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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 09:08

3 décembre 2010 - 

 

Comme il y a 20 ans, la CFDT du Finistère a été déboutée, hier par le tribunal de grande instance de Brest, de sa demande de reconnaissance du réseau ADMR (une fédération et 92 associations pour 3.700 salariés) en Unité économique et sociale (UES). «Le tribunal a considéré qu'il n'existait pas de lien économique car il n'y pas de concentration de pouvoir de direction, d'une part, et qu'il n'existe pas de complémentarité et d'identité entre la fédération et les associations, d'autre part. Le tribunal n'est pas allé plus loin. Il n'a pas statué sur le lien social», a informé la CFDT. «Cette décision va mettre les employeurs devant leurs responsabilités, ainsi que le conseil général, principal financeur», analyse le syndicat. En effet, les associations déficitaires seront amenées à licencier, voire à se déclarer en cessation de paiement.

Les services du premier Ministre sollicités

«Le conseil général aurait-il été si silencieux s'il s'était agi d'une entreprise privée de plus de 3.000 salariés, interroge la CFDT qui déplore, tout ça est politique, voire idéologique. Humainement, c'est un véritable gâchis». La CFDT va maintenant attendre la troisième décision de justice, mardi prochain, concernant la poursuite de la mise sous procédure de sauvegarde. Sans réponse de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, qu'elle a interpellée sur la gravité de la situation, Marguerite Lamour, députée de Brest-rural, s'est, elle, tournée vers les services du premier Ministre pour lui demander audience.

Rassemblement à Plabennec

De leur côté, les salariés des Groupements d'associations locales (GAL), la branche famille de l'ADMR, en difficulté financière depuis de longs mois se rassembleront mercredi, à partir de10h, devant les locaux de la fédération à Plabennec afin d'obtenir d'Yves Derrien, président, des informations sur l'avenir de leurs associations et de leurs emplois. À cette occasion, la CFDT appelle tous les salariés du réseau à un mouvement de grève de 8h à 19h. L'Union nationale ADMR, elle, a, depuis le début de la semaine, délégué au chevet de la fédération Christian Fourreau, directeur-adjoint et directeur général de Personnia, une de ses sociétés privées. Le bras de fer se poursuit...

  • Karine Joncqueur

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/admr-le-tribunal-ne-reconnait-pas-l-unite-economique-du-reseau-03-12-2010-1135431.php

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 11:22

melenchon1

Du 19 au 21 novembre, le Parti de Gauche a tenu son deuxième congrès au Mans.

 

Créé en janvier 2009, à l'initiative, entre autres, de Jean-Luc Mélenchon, alors sénateur PS de l'Essonne, et de Marc Dolez, député PS du Nord qui avaient quitté le Parti Socialiste à l'issue de son congrès de Reims de novembre 2008. Deux ans plus tard, il revendique 7 200 adhérents. 53 % d'entre eux, soit 3 830, ont pris part aux votes sur les textes soumis à la discussion pendant la période préparatoire au Congrès.

À l'occasion de ce congrès, Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé que l'objectif de son parti était de rassembler, à la gauche du Parti Socialiste, « l'ensemble des composantes militantes de la gauche écologiste, sociale et républicaine de rupture » avec pour objectif de « changer le rapport de forces à l'intérieur de la gauche ». Autrement dit tenter de concurrencer électoralement le Parti Socialiste et Europe-Écologie-Les Verts.

Mais Mélenchon a surtout pris date pour l'élection présidentielle de 2012. Il appelle à la « révolution citoyenne », formule qu'il a substituée à celle qu'il avait d'abord utilisée, la révolution par les urnes. Et il ne cache pas que son parti se veut un parti de gouvernement. « La radicalité comme je la comprends, elle est très concrète et gouvernementale » précise-t-il. Mais gouverner avec qui, sinon avec les autres composantes de la gauche de gouvernement ?

Pour « peser dans les échéances électorales », comme il le prétend, le Parti de Gauche a conclu depuis 2008, avec le Parti Communiste, une alliance électorale, le Front de gauche, rejointe en 2009 par la Gauche Unitaire de Christian Picquet, transfuge du NPA qui, lui, avait refusé de s'y joindre. Cette alliance, reconduite en 2010 pour les élections régionales, devrait l'être pour les cantonales de mars 2011 et pour la présidentielle de 2012. Sauf que lors des élections régionales, dans un certain nombre de régions, les instances locales du PCF ont refusé l'alliance avec le Parti de Gauche, voyant clairement dans l'opération Mélenchon une tentative d'aspirer l'électorat du PCF.

En vue de la présidentielle, Mélenchon a cultivé un style - son « populisme » - qui plaît à une partie de l'électorat, y compris du PCF. Sa présence dans les médias lui donne sans doute, pour la désignation du candidat du Front de Gauche à la présidentielle, un longueur d'avance sur André Chassaigne, que le PCF a mis sur les rangs, symboliquement, pour faire pièce à Mélenchon. Mais quoi qu'il en soit du candidat, en quoi peser un peu plus sur le plan électoral pour se trouver en meilleure position pour négocier une place dans un gouvernement de gauche peut-il constituer une perspective pour les travailleurs ?

Prétendre, ou laisser entendre qu'il suffirait de quelques postes de ministres de plus dans un gouvernement de gauche pour changer le rapport de forces en faveur des travailleurs, c'est une tromperie. On a suffisamment vu que ce sont les patrons, les banquiers, les financiers qui imposent leur politique aux gouvernements, de droite ou de gauche. Les militants du Parti Communiste, et ses électeurs, en ont fait la triste expérience, à partir de 1981, quand la gauche a accédé au pouvoir. Ni les députés du PCF ni ses ministres n'ont empêché le gouvernement de gauche de mener la même politique que la droite. Le Parti y a perdu ses électeurs, et démoralisé ses militants. Faut-il donc recommencer la même chose, sous le nom de Front de Gauche ?

C'est dans les entreprises, dans la rue, par le moyen des grèves et des manifestations, que le rapport de forces peut changer en faveur des travailleurs. Et si un front doit se constituer, c'est d'abord autour de leurs revendications essentielles, et de la lutte pour les imposer.

Jean-Jacques LAMY

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2209&id=21

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 11:03

Par Jef Vanderelst le Mardi, 30 Novembre 2010


 

* La FGTB est la grande centrale syndicale socialiste belge, "l'équivalent" (au moins pour les patrons) de la CGT chez nous.

 

 

 

Nous avons déjà commenté sur ce site la campagne FGTB pour la solidarité et contre le nationalisme. (*) Certaines personnes n’apprécient vraiment pas cette campagne. Au Service Public Fédéral Finances l’autorité a même fait arracher les affiches de la campagne des panneaux syndicaux, et cela en infraction avec la législation. Une censure pure et simple donc, mais aussi une attaque en règle contre la liberté d’expression et contre la statut syndical dans la fonction publique.


Dans les services publics, la façon dont les syndicats peuvent agir est fixé par la Loi régissant le Statut Syndical du 19 décembre 1974. Une des dispositions de cette loi et de ces arrêtés d’application du 28 septembre 1984 règle l‘affichage. Un syndicat ne peut pas afficher partout, sans plus. Les affiches peuvent uniquement apparaître sur les panneaux syndicaux prévus à cette fin. Avant qu’un syndicat ne puisse apposer une affiche, celle-ci doit en outre recevoir un visa. Ce visa n’implique évidemment pas que l’autorité est d’accord avec le contenu de l’affiche. Il faut uniquement constater que l’affiche en question ne blesse personne ou qu’elle ne contient pas de propos discriminatoires, par exemple sexistes ou racistes. Si ce n’est pas le cas, le visa doit être attribué sans délai.


Ce fut le cas pour cette affiche de la FGTB. Elle reçut le visa 2010/9 le 25 octobre et a été mise immédiatement aux panneaux syndicaux du SPF Finances. Le parlementaire Francken de la NVA a alors posé des questions lors de la réunion de la Commission Finances de la Chambre à propos de la « propagande rouge anti -NVA dans les bâtiments du SPF Finances ». Il voulait surtout savoir “s’il doit être possible que de la propagande explicitement politique soit affichée dans un service public soi-disant neutre ?” Il exigeait des excuses ainsi qu’un droit de réponse pour la NVA !


Le secrétaire d’Etat Clerfayt a répondu au nom du gouvernement “que les affiches avaient déjà été enlevées par l’administration”. Ajoutant que, bien qu’il respecte la liberté d’opinion, il trouve déplacé que des documents dénonçant explicitement un parti politique soit exposés dans les bâtiments de la fonction publique. Et fièrement il conclut « Nous avons réagi immédiatement ! » Francken n’a pas été impressionné pour autant. Il a demandé une circulaire de Vervotte pour imposer que toutes ces affiches soient retirées dans tous les services publics dans le but mettre fin à ce qu’il appelle une « campagne de dénigrement ». Et les parlementaires socialistes et écolos des deux régions, n’ont pas trouvé nécessaire d’intervenir dans la discussion !


Il ne s’agit pourtant pas d’un fait-divers, mais bien d’une attaque en règle contre la liberté d’expression, garantie par la Constitution. L’autorité s’en prend aussi au statut syndical.

La CGSP a dès lors réagi immédiatement. Une nouvelle affiche a été imprimée pour protester contre cette censure. Pour cette affiche, un nouveau visa a été demandé, conformément à la règle. Le visa n’avait pas encore été octroyé au moment d’écrire cet article alors que la loi dit que cela doit se faire sans délai. L’affiche a alors été distribuée... avec un impact plus important. La CGSP a aussi déposé plainte auprès du Conseil d’Etat, pour y obtenir un jugement de principe garantissant la liberté d’expression et l’application intégrale du statut syndical.


Il est significatif que cette censure pure et simple, un symptôme clair de la dégradation des rapports de forces, puisse avoir lieu aujourd’hui sans qu’elle ne provoque une réaction ferme de ceux qui se disent « les amis politiques » du mouvement ouvrier...

(*) Voir l'article de Paul Van Pelt

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 10:32

 

 

jeudi 02 décembre 2010 Ouest-France
 

La trésorerie de l'entreprise est au plus bas. Mais 15 millions de dollars ont été prêtés, sans garantie,le jour même de la vente, sans même transiter par le compte bancaire normal.

Enquête

Le 2 juillet, 90 % des 192 salariés de Jabil votaient pour la cession de leur entreprise à Mercatech. Ils avaient eu 15 jours pour étudier l'offre. Après deux vagues de licenciements, Jabil perdait encore 6 millions d'euros cette année et courait droit au dépôt de bilan. Mercatech proposait une séduisante reconversion vers les tuiles photovoltaïques... Quatre mois plus tard, la situation est encore plus préoccupante. Non seulement les investissements pour cette reconversion ne sont pas arrivés. Mais les arrangements financiers entre Jabil et Mercatech paraissent des plus obscurs.


12 millions évaporés ?


Selon le cabinet KPMG de commissaires aux comptes, le 16 juillet, jour de la cession, Jabil Netherlands a accordé un prêt de 15 millions d'euros à Compétence. Ce jour-là, Yves Duigou, chef comptable à Brest a reçu un drôle d'ordre. « On m'a demandé d'enregistrer un encaissement de 15 millions de dollars. J'ai demandé une pièce justificative, que je n'ai pas eue. L'argent n'a jamais été versé sur notre compte à la BNP. C'est notre seul compte à ma connaissance. »


Le jour même, il a dû inscrire que sa société prêtait 14,75 millions à une filiale de Mercatech, Global power industries. S'il s'avère que l'argent n'a pas transité par un compte en France, cette procédure est illégale. Les commissaires ont demandé des explications. Sans suite. Deux millions ont été remboursés en août. Le 15 octobre, la direction de Compétence, qui s'est peut-être sentie flouée, semble avoir paniqué. Elle a réclamé le remboursement de 11 millions sous 48 heures. Sans effet.


70 millions d'euros sur la table


Tous les indicateurs sont au rouge. Non seulement Compétence ne dispose d'aucune garantie sur le prêt consenti à Global Power Industries. Mais en plus, elle a elle-même hypothéqué ses bâtiments de Brest pour le prêt accordé par Jabil ! Faute de trésorerie à Compétence, c'est Jabil Autriche (!), son ex-actionnaire unique, qui encaisse les commandes et fait l'avance au coup par coup aux fournisseurs, en prélevant 1 % au passage.


Tout laisse à croire que Jabil a payé pour que le site soit repris par Mercatech. Selon nos documents, un mois avant la cession des deux entités françaises Jabil Circuit et Jabil Circuit French Holding, devenues Compétence France et Compétence France Holdings, ces deux sociétés ont bénéficié respectivement d'une hausse de capitaux de 23 et 37 millions d'euros. En partant, Jabil a aussi fait un don de trésorerie de 10 millions, via une filiale italienne. Soit 70 millions d'euros en tout.


Jabil (85 000 salariés dans le monde, 11 milliards de chiffre d'affaires) avait sans doute intérêt à ménager Alcatel, en se retirant de Brest en douceur. Alcatel, propriétaire du site brestois jusqu'en 2002, reste son 1er client à 85 % (assemblage de centraux téléphoniques). C'est aussi un partenaire important de Jabil au niveau mondial.


Au bord du dépôt de bilan


Malgré cela, Compétence reste mal cotée sur sa solvabilité : 19/100 par l'organisme Credit safe. Sylvain Gros, ex-directeur de Jabil circuit french holdings est devenu président de Compétence France. Les liens perdurent entre les deux enseignes. Selon lui, Mercatech aurait promis d'apporter 60 millions de dollars « courant décembre ». Mais n'apporte pas plus de précision sur les 12 millions évaporés, alors que l'entreprise est au bord du dépôt de bilan.

Les salariés se débattent dans le brouillard. Aujourd'hui comme hier, ils bloquent l'usine.

 

« On n'a plus rien à perdre », dit Nicole Camblan, déléguée CGT. Tout le monde parle à visage découvert. La direction du site commence à mêler ses inquiétudes à celle des salariés. « On ne reprendra pas le travail tant qu'on n'aura pas un interlocuteur de Mercatech », ajoute la déléguée. M. Pecci, responsable de la stratégie financière est attendu mardi.


Qui est Mercatech ?


Mystère. Un fonds d'investissement qui ne laisse que peu de traces. Il est basé en Floride (Ocala), comme le siège du groupe Jabil. Il investit dans la santé, l'éducation, un peu partout, mais ne paraît pas coté en bourse. Ses dirigeants, Stefano Cevolo et Cari Masi, sont plus connus avec leur société Mercatus, basée à Londres et Rome. En 2006, Mercatus a passé un accord avec American institutional partners.


Leur spécialité affichée : l'injection de fonds et l'arrangement de financements par subventions pour des petites et moyennes entreprises. D'où peut-être cet intérêt soudain pour le solaire, potentiellement aidé ? Le sous-préfet Jean-Pierre Condemine assure être « très attentif ». L'Etat avait-il donné son feu vert lors de la cession à Mercatech ? « Non, ça s'est fait très vite. Je n'ai pas souvenir d'une consultation formelle et officielle des salariés. »

 

Sébastien PANOU

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Ex-Jabil-de-mysterieux-transferts-de-fonds-_40843-1607196------29019-aud_actu.Htm

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 10:11

24 novembre 2010 -


Les bus gratuits pour tous! C'est ce qu'ont réclamé les écologistes, lors du conseil de Morlaix communauté, lundi soir.


Le rapport annuel d'activités 2009 de la Tim (Transports urbains morlaisiens) figurait, lundi, à l'ordre du jour du conseil de la communauté d'agglomération du pays de Morlaix. Pour la période 2009-2017, les 28 communes de Morlaix-communauté ont confié l'exploitation du réseau du transport urbain à la SA Kéolis. Et ce, dans le cadre d'une délégation de service public (DSP).

420.000km

Celle-ci doit remettre, chaque année, un rapport de son activité. En 2009, le réseau Tim a parcouru près de 420.000km sur les différentes lignes. Les lignes 1 (centre commercial Saint-Martin-des-Champs - Solidarité) et 2 (Ploujean - Kernéguès) ont totalisé près de 70% des 420.000km parcourus.

770.000 voyages

770.000 voyages ont été effectués en 2009, soit une progression de 1,6%. Les titres de transport scolaires-étudiants ont représenté 42% de l'ensemble des voyages. Utilisés pour les déplacements occasionnels, les tickets ont correspondu à 25% des voyages (- 5,6%). En revanche, les abonnements destinés aux actifs ont augmenté de 9,6% (44.300 voyages). Le nombre de voyages au service des personnes à mobilité réduite a affiché une forte croissance:+68% (776 voyages).


«Enjeux écologiques»


L'objectif des recettes, fixées dans la DSP, s'élevait à 192.971€, mais celles-ci n'ont atteint que 175.798€
. «Les recettes représentent une part très faible du service. Il faut donc se reposer la question de la gratuité des bus, compte tenu, en plus, des enjeux écologiques. Une telle décision réglerait aussi le problème de la voiture en ville», a commenté l'élu écologiste morlaisien Michel Le Saint.

«Faut bien que quelqu'un paye»

Vice-président en charge des transports, Marc Madec s'interroge sur une telle gratuité: «Il faut voir les avantages et les inconvénients. Nous devons en débattre dans les 28 communes». «La gratuité, c'est bien, mais il faut bien que quelqu'un paye», a conclu Yvon Hervé, président de Morlaix-communauté.

 

Bus gratuit. Vitré pionnière bretonne

12 novembre 2010 - Le Télégramme

 

Le bus gratuit fait son chemin en France. C'est en Bretagne, à Vitré (35), 18.000 habitants, qu'est né ce concept il y a bientôt dix ans. Dans cette ville moyenne, l'an dernier, 315.000 usagers ont été transportés gratuitement.


«Les gens de l'extérieur sont étonnés. Il faut répéter plusieurs fois pour qu'ils comprennent. Ils ont tellement l'habitude de payer». Bernadette Doguet, conductrice de bus depuis une quinzaine d'années à Vitré, est ravie de transporter gratuitement des centaines de personnes par jour.

Une fréquentation multipliée par sept

«Dans l'ensemble, les gens sont souriants. Il n'y a pas de contrôleurs. Si, demain, le service redevenait payant, ça râlerait sérieusement», poursuit-elle en négociant un virage serré au pied du prestigieux château de la ville. Ici, le bus gratuit est une réalité depuis le premier mai 2001. «Sur proposition du maire, Pierre Méhaignerie, le conseil municipal a décidé que la collectivité prendrait intégralement à sa charge le réseau», explique Pierre Lory-Forêt, directeur général des services de Vitré communauté qui, plus tard, en a hérité la gestion. À l'époque, les bus de la ville ne transportaient que 47.500 personnes sur deux lignes. Ce service était déficitaire et coûtait plus de 190.000€ à la collectivité. L'an dernier, 315.228 personnes ont été transportées sur les huit lignes en service desservies par les bus de Kéolis, le délégataire de service. Et ce, pour un coût de 418.000€. La ville centre paye actuellement 220.000€, le reste étant réparti entre les 36 autres communes de Vitré communauté.

Donner du pouvoir d'achat

Les habitants croulent-ils pour autant sous le poids des impôts locaux? Même pas. Selon une étude menée par la Trésorerie générale de Bretagne, les taux des trois taxes de base (foncier bâti, foncier non bâti et taxe d'habitation) y sont inférieurs de25% à la moyenne nationale. «À l'origine, les élus voulaient donner un peu plus de pouvoir d'achat aux familles et aux personnes âgées», poursuit Pierre Lory-Forêt. Des cartes de bus à plus de 200€ l'année, comme à Rennes, ça pèse sur un budget familial. Comme d'autres collectivités, Vitré communauté aurait pu faire appliquer la taxe transport versée par les entreprises. Elle ne l'a pas fait, estimant qu'elle avait les épaules assez larges pour supporter la gratuité. «Le problème serait différent si nous avions plus de lignes, plus de rotations et, donc, un parc de véhicules plus important. On circule mieux dans le centre-ville. L'extension du réseau a eu aussi un impact sérieux sur le stationnement dans le centre-ville. Les gens ne prennent plus leur voiture pour un oui ou pour un non. Le bus est vraiment rentré dans les moeurs, poursuit Laurence Jaunault, responsable transport de Vitré communauté. À présent, notre seul concurrent, c'est la marche à pied. Quand il fait beau, les bus se vident. Et se remplissent à la moindre averse».

Victime de son succès

Une récente enquête, menée auprès des usagers, faisait état de 98% de satisfaction. «Pourtant, il reste des choses à améliorer. Car nous sommes victimes de notre succès. Sur la ligne 1, par exemple, il est difficile de trouver une place le matin. Les bus sont pris d'assaut par les lycéens». Un renforcement de la ligne, à certaines heures, est prévu. Autre projet: la prolongation de la ligne boulevard de Laval jusqu'à l'aire des gens du voyage. «Dans un souci d'égalité de traitement de tous les usagers», précise Pierre Lory-Forêt. Bientôt, tous les enfants pourront aller à l'école en bus.

Une douzaine de villes ont franchi le pas

En quelques années, la gratuité des bus s'est étendue à une douzaine de villes françaises.


Le modèle économique qui prévaut reste le financement par la taxe transport, versée par les entreprises de plus de neuf salariés. Équation qu'on peut difficilement résoudre dans les plus grandes agglomérations aux réseaux plus musclés. La première ville à avoir franchi le pas, dans les années soixante-dix, est Colomiers, dans la banlieue de Toulouse. Dans cette ville, la gratuité n'est pas un vain mot. En effet, outre les bus, le stationnement ne coûte pas un centime ainsi que la plupart des expositions artistiques. Au fil des ans, le réseau s'est étoffé pour atteindre huit lignes aujourd'hui.

D'Aubagne à Mayenne

Compiègne, Châteauroux, Issoudun, Mayenne, Bar-le-Duc, Castres, Vitré, Manosque, Aubagne, Libourne et Figeac ont suivi le mouvement. Toutes tendances politiques confondues. Pour le plus grand bonheur de l'extrême gauche qui défend, depuis longtemps, l'idée de transports publics gratuits. À Aubagne (13), la gratuité pour tous a été instaurée l'an dernier. Auparavant, seuls les Rmistes et les plus de 60 ans en bénéficiaient. La fréquentation des bus a augmenté de 70%. Pour financer le réseau, la taxe transport est passée de 0,6% à 1,5%. En contrepartie, les lignes ont été prolongées jusqu'aux portails des entreprises. En mairie, on assure que la fréquentation des parkings a baissé de 20% dans l'hypercentre et que les commerces y sont plus fréquentés qu'avant. À Castres, dans le Tarn, qui a basculé vers la gratuité en octobre 2008, le nombre de passagers a bondi de 76%. Avant, la carte annuelle coûtait 142€.

Baisse significative des incivilités

À Châteauroux, dans l'Indre, ville de 50.000 habitants, la gratuité est effective depuis 2002. Ici, en un an, le nombre de personnes transportées est passé de 1,5 million à 2,7millions. On a compté plus de 20% de nouveaux usagers. Et un nombre croissant de personnes n'hésitant plus à prendre le bus plusieurs fois par jour. En parallèle, et c'est très intéressant, on a noté une baisse significative des incivilités dans les transports publics. À Libourne, en Gironde, le bus gratuit est entré en action le 28 août dernier. Il est financé par la taxe transport qui a été portée à 1%. Dans les mois à venir, le réseau devrait s'étoffer avec la création de nouvelles lignes et la mise en circulation de nouveaux véhicules. La ville a aussi dans ses cartons des projets de petites navettes électriques pour desservir le centre-ville. Plus près de nous, Mayenne (53) dispose également d'un service gratuit. Très modeste, il n'est composé que d'un seul bus qui dessert quatre lignes, à raison de deux allers-retours par jour.

 

Note:

 

Que dit des transports gratuits un spécialiste des finances publiques  ? Qu'il faut qu'à toute dépense corresponde en face une recette. Si on dépense pour les bus, il faut que l'on aie des entrées. Celles-ci ne doivent pas venir des impôts locaux (chacun sent le vent du boulet dans la salle) mais des "gwenneks" (sous) des "usagers-clients". Point barre! Taxer les patrons à 1% il n'en est pas question, ce serait des hausses d'impôts! Interdits en régime libéral, s'pas?

Et si vous voulez le mettre réellement en fureur, dites-lui, que l'augmentation de l'utilisation des transports publics va faire automatiquement diminuer les accidents, donc les dépenses de la sécu, la pollution, les embouteillages, le stress et l'incivisme... Il vous répondra que ce n'est pas son problème: en tant que maire, il n'en est pas responsable. Circulez!

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 09:57

2 décembre 2010 - Le Télégramme

 

Pour dénoncer le projet de loi qui prévoit une restriction du droit de séjour des étrangers gravement malades, la permanence d'Aides Morbihan s'est transformée en agence de voyage.


Un aller simple pour le Togo et cette petite phrase assassine en bas du billet d'avion: «La République française vous souhaite une agréable mort au soleil». Hier, à Lorient, la permanence morbihannaise d'Aides s'était «déguisée» en agence de voyage. Cynique. «Une disposition du projet de loi sur l'immigration prévoit de restreindre le droit de séjour pour soin des étrangers gravement malades. Ce qui pourrait conduire à l'expulsion de 28.000 personnes», remarque Solen Raoul, déléguée d'Aides Morbihan. Dans le Morbihan, des personnes suivies par Aides vont être confrontées à cette mesure. Avec le risque de ne pas trouver les mêmes traitements dans certains pays. «Pas que dans les pays africains d'ailleurs. Il y a aussi l'Inde et l'Europe de l'est qui sont à la traîne», remarque Aurélien, bénévole.

Dépistage rapide

Le Morbihan recense 800 séropositifs, sur 3.000 en Bretagne. «C'est le département breton le plus touché par la maladie», prévient Solen Raoul. Elle argue que la capote et la prévention ne suffisent plus. «Il faut dépister. Plus tôt on dépiste, mieux on soigne». Dans le courant de l'année 2011, l'équipe d'Aides Morbihan bénéficiera d'une méthode de dépistage rapide par prélèvement capillaire. «Ça permettra de dédramatiser le résultat avec une réponse en 20 minutes». Au-delà de son rôle sanitaire, Aides doit lutter sur tous les fonts. L'association affiche un déficit de 10.000€ et les bénévoles se font rares.

 

Pratique Aides Morbihan. Tél.02.97.83.69.17. Mail:aides.lorient@orange.fr

  • Antoine Besnard

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/morbihan/sida-aides-morbihan-denonce-un-projet-de-loi-02-12-2010-1134287.php

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 09:45

2 décembre 2010 - Le Télégramme

Le 22novembre, le tribunal de grande instance de Brest déboutait le Comité d'établissement de la fédération ADMR du Finistère et la CFDT santé-sociaux de la demande d'annulation du plan de sauvegarde de l'emploi (52 licenciements secs) pour manquements sur le fond et la forme. Hier, les demandeurs ont conjointement décidé de faire appel de cette décision auprès du premier président de la cour d'appel de Rennes, dans le cadre d'une procédure d'urgence. Un appel qui n'est pas suspensif même si Yves Derrien, président de la fédération, se refuse à procéder aux licenciements avant d'en connaître l'issue.

Tension

Mardi, le comité d'établissement s'est déroulé dans un contexte de tension extrême, entre le président et un des élus du personnel, notamment. La situation du système ADMR (fédération et 92 associations), au bord de la faillite, échappe à ceux qui le gouvernent. À moins d'une manne providentielle, la fédération n'a pas de quoi financer le plan social initié. Elle est techniquement en cessation de paiement. Et les associations, selon les chiffres du commissaire aux comptes livrés en assemblée générale, accusent un déficit de près de 800.000€ pour les six premiers mois de l'année. Jeudi dernier, l'émissaire de l'Union nationale, présent au siège de la fédération à Plabennec depuis le mois de mars, est parti définitivement.

«Journée morte» à Huelgoat

Aujourd'hui, le TGI de Brest rendra sa décision concernant la requête de la CFDT 29 de reconnaissance du réseau en unité économique et sociale. Le président Derrien, dans un courrier adressé à toutes les associations, appelle, lui, toujours, à une solidarité entre fédération et associations pour voir le bout du tunnel. Aujourd'hui, l'association d'Huelgoat, proche de la cessation de paiement, organise une «journée morte» pour alerter sur sa situation. Une délégation sera reçue en préfecture.

  • Karine Joncqueur

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/admr-29-deboutes-le-comite-d-etablissement-et-la-cfdt-font-appel-02-12-2010-1134271.php

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 11:54
SMICARDS, toujours plus pauvres

Une nouvelle fois, le gouvernement limitera l'augmentation du SMIC aux ajustements automatiques prévus, c'est à dire à la traîne des hausses de prix (gaz, électricité...). Le gouvernement des riches refuse en effet tout "coup de pouce" pour le SMIC en 2011. Pour le NPA, c'est de 300 euros mensuels qu'il faudrait augmenter tous les salaires.
 
Triskalia licencie sans plan social :

En juin dernier, 3 coopératives agricoles: Coopagri, Eolys et CAM56 fusionnaient pour devenir Triskalia. On commence à voir aujourd'hui les économies d'échelle faites sur le dos des salariés. Le contournement du code du travail semble être la régle. Ainsi, à Nutréa, à Cast, 13 salariés ont reçu des lettres de licenciement, la direction veut faire l'économie de la mise en place d'un véritable plan social, des délégués du personnels sont également menacés, on leur propose des postes très loin de leur domicile! L'usine de Cast devient un centre de stockage, pour combien de temps ? Quant aux chauffeurs qui resteront basés sur Cast, leur zone d'intervention risque de s'étendre énormément jusque dans les Côtes d'Armor, pour les décourager ?
  
Solidarité avec les ex-Jabil !

Après plusieurs vagues de licenciements, et malgré une lutte exemplaire des personnels, Jabil s'est débarrassée sans ménagement de son site Brestois. Changement de nom, Jabil devient "Compétence", changement d'activité, plus orientée vers l'energie solaire. Jabil avait pris des engagements financiers, aujourd'hui ils ne sont pas respectés, et l'incertitude totale plane sur l'avenir des 192 salarié-e-s. Que font les "décideurs" politique et patronaux? Les salariés n'ont que leur mobilisation pour tenter de se faire entendre, ils ont décider de bloquer le site de Compétence ce mercredi, ce mouvement reconductible veut faire pression sur la direction et obtenir enfin des réponses. Le NPA apporte son soutien aux salarié-e- de Compétence.

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Hôpital de Brest : débrayage ce 1er décembre à l'appel de CGT et SUD

On se souvient de la violente répression policière contre les infirmier-e-s anesthésistes  lors d'une manif à Paris le 1er octobre. Manifestants encerclés, infiltrés par des flics en civil matraquant à tour de bras. Et pourtant , trois anesthésistes sont poursuivis en justice. La criminalisation de l'action syndicale ne cesse de se développer. A la Poste, c'est le secrétaire SUD PTT de l'ile de France qui est purement et simplement menacé de révocation. Du jamais vu depuis 1953 ! Le NPA est totalement solidaires et apportte son soutien aux vitimes de la répression et à celles et ceux qui les soutiennent.
 
 
Assises de la Mer, à tribord toute !

Aux antipodes de l'"anti-Grenelle de la mer" organisé par le NPA à Penmarc'h il y a quelques semaines, N. Kosciusko-Morizet vient d'ancrer dans l'ultra libéralisme les "Assises de la mer", à Toulon. Elle a demandé un renforcement du RIF, c'est à dire la version tricolore des pavillons de complaisance, et l'accélération de la "réforme portuaire", c'est à dire la privatisation des ports. Sur la création d'une filière de démantèlement des navires en fin de vie, on en reste à des déclarations d'intention sans projet ni calendrier précis.
 
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Loudéac : la Maison de l'emploi occupée

Pour soutenir Martine, une ancienne salariée de pôle emploi, jetée après 7 ans de contrats précaires, le Collectif de soutien qui réclame sa titularisation a occupé jusqu'à mardi soir la Maison de l'emploi de Loudéac (22) et demandé des explications au directeur territorial qui n'a rien voulu entendre. Le Collectif entend bien contnuer son action.
 
 
  
Personnels civils de la défense : l'emploi en ligne de mire

Sur Brest, la disparition de 443 postes civils est programmée d'ici 2015 (soit plus de 10% des 4.100 agents). Que vont devenir les 47 personnes qui travaillent au Centre ministériel de Gestion des ressources humaines, depuis peu à Brest, qui pourrait être transféré sur Rennes ?
 
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Juppé à l'Ile Longue

Au moment où la France d'en bas est condamnée aux nouilles encore, Juppé vientl tenter de justifier les dépenses collossales englouties dans le nucléaire militaire, comme celles dépensées pour doter les SNE du nouveau missile M51 : 260 millions d'euros !
Il est temps qu'une gauche digne de se nom mette fin définitivement et unilatéralement à ce gouffre financier, et à ce militarisme inutile et dandgereux que représente le nucléaire militaire.

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Cachez ces saints !

Starac, Miss France... la sélection et les médailles sont de retour. Le magazine Armor sélectionne chaque année un "menhir", en récompensant un "Breton de l'année".
Cette année le tirage au sort s'est fait dans un bénitier. C'est Philippe Abjean qu'a eu l'auréole! Et pour quoi est-ce? Pour avoir relancé la procession du Tro Breiz, qui fait le tour des évêchés bretons en allant d'un saint à l'autre.Visiblement obsédés par les grands saints, ce monsieur va marquer ostensiblement un village breton Carnoët, qu'il veut transformer en "vallée des saints" , une sorte de Mecque. Tout ça au mépris de la laïcité et de celles et ceux qui pensent que la religion doit rester une affaire privée. 
 
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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 11:37


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Didier Super publie avec Emmanuel Reuzé (dessin) La Vraie Vie de Didier Super (Delcourt, 10, 50 euros). Il a joué sa comédie musicale Et si Didier Super était la réincarnation du Christ ? à la Bellevilloise, à Paris, en novembre.


Pourquoi une BD ?


Manu Reuzé, le dessinateur, appréciait mes chansons et il m’a proposé de les mettre en BD. J’ai accepté mais j’ai trouvé plus intéressant de raconter mon expérience au sein de la production de disques et de concerts. Le sujet de la BD, c’est pourquoi les maisons de disques se cassent la gueule : ce n’est pas à cause du téléchargement illégal, pas à cause d’Internet, mais parce qu’elles vendent trop cher de mauvais disques. Les cassettes, les vinyles, étaient aussi copiés.


Je viens du théâtre de rue : c’est là que j’ai créé le personnage de Didier Super et ses chansons. Cela me donnait une petite liberté par rapport aux maisons de disques, parce que je faisais mon boulot avant elles et que j’ai continué après. Quand mes chansons ont fait un buzz sur Internet, ce sont elles qui sont venues me chercher et j’ai fait le premier disque que je voulais faire, avec mes chansons. J’ai fait bosser un pote pour l’enregistrement, qui a failli ne pas être payé, mais j’ai pu imposer mes exigences et bosser à peu près comme je voulais. La petite maison de production s’appelait V2, elle a été rachetée par Polydor qui s’est retrouvé chez Universal, mais c’était les mêmes mecs.

 

Ils ont commencé à me casser les couilles : « t’es le nouveau Coluche, c’est super ce que tu fais, il faudrait que tu fasses un autre disque ». Je leur ai proposé de faire un disque avec les chansons que j’aimais moins, celles que je ne chantais plus en concert. Ils ont accepté, ce qui les intéressait c’était la marque Didier Super, pas mon travail. J’ai accepté parce que ça me fait toujours marrer d’enregistrer mes chansons.

Quels sont tes projets ?


Mon succès en 2004 a été un feu de paille, pendant une année. Après ce buzz, j’ai fait de mauvais concerts, organisés par une société de tourneurs qui ne pensait qu’à l’argent. Les gens venaient voir un gentil débile, ils riaient mais ne comprenaient pas que Didier Super est un personnage, qu’il y a du travail derrière. Le succès m’a fait connaître, mais pas en bien. L’effet de mode n’est jamais très très bon, parce que le public ne vient pas voir un artiste mais consommer une vedette. Le jeune fan à la con n’est pas capable de considérer l’artiste au même titre qu’un boulanger. Or l’artiste, c’est un artisan, un bon boulanger. Je ne veux pas être démago avec ce genre de public. Universal a aujourd’hui rompu mon contrat, ils ne savaient que faire de moi, je ne le regrette pas, même si je trouve pas très correcte la manière dont ça s’est passé.

 

Mais sur le fond, c’était un constat de non-lieu dans nos relations de travail.
Mon boulot reste le spectacle de rue. Depuis que je ne fonctionne plus avec de grosses machines, je n’ai jamais autant tourné. Même si les centres culturels hésitent, j’ai 60-70 dates. J’ai fait d’abord un concert sans musique, un solo comique dans lequel je précisais bien, avec ce titre, que je ne chanterai pas mes chansons. Je fais maintenant une comédie musicale avec des potes, l’histoire d’un chanteur engagé qui a perdu toute raison de se plaindre. Il part à la quête du fumier à cause de qui ce monde va si mal. Une comédie musicale, c’est bien, c’est une pièce de théâtre de merde entrecoupée de chansons.


Tu sais que, même au second degré, tes chansons choquent parfois dans les milieux de gauche radicale ?


C’est marrant, je suis sympathisant d’extrême gauche, mais c’est là où je m’attire le plus d’animosité. Dans les milieux alter, beaucoup de gens se prennent pour de vrais gentils qui ont le bon goût du savoir-vivre. J’avais accepté de participer à un concert de soutien aux faucheurs volontaires, par exemple. On s’est fait virer en plein milieu du concert par les organisateurs, qui nous ont demandé de tout arrêter. Le mec qui faisait le son s’est fait insulter. On venait de chanter une chanson où on disait qu’il fallait brûler les enfants, et après notre départ un mec vient sur scène et dit sérieusement : « C’est pas vrai ce qu’ils disent, c’est pas bien de brûler les enfants ! » C’est dommage d’en arriver là alors qu’on venait bénévolement ! Bon, la BD montre qu’avec le fonctionnement du système musical, un artiste ne peut pas être de droite, une vedette si ! Au fait, le NPA, vous serez jamais élus, y a trop de vieux dans ce pays, ils ont arrêté de croire toutes vos conneries !

Propos recueillis par Sylvain Pattieu

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 11:32

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A Cancun au Mexique, la Conférence des parties n°16 de la CCNUCC (Convention Cadre des Nations unies sur le changement climatique) se déroulera du 29 novembre au 10 décembre.


A cette occasion, l’ONU tentera de donner un nouveau souffle aux négociations sur le changement climatique, après l'echec du sommet de Copenhague.


Pendant ce sommet est né un mouvement international pour la "justice climatique et environnementale". Ses militants veulent montrer aux leaders du monde entier et aux institutions internationales, leur opposition aux fausses solutions pour stopper la crise climatique, et porter leurs propres revendications. Ils seront présents à Cancun, venus des quatre coins de la planète, pour peser sur ces négociations et tracer les perspectives de mobilisation.


Le Sommet des peuples sur le climat et les droits de la Terre mère, qui s’est réuni à Cochabamba (Bolivie) en avril dernier a ouvert une voix pour cette lutte pour la justice climatique. La déclaration finale constitue une avancée importante dans la convergence des luttes sociales et environnementales, dans une perspective antiproductiviste et internationalise. Elle pointe clairement l'origine capitaliste du dérèglement climatique en cours. Elle souligne l'incompatibilité complète entre un modèle basé sur la logique de concurrence, donc de croissance illimitée, d’une part, et la nécessité impérieuse de respecter les limites des écosystèmes et de leurs rythmes, d’autre part. Elle dénonce la colonisation impérialiste responsable de l'exploitation des ressources naturelles et des hommes et le mépris des gouvernements envers les victimes des déréglements climatiques.


Elle débouche sur une série de revendications concrètes qui lient l’écologique et le social: contre le marché du carbone ou le dispositif REDD (1), contre les agrocarburants, les OGM, les droits de propriété intellectuelle sur le vivant, les Traités de Libre Commerce, pour que l’eau soit reconnue comme droit humain fondamental, pour le respect des droits des peuples indigènes, pour le soutien à une agriculture paysanne, pour la création d'un cadre juridique international dont le but serait de mettre fin aux dérives en termes de surexploitation des ressources et irresponsabilité environnementale.


Il y a urgence à poursuivre la construction d' un mouvement citoyen international, appuyé sur les initiatives locales, qui puisse peser sur les négociations en cours. Dans cette perspective, Via Campesina appelle à organiser «1000 Cancun»partout dans le monde.

C'est dans ce cadre que, en France, Attac, la Confédération paysanne, les Amis de la Terre, Bizi! ont pris l’initiative d’un rassemblement à Cancon dans le Lot et Garonne le samedi 4 décembre où le NPA sera présent.


Il faut amplifier le mouvement et la résistance et exiger des mesures qui permettent de diminuer dés maintenant les rejets de gaz à effet de serre: prendre le contrôle des multinationales de l'énergie afin d'assurer pour tous la satisfaction des besoins élémentaires dans le respect des grands équilibres écologiques, relocaliser les activités économiques, arrêter le gaspillage et le pillage des ressources par les multinationales pétrolières et minières, l'agro-business ou l'agro-négoce, encourager l'agriculture vivrière paysanne, remettre en cause certains axes de développement industriel comme par exemple l'automobile, la pétrochimie ou la construction navale et aéronautique, réclamer le développement généralisé des énergies renouvelables et la gratuité des transports en commun de proximité.


http://blog.cancon2010.org/


(1)Programme des Nations unies sur la réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation forestière dans les pays en développement qui vise à réduire ce chiffre en attribuant aux forêts une valeur financière basée sur leur capacité de stockage de carbone.

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