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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 10:36

16 septembre 2010 - Le Télégramme


L'intersyndicale du Morbihan (CGT, CFDT, FSU, Unsa, CFTC, Solidaires et CFE-CGC) appelait à la mobilisation contre la réforme des retraites, hier, alors que le projet devait être voté à l'Assemblée nationale.

 

Ils étaient une centaine à se rassembler, vers 11h, devant la préfecture de Vannes, quand, dans le même temps, quelque 80 véhicules partaient de la zone de Kerpont, à Caudan, pour une opération escargot sur la RN 165.

 

Environ 250 manifestants ont convergé vers 13h, à Auray, pour une prise de parole devant la permanence du député Michel Grall, président de la fédération UMP du Morbihan. 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 10:29

16 septembre 2010 - Le Télégramme


Un ruisseau victime d'une pollution d'origine agricole à Plonévez-Porzay:la coïncidence est fâcheuse alors que se préparent deux rassemblements antagonistes dimanche à Sainte-Anne- la-Palud, sur le territoire de la commune.


Truitelles, anguilles et autres chabots ventre à l'air, sans compter de nombreux insectes inanimés : c'est un spectacle de désolation qu'ont découvert, hier matin, les bénévoles de l'APPMA du pays de Châteaulin. «L'odeur est épouvantable. On a parcouru 150 mètres et ramassé une cinquantaine de poissons», se désolait, hier, Serge Decroizette, l'un des administrateurs de l'association. La veille, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage ainsi que les pompiers de Douarnenez étaient les premiers sur les lieux, le long du Lapic, un ruisseau qui traverse la commune de Plonévez-Porzay avant de rejoindre la baie de Douarnenez.

 

Le temps que les trois agents de la police de l'environnement remontent l'inventaire précis des espèces touchées par cette souillure du milieu naturel, une plainte devrait être déposée dans les tout prochains jours. Si l'enquête ne fait que démarrer, l'origine agricole de cette pollution chimique très localisée ne semble faire aucun doute. Selon nos informations, l'infraction constatée désignerait un agriculteur de la commune, dont le ruisseau lézarde au milieu de ses terrains. Ce dernier aurait d'ailleurs admis avoir lessivé, il y a quelques jours, une citerne contenant un herbicide. Pour une raison que l'enquête devra déterminer, la manipulation se serait mal passée.

La municipalité se portera partie civile

De son côté, le maire de la commune, Paul Divanac'h, qui préside aussi la commission Environnement au sein de la communauté de communes du pays de Châteaulin et du Porzay, a immédiatement réagi, «estimant que c'est l'image de la commune qui est pénalisée». À l'image de l'association de pêche et de protection du milieu aquatique, bien décidée à se porter partie civile dans ce dossier, il a demandé officiellement à l'ONFS que, dans le cadre de la procédure judiciaire qui s'engage, «la commune puisse faire valoir tous ses droits en tant que collectivité ayant une responsabilité et un engagement dans la protection et la valorisation des milieux naturels ».

«Un cas particulier»


Ironie du sort, la découverte de cette pollution intervient à quelques jours du
double rassemblement annoncé dimanche sur les dunes de Sainte-Anne-la-Palud, avec, d'un côté, une centaine d'associations environnementales, et de l'autre, des agriculteurs de la commune qui se prévalent du renfort de quelques commerçants et artisans. A priori, les deux camps devraient se tenir à un petit kilomètre de distance, ce qui est loin de dissiper les craintes du maire. «Malheureusement, ce fait nouveau risque de mettre de l'huile sur le feu», redoute-t-il, soucieux également que ce «cas particulier» ne vienne ternir l'image de l'ensemble de la profession agricole, très présente dans la commune. Propos reçus cinq sur cinq par Jean Hascoët, le président de l'association Baie de Douarnenez Environnement.

 

À l'origine du rassemblement régional «Pour un vrai programme contre les algues vertes», prévu dimanche, il évitait soigneusement l'amalgame. «Vous évoquez un cas. Notre combat n'est pas celui des polémiques ponctuelles. Ce que nous souhaitons, c'est parvenir à ouvrir un large débat sur la transformation des pratiques agricoles». Un discours très pondéré, mais qu'en sera-t-il dimanche ?

  • Jean-Luc Padellec
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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 10:26

16 septembre 2010 - Le Télégramme


Après 15 jours de lutte, Lydie Breuilly vient de remporter le bras de fer qui l'opposait à la direction régionale de Pôle emploi. Elle est désormais titularisée sur l'un des sites de Quimper.


Entourée de collègues de travail, de militants syndicaux et d'associations ou organisations la soutenant, Lydie Breuilly était très émue hier après-midi en annonçant la bonne nouvelle: sa titularisation.

«15 jours éprouvants»

Un soulagement pour cette Concarnoise de 56 ans, travailleuse handicapée. Elle avait été remerciée le 31 août dernier par Pôle emploi après douze ans de collaboration et 18 contrats à durée indéterminée. Une porte de sortie qu'elle n'a jamais voulu franchir. Arguant du fait que son dernier CDD, un contrat unique d'insertion, n'avait jamais été signé, elle s'est accrochée à son poste en réclamant sa titularisation.

 

Soutenue par les militants CGT, elle a entamé un bras de fer qui s'est prolongé durant deux semaines. Se considérant en contrat à durée indéterminée, elle se rendait quotidiennement à l'antenne concarnoise de Pôle emploi et quotidiennement elle était invitée à quitter les lieux par la direction, qui faisait constater cette occupation illégale de poste par un huissier. «Ces quinze jours ont été particulièrement éprouvants», reconnaît celle qui a passé ses journées dans la cafétéria, seule pièce de l'établissement à laquelle elle pouvait accéder.

Un poste à Quimper

Refusant tout dialogue au début du conflit, la direction régionale de Pôle emploi a progressivement ouvert la porte aux discussions. D'abord avec les militants syndicaux du Sud-Finistère, tandis que leurs délégués nationaux intervenaient au niveau des instances parisiennes, puis avec MmeBreuilly. La sortie de crise est intervenue au terme d'une rencontre, mardi après-midi, entre la salariée et Maryvonne Le Liboux, nouvelle directrice territoriale. La responsable départementale lui a proposé un poste d'agent administratif, sans période d'essai, d'une durée hebdomadaire de 35 heures sur le site de Ty Douar, à Quimper. «J'ai aussitôt accepté, c'est mon premier CDI, à 56 ans», annonce fièrement Lydie.

«Un formidable espoir»

«On pense que la multiplication des courriers et des interventions ainsi que le battage médiatique a poussé la direction à céder», analyse Guillaume Bourdic, de la CGT. Une victoire pour le délégué du site concarnois, son seul regret étant que Mme Breuilly ne soit pas employée à l'agence de Concarneau où, assure-t-il, «il y a de réels besoins». Mais le cégétiste voit surtout «un formidable espoir» pour tous ceux qui sont en situation de précarité. Et Guillaume Bourdic d'évoquer quelque 200 contrats à durée déterminée sur l'ensemble des agences Pôle emploi de Bretagne. Des salariés que la nouvelle titulaire s'est engagée à aider aux côtés des organisations syndicales.

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 10:20

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De la centralité de la question palestinienne

Nous vous invitons à participer à la conférence d'Alain Gresh, journaliste au Monde diplomatique et écrivain, organisée par l'Afps en partenariat avec la librairie Dialogues:

MERCREDI 22 SEPTEMBRE à 20h30 à la faculté Ségalen à BREST.

A. Gresh présentera également son nouveau livre, "De quoi la Palestine est-elle le nom", à la librairie Dialogues à 18h.

Nous espérons vous retrouver nombreux le 22.

 

 
ASSOCIATION FRANCE-PALESTINE SOLIDARITE
1 Rue de L'Harteloire
292OO BREST

Permanence : 1er samedi du mois 11h/12h30
www.france-palestine.org
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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 18:19

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Après la formidable mobilisation du 7 septembre, les conditions sont rassemblées pour changer le rapport de forces, à condition que la gauche reste unie pour défendre le retrait du projet de loi.

Depuis le début de la campagne, de la mobilisation contre le projet de loi sur les retraites, en mai dernier, quelque chose a changé. Après le 24 juin, c’est évidemment le succès historique du 7 septembre dernier avec près de 3 millions de manifestants qui modifie la donne. Désormais nous sommes nombreux, très nombreux à penser que c’est possible, que nous pouvons faire reculer le gouvernement et donc lui infliger, enfin, une défaite.


Après le succès du 7, l’intersyndicale a majoritairement décidé d’une nouvelle journée de grève et de manifestations le 23 septembre. Cette date, pour les équipes militantes les plus engagées, a suscité une forte déception car elle ne semblait pas répondre aux exigences de la situation. Mais, au-delà, cette date, permet aujourd’hui de mobiliser plus largement les salariés sur le fond de la réforme et sur la possibilité de gagner par la mobilisation. Nous devons donc tout faire pour que cette nouvelle journée soit encore plus forte que celle du 7 et que la question de la reconduction de la grève soit posée.


Si gagner devient possible, nous devons dire tous ensemble que cette réforme n’est ni négociable ni amendable et qu’il n’y a aucun arrangement possible.


La gauche sociale et politique doit réclamer clairement, non pas la réécriture du projet de loi, mais son retrait pur et simple. Car l’enjeu n’est pas que Sarkozy lâche du lest mais qu’il lâche l’affaire et pour cela, la gauche – toute la gauche – ne doit rien lâcher.


La droite est divisée, fragilisée, empêtrée dans les « affaires » qui n’en finissent plus mais elle reste unie, droite dans ses bottes pour défendre ce projet de loi injuste. Face à cette droite qui défend coûte que coûte sa classe, nous devons montrer une gauche qui s’assume pleinement, qui exige une autre répartition des richesses, qui défend unitairement la retraite à 60 ans, à taux plein, sans allongement de la durée de cotisation.

 

Sur ce dernier point de nombreux désaccords existent dans la gauche, en particulier avec le Parti socialiste qui vient de voter à l’Assemblée nationale, avec la droite, l’allongement de la durée de cotisation à 41, 5 annuités. Ce qui remet évidemment fortement en cause le départ à la retraite à 60 ans pour la majorité des salariés.

 

Dire, comme le PS, qu’on est pour la retraite à 60 ans mais voter l’allongement de la durée de cotisation, revient à faire sauter la retraite à 60 ans et à accepter de baisser encore davantage le montant des pensions. Car si nous faisons le bilan des réformes successives sur les retraites, depuis 1993, on constate que la majorité des salariés n’acquièrent pas le nombre d’annuités nécessaire et que la principale conséquence de toutes ces réformes est la baisse du montant des retraites qui, en près de 20 ans, a baissé de 15 à 20 %.

Gagner maintenant, c’est possible


Nous voulons obtenir le retrait de ce projet de loi et c’est maintenant et dans la rue que ça se passe. Maintenant et pas en 2012 comme nous le promettent certains dirigeants du Parti socialiste. Car les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient, et le PS n’est malheureusement jamais revenu sur les contre-réformes des retraites réalisées par la droite avant son arrivée au gouvernement.

 

La bataille contre Sarkozy, pour le retrait, c’est bien maintenant que ça se joue et c’est possible. Prendre sur les profits, répartir le temps de travail pour profiter tous et toutes de nos retraites, ce n’est pas de l’utopie, ce n’est même pas le socialisme, mais il faut l’imposer en inversant le rapport de forces.


Après le 7 septembre, le climat social et politique est favorable. Et si nous voulons infliger une défaite à ce gouvernement, le 23 septembre doit être le début d’un mouvement d’ensemble, une grève générale qui bloque le pays. D’ores et déjà, des appels de structures syndicales, d’intersyndicales locales appellent à la reconduction. Le climat montre que nous pouvons gagner. Nous avons gagné en 1995, nous avons gagné contre le CPE, nous pouvons et devons le gagner aujourd’hui. C’est possible.


Sandra Demarcq

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 18:04

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Ce mercredi 15 septembre entre midi et 13 heures devant le local de
l'UMP de Brest.


Elle a réunit 200 militant-e-s.


Celui-ci a été recouvert d'une bâche, sur laquelle on pouvait lire :


L'UMP nous met sur la paille, retraite à 60 ans maxi...


De la paille recouvrait le sol devant le local, les organisations syndicales avaient aussi recouvert de leurs affiches le local, notamment
Solidaires avec l'affiche remarquée de SUD Industrie montrant Bettencourt, Woerth et Sarkozy.


Après la lecture de la lettre commune au Président et aux élus, les
militant-e-s présent-e-s ont pique-niqué, et discuté de l'action du lendemain, cette fois sur le grand Pont de Plougastel Daoulas, en attendant la grève du 23, que beaucoup espèrent le point de départ d'une reconductible.

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 14:40

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Le conflit qui dure depuis près de 15 jours va certainement prendre fin
ce soir à 17h où nous pensons vous annoncer une très bonne nouvelle pour
notre collègue Lydie.
Un accord est en cours de finalisation avec la Direction.
Nous invitons le plus grand nombre à participer ce soir à notre
rassemblement.

Merci à ToutEs de bien vouloir diffuser cette invitation.

Guillaume BOURDIC, pour la CGT Pôle emploi


_______________________________________________

 

 

Concarneau, le 14/09/10


Communiqué de Presse


Aujourd’hui mardi 14 septembre, la Direction de Pôle emploi a enfin fait des
propositions encourageantes à Lydie Breuilly.

Nous sommes dans l’attente d’éléments concrets de la Direction permettant
une sortie du conflit.

Une Conférence de Presse aura lieu ce Mercredi 15 Mars à 17h au Pôle emploi Concarneau.

La CGT Pôle emploi invite l’ensemble des collègues de Lydie et toutes les
personnes et organisations qui la soutiennent à participer à cette
conférence de presse.

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 14:04

 



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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 14:01
Disparition du dernier leader du POUM

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Notre camarade Wilebaldo Solano est mort à l'âge de 94 ans à Barcelone, la ville catalane qui fut le cœur de la révolution dans la guerre d'Espagne.

 

Lorsque le général fasciste Franco prend la tête de la sédition militaire contre la République espagnole en 1936, Wilebaldo a 20 ans et se lance comme des milliers de jeunes de son âge à l'assaut des étoiles, cherchant à faire triompher la révolution socialiste tout en assumant les tâches périlleuses qu'imposait la lutte contre la montée du fascisme.

 

Militant du POUM, le Parti ouvrier d'unification marxiste, il prend la tête des jeunesses de ce parti, les jeunesses communistes ibériques, et revendique un socialisme révolutionnaire antibureaucratique et antistalinien.


Wilebaldo, comme tous les militants du POUM ont fait face avec courage aux troupes de Franco, tout en sachant que les staliniens constituaient une autre redoutable menace dans leur dos.

 

De nombreux militants du Poum ont été assassinés par les partisans de Moscou, au premier rang desquels, la principale figure de ce parti, Andreu Nin, enlevé, torturé puis assassiné.

 

Cette tragédie racontée de façon inoubliable par Geaorges Orwell dans Hommage à la Catalogne est aussi le fil conducteur de Tierra y Libertad, de Ken Loach, un film dans lequel se reconnaissait Wilebaldo Solano et qui lui avait donné l'occasion de participer à de nombreux débats.


Wilebaldo a lui aussi échappé à un attentat en 1937 avant d'être arrêté puis emprisonné en 1938. Il s'évade début 39 avant d'être livré aux franquistes et rejoint en France Daniel Guerin, Marceau Pivert et Victor Serge. Loin de baisser les bras, Wilebaldo continue à se battre et il est arrêté en 41 par les autorités vichystes pour n'être libéré qu'en 1944 par la Résistance. En 1947, à Paris Wilebaldo Solano reconstitue le POUM pour poursuivre à la fois la lutte contre le franquisme et celle pour la révolution socialiste.


Wilebaldo n'a cessé de voyager pour témoigner mais aussi pour transmettre. Il avait les yeux tournés vers un avenir qu'il espérait débarrassé de la barbarie, de l'injustice, de l'exploitation, de l'oppression. Son infatigable engagement n'est pas vain. Enfants et petits enfants du POUM sont là pour continuer le combat.


Companero Solano ? Presente !

 

Fred Borras


- En photo : Andreu Nin et Wilebaldo Solano (respectivement à gauche et à droite de la photo)

- Lire l'ouvrage de Wilebaldo Solano : Le POUM. Révolution dans la guerre d'Espagne, Collection "Le Présent Avenir" 2002, Editions Syllepse, 366 pages, 20 euros

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 13:53

 

 

Par Nolwenn Weiler (14 septembre 2010)


Le chlordécone, un pesticide miraculeux utilisé pour protéger les bananes du charançon, est classé cancérigène dès 1979.

 

En France, il continue d’être épandu sur les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe jusqu’en… 1993. Pourquoi les ministères de l’Agriculture successifs l’ont-ils autorisé malgré la prudence de certains scientifiques ? Deux études publiées cet été soulignent le poids des intérêts économiques aux dépens de la santé publique.


 

 

C’est le cancérologue Dominique Belpomme qui, le premier, jette un pavé dans la mare. Nous sommes en septembre 2007 : dans une interview publiée par Le Parisien, le professeur compare le scandale du chlordécone aux Antilles à celui du sang contaminé. Le chlordécone ? C’est un pesticide utilisé contre les charançons du bananier. Dominique Belpomme évoque un lien entre les nombreux cancers de la prostate au sein de la population antillaise et l’utilisation du pesticide, dénonçant « un véritable empoisonnement de la Martinique et de la Guadeloupe ». Il est alors désavoué et contesté pour ses affirmations jugées trop hâtives.

 

Il remet cependant en lumière un problème pointé dix ans auparavant par les services de santé antillais.

Ceux-ci s’inquiètent des taux anormalement élevés de ce produit chimique dans l’eau potable. Interdit aux États-Unis en 1976, classé potentiellement cancérigène dès 1979 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le chlordécone est abondamment utilisé aux Antilles sur les plantations de banane jusqu’en... 1993. Et ce, malgré de nombreuses études démontrant sa toxicité. Que s’est-il passé ? Pourquoi neuf ministres de l’Agriculture successifs, de droite comme de gauche, ont-ils délaissé le dossier. La chape de plomb vient de se fissurer.


Un pesticide neurotoxique


Dans les années 70, c’est la multinationale Dupont de Nemours qui, via une filiale à Miami, livre le pesticide sous le nom de Képone à une société antillaise. « Notre mission : être la société de science la plus dynamique au monde, créatrice de solutions durables et essentielles pour une vie meilleure, plus sûre et plus saine, pour tous, partout dans le monde », assure aujourd’hui la multinationale... Trente ans plus tôt, c’est loin d’être le cas.

En 1975, plusieurs employés de l’usine d’Hopewell (Virginie), qui fabrique le Képone, sont victimes de troubles neurologiques (tremblements, nervosité, irritabilité). Ils ont tous été contaminés par le chlordécone. À cela s’ajoute une pollution de la rivière et de la baie environnantes. Outre la fermeture de l’usine, et le bannissement du chlordécone, les incidents de Hopewell entraînent aux États-Unis un regain de recherches et de connaissances sur la toxicité de la molécule, sur sa persistance, ainsi que sur son accumulation dans l’environnement. Divers rapports sont alors publiés.


Interdit aux États-Unis, homologué en France


Celui de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) explique carrément que ce produit « est très toxique et provoque une toxicité à effets cumulatifs et différés ; il est neurotoxique et reprotoxique pour un grand nombre d’espèces, incluant les oiseaux, les rongeurs et les humains ; il est cancérigène pour les rongeurs ». Pourquoi cette évaluation n’a-t-elle pas traversé l’Atlantique ? Ou – pire – pourquoi n’a-t-elle pas été prise en compte ? Car en France, le ministère de l’Agriculture continue de délivrer des autorisations provisoires entre 1972 et 1981 (Christian Bonnet, Pierre Méhaignerie puis Édith Cresson se succèdent alors au ministère).


Le rapport de Pierre-Benoît Joly, de l’INRA, publié fin août, pose enfin officiellement la question. Et révèle la prédominance des intérêts économiques sur d’éventuelles inquiétudes sanitaires sur les travailleurs des bananeraies ou les consommateurs. Le rapport cite notamment ce témoignage d’Isabelle Plaisant, qui participe, en 1981, à la « commission des toxiques en agriculture » et raconte la manière dont sont renouvelées les autorisations : « Quand nous avons voté, le nombre de voix contre était inférieur au nombre de voix pour le maintien de l’autorisation pour les bananiers. Il faut dire que nous étions peu de toxicologues et de défenseurs de la santé publique dans la commission. En nombre insuffisant contre le lobbying agricole. »


Une instance d’évaluation soumise au lobby pro-pesticides


Un nouveau produit vient remplacer le képone, pointé du doigt après le scandale d’Hopewell. Il s’agit du Curlone, homologué en 1981, et composé de... 5 % de chlordécone, comme le Képone ! Le produit est cette fois importé du Brésil vers la métropole où sont effectués les dosages puis réexpédié en Guadeloupe et Martinique. « Avec une formulation du produit à 5 % de chlordécone, ce sont donc environ 200 tonnes de cette molécule qui ont été produites. Dont environ 90 % ont été utilisés dans les deux îles antillaises, 10 % ayant été réexportés au Cameroun et en Côte d’Ivoire où ces molécules ont été utilisées jusqu’en 1995 et 1998 », détaille un rapport parlementaire, remis aux sénateurs en juin 2009.


Dans le déroulé de ce qu’il appelle « la saga du chlordécone aux Antilles françaises », le rapport Joly montre que plusieurs scientifiques avaient vivement conseillé, dès 1977, de pousser plus avant les études sur les résidus de chlordécone dans l’environnement avant de l’autoriser. En vain... « Il aura fallu vingt ans pour que les recommandations d’investigations et d’analyses (...) soient mises en œuvre », regrette le rapport. Qui rappelle que « la Commission des Toxiques (qui évalue la toxicologie des pesticides, ndlr) est une instance d’évaluation dans laquelle sont représentés certains porteurs d’intérêt – les producteurs de pesticides et les représentants agricoles, mais pas les associations de protection de l’environnement ni les consommateurs. »

 

Six ministres de l’Agriculture se succèdent alors (dont Michel Rocard et Henri Nallet) sans que rien ne bouge : « Le ministère de l’Agriculture (qui délivre les homologations, ndlr) exerce un monopole de compétences, qu’il ne partage ni avec l’environnement ni avec la santé. La Commission des toxiques lui est rattachée et il a la compétence de la gestion. Il est donc dans une situation de juge et partie.  »

Les études se suivent et se ressemblent


Le plan Chlordécone 2008-2010, lancé quelques mois après l’alerte du Professeur Belpomme, débouche sur une autre étude, qui pointe les graves dysfonctionnement administratifs dans la gestion du dossier chlordécone. Rédigée par Matthieu Fintz, de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), et remise en décembre 2009, l’étude pointe notamment le fait que l’emploi de ce pesticide « n’a fait l’objet que d’autorisations provisoires qui (...) n’ont jamais été confirmées par une homologation au moins jusqu’au 30 juin 1981 ». Selon Matthieu Fintz, on peut supposer que « face à la défense de l’industrie bananière française, l’impact de l’utilisation de produits phytosanitaires sur l’environnement et la santé ait été secondaire dans les préoccupations des autorités politiques ».


Dans la foulée de la publication de ces deux rapport, les associations françaises de défense de l’environnement et de lutte contre l’usage des pesticides ont formulé diverses demandes. L’une d’entre elles suggère le partage des autorisations et homologations de pesticides entre divers ministères : celui de l’agriculture, mais aussi ceux de l’environnement et de la santé. Pour que cette dernière question ne soit pas éternellement sacrifiée aux colossaux intérêts économiques de l’industrie phytosanitaire. Le scandale du Chlordécone servira-t-il de leçon ?

Nolwenn Weiler

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