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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 18:35

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 12:56

Par Agnès Rousseaux (13 septembre 2010)


Crise après crise, le système capitaliste semble perdurer. Spéculation financière, dégâts environnementaux et inégalités mondiales repartent de plus belle. Et pourtant… Pour Geneviève Azam, économiste et co-présidente du conseil scientifique d’Attac, les illusions d’un monde aux ressources infinies et à la croissance illimitée sont tombées. Le modèle capitaliste n’est plus porteur de rêves. Un nouveau rapport au monde émerge, aux contours encore incertains. Réussira-t-il à opérer la transition vers un « post capitalisme civilisé » ?

 

Entretien avec l’auteur du livre « Le temps du monde fini ».


Photo : Agnès Rousseaux / Basta !


Basta ! : La succession des crises - financière, sociale, écologique... - n’entraînent toujours pas de changements radicaux au sein du système capitaliste. Faut-il attendre son effondrement total pour que ce modèle soit remis en question ?


L’effondrement est déjà là. Nous vivons plus qu’une crise, plus qu’une convergence des crises, mais l’imbrication de toutes les crises. Des émeutes de la faim viennent de nouveau d’éclater au Mozambique. Un tel évènement est quasiment impensable dans nos sociétés ! Ces émeutes sont le résultat d’un modèle agricole productiviste et de la spéculation sur les produits agricoles, sur les terres, donc du système financier. C’est également une conséquence de la crise écologique, avec le réchauffement climatique, et de la crise énergétique, avec le développement des agrocarburants pour remplacer le pétrole. Chaque manifestation de l’effondrement que nous vivons combine toutes ces crises.


Nous nous acharnons à repousser toute limite. C’est, selon vous, ce qui caractérise deux siècles d’histoire économique. Sentez-vous une prise de conscience de la rareté, voire de la finitude, de nos ressources et des limites intrinsèques à notre planète ?


Si on fait l’hypothèse que le capital technique peut se substituer indéfiniment au capital naturel, il n’existe effectivement aucune limite. La pensée économique reste prisonnière de cette hypothèse, et de celle de la réversibilité du temps, du possible retour en arrière. La crise écologique montre au contraire que des phénomènes irréversibles, que des destructions définitives sont à l’oeuvre. Depuis une vingtaine d’années, les mouvements sociaux ont pris conscience de ces limites. Une expertise citoyenne s’est peu à peu construite sur l’énergie, les semences ou le climat, démontant l’illusion que la technique pourrait remplacer ce qui est détruit.


Les théories économiques oublient la nature. Quand elle est prise en compte, on parle « d’externalités ». On lui attribue un prix comme s’il existait une mesure commune entre nature et marchandises. Cela me gêne. Fixer un prix laisse penser qu’une compensation est possible, qu’il suffit de payer. Certaines dégradations sont irréversibles, et payer ne remplacera jamais les pertes. Parler d’externalités est aussi très révélateur, comme si c’était juste quelque chose de regrettable. C’est le processus lui-même qui doit être modifié et pas simplement ses effets « regrettables ».


Ne risque-t-on pas de s’enfermer dans une gestion économique de la crise écologique, avec, par exemple, le « marché des droits à polluer » ou le principe pollueur-payeur ?


Donner un prix à des pollutions traduit une prise de conscience. Il est logique que ceux qui abiment l’espace public pour des motifs de rentabilité privée soient redevables. Mais comment fixer ce prix ? Aujourd’hui, on nous répond : « par le marché ». Après le marché des droits à polluer pour le climat, la mise en place d’un marché de la biodiversité, avec des droits de compensation et des « mécanismes de développement vert », est à l’ordre du jour. Ce sera sur la table de la prochaine conférence sur la biodiversité au Japon, en octobre.

 

Un tel « marché » induit la possibilité de détruire la biodiversité quelque part à condition de la remplacer ailleurs. Il se met déjà en place. La Caisse des dépôts a créé une filiale pour gérer ce genre de titres. On commercialise la nature dans ce qu’elle a de plus essentiel, le vivant et la biodiversité. Difficile d’aller plus loin.


Quant au principe pollueur-payeur, je souhaite que BP paye pour tous les dégâts occasionnés aux Etats-Unis. Mais s’il existe des dégâts écologiques, il y a aussi des crimes écologiques. Quand, au nom de la rentabilité, on ne prend pas toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des installations, des personnes et de la biodiversité, c’est un crime contre l’humanité. Ce problème ne relève pas du champ économique, de compensations financières, mais du droit.


Le temps du « monde fini » est aussi, selon vous, celui de la « perte d’un monde commun »... Qu’entendez-vous par là ?


La gestion de la rareté se fait par l’augmentation de la concurrence, qui est de plus en plus féroce. Cela menace la possibilité de définir collectivement des règles, fondées sur la liberté et la justice, la possibilité d’un monde commun. La philosophe Hannah Arendt parle du triomphe de l’animal laborans. Le productivisme réduit les hommes « à des travailleurs dans une société sans travail ». On ne produit plus d’objets durables. Pour une grande majorité de personnes, le sens du travail consiste désormais à entretenir le rythme biologique, la consommation, la machine humaine. Le travail consume les êtres. Dès lors que les individus sont centrés sur la production de leur propre espace vital, de leur propre survie, le monde commun à l’autre tend à disparaître. La conception néo-libérale d’un être totalement tourné sur lui-même, auto-suffisant, narcissique, « libre », accélère ce processus.


Vous critiquez aussi le changement du rapport à la terre, au « sol », une sorte de processus de désolation...


Nous vivons dans une modernité hors-sol, qui s’accomplit en réalisant cette désolation. La désolation, c’est la destruction des racines, magnifiée au nom de la mobilité. Le capitalisme est en cause mais aussi certains mouvements d’émancipation, qui voient l’émancipation comme un arrachement à la terre. Comme si l’humanité pouvait vivre hors-sol, à l’image de la finance globale « off-shore », fluide et mobile, sans attaches. Déracinés, les hommes sont comme étrangers au monde. Les migrants, réfugiés climatiques, contraints à l’exil, sont l’aboutissement de cette logique de désolation : ils n’ont même plus de sol où poser les pieds.

 

Quant aux précaires, ils vivent le déracinement sur place. Le sol est transformé en marchandise.


Nous assistons aussi à la multiplication de « non lieux ». Des lieux qui n’ont aucune histoire, pas de culture, où les gens se croisent sans rien faire en commun, où ils ne font que consommer, tels les supermarchés ou les multitudes d’ « espaces » : « espace loisirs », « espace culture », « espace interactif »… Ces non-lieux » façonnent notre rapport au monde. Nous sommes face au monde au lieu d’être au monde, privés de racines, de lieux symboliques qui construisent nos identités. Dans toute société traditionnelle, les gens voyageaient beaucoup, c’est une manière de connaître le monde, de se confronter à soi. C’est un désir humain irremplaçable. Nous confondons ce désir de connaître l’ailleurs avec une espèce de mobilité incessante, qui fait que nous passons partout sans jamais s‘arrêter. Le capitalisme, c’est un mouvement de déracinement permanent des populations dans une mobilité permanente. Tout ce qui évoque l’enracinement est considéré comme archaïque.


Comment quitter ce cauchemar d’un monde désincarné ?


C’est maintenant le sol qu’il s’agit de retrouver et les liens qui attachent à la nature et au monde. Mais nous avons plusieurs racines, des racines en rhizome, selon les termes de l’écrivain Edouard Glissant. Les mouvements fondamentalistes exaltent ces racines. Les gens qui n’ont plus de racines fantasment sur une racine unique, religieuse ou idéologique. Le fantasme de la racine unique, c’est la maladie du déracinement, de la non-appartenance. Seul l’enracinement, le sentiment d’appartenir à un monde peut susciter le désir de transformer ce monde. Alors que déracinement généralisé prive de cette conscience d’appartenance, et même de croire en ce monde. On tombe alors dans le cynisme. « Il se peut que croire en ce monde, en cette vie, soit devenu la tâche la plus difficile, ou la tâche d’un mode d’existence à découvrir sur notre plan d’immanence aujourd’hui », disait le philosophe Gilles Deleuze. Croire en ce monde, c’est assumer un passé et être capable de se projeter dans un avenir.


Une forme insidieuse d’« émancipation » par la science se développe qui consiste à modifier l’humain, à « améliorer » le vivant grâce à la génétique ou aux nanotechnologies. Transformer la condition humaine, est-ce la nouvelle façon de chercher à dépasser les limites ?


Nous avons essayé de conquérir l’infiniment grand. Nous essayons aujourd’hui de conquérir l’infiniment petit. L’expansionnisme s’est déplacé. Nous ne rêvons plus d’annexer les planètes. Les nanotechnologies, les biotechnologies se sont développées pour remédier à « l’incompétence commerciale du cosmos », explique Günther Anders.

 

Ce n’est bien évidemment pas la connaissance qui pose problème, mais la volonté d’appropriation de l’infiniment petit, jusqu’à la molécule, l’ADN. La tradition occidentale tend à poser la vie et les sociétés comme une pure fabrication. Donc, pourquoi ne pas « fabriquer de l’humain » ? A vouloir tout maîtriser, l’homme signe sa fin.


L’idéologie libérale fait croire que la liberté, c’est l’absence de limites. Les limites, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de liberté. La non-reconnaissance des limites nous soumet au mouvement permanent, nous oblige à suivre le sens du courant. Accepter les limites, c’est se donner la possibilité de bifurquer. Il faut déployer des trésors d’inventivité et de créativité individuelle, sociale, politique, pour arriver à tracer un chemin dans ce monde effondré. C’est plutôt enthousiasmant. Nous devons reconstruire une maison et non pas seulement repeindre les murs en vert. La conquête spatiale, je peux la regarder de ma télévision, cela ne me concerne pas. Mais pour reconstruire ce monde-là, je peux exercer mon autonomie, ma créativité, ma liberté de choix.


La conscience d’un monde fini libère des capacités subversives , écrivez-vous. Cette prise de conscience est-elle une chance à saisir pour tout recommencer ?


Cette conscience de la finitude fait sauter tous les verrous qui empêchent de penser et d’agir : toutes les illusions techniques, les fausses solutions, les faux-semblants. L’effondrement et les crises nous ramènent sur Terre. En un sens, la situation est moins catastrophique qu’il y a 30 ans. Les mêmes problèmes subsistent, mais les illusions sont tombées. Cela ne veut pas dire que nous saurons en faire quelque chose. Nous pouvons vivre une période de régression terrible, c’est même une probabilité forte. Le capitalisme peut perdurer, en augmentant les inégalités par les guerres et l’accaparement des ressources. Je ne dis pas que c’est la fin du système, mais il ne peut plus se parer des vertus civilisatrices. C’est un énorme changement.

 

Idem pour le productivisme, qui ne peut plus se parer des vertus de l’amélioration du bien-être. La crise de la gauche, longtemps productiviste, se situe là.


De toutes les résistances qui foisonnent dans le monde, aucune n’est insignifiante à partir du moment où elle invite à un premier pas de côté. Un pas de côté à la fois simple et difficile, mais infiniment libérateur. Beaucoup de mouvements progressistes avaient tendance à hiérarchiser les luttes. Il n’y a pas de résistances mineures. Nous assistons à l’effondrement d’un monde, d’une civilisation. Aucune résistance n’est insignifiante dès lors qu’elle permet de reconstruire du commun entre les humains, et du commun avec la Terre.

 

Se dire qu’il faut faire quelque chose, c’est déjà une démarche de libération. Je suis frappée de voir que beaucoup de luttes s’attaquent aux racines du système. Dans les manifestations, à Copenhague, les militants scandaient « changeons le système, pas le climat ». Nous pouvons trouver des répits à l’intérieur du système - croissance verte, développement durable... – mais il n’y a pas de solution sans un changement d’imaginaire. Aujourd’hui, ce n’est plus seulement affirmé par quelques théoriciens mais aussi porté par les mouvements de base.


Face aux limites du monde fini, la solution est-elle dans la décroissance ?


Dans un monde fini, l’injonction à l’expansion infinie exprime une passion mortifère. Ceux qui portent la notion de décroissance ont accompli une œuvre salutaire. Cela permet de lancer le débat public et de réactiver les critiques de la croissance. Personnellement, je suis davantage séduite par la notion de « bien vivre », de sobriété.

 

Cette critique de la croissance existe désormais aussi dans les pays du Sud, alors que l’idée de décroissance est née au Nord. Cela répond aux critiques qui dénoncent l’écologie comme un truc de riches et disent que la décroissance ne peut s’appliquer qu’au Nord. La notion de « bien vivre » est reprise par de nombreux mouvements latino-américains.

 

Et ce n’est pas une notion importée des pays du Nord : il existe une critique de la modernité occidentale, qui se fait non pas au nom de la tradition, mais d’une conscience de la destruction des écosystèmes et des dégâts du productivisme. C’est le cas par exemple de l’opposition à la construction des grands barrages au Brésil, portée notamment par les mouvements indigènes. Le projet de l’Équateur de ne pas extraire le pétrole de la région Yasuni, en Amazonie, est soutenue par de nombreux mouvements. Notre modèle de développement - ses téléphones, ses voitures et ses télévisions - continue d’être attractif mais ne possède plus la même force de mobilisation.


Pour vous, le droit est-il un levier majeur pour les changements à venir ?


Le côté juridique peut aussi faire avancer le politique. Un Tribunal international de justice climatique et environnementale permettrait la reconnaissance des « crimes écologiques contre l’humanité ». Cette idée est proposée dans la déclaration finale de la première « Conférence des peuples sur le changement climatique » qui s’est réunie à l’invitation du président bolivien Evo Morales à Cochabamba, en avril 2010. Problème : les droits de l’humanité ne sont définis qu’en négatif, comme lorsqu’on évoque un « crime contre l’humanité ». Et l’humanité, ce n’est pas simplement un principe.


Que pensez-vous du concept de Terre-mère, inspiré des revendications autochtones et indiennes en Amérique latine, et qui commence à faire débat au sein du mouvement altermondialiste en Occident ?


Après les droits civiques, sociaux et économiques, il faut une autre génération de droits qui garantissent de manière positive les droits de l’humanité et de la Terre. Ce n’est pas la même chose que les droits de la Terre tels qu’ils apparaissent dans les constitutions équatorienne ou bolivienne, avec la « Terre-Mère » (Pachamama). Dès lors que nous définissons un droit, nous sortons d’une conception transcendante et sacrée de la Terre. Ce sont les humains qui définissent ce qui permet un monde commun sur la planète. La revendication de la Terre-mère est radicalement différente de la nôtre, mais elle nous dit quelque chose de fondamental sur l’humain : on ne peut pas couper radicalement les liens entre l’humanité et la Terre. C’est cela que nous devons chercher à universaliser.


Recueilli par Agnès Rousseaux


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Geneviève Azam, Le temps du monde fini, vers l’après capitalisme, Éditions Les Liens qui Libèrent, 2010. 18 €

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 12:42
Pour le Front de gauche, les choses avancent. L’heure est à l’«unité». Ses différentes formations ont même annoncé, lors de la Fête de L’Huma, vouloir travailler ensemble sur un «programme partagé». Mais le PCF, lui, reste malgré tout confronté à un choix cornélien…

À la tribune de l’Agora de L’Humanité, Pierre Laurent harangue la foule comme jamais. Le successeur de Marie-George Buffet, en ce samedi de Fête de L’Huma, frôlerait presque la crise d’asthme tellement il tape à bras raccourcis sur Sarkozy et consorts. Le « pouvoir est acculé », « la force est de notre côté », clame-t-il avant d’en appeler, la voix éraillée, à une « révolution sociale contre les marchés », à une « révolution démocratique contre la monarchie invraisemblable » qui a posé ses valises à l’Elysée. Le chapiteau est bondé et la foule qui s’y presse accueille la fin du discours du nouveau « patron » du PCF en entonnant, comme un seul camarade, un long « unité, unité, unité... » 


« Unité » ? Les formations du Front de gauche ont décidé de remettre le couvert pour 2012. Les querelles sur le nom de celui qui conduira la gauche de la gauche au combat élyséen sont mises en sommeil. Le message est clair : l’heure est au projet, à la mise en place de ce qu’ils ont décidé de baptiser le « programme partagé » , sorte de « programme commun » de l’autre gauche.


«Unité» donc. Mais comme un symbole que la lutte des ego finira par reprendre : à la tribune, derrière les chefs de file des trois principales formations du Front de gauche, Pierre Laurent (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG) et Christian Picquet (Gauche unitaire), s’est discrètement glissé un personnage toutes moustaches dehors : André Chassaigne !


 

Pourtant, à cette même heure, mais sous un autre chapiteau, le député PC du Puy-de-Dôme est censé intervenir sur un thème qui lui est cher : « Environnement et communisme : une même lutte » . Ce débat-là commencera finalement avec près d’une heure de retard, devant une cinquantaine de personnes tout au plus. Mais André Chassaigne ne pouvait décemment pas être absent à la tribune de l’Agora de L’Humanité.

 

Ce parfait inconnu du grand public, vendredi, au premier jour de la Fête de L’Huma, a officialisé un bruit qui courait depuis de longues semaines place du Colonel-Fabien : sa volonté de participer à la présidentielle. Une candidature accueillie avec retenue par la direction du PCF. Du moins, en apparence. Car elle arrive à point nommé : une Fête de L’Huma sans candidat communiste, c’eut été laisser Jean-Luc Mélenchon triompher, seul en lice…


Le leader du Parti de gauche, quant à lui, semble d'ailleurs vouloir continuer sur la ligne qu’il s’est fixé en cette rentrée 2010 : faire profil bas vis-à-vis de ses partenaires. À la tribune, malgré les nombreux drapeaux du PG fendant l’air face à lui, il la joue même très collectif. Rendant ici un « hommage vibrant » à Marie-George Buffet. Saluant là les militants historiques du Parti communiste qui ont pris le risque de s’abandonner à l’aventure du Front de gauche.


Rappelant aussi, qu’entre eux, l’heure n’est plus aux « chicayas pour une virgule mal placée » dans un texte, puisque la droite, l’ennemi à abattre, ne s'embarrasse pas de ce genre de détails. À commencer par le « petit Sarkozy » qui « essaie de détourner le peuple français de sa grande histoire », ce « monarque qui rend fou tout le monde et qui s’est rendu fou lui-même ».

 

À l’applaudimètre, « Méluche » le bateleur rafle la mise. Mais la prestation de l’ancien sénateur socialiste crée tout de même deux types réactions parmi la foule. « C’est de la politique, mais je comprends », s’étonne rigolarde une spectatrice ! « Chassaigne président ! Mélenchon, c’est de la politique spectacle », hurle de son côté un vieux militant communiste faisant se retourner sur lui une partie de la foule interloquée. En somme, deux types de réactions pour deux choix qui s’offrent désormais au PCF : la mort ou… la mort ! 

 

La mort électorale, si les communistes décident coûte que coûte de présenter un Chassaigne ou n’importe lequel d’entre eux en 2012. Ce fut le cas en 2007. Malgré la naissance de collectifs antilibéraux laissant croire, un instant, à l’émergence d’une candidature unique pour la gauche de la gauche de gouvernement, Marie-George Buffet se retrouva candidate aux côtés de José Bové. La première réunissant 1,93 % des suffrages, le second 1,32% des voix…

 

Ou la mort de ce qu’il reste aujourd’hui du Parti communiste, si ses militants décident finalement de déléguer la candidature à une personnalité extérieure en investissant un Jean-Luc Mélenchon plus à même de réaliser un score honorable en 2012. Mais dans ce cas-là, s’agit-il vraiment d’une mort ? Car comme l’explique à très juste titre Dominique Andolfatto, maître de conférences en science politique à l’université Nancy II : « La mort du PCF a déjà eu lieu et l'on ne meurt pas deux fois ! »   

 

Source : http://www.marianne2.fr/Melenchon,-Chassaigne-le-PCF-va-devoir-choisir-entre-la-mort-et-la-mort%C2%A0!_a197405.html

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 12:34
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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 12:24
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10 septembre 2010

 

Introduction de C-A Udry


Dimanche 12 septembre 2010, dans diverses villes d’Europe, auront lieu des manifestations pour la libération de Sakineh Mohammadi Ashtiani, 43 ans.

La suspension de sa lapidation est loin d’être suffisante. Javid Houstan Kian, l’avocat de Sakineh Mohammadi Ashtiani, le 8 septembre 2010, affirme d’ailleurs : « Je n’ai reçu à ce jour aucun document officiel écrit indiquant la suspension de la peine de ma cliente (...) J’ai moi-même effectué cette demande de suspension à dix reprises, sans jamais obtenir aucune réponse. »


C’est sa libération qui doit être exigée. Une « simple grâce » émise le Guide suprême de la révolution conduirait d’ailleurs à sa libération immédiate, selon des juristes iraniens.


En Iran, le pouvoir a islamisé le Code pénal. Cela depuis les règles vestimentaires (symbole quotidien de la légitimité et de la « force » de ce régime) jusqu’aux droits syndicaux, plus exactement aux non-droits syndicaux.

Le pouvoir actuel de Téhéran – ce mixte de l’institution militarisée des Gardiens de la révolution et de secteurs du « haut clergé » – est en difficulté face à la campagne internationale en faveur de la libération de Sakineh Mohammadi Ashtiani. Y compris, joue un rôle la pression de pays qui ont de bonnes relations diplomatiques avec l’Iran, tel, par exemple, le Brésil. Lula a offert un « refuge » au Brésil à Sakineh Mohammadi Ashtiani.

Cette femme, d’origine modeste, de milieu rural, n’a même pas pu comprendre le contenu, en langue juridique « sophistiquée », du jugement qui la condamnait. La lapidation peut être levée – peut-être – par le pouvoir, mais reste le danger de sa pendaison. Sa libération est donc l’exigence élémentaire.


Dans les villages et les provinces, la peine de mort par lapidation continue, même si l’Iran a signé un moratoire en 2002. Une dizaine de femmes ont été exécutées au cours des cinq dernières années, selon des organisations crédibles de défense des droits de la personne humaine. La campagne pour libérer Sakineh Mohammadi Ashtiani a donc une dimension spécifique : après le moratoire de 2002, imposer sa libération reviendrait à empêcher une extension renouvelée de ce type d’exécutions ; donc leur recul accru, pour ne pas dire leur disparition.


Sous divers prétextes, certaines « forces de la gauche » font silence sur cette campagne pour la libération de Sakineh Mohammadi Ashtiani. Le prétexte ou « l’explication » : le « danger principal » est une attaque militaire d’Israël contre les installations nucléaires de l’Iran ; cette campagne ferait diversion. En outre, elle est menée, entre autres, par des personnalités de droite, « pro-occidentales ».


On retrouve là ce « campisme » qui a conduit des prétendus « communistes » à défendre politiquement des régimes dictatoriaux et autoritaires ainsi que leurs actions « concrètes », opposées, entre autres, aux droits politiques, démocratiques et sociaux des salarié·e·s et des paysans en URSS et en Chine « populaire », par exemple. Celà au nom de la « lutte contre le danger principal ».


Ainsi, était tue ou condamnée l’action menée, en 1967-1969, par les ouvriers et les intellectuels en Tchécoslovaquie, car « leurs chefs voulaient restaurer le capitalisme en faveur de l’Allemagne occidentale ». De même, la mobilisation historique des travailleurs et travailleuse de Pologne suscitait la réprobation, à cause du « rôle réactionnaire de l’Eglise dans Solidarnosc ». La « peine de mort » à Cuba suscite le silence, plus moins gêné de ses partisans, car « Cuba est étranglé par les Etats-Unis ». Et j’en passe des « meilleures », donc des pires.


En tant que socialistes révolutionnaires, participant à un objectif d’émancipation des salarié·e·s et plus généralement de la société dans son ensemble – dans la perspective d’un socialisme et d’une démocratie effective – nous nous devons de nous opposer radicalement à la peine de mort à Cuba, aux Etats-Unis, en Iran et ailleurs.


Encore plus – si l’on ose utiliser cette formule – à une lapidation qui vise des femmes exploitées et opprimées, qui sont lapidées comme confirmation « divine » – et surtout théocratique – de leur « infériorité » et de leur « infériorisation ».

Nous publions ci-dessous un article de débat de Tom Goldschmidt qui a le mérite de mettre le « doigt dans la fourmilière ».


C-A Udry


Sakineh Ashtiani. Y A-t-il des lapidations progressistes ?

Il y a peu de chances que vous ignoriez le nom de Sakineh Mohammadi Ashtiani – qui se serait bien passée de son actuelle célébrité. Pour rappel, cette iranienne, mère de famille de 43 ans, a été jugée en 2006 à Tabriz, en Iran, plaidant coupable de « relation illicite » avec deux hommes après la mort de son mari. Elle a été condamnée à la flagellation pour adultère et a reçu 99 coups de fouet.


Ensuite, elle a été accusée d’avoir été complice de l’assassinat de son mari. La confusion entoure les charges exactes qui pèsent actuellement sur elle, alors que son procès a été rouvert et que la Cour Suprême a prononcé la peine de mort en 2007.


Selon le ministère iranien des Affaires Etrangères, aux dernières nouvelles, ces charges seraient d’une part « la trahison de son mari et ses relations (sexuelles) illégales avec des hommes étrangers. Concernant ce crime, l’adultère, l’application de la peine a été arrêtée et il est en réexamen par la justice« . »Mais elle a aussi participé au meurtre de son mari, et le dossier de cette autre affaire est en fin de procédure ». « Pour les peines très lourdes, il y a une procédure particulière et longue. Ce verdict est en cours d’examen et lorsque la justice arrivera à une conclusion finale, elle l’annoncera ».


L’ambassade d’Iran a aussi déclaré que Sakineh Ashtiani ne serait pas lapidée, mais cette dénégation ne se retrouve pas dans les derniers communiqués de Téhéran. Par ailleurs, note Le Monde : « Les avocats de Mme Mohammadi-Ashtiani ont affirmé qu’elle n’avait pas été condamnée à la lapidation pour sa participation au meurtre de son mari mais uniquement pour adultère. » Aux dernières nouvelles, Sakineh Ashtiani aurait été condamnée entre-temps à 99 coups de fouet supplémentaires, parce que le journal britannique Times a publié, la photo d’une femme sans foulard qu’il a affirmé être Sakineh Mohammadi-Ashtiani – il s’agissait d’une confusion.


Reste l’essentiel : cette femme, déjà torturée, risque d’être exécutée – d’une façon particulièrement affreuse – pour adultère, motif hallucinant. D’autre part, elle affirme que ses aveux lui ont été arrachés par la contrainte. Selon le journal britannique The Guardian, la presse en Iran s’est vu imposer le silence sur cette affaire. L’un des avocats de Sakineh Ashtiani, inquiété par les autorités iraniennes, a demandé l’asile en Norvège. C’est assez pour déclencher une campagne internationale demandant la grâce pour cette femme.


Le 28 août 2010, une manifestation a eu lieu devant le Palais de Justice de Bruxelles. Manifestation qui m’a valu une surprise. D’une part, nous étions moins nombreux que l’on aurait pu s’y attendre. D’autre part, j’ai bien dû le constater : pas le moindre petit panneau, drapeau ou militant de la gauche radicale : PTB [Parti des travailleurs de Belgique, d’origine mao-stalinienne], PC [Parti communiste], LCR [section de la IVe Internationale], PSL [Parti socialiste de lutte, du courant Militant], Egalité et consorts : absents. Ces organisations ne pouvaient ignorer la mobilisation. Leur absence à toutes n’est donc pas un hasard, mais un choix. Face à une sentence moyenâgeuse prononcée par un régime théocratique, face à une domination écrasante s’exerçant particulièrement à l’encontre des femmes, silence assourdissant. Quelles sont les raisons de ce choix ?


Je pense que pèse ici l’espoir absurde, pour des organisations qui semblent en perdition, de trouver un deuxième souffle dans les milieux musulmans, en s’opposant à tout ce qui peut déplaire à ne serait-ce qu’une partie de ceux-ci. De là l’affligeante campagne contre toute interdiction du voile dans les écoles publiques (alors que la « loi-foulard » française est née d’une initiative d’un dirigeant de la Ligue Communiste Révolutionnaire ! [1]).


De là l’étonnante initiative de Egalité - organisation marxiste - d’organiser une fête pour la fin du Ramadan. De là l’aplatissement discret devant le régime chiite. Je ne ressortirai pas pour autant l’expression « islamo-gauchisme », qui suppose qu’il se créerait une doctrine mariant marxisme et islam, soit l’eau et le feu : j’attends encore d’en lire le premier mot. Mais un opportunisme extrême semble bien installé aux commandes. Un comble : j’ai par contre été touché et heureux de voir à cette manifestation quatre femmes musulmanes voilées.


Maudits Medias !


On m’a expliqué aussi que la campagne de manifestations (il y en a eu dans une centaine de villes) relevait d’une indignation sélective et conditionnée par les média, venant à point pour préparer l’opinion à une possible agression de l’Iran.


D’une part, je suis lassé de cette légende conspirationniste selon laquelle pratiquement toutes les rédactions de Belgique, de France, de Navarre et d’ailleurs se feraient pratiquement dicter le contenu de leurs journaux par l’ambassade des Etats-Unis la plus proche. Légende d’autant plus lassante que – c’est beau la stéréo – elle a pour pendant celle selon laquelle toutes ces rédactions seraient aux mains de révolutionnaires surexcités ne rêvant que d’envoyer leurs lecteurs casser les vitres de la même ambassade.

 

Il suffit de parcourir quelques forums pour y lire que la presse est sélectivement pro-Jérusalem, sélectivement pro-Hamas, sélectivement anti-PP [Parti Populaire], sélectivement pro-PP, sélectivement pro-bougnoule, sélectivement pro-racisme, pro-peine de mort, anti-peine de mort, pro-réchauffement climatique et anti, pro- et anti-gauche radicale, pro- et anti-féminisme et j’en passe.


Je me rappelle m’être fait traiter le même jour, pour le même chapitre au JT [Journal télévisé], de vendu à Israël et de soutien des Palestiniens. Je ne vois qu’une solution : que la presse arrête de parler de politique et de social. (Nota Bene : certains ne semblent pas voir de contradiction entre l’affirmation que la presse a chauffé à blanc les masses contre l’Iran à propos de Sakineh Ashtiani, et le fait que nous étions à tout casser 350 !!!).


Mais il est un peu fort de café d’entendre parler d’indignation sélective, quand des milieux qui se mobilisent si bruyamment pour les causes qui leur conviennent sont brusquement totalement amorphes devant celle-ci.

Notons que ce n’est pas le cas partout, puisque en France, le Nouveau Parti Anticapitaliste « tient à exprimer sa profonde révolte devant la barbarie d’un tel châtiment qui traduit l’existence d’une chappe de plomb religieuse intégriste sur la société iranienne et s’exerçant notamment à l’égard des femmes. » et se joint à la mobilisation internationale.

 

De même, le Parti Communiste Français écrit : « Chacun espère que la mobilisation internationale pour sauver Sakineh Mohammadi Ashtiani de la peine de mort portera ses fruits », proteste contre le climat de dictature qui pèse sur l’Iran et ajoute à juste titre : « Tirant argument des politiques de domination et agression des puissances occidentales, le pouvoir islamique tente de se poser en défenseur des intérêts des peuples victimes de ces politiques. C’est un leurre qu’il faut dénoncer avec force ! »


Quant à une possible agression contre l’Iran, à laquelle il faudrait à mon avis effectivement s’opposer, je peine un peu à imaginer les Etats-Unis, qui peinent à se dépatouiller des bourbiers irakien et afghans, ouvrir un nouveau front. Mais surtout, il me semble que ce n’est pas à Bruxelles ou à Washington que le Tribunal se trouve !


Si préparation psychologique à l’état de guerre il y a, c’est bien de Téhéran qu’elle provient actuellement, même si dans le camp d’en face certains n’attendent peut-être que ça. Si instrumentalisation de l’affaire il y a, Téhéran dispose d’un moyen extrêmement simple de réduire cette instrumentalisation à zéro : c’est de libérer Sakineh !


Entendons-nous : je n’écris pas ici que « l’Iran prépare la guerre », ne serait-ce que parce que la direction iranienne est probablement très tiraillée. Mais si l’affaire Sakineh est certainement un élément de nature à faire monter les tensions, indéniablement c’est à Téhéran qu’on fait monter la tension en ce moment et qu’on pourrait ouvrir la soupape. Je n’écrirais pas non plus d’ailleurs que « l’Iran ne prépare pas la guerre », justement parce que sa direction est probablement assez déchirée, et qu’il y siège sans doute divers personnages susceptibles de penser soit qu’en cas de guerre, le salut viendra du ciel (encouragés par la guerre avec l’Irak de Hussein), soit qu’une bonne guerre avec l’extérieur est souvent un excellent moyen de resserrer les boulons quand ça branle à l’intérieur).


Toutes les morts ne se valent pas.


J’ai eu aussi la surprise de lire qu’on reprochait aux organisateurs d’avoir mis en avant le fait que Sakineh Ashtiani risquait la lapidation. J’ai lu à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas de gradation, que la peine de mort, c’est la peine de mort, et que lapidation ou injection létale, cela se vaut.

 

Donc affirmer que la lapidation est barbare, ce serait de la propagande anti-iranienne. Les gens qui signent ce genre de propos n’ont pas l’air de réaliser qu’ils font un pont aux partisans de la torture, puisque pour eux, une fois qu’il y a exécution, tous les moyens se valent, aucun n’est plus scandaleux qu’un autre. Or non, mourir d’une injection d’une part, et d’autre part être lapidé, ou écartelé, ou brûlé vif, ou estrapadé, ce n’est pas la même chose – sans quoi l’imagination des tortionnaires ne se serait pas délectée à élaborer ces supplices.


La lapidation est une longue séance publique de torture, calculée pour durer, jusqu’à la taille des pierres. Précisons par ailleurs que des panneaux affirmaient, lors de la manifestation, « Sakineh ne doit pas être exécutée, que ce soit par lapidation ou par toute autre méthode ». Autre reproche : les organisateurs n’ont pas lancé un appel contre la peine de mort en général. Non, et cela me paraît très bien. Quand je veux manifester contre la peine de mort, je manifeste contre la peine de mort. Mais ici, je ne manifeste pas contre la peine de mort, mais pour sauver une personne.


Si des personnes convaincues que la peine de mort peut être utile viennent manifester en faveur de Sakineh Ashtiani, tant mieux ! Enfin, on peut être absolument opposé à la peine de mort et ne pas pour autant tout mettre sur le même plan. Je suis depuis toujours opposé à la peine capitale, mais je vois néanmoins un gouffre entre l’exécution de quelqu’un à qui on reproche un adultère et l’exécution d’Eichmann. Voilà bien des détours, des argumentations surprenantes (à mes yeux sans doute naïfs).


Reste mon étonnement consterné devant le fait que des organisations et des individus, des progressistes, des féministes, qui se mobiliseraient en masse pour l’IVG ou Gaza, se tiennent à l’écart s’il s’agit de protester contre les exactions du régime iranien. Ces personnes semblent entre autres indifférentes au fait que les vagues réactionnaires qui se déchaînent ailleurs enverront aussi leurs échos chez nous.


Tom Goldschmidt, 8 septembre 2010)
http://tom-goldschmidt.blogspot.com/




Notes

[1] Voir sur ce thème l’ouvrage de Laurent Lévy, « La gauche », les Noirs et les Arabes. Ed. La Fabrique (janvier 2010). [Note d’ESSF : ce n’est pas exact.]


* Paru le 10 septembre 2010 sur le site de A l’Encontre :
http://www.labreche.ch/Ecran/IranSa...


* Tom Goldschmidt vit à Bruxelles, Belgique : ex-journaliste de radio et de TV (RTBF), musicien, auteur-compositeur et citoyen.

 

________________________________________

 

 

jeudi 9 septembre 2010

Sakineh, entre trop de bruit et trop de silence...
L'objet véritable de la mobilisation pour Sakineh, ce n'est bien évidemment pas l'effroi - pourtant légitime et ô combien - que nombre de "personnalités" peuvent ressentir pour la condamnation inique d'une femme par une loi rétrograde ; non, l'enjeu n'est pas là.
Ah, ces belles âmes "humanistes" qu'on voit pétitionner et s'émouvoir jusqu'aux larmes pour le sort tragique de cette malheureuse, que ne les entend-t-on jamais quand il s'agit d'autres  populations frappées par l'injustice et l'arbitraire... on a guère souvenir d'une pareille émotivité concernant les palestiniens hachés par Tsahal et on risque d'attendre encore longtemps démonstration de sanglots aussi bouleversants sur les Pakistanais, qui sont pourtant considérablement plus nombreux à souffrir...

10 millions de réfugiés dans une quasi-indifférence contre une seule femme qui parvient à elle toute seule à attendrir le monde entier ? On voit bel et bien que l'enjeu véritable n'est pas la défense des "droits de l'homme" encore mis ici à la sauce d'intérêts bien particuliers. Nul doute quant à la sincérité de bien des personnes qui signent la pétition, la question n'est pas là ; mais ce jeu des indignations sélectives de nos grands "démocrates" est quelque chose qui ne doit plus abuser depuis le temps où ces ficelles sont devenues par trop grosses et voyantes...
Il y a ceux - et celles - qui souffrent et "méritent" d'être soutenues par les peoples occidentaux ; et il y a ceux et celles qui, disons, le méritent moins...
Surtout quand il ont la malchance d'être martyrisés par des alliés de l'OTAN, troublante coïncidence. 
On est donc ici en plein dans l'instrumentalisation d'une souffrance, qu'on ne songe évidemment pas à nier puisque l'objet de ce billet n'est pas là, et l'intérêt principal de tant d'émotion, c'est d'abord et avant tout de désigner l'Iran comme "rogue state" tout en en profitant au passage pour en rajouter mine de rien une couche dans la stigmatisation des musulmans par ricochet.
Tout n'est qu'amalgame dans cette affaire et permet de mettre dans le même sac musulmans, mollahs, Iran, immigration, oppression des femmes et tutti-quanti dans l'ambiance délétère de joyeuse islamophobie qui est décidément devenue la nouvelle paranoïa de ceux qui pour d'évidentes raisons ne peuvent plus se trouver d'autres boucs-émissaires dans un autre monothéïsme.
On regardera au passage avec une demi-surprise mêlée d'écoeurement les mêmes qui pendant des années n'ont pas eu de mots assez durs pour le féminisme qui les empêchaient d'étaler leur foncière misogynie, se pointer maintenant le visage dégoulinant d'innocence pour prendre fait et cause pour ces femmes incontestablement opprimées, comme quoi la question du choix de l'oppresseur sur lequel on décidera de jeter l'opprobre est déterminant dans bien des engagement "humanistes".
Braves et gentils "humanistes" qu'on entend jamais et qu'on entendra jamais pour des causes tout aussi bouleversantes mais qui hélas n'auront ni la chance ni le mérite de rentrer dans les bonnes cases. Aura-t-on mauvais esprit en rappelant qu'on lapide également dans des pays arabes qui ont la chance de produire du pétrole et d'être de garnds amis de nos démocraties occidentales ?
Arrivé ici, il convient de faire un point : on peut parfaitement n'avoir aucune sympathie pour le régime iranien - c'est le cas de l'auteur de ces lignes - et éprouver une compassion et une révolte qu'on espère les plus sincères possibles pour le cas de Sakineh Mohammadi Ashtiani, comme pour les homosexuels régulièrement condamnés et pendus par la théocratie iranienne.
Ce n'est pas parce que de sinistres imbéciles tel l'hypocrite BHL s'enflamment pour elle qu'on ne doit pas soutenir cette femme dans l'effrayante épreuve qu'elle est en train de traverser, de même qu'on a parfaitement le droit d'éprouver un haut-le-coeur quand on voit l'antisémite Dieudonné se faire de la publicité en déclarant vouloir y aller de sa participation. Une femme est injustement condamnée par une loi basée sur des principes archaïques et en tant que progressiste, tout ce qui relève de l'inique et de l'injustice doit nous concerner. Point barre.
Mais il y a cependant un autre problème dans cette histoire ; et qui finirait par poser de bien lourdes questions si il n'est pas soulevé très vite par les intéressés.

Autant la tonitruance des nobles voix vertueuses en devient un vacarme assourdissant qui empêche de prendre du recul sur cette affaire ; autant le silence mutique d'autres qu'on a connu plus réactifs dans d'autres cas finit par cruellement gêner.

Ainsi, nos islamogauchistes sont singulièrement peu diserts concernant Sakineh.

LMSI, pourtant jamais en retard dès qu'il s'agit de donner des leçons d'un féminisme bien particulier à la terre entière et toujours fort prompts à lancer l'accusation de "racisme" à ceux qui ont le toupet d'être en désaccord avec certaines de leurs élucubrations, n'ont visiblement rien à dire sur le sujet : rien sur la page d'accueil et une recherche avec "Sakineh Mohammadi Ashtiani" ne donne tout simplement aucun résultat...

Les communautaristes des Indigènes de la République n'ont eux aussi rien à dire là dessus.

Et encore plus gênant, oumma.com non plus...
Seul Tariq Ramadan, est c'est pour une fois tout à son honneur, se fend d'une tribune juste sur cette question ; ce qui ne lève certes aucunement les doutes qu'on peut avoir sur le personnage, mais prouve néanmoins qu'on peut être musulman sans craindre de prendre une position tranchée. Qu'attendent donc nos islamogauchistes français pour prendre position ? Crainte d'encourager une islamophobie trop inflammable dans l'actuel contexte ? Ou pire, soutien tellement indéfectible à tout ce qui est considéré comme "musulman" qu'il finit par aveugler sur certaines réalités d'un régime politique on ne peut plus critiquable ?...
C'est à eux de répondre à ces questions, et le plus vite serait le mieux.
Note:  Bien d'accord avec "CSP"  link, mais cette fois-ci ce ne sont pas nos seuls "amis" islamo-gauchistes qui déconnent! Voir ci-dessus!
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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 12:20

11 septembre 2010

Annick Coupé, porte-parole de l’Union Syndicale Solidaires (SUD, SNUI etc.) – qui réunit quelque 95’000 adhérents – a bien voulu répondre à un court entrtetien. Ses réponses illustrent les interrogations qui ressortent des commentaires de maints abonnés au site Mediapart sur « la stratégie » des grandes centrales syndicales...



La réunion de l’Intersyndicale, mercredi dernier, s’est terminée par un appel à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 23 septembre, dans quinze jours. Quelles sont les raisons pour lesquelles l’Union Syndicale SOLIDAIRES n’est pas signataire de cet appel ?

 


Annick Coupé : Comme toutes les organisations syndicales, nous sommes arrivés à l’Intersyndicale avec en tête le succès très important de la journée du 7 septembre. Le gouvernement veut pourtant imposer un calendrier très serré pour faire passer en force sa contre-réforme. Il met les salarié·e·s et les syndicats au défi d’assumer un affrontement social majeur. L’Union syndicale Solidaires considère que les organisations syndicales, ensemble, ont la responsabilité de relever ce défi. Pour cela, la meilleure stratégie aurait été de s’appuyer sur le succès du 7 septembre pour rebondir rapidement et accélérer la montée en puissance des mobilisations : c’est pourquoi Solidaires a proposé une nouvel appel national à des grèves et manifestations dès la semaine suivante.


Les autres organisations ont préféré repousser la prochaine journée nationale de grèves et de manifestations au 23 septembre. C’est pour cette raison que nous n’avons pas signé la déclaration commune.


Durant cette longue réunion de l’Intersyndicale, quelles ont été les propositions de SOLIDAIRES ?


Nous avons défendu l’idée qu’il était possible d’amplifier la mobilisation dès la semaine prochaine, en particulier le 15 septembre, que les salariés mobilisés le 7 attendaient une décision de l’intersyndicale dans ce sens, que chacun savait bien qu’il y avait une course de vitesse engagée avec le gouvernement... Une date rapprochée était de nature à montrer que l’intersyndicale voulait une montée en puissance ; c’était de nature à donner confiance aux salariés. Et avec un nouveau rendez-vous de grèves et de manifestations dès le 15, on pouvait aussi décider d’une date de manifestations citoyennes le week-end suivant et articuler ainsi mobilisations dans les entreprises et mobilisations citoyennes !


Pour l’emporter face à au projet de réforme des retraites Woerth- Sarkozy, quels sont, pour SOLIDAIRES, les conditions à réunir ?


Nous sommes à un moment clef. Le gouvernement a choisi le passage en force dans un délai très court. Il n’y a pas d’autres solutions que de préparer un affrontement majeur du type de ce que nous avons réussi à faire contre le CPE ou contre le plan Juppé en 1995. Or la décision d’attendre le 23 septembre pour une nouvelle journée de mobilisation va à l’encontre de cet objectif. Au lieu d’être dans une dynamique qui installe petit à petit le pays dans une situation de crise politique et sociale avec un rebond à une date très rapprochée, reporter l’action au 23 septembre porte le risque de la dilution.

Il y a donc un débat de stratégie sur comment on construit un rapport de forces...

 

Pour autant, nous réaffirmons notre volonté de tout faire pour imposer le retrait de ce projet. C’est pourquoi l’Union syndicale Solidaires sera partie prenante de la journée de grèves et de manifestations du 23 septembre. Un mouvement de grève générale demeure nécessaire pour gagner. Il faut le construire avec les collectifs militants de toutes les organisations qui le souhaitent, avec l’ensemble des salariés et avec le concours actif de toute la population !


(11 septembre 2010)


* Paru sur Mediapart, puis sur le site de A l’Encontre.

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 12:15
tziganes-crix-gamm-e
1er septembre 2010

 

1496 : Alors qu’on assiste à l’essor de la pensée dite humaniste, les peuples roms (gitans [1]) d’Allemagne sont déclarés « traîtres aux pays chrétiens, espions à la solde des Turcs, porteurs de la peste, sorciers, bandits et séquestrateurs d’enfants ».


1710 : C’est le siècle des « lumières et de la raison ». Un édit ordonne que les gitans adultes de Prague soient pendus sans jugement. Les jeunes et les femmes sont mutilés. En Bohème, on leur coupe l’oreille gauche. En Moravie, l’oreille droite.


1899 : L’apogée de la « modernité et du progrès ». La police de Bavière crée la Section Spéciale des « affaires tziganes ». En 1929, la section est élevée à la catégorie de Centrale Nationale et transférée à Munich. En 1937, celle-ci s’installe à Berlin. Quatre années plus tard, un demi-million de gitans meurent dans les camps de concentration d’Europe centrale et de l’Est.


2010 : La fin des « grands récits » et des « idéologies » (sic). En Italie, (où est née la « raison d’Etat »), et en France (le siège mondial du bavardage intellectuel), les cabinets ministériels des deux gouvernements (qui, forts d’un important appui populaire, se disent « démocratiques »), fichent et déportent des milliers de Roms vers la Bulgarie et la Roumanie.


La tragédie des Roms a commencé dans les Balkans. Quel drame européen n’a-t-il pas commencé dans les Balkans ? Vers le milieu du XVe siècle, le prince Vlad Dracul (le Démon, l’un des héros nationaux de la résistance contre les Turcs), est revenu d’une bataille livrée en Bulgarie avec 12’000 esclaves roms. Alors donc… le mystérieux cocher du comte Dracula n’aurait-il pas été roms ?


Le docteur Hans Globke, l’un des rédacteurs des lois de Nuremberg sur la classification de la population allemande (1935) déclara : les roms sont de sang étranger. Mais des étrangers venant d’où ? Sans pouvoir nier que « scientifiquement » ils étaient d’origine « arienne », le professeur Hans F. Günther les classifia dans une catégorie à part en tant que « Rassengemischte » (c’est-à-dire une sorte de mélange indéterminé).


Dans sa thèse de doctorat, Eva Justin (assistante du docteur Robert Ritter, de la section de recherches raciales du Ministère allemand de la santé) affirmait que « le sang tzigane était extrêmement dangereux pour la pureté de la race allemande ». Et un certain docteur Portschy envoya un mémorandum à Hitler en lui suggérant de soumettre ces gens à des travaux forcés et à une stérilisation de masse, parce qu’ils mettaient en danger « le sang pur du paysan allemand ».


Qualifiés de « criminels invétérés », les gitans commencèrent à être détenus en masse, et à partir de 1938 on les interna dans des blocs spéciaux dans les camps de Buchenwald, Mauthausen, Gusen, Dautmergen, Natzwiler et Flossenbürg.


Dans un des sous-camps de l’ensemble de Ravensbrück [à 90 kilomètres au nord de Berlin], Heinrich Himmler, chef de la Gestapo (SS), créa un espace pour « sacrifier » les femmes tziganes qu’on soumettait à des expériences médicales [entre autres, sous le commandement du docteur Friedrich Wilhelm Mennecke].

 

On stérilisa 120 filles tziganes. A l’hôpital de Düsseldorf-Lierenfeld, on stérilisa des gitanes mariées à des non gitans.

Des millions de gitans furent également déportés de Belgique, de Hollande et de France vers le camp d’Auschwitz en Pologne. Dans ses « Mémoires », Rudolf Höss [premier commandant d’Auschwitz de mai 1940 à novembre 1943] raconte que parmi les déportés tziganes il y avait des vieux quasi-centenaires, des femmes enceintes et un nombre élevé d’enfants.


Dans le ghetto de Lodz [premier ghetto institué par les nazis en avril 1940 ; celui de Varsovie est construit en octobre 1940], les conditions furent tellement extrêmes qu’aucun des 5000 Roms ne survécut. Trente mille moururent dans les camps polonais de Belzec, Treblinka, Sobibor et Majdanek.


Durant l’invasion de l’Union Soviétique par l’Allemagne (l’Ukraine, la Crimée et les pays baltiques), les nazis fusillèrent à Simvirpol [en Crimée, dans le sud de l’Ukraine] 800 hommes, femmes et enfants dans la nuit de Noël de 1941. En Yougoslavie, on exécutait également des Gitans et des Juifs dans la forêt de Jajnice. Les paysans se souviennent encore des cris que les enfants gitans poussèrent sur les lieux d’exécution.


D’après les archives des Einsatzgruppen (patrouilles mobiles d’extermination allemandes), on aurait assassiné 300’000 gitans en URSS et 28’000 en Yougoslavie. L’historien autrichien Raoul Hilberg [auteur de La destruction des Juifs d’Europe] estime que 34’000 Gitans vivaient en Allemagne avant la guerre. On ignore le nombre de survivants.


Dans les camps d’extermination, seul l’amour des Gitans pour la musique fut parfois une consolation. A Auschwitz, affamés et pleins de vermine, ils se réunissaient pour jouer et ils encourageaient les enfants à danser. Mais ce qui est légendaire également, c’est le courage des résistants militaires gitans qui se battaient dans la résistance polonaise, dans la région de Nieswiez [Belarusse].


« Moi aussi j’avais / une grande famille / elle fut assassinée par la Légion Noire / hommes et femmes furent dépecés / parmi eux il y avait aussi de petits enfants [vers de l’hymne rom, Gelem, Gelem (j’ai marché, j’ai marché)].

Les exigences d’assimilation, d’expulsion ou d’élimination (pas nécessairement dans cet ordre) expliquent peut-être l’attachement des peuples roms pour les talismans.

 

Les Gitans portent trois noms : un pour les documents d’identité du pays d’où ils viennent ; un autre pour la communauté et un autre que la mère murmure durant des mois à l’oreille des nouveau-nés.

Ce nom, qui est secret, servira comme talisman, pour protéger l’enfant de tout mal.


José Steinsleger



Notes

[1] Nous ne fournirons pas ici, les définitions – débattues – sur l’appellation des sous-ensembles de cette « ethnie », selon qu’ils se trouvaient en Espagne ou dans l’Est de l’Europe, durant certaines périodes historiques (Réd. de A l’Encontre).


* Publié dans le quotidien de Mexico City La Jornada, 1 septembre 2009. Publié en français sur le site de A l’Encontre le 10 septembre 2010.

* José Steinleger est un journaliste et écrivain argentin.

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:59
Média lundi 13 septembre 2010 Ouest France

Le Monde accuse ce lundi en Une de son édition l'Elysée d'avoir violé le secret des sources d'un de ses journalistes travaillant sur l'affaire Woerth en utilisant les services du contre-espionnage.


« Affaire Woerth: l'Elysée a violé la loi sur le secret des sources des journalistes », titre le quotidien. « Les service du contre-espionnage ont été utilisés pour rechercher l'informateur d'un de nos reporters », peut-on lire en première page.


Le Monde porte plainte contre X


« Afin d'identifier la source d'informations parues dans Le Monde sur l'affaire Woerth-Bettencourt et de tenter de mettre un terme aux révélations dans la presse sur cette enquête, l'Elysée a eu recours, courant juillet, à des procédés qui enfreignent directement la loi sur la protection du secret des sources des journalistes », écrit Sylvie Kaufmann, directrice de la rédaction du quotidien.


« Le Monde va déposer plainte contre X pour violation du secret des sources », indique le journal.

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:52

13 septembre 2010 - Le Télégramme


L'intersyndicale CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires, Unsa du Finistère prépare la journée de grève et de manifestation du 23 septembre et propose une série d'initiatives dans le département.

 

Demain, rendez-vous à 17 h, devant le siège du Medef à Quimper (Allée de Lanniron).

 

Mercredi, rassemblement et dépôt d'une lettre ouverte des organisations syndicales auprès des parlementaires du département.

 

Rendez-vous à 12 h 30, devant la permanence de l'UMP

 

à Brest (rue Algésiras);

 

devant la permanence du député JacquesLeGuen à Landerneau;

 

à la mairie de Douarnenez (sénateur Philippe Paul);

 

devant la permanence de Christian Ménard à Châteaulin.

 

Jeudi, à Brest, rassemblement à partir de 11 h 30 sur le Pont Albert-Louppe (accès côté Brest) pour une initiative originale.

 

Jeudi 23 septembre, manifestations à 10h30 à Brest, Morlaix, Quimper et Quimperlé.

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:47

13 septembre 2010Le Télégramme

 

Un campement de réfugiés afghans a été incendié hier de façon "visiblement volontaire"  en fin d'après-midi à Cherbourg, sans faire de victimes.


 "Il s'agit d'un incendie visiblement volontaire, avec plusieurs départs de feu, qui a détruit neuf tentes sur 13 sur un terrain communal relativement isolé des hauteurs de Cherbourg", a déclaré le procureur Eric Bouillard. Le campement, "toléré", abritait une trentaine de réfugiés, "essentiellement des Afghans", qui étaient absents au moment des faits. Ils ont été provisoirement relogés dans des hôtels de Cherbourg par l'Etat, selon le parquet. Une enquête en flagrance a été ouverte.

 

Des départs de feu volontaires avaient déjà été observés ces derniers mois à proximité de campements dans le secteur de Cherbourg, à la montagne du Roule, a relevé le procureur, précisant qu'aucun lien avec ce nouvel incident ne pouvait cependant être établi à ce stade. La Manche abrite de nombreux campements de réfugiés en attente de passage en Grande-Bretagne.

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