheter par la mairie de Paris « le ministère de la Crise du logement » et songent du coup à édifier ici un nouveau QG du mal-logement. Reste à trouver un nouveau nom :

« On a pensé à “Premier ministère du Logement”, comme on est avenue Matignon, mais c'est peut-être un peu arrogant. »

La vue du squat de Jeudi Noir sur la cour de l'Elysée (Audrey Cerdan/Rue89)

Photos et diaporamas sonores : Audrey Cerdan (Rue89)

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 14:14

 

 

 

Ne plus voir cela!


 

http://static.lexpress.fr/medias/474/1-france-s-president-sarkozy-reacts-as-he-speaks-with-secretary-general-of-the-general-confederation-of-workers-cgt-thibault-at-the-elysee-palace-in-paris_55.jpg

http://www.mageneration.com/medias/nw/articles//images/20083/parisot-thibault-chereque.jpg

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 14:08

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 84 (06/01/11)

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À la suite de l’immolation par le feu d’un jeune chômeur le 17 décembre, se déroule en Tunisie la révolte la plus importante depuis les « émeutes du pain » de 1984.


L’Intifada tunisienne est née dans un contexte de paupérisation de la population et de chômage de la jeunesse, notamment diplômée.


Face à cela, une première réaction a été la fuite dans l’émigration, et pour des destinations qui en disent long, l’Algérie étant devenue pour certaines populations frontalières une terre d’exil économique. Une seconde conséquence a été le suicide de jeunes chômeurs dont plusieurs par immolation (onze suicides de chômeurs pour la seule ville de Bousalem en 2010). Une troisième en a été une remontée des luttes ouvrières, avec un pic de grèves en mars dernier et des révoltes pour l’emploi et contre le chômage. Ces dernières ont notamment secoué de janvier à juin 2008 la région du bassin minier de Gafsa-Redeyef et, en 2010, la ville de La Skhira ainsi que la région de Ben Guerdane.


Dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, une région agricole, les paysans de Regueb ont les premiers occupé les terres dont ils étaient menacés d’être chassés en juin dernier par les banques. Regueb, d’où vient la famille du jeune Bouazizi dont l’immolation, le 17 décembre, a été l’étincelle qui a mis le feu à la Tunisie.


Le mouvement est parti du centre du pays, mais actuellement la population manifeste partout spontanément pour l’emploi. Y participent de nombreux diplômés chômeurs et des syndicalistes. Le mouvement s’est élargi aux avocats, catégorie en pointe dans la lutte contre la dictature, et la reprise des cours devrait permettre l’entrée en lutte des lycéens et des étudiants, promis au chômage. Les manifestants réclament des emplois. Ils dénoncent la corruption, le parti au pouvoir, la « Trabelsia », c’est-à-dire la famille au pouvoir qui a pillé la richesse du pays. Ils exigent le départ de Ben Ali, président depuis 23 ans. Des locaux honnis sont attaqués, mis à sac ou incendiés : police, garde nationale, stèles érigées à la gloire de la dictature, locaux des chefs-lieux de délégations.


La réponse du pouvoir est la même depuis 23 ans : déploiement policier, arrestations, torture, procès et agressions physiques, notamment des journalistes et des avocats voulant briser l’omerta. Mais la révolte spontanée s’est transformée en résistance. Trois semaines après le déclenchement du mouvement, les populations continuent de descendre dans la rue, malgré les morts, les blessés et l’état de siège et en dépit de la faiblesse, voire de l’inexistence de l’auto-organisation.


La seule force qui maille le pays, faute d’opposition en capacité de le faire, est l’UGTT, la centrale syndicale unique. On retrouve en pointe dans les mobilisations les mêmes fédérations que celles qui avaient pleinement soutenu les inculpés de Gafsa-Redeyef : enseignement, poste et télécommunications, certains secteurs de la santé, etc. Nombre d’unions locales et régionales soutiennent la population, mais ne l’organisent pas, comme l’avaient fait en 2008 les syndicalistes et les militants de Redeyef, permettant au mouvement d’être centralisé dans cette région, afin de se construire dans la durée. Reste à déplorer l’attitude de la direction confédérale de l’UGTT qui s’est désolidarisée officiellement de mobilisations organisées par certaines de ses structures et des slogans hostiles au régime qui y étaient scandés.

Ben Ali sait qu’il peut compter sur les puissances impérialistes. Pour sa part, le NPA est pleinement engagé dans l’élargissement du mouvement de solidarité qui s’est déjà manifesté à Paris, Londres, Genève, Montréal, Berne, Bonn, Munich et au Caire.

 

Corinne Quentin


Source : http://www.npa2009.org/content/l%E2%80%99intifada-tunisienne

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 12:49

6 janvier 2011 - 


Plateforme d'écoute, manifestations culturelles... En 2010, les Brestois d'Ensemble pour l'égalité avaient obtenu des promesses de l'État. Ils craignent aujourd'hui qu'elles n'en restent qu'à ce stade...

«Le vent tourne rapidement du côté du cabinet de la secrétaire d'État à la famille. Le remaniement ministériel est passé par là et on nous apprend aujourd'hui que... tout est à refaire». En ce début d'année, Thibault Fallait, porte-parole d'Ensemble pour l'égalité, ne cache pas son désappointement. L'association, qui milite pour la lutte contre l'homophobie, avait transmis, il y a quatre mois, un rapport à Nadine Morano. Reçus à Paris, les membres du collectif avaient eu le sentiment d'être entendus et étaient persuadés que les choses allaient évoluer.

Retour à la case départ

Aujourd'hui, ils déchantent. Et, à l'heure des bilans, ils tirent la sonnette d'alarme. «Nous n'avons plus aucune nouvelle. De nombreux artistes nationaux et régionaux tels que Tina Arena, Stone, les White niggaz, Halim Corto ou encore notre marraine, Laëtitia Larusso, ont confirmé qu'ils participeraient au festival que nous voulons organiser pour sensibiliser la population... Du côté des institutions, en revanche, c'est le mutisme total. Aucune subvention à l'horizon. Pas plus de nouvelles de la plateforme d'écoute qui était l'une de nos principales demandes, les mails et appels au secours se faisant de plus en plus nombreux via notre site Internet». Et Thibault Fallait de s'insurger: «Comment le cabinet ministériel peut-il tout simplement annuler sa procédure d'aide à l'association après le rapport du "Tour de France de l'homophobie?" que nous lui avons remis?

 

Nous dressons aujourd'hui un constat chaotique: tous les projets qui laissaient présager le meilleur pour2011 sont tout simplement annulés. C'est plusieurs mois de travail qui sont anéantis et encore repoussés puisque l'on nous demande, une nouvelle fois, de reconstruire un dossier auprès du cabinet de MmeBachelot, cette fois au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale. Quand on voit le temps que nous ont pris toutes les démarches effectuées en2009 et2010, il est impensable de pouvoir mener nos projets à bien cette année. La demande d'aide financière était pourtant risible, par rapport au budget débloqué pour d'autres services qui nous semblent bien moins préoccupants que l'une des principales formes de discrimination en France».

Urgence à agir

Malgré tout, «l'association nebaissera pas les bras», affirme Thibault. D'ici deux mois, elle ouvrira un nouveau site Internet, plus complet, plus interactif... et autofinancé. Le «Tour de France de l'homophobie» y sera publié, avec l'accord des personnes ayant témoigné. «Une façon de plus de démontrer l'urgence à laquelle le gouvernement refuse de répondre». De plus, l'association continue àtravailler en étroite collaboration avec Sony music et Sexion d'assaut. «Cette affaire ayant déjà fait couler beaucoup d'encre, le temps est à l'action, souligne Thibault. Àsuivre lors de leur prochain album...».

  • Sarah Morio

http://brest.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/ville/homophobie-encore-des-promesses-non-tenues-06-01-2011-1166594.php

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 12:47

6 janvier 2011 - Le Télégramme

 

Relais de griefs du personnel portant sur les salaires, l'emploi, la reconnaissance et les conditions de travail, les syndicats CFDT et CGT de la Mutualité sociale agricole d'Armorique appellent à boycotter la cérémonie des voeux de leur direction prévue cet après-midi, à 16h, sur le site de Landerneau.

 

Ce même mot d'ordre a déjà trouvé un écho assez favorable sur le site de Saint-Brieuc, mardi. Seulement dix personnes, selon les délégués syndicaux, ou une cinquantaine d'après la direction ont assisté aux voeux. Rappelons que la MSA d'Armorique est née au printemps dernier de la fusion des caisses du Finistère et des Côtes-d'Armor. Première MSA de France, elle emploie 700 personnes et assure près de 278.000 personnes.

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 12:45

6 janvier 2011 - Le Télégramme

 

«Ras le bol de voir tous les jours en France 240 hectares de terre agricole quitter l'outil de travail pour le béton et le bitume», s'alarme René Guéguen  soutenu par une dizaine des trente exploitants agricoles que compte Douarnenez.

 

«Nous sommes aussi des acteurs de l'économie locale et aurions aimé avoir notre mot à dire dans le projet qui vise à rendre constructibles 18 hectares sur Tréboul, dont onze sont exploités par nous», précise-t-il, pointant une «spéculation sur la vue sur mer et non un besoin en logements, car la ville perd des habitants».

 

Kerguesten. «On est spoliés, oubliés»

6 janvier 2011 - 


Sur les 18 ha qu'une enquête publique en cours vise à rendre constructibles à Kerguesten, onze sont exploités par des agriculteurs. «On existe !», crient-ils aujourd'hui, pour défendre cet outil de travail qu'on veut leur enlever.

«Les chiffres montrent que Douarnenez se vide de ses habitants. À côté de ça, alors qu'il y a des tas de logements vides, que la commune a de la réserve foncière, on réquisitionne des terres agricoles pour en construire encore. Pour qui?», s'interroge Sylvie Burel, une jeune mère de famille qui exploite une ferme à Kervroac'h, en Tréboul, en Gaec avec son frère Ronan Vigouroux. «Je ne crois pas que les terrains de Kerguesten seront dans les moyens de jeunes couples qui voudraient s'installer», estime-t-elle, évoquant la beauté des paysages et la vue sur mer de cet espace de campagne que la municipalité envisage d'urbaniser. «Je crois plutôt qu'on est dans une opération de spéculation pour des résidences secondaires. On est spoliés».

Des agriculteurs qui tiennent à le rester

«Mais la terre agricole, c'est notre outil de travail!» enchaîne Anne-Marie Guéguen, qui élève des vaches laitières et cultive des pommes de terre avec René, son mari, ferme de Toubalan, derrière la zone commerciale. «Nous sommes agriculteurs de génération en génération et comptons bien le rester! Et nous ne sommes pas les seuls à le vouloir. Les gens qui se promènent dans nos chemins nous le disent, ceux qui font du jogging, du VTT, du cheval. Ils tiennent à ce coin de campagne à côté de chez eux. D'ailleurs, c'est nous qui entretenons les chemins. Qui le fera quand nous ne serons plus là? Qui va payer?».

 

Ces quatre agriculteurs, directement concernés, ont décidé de sortir de leur silence, avec l'appui de leurs collègues Jean-François Moallic (Leslohan), Jean-Claude Pennaneach (Sables-Blancs), Lionel Gentric (Kernevez Questel), Hervé Belbéoch (Keranna) et Laurent Cabillic (Kerioret). «On nous parle des acteurs de l'économie locale à tour de bras, mais personne ne nous prend en compte. Les écologistes, Les Solidouarnités... Tous ces gens réfléchissent à notre avenir sans nous connaître. Aucun élu n'est jamais venu nous voir. On est oubliés», lâche Lionel Gentric, amer. «Et pourtant, on met de jolies photos de vaches sur le bulletin municipal. Mais qui sait exactement ce que nous produisons et comment nous travaillons? Pour Kerguesten, personne ne nous a demandé notre avis. Et pour le reste non plus. La salle polyvalente et quoi d'autre encore, sur quels terrains va-t-on les construire?».

«Où va-t-on emmener nos vaches?»

Il y a trente exploitants à Douarnenez. En lait et polyculture. Sept à Tréboul, 18 à Ploaré et cinq à Pouldavid. Tous travaillent sur leurs propres terres et sur des terres louées. À la ferme de Toubalan par exemple, sur les 28 ha de l'exploitation, 5 ha sont concernés par l'enquête publique. Si le propriétaire les vend à un promoteur, il a obligation d'indemniser l'agriculteur. Charge à ce dernier de se débrouiller pour trouver cinq autres hectares ailleurs. «En ville, ça devient quasi impossible, témoigne Jean-Claude Pennaneach, maraîcher aux Sables-Blancs. J'ai besoin de 2 ha supplémentaires, je ne les trouve pas. Même en petites parcelles». «On ne va pas emmener nos vaches à des kilomètres! Et on ne va pas faire traverser la ville à nos tracteurs! Et nos plans d'épandage, qui s'en soucie? s'énerve Ronan Vigouroux. C'est pourtant ça, notre réalité!».

Enquête publique L'enquête publique s'achève vendredi, avec la dernière permanence du commissaire-enquêteur, qui sera présent en mairie de 14h à 17h.

  • Marie-Line Quéau

http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/ouest-cornouaille/douarnenez/kerguesten-on-est-spolies-oublies-06-01-2011-1166683.php

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