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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 13:37

3 novembre 2010 à 08h45 -Le Télégramme

 

Hier, au Pôle emploi de Loudéac, Martine Mégret a refusé le 8e contrat aidé de six mois proposé par la direction. Pour obtenir un CDI après huit années au sein de l'agence, elle continuera sans contrat!


À 57, ans, Martine Mégret, salariée au Pôle emploi de Loudéac, où sept contrats lui ont été renouvelés en huit ans, se bat depuis qu'elle a appris son licenciement au 31octobre. Un collectif s'est mis en place pour la soutenir, voici un mois. Un combat auquel se sont ralliés élus (député, sénateur, maire) et population. Malgré toutes les démarches entreprises, la direction de Pôle emploi n'avait guère bougé.

Jusqu'à vendredi, à deux jours de la date fatidique, où Pascal Connan, directeur territorial, est venu de Saint-Brieuc lui remettre en mains propres la proposition de Nadine Crinier, directrice régionale. Celle d'un contrat aidé de six mois à compter du 1ernovembre, au sein de l'agence de Loudéac. «La réussite implique de vous inscrire dans une démarche constructive de recherche d'emploi. Notre engagement sera, bien sûr, à la hauteur de votre mobilisation pour réussir cet accompagnement», précisait ce courrier.

Entre colère et indignation

Martine Mégret s'est donné le week-end de la Toussaint pour réfléchir. Hier, à 14h, elle a signifié son refus à ChristineDubois-Broutin, directrice adjointe territoriale, et Valérie Georges, directrice de l'agence locale. «Cela m'a semblé trop injuste.Je ne pouvais accepter ce sursis qui me ramènerait à la case départ au 30avril 2011. Les 1.600 pétitionnaires ne comprendraient pas», expliquait-elle, entre colère et indignation.

Venir au travail quand même!

Pour Thierry Levaslot, délégué syndical CGT (Quimper), et Odile Bertho, déléguée FO (Lorient), «cette proposition est un pis-aller. La fusion de L'ANPE et des Assedic a été une erreur. Pôle emploi doit le reconnaître. Actuellement, 150 autres personnes en Bretagne sont dans le même cas que MartineMégret».

Cette dernière n'entend pas baisser les bras. «Je vais continuer à venir à Pôle emploi tous les jours, comme si j'avais un CDI». Et chaque jour, elle sera accompagnée par des membres du collectif. «Nous avons fait de même à Concarneau. Un huissier venait même effectuer un constat. Cela a duré trois jours et coûté 480 € à Pôle emploi. Mais Lydie Breuilly a obtenu un CDI», indique Thierry Levaslot.

«La porte reste ouverte»

Pour Christine Dubois-Broutin, «humainement, la situation de Martine Mégret est difficile. Mais elle doit comprendre que son contrat est arrivé à échéance. D'ailleurs, le poste qu'elle occupait va être redéployé entre les trois titulaires du service de gestion. Avec cette dernière proposition, elle n'aurait pas retrouvé ses fonctions. Il s'agissait de tout mettre en oeuvre pour qu'elle trouve un autre travail.

Il n'était pas question de différer la difficulté dans laquelle elle se trouve aujourd'hui». Concernant l'intention de Martine Mégret de venir chaque jour à l'agence, la directrice territoriale adjointe précise: «N'ayant plus de contrat, elle n'a plus de légitimité à y travailler. À ce titre, l'intervention d'un huissier a, seulement, été évoquée par la direction régionale. La porte lui reste toujours ouverte».

  • Annie Quelven
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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 11:27

 

Par Agnès Rousseaux (2 novembre 2010)


Réduire de 10% des émissions de CO2 en 2010, tel est le message de la campagne mondiale « 10:10 » animée en France par Yann Arthus-Bertrand et sa fondation Good Planet. Une campagne « apolitique », basée sur la bonne volonté des particuliers et des entreprises, en évitant soigneusement les sujets qui fâchent. Une occasion pour le Medef, Bolloré, Dassault ou BNP-Paribas de communiquer sur leurs « merveilleuses expériences » qui rendent le monde meilleur et luttent contre le réchauffement climatique. Passage en revue de ces engagements écolos à la sauce patronale.


 

 

Vendredi 8 octobre, amphithéâtre du Medef. Une dizaine d’entreprises présentent leurs actions de développement durable menées dans le cadre de la campagne 10:10. Lancée en France par le photographe Yann Arthus-Bertrand, cette campagne invite chacun à réduire ses émissions de CO2 de 10% en 2010. « Les petits pas sont plus faciles que les grandes enjambées. Aussi, 10 % cette année est plus réaliste et réalisable que, disons, 80 % d’ici 2050 », explique le site de la campagne. L’objectif ? « Provoquer un enthousiasme collectif. 10:10 tranche avec le pessimisme ambiant ». Pour cela, une idée simple, voire simpliste : « Chacun peut agir pour la planète et c’est facile ». Au siège du Medef, 150 personnes sont venues écouter les entreprises qui agissent, des entreprises « en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique », précise le programme.


« Agir rend heureux »


Le journaliste Jean-Louis Caffier, qui anime la matinée, évoque les 7.000 évènements qui auront lieu dans 180 pays. « Il y aura des choses assez croquignolesques, promet-il. A Barcelone est organisé un vrai concert, et toute l’électricité sera fournie par des gens qui vont pédaler sur des vélos. Au Japon, des lutteurs de Sumo vont faire du vélo dans le centre de Tokyo. » Effectivement, ce serait dommage de rater ça. « Comme quoi on peut aussi mettre du sourire dans ce qui est quand même un sujet difficile ».


Un sujet difficile, le réchauffement climatique ? C’est vrai que les sumos, ça va alléger le ton. C’est bien dans l’esprit de la campagne. Son slogan : « Agir rend heureux. » [1]. Les dérèglements climatiques vous angoissent ? Faites-vous plaisir ! Agir avec Yann Arthus-Bertrand, c’est fun.


Finis les entretiens d’évaluation


« 10:10 repose sur un engagement volontaire. (…) Nous ne demandons rien d’autre que votre bonne volonté ! », précise le site de la campagne. Pas de contraintes, pas de vérification. L’objectif est d’atteindre 10 % de réduction. Mais « tout résultat supérieur à une réduction de 3 % est considéré comme satisfaisant dans le cadre de 10:10 ». Et puis, au final, le résultat, ce n’est pas très important : « 10:10 enregistre les engagements volontaires mais ne vérifie pas leur réalisation. Nous ne souhaitons pas entrer dans une logique de méfiance ou de surveillance. » (comme quoi, quand les objectifs quantitatifs s’appliquent aux dirigeant et pas seulement aux salariés... tout change !) Et l’évaluation, c’est un gros mot ? 10 :10 est une « campagne positive » : « Nous ne communiquerons que sur les succès et non sur les éventuels échecs ».


Aucun danger pour les entreprises qu’on vienne leur mettre la pression. Par contre, s’engager dans la campagne, « c’est l’assurance de participer à une campagne de communication massive » et « bénéficier d’une formidable tribune pour faire connaître son engagement en faveur de la planète. » Et avec Yann Arthus-Bertrand, pas de souci, le site promet une « visibilité exceptionnelle ». 10 :10, finalement, c’est comme le Loto : c’est facile, c’est pas cher, et ça peut rapporter gros.


Un autre greenwashing est possible


Pour commencer la matinée, Alain Capmas, président du comité Changement climatique du Medef, évoque les « merveilleuses expériences qui démontrent que, effectivement, c’est possible ». « Les entreprises ont réalisé tout le potentiel qu’il y avait à progresser et à réfléchir sur leur impact, leurs émissions de CO2. Les bilans Carbone se sont multipliés », s’enthousiasme-t-il. Sans doute pour oublier les « merveilleuses » émissions de CO2 des industries du ciment françaises, lui qui est directeur général de l’Association technique de l’industrie des liants hydrauliques (ATILH), c’est-à-dire des cimentiers. « On a travaillé sur la possibilité de diviser par quatre nos émissions et on a regardé quelle était la route pour y arriver. Ce qu’on peut dire aujourd’hui, c’est qu’on est bien parti sur cette route mais qu’on n’est pas arrivé. Il reste un tas d’amélioration à faire ». Ça, c’est un diagnostic lucide...


Sur le podium du greenwashing ce matin-là, on citera Cortal Consors, une société de BNP Paribas, dont l’objectif premier est de « rendre l’investissement utile ». Tania Letsis, la « porte-parole du développement durable » pour l’entreprise, explique à l’auditoire comment Cortal a pris la plus importante décision politique de son histoire en s’engageant dans le combat contre le réchauffement climatique : « J’ai inscrit Cortal sur le site du 10:10 et voilà, on s’est engagé. Et on a mis en place un brainstorming ». Changer le monde, ce n’est pas très compliqué en fait. Il faut dire qu’entre Cortal et GoodPlanet, la fondation de Yann Arthus-Bertrand, c’est une longue histoire. Depuis 2006, Cortal lance des opérations « Investir Utile » en faveur de projets environnementaux. Ce qui lui a permis de verser 350.000 euros à GoodPlanet. Cortal Consors est par ailleurs un des quatre membres fondateurs de la fondation.


Pauvres + planète + handicapés = marketing durable


Que fait Cortal dans le cadre de la campagne 10 :10 ? « On a mis en place une activité très ludique, avec des vélos électriques, explique Tania Letsis. Sur nos 400 collaborateurs en France, 200 sont venus les tester. Certains vélos sont utilisés tous les jours. Il y a même des utilisateurs récurrents. » Quel succès et quelle ambition ! Mais plus important encore : « Certains sont passés à l’acte d’achat ». Impressionnent ! Deuxième volet : un site dédié au covoiturage, « qui va malheureusement beaucoup servir mardi prochain [journée de grève des transports] » (là, c’est quand agir rend malheureux). Et pour motiver les salariés, « à la cafétéria, il y a un écran plasma qui leur passe des messages subliminaux pour les inviter à faire du covoiturage ». Un peu de bourrage de crâne ne fait pas de mal. Les perspectives ? « On a aussi prévu de changer notre parc d’imprimantes. Mais ça c’est un projet à long terme qu’on est en train de lancer ». Pour ça, il faudra sans doute prévoir une séance spéciale de brainstorming, un échéancier sur 10 ans, des formations managériales et un plan marketing…


Cortal a également lancé une campagne de recyclage des téléphones portables : ils en collectent une trentaine par semaine pour leur donner une deuxième vie, « parce que dans les pays en voie de développement, on n’a pas forcément les moyens d’acheter des modèles de dernière génération. Et en plus ils sont réparés par des personnes handicapées ». C’est du « Cortal triple action » : en faveur des pays pauvres, de l’environnement et des personnes handicapées. Ça vaut bien la médaille d’or. « Nous ne sommes pas des extrémistes du développement durable », précise modestement Tania Letsis. « Mais il n’y a pas d’extrémistes du développement durable, la rassure Jean-Louis Caffier. Il n’y a que des gens raisonnables ». Et surtout des gens qui savent concilier profits, marketing et greenwashing.


Réduire de 10% les effectifs émissions de CO2


Sur le podium, on trouve aussi Cap Gemini Consulting. Son « Vice-président Pôle Energie Utilities », Christophe Barrière, avoue que l’entreprise à « une approche très modeste ». Pourtant chez eux, le développement durable, c’est presque inné : « Notre matière première, c’est la matière grise, donc on peut considérer qu’elle est renouvelable ». Les salariés apprécieront… Leur action ? Une charte de l’éco-consultant qui encourage les collaborateurs à penser le bilan carbone de toutes leurs missions. Mais attention, il ne s’agit pas d’une charte « coercitive », plutôt d’un partage de bonnes pratiques. Autant dire, rien. L’animateur Jean-Louis Caffier flaire la faille : « Mais concrètement, quand vous faites Paris-Marseille, vous prenez le TGV plutôt que l’avion ? ». Christophe Barrière : « Euh, c’est une bonne question… comme je le disais, tout ça n’est pas coercitif. On a plein de marges de progrès ».


Côté transports, Philippe Forestier, Directeur général adjoint de Dassault Systèmes, avoue lui aussi avoir quelques difficultés : « Malheureusement je ne peux pas voyager en train, parce que demain je pars aux Emirats Arabes et ensuite en Chine. Mais j’essaye de prendre des avions un peu plus développement durable ». Dommage qu’il n’ait pas pris le temps d’expliquer ce qu’il entend par là. Mais, nous rassure-t-il, « quand je vais à Bruxelles, j’y vais en train. » Et puis Dassault Systèmes travaille « dans le monde virtuel », et ça, c’est respectueux de l’environnement. On aimerait bien quand même connaître le bilan Carbone des Mirage 2000 et autres Rafale…


Optimiser un monde meilleur


Philippe Forestier est aussi un visionnaire : « On n’arrivera pas à tout réduire, tout supprimer, mais en optimisant, on arrivera à construire un monde meilleur ». Pour cela, il présente fièrement la dernière idée de Dassault Systèmes pour ses locaux : « Quand il n’y pas de mouvements dans un bureau ou dans les toilettes pendant 20 secondes, la lumière s’éteint ». Si vous passez chez Dassault, pensez à remuer en permanence la tête quand vous irez aux toilettes.


Parmi ces entreprises exemplaires, il y a L’Oréal. Un directeur commercial et marketing, Miguel Castellanos, présente une usine 100% énergie verte, où travaillent 400 personnes. « Et on ne leur demande pas de pédaler ! », précise-t-il. Les greenwashers ont un sacré sens de l’humour. Mention spéciale pour Marie-Annick Darmaillac, secrétaire générale adjointe du Groupe Bolloré, venue présenter leur nouvelle voiture électrique. Quand on lui demande pourquoi Bolloré ne fabrique pas des fauteuils roulants électriques, elle explique que lorsqu’ils ont demandé à leurs ingénieurs de travailler sur des vélos électriques, « ça les amusait déjà moyennement », « alors, bon, les fauteuils électriques… ». C’est vrai que les personnes handicapées, c’est moyennement fun.


Révolution spirituelle


Yann Arthus-Bertrand vient conclure la matinée. La mine fatiguée, il explique que 10:10 est une campagne positive : « La révolution va être spirituelle, pas politique. On ne va pas attendre que les politiques nous imposent quelque chose ». Des règlementations, surtout pas ! On peut faire confiance aux grandes entreprises pour s’autodiscipliner en matière environnementale, comme elles l’ont si bien fait pour l’amiante ou l’exploitation pétrolière. Copenhague, Grenelle, au fond, on s’en fout. « La seule question, c’est : est-ce que moi je peux faire quelque chose ? C’est dans la conscience que ça va marcher tout ça ». Parce que « être écolo, c’est d’abord aimer la vie, les autres, jouir de la vie. Alors, c’est un peu utopiste, mais j’assume ». Ça se passe comme ça dans le monde des bisounours nourris au mécène.

« Pour la plupart des personnes, 10 % est facilement atteignable, précise le site de la campagne. À moins d’avoir déjà fait d’importants efforts pour réduire vos émissions, isoler votre habitation, prendre moins l’avion ou changer vos ampoules devraient suffire. ». Pourquoi s’inquiéter du réchauffement climatique, quand changer vos ampoules ou faire une croix sur un de vos petits week-ends au soleil suffit à sauver la planète ?


Toi aussi nique le réchauffement climatique !


Dans la campagne 10:10, il y a des fiches actions pour chaque public - collectivités locales, entreprises, écoles, particuliers - avec 10 conseils pour réduire ses émissions.« Tu verras, c’est ultra facile d’agir pour la planète, alors lance-toi, et surtout amuse-toi ! Une action facile et super efficace : opte pour des feuilles sans marges, blanches ou à petits carreaux. Tu réduis facilement ta consommation de papier en augmentant ta surface d’écriture. Tu peux aussi taper tes cours sur ordinateur sans les imprimer », conseille-t-on aux étudiants... A quand une fiche pour les jeunes de banlieue : « Wesh, toi aussi nique le réchauffement climatique, brûle 10% de voitures en moins à la Saint-Sylvestre ! »


Cela n’empêche pas Yann Arthus-Bertrand de s’enthousiasmer : Fidel Castro vient d’écrire une page entière sur son film Home qui passe en Prime time en Chine. Donc tout va bien. Mais il n’est pas un héros, précise-t-il, parce que « les héros de l’humanité, aujourd’hui, ce sont ceux dont la seule ambition est de nourrir leur famille ». L’ambition de « Yann » se situe ailleurs. Surtout pas dans la salle, où il s’agit de ne pas froisser les entreprises présentes. On n’est pas là pour parler des sujets qui fâchent. La campagne est apolitique, et « ne porte pas de jugement sur les décisions du gouvernement ou des institutions ».


Au pays des bisounours, on retrouve du beau monde


Il n’y a pas que les entreprises qui sont fans de la campagne : l‘UMP, le PS, les Verts, le Parti communiste, et même le ministère de l’Intérieur, sont signataires du 10:10 (Hortefeux va-t-il imposer une réduction de 10% dans l’emploi de gaz lacrymogène ?)... Pour le Parti socialiste, cette proposition est « en phase avec le projet social-écologique que nous portons », et constitue une initiative « emblématique du monde que nous voulons, à la fois socialement juste, plus sobre et respectueux du futur. » A ce stade, ce n’est pas du greenwashing, mais du lavage de cerveau.

Yann Arthus-Bertrand avoue être « très très surpris par l’accueil très positif de la part des entreprises » : « On a senti un vrai élan de solidarité des entreprises ». « Je me fais attaquer par des écolos extrémistes car je travaille avec les entreprises. Mais il n’y a pas d’un coté les méchantes industries et de l’autre les gentils consommateurs. » C’est vrai, difficile de comprendre pourquoi certains écolos s’en prennent à Dassault et Bolloré, qui sont des modèles de développement écologique. Et de conclure, à l’adresse des bisounours aux dents longues : « Je vous aime ! »

Agnès Rousseaux

Notes

[1] On ne sait pas si ce slogan peut s’appliquer à l’actuel mouvement pour une meilleure répartition des richesses, via notamment les retraites (« Bloquer la France sarkozyste rend heureux », le nouveau slogan du Medef ?)

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 11:22

 

 

Note:

 

Douarnenez (en colère?) le 28 octobre. Nous n'avons pas trouvé "enarch" ou "en arc'h" dans le Favereau en ligne? Piou oar?

 

"En arj" est la contraction de "en arraj", "en rage" merci Jeff!

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:54

 




Source: Mediapart

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:40

 

Social lundi 01 novembre 2010 Ouest France

Ne pas pouvoir dire « non » : c’est ce qui est arrivé à quatre salariés du centre commercial Carrefour, à Quimper. Elles ont été désignées pour travailler ce lundi, jour de la Toussaint.

 

Il y a encore deux ans, la direction (qui n’a pas répondu à nos sollicitations) procédait à des tirages au sort, mais elle y aurait renoncé car des syndicalistes étaient sortis du chapeau…

 

Ce lundi, trois des caissières « désignées d’office » ont fait savoir leur colère d’être à leur poste le jour de la Toussaint. Derrière leur tiroir-caisse, elles portaient des T-shirts siglés « volontaire d’office » et un badge estampillé « Présente, mais pas volontaire ».


Les clients, « se sont montrés compréhensifs. N’empêche, ils étaient quand même là un jour férié pour faire leurs courses… », pestent les trois collègues. « C’est parce qu’on s’organise mal », sourit un retraité, le chariot rempli de victuailles.

 

« J’avais un bon d’achat valable uniquement à cette date », ajoute une autre cliente qui indique qu’elle aurait fait ses courses un autre jour sans ce bon d’achat dans la poche.

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 09:45

2 novembre 2010 - Le Télégramme

Les syndicats, dont les états-majors se réunissent jeudi, appellent samedi à une nouvelle, et peut-être dernière, journée de manifestations contre la réforme des retraites désormais définitivement adoptée par le Parlement. La promulgation officielle de la loi dépend toutefois de sa validation par le Conseil constitutionnel que le Parti socialiste prévoit de saisir aujourd'hui.

Une autre forme que la grève ?

La CGT, la CFDT, FO, la FSU, l'Unsa, la CFE-CGC, la CFTC, Solidaires (syndicats Sud et autres), doivent se retrouver au siège de la CFE-CGC pour décider des suites à donner à ce mouvement de protestation majeur. Pour les uns, dont la CFDT et la CFE-CGC, la démocratie politique s'impose devant la démocratie syndicale, avec, comme conséquence, la nécessité de mettre un terme aux mouvements de grève.

Pour les autres, dont FO, Solidaires et dans une moindre mesure la CGT, le vote d'une loi ne signifiant pas nécessairement son acceptation, il reste légitime de vouloir s'y opposer. Il leur appartient désormais de convaincre l'opinion publique, dont le soutien a fléchi avec les risques de pénurie de carburants, de poursuivre la lutte sous d'autres formes qui ne soient pas la grève.

Rentrée des lycéens

Les états-majors syndicaux seront probablement attentifs aux éventuelles mobilisations des lycéens, qui reprennent jeudi le chemin de leurs établissements scolaires. Ils ne pourront également ignorer les messages de l'Exécutif avant le prochain remaniement ministériel.

Il semble désormais que la présidence de la République veuille ouvrir une nouvelle séquence, plus sociale. «Mon devoir de chef de l'État est d'entendre ce qui a été dit par les uns et les autres», a souligné, vendredi, Nicolas Sarkozy. À cet égard, si l'actuel ministre de l'Écologie se défend d'être le prochain successeur de François Fillon, Jean-Louis Borloo n'a de cesse de rappeler cette sensibilité sociale qui l'anime depuis de longues années.

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 09:35

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 17:36

 




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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 12:10

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 12:04

   

Depuis le 12 octobre, Olivier Besancenot, le facteur de Neuilly, est en grève reconductible. Malgré l’essoufflement du mouvement contre la réforme gouvernementale des retraites, le leader du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) promet des « rebondissements », dans une inerview au Parisien Dimanche.

  • Vous aviez prédit un nouveau Mai 68, et finalement le mouvement s’essouffle…

OLIVIER BESANCENOT. Je n’ai rien promis car je ne lis pas dans une boule de cristal. Mais j’avais dit qu’on aurait besoin d’un nouveau Mai 68 aux couleurs du XXIe siècle. L’irruption de millions de personnes sur la scène sociale et politique, ça ne fait de mal à personne si ce n’est au gouvernement et aux capitalistes. La reconduction de la grève générale n’est d’ailleurs pas passée loin.

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  • La baisse de mobilisation jeudi dernier annonce-t-elle la fin du mouvement ?

Non : nous savions qu’en semaine de vacances, il y aurait moins d’affluence, mais il y a quand même eu du monde dans la rue. Trouvez-moi un autre pays où à sept reprises vous avez des manifestations avec deux millions et trois millions et demi de personnes.

  • Mais la loi est désormais votée…

La bataille du retrait n’est pas terminée. Il y aura plus de monde dans la rue le 6 novembre que jeudi dernier. Entre-temps, il va y avoir la rentrée des classes, donc peut-être la rentrée des grèves. On va voir ce que font les lycéens, ce à quoi va appeler l’intersyndicale… Attention à ceux qui crient aux victoires définitives, cela va rebondir. Les ressorts de la mobilisation sont inscrits durablement dans la période car cette révolte dépasse la question des retraites. En termes de fracture démocratique, cela me rappelle le référendum du traité constitutionnel européen. Il y avait un fossé entre ce que pensait une majorité de l’opinion et ce que pensait l’élite politique.

  • La position du PS sur les retraites vous paraît-elle claire ?

Ce que j’ai compris, c’est que le PS était prêt à se mêler à une campagne unitaire pour défendre la retraite à 60 ans, en disant que la réforme du gouvernement n’était pas juste. On est d’accord sur le combat mais nos divergences commencent avec le projet. Dire, comme les socialistes, qu’il faut défendre la retraite à 60 ans tout en appelant à un allongement de la durée de cotisation, c’est illogique et totalement contradictoire. Surtout qu’aujourd’hui une majorité de salariés n’arrivent déjà même pas à faire les annuités demandées, à cause des licenciements, des plans de préretraite, des maladies professionnelles… C’est comme cela que l’on perd 15 % à 20% de pensions de retraite depuis 1993.

  • À gauche, certains donnent maintenant rendez-vous à la présidentielle de 2012. C’est la suite logique du mouvement ?

Non, ceux qui misent sur le fait que la réforme passe dans l’impopularité pour ouvrir un boulevard à la gauche se trompent. Nous ne sommes pas à la fin du mouvement car Nicolas Sarkozy n’attendra pas 2012 pour continuer à taper. Si on ne l’arrête pas, il touchera aux RTT, aux congés payés, il y aura un plan d’austérité globale. L’issue de ce mouvement ne peut pas être seulement en termes d’alternance électorale. Il y aura plein de rebondissements au niveau social, politique, économique… Il y a trop de gens entrés dans la résistance pour que cela s’arrête là. Et l’affaire Woerth-Bettencourt n’est pas terminée.

  • Qu’avez-vous pensé de la polémique sur les policiers qui, affirmait Jean-Luc Mélenchon, se déguiseraient en casseurs ?

C’est malheureusement une vieille tradition remise au goût du jour par le gouvernement. Nous avons vu des policiers avec des autocollants NPA. On leur a demandé de les retirer en leur disant que cela ne leur allait pas… Quand on veut créer le débordement, on s’y prend comme ça. Les organisations du mouvement ouvrier doivent rappeler aux forces de l’ordre que cela ne peut pas se passer ainsi. Et puis à 65 ans, 66 ans, les policiers vont être fatigués de briser des vitrines déguisés en casseurs ! (Rires.) Ils feraient mieux de manifester…

  • Les dirigeants européens veulent modifier le traité de Lisbonne pour instaurer plus de rigueur budgétaire et de stabilité financière. Comment allez-vous réagir ?

L’Europe des traités, on savait que socialement c’était une mascarade. C’est le nivellement par le bas, c’est la précarité, des millions de chômeurs dans une zone économique pourtant forte. Le dilemme des gouvernements, c’est que l’Europe retrouve sa place en rétablissant le taux de profit. Pour cela, ils s’attaquent aux acquis sociaux. Mais on peut imaginer une irruption des peuples pour demander la construction d’une autre Europe. On aimerait que ce soit l’embrasement collectif. Il y a déjà eu des « eurogrèves ». C’est embryonnaire, mais nous, on a intérêt à choyer ces mouvements. Car pour l’instant, la colère s’exprime et on n’est pas dans le temps de la résignation. Mais si la colère se transforme en amertume, cela peut partir dans tous les sens. Et on peut assister à un repli nationaliste, chauvin, xénophobe qu’on discerne partout en Europe. En France, on n’est pas à l’abri de ça !

  • Jean-Luc Mélenchon ne vous a-t-il pas volé la vedette depuis quelque temps sur la gauche de la gauche ?

On m’a entendu et beaucoup ont constaté que le NPA a été remis en selle par les mobilisations sociales, qu’on était à l’aise, qu’on a trouvé toute notre place. J’ai passé mon temps dans les manifs à distribuer des billets de 500 € (NDLR : des tracts en forme de billets où le NPA s’attaquait à Eric Woerth et Nicolas Sarkozy). Jean-Luc Mélenchon, comme tous ceux qui se sont réclamés de la radicalité à gauche, va devoir se poser la question de ce qu’on fait maintenant. Il faut s’affranchir de la tutelle des partis institutionnels en disant qu’on ne sera pas partant pour une énième alternance de gauche où, au nom de l’unité, on servirait de caution à un gouvernement qui ne mènera pas une politique de gauche.

  • Le NPA a connu un trou d’air après son mauvais résultat aux régionales. Il en est sorti ?

On a été confronté à un échec électoral, mais on l’a assumé, on en a parlé. Aujourd’hui, il y a de nouvelles demandes d’adhésion au NPA et on sent un regain des idées anticapitalistes.

  • On avait aussi alors parlé du « blues de Besancenot »…

Vous savez, le blues, ce n’est pas ma musique préférée. Moi je suis plutôt hip-hop. J’ai lu beaucoup de choses qui m’ont fait sourire. Mais je suis un militant. Penser que j’ai pu vouloir arrêter la politique, c’est franchement mal me connaître !

P.-S.

Propos recueillis par Rosalie Lucas et Philippe Martinat.

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