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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 07:42

 

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 07:19
dimanche 31 octobre 2010 Ouest France
 

L'opposition à la réforme des retraites révèle un malaise profond des salariés, dit Jean-Claude Guillebaud. Parce que le travail est dévalorisé, ils se battent pour profiter, enfin, de la vie.

Entretien

Jean-Claude Guillebaud.


66 ans, écrivain, essayiste, conférencier et journaliste. Lauréat du Prix Albert Londres, collabore à La Vie et au Nouvel Observateur. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages. Son livre Le principe d'humanité lui a valu le Prix européen de l'essai Charles Veillon. Il vient de publier, avec Jean Lacouture, au Seuil, Sont-ils morts pour rien ? Un demi-siècle d'assassinats politiques.


Que révèlent les manifestations contre la réforme des retraites ?


Un dégoût du travail. Un travail vécu par de nombreux salariés comme une corvée. Je m'étonne que ce thème ait été peu abordé. Les salariés ont de bonnes raisons de rêver de partir : ils perçoivent la retraite comme une libération, un temps où ils vont enfin profiter de la vie. Cette posture tranche avec ce que pensaient les gens des générations précédentes, pour qui la retraite était vécue comme un pas de plus vers la mort.


Vous parlez de dévalorisation symbolique du travail et du salariat ?


Depuis les années 70, la part du travail dans le partage des richesses n'a cessé de baisser, au profit du capital. On rémunère plus le capital que le travail. Et on introduit l'idée qu'il vaut mieux être rentier que salarié. Ce constat introduit un deuxième changement d'état d'esprit : le salarié est considéré comme un surplus, quelque chose qui coûte cher.


La preuve, l'humain disparaît de nombreux postes de travail. C'est ce que vous pensez ?


Sur les quais des gares, dans les banques, les grandes surfaces, on voit de moins en moins de gens. On est entré dans un processus où le salarié est considéré comme un archaïsme. Au niveau de la dignité symbolique, c'est catastrophique. Et puis, il y a une troisième raison à cette dévalorisation du salariat. Après la chute du communisme et la montée de l'extrême droite, on a une autre image du prolétaire. Avant, il était opprimé. Après, il devient comme le beauf de Cabu : il vote FN et est un peu raciste... Il y a une dislocation des cultures ouvrières et paysannes qui, autrefois, donnaient une dignité au travail manuel. Lorsque j'étais enfant, les artisans étaient fiers de ce qu'ils faisaient. On mettait cela en avant.


Mais cette fierté altérée ne touche-t-elle pas aussi les cols blancs ?


C'est la même chose. Avant, l'instituteur était un personnage respecté. Il transmettait le savoir. Aujourd'hui, il est sous-payé, pas formé. Son image sociale, comme celle d'autres métiers, s'est déglinguée. Les travailleurs ont été considérablement disqualifiés au profit du clinquant, des joueurs en Bourse, des people. Tout un salariat est humilié.


Une humiliation aggravée, dites-vous, par le creusement des inégalités ?


Les inégalités sociales se sont aggravées de manière vertigineuse. Dans les années 60, on pensait que le maximum d'inégalité tolérable était compris dans une fourchette de 1 à 20. Aujourd'hui, dans les entreprises du Cac 40, on est dans un rapport de 1 à 400 avec des dirigeants rémunérés par des bonus, des retraites chapeau, des stocks options. Le looser, c'est le salarié lambda.


Quelles sont les conséquences de ces inégalités grandissantes ?


Une cohésion sociale ravagée, précisément ce qui tient la société debout. Cette cohésion ne peut exister qu'avec un minimum de justice. Sinon, chacun pense à soi. On le voit avec le développement des corporatismes où l'idée de bien commun se dissipe. Si on ajoute à ça le chômage de masse, des conditions de travail qui se dégradent - ce que constatent depuis vingt ans les médecins du travail sans être écoutés - on voit les effets dévastateurs. Le stress, avec les nouvelles techniques de management, s'est ajouté à la fatigue physique. Ça donne le suicide au travail.


Vous n'êtes donc pas surpris par ce qui se passe ?


Nous étions quelques-uns, avant l'été, à dire que la réforme des retraites ne passerait pas facilement. Qu'il y aurait des mouvements sociaux violents. La société s'est durcie. Les jeunes ont le sentiment qu'il n'y a pas de place pour eux. Ils vivent l'avenir comme une menace. C'est cette grande inquiétude que révèle leur présence dans les cortèges. Quant aux autres salariés, ils veulent bien faire des efforts pour résoudre le déséquilibre démographique des retraites, mais ils ne veulent pas rembourser les déficits publics creusés par les folies des banquiers.

 

Recueilli par Gaspard NORRITO.
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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 07:12

31 octobre 2010 - Le Télégramme

Manque de bénévoles, conditions de travail des salariées, incertitudes sur l'avenir... Tension et inquiétude étaient palpables lors de l'assemblée générale de l'ADMR, vendredi soir.

 

L'assemblée générale de l'ADMR Concarneau-Trégunc, vendredi soir, s'est déroulée sous l'égide de Jean-Michel Delafosse, administrateur fédéral, et président de l'ADMR de Scaër, qui «préside» l'association locale en l'absence de bénévole volontaire pour occuper ce poste depuis plusieurs mois déjà. Les salariées de l'association ont manifesté leurs inquiétudes. Sur la situation au niveau fédéral de l'ADMR mais aussi au niveau local. Incertitudes financières, concurrence du secteur privé, baisse d'activité, manque de bénévoles... «Ça sent le roussi, non?, interpellait l'une d'elles. Parce qu'il faudrait le dire, simplement. Qu'on arrête de s'inquiéter... Votre intime conviction, c'est quoi M.Delafosse?» «J'espère que le réseau pourra survivre», répondait-il. Les aides à domicile ont également évoqué leurs conditions de travail - temps partiel, augmentation des demi-heures d'intervention...

«L'ADMR de Concarneau est-elle condamnée?»

Certaines sont aussi revenues sur la «séparation» entre Concarneau et Trégunc. Avec pour objectif d'essayer d'améliorer le fonctionnement de l'association, une «sectorisation» des activités a été décidée entre Concarneau et Trégunc. Une ADMR a même été créée à Trégunc, avec conseil d'administration, bureau, local... Elle devait entrer en activité au 1er janvier 2010. Activité qui n'a toujours pas démarré pour l'instant. «Il y a des bénévoles à Trégunc, mais pas d'activité. Il y a de l'activité à Concarneau, des salariés mais pas de bénévoles. Tout va bien!», ironisait une salariée. «L'ADMR de Concarneau est-elle condamnée?, demandait une autre. Les personnes aidées aussi se posent des questions». Le bilan d'activités (lire ci-dessous), s'il indique une baisse du nombre d'heures, montre une augmentation du nombre de personnes aidées; et un déficit d'exploitation inférieur à l'année passée. Mais «les premiers chiffres de 2010 indiquent une perte de près de 1.000 heures d'activité par mois», indiquait Jean-Michel Delafosse.

«Que les règles du jeu soient claires»

Les solutions semblent difficiles à trouver dans un contexte aussi incertain, notamment en terme de financements. Quant au fonctionnement de l'association locale, il s'améliorera peut-être avec l'élection d'un nouveau bureau. Trois bénévoles se sont déclarés candidats pour entrer au conseil d'administration, en plus de deux précédemment cooptés: Nicole Le Thellec, adjointe au maire de Concarneau en charge des affaires sociales, M.Dondelinger et M.Barreaux. Ce dernier a prévenu: «Les bénévoles veulent bien venir mais il faut que les règles du jeu soient claires». Le seuil minimum de membres ayant été atteint, le conseil d'administration va, peut-être, pouvoir élire un bureau. Si des bénévoles sont volontaires pour en occuper les différentes fonctions. Le «mandat» de Jean-Michel Delafosse arrive en tout cas à terme à la fin de l'année.

  • Claire Marion
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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 06:58

29 octobre 2010 à 07h36 - Le Télégramme

La tension monte au sein du personnel de BritAir. L'intersyndicale de la compagnie aérienne bretonne basée à Morlaix (29) lance un appel à une grève générale reconductible du samedi matin à 0 h 01 à dimanche à 23 h 59.


La grogne porte principalement «sur les efforts demandés aux salariés et sur la décision prise par l'actionnaire unique Air France d'affréter une compagnie étrangère pour effectuer des vols en France en lieu et place des filiales de droit français du groupe Air France qui voient depuis des années leur activité diminuer», souligne dans un communiqué l'intersyndicale. Cette dernière regroupe l'ensemble des syndicats représentatifs des pilotes, hôtesses, stewards, mécaniciens et personne au sol. La compagnie étrangère à laquelle fait allusion l'intersyndicale en question est VLM Airlines, filiale de la compagnie irlandaise City jet, elle-même propriété à 100 % d'Air France. «Il y a des moyens disponibles dans le groupe. On ne perçoit pas une forte dynamique dans le développement de la compagnie bretonne», commente un pilote.

Vols perturbés

La date de ce mouvement coïncide avec la date de départ de la Route du Rhum, course dans laquelle est engagé le bateau BritAir sponsorisé par la compagnie régionale. «La direction semble préferer mobiliser ses ressources pour l'organisation des festivités, plutôt que de tenter de rétablir la confiance et le dialogue social», ironise l'intersyndicale. BritAir assure des vols au départ de Brest, Lyon, Nantes, Rennes, Orly et Roissy.

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 06:54

Le conflit fait peu de vagues mais pourrait coûter très cher. Depuis plus de six mois, les affaires maritimes ne contrôlent plus le soir et la nuit. En jeu, le paiement des horaires décalés.

 

 

Les vingt unités de terrain des affaires maritimes ont volontairement suspendu le contrôle de la pêche en France le soir et la nuit! Entrées dans un bras de fer avec leur ministère (celui de l'Écologie) depuis le 6avril, elles ont adopté des horaires de bureau puisqu'on cherche à les assimiler à des administratifs. La situation fait désordre, cinq ans après que la France a été lourdement condamnée par l'Europe pour manquement au contrôle des pêches. Reconnue coupable de n'avoir pas fait correctement son travail, la France a dû verser la bagatelle de 90M € à l'Europe, une ardoise partagée entre différents ministères.


Depuis plus de six mois maintenant, les contrôleurs des affaires maritimes refusent de travailler le soir et la nuit. Jusqu'à 8h du matin, puisqu'on ne leur reconnaît pas l'existence de contraintes et d'horaires décalés. La première sanction d'un chef d'unité est tombée en Loire-Atlantique. Celui qui était devenu l'un des porte-drapeaux du mouvement a subi une importante retenue sur salaire pour vacations de nuit et de week-end non effectuées. La contre-attaque est engagée avec une procédure devant le tribunal administratif. Au lieu de se mettre en grève longue durée et de subir financièrement le mouvement engagé, les fonctionnaires des aff' mar ont choisi d'effectuer des heures de bureau, puisqu'il est question de ne pas les rémunérer sur les horaires décalés. Primes que touchent leurs collèges gendarmes maritimes ou employés de l'Équipement.

«Trop délicat pour en parler»

Les conséquences sont loin d'être mineures quand on sait que le déchargement du poisson se fait majoritairement de nuit et que les contrôles de criée s'effectuent la plupart du temps en dehors des heures normales de bureau. Carte blanche, donc, aux contrevenants et aux trafics en tous genres! Dans combien de temps l'Union européenne infligera-t-elle une nouvelle amende? La situation qui perdure fragilise une dynamique de surveillance et de contrôles façonnée depuis des décennies. Les hommes de terrain en sont conscients. Mais ils ont décidé de prendre leurs responsabilités. On ne peut pas en dire autant des autorités qui, autant sur le plan départemental (préfecture), régional que national (ministère de l'Écologie) restent muettes comme des carpes. Pire, dans un bureau feutré du ministre Borloo, un attaché de presse nous répond tranquillement que «le sujet est trop délicat pour en parler».

Discrétion préférable

Craint-on que l'affaire n'arrive aux oreilles des commissaires européens qui ne se gêneront pas pour infliger une nouvelle amende en récidive? Surtout que le personnel des aff'mar exige le paiement de ces primes depuis quatre ans pour un total de 20M€. En haut lieu, on ne cesse de minimiser le mouvement en expliquant que les autres services de l'État peuvent pallier les manques actuels. En sachant pertinemment que le contrôle des pêches est le coeur de métier et la raison d'être des aff'mar. Et surtout que les réformes engagées ont alourdi la charge de travail des autres corps d'État.

Au bon souvenir de Borloo

Un récent courrier a, malgré tout, calmé le jeu et laissé entrevoir une sortie de crise. Les unités littorales ont aussitôt accepté de travailler en journée continue mais toujours pas au-delà de 16h30. Le remaniement ministériel envisagé n'arrange rien. «Notre espoir, c'est que Borloo devienne Premier ministre», résume André Godec, porte-parole du mouvement national, au nom de la CGT. «L'homme est abordable, on espère qu'il se souviendra de nous!».

  • Stéphane Jézéquel
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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 15:19

14026romain (2).jpg

Face à la mobilisation la réponse du pouvoir n’est que répression, réquisition et mépris. Il nous parle de démocratie, mais il est complètement illégitime. Contre ce président des riches, toujours là pour ses amis et sa famille, il devient nécessaire et urgent de construire une alternative à ce système.

Prise à la gorge par un mouvement puissant et solide contre sa réforme des retraites, la droite a usé de la violence dans son plan de sortie de crise. La clique de Sarkozy a commencé par fustiger « ceux qui bloquent » et « ceux qui cassent » pour tenter de discréditer le mouvement, de légitimer une intervention plus musclée des forces de police.

 

Coups de matraque et comparutions immédiates pleuvent, l’arbitraire est une seconde nature pour une droite qui prétend agir au nom des libertés fondamentales. La brutalité et l’intimidation ne feront pas refluer les mécontentements. Bien au contraire, c’est l’illégitimité de ce gouvernement qui s’en trouve mise à nue.


Si le pouvoir s’acharne face à la fronde sans précédent qu’il a provoquée, c’est qu’il poursuit plusieurs objectifs qui se complètent.


Il s’agit d’abord d’imposer des mesures pour faire payer la crise à la majorité de la population. La réforme des retraites est aussi l’acte I d’un super plan d’austérité à l’image de ce que font la plupart des gouvernements européens, illustré en Grande-Bretagne par la suppression de 500 000 emplois publics.
Il s’agit aussi de détruire le système de Sécurité sociale basé sur la solidarité, pour libérer les fonds qui « dorment » d’un point de vue capitaliste.

 

De quoi ravir tous les profiteurs et en premier lieu le frère de sa majesté, et PDG du groupe Malakoff Médéric, Guillaume Sarkozy. En somme, les deux frères bossent ensemble. Le cadet détruit le système de retraite par répartition pendant que l’aîné en profite par le développement des fonds de pension du groupe qu’il dirige.


Il s’agit enfin d’infliger une défaite au mouvement ouvrier qui l’affaiblisse durablement. Même les plus « mous », comme les dirigeants de la CFDT, ont été traités jusqu’ici par le mépris le plus total. C'est d'ailleurs un des facteurs qui a permis jusqu'à ces derniers jours, l'unité syndicale et la multiplication des appels à la mobilisation, même si, pour notre part, nous avons milité pour des appels plus fer:mes et unitaires à la grève générale reconductible,

Destruction des droits sociaux, mensonge, violence, atteinte au droit de grève, déni de démocratie, collusion d’intérêts, il y en a vraiment ras-le-bol de la Sarkozie !


Vouloir se projeter au lendemain de la « longue nuit du Fouquet’s » le plus vite possible invite évidemment à débattre en termes de programme et de pouvoir. C’est un débat qui n’est pas confiné aux mouvements politiques existants mais qui intéresse massivement celles et ceux qui sont engagés dans le mouvement.


On voit bien venir les socialistes, présents aux manifs – et c’est tant mieux –, mais pris dans une contradiction insoluble. De l’aveu même de Benoît Hamon, la position du PS ne se différencie pas vraiment de celle du pouvoir sur la question des retraites. Du coup, le chef des socialistes marseillais, Guerini, en a tiré toutes les conséquences et, dans la « capitale de la grève », a appelé conjointement avec le chef de l’UMP Gaudin à... cesser la lutte. Et le PS n’a même pas pris la peine de répondre à notre proposition d’appel à défendre dans l’unité le droit de grève. Entièrement situé dans le cadre de l’économie de marché, le programme des socialistes est une autre façon de faire payer la crise à la majorité de la population.


L’attitude de la Sarkozie met également en lumière le caractère nocif d’institutions républicaines rodées à la défense des intérêts de la bourgeoisie. La véritable rupture suppose ainsi à la fois la mise en œuvre d’un programme anti­capitaliste basé sur l’appropriation sociale des grands moyens de production, sur la répartition des richesses, la protection des ressources et la rupture avec les institutions.

 

Sinon, la radicalité du mouvement ne trouvera comme débouché que l’alternance en 2012 sous la forme d’une coalition gouvernementale avec le PS. Le programme d’une gauche digne de ce nom ne peut pas être « partagé » avec celui du PS. C’est pourquoi le NPA en appelle au regroupement pour construire et imposer l’alternative anticapitaliste. Nous proposons que toutes les forces, équipes de militantEs radicaux du mouvement social, formations engagées dans la lutte, trouvent les moyens d’en débattre ensemble.


Une fois adopté par son très proche congrès national, le NPA soumettra pour sa part à la discussion son document intitulé « Réponses à la crise ». Refusant la séparation classiquement entretenue par les partis institutionnels et les directions des principales confédérations syndicales entre le « politique » et le « social », nous pensons que le contenu d’une politique alternative, les formes de sa mise en œuvre, doivent être au contraire étroitement liées. Le seul gouvernement utile serait ainsi à nos yeux un gouvernement par et pour la majorité de la population.

 

Quel moment plus propice pour poser cette question que celui où les victimes des capitalistes font massivement irruption sur la scène politique ?


Fred Borras

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 15:06

Ils sont tous derrière l'intersyndicale. L'ensemble de la gauche radicale affiche un soutien sans faille aux mobilisations contre le projet de réforme des retraites. Toujours présents dans les manifestations, ils demandent à l'unisson de FO et de SUD le retrait de la réforme. Mais derrière cet appui répété, quelques dissonances se font encore entendre entre le Front de gauche, d'un côté, et le NPA, de l'autre.


Le Parti communiste s'était, dès les premières heures de la rentrée, mis dans les roues des centrales syndicales. Lors de la Fête de L'Humanité à la mi-septembre, Pierre Laurent, secrétaire national, avait expliqué que son parti se mettait au service du mouvement social. "C'est le moment pour la gauche d'être à la hauteur et nous ferons tout pour que personne ne faiblisse ni ne déserte", avertissait le numéro un.


Depuis, pas une once de critique à l'égard de la tactique syndicale unitaire. Journées d'action, manifestations unitaires ou opérations de blocage, tout est bon. Et si la majorité des syndicats jugent que la grève reconductible n'est pas jouable, ils ont raison. "Faut pas mégoter. Les syndicats ont très bien fait leur boulot dans une situation tendue. Il faut leur faire confiance et se mettre derrière à fond", explique Pierre Laurent encore aujourd'hui. Les militants communistes sont présents en masse dans les cortèges, tous autocollants et banderoles dehors.


Son homologue du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, est dans la même posture. S'il réclame toujours un référendum sur les retraites, le député européen continue à s'aligner derrière les syndicats : "Nous marchons dans les pas des syndicats : on veut le retrait de la réforme, donc on tient notre part de tranchée", affirme-t-il.


Dans cette stratégie de soutien, le Front de gauche a décidé de franchir un pas de plus en organisant, samedi 23 et dimanche 24 octobre, des collectes de solidarité. "Se mettre en grève est un engagement courageux quand on a un petit salaire et qu'on a du mal à finir les mois", insiste M. Laurent. "Un geste fraternel", qui se situe dans la tradition des drapeaux rouges tendus dans les meetings dans les années 1970.


Au NPA, la mobilisation se vit plus en direct. Les militants sont tous sur le front des manifestations, des blocages de raffineries et surtout des "interpros", ces collectifs unitaires interprofessionnels qui avaient surgi dans les grèves de 2003 (réforme Fillon). Là, enseignants, fonctionnaires territoriaux, salariés du privé ou étudiants se retrouvent pour décider d'opérations communes. C'est dans cette frange la plus militante que le NPA trouve le meilleur écho à ses slogans.


Le discours a cependant bougé. Fini les appels à la grève générale et l'insistance sur les arrêts de travail reconductibles comme seules actions à la hauteur de l'enjeu. Depuis début octobre, Olivier Besancenot a rangé ses critiques à l'égard des syndicats  jugés trop mous et ses appels à un "nouveau Mai 68". Trop décalé dans une situation où les militants se rendent compte que le mot de grève générale est incantatoire et pas crédible sur les lieux de travail. Même les militants ont "du mal avec leur fiche de paye", reconnaît-on dans son entourage.


Alors ils collent aux plus radicaux. "Nous nous appuyons sur toutes les initiatives, notamment les blocages, qui peuvent faire accélérer et amplifier le mouvement", assure Pierre-François Grond, bras droit de M. Besancenot. Sur les ondes, le leader postier a trouvé une nouvelle formule : "L'unité et la radicalité, ça peut aller ensemble."


Sylvia Zappi
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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 14:52

Par Xavier Renou (29 octobre 2010)


A Tarente, dans l’extrême sud italien, la population meurt à petit feu depuis un demi siècle, dans l’indifférence des autorités. En cause : les aciéries qui génèrent une pollution mortelle chargée d’amiante, de Co² et de dioxine. Elles fournissent 10 millions de tonnes d’acier par an, soit la plus grosse production d’Europe. Un système où les fortunes générées pour quelques uns valent bien le sacrifice de quelques milliers d’ouvriers et de riverains.

 


Photo : la ville de Tarente (source)

 


D’abord il y a la mer, immense. Le soleil, bien sûr, et les champs d’oliviers, d’oranges, de mandarines, à perte de vue. Une situation géographique exceptionnelle, pour la ville la plus méridionale d’Italie, située dans le talon de la botte italienne, où la terre agricole est si riche. Tarente fut jadis le port de commerce principal de la Grèce méditerranéenne, qui précéda la conquête romaine. Mais si Tarente est connue aujourd’hui dans toute l’Italie, et dans toute l’Europe, c’est en raison de son niveau extrême de pollution, et du taux record de cancers qui l’accompagne.


En 1960, les autorités italiennes décident de construire à Tarente la plus grande aciérie d’Europe, avec cinq hauts-fourneaux. C’est la société publique ILVA (nom de l’île d’Elbe d’où était extrait au 19ème le minerai de fer nécessaire à la fabrication de l’acier) qui est chargé de gérer ces hauts-fourneaux. Privatisée en 1988, l’Ilva tombe dans le giron du groupe Riva SPA, géant italien de la sidérurgie, et 10ème producteur mondial d’acier. 20 ans plus tard, le site de Tarente demeure le premier producteur européen d’acier : 10 millions de tonnes en sortent chaque année.


Contact direct avec l’amiante


Lorsque Ilva débarque à Tarente, on met en avant la création d’emplois, la modernité des installations, la fierté d’accueillir un tel investissement dans la région des Pouilles, l’une des plus pauvres d’Italie. Aujourd’hui, on parle plutôt, comme Roberto Missiani, ancien ouvrier de l’aciérie, du « sacrifice » pur et simple de la ville, au nom de la croissance économique. Fringuant jeune retraité, dont les mains s’agitent en tous sens lorsque la colère le prend, il manie désormais mieux l’ordinateur portable que les feuilles d’acier. Il a pu prendre sa retraite à 50 ans, pas trop usé. C’était la règle, avant, après 30 ans de travail au contact de l’amiante, une substance qui recouvre de nombreux équipements en aciéries, pour ses qualités isolantes et anti-incendie.


Roberto se souvient qu’avant d’entendre parler des ravages de l’amiante, on lui faisait manipuler ce matériau à la main, sans masque ni gants. Aux poussières de l’amiante dont il remplissait ses poumons s’ajoutaient le dioxyde de carbone, le benzopyrène issu de la combustion de l’acier, tous deux fortement cancérigènes. La dioxine, aussi, qui fit jadis la tragique réputation de Séveso, après l’explosion. Sans compter la poussière rouge du minerais d’acier, échappée des tas de minerais laissés à l’air libre dans l’usine, et qui recouvre chaque jour les rues du quartier de Tamburi - le quartier du Tambour - qui jouxte l’usine. Les enfants y respireraient l’équivalent de 800 cigarettes par an. Malade, il l’est, oui. Il a déjà subi plusieurs opérations à la gorge, à la tyroïde, et ses poumons sont empoisonnés. Il se sait condamné. On glisse sur le sujet.


Médecine du travail à la botte d’Ilva


Roberto, avec quelques-uns, a cependant décidé de se battre, après avoir découvert les causes de sa maladie. Pendant plusieurs décennies, il est comme les 11.000 employés que dévore chaque année le géant industriel. A la fois ignorant et soumis. Ignorant, parce que la médecine du travail, payée par ILVA, se contente d’examens superficiels de la santé du personnel, et que les maladies n’apparaissaient qu’après bien des années de travail dans le ventre d’acier.


Soumis, aussi, parce que le travail est rare dans la région et que la paie est correcte (1.000 à 1.500 Euros mensuels, aujourd’hui, un très bon salaire au sud de Naples). Parce que les vieux employés souffrants choisissaient de se taire, pour ne pas obérer les chances de leurs enfants de trouver un emploi à l’usine. Quelle famille de la ville, aujourd’hui encore, ne compte pas au moins un membre qui a travaillé ou travaille encore chez ILVA ?


En 2007, Roberto s’associe à une poignée d’habitants pour créer une association, Alta Marea, du nom de cette « marée haute » qui engloutira un jour, espèrent-ils, le monstre. Alta Marea est en fait une plateforme, qui réunit adhérents individuels, souvent d’anciens travailleurs d’ILVA, et une quinzaine d’associations écologistes (WWF, Peacelink, la Ligue de protection des oiseaux et la Ligue de protection de l’environnement italiennes...) ou de malades (la ligue national contre le cancer, l’association des leucémiques...).


1.500 morts par an


Et des malades, il y en a ! Tarente compte actuellement un peu moins de 200.000 habitants. D’après Roberto, elle a perdu 40.000 habitants en 10 ans. Morts prématurément, pour la moitié d’entre eux, ou partis s’installer ailleurs pour échapper aux fumées et à la contamination des sols. 1.500 personnes décèdent chaque année de causes liées aux pollutions de l’air, de l’eau et des sols. Chaque habitant respire plusieurs dizaines de tonnes de monoxyde et de dioxyde de carbone par an. 92% de la dioxine émise par les industries d’Italie (soient 8,8% des émissions totales de dioxine dans l’Union Européenne), provient des cheminées d’ILVA, et se répand sur la ville au gré des vents marins.


La liste est longue des maladies provoquées chez les habitants par l’exposition à ce cocktail chimique : tuberculose, hémorragie, embolie et œdème pulmonaire, cancer des poumons, du sang (leucémie), du plasma... On bat ici tous les records. Le propriétaire de l’usine, et du groupe international qui porte son nom, Emiliano Riva, 75 ans, est d’ailleurs condamné à la suite d’une plainte concernant les rejets de dioxine bien supérieurs aux normes européennes. Seulement, la justice italienne est ainsi faite que les procès y sont attendus plusieurs années, qu’ils se déroulent donc parfois après que le délais de prescription soient arrivés à terme. Et l’on n’y fait que rarement respecter les jugements lorsque ceux-ci frappent des personnalités puissantes.


Vers la désobéissance civile ?


Riva fut condamné en octobre 2008 à deux ans de prison, et le directeur Luigi Capogrosso, à un an et 8 mois de prison. Aucun des deux n’y passera le moindre jour. En guise de sanction financière, Riva n’eut à payer que les 8.000 Euros de frais de justice ! Curieusement, la ville de Tarente a même renoncé à demander son dû, des compensations pour les dégâts environnementaux causés par les rejets de l’aciérie. Dans un périmètre de 25 km autour de la ville, tous les champs sont considérés comme impropres à l’exploitation agricole : contaminés. Il y pousse pourtant de larges vergers qui nourrissent et empoisonnent à la fois la population de la sous-région.


Aujourd’hui, Alta Marea est arrivée à bout de sa patience. Elle a poussé de nombreuses portes, entendu de nombreuses promesses, mené pas mal d’opérations d’alerte et de sensibilisation, dont deux grandes manifestations de plus de 20.000 personnes, en 2008 et 2009. Elle a même obtenu avec d’autres la condamnation de la ville de Tarente au Tribunal : une pétition, signée par plusieurs milliers de personnes, fait obligation à la ville d’organiser un référendum consultatif sur la fermeture de l’aciérie. Pourtant la ville s’y refuse. Le juge a exigé, la ville a cédé et promis le référendum pour mars. Mais Tarente vient de faire machine arrière, sans explications, il y a à peine quelques jours. La démocratie fait peur au pays de la pollution. Les militants, très remontés, envisagent désormais de passer à la désobéissance civile. A suivre...

Xavier Renou

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 13:51

724256502.JPG Ce 25 octobre, les syndicalistes de la section Ouest-France du Syndicat national des journalistes (SNJ) ont publié un tract dans lequel ils dénoncent la « ligne idéologique à sens unique » de leur journal.

 


Ils déplorent que le projet gouvernemental de réforme des retraites soit présenté « comme une évidence qui doit s'imposer à tout esprit sain et raisonnable » ; tandis que la contestation est qualifiée d'« irresponsabilité coupable au regard des générations futures » ; et sa radicalisation accusée de mettre « en péril l'équilibre économique » et de saper « les fondements de notre démocratie ».


Quant au gouvernement, il « incarne l’ordre et la fermeté » face à des opposants « divisés et sans projets sérieux »...


Les syndicalistes du SNJ posent la question : « Que deviennent le pluralisme, la défense de la démocratie, le respect du lecteur qu’Ouest-France brandit, à la première occasion venue comme son étendard ? »


Ils révèlent les consignes données aux rédactions par la hiérarchie : « restreindre la couverture des manifestations "pour éviter de lasser" le lecteur » ; « mettre l’accent sur les perturbations – lycées bloqués, stations services à sec… – et [...] donner surtout la parole "aux gens dont l’activité commence à être perturbée par le mouvement" ».


Pour conclure, ils tiennent à préciser que « le SNJ n’est pas opposé à l’expression d’opinions affirmées dans les éditoriaux. A condition que les points de vue divergents puissent s’exprimer à la même place. A condition que le traitement de l’actualité reste dans le cadre dont il n’aurait jamais dû sortir : celui d’une information honnête et équilibrée des lecteurs.


C'est pourquoi le SNJ mène un combat pour la reconnaissance, par la loi, de l’indépendance des équipes rédactionnelles, leur permettant de s’opposer collectivement à toute pratique porteuse d’un risque heurtant la conscience professionnelle des journalistes ».

JPD

Plus d'informations : http://snj.of.free.fr

 

Enrayer le déclin éditorial

 
Trop, c'est trop ! En ces temps de mouvement social de grande ampleur, nos éditorialistes attitrés s'affranchissent avec constance des principes mêmes sur lesquels le journal fonde sa culture, son image et la confiance de ses lecteurs.


Chaque matin ou presque, pour voler au secours de Sarkozy et de sa politique, la une affiche une ligne idéologique à sens unique.
Quand, à Ouest-France, ligne éditoriale et idéologie font bon ménage, le projet de réforme des retraites est présenté comme une évidence qui doit s'imposer à tout esprit sain et raisonnable. Sa contestation prolongée et résolue est d'une irresponsabilité coupable au regard des générations futures.

 

La radicalisation du mouvement social met en péril l'équilibre économique et sape les fondements de notre démocratie. Le gouvernement, droit dans ses bottes, incarne l’ordre et la fermeté. Les opposants, eux, alors qu’ils ont le soutien de la majorité des Français, sont présentés comme divisés et sans projets sérieux.


Que deviennent le pluralisme, la défense de la démocratie, le respect du lecteur qu’Ouest-France brandit, à la première occasion venue comme son étendard ? Les consignes données aux rédactions par la hiérarchie sont sans ambiguïté : il faut restreindre la couverture des manifestations « pour éviter de lasser » le lecteur ; il importe de mettre l’accent sur les perturbations – lycées bloqués, stations services à sec… – et de donner surtout la parole « aux gens dont l’activité commence à être
perturbée par le mouvement ».


Sur le terrain, de nombreux journalistes ont été interpellés par des lecteurs choqués et qui se sentent trahis. Dans nos rangs aussi, la colère s’exprime, comme lors de l’AG de la section Ouest-France du SNJ : « Qu'on arrête enfin de nous faire passer des choix idéologiques pour des choix journalistiques", s’insurge une consoeur. Non, les gens qui sont contre le mouvement social actuel ne créent pas un événement à couvrir au même titre que ceux qui manifestent ! »


« Qu'on arrête d'essayer de minimiser l'ampleur de ce mouvement, en nous
demandant de donner la parole à tout le monde, s’indigne un autre. Et l'édito de samedi, à qui donne-t-il la parole ? »


Le SNJ n’est pas opposé à l’expression d’opinions affirmées dans les éditoriaux. A condition que les points de vue divergents puissent s’exprimer à la même place. A condition que le traitement de l’actualité reste dans le cadre dont il n’aurait jamais dû sortir : celui d’une information honnête et équilibrée des lecteurs.


C'est pourquoi le SNJ mène un combat pour la reconnaissance, par la loi, de
l’indépendance des équipes rédactionnelles, leur permettant de s’opposer
collectivement à toute pratique porteuse d’un risque heurtant la conscience
professionnelle des journalistes.

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 13:41

29 octobre 2010 - Le Télégramme


Malgré les vacances scolaires et le vote de l'Assemblée, un millier de personnes a défilé hier matin, à Carhaix. Et certains veulent clairement une radicalisation du mouvement.

C'était la grande interrogation du jour, du côté des syndicats. Après l'adoption de la réforme des retraites par l'Assemblée nationale mercredi, ce nouvel appel à la mobilisation allait-il faire «pschitt»? A 10h30, heure de rassemblement donnée par les syndicats (au passage, quel intérêt pour une manif qui part à 11h passées?), la réponse semblait bien positive. Place du Champ- de-foire, quelque 200 manifestants font alors grise mine.

«Samedi sera décisif»

Une bonne demi-heure plus tard, ils sont pourtant près d'un millier, selon nos estimations. Loin des derniers rassemblements (plus de 2.000 personnes), certes. Mais pour les syndicats, on a largement évité le bouillon tant redouté. «C'est dur, parce que le mouvement est long, et que les gens ne peuvent pas, financièrement, faire grève indéfiniment. Mais la journée de samedi sera décisive», avance François-Philippe Le Coulant (CGT). Des propos prolongés par Pierre Moal (CFDT): «Aujourd'hui, c'est une belle mobilisation, mieux que ce qu'on craignait. Mais il faudra battre les scores samedi. Il faudrait même faire ville morte, fermer les commerces pour marquer le coup».

«Dire qu'on n'oubliera pas»

De toute évidence, pas de trace de résignation en tête de cortège, hier. Mais quelques mètres plus loin, le ton est tout autre. «On sait qu'ils ne bougeront plus maintenant, mais on est là pour dire à Sarko qu'on n'est pas d'accord. Et qu'on n'oubliera pas ce qui s'est passé quand il faudra voter en 2012», résume un couple de quadras venu de Poullaouen. Vers 12h, alors que le cortège se dissipe, d'autres ont choisi de passer à un autre mode d'action. A l'appel du Collectif de défense du Kreiz-Breizh, une cinquantaine de personnes investit le centre des impôts de Carhaix.

«Fini de promener les drapeaux...»

«C'est un lieu symbolique, celui de la collecte de l'argent public. On est là pour dire qu'on conteste leur redistribution des richesses dans ce pays», lance Matthieu Guillemot, pour le Collectif. Rapidement, une assemblée générale est organisée. Le collectif veut «passer au stade supérieur. On a promené les drapeaux dans les rues: c'est bien, mais le gouvernement s'en moque. Il faut maintenant radicaliser les actions». La parole tourne, la conclusion est la même pour tous: «Le centre des impôts, c'est bien pour le symbole, mais ça ne sert à rien. Il faut taper là où ça fait mal: l'économie».

Le Centre Leclerc bloqué pendant deux heures

Un vote à main levée entérine la nouvelle étape. A 13h, le groupe met le cap sur le Centre Leclerc. Quelques-uns ont renoncé en cours de route, mais une trentaine de personnes parvient à bloquer l'accès au supermarché et à son espace culturel pendant deux bonnes heures, sous l'oeil de la gendarmerie (*). Quelques clients assez remontés tenteront bien de forcer le passage, mais sans succès. Peu après 15h, le groupe lève son blocage, sans incident. La suite? Le Collectif entend multiplier les actions de ce type, et «monter en puissance» dans les prochains jours.

* La direction de l'établissement n'a pas demandé de faire lever le blocage. Sollicitée, elle n'a pas souhaité apporter de commentaire.

  • Pierre Chapin
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