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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 12:02

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 11:48

 


vendredi 10 décembre 2010

Les employés de la filiale du groupe Cadiou s'inquiètent d'une cessation d'activité. Ils sont dans le flou depuis une quinzaine de jours. Ils ont débrayé quelques heures jeudi.

Frigorifiés, jeudi matin, des employés de la Société d'électrification d'immeubles et de bâtiments (Seib) distribuent des tracts aux automobilistes devant le siège du groupe Cadiou, à Brest. Ils débrayent quelques heures.

Si la direction les laisse dans l'ignorance, c'est l'angoisse qui s'est emparée d'eux. Ils ne se font pas d'illusion. « Notre directeur veut fermer la boîte », lâche un employé. Ils sont dans l'attente de « réponses concrètes » quant à leur avenir.


Le 23 novembre, le tribunal de commerce de Brest a rejeté la cessation de paiements assortie d'une demande de mise en liquidation de la Seib. Elle emploie trente personnes. C'est une des huit sociétés du groupe brestois Cadiou qui compte 270 collaborateurs en Bretagne.

 

« Des garanties »


« Nous avons été mis au courant la veille du passage au tribunal ! » raconte Gilbert Quellec, délégué CFDT du personnel. Un coup de massue. Depuis, « on ne nous donne aucune nouvelle ». Les salariés s'étonnent : « Il y a pourtant suffisamment d'activité. »

Une réunion de délégués du personnel est prévue lundi. « On veut des garanties concrètes par écrit, insiste Gilbert Quellec. Qu'on nous dise ce que la direction compte faire. »

« Le tribunal a refusé la liquidation judiciaire, expose Claude Cadiou, Pdg du groupe. Il demande une liquidation amiable. » Et d'expliquer que la Seib est déficitaire depuis deux ans. « Un point a été fait en septembre. Pour 2011, le carnet de commandes n'est qu'à moitié plein. Le groupe ne pourra pas supporter une troisième année déficitaire. »


« Frappés par la crise »


« Marché du bâtiment en berne, retard dans la programmation des commandes... », Claude Cadiou explique aussi que la Seib travaille à Rennes et Saint-Brieuc, « dans des bassins particulièrement frappés par la crise ».

Depuis deux semaines, « on a rencontré le mandataire et nos conseils pour voir comment on pouvait cesser notre activité avec l'actif et le passif dont on dispose. Comment étaler les chantiers sachant que, dans l'intervalle, on a eu une proposition de reprise ».


Claude Cadiou dit préparer « un plan de cessation qui sera transmis au mandataire » et une communication sera faîte aux salariés en début de semaine prochaine.

Le reclassement du personnel ? « Il y a sept autres sociétés, répond le Pdg. On fera le maximum. Ces structures ont un niveau de charge suffisant mais pas excédentaire pour « absorber » trente personnes. »


La Seib a été créée en 1998. Elle intervient dans les domaines de l'électricité pour les bâtiments à usage tertiaire et le logement collectif, de l'installation de paraboles, d'antennes hertziennes à la mise en place d'alarmes et de réseaux téléphoniques. « Elle affiche un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros en 2010 alors qu'il en aurait fallu 3,8 pour être à l'équilibre. »


 

Sophie MARÉCHAL

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-a-Brest-trente-emplois-menaces-a-la-Seib-_40734-1617770------29019-aud_actu.Htm

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 11:45

 


vendredi 10 décembre 2010
 

En grève depuis huit jours, les salariés ne croient plus en l'usine et encore moins à son actionnaire fantôme Mercatech. Paroles de salariés déboussolés.

Trompés, trahis

En juillet, le fonds d'investissement américain Mercatech a repris l'usine d'électronique Jabil, rebaptisée « Competence ». Les salariés ont voté pour à 90 %. Leur sentiment cinq mois plus tard : « C'était que du vent. Il a fallu se décider en dix jours. La direction a fait pression. Si on refusait le projet, c'était qu'on refusait le travail. Les gens ont le sentiment d'avoir été manipulés. On nous a promis la diversification dans les panneaux solaires. On avait envie d'y croire. C'est un scénario mafieux. Aujourd'hui, on nous a tellement menti qu'on n'a plus confiance en personne ».


La direction dans le viseur


La direction de Competence France a fait une demande de conciliation au tribunal de commerce pour retrouver 12,75 millions d'euros, apparemment détournés par Mercatech, son actionnaire unique. « La direction voyait bien les comptes depuis juillet, les fournisseurs qu'on ne pouvait plus payer. Pourquoi ont-ils attendu la grève pour réagir ? Nos dirigeants ne pouvaient pas ne pas savoir. Ils ont même perçu des bonus quand l'entreprise perdait de l'argent. C'est la même direction depuis des années. Plus on a changé de nom, plus l'argent est allé aux dirigeants. Qu'ils rendent leurs bonus ! C'est un énorme gâchis ».


Interminable chute


« En 1973, quand je suis entrée, je gagnais le double par rapport à mon travail précédent dans les chaussures. J'avais 15 ans et demi. J'ai connu l'usine sous Ericsson, Thomson, Thomson CSF, Telic, Telic Alcatel, Alcatel, Alcatel Business System, Jabil et maintenant Competence. Au début, c'était une entreprise qui embauchait en masse, parfois 20 ou 30 personnes par semaine. On a été plus de 1 000 ici. Il y avait les trois huit et même des gens du week-end. » Une collègue complète : « On était fier de travailler chez Alcatel. »


En 2002, quand Jabil a repris le site à Alcatel, restaient 692 salariés. En huit ans, 500 sont partis au gré des plans sociaux. « Mais dans des conditions correctes. Jabil est un groupe mondial. Ses dirigeants sont connus. Avec Mercatech, on ne sait pas qui ils sont. L'avocat de la direction nous a même dit que Mercatech n'existait pas ! »


Vivement la fin


« Maintenant, on a peur d'être mis dehors sans prime, sans formation. On est les derniers et des moins que rien. » Avant de partir, Jabil a renfloué les caisses et recapitalisé l'entreprise (70 millions d'euros en tout). L'argent a fondu en quatre mois ! « Si tout avait été délocalisé d'un coup en Chine, on aurait mieux compris. Qu'on nous reprenne ou pas, l'issue est fatale sous deux mois. En plus, on essaie de nous rendre coupable. Nous, on veut une fermeture digne et propre. Qu'on en finisse et qu'on puisse partir la tête haute. » « Les gens sont au bout du rouleau. »


Et à la maison ?


« Tout le monde en a marre. Les conjoints ne demandent plus comment ça se passe. Mon mari me dit « ne me parle plus de ça». Ils ont hâte que ce soit fini. On n'a pas un sommeil convenable. Les enfants n'osent plus rien demander. Ils se disent qu'il n'y aura pas assez de sous. » Un autre : « En septembre, j'avais lancé l'achat d'un terrain et la construction d'une maison. J'ai tout annulé. »


 

Sébastien PANOU

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Ex-Jabil-On-veut-une-fermeture-digne-et-propre-_40843-1617730------29019-aud_actu.Htm

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 11:39

LIRE. Un syndicaliste entendu par les gendarmes lors d'une visite de Sarkozy

Frédéric Le Marrec, syndicaliste chez SUD a déposé une plainte pour «arrestation abusive» après avoir été entendu cinq heures à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne, dans l'Allier, lors d'une visite de Nicolas Sarkozy fin novembre. Selon lui, cette interpellation visait à ne pas entraver la visite du chef de l'État.


La différence entre un Gaulliste et un gauchiste


Le préfet de l'Allier, Pierra Monzani, connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, rétorque aujourd'hui au micro de France Info. Selon lui, le colonel de gendarmerie n'a fait qu'exécuter les ordres qu'il avait donné. «Il a bien agi et je le félicite. Et je dis aux gauchistes qui essaient d'utiliser cet événement, vous êtes des minables».


Et d'ajouter, que jeune gaulliste il lui arrivait aussi de coller des affiches et de finir au poste. «Mais j'ai jamais porté plainte. C'est la différence entre un Gaulliste et un gauchiste. Un Gaulliste est plus sportif.»

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Pour-le-prefet-de-l-Allier-les-gauchistes-sont-des-minables_39382-1618237_actu.Htm

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 11:21

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En Angleterre, la Rolls Royce du prince Charles attaquée lors d'une manifestation


Les Anglais sont bien plus raisonables que les Français, il savent que c'est la crise et que l'ion n'y peut rien... Et blabla.... Passé en boucle dans les médias aux ordres durant le conflit pour les retraites, ce message est comme d'habitude de la propagande. Les Anglais comme les Irlandais, les Grecs, les Portuguais ou encore les Espagnols savent comme nous que le FMI aidé par l'UE va nous dépouiller du peu qu'il nous reste d'acquis sociaux pour continuer d'engraisser les porcs...

Carland


De violents accrochages ont opposé policiers et étudiants pendant plusieurs heures, jeudi à Londres, alors que les députés votaient avec une majorité réduite un projet de loi sur l’augmentation des droits universitaires qui a mis à mal la coalition au pouvoir depuis huit mois.

Tout un symbole : la Rolls Royce qui transportait le prince Charles et son épouse Camilla a été attaquée par des manifestants qui ont endommagé une fenêtre de la voiture et jeté de la peinture blanche sur le véhicule noir, sans cependant blesser le couple qui se rendait au théâtre.

Trente-huit manifestants et dix policiers ont été blessés, dont plusieurs sérieusement, selon la police. Vingt-deux personnes ont par ailleurs été interpellées, dont trois pour agression sur des policiers, a ajouté la police, qui a dénoncé la présence de casseurs.

 

http://www.latetocarhaix.org/article-en-angleterre-la-rolls-royce-du-prince-charles-attaquee-lors-d-une-manifestation-62729980.html

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 11:04
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09-12-2010

Dans un communiqué de presse, AE2D estime que confier la gestion des services à une SPL (Société publique locale) revient à déléguer la gestion de ce bien vital, qui n'est pas une marchandise « tout court ! » à une société anonyme. Vendredi, les élus de BMO doivent en effet déléguer ce service public à la SPL Eau du Ponant.

AE2D considère notamment que « la participation et le contrôle citoyens seront empêchés d’exister puisque les conseils d'administrations ne seront pas publics ». Ses membres se sont prononcés contre ce projet et « demande aux élus de ne pas engager la collectivité dans ce sens, et ce dans l'intérêt des usagers ». L’association reconnaît cependant que l’idée d’une tarification sociale de l’eau est une « avancée ». 
 
Ouest-France  -  Brest  -  09 décembre 2010





08-12-2010

 

 

 

  AE2D vote contre le projet de la SPL "Eau du Ponant" de BMO

 

Vendredi 10 décembre, le conseil de communauté de BMO (Brest métropole océane) devrait attribuer la gestion de l'eau à la société publique locale (SPL) "Eau du Ponant".

AE2D membre de la CCSPL (Commission consultative des services publics locaux) de BMO se prononce contre ce projet. 

 


AE2D a été consultée par BMO, le 2 décembre dernier sur le choix du futur mode de gestion des services de l'eau et de l'assainissement. Cet avis et celui d'autres associations a été recueilli dans le cadre de la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL). Cette consultation est rendue obligatoire par l'intention de procéder à une délégation des services publics, selon le code général des collectivités territoriales (*).
AE2D a voté contre ce projet de la SPL "Eau du Ponant" de BMO
AE2D contredit l'affirmation de BMO, d'un soi-disant retour à une gestion publique directe en 2012, pour l'eau potable et l'assainissement. Après la privatisation par la CUB en 1987, BMO a affirmé en 2009 vouloir "renforcer la maîtrise publique". Le projet ne va pas au bout de la démarche puisque la solution qui sera soumise au vote le 10 décembre consiste à confier la gestion des services à une SPL (Société publique locale). Soyons clairs, cela revient à déléguer la gestion de ce bien vital qui n'est pas une marchandise "tout court !" à une société anonyme.
Parmi nos griefs :
- en terme de transparence, la participation et le contrôle citoyens seront empêchés d’exister puisque les conseils d'administrations ne seront pas publics. Seules trois personnes dites "censeurs" pourront y assister, sans garantie d'accès aux documents ;
- c'est son conseil d'administration qui définira ce qu’elle effectuera en direct et ce qu’elle sous-traitera. Or selon nous, cela doit relever des conseils municipaux ou intercommunaux, et du code des marchés publics ;
- les agents de BMO devraient intégrer la SPL, entraînant la perte d'expertise, ténue mais maintenue, au sein de la communauté urbaine ;
Nous craignons également le retour d'une multinationale, en sous-traitance pour différentes missions, par solution de facilité, voire par choix politique. Une autre solution était possible : le retour en régie directe des services publics de l'eau et de l'assainissement.
La seule question de territoire qui a été avancée pour exclure la solution d'une régie, ne répond pas aux objectifs indispensables, par exemple pour la protection de la ressource en eau. Il faut savoir que chaque actionnaire de la SPL aura un contrat indépendant ; on est donc loin du dépassement des frontières administratives annoncé.
AE2D s’est prononcée contre ce projet lors de la dernière CCSPL et demande aux élu-e-s de ne pas engager la collectivité dans ce sens, et ce dans l'intérêt des usagers.
Une avancée tout de même : l'idée d'une tarification sociale est enfin abordée. Il fut un temps pourtant où la CUB retoquait nos demandes incessantes, en prétextant qu'il n'était pas envisageable de croiser les informations relatives aux consommateurs avec celles des les services fiscaux. Donc, enfin un prix socialement acceptable pour de nombreux foyers, deviendrait conciliable avec l’économie globale des services et les charges d’investissement à venir ?
 
(*) article L 1411-19 du Code général des Collectivités Territoriales (créée par LOI du 28 mai 2010) :
"Les assemblées délibérantes des collectivités territoriales et de leurs groupements se prononcent sur le principe de toute délégation de service public à une société publique locale, le cas échéant après avoir recueilli l'avis de la commission consultative des services publics locaux prévue à l'article L. 1413-1. Elles statuent au vu d'un rapport qui présente le document contenant les caractéristiques des prestations que doit assurer la société publique locale délégataire."
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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 14:51

Pot-d-adieu

 

Par Nolwenn Weiler (7 décembre 2010)


Connaissez-vous les PNPP ? Ces « Produits naturels peu préoccupants » comme le purin d’ortie ou le macérat de prêle, sont utilisés comme pesticides par des agriculteurs et jardiniers qui refusent d’utiliser des produits chimiques. Et qui se retrouvent, ce faisant, hors-la-loi ! Bien qu’autorisés par le règlement européen de l’agriculture biologique, les PNPP doivent, en France, disposer d’une autorisation de mise sur le marché (AMM), au même titre que leurs copains chimiques, dont les effets sanitaires s’avèrent pourtant largement plus inquiétants... Pour protester contre cette entrave à l’utilisation de PNPP, véritable alternative aux pesticides chimiques, un collectif d’associations, soutenus par des élus, organise mercredi 8 décembre [1] à Montreuil (93) un épandage de purin d’ortie...

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 14:12
par les Alternatifs - mardi 7 décembre 2010


Grève générale le 24 novembre dernier, à l’appel commun des deux grandes centrales syndicales CGT-P et UGT, contre la politique d’austérité décidée par le gouvernement socialiste de José Socrates, soutenu par la Droite, élection présidentielle le 24 janvier prochain, le Portugal est au coeur de l’actualité sociale et politique européenne. Nous avons demandé à Francico Louça*, député du Bloc de gauche, et porte-parole de son groupe parlementaire, de répondre à nos questions.

Rouge et Vert : Le Portugal est actuellement touché de plein fouet par la crise économique et le gouvernement socialiste est totalement à l’unisson de ses homologues européens en matière de généralisation d’une politique d’austérité musclée contre les salariés et le peuple. A ton avis, où va le Portugal et comment expliques-tu cette situation ?

Francisco Louça : Le Portugal est aujourd’hui le pays le plus inégalitaire de l’Union Européenne, et aussi le plus touché par le chômage. A cela il faut ajouter que 20% des travailleurs sont précaires et que la pauvreté frappe 20% de la population du pays.
Dans ce contexte, suite à la crise bancaire et la récession provoquée par la spéculation financière en 2007 et 2008, les mesures d’austérité adoptées aujourd’hui conduisent à une nouvelle récession. En augmentant les impôts et en baissant les salaires, le gouvernement de José Socrates (PS) s’est mis d’accord avec la droite pour appliquer les recettes du FMI, ce qui aggrave encore la crise économique.

Parallèlement, le gouvernement et la droite ont refusé les propositions concrètes du Bloc de gauche pour corriger les injustices fiscales et sanctionner les spéculateurs, ou encore pour promouvoir une politique en faveur de l’emploi, de la revalorisation des salaires et des retraites. Le Bloc de gauche a dénoncé ces injustices, en démontrant que l’adoption d’une politique économique rigoureuse contre les profits pourrait permettre de récupérer l’investissement public et défendre les services de santé et d’éducation. Pour illustrer, prenons l’exemple du plus important rachat d’entreprise de l’histoire du Portugal, et parmi les plus importants au monde en 2010 : en vendant l’entreprise Vivo, Portugal Telecom a rélaisé une plus-value de 6,5 milliards d’euros, net d’impôts. La taxation de ces profits a été refusée par l’alliance entre le PS et la droite.

Rouge et Vert : Quelle orientation défend aujourd’hui le Bloc face à l’Union Européenne et notamment face à la crise financière ?

Francisco Louça : Le Bloc a toujours défendu la nécessité d’affronter les politiques et institutions européennes et de combattre les orientations libérales de l’Union Européenne. Une refonte démocratique pour une Europe sociale est fondamentale, pour avoir, aujourd’hui, une cohérence économique dans la lutte contre le chômage et une protection contre la spéculation. En réponse à la crise, nous défendons la création d’une Agence européenne de notation, la mise en place d’un système de compensations entre les Etats et d’un système d’emprunts, que la BCE devrait s’engager à prêter aux Etats et pas seulement aux Banques. Un plan européen de récupération des entreprises et de lutte pour l’emploi devrait être la priorité de l’Union.
Les grandes grèves organisées en France, Espagne, Grèce et au Portugal nous montrent que l’Europe qui doit prendre ses responsabilité c’est celle de la solidarité entre les travailleurs.

Rouge et Vert : La grève générale du 24 novembre, appelée conjointement par la CGTP et l’UGT, annonce-t-elle un changement profond de la mobilisation sociale et populaire contre l’austérité ?

Francisco Louça : La grève a connu un succès important, avec plus de la moitié des salarié-e-s mobilisés, et une unité syndicale que nous n’avions pas connue depuis 20 ans. Les services publics des Transports, de l’Education et de la Santé, ainsi que les grandes entreprises, se sont arrêtés. De nombreuses actions de masse ont été menées par les syndicats et la gauche politique, qui ont démontré la nécessité d’une riposte croissante à la politique du FMI, qui s’applique au Portugal avant même les recommandations du FMI.

Rouge et Vert : Le 24 janvier prochain, le Portugal va élire son président de la République. Depuis de nombreux mois, le Bloc de Gauche a décidé de ne pas présenter de candidat et de soutenir la candidature de l’ex-socialiste Manuel Alegre, aujourd’hui également soutenu par le PS. En totale opposition sur la politique conduite par le gouvernement PS, Bloc de Gauche et PS soutiennent le même candidat tandis que le PCP présente Francisco Lopes. Une telle situation apparaît bien difficile à comprendre vu de France, peux-tu nous expliquer votre choix ?

Francisco Louça : Manuel Alegre est un dirigeant historique du PS qui a toujours pris des positions indépendantes et sur une ligne de gauche. Il y a 5 ans, il était candidat à la présidentielle contre Mario Soares, le candidat officiel du PS, qu’il a largement devancé.
Alegre a donc démontré qu’il est l’unique candidat que la gauche peut présenter pour battre la nouvelle candidature de l’actuel président, et leader historique de la droite, Cavaco Silva.
Ces dernières années, Manuel Alegre ne s’est pas contenté de voter contre le gouvernement de son parti sur des questions essentielles comme la défense de l’école publique ou du service public de la santé, il s’est aussi opposé à lui dans la confrontation décisive concernant la loi sur le travail. Pour cela il s’est engagé publiquement pour la convergence avec les autres secteurs de la gauche, ce qui ne s’était jamais produit auparavant au Portugal.

Pour toutes ces raisons le Bloc de Gauche soutient sa candidature à l’élection présidentielle. Parce que la gauche a besoin de convergences. Ce candidat a une position très claire : soutien à la grève générale contre le gouvernement PS et sa politique économique avec la droite, soutien aux manifestations étudiantes, dénonciation des privatisations en cours et rejet de la réduction des salaires. Il est un candidat de gauche qui aujourd’hui bénéficierait de 30% des intentions de vote, contre près de 5% au candidat du PCP présenté pour des raisons d’« affirmation partisane ».

Rouge et Vert : Le Bloc de Gauche est sans doute aujourd’hui l’exemple le plus abouti de construction d’un pôle anticapitaliste en Europe. Quels ont été, selon toi, les principaux obstacles que vous a fallu dépasser pour y parvenir et quels sont aujourd’hui, par delà l’élection présidentielle, vos perspectives …. Et les rapports du Bloc avec le PCP ?

Francisco Louça : Le Bloc de Gauche représente aujourd’hui près de 10% de l’électorat et organise les travailleurs dans de nombreuses grandes entreprises du pays.
La publication par Wikileaks de nombreux télégrammes de l’Ambassade américaine à Lisbonne montre la crainte de Washington face aux pressions du Bloc de Gauche pour empêcher les vols aériens secrets de la CIA .

Cette force est issue d’une convergence, unique en Europe, entre dirigeants de gauche qui ont voulu se concentrer sur l’essentiel : former une gauche socialiste, de combat, qui refuse de perdre son temps à défendre des programmes aux effets limités, ou à afficher des divergences aux résultats garantis.

C’est en étant très clair sur un programme de lutte que nous avons grandi,
Nous savons que nous connaitrons des victoires et des défaites mais la gauche se doit d’être insoumise et courageuse. Le courage c’est de créer une gauche forte, capable d’unité politique, capable d’être une alternative concrète pour la majorité de la population, capable d’organiser la lutte sociale, capable de diviser le centre et d’empêcher que la social-démocratie continue d’être la référence organisée de l’électorat de gauche. La lutte anticapitaliste exige la capacité d’affronter et de vaincre le capitalisme. C’est la stratégie du Bloc.

Les relation du Bloc avec le PCP sont correctes. Au Parlement il est rare que le PCP n’approuve les initiatives du Bloc et réciproquement. C’est arrivé quand le PCP refusa de voter la parité hommes femmes par exemple. Dans ses publications, le PCP a l’habitude d’être agressif contre le Bloc : il nous a accusé récemment de ne pas soutenir le régime de Pékin, ce qui est entièrement vrai. Mais dans le mouvement social et syndical l’unité d’action est une réalité.

(1) Pour connaître les propositions concrètes du Bloc pour répondre à la crise et suivre son actualité politique


Le Bloc de gauche a été constitué en 1999, dans le cadre d’un front politique entre les deux principales forces d’extrême gauche l’UDP, maoïste, et le PSR, section de la Quatrième Internationale, et Politica 21, issue du PCP. Le Bloc s’est assez rapidement construit dans toute le pays, dépassant largement l’influence et l’histoire de ses composantes initiales. 10 ans plus tard, il est devenu la force politique majeure de la gauche portugaise, avec un groupe parlementaire de 16 député-e-s et une influence croissante dans les luttes sociales, démocratiques, féministes et écologistes.

Francisco Louça a été le candidat du Bloc à l’élection présidentielle de2006 où il a recueilli 5,3% des voix, plaçant le Bloc devant le PCP. Aux élections législatives de septembre 2009, le Bloc a obtenu plus de 570 000 suffrages dans tout le pays et 16 députés.
Propos recueillis, traduits et mis en forme par Rémy Querbouet, Sylvie Filipe Da Silva et François Préneau, pour le journal Rouge et Vert de décembre 2010.

Petite note perfide : Le Npa est une tentative de réplique du Bloc de Gauche sans la composante marxiste-léniniste. A lire cet article on a du mal à comprendre pourquoi les camarades Alternatifs ont préféré le Front de gauche et le PCF à la copie conforme de "l'exemple le plus abouti en Europe de projet anticapitaliste". Dois-je ajouter "blablabla" ?

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 14:01
jeudi 09 décembre 2010
Une enquête préliminaire sur les comptes de la fédération ADMR du Finistère a été ouverte en raison de soupçons de gestion douteuse. La police judiciaire est chargée de conduire les investigations. Elle enquêterait notamment sur les liens entre la fédération départementale et l'Union nationale ADMR.

C'est ce que l'on vient d'apprendre en marge d'une affaire qui dure maintenant depuis plus d'un an. Contacté hier, le parquet de Brest n'a pas souhaité communiquer à ce sujet.

Ces soupçons de gestion douteuse sont alimentés par l'incapacité de la fédération ADMR 29 à présenter des mesures « sérieuses, réalistes et cohérentes » pour redresser sa situation financière bien qu'elle ait bénéficié d'une procédure de sauvegarde. Ouverte en décembre 2009, celle-ci vient d'être clôturée par le tribunal de Brest.


Celui-ci constate notamment que la fédération ADMR ne propose qu'un « financement incertain » pour mettre en oeuvre un plan social qui prévoit 86 suppressions d'emploi, dont 52 licenciements et 34 reclassements.


Une dotation « mal ventilée »


Personne ne semble voir très clair dans les comptes du réseau ADMR. Une nouvelle illustration en a été fournie, hier matin, avec la manifestation des salariés des Groupements d'associations locales (Gal) Nord et Sud au siège de la fédération à Plabennec. Ces deux associations emploient 34 personnes et viennent en aide à 400 familles en grande difficulté.

Les salariés demandaient à avoir des informations sur leur avenir. Depuis un an, il était question de licenciements afin de faire face à des difficultés financières. Une entrevue avec Yves Derrien, le président de la fédération, a permis aux salariés d'apprendre que la dotation de la Caisse d'allocations familiales avait été « mal ventilée ». Les comptes 2008 et 2009 ne seraient pas les bons !


Les deux Groupements d'associations locales vont bénéficier d'argent frais. Du coup, personne ne sait combien de licenciements sont vraiment nécessaires. Une situation à la limite de l'absurde qui met les nerfs des salariés à rude épreuve.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 13:55
Éducation jeudi 09 décembre 2010 Ouest France

Les enseignants sont restés une trentaine de minutes dans la salle des professeurs ce matin puis ont repris les cours normalement.

Une soixantaine de professeurs du collège Laennec ont débrayé ce matin pendant une trentaine de minutes, avant de reprendre les cours. Ils protestent contre le non-remplacement de leur principale, qui part à la retraite dans quelques jours. « Ce sera un gros bateau sans capitaine », se désole un enseignant.


Le proviseur du lycée Laennec assurera l’intérim jusqu’à la fin de l’année scolaire. Une situation qui provoque la colère des professeurs et des parents d’élève. « Cela va mettre en péril l’organisation des deux établissements : les examens, l’orientation... », note Sylvie Hollard, la représentante des parents d’élèves.

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Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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