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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 14:42

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Ces derniers jours, la presse a apporté de nouvelles révélations concernant le médicament Mediator.

 

Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a organisé en urgence une nouvelle réunion d'experts. Et lundi 20 décembre, il a déclaré au journal Le Figaro : « Il y a de fortes présomptions de défaillances graves dans cette affaire. » C'est le moins que l'on puisse dire devant l'accumulation des faits, de plus en plus sordides.

Le Mediator est un médicament des laboratoires Servier mis sur le marché en 1976. Dans les années 1990 d'autres médicaments de la même famille ont été utilisés pour aider à maigrir, mais ils ont été progressivement interdits en raison de leurs effets secondaires cardiaques, rares mais graves. En 1997, le Mediator est resté le seul médicament de cette catégorie autorisé en France. Indiqué principalement pour les diabétiques en surpoids, dans les faits il devint un médicament largement prescrit pour tenter de perdre quelques kilos en trop. Cela permit aux laboratoires Servier d'encaisser un joli pactole : un milliard d'euros, selon le journal L'Usine Nouvelle.

Pourtant dès 1998, trois professeurs de médecine auraient écrit une lettre au directeur de l'Agence du médicament pour le mettre en garde contre son utilisation. Mais aucune mesure n'a été prise à ce moment. En 2006, alors que Xavier Bertrand occupait déjà le poste de ministre de la Santé, une commission de transparence de la Haute Autorité de santé aurait été clairement avertie de l'éventualité d'effets secondaires graves du Mediator, mais elle s'est contentée de demander une enquête complémentaire sur son efficacité. Dans les années suivantes, la Sécurité sociale aurait sanctionné de nombreux médecins. Ils avaient prescrit le Mediator pour aider à maigrir alors qu'il n'était pas autorisé dans cette indication.

Au final, depuis 1998, les avis émanant de commissions de l'État et de journaux médicaux se sont multipliés pour signaler le peu d'effet thérapeutique et les risques de ce médicament et recommander des recherches. Mais le Mediator a continué à être prescrit et même remboursé par la Sécurité sociale. Et cela aurait pu continuer longtemps si un médecin de l'hôpital de Brest n'avait décidé de mener une enquête locale dont les conclusions sont si accablantes que le Mediator a été enfin retiré du marché en novembre 2009.

Aujourd'hui que des enquêtes nationales ont été réalisées, simplement en étudiant les registres de la caisse nationale d'Assurance maladie, on considère que le Mediator pourrait avoir entrainé de 1 000 à 2 000 décès en trente ans. Cela pour un médicament dont l'efficacité semble complètement nulle.

Les scandales sanitaires, que ce soit celui du sang contaminé dans les années 1990 ou celui du Mediator aujourd'hui, montrent clairement que la priorité des ministres de la Santé est bien d'assurer les profits des trusts de l'industrie pharmaceutique. Aujourd'hui, Xavier Bertrand promet une plus grande transparence et toute la vérité. Mais qui peut le croire alors qu'il se garde bien de revenir sur son propre rôle en 2006 ou d'accuser directement les laboratoires Servier, qui sont bien le principal bénéficiaire et responsable de toute cette affaire.

Jean POLLUS

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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 13:54

23 décembre 2010 à 09h50 - 

 

Après deux heures de blocage, les gendarmes de Châteaulin (29) sont intervenus pour s'assurer que presse et salariés, non invités à l'assemblée générale de l'ADMR 29, partiraient.

Les gendarmes appelés.


La gouvernance de la fédération Aide à domicile en milieu rural du Finistère (ADMR29) a franchi un nouveau cap. Après que David Guillouard, directeur fraîchement recruté, et Yves Derrien, président, ont fait pression, verbalement, pour que la presse et les salariés présents quittent l'assemblée générale, ils ont sollicité l'aide d'un huissier -qui ne s'est pas déplacé- puis celle de la gendarmerie, plus gênée qu'autre chose de se retrouver là. «J'applique les décisions qui me viennent de l'Union nationale», a lâché Yves Derrien. L'assemblée générale s'est donc tenue à «huis clos». Des représentants des associations de Moëlan-sur-Mer et d'Elle Isole l'ont quittée en signe de désaccord. «S'il n'y a rien à cacher, quel est le problème?», ont interrogé certains.

La démission du conseil fédéral demandée.


Dans une motion, 35 associations -celles qui vont bien financièrement-, ont demandé «la démission des membres du conseil fédéral, l'organisation d'élections démocratiques et représentatives des intérêts des associations locales. Sans quoi, nous mettrons tout en oeuvre pour quitter le mouvement ADMR 29». Concernant le plan de sauvegarde de l'emploi (52 licenciements), la cour d'appel de Rennes a entendu la CFDT et les salariés qui ont fait appel en urgence de la décision de justice rendue à Brest le 22novembre. Il sera étudié le 31mars. «Nous ne licencierons pas avant. Un surcoût mensuel de 130.000 € pour la fédérationdont ne tient pas compte le budget prévisionnel», a calculé le président.

«Aucune négociation n'a abouti...».


La fédération ADMR29 doit rembourser, pour le 21 janvier, 5,8 M € de dettes. Certaines associations locales lui sont débitrices de 7M€. Pour atteindre l'équilibre, le budget prévisionnel 2011 mise sur une tarification du conseil général à hauteur de 22,06 € par heure d'intervention. Elle est actuellement de 20,45 €. Une hausse de 1,61 € à multiplier par plus de 2millions d'heures prodiguées sur l'année. Soit, un effort de plus de 3M€ pour le conseil général. «Il est sur la réserve: les comptes de 2009 n'ont pas été certifiés, le budget prévisionnel pas validé, a admis Yves Derrien. Nous sommes également en négociation avec la Cram, pour une avance de fonds. Les SCI, estimées à 1,3M€, ne sont toujours pas vendues. Pour l'instant, nous n'avons rien obtenu hormis un échelonnement de la dette d'1,3M€ par l'AG2R». «Nous avons réglé ces cotisations. Où se trouve l'argent?», ont demandé des associations.

  • Karine Joncqueur

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/admr-29-les-gendarmes-a-l-assemblee-generale-23-12-2010-1157662.php

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 12:46


Des enseignants de la région toulousaine se sont plaints de leur inspecteur d'académie : ils en ont assez de se voir imposer des formations organisées main dans la main avec les maisons d'édition. « C'est une collusion entre une entreprise commerciale et l'institution à laquelle nous appartenons », argumentent-ils dans un texte. « Pure paranoïa », répondent le monde de l'édition et l'inspection d'académie.


Tous les enseignants des écoles maternelles et élémentaires reçoivent dix-huit heures de formation obligatoire par an. Il s'agit de mettre à jour leurs compétences ou de réfléchir à des nouvelles pratiques à expérimenter en classe. Ce qui n'est pas sans poser un problème, selon Christian Borgetto, enseignant à l'école élémentaire de Nailloux (Haute-Garonne) :

« Nous avons de plus en plus de formations organisées par les maisons d'édition du type Hatier, Hachette ou Bayard, qui viennent faire la pub pour leur manuel. »

Des livres « sans aucun rapport avec l'enseignement »

L'homme prend pour exemple la formation que tous les enseignants du primaire de Haute-Garonne ont reçu le 15 décembre dernier : Marie-Lise Peltier, auteur du manuel de mathématiques « Euro Maths » chez Hatier, s'est déplacée pour une conférence (une animation pédagogique dans le jargon). Commentaire de Christian Borgetto :

« Sans remettre en cause les qualités de Mme Peltier, nous estimons que cette conférence n'était qu'une vaste opération commerciale. Il y avait une table où nous pouvions acheter le manuel et même des ouvrages de jeunesse sans aucun rapport avec l'enseignement. C'est une collusion entre l'entreprise et l'école. »

Une de ses collègues explique que les formations pour les enseignants de l'école maternelle de Nailloux « ne valent pas mieux » :

« Une directrice de collection de chez Bayard est venue nous parler pendant deux heures de comment elle concevait Popi et Les Belles histoires. Il y avait des banderoles de Bayard dans la salle, et à aucun moment nous n'avons discuté de comment utiliser ces magazines en classe. A la fin de la conférence, nous lui avons dit : “Vous êtes là pour faire de la pub ! ” Elle était gênée. »

« Personne n'a jamais rien dit »

Christian Willheln, inspecteur d'académie adjoint de la Haute-Garonne défend ces initiatives :

« Notre académie a besoin de progresser en mathématiques, nous avons fait venir Marie-Lise Peltier, une enseignante de renommé internationale, rien de plus. Elle est venue exposer sa recherche et ses travaux et à aucun moment elle n'a pas fait de la pub pour son livre.

Je suis très surpris par les revendications de ce petit groupe. Les académies organisent des conférences avec les auteurs de manuels depuis au moins vingt ans, et personne n'a jamais rien dit. »

Une pratique confirmée par le Yéti, blogueur à Rue89 et travaillant depuis vingt-cinq ans dans le domaine de l'édition scolaire :

« Les circonscriptions font souvent appel aux éditeurs scolaires pour avoir des intervenants lors d'animations pédagogiques. Ces intervenants sont en général des auteurs de manuels, mais aussi enseignants eux-mêmes.

Il n'y a pas de collusion, ni d'accord secret. Pas même le moindre contrat commercial garantissant l'achat d'un nombre prédéterminé d'ouvrages. Ces accusations, qui ressortent ponctuellement, relèvent de la pure paranoïa. »

Des économies de bout de chandelle ?

Du côté de la salle des profs, on soupçonne les académies de faire venir des auteurs de manuels pour faire des économies de bout de chandelle. Un intervenant gratuit, c'est un formateur salarié en moins.

L'inspecteur adjoint Christian Willheln reconnaît que « le plus souvent, les frais de transport et de logement sont pris en charge par la maison d'édition », mais il dément toute arrière-pensée financière :

« Les frais de formation des enseignants ne représentent absolument pas un coût exorbitant. C'est pour son intérêt pédagogique que nous choisissons un intervenant et pas pour économiser quelques euros. »

Le Yéti, lui, y voit une sorte de donnant-donnant :

« L'éditeur paie le plus souvent les frais de déplacement de l'intervenant. En contrepartie, une petite place lui est réservée pour la présentation des livres de l'intervenant, plus quelques autres titres correspondant au sujet de l'intervention. »

Au mois de janvier, les enseignants de l'école élémentaire de Nailloux recevront une autre formation avec un acteur du monde de l'édition. Le 15 décembre dernier, 7 sur 10 enseignants inscrits avaient choisi le boycott.

Photo : des manuels scolaires sur une étagère (House Of Sims/Flickr/CC).

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 12:43

 




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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 11:39
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16 décembre 2010

Que ce soit avec le changement de service du 12 décembre ou lors « des épisodes neigeux », les pouvoirs publics, la SNCF et RFF mettent en place un service minimum permanent pour le TER !


La situation des transports de masse de voyageurs n’est actuellement pas bonne, loin s’en faut ; elle est même parfois catastrophique ! Bien sûr que les conditions climatiques peuvent engendrer quelques dysfonctionnements, mais en aucun cas nous devons connaître de telles situations perturbées avec de nombreuses suppressions de trains !


SUD-Rail exige dans l’intérêt des cheminots et des usagers que :


- L’Etat arrête de se désengager toujours plus en termes d’investissements en infrastructures.

- La SNCF arrête de supprimer du personnel pour la conduite et l’accompagnement des trains, pour la maintenance des rames, pour l’entretien des voies, ce qui détériore le service rendu.

- Le Conseil Régional Rhône-Alpes arrête son jeu de dupe avec la SNCF pour faire toujours plus de productivité (remplacements des trains par des bus, suppressions de trains et de dessertes, fermetures de gares, …).


La Fédération des usagers des transports et des services publics (FUTSP) et son président Jean-Claude Delarue soutiennent pleinement l’action de SUD Rail-Chambéry et de l’Union Syndicale Solidaires contre la dégradation du service public ferroviaire qui se traduit notamment par la suppression de 40 trains le 16 décembre alors qu’il n’y a pas le moindre centimètre de neige, et que l’alerte orange ne concernait pas la région !


Les cheminots et les usagers doivent se battre ensemble pour exiger que la SNCF et RFF cessent de faire des économies sur l’entretien des voies et la maintenance du matériel roulant, et mettent en œuvre dans les plus brefs délais un véritable service public ferroviaire capable de fonctionner non seulement en cas d’intempéries mais aussi au quotidien, car c’est très souvent que les usagers de la SNCF souffrent de la dégradation du service, suppressions de trains, retards et incidents techniques.


Communiqué FUT-SP - SUD-Rail

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 10:52

22 décembre 2010 à 07h45 - 

 

CNN a diffusé la semaine dernière un reportage sur la langue bretonne. La chaîne américaine s'est intéressée à la baisse du nombre de locuteurs mais aussi à l'essor des écoles bilingues et Diwan. En mai dernier, c'est Al-Jazira qui s'était penchée sur le sujet.


 

CNN, l'une des principales chaînes américaines d'information continue, s'est intéressée la semaine dernière au déclin de la langue bretonne. Le journaliste Simon Hooper s'est rendu à Quimper (29) et à Lorient (56) pour réaliser son reportage. Vu d'outre-Atlantique, difficile d'échapper au cliché des crêpes lorsque l'on parle de la Bretagne. C'est donc dans une crêperie  que l'on introduit le sujet en dressant un parallèle entre notre spécialité culinaire la plus célèbre et le péril qui guette cet autre symbole de l'identité bretonne qu'est la langue.

Tangi Louarn, président du conseil culturel de Bretagne, explique que c'est le vieillissement des locuteurs qui est la cause du déclin du breton actuellement. Pas vraiment une surprise pour qui connaît un tant soit peu la région, mais l'on s'adresse ici à des spectateurs qui ignorent peut-être tout de la Bretagne. Le journaliste de CNN donne aussi la parole à Valérie Le Gal, professeur à l'école Diwan de Lorient qui témoigne, en breton, de l'augmentation des effectifs dans les classes bilingues et à Skol Diwan.


Développement du bilinguisme


La langue bretonne n'étant pas la seule langue régionale menacée de disparition en France, CNN interroge Paul Bilbao, promoteur de la langue basque. Ce dernier souligne l'absence de reconnaissance officielle de ces langues par l'Etat. Mais le reportage ne mentionne pas la modification constitutionnelle du 23 juillet 2008 qui dispose que "les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France".


Dernier interlocuteur à s'exprimer : Fulup Jakez, directeur de l'office de la langue bretonne, lequel note que le bilinguisme dans la signalétique s'est considérablement développé au cours des dix dernières années. Selon lui, la langue bretonne n'est plus seulement une langue réservée au cercle familial, mais prend peu à peu de l'importance dans l'espace public.

L'article mis en ligne sur le site internet de CNN donne plus de détails et comporte une cinquantaine de commentaires en anglais.


Fañch Broudic sur Al-Jazira


CNN n'est pas la seule grande chaîne d'information internationale à s'intéresser au sort du breton. En mai dernier, c'est Al-Jazira qui avait signé un reportage sur le même sujet.

Les journalistes de la chaîne qatari étaient allés à la rencontre de jeunes élèves d'une école bilingue. Ils avaient également rencontré Fañch Broudic, ancien journaliste à France 3 et spécialiste reconnu de l'histoire du breton. "La langue bretonne est perçue comme un moyen de se reconnecter à une vieille identité et comme une forme de résistance à la globalisation", notait Al-Jazira. Le reportage concluait sur la détermination des jeunes bretonnants à garder cette langue "vivante".

  • Jean-François Colleter

 

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 10:43

22 décembre 2010 -

 

Pour la première fois depuis des années, le nombre de candidats au concours de professeurs des écoles et du Capes est en forte baisse. Deux fois moins pour le premier d'entre eux.


Cette année, 18.000 personnes se sont présentées au concours de professeurs des écoles pour 3.000 postes. Ils étaient 34.952 l'année précédente. Même érosion lors du concours d'enseignants du second degré (collège et lycées): ils étaient 21.000 lors des épreuves écrites de novembre, contre 38.249 à la précédente session. 8.600 postes étaient à pourvoir. Une baisse «purement conjoncturelle», selon la directrice générale des ressources humaines au ministère de l'Education nationale, Josette Théophile. C'est une «année transitoire» due à la mise en place de la réforme de la formation des enseignants», a-t-elle expliqué.

Deux concours en une année

Cette année, le calendrier des épreuves avait changé: la session d'admissibilité 2011 a eu lieu en septembre dernier et non au printemps comme auparavant. Résultat, entre les sessions 2010 et 2011 il n'y avait que quelques mois d'écart. Le vivier de candidats n'a pas pu se renouveler, estime Josette Théophile. Il faudrait que la baisse se confirme sur «trois ou quatre ans pour s'inquiéter». Autre explication mise en avant: le nombre de poste à pourvoir en baisse, notamment dans le premier degré où il a été divisé par deux.

Les sciences boudées

Reste que certaines matières n'attirent plus. Les étudiants ont été nettement moins nombreux à se présenter pour être professeur de mathématiques et de sciences physiques, alors que pour ces disciplines, le nombre de postes à pourvoir a peu varié. Ainsi 1.303 personnes ont planché sur les écrits de maths, contre 2.771 à la session précédente, pour 950 postes offerts. En sciences physiques, ils étaient 780, contre 1.641, pour 300 postes à pourvoir. Le ministère doit faire «plus de communication sur ses besoins», reconnaît la directrice des ressources humaines.

 

Si les syndicats admettent que cette année est «transitoire» et que les statistiques méritent d'être étudiées l'an prochain, le SNUipp-FSU et Sgen-CFDT y voient le signe d'une baisse d'attractivité d'un métier «de plus en plus difficile». «La réforme de la formation des enseignants qui a rendu l'entrée dans le métier difficile a rebuté pas mal d'étudiants», constate le Sgen-CFDT. «On est plus sur une lame de fond», estime le SE-Unsa: jusqu'ici «les métiers de la fonction publique étaient une valeur refuge en période de crise. Or ce n'est plus le cas pour le métier d'enseignant».

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/enseignement-pres-de-deux-fois-moins-de-candidats-22-12-2010-1156411.php

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 13:42


Par une convention signée il y a quelques jours entre le rectorat de Reims et le ministère de la Défense, les lycées de Champagne-Ardenne, l'université de Reims et l'IUT de Troyes sont désormais associés avec l'armée, l'objectif affiché étant de favoriser une meilleure insertion professionnelle.

Une collaboration qui remonte loin dans le temps mais que les enseignants et les syndicats semblent seulement découvrir depuis quelques jours avec ce simulacre de formation militaire imposée, début décembre, aux enseignants stagiaires de Bordeaux et dont Rue89 s'est fait l'écho.

L'indignation qui s'en est suivie semble pourtant bien tardive et singulièrement restrictive dans ses manifestations. Car cela fait maintenant près de trente ans que, dans une indifférence quasi générale, sous l'appellation sévèrement contrôlée d'« éducation à la défense », l'armée a ses entrées dans les établissements scolaires, avec les élèves en première ligne.

Le protocole signé en 1982 par les ministères de l'Education nationale et de la Défense déclare dans son préambule :

« La notion de sécurité est indissociable en France de l'existence d'une communauté nationale façonnée par l'Histoire, animée d'un véritable esprit de défense. […]

La mission de l'Education nationale est d'assurer une éducation globale visant à former les futurs citoyens responsables. »

Ce protocole inaugure une politique d'étroite collaboration entre les deux ministères, jamais démentie quelle que soit la couleur politique du gouvernement, ponctuée par des textes règlementaires toujours plus contraignants.

« L'ensemble des disciplines » scolaires concernées

Ainsi, la circulaire du 13 septembre 2007 (Bulletin officiel de l'Education nationale (BOEN), numéro 32 du 13 septembre 2007) affirme d'emblée qu'« au collège et au lycée, l'ensemble des disciplines doit concourir à l'éducation à la défense ».

Tout doit être mis en œuvre pour concourir à ce que les responsables appellent une « culture de défense » :

  • la formation des enseignants, confiée à des « trinômes académiques » théoriquement placés sous la tutelle du recteur, mais en fait chapeautés par l'autorité militaire territoriale et l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN) ;
  • les programmes scolaires ;
  • les enseignants-chercheurs des universités ;
  • les conseils de la vie lycéenne (CVL) ;
  • l'option découverte professionnelle en classe de troisième ;
  • les travaux personnels encadrés (TPE)…

L'armée s'incruste dans l'ensemble des structures éducatives, comme précisé par la circulaire :

« Les formations de défense doivent trouver leur plein rôle dans la construction de la réflexion et de la culture des futurs responsables que forment les établissements d'enseignement supérieur. »

Les échanges avec les unités militaires, les visites de sites et d'installations militaires sont vivement encouragés. Il est même envisagé la « création d'un identifiant graphique », sans plus de précision ; s'agit-il d'un fichage militaire de l'ensemble des élèves ?

« Répondre aux besoins de recrutement de l'armée »

Les programmes scolaires sont également visés, de nouveaux programmes devant être définis par des « groupes spécialisés de réflexion » (sic) qui prendront en compte cette dimension militaire de l'enseignement.

Les programmes actuels relatifs à la Défense sont inclus depuis 1998 dans les programmes d'éducation civique de la classe de troisième.

A ce titre, ils ont fait fréquemment l'objet de l'épreuve écrite obligatoire du Diplôme national de brevet (DNB), détournée de sa finalité civique au profit d'un vulgaire bourrage de crâne. Car –et c'est là où le bât blesse– la sensibilisation des collégiens aux problèmes de défense est assurée exclusivement par les militaires.

Le mobile de l'éducation à la défense est clairement identifié par un protocole entre les ministères de l'Education et de la Défense, datant du 31 janvier 2007 (BOEN numéro 7 du 15 février 2007) qui se fixe pour objet de « répondre aux besoins de recrutement de l'armée ».

Dans cette optique, on délègue aux seuls militaires la sensibilisation des élèves sur ce sujet. Pas une seule fois, au cours de leur éducation citoyenne, les élèves ne doivent prendre conscience que la fonction de l'armée consiste à faire la guerre et que ceux d'entre eux qui se seront laissés séduire par les sergents recruteurs risquent fort de se trouver un jour confrontés à l'alternative d'avoir à tuer ou de se laisser tuer sur ordre.

La culture de la guerre ? Non, de la « défense globale »

Curieusement, dans les programmes scolaires comme dans ces longs protocoles armée-école, le mot « guerre » n'est jamais employé, supplanté par celui de « défense » et plus hypocritement encore par le concept de « défense globale », amalgamant dans une communication brouillée les missions de Médecins sans frontières ou de pilotes de Rafale.

L'école aurait donc pour mission de développer les capacités de jugement, d'esprit critique, de construction d'une opinion personnelle mais dans le même temps on exclut du jugement, de l'esprit critique et de l'opinion personnelle tout ce qui touche à la guerre et à la paix.

Ainsi, arriveront à l'âge adulte de jeunes citoyens à qui l'on aura interdit toute interrogation sur des questions comme les extravagantes dépenses militaires, les exportations d'armement, la bombe atomique, la légitimité de la guerre comme mode de résolution des conflits ou la non-violence comme alternative aux conflits. Ces questions s'arrêtent à la porte de l'école.

Ces dernières années, une cinquantaine de militaires français ont été tués en Afghanistan. Morts pour rien. Compte tenu, pour certains, de leur extrême jeunesse, il est probable que leur premier contact avec l'armée s'est fait au collège ou au lycée avec les cours d'éducation à la défense, prélude à un engagement fatal dans lequel l'école, par complaisance ou par pusillanimité, en colportant sans réticence majeure une culture de guerre, porte une part de responsabilité.

Photo : des soldats français défilent à Kaboul, le 24 avril 2007 (Ahmad Masood/Reuters).

A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 13:35

Par Gustave Malivernes (21 décembre 2010)


À propos du décrochage, j’ai souvent en tête une image liée à l’alpinisme : quand quelqu’un tombe, il risque d’entraîner dans sa chute l’ensemble de la cordée. Une métaphore plutôt efficace pour décrire le phénomène. Un élève qui décroche peut entraîner à sa suite les plus fragiles parmi ceux qui l’entourent. Le choix qui se présente alors pour l’entourage, c’est : sauter avec lui, ou le laisser tomber ?


Décrochage (extrait du Petit Robert) : « 1. Action, fait de décrocher. 2. Mouvement de repli, de recul (désengagement). 3. ELECTROTECHN. Arrêt du fonctionnement synchrone - ASTRONAUT. Abandon d’un orbite par un vaisseau spatial. »

Merci à Robert qui nous donne une fois de plus une belle définition imagée. Voici celle que j’utilise habituellement dans mon travail au collège.

En général, nous considérons qu’un élève est « décrocheur » quand il croise d’une manière, plus ou moins accentuée, les trois indicateurs suivants :
- absent à une partie importante des cours (absent physiquement ou indisponible pour les apprentissages)
- perturbateur dans son comportement en classe (de « bavarde et fait autre chose » à « empêche le cours d’avoir lieu »)
- très faible dans ses résultats, il a arrêté de travailler (cause ou conséquence de l’échec).


« Sauter avec lui, ou le laisser tomber ? »


À propos du décrochage, j’ai souvent en tête une image liée à l’alpinisme : quand quelqu’un tombe, il risque d’entraîner dans sa chute l’ensemble de la cordée. Une métaphore plutôt efficace pour décrire le phénomène. Un élève qui décroche peut entraîner à sa suite les plus fragiles parmi ceux qui l’entourent. Le choix qui se présente alors pour l’entourage, c’est : sauter avec lui, ou le laisser tomber ? Pas toujours simple pour des ados dont on connaît la force des liens d’amitié. Et puis l’effet boule de neige vient aussi, tout simplement, de ce qu’ils s’imitent les uns les autres, pour mieux se reconnaître. Résultat, à nous de démêler les vrais décrocheurs des faux ! Sauf que, parfois, à force de faire semblant, on décroche pour de vrai...

La première explication au comportement des collégiens qui « lâchent l’affaire » de la scolarité, est purement scolaire : le temps écoulé sans comprendre ce que l’école attend d’eux, les heures passées à réaliser qu’ils sont à côté sans parvenir à s’approprier les contenus scolaires, les journées d’ennui et la dévalorisation vécue au quotidien... Cela finit par achever la maigre motivation des jeunes troupes.


L’adolescence, ou quand les difficultés remontent à la surface


Mon expérience de parent d’élève de CP m’a fait prendre conscience qu’une proportion importante des parents d’une école classée en ZEP ne peut pas assister chaque jour son enfant, dans l’exercice de ses devoirs. Et sans exagérer, on peut dire qu’un enfant qui ne fait pas ses devoirs régulièrement en CP est vite perdu en classe. Un an plus tard, à l’entrée en CE1, certains enfants seront déjà largués... Comment, lorsqu’ils ont 12 ou 13 ans, les empêcher de larguer totalement les amarres ?

Une autre explication, c’est l’adolescence. Drôle de phénomène qui fait remonter à la surface nombre de difficultés, la plupart du temps liées à l’histoire personnelle de chacun, mais toujours inattendues, imprévisibles et souvent inimaginables quelques mois plus tôt. C’est l’adolescence qui transforme, d’une manière aussi soudaine que radicale, certaines de nos mignonnes petites élèves de sixième en terribles sorcières gothiques de treize ans et demi.


Ne pas jeter le bébé-collège-unique avec l’eau du grand-bain-de-l’échec-scolaire


Même sans difficulté scolaire préalable, des ados décrochent parce qu’ils sont ados, tous simplement. Et bien souvent, parce que, d’une façon ou d’une autre, les adultes qui les entourent ne sont pas en mesure, à ce moment-là, de tenir solidement un cadre qui pourrait contenir leurs dérives de façon rassurante. Avec bienveillance et fermeté. En laissant penser qu’adulte, on sait (un peu plus) où on en est. Ensuite, selon sa personnalité et l’environnement dans lequel il évolue, un ado qui décroche peut en rester à des dérives minimes ou aller chercher les limites beaucoup, beaucoup plus loin (fugues à répétition, prédélinquance...). À 13 ou 14 ans, leur place est à l’école. Lorsqu’ils n’y sont plus suffisamment, on peut considérer qu’ils sont en danger.


On ne peut pas accepter que l’existence d’élèves décrocheurs, au sein du système éducatif, consacre l’échec du collège unique, en démontrant notre incapacité notoire à les intégrer. Dans un collège ZEP ordinaire, ils représentent plus de 10% des élèves de quatriène et troisième. À ce stade, ce n’est plus un phénomène marginal. Il est temps d’envisager de faire évoluer l’école pour l’adapter à ces nouvelles problématiques, plutôt que de jeter le bébé-collège-unique avec l’eau du grand-bain-de-l’échec-scolaire. Ce serait noyer le poisson et couler un peu plus les 130.000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans le moindre diplôme à mettre sous la dent des employeurs potentiels (voire hypothétiques, à ce stade).


Si on s’occupe des décrocheurs, tous les élèves en bénéficient


Qu’on ne vienne pas me raconter qu’il faut les orienter bien plus tôt, tous ces jeunes qui ne suivent pas à l’école ! Comme le montre la dernière étude PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves, de l’OCDE) « les pays où l’orientation vers les filières générales et professionnelles est précoce présentent des inégalités sociales bien plus fortes qu’ailleurs ». Comme dirait Bourdieu – s’il n’était pas mort – orienter très tôt (c’est-à-dire en fin de cinquième, en France), c’est augmenter la reproduction scolaire des inégalités sociales. Alors, que faire pour permettre à tous de réussir ? Sans doute la solution est à chercher du côté de la différenciation des parcours.


Il existe des dispositifs, tous plus alternatifs les uns que les autres. Mais il en existe peu. Pas assez. Et le problème, c’est que tout ce qui différencie les parcours (dispositifs « relais », quatrième alternance, troisième « découverte des métiers », etc.) se fait au dehors, loin du collège de secteur, dans un autre collège, voire dans un lycée voisin. Comme s’il était évident de s’éloigner quand on n’a pas réussi dans « son » collège. Comme s’il fallait se débarrasser de certains. Oui, les élèves décrocheurs gênent. Oui, ce sont eux qui mettent le bazar dans les collèges de banlieue. Oui, ils empêchent les cours de se dérouler normalement et repoussent les enfants de bobos dans les collèges parisiens. Sauf que, lorsqu’on s’occupe des décrocheurs, c’est tous qui en bénéficient.


Alors, j’attends. J’attends qu’un vrai contrat social renouvelé nous dise ce qu’on veut faire de la jeunesse d’aujourd’hui. Ce qu’on veut faire de l’énergie qu’on consacre pour l’instant à sauver les meubles de l’école publique. Et si on se décide, enfin, à réparer l’ascenseur social, on peut choisir d’avoir de l’ambition.

Gustave Malivernes

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 13:03
Social mardi 21 décembre 2010

Un collectif représentant 25 organisations de l’éducation, dont les principaux syndicats enseignants, lycéens et étudiants, appellent à une « journée de mobilisation » dans toute la France le samedi 22 janvier pour protester contre les suppressions de postes de la rentrée 2011.


Cette journée « prendra des formes variées dans les départements (manifestations, rassemblements, débats) », écrit ce collectif dans un communiqué.


Le collectif compte notamment les fédérations de l’Education FSU, Unsa-Education et Sgen-CFDT, les lycéens de l’UNL et la FIDL, les étudiants de l’Unef, les parents d’élèves de la FCPE.

 

Ils dénoncent le budget 2011 « qui prévoit la suppression de 16 000 emplois et n’affiche d’autre ambition pour le système éducatif que la recherche d’économies à partir du dogme du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. »


Mardi, lors d’un Comité technique paritaire mixte (CTPM) au ministère de l’Education axé sur les suppressions des 16 000 postes et leur répartition dans chaque académie, la FSU, le Sgen-CFDT et la CGT ont quitté la séance, après avoir fait une déclaration commune dans laquelle ils ont alerté « solennellement » le ministère sur l’impact de cette mesure.

 

L’Unsa-Education a refusé de siéger.

 

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Journee-de-mobilisation-dans-l%E2%80%99education-le-samedi-22-janvier_6346-1631563-fils-tous_filDMA.Htm

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