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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:34

22 octobre 2010 - Le Télégramme

Mercredi, réunis en assemblée générale extraordinaire, les personnels de BMO du syndicat CGT ont voté une grève reconductible de huit jours. À 5h du matin, hier, ils ont bloqué le centre technique communautaire, empêchant le ramassage des ordures ménagères.


«Les gars sont déterminés. Le gouvernement ne nous écoute pas sur le problème des retraites. Nous irons jusqu'au bout pour le faire plier. Huit jours de grève, c'est pour commencer», informe Sébastien Autret, membre du bureau CGT-BMO. Par moins un degré, à 5h du mat', les grévistes ont, comme ils l'avaient annoncé la veille, convergé vers un point stratégique: le centre technique communautaire. Objectif: empêcher le ramassage des ordures sur l'ensemble de la communauté de communes (Plougastel, Gouesnou, Guipavas, Plouzané, Bohars...). «Tous les camions de BMO font également le plein, ici, au dépôt. Même ceux qui n'y stationnent pas. Ils vont vite se retrouver à sec».

Aucun camion n'est sorti du centre

Au coeur du piquet de grève, installé devant les deux entrées du site, Zone Industrielle de Kergonan, un gros barbecue, qu'alimentent des bûches, réchauffe l'atmosphère. Il est encore trop tôt pour que les effets du mouvement se fassent sentir. Malgré tout, BMO recommande aux usagers, de ne pas sortir leurs bacs d'ordures ménagères jusqu'à la reprise normale du service. À Kergonan, la relève des grévistes s'est faite à 17h. «Nous n'avons eu la visite d'aucun élu, d'aucun huissier. Aucun camion n'est sorti du centre communautaire. Des agents de maîtrise sont toutefois venus en voiture chercher les gars du service propreté qui n'étaient pas en grève pour balayer les rues et vider des sacs».

La CFDT ne suit pas le mouvement

Pour la nuit, les grévistes ont placé des plots en béton devant les entrées du site. «Ils sont impossibles à déplacer», assure Sébastien Autret. «Nous serons sur site à partir de 5h demain matin (NDLR, ce matin)». Ils ne seront pas épaulés dans le mouvement par leurs collègues de la CFDT, syndicat majoritaire à BMO. Une assemblée générale extraordinaire leur a été proposée hier matin, à 10h. Ils n'ont été que 70 à y assister. «Il va falloir que nous en cherchions la raison mais, compte tenu de ce petit nombre, nous sommes partis sur l'idée de nous abstenir», a commenté Bruno Boudin, secrétaire adjoint de la section. «Nous sommes favorables, en revanche, à répondre positivement à l'intersyndicale du pays de Brest pour mener, sur le secteur, des actions autres que les manifestations».

  • Karine Joncqueur

Note: BMO, c'est le nouveau nom de l'ancienne CUB, la communauté de communes de la région et ses services techniques.

 

Collecte des ordures : piquet de grève au centre technique
Maintenir la pression avant le vote final, les vacances... Depuis jeudi matin, la CGT de BMO bloque le ramassage des ordures ménagères
Blocus au centre technique

Le blocus a été installé jeudi à 5 h. Aucun camion-benne ne pouvait plus sortir du centre technique communautaire (CTC) de Kergonan pour collecter les poubelles des huit communes de Brest métropole océane. Cette action a été décidée, mercredi, par la CGT de BMO, lors de son assemblée générale extraordinaire. « Une grève reconductible », indique Marc Pibouleau de la CGT-BMO. La reconduction sera décidée mercredi.


C'est quoi le Centre technique communautaire ?


« Le centre compte 400 agents répartis dans neuf services, explique Marc Pibouleau. Un service pour la signalétique, trois pour la voirie, un service « mouvement chauffeur», un service propreté et celui de la collecte sélective, des ordures ménagères et spécifiques... »


Les tournées de collectes


C'est du CTC que partent les camions de collecte. « 23 camions tournent le matin, entre 5 h 30 et 12 h 30, 5 l'après-midi entre 13 h et 19h. » Ensuite, les camions se rendent ensuite à l'usiqne d'incinaération du Spernot.


Un dépôt de carburant


Au CTC se trouve aussi un dépôt de carburant pour les véhicules de service de BMO. « Il y a pour l'instant 40 000 litres de gazoil en réserve. » En attendant le déblocage, les véhicules peuvent s'approvisionner au centre technique municipal.


Les perturbations


« Aucune camion ne peut sortir. La collecte est bloquée », résume le cégétiste devant le piquet de grève. « Le ramassage est fortement perturbé depuis mardi, avec la manifestation et notre AG. Tout comme le service propreté de BMO. De ce fait, des chantiers, qui génèrent des déchets, sont stoppés. » Celui du tram se poursuivait hier.


Une recommandation


« Les tournées de collectes des ordures ménagères de plusieurs secteurs n'ont pu être réalisées normalement, relève BMO dans un communiqué. Il n'est pas possible à ce stade de déterminer de date précise pour la reprise des collectes. » Il est recommandé aux usagers de rentrer leur bac d'ordures ménagères jusqu'à la reprise du service.


Quelles suites ?


Par la voix de Marc Pibouleau, les grévistes se disent « déterminés ». Ils pensent aussi à d'autres actions telles le « blocage du Spernot s'il le faut ». Ils ont mis en place une caisse de solidarité pour soutenir les grévistes.


Côté chauffage


Au Spernot, la combustion des déchets fait fonctionner le réseau de chaleur urbain géré par Dalkia (filiale de Véolia). Il alimente l'équivalent de 21 400 logements. « Nous avons eu la semaine dernière de nombreuses demandes de mises en chauffe émanant de BMH notamment », indique Vincent Gouesbet, de Dalkia-Bretagne. Pour l'heure, il semble qu'il n'y ait pas d'inquiétude. « Nous avons du fioul en réserve. Mais, pour l'instant, on n'en a pas besoin, il ne fait pas assez froid. »


Chiffres clés


55 084 tonnes d'ordures ménagères sont collectées chaque année. Soit 257 kg par an et par habitant. BMO collecte aussi 17 478 tonnes d'emballages ménagers recyclables.


 

Sophie MARÉCHAL.
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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:30

21 octobre 2010 à 12h01 - Le Télégramme

Les lycéens ne désarment pas à Châteaulin. Une centaine d'entre eux a bloqué ce jeudi matin un carrefour crucial de la ville, dit de la "Caisse d'Epargne". Ce noeud gordien de la ville qui, chaque jour aux heures de pointe, ralentit considérablement le trafic venant de la presqu'île de Crozon (qui plus est un jour de marché), ne s'est dénoué qu'en fin de matinée. Une belle pagaille que l'on risque fort, selon certaines sources lycéennes, de voir se reproduire cet après-midi.

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:26

22 octobre 2010 -Le Télégramme

En cette veille des vacances, une manifestation lycéenne est prévue aujourd'hui. Elle devrait se dérouler dans le centre-ville. Reste à savoir quel succès elle aura.

La situation était presque revenue à la normale hier dans les lycées de la ville. Pas de barrage filtrant à Charles de Gaulle, ni à Jean Guéhenno où la quasi-totalité des élèves ont assisté aux cours. C'est au lycée Lesage que le mouvement faisait preuve encore d'un peu de souffle, avec la présence devant les grilles de l'établissement d'une cinquantaine de lycéens. Ces derniers n'ont toutefois rien fait pour empêcher leurs camarades de se rendre en classe. «Les vacances sont réputées pour casser les mouvements de grève chez les lycéens et ça ne va pas louper. Maintenant, ça ne veut pas dire qu'on arrêtera tout à la rentrée. On pourra peut-être faire des actions symboliques, des actions qui prennent moins de temps» dit Hugo, un lycéen de terminale ES.

 

En attendant, les grévistes de Lesage vont faire un baroud d'honneur en ce dernier jour d'école. Ils programment une manifestation qui devrait débuter par un rassemblement vers 9h30 ce matin sur le port. Direction le centre ville, sans plus de précision. Quelle sera l'importance de la manifestation, c'est la question qui se pose. «Nous sommes passés dans toutes les classes ce matin pour remotiver les élèves, explique Simon. Il faut mettre le paquet pour que cette manifestation soit la plus grosse depuis le début du mouvement». Une manifestation qui serait purement lycéenne. «On ne veut pas que les syndicats y soient associés, parce qu'on veut montrer qu'on n'est pas manipulés».

Manifestation «pacifique»

Si les grévistes de Lesage veulent arriver à «marquer le coup», il leur faudra emporter avec eux les autres lycées publics. C'est ce qui semble se dessiner puisque Charles de Gaulle et Jean Guéhenno devraient être de la partie. Selon les organisateurs, des lycéens de Notre-Dame-Le-Ménimur et Saint-Joseph, ainsi que d'autres venus d'Auray, pourrait se mêler au cortège. Cette manifestation, les meneurs la veulent «pacifique». «Comme dans toute manifestation, il peut y avoir des débordements. Notre rôle sera de les limiter. On n'est pas là pour s'affronter avec les policiers» exhorte Simon. Des profs et des parents d'élèves sont venus soutenir ces lycéens grévistes hier soir devant le lycée Lesage. Une soirée «festive de remobilisation» qui devait s'achever à 22h, pour épargner aux riverains tout risque de nuisances sonores.

  • Loïc Berthy

Quatre lycéens exclus une semaine de l'internat à Lesage

Comme nous l'avions indiqué dans notre édition de mercredi, une pétition circule pour critiquer les sanctions qui menacent les élèves internes du lycée Lesage. Quatre élèves ont effectivement été exclus une semaine de l'internat pour être sortis de l'internat avant l'heure, ce que reconnaît la proviseur Isabelle Legrand. «Ils sont sortis en pleine nuit, malgré l'intervention d'un surveillant qui a tenté de les empêcher». L'un des lycéens concernés, lui, parle d'un départ à 6h, pour se joindre au barrage devant le lycée Lesage. «Je sais qu'on a un devoir d'assiduité, mais pas si cela empiète sur notre droit d'expression et notre droit à manifester», estime-t-il.

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:22

22 octobre 2010 -Le Télégramme

Festives, bruyantes et colorées. C'est le ton adopté hier par les manifestations lycéennes contre la réforme des retraites. Après un concert revendicatif à midi, les élèves de Félix-Le Dantec ont effectué une «descente» en ville et investi les carrefours.

12h15, hier. Le soleil donne à plein sur le parvis devant le lycée LeDantec. Les décibels, aussi. «Nous sommes là pour faire du bruit!», tonne le guitariste du groupe Psychopat Smiley. Un lycéen, parmi d'autres, qui a choisi la voie (et voix) du rock pour dire au gouvernement sa colère du moment. L'heure est à la revendication, mais aussi à la fête. Les visages sont peinturlurés, comme un symbole guerrier, mais les jeunes filles se trémoussent au gré de la musique. Dans un coin, on trace à la bombe les slogans des banderoles qui partiront défiler en ville, l'après-midi «Les jeunes au boulot, les vieux au repos.» Ou encore: «Fillon, attention. Tu méprises la rue mais tu ne la maîtrises pas». Même Sarko est là, en tenue de scène sur l'affiche qui annonce son nouveau spectacle : «The King of Bling, en tournée dans toutes les raffineries de France».

«Derrière la retraite plein d'autres problèmes»

Après la première partie de concert, Jean-Pierre Lecoq intervient au nom de l'intersyndicale des enseignants. Pour dire que «ce mouvement ne s'arrêtera pas avec les vacances, ni même parce que la loi sera votée». De nouvelles actions sont programmées: distribution de tracts aux abords de la gare de Lannion, entre 16h et 18h et entre 20h et 21h30, aujourd'hui. Probable nouvelle manifestation d'envergure, la semaine prochaine. Démarche entreprise auprès de la mairie pour obtenir un local (peut-être la verrière du centre-Savidan?) où se réunir et échanger au quotidien entre citoyens. «Derrière la réforme des retraites, il y a plein d'autres problèmes de société. Rien que dans le système éducatif, on est en train de massacrer les enseignements technologiques, et de jeter des collègues profs stagiaires dansdes classes sans y avoir été préparés», peste le délégué syndical.

Sit-in dans les carrefours

Après les élèves rockeurs, c'est au tour des enseignants de montrer de quoi ils sont capables,à la batterie et la guitare. Le groupe FMR (Faut manifester régulièrement) remporte un vif succès. Le pique-nique avalé, ils sont près de 300, des lycées Le Dantec et Savina, à descendre en ville. Sit-in chanté sur le pont de Sainte-Anne, haltes place du Marchallac'h et à Saint-Marc. La circulation est déviée, mais pas entièrement bloquée. Il est probable que le scénario se répète encore, aujourd'hui.

  • Valérie Cudennec-Riou
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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:19

22 octobre 2010 - Le Télégramme

La plus grosse manifestation lycéenne depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites s'est déroulée, hier matin, en ville. De la voie ferrée aux ponts et aux ronds-points, les jeunes ont ensuite essayé de bloquer des points stratégiques, avec plus ou moins de succès.

Trois fois plus que lundi.


Vers 10 h 30, hier matin, un petit millier de lycéens sont rassemblés sur l'esplanade du Grand Théâtre. Il y a les habitués d'Hennebont, Lanester et Port-Louis. Et il y a les nouveaux : les Lorientais de Dupuy-de-Lôme et Colbert, jusque là peu mobilisés, et les Quimperlois du lycée Kerneuzec venus avec leur banderole. Entre 70 et 100 jeunes d'Auray sont encore dans le train pour Lorient. En revanche, on ne dénombre qu'une trentaine d'étudiants de l'UBS toute proche.

 

Sur les rails.


Le parcours est fixé : quai des Indes, cours de la Bôve, rue Foch et cours de Chazelles, pour finir à la gare. Le cortège se met en route en criant et chantant les slogans habituels. Peu après avoir été rejoint par les Alréens, il arrive sur le passage à niveau du cours de Chazelles, où est annoncé un sit-in d'une demi-heure.


Sur les ponts.


Vers 11 h 30, au bout d'un quart d'heure sur les rails, une grande partie des lycéens repart vers le pont Saint-Christophe, sans qu'on sache d'où vient la décision. La petite centaine restante libère bientôt la voie ferrée, avant de rejoindre le pont des Indes. Tergiversations. Vers 11h45, le groupe principal, environ 700 lycéens, arrive sur le pont Saint-Christophe. Ils s'arrêtent quelques minutes, puis repartent vers Lanester. Certains semblent vouloir aller jusqu'au rond-point de Lann-Sévelin, et pourquoi pas sur la voie-express. Les policiers mettent en garde.

 

D'autres, conscients de n'avoir aucun service d'ordre, veulent retourner vers le pont des Indes par l'hôtel de ville de Lanester. «À droite !», crient les uns. «Tout droit !», crient les autres. «C'est bien beau de chanter dans les rues, mais le gouvernement n'entend rien! Nous on veut bloquer !», lance l'un. Finalement, le cortège descend l'avenue François-Billoux vers la mairie. «De toute façon, ils ne seraient pas allés jusqu'à la voie express, commente un policier. On aurait fait en sorte de les dissuader». Après avoir rejoint les autres sur le pont des Indes, tout le monde retourne manger en ville. Tergiversations (bis).

 

À 14h, sur les marches devant le Grand Théâtre, ils ne sont plus qu'entre 200 et 300. Cette fois, certains veulent aller au port et le font savoir. «Il y a plein de CRS, c'est du suicide!», les avertit un jeune au mégaphone. Après plus d'une demi-heure de confusion, ilest décidé d'aller bloquer les ronds-points du Minio et Jean-LeMeaux, sous la pénétrante. «De toute façon, des CRS, il y en aura dans tous les cas», lance au micro un autre jeune.


Sur les ronds-points. Vers 15h 15, le défilé arrive au rond-point du Minio, près du dépôt de la CTRL. Derrière lui, un bouchon s'est formé sur le boulevard Cosmao-Dumanoir. Les jeunes s'assoient sur la chaussée. Après quelques minutes, sans ordre, quelques jeunes partent sur le rond-point Jean-Le Meaux voisin. Intervention. Le commissaire Le Pollozec arrive peu après sur le rond-point du Minio. «Maintenant, on va passer aux interpellations. C'est terminé, vous vous dispersez !». Presque à lui tout seul, il fait évacuer les dizaines de jeunes du giratoire. Une jeune fille qui a répondu est emmenée par deux policiers. Elle ne sera pas interpellée, mais son identité contrôlée. Ce sera aussi le cas d'autres lycéens sur le rond-point voisin, où une quarantaine de policiers délogent les lycéens de la chaussée. «J'ai pas envie de me faire coffrer», dira l'un. «On ne peut pas les laisser là, certains automobilistes sont excédés. Il suffit qu'il y en ait qui pète les plombs, et ça peut dégénérer», conclut un policier. Vers 16 h, tout est terminé.

  • Gwen Catheline

Touché par une grenade, l'enseignant porte plainte

Enseignant à Lanester, il figurait parmi les blessés lors des heurts de mardi dernier. Touché par une grenade explosive, Benoît Symphorien a porté plainte hier.


En photo ou en vidéo, l'image de cet homme à terre, le visage ensanglanté, est l'une des plus diffusées et partagées ces derniers jours sur Internet. Symbole de ces affrontements entre policiers et manifestants qui ont fait trois blessés au pont de Carnel.

Bout de métal dans le cou

Transporté à l'hôpital après avoir été touché par une grenade explosive, Benoît Symphorien, enseignant de 39 ans à l'école Joliot-Curie de Lanester, est ressorti le soir même. Avec une journée d'interruption temporaire de travail. La grenade, qui a explosé à quelques centimètres de sa tête, lui a fait perdre l'équilibre. Bilan: un éclatement des vaisseaux sanguins et un bout de métal retrouvé dans le cou. Présent hier aux côtés des lycéens, l'enseignant est revenu sur cet événement. Sans animosité, mais avec de nombreuses questions. «Je n'étais pas dans les premières lignes. Je me souviens que c'était déjà houleux depuis un certain temps. Il a dû y avoir un ordre qui disait de balancer une grenade explosive. Je n'ai pas entendu de sommations. Elle est partie dans la foule, je n'étais pas plus visé qu'un autre. Après, je n'ai pas de souvenirs».

Plainte contre celui «qui a donné l'ordre»

«Physiquement, cela va mieux. Mais c'esttrès choquant. Mercredi, c'était dur. Je ne me suis pas remis de la manière dont les choses se sont passées. Pourquoi balancer des armes dangereuses au milieu de la foule? Je n'arrive toujours pas à comprendre qu'on puisse tirer sur une foule remplie de femmes, d'enfants, de personnes âgées. Même pour libérer un endroit stratégique. C'est risqué de vouloir disperser de cette manière une foule de 10.000 personnes». Hier après-midi, Benoît Symphorien a porté plainte au commissariat de police pour coups et blessures volontaires. Contre «celui qui a donné l'ordre de tirer». «Nous étions dans un contexte de manifestation pacifiste, comme les jours précédents, je ne vois pas de différence. Il n'y avait pas de guérilla urbaine, pas de heurts... Ce ne sont pas des procédés dignes d'une démocratie».

  • Yves Madec

Robert : «Quel cocktail de gaz dans les grenades»?

Robert s'est reconnu sur l'un des clichés de la manifestation de mardi dernier (Le Télégramme de mercredi, page2), alors qu'il venait d'être pris d'un malaise après les premiers tirs de lacrymogènes. «Dans mon métier, j'ai été amené à détecter ce genre de produits. Dans certaines grenades, il y avait plus que des gaz lacrymo ou suffoquants», estime-t-il. Et d'insister sur son malaise: «larmoyer, tousser, c'est une chose. Mais j'ai été pris de tremblements incontrôlés dans tout le corps. Conduit en fauteuil roulant jusqu'au premier café de la rue de Carnel, où mon fils est venu me prendre, je suis ensuite resté couché quatre heures, avec les extrémités des membres glacées». Quoi qu'il en soit, pour lui, qui affiche quelque 45 années de manifs lorientaises, «il y avait à côté de moi, des enfants dans des poussettes ou tenant la main de leur mère ou de leur grand-mère. Ces enfants n'étaient quand même pas destinés à devenir les cibles des projectiles! Les sommations? On ne les a pas entendues. C'est inadmissible!». Cela n'a pas pour autant entamé sa détermination: «La prochaine manifestation, j'y serai».

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:16

21 octobre 2010 à 13h24 - Le Télégramme

A 8 h, ce matin 200 élèves ont bloqué un rond point près du lycée Henri-Avril. Les automobilistes arrêtés quelques minutes par le mouvement lycéen ont pu repartir. Sans être véritablement organisés un groupe a défilé en ville. Le mouvement s'est dispersé au cours de la matinée. Ils n'étaient plus qu'une vingtaine à l'extérieur de l'établissement.

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:14

21 octobre 2010 - Le Telegramme

 

Une cinquantaine d'irréductibles lycéens ont occupé hier après-midi la place des Otages d'une manière assez peu commune. Au programme: épluchage de courgettes et équeutage de haricots verts. «L'idée c'est de manifester autrement, explique un lycéen. Alors on fait une grande soupe pour montrer qu'on reste mobilisé et solidaire». Ils ont également entrepris une chaîne humaine dessinant le chiffre 60, emblème de l'âge de départ en retraite. Les établissements Tristan-Corbière et Suscinio sont toujours partiellement bloqués depuis une semaine. Du côté de la direction, on suit de près le mouvement.

«Veiller à la sécurité des élèves»

«Notre souci premier est de veiller à la sécurité des élèves, assure Cendrine Leroux, responsable adjointe au lycée Suscinio. Tous les jours, un groupe référent me rend des comptes. On respecte leur droit d'expression en mettant des salles à leur disposition en fonction de la demande. Les lycéens doivent nous soumettre une autorisation écrite de sortie», précise-t-elle.

Nouveau rassemblement aujourd'hui

Au lycée Tristan-Corbière, également perturbé depuis une semaine, les cours sont assurés ainsi que le service de restauration et l'internat. «Hier, moins de 10% des enseignants étaient absents, en grève ou malades. Les cours sont maintenus assure Xavier Le Mouël, proviseur adjoint. On essaie de tout faire pour assurer le fonctionnement normal de l'établissement, malgré les perturbations», précise-t-il. Les lycéens toujours mobilisés prévoient de se joindre au rassemblement intersyndical prévu ce midi devant la sous-préfecture.

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:11

22 octobre 2010 -Le Télégramme


Malgré de nouvelles négociations hier avec le président de Morlaix communauté, les agents de collecte et administratifs poursuivent leur mouvement de grève.

«La direction ne nous a pas donné satisfaction. Le mouvement est reconduit et va se durcir si rien ne change», affirmait, hier soir, Marc Corbel, représentant CGT des agents de collecte. Les ordures risquent de s'entasser ce week-end dans les 28 communes de l'agglomération morlaisienne. Depuis mardi, les camions de ramassage des ordures n'ont pas quitté le dépôt situé zone de La Boissière,100% des agents du service de collecte des ordures sont en grève reconductible depuis lundi, rejoints hier par une trentaine d'agents administratifs de Morlaix-communauté.


«Faut pas que ça traîne»

Face à l'amoncellement des sacs et des déchets sur les trottoirs, commerçants et restaurateurs sont impuissants. Pour Josselyne Morvan, gérante du magasin Au fil de l'eau, le problème, c'est surtout les cartons qui s'empilent. «On n'a pas une capacité illimitée pour stocker nos déchets. Si ça se poursuit, j'irai à la décharge. Mais ce n'est pas agréable de voir notre ville dans cet état. Pour ce qui est des commerçants de Morlaix, on avisera si ça se poursuit». Côté restaurateurs, Daniel Coat, le patron du restaurant la Bella Note, est plus virulent. «Pour l'instant, c'est un peu chacun sa guerre. Ils nous prennent en otage et exagèrent un peu leur mouvement. J'estime que la mairie doit intervenir sinon ça va vite devenir sale. Et si ça continue, il faudra faire appel à l'armée».


«On n'est pas à Marseille»


«Les sacs jaunes s'entassent un peu, mais on ne va pas réquisitionner l'armée pour autant!», réagissait, hier soir, Yvon Hervé, président de Morlaix-communauté. La rencontre a duré plus de deuxheures hier après-midi, entre Yvon Hervé et les représentants des agents en grève. Hier ils étaient une trentaine d'agents administratifs en grève et 100% parmi les agents de collecte. Tous réclament une revalorisation de leurs salaires et une amélioration des conditions de travail. Sur la question des salaires, Yvon Hervé est resté très ferme. «Ne comptez pas sur moi pour céder à ce type de pression. On mélange un peu tout», a-t-il affirmé. «Un 13e mois, c'est franchement impensable. On va avoir des ressources gelées par l'État. Nous avons d'autres investissements plus importants à réaliser sur l'agglomération», a-t-il répondu. Néanmoins, le président a proposé aux agents d'examiner «les régimes indemnitaires des catégories d'agents C, les moins favorisées», a-t-il rapporté hier soir.

Avancée sur les conditions de travail

Un pas a été franchi sur la question des conditions et du climat de travail dénoncé par les agents de l'agglomération. «On va mettre en place un comité mixte paritaire composé de cinq élus et cinq représentants du personnel pour qu'ils se rencontrent régulièrement et trouvent des solutions pour améliorer l'ambiance au travail. Le groupe devrait être créé d'ici fin novembre», a assuré le président de Morlaix-communauté. Mais pour Michel Tallec, l'un des porte-parole du personnel en grève, «tout ça est encore trop imprécis». Les agents de collecte et administratifs en grève doivent se rassembler en assemblée générale ce matin pour décider de la poursuite du mouvement.

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 07:06

22 octobre 2010 - Le Télégramme

L'assemblée générale de la fédération ADMR29, placée sous procédure de sauvegarde, s'est tenue à Fouesnant dans un climat de défiance. Les comptes de 2009 n'ont été ni certifiés, ni validés.

 

Yves Derrien, président du conseil d'administration fédéral, et ses assesseurs ont été accueillis, hier, vers 13h, au Centre des arts et de la culture de Fouesnant par une centaine de salariés. Dans une motion, ils ont fait part de leur inquiétude sur l'avenir de leurs emplois et sur la prise en charge des personnes auprès de qui ils interviennent.

 

Pas plus que celle de la presse, leur présence n'était pas souhaitée lors des débats auxquels ils ont finalement pris part. Danièle Dumas, trésorière, femme forte de l'Union nationale, accompagnée de Christian Fourreau, directeur adjoint de l'UN, y a assisté partiellement aussi, délivrant un message au pas de charge. «L'ADMR France est à l'écoute de vos décisions. Vous pouvez être confiants dans l'avenir (...). Les associations de terrain vont devoir prendre leurs responsabilités en toute transparence...».

Climat de défiance

Puis, Yves Derrien a, pendant deux bonnes heures, minimisé la gravité de la situation (5,5M€ de dettes gelés, un passif au 31décembre 2009 d'1,8M€), nié toute responsabilité des administrateurs passés et présents et porté la faute sur les financeurs:le conseil général (représenté par Gilbert Montfort, vice-président), la Cram... Robert Cleuziou, ex-trésorier promu vice-président fédéral, a trouvé l'occasion de faire la promotion de la téléassistance (FilienADMR, société privée capitalistique) dont le Finistère compte, au plan national, pour 10% de l'activité.

 

Mais, les deux ont été rattrapés par la réalité des chiffres assenés par le commissaire aux comptes. «Pour le premier semestre 2010, la fédération affiche une perte de 268.000 €. Passif qui s'élève, sur la même période, à 762.000 € pour les associations locales». Les comptes 2009 n'ont pas été certifiés «considérant qu'aucun élément définitif d'appréciation ne permet à ce jour de prévoir l'issue de la procédure de sauvegarde en cours et qu'il résulte de cette situation une incertitude significative faisant peser un doute sur la continuité d'exploitation».

Le parquet de Brest saisi

En ne validant pas le rapport comptable 2009, ni le budget prévisionnel 2011, l'assemblée générale a fait état de sa défiance. Une autre assemblée générale portant sur la partie financière sera à organiser. Philippe Omnes, président de l'Aber Benoît, administrateur fédéral, et Joseph Bodénés (Plougastel-Daoulas) parlant au nom de 22 associations ont demandé la dissolution du conseil fédéral actuel, lui reprochant d'être sourd et aveugle.

 

Le message n'a pas été reçu par un président Derrien en proie à «un autre casse-tête»: les sommes versées par la Caisse d'allocations familiales en 2008 et 2009 à destination des groupements d'associations locales ont été affectées sur la comptabilité fédérale. Or, ils sont aujourd'hui en état de liquidation judiciaire. Sur cette question, le parquet de Brest a été saisi par l'administrateur judiciaire.

  • Karine Joncqueur
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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 06:58

21 octobre 2010 à 22h11 - Le Télégramme

 

Le mouvement lycéen contre la réforme des retraites se poursuit partout en France. Le ministère de l'Education nationale parlait ce jeudi matin de 300 lycées perturbés. Les syndicats, de 1.300 établissements touchés. En Bretagne, plusieurs lycées sont descendus dans la rue.

 

Le mouvement lycéen se poursuit et la bataille des chiffres aussi. Ce jeudi matin, le ministère de l'Education nationale annonçait que 312 lycées français  étaient perturbés ou mobilisés. Une évaluation bien inférieure à celle de l'Union nationale lycéenne qui parle de 1.300 établissements "mobilisés", dont 900 "bloqués". Les deux acteurs du débat sont d'accord sur un point : le mouvement ne faiblit pas.

Calme


Les actions menées ce matin par les lycéens pour protester contre la réforme des retraites n'ont pas engendré de débordements aussi importants que les jours derniers. Un élève parisien de 17 ans a été interpellé... Et ce jeudi midi, il s'agissait du seul incident à déplorer. Le reste des manifestations lycéennes s'est déroulé dans le calme. 

1.100 lycéens à Lorient


Et en Bretagne ? Les lycéens brestois se sont levés les premiers, bloquant comme à leur habitude depuis le début du mouvement, le boulevard Léon-Blum. Fait marquant de leur matinée : le blocage de la gare en compagnie des métallos du port de commerce. Lorient a également connu une forte affluence. Quelque 1.100 lycéens ont défilé dans la rue engendrant, pour seules nuisances, des ralentissements de la circulation. D'autres manifestations se sont déroulées dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes-d'Armor .

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