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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 18:05

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 18:03
Jeudi 23 septembre à 20h aux Studios:
Water makes money »

 

 

 

Water makes money sera projeté ce jeudi 23 en avant-première dans une centaine de villes d'Europe et des Etats-Unis.

 

Il sera ensuite diffusé en 2011 sur Arte. Ce film de Leslie Franke et Herdolor Lorenz veut démonter le système des grandes multinationales de l’eau comme Véolia ou Suez, autour d’une question : « L’argent de l’eau des communes françaises n’a-t-il pas financé l’expansion mondiale » de ces entreprises ?


En France, de nombreuses villes dont Paris, se défont du lien qui les attachait à ces multinationales.


Ainsi, Brest reviendra en gestion directe dès 2012, après 25 ans de contrat d’affermage avec Véolia.


La projection sera suivie d’un débat auquel ont été conviés les responsables de BMO et de Veolia, ainsi que Christophe Mongermont, ex-employé dans une compagnie fontainière.

 

Cette projection-débat est co-organisée par l’UFC-Que Choisir à Brest et le Collectif « Eau publique BMO ».

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 17:48

 

 

 

Le collectif organise une conférence de presse le mardi 21 septembre à 18h00 à la Maison des Associations. Toutes les associations signataires y sont invitées.

Nous tiendrons, lors de la manifestation sur les retraites du 23 septembre prochain, un stand dans la rue Sainte Catherine près de l'entrée de la Préfecture.

 

Nous serons regroupés derrière la banderole du 4 septembre qui reste d'actualité. Nous diffuserons des tracts explicatifs annonçant le rassemblement du 25 septembre.

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 12:14

Synthèse claire et concise en dix points sur les enjeux de la réforme des retraites, rédigée par Jean-Marie Harribey pour la revue Politis.

 

Pont de Brest-Plougastel 16 sept 2010 021

 

 

1. Le niveau des pensions baissera et pénalisera les salariés


En dépit des promesses répétées de ne pas baisser le niveau des pensions, la réforme envisagée par le gouvernement aura les mêmes conséquences que celles de 1993 et de 2003 : une baisse considérable du taux de remplacement des pensions par rapport aux salaires.

 

Le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans en 2018 et l’augmentation de la durée de cotisation à 41,5 ans en 2020 rendront beaucoup plus difficiles les conditions de départ. Puisque l’âge moyen de cessation d’activité est inférieur à 59 ans et que les deux tiers des salariés sont déjà hors emploi à 60 ans, ceux qui conserveront un emploi devront travailler plus longtemps, les autres sombreront dans la précarité ne pouvant cotiser malgré l’obligation qui leur est faite.


Le projet accentue encore l’injustice en repoussant à 67 ans l’âge auquel on pourra partir à taux plein sans décote. Ainsi, le gouvernement ne tient aucun compte du fait que, à 60 ans, l’espérance de vie en bonne santé est moitié moindre que celle de l’espérance de vie tout court. C’est à se demander si, voulant trouver une « solution démographique » à un problème qui ne l’est pas, on ne cherche pas en haut lieu à interrompre la tendance à l’allongement de l’espérance de vie.


2. Les inégalités ne seront pas réduites mais aggravées


Tout se conjugue pour perpétuer les discriminations dont sont victimes les femmes. Actuellement, les femmes perçoivent une retraite qui ne représente en moyenne que 62% de celle des hommes en incluant les dispositifs de solidarité et 53% sans ces derniers. Petits salaires, carrières discontinues, petites retraites et âge plus tardif de départ pour ne pas subir de décote, aucun de ces handicaps ne sera atténué par la réforme en cours.


En effet, les dispositifs de majoration ont été rognés pour les femmes fonctionnaires en 2003 (6 mois au lieu d’un an par enfant) et pour les salariées du privé en 2009 (1 an au lieu de 2 par enfant, la seconde année pouvant être partagée avec le père). La possibilité d’inclure pendant le congé de maternité un trimestre d’indemnités dans le calcul du salaire de référence pour la retraite sera très loin de compenser les dégradations précédentes. Le projet de réforme va également pénaliser les mères fonctionnaires en supprimant, à partir de 2012, leur droit à une retraite anticipée quand elles ont trois enfants.


3. Les carrières longues et la pénibilité sont largement ignorées


L’aggravation des inégalités va aussi se produire par le biais des mesures portant sur les carrières longues et la pénibilité qui concernent avant tout les salariés ayant passé leur vie avec des salaires faibles ou très faibles.

Le dispositif de la loi de 2003 avait permis aux salariés ayant commencé à travailler tôt de partir avant 60 ans : 100 000 par an en avaient bénéficié. Le gouvernement ayant jugé que c’était trop, avec la nouvelle réforme, il leur faudra attendre deux ans de plus, et le nombre de bénéficiaires sera diminué de moitié dès 2011.


Le Medef peut être satisfait du traitement de la pénibilité : elle ne sera prise en considération qu’au cas par cas, laissant au salarié le soin de faire la preuve médicale que son travail a été pénible. La pénibilité du travail est ramenée à la question du handicap physique puisqu’il faudra un taux d’incapacité au moins égal à 20% pour que cette notion soit reconnue.

Sachant que les individus restent en bonne santé en moyenne jusqu’à 63 ans, le choix est fait de les faire travailler pratiquement jusqu’à cet âge, les privant ainsi des quelques bonnes années dont ils pourraient jouir.


4. Les fonctionnaires y perdront beaucoup


Augmenter le taux de cotisation des fonctionnaires de près de 3 points signifiera une baisse de salaire déguisée, alors que, à qualification égale, les retraites du privé et du public sont comparables. Et, contrairement aux assurances données par le gouvernement, son projet de loi concerne les cheminots (régimes spéciaux) sur tous les points appliqués à la fonction publique. La seule différence réside dans la date d’application, « seulement » à compter de 2017, car il faut attendre que la contre-réforme de 2007 soit appliquée totalement avant d’aller plus loin.


5. Une machine à produire du chômage


Reculer l’âge de départ à 62 ans entraînera une hausse du chômage et des déficits sociaux tant que le nombre d’emplois offerts n’augmentera pas. Dans une période de chômage tel que nous le connaissons, ces mesures sont absurdes car, si les seniors sont maintenus au travail, l’entrée des jeunes dans la vie active sera retardée d’autant. D’ailleurs, l’INSEE vient d’établir une corrélation entre l’augmentation du taux de chômage des jeunes et l’augmentation du taux d’emploi des plus de 55 ans.


Cette réforme des retraites est aussi néfaste que le sont les politiques de l’emploi menées depuis trente ans. On prétend dynamiser l’emploi en aggravant les conditions d’emploi et de salaires. C’est l’effet inverse qui se produit : la dévalorisation du travail sous tous ses aspects entraîne déqualification, précarité, détérioration de la santé et, au bout du compte, atonie de l’activité économique et donc dégradation des comptes sociaux. La réforme des retraites est une déclinaison de cette spirale descendante.


6. Une répartition des richesses globalement inchangée qui n’assure pas le financement des retraites


Le gouvernement a beau faire la sourde oreille, il a été contraint de dire qu’il fallait trouver de nouvelles sources de financement. Mais les nouvelles sources qu’il a trouvées lui ont été soufflées par le patronat. Sur les 32,2 milliards de déficits prévus en 2010, il compte prélever 3,7 milliards sur les revenus du capital.

 

Le reste sera pris aux salariés. Le passage de 40 à 41% du taux de la dernière tranche de l’impôt sur le revenu et l’augmentation d’un point des prélèvements sur les cessions d’actifs sont anecdotiques.

Sur le moyen terme, les mesures d’âge et de durée de cotisation feraient entrer dans les caisses de retraite 20,2 milliards en 2020 et la baisse des pensions des fonctionnaires 4,9 milliards. Dans le même temps, 1,4 milliard serait transféré de l’assurance chômage aux caisses de retraite, en dépit de la faiblesse des indemnités chômage et du maintien prévisible du sous-emploi à un haut niveau. Salariés et chômeurs contribueraient donc à hauteur de 26,5 milliards sur les 45 milliards nécessaires.


Le comble de la réforme est qu’elle n’assure pas l’équilibre tant souhaité puisqu’il manquera 15 milliards en 2020. Comment pourrait-il en être autrement puisque la classe bourgeoise ne veut pas que l’avantage qu’elle a acquis depuis 30 ans lui soit enlevé, à savoir l’extraordinaire détournement de la valeur ajoutée à son profit.


7. Satisfaire les marchés financiers


La baisse des revenus du travail est l’une des causes majeures de la crise déclenchée en 2007. Celle-ci a provoqué un accroissement considérable des déficits publics et sociaux. Maintenant, l’enjeu est de savoir qui va payer les pots cassés de cette crise. Les marchés financiers, bras armé des possédants, entendent faire plier les États dont les systèmes sociaux sont considérés comme trop avantageux pour les salariés et les populations aux revenus modestes. Jour après jour, tous les membres du gouvernement dissertent sur la nécessité de rassurer les marchés financiers. Tel est l’objectif premier des plans d’austérité draconiens qui s’installent dans tous les pays européens, du plus faible, la Grèce, au plus fort, l’Allemagne, et cela avec l’appui ou sous les injonctions du FMI.


8. Une réforme insuffisante pour la Commission européenne


La Commission européenne prépare un Livre vert sur les retraites qui recommandera de relever l’âge de départ à la retraite pour que les individus ne passent pas plus d’un tiers de leur vie d’adulte en retraite. On n’en attendait pas moins d’une Commission qui a toujours dans ses tiroirs le projet d’augmenter la durée hebdomadaire du travail jusqu’à 65 heures.


9. Une réforme qui laisse dans l’ombre la capitalisation


Le document d’orientation présenté à la mi-mai par le gouvernement estimait nécessaire « d’encourager les dispositifs d’épargne retraite ». Il annonçait « des mesures permettant à davantage de Français de compléter leurs pensions de retraite en recourant à des dispositifs d’épargne-retraite ». Dans le projet de réforme, le soin mis pour éviter toute allusion à cette volonté est suspect, d’autant plus que l’UMP et le Medef sont très favorables au régime par capitalisation. Il faudra s’attendre dans les semaines à venir et lors de la présentation du texte au Parlement à quelques surprises en la matière.


10. Un projet à rebours de l’histoire


Derrière les retraites, ce qui est en jeu, c’est la place du travail et du temps libéré dans la vie, la place des travailleurs et des retraités à qui il n’est reconnu que le devoir d’exister comme subordonnés à l’exigence du capital. Ce qui est en jeu aussi, c’est le type de développement humain qui est promu : à la nouvelle contre-réforme des retraites correspond un modèle d’où est exclue la possibilité d’utiliser les gains de productivité pour réduire la durée du travail et gagner du temps libre, et dans lequel la société est vouée à jamais au productivisme.

 

Sources : Jean-Marie Harribey, LMSI, texte publié initialement par Politis, n° 1108, 24 juin 2010

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 11:50

 




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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 11:38

Sur les neuf Sages du Conseil constitutionnel, cinq ont participé à l'élaboration d'une loi… dont ils valident aujourd'hui la constitutionnalité. Une infraction à la séparation des pouvoirs ? Un cas d'école : le Conseil constitutionnel vient de donner son aval à l'instauration d'un délit puni d'un an de prison à l'encontre des personnes refusant de se soumettre à un prélèvement ADN, délit créé par la loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure.


Les Sages avaient été saisis par un syndicaliste martiniquais qui, comme 500 personnes chaque année, refusait de se soumettre à ce type de prélèvement et avait décidé de s'en plaindre pour entrave à la liberté du travail.

Fait nouveau, le Conseil se prononçait dans le cadre de la « question prioritaire de constitutionnalité », qui permet à tout justiciable de saisir les Sages par le bais d'une action en justice.

Lorsqu'en juillet, le même Conseil avait déclaré inconstitutionnelle la garde à vue de droit commun, tout le monde avait applaudi la décision courageuse des Sages, qui osaient contredire le pouvoir en place.

Les Sages désormais juges et parties

Ce qui pose problème dans le cas présent c'est que cinq des neuf Sages (auxquels il faut ajouter les deux anciens Présidents, Giscard et Chirac, qui siègent rarement) ont déjà eu à se prononcer sur les prélèvements ADN dans le cadre de leurs anciennes fonctions :

  • Les sénateurs Michel Charasse (PS) et Hubert Haenel ont voté, le premier contre et le second pour la loi sur la sécurité intérieure, qui incluait le volet fichiers d'empreintes génétiques, en octobre 2002.
  • Le député Jacques Barrot (UDF) a voté cette loi en janvier 2003, pendant que Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale organisait les débats.
  • Pierre Steinmetz, directeur du cabinet de Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre a participé à la rédaction de la loi.

Ce temps est malheureusement révolu, et cela est dangereux.

Relisons ce qu'il y avait en filigrane dans les propos du Président de la république quand, à l'occasion de cette réforme de la question prioritaire de constitutionnalité, il souhaitait qu'il n'y ait « pas que des techniciens du droit » dans cette instance.

Quand le Président mettait en avant la « longue expérience parlementaire » et « l'équilibre et le réalisme des membres du Conseil » il n'avait sans doute pas vu venir un effet pervers, pourtant évident de cette réforme : en permettant aux Sages de se prononcer sur des lois qu'ils ont votées lorsqu'ils étaient parlementaires, ils deviennent à la fois juges et parties.

« Le doute sur l'impartialité », dit Strasbourg

Jusqu'ici aucun membre du Conseil constitutionnel n'avait eu à se prononcer sur un texte qu'il avait lui-même voté et pour cause, le Conseil ne se prononçait que sur les lois nouvelles.

La question que nous nous posons en tant qu'avocats est la suivante : cette pratique est-elle normale aux yeux de la Cour européenne des droits de l'homme ?

La jurisprudence de la Cour de Strasbourg sur l'impartialité des juges est assez limpide :

« Toute participation directe à l'adoption de textes législatifs ou réglementaires peut suffire à jeter le doute sur l'impartialité judiciaire d'une personne amenée ultérieurement à trancher un différend sur le point de savoir s'il existe des motifs justifiant que l'on s'écarte du libellé des textes législatifs ou réglementaires en question. » (CEDH, 8 février, 2000, McGonnell c/ Royaume-Uni).

Il s'agit là d'un rappel élémentaire du principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs dont Nicolas Sarkozy lui-même reconnaît, dans son discours du 1er mars 2010, qu'il est « indispensable à toute démocratie ».

Cette décision n'a pas vocation à rester un cas d'école, les nouveaux membres du Conseil constitutionnel étant des parlementaires de carrière. Il reste donc à espérer que ce dossier aboutisse sur le bureau de la Cour européenne des droits de l'homme.


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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 11:29

 

Par Ivan du Roy, Nadia Djabali (21 septembre 2010)


Discrètement, le FMI distille ses conseils à la France en matière de politique économique et sociale.

 

À lire sa prose, on se croirait revenu trente ans en arrière, à la grande époque des plans d’ajustement structurel qui ont saigné à blanc nombre de pays « en développement ». Suppression des systèmes de protection sociale, baisse du salaire minimum, privatisation des services (encore) publics… Telle serait la potion magique pour sortir la France et l’Europe de la crise.


 

 

Le Président du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, candidat virtuel à l’élection présidentielle de 2012, soutient-il l’actuelle réforme des retraites ?

 

Souhaite-t-il une baisse du Smic, un gel des salaires et des prestations sociales ? Envisage-t-il de davantage contrôler les chômeurs de plus de 50 ans dont on connaît la propension à abandonner leur entreprise de leur plein gré ?

 

C’est la question qu’on peut légitimement se poser à la lecture d’un rapport du FMI : un bilan de santé économique de la France, mis en ligne en plein été. Il s’intitule : « France : la reprise est bien engagée mais il faut réduire la dette publique ». Ce document expose les prescriptions économiques du FMI pour sortir la France de la crise. Il s’agit d’un condensé de divagations néo-libérales.


« La reprise sera plus forte et plus durable si les autorités donnent suite à leur engagement d’assainir les finances publiques, consolident la stabilité financière et appliquent des réformes structurelles axées sur la croissance. »

 

Pour l’instant, rien de bien méchant au-delà de l’inévitable ritournelle de la dette, critiquée par le manifeste des économistes « atterrés ». Assainir les dépenses, donc, mais pas n’importe lesquelles ! Pas question de faire opposition au chèque de 210 millions d’euros signés par Bercy à Bernard Tapie, ni de supprimer le bouclier fiscal, encore moins de rapatrier les comptes épargnes off-shore des grandes fortunes…


Travailler plus, se soigner moins


Pour remettre la France sur les rails de la reprise, des efforts doivent être consentis… par ceux qui bossent. L’allongement de l’âge de départ à la retraite et l’augmentation de la durée de cotisations sont observées d’un œil attendri au FMI. « Pour préserver la viabilité budgétaire sans compromettre la reprise, les efforts d’ajustement doivent être concentrés sur les mesures qui nuiront le moins à l’activité économique, à savoir la réforme des prestations des systèmes de retraite et de santé. »

 

Traduction : la multiplication des salariés âgés et fatigués, et l’augmentation de personnes en mauvaise santé ayant du mal à se faire soigner « nuiront le moins à l’activité économique », ils ne servent plus à grand chose à part grever le budget. Donc il est acceptable de réduire les dépenses – finalement inutiles – dont ils profitent impunément : l’assurance vieillesse et santé, deux piliers déjà fissurés de notre Sécurité sociale.


Le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, ne s’y est pas trompé : « Le PS vient de se prendre un camouflet à travers le rapport du FMI, dirigé par Dominique Strauss-Kahn, qui rend hommage à la politique du gouvernement contre la crise et critique indirectement la critique permanente (sic) de Martine Aubry et du PS. », écrivaient ses petites mains, début août, sur la page facebook de l’ex député.


Salaires et fonctionnaires : toujours trop chers


Plus classique, la baisse du nombre de fonctionnaires est bien évidemment perçue comme un levier, à généraliser. « Outre la maîtrise des dépenses de l’administration centrale et du système de sécurité sociale, il importe de poursuivre les efforts en cours pour limiter les dépenses des collectivités locales. » Aux régions, départements et mairies de subir à leur tour des plans d’ajustement structurel ! Faut-il également baisser le nombre de fonctionnaires internationaux du FMI ? La note ne le dit pas.


Ce n’est pas tout, loin de là. « Pour accroître la compétitivité de l’économie française et mettre à profit l’expansion du commerce international, il faut de nouveau privilégier les mesures propres à modérer la croissance des coûts salariaux, intensifier la concurrence et promouvoir l’innovation », poursuit le FMI. Vous apprécierez le choix de « modérer la croissance des coûts salariaux » plutôt qu’un brutal « gel des salaires » qui risquerait d’exciter le bas peuple. Nous avons tenté de voir si le FMI souhaitait également « modérer la croissance des coûts des dividendes distribués aux actionnaires ». En vain.


Le « jeune » : une entrave à l’efficience du marché


Les collègues de DSK distillent leurs conseils pour créer de l’emploi. Enfin, des mesures salutaires et pragmatiques !, se surprend-on à espérer. « Vu leur impact considérable sur la croissance, il est urgent de miser sur la création d’emplois et l’efficience du marché. Outre les politiques d’activation engagées sur le marché du travail (? ??, ndlr) [1] et les mesures de formation, la modération du salaire minimum devrait être poursuivie afin d’établir progressivement une échelle des salaires incitative pour les jeunes et les travailleurs peu qualifié. »


Traduction de cette novlangue néolibérale : baissez le Smic, et vos entreprises embaucheront des jeunes et des non diplômés. Car quand le FMI emploie le terme « incitatif », c’est uniquement du point de vue des employeurs. Un salaire « incitatif » pour un jeune ne signifie pas un salaire à 1.500 euros, mais plutôt proche de 700 euros. Et avec des allègements de « charges » s’il vous plaît, et sans tickets restaurant ! Car un jeune est un « coût salarial ». La note oublie également le « coût » d’un jeune en nombre de policiers, et donc en fonctionnaires, pour le surveiller. Le jeune ampute vraiment le budget, quelle honte !


Les plus de 50 ans, ces grands feignants


Mais il n’y a pas que les jeunes dans la lorgnette du FMI, il y a aussi les « plus âgés », comprenez : les plus de 50 ans. « Pour soutenir l’emploi des travailleurs plus âgés, il convient d’améliorer les incitations à continuer de travailler, notamment par la mise en œuvre effective d’exigences en matière de recherche d’emploi, parallèlement à la réforme du système de retraite. »


Là encore, inciter les plus âgés à travailler ne signifie nullement adapter les postes à leur expérience et à leur âge, ou les aider à se reclasser vers d’autres activités, ou empêcher les entreprises de d’en débarrasser. Non : il s’agit de les faire partir en retraite plus tard et de fliquer davantage ceux qui se retrouvent au chômage après 50 ans. Comme si ces salariés claquaient volontairement la porte de leur entreprise pour aller vivre d’amour, d’eau fraîche et de prestations sociales dans leurs pavillons de banlieue et soigner tranquillement leurs troubles musculo-squelettiques à la charge du contribuable sain. Les licenciements à plus de 50 ans ? Les départs forcés en pré-retraite ? La placardisation préalable à la démission ? Cela n’a jamais existé.


Dérèglementer le bien-être


Toutes ces mesures, ainsi qu’une « déréglementation plus poussée des marchés des produits » et « une plus grande libéralisation, y compris dans les services professionnels » seraient « de nature à accroître l’efficience économique et le bien-être ». Vous avez bien lu : le FMI promeut au final le bien-être ! En clair : travailler pour 700 euros de 20 ans à 67 ans, avec à peine trois mois d’indemnités chômage en cas de licenciements, une assurance santé dérisoire, des loyers dérégulés (la concurrence les fera probablement baisser, doit estimer le FMI), des écoles privatisés et payantes, débouchera sur du… « bien-être ». La prochaine note du FMI proposera peut-être le rétablissement de l’esclavage pour retrouver le plein emploi.


Terminé ? Ah si, un oubli à réparer pour ne pas être accusé d’être de mauvaise foi. La note du FMI consacre une trentaine de lignes aux « nouveaux défis de la stabilité financière ». Trente lignes qui ne disent absolument rien à part que « les banques françaises sont sorties relativement plus fortes de la crise financière mondiale » (on se demande comment). Les banques seraient réticentes à prêter de l’argent pour financer l’économie réelle, notamment les PME ? C’est, pour le FMI, la faute de ces mêmes PME ! En langue d’experts, cela donne : « La croissance du crédit privé reste poussive, notamment dans le secteur des entreprises, mais cela semblerait tenir davantage à la faiblesse de la demande qu’à des contraintes de l’offre. » Quant à « assainir » les comptes des banques et de leurs bulles spéculatives à la manière de ceux des États, il n’en est bien évidemment pas question.


Il nous reste à espérer que ce rapport ne sera pas une préfiguration du programme de Dominique Strauss-Kahn, patron du FMI et candidat potentiel en 2012.


Ivan du Roy et Nadia Djabali

Notes

[1] Nous sommes dans l’impossibilité de vous expliquer ce que signifient « les politiques d’activation engagées sur le marché du travail ». Si c’était le cas, on bosserait au FMI pour dix fois le Smic !!!

En savoir plus

Le bulletin du FMI est téléchargeable ici

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 11:13

 


L’intervention du chercheur Yves Piriou sur la plage  de Sainte-Anne-la-Palud , commune de Plonévez-Porzay le 19 septembre 2010  baie de Douarnenez.


Un rappel de l’historique et ces perspectives, en deux parties ...(à suivre)

La Cie BOCOCO arrivé à bon port Portzay après multiples rebondissements houlà-aquatiques .... !




De : Klapez & Collectif anti algues vertes
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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 10:57

 

 

 

USA, 1934,

L'armée tire sur les travailleurs lors d'une grande grève à Minneapolis

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 10:52

 

 

“De quel côté êtes-vous ?” 


Les artistes irlandais contre les maigres salaires


Dans la grande crise,  des consciences, des artistes, des travailleurs, des chômeurs, des précaires, prennent position dans la guerre sociale que mène une petite minorité de riches contre la planète : “de quel côté êtes-vous ?”

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