7 novembre 2010 - Le Télégramme
À Douarnenez, la contestation voit double. Après un premier rassemblement vendredi soir, une manifestation était organisée hier matin. Avec à chaque fois plus d'une centaine de participants.
Ils étaient un peu plus d'une centaine vendredi à 20h15 sur le parvis de la mairie répondant ainsi à l'appel de l'intersyndicale
contre la réforme des retraites et du «collectif douarneniste pour l'avenir de nos retraites» (Alternatifs, FASE, PCF, PG, PS, UDB, NPA). «C'est pas mal pour un vendredi soir», se réjouissait
Henri Kérisit, secrétaire de l'union locale CFDT, soulignant que «d'autres personnes sont venues se joindre au cortège» qui a ensuite défilé dans les rues de la ville.
«Un caillou dans la chaussure»
Du bruit et des slogans «résistance» scandés par les manifestants mais pas d'intrusion à la mairie alors que se tenait au même moment le conseil municipal. «C'est
le sénateur de la majorité parlementaire qui a voté cette loi que nous voulons mettre devant ses responsabilités», soulignait le responsable syndical. «D'une manière ou d'une autre nous resterons
mobilisés et le gouvernement aura toujours comme un petit caillou dans sa chaussure», assurait de son côté Henri, un Douarneniste qui participait ce week-end aux deux manifestations de la cité
penn-sardin «et sans doute aussi à celle de Quimper».
Défilé sous la pluie
En effet, hier matin, le nouveau collectif «Penn-Sardin Enarc'h» (Penn-Sardinn en colère, NDLR) appelait également à un rassemblement. Une centaine de personnes y a
pris part, défilant sous la pluie au son de l'accordéon et des vuvuzelas. C'est moins que lors du rassemblement du 28octobre où l'on avait dénombré 300 manifestants. Au programme, des slogans
réclamant le retrait du projet mais aussi des huées et des slogans directement dirigés contre Philippe Paul. Pour Gwenolé Larvol, un des portes paroles du collectif, «c'est la manière de faire
autoritaire du gouvernement qui ne convient pas. Un mécontentement qui va au-delà du problème des retraites».
Un point de vue partagé par Hélène, une ex-Asteel. «Aujourd'hui, cela fait un an que je suis à la maison. À 51 ans, c'est difficile de retrouver un emploi quand on a travaillé 33ans dans la même entreprisequ'on m'explique comment partir à la retraite si je ne trouve pas de travail à mon âge». Un mécontentement et des interrogations «sur notre société» que le collectif entend bien prendre en considération. Hier, avant de se disperser ou de se retrouver autour d'un pique-nique, les participants pouvaient laisser leurs coordonnées afin d'être informés de la suite envisagée par «Penn-Sardin Enarc'h».
- Florence Crom
Note: Il se pourrait bien que "Penn sardin enarch" soit une émanation de "Breizhistance" où se retrouvent les anciens d'Emgann. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Que le nationalisme (de gauche) breton arrive à prendre pied dans la ville historique du communisme en Bretagne, même sans s'afficher clairement, montre le discrédit de la gauche "responsable" auprès des jeunes et bien d'autres !