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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 11:17

 

 

La Fête de L'Humanité, dont la 75e édition s'est ouverte vendredi à La Courneuve (Seine Saint-Denis), souffle ses 80 bougies – durant cinq ans, pendant la guerre, ce grand rassemblement politique et musical avait été suspendu. En septembre 1930, la première édition s'était déroulée dans le parc Sacco et Vanzetti de Bezons (Val-d'Oise). En 1945, à la Libération, c'est à Vincennes que la "Fête de L'Huma" avait retrouvé un second souffle.

Contrairement à la courbe électorale du Parti communiste français (PCF), le succès populaire de ce rassemblement annuel ne se dément pas. Les organisateurs – la direction du PCF – attendent 600 000 visiteurs jusqu'à dimanche 12 septembre. A défaut de réaliser aujourd'hui les scores électoraux de la Libération – il était alors le premier parti de France –, le PCF est resté maître dans l'organisation d'activités festives ou de démonstrations de rue.


A l'occasion, l'IFOP a réalisé un sondage sur l'image du PCF auprès de 1 010 personnes pour La Lettre de l'opinion. Un constat s'impose : il est éprouvant, psychologiquement, d'être communiste en 2010. Pour 58 % des personnes interrogées, c'est "un parti condamné à disparaître". Pire encore, ils ne sont que 11 % à voir dans le PCF "un parti qui présente des solutions originales" contre 24 % en 1993.

 

Et si la moitié des personnes interrogées cette année-là le considéraient comme "un parti utile pour défendre les salariés", elles ne sont plus que 31 % en 2010. Enfin, les Français sont moins nombreux (23 %) à penser, aujourd'hui, que le PCF "s'est transformé" qu'ils ne l'étaient en 1993 (31 %).


A vrai dire, ces pourcentage ne sont pas très étonnants au regard de la dégringolade électorale que le PCF a enregistré depuis une trentaine d'années. Celle-ci s'est amorcée lors de la présidentielle de 1981 avec la candidature de Georges Marchais. Il est vrai que dans les années 70, le secrétaire général du parti avait jugé "globalement positif" le bilan politique de l'URSS et avait soutenu l'intervention militaire soviétique en Afghanistan.

 


Score du PCF au premier tour des élections présidentielles depuis 1965
Ifop
Score du PCF au premier tour des élections présidentielles depuis 1965

Cette vision plutôt négative qu'ont les Français du PCF rejaillit sur l'opinion qu'ils portent sur les militants communistes. Alors qu'ils étaient 46 % à avoir une "bonne opinion" d'eux en 1993 (contre 42 % en 1986), ils ne sont plus que 27 % aujourd'hui. Si la proportion de ceux qui ont une "mauvaise opinion" des communistes n'a pas enflé considérablement (34 % en 2010 contre 27 % en 1993 et 30 % en 1986), c'est plutôt le taux d'indifférence qui pourrait inquiéter la direction du PCF. Si l'on additionne ceux qui ne connaissent pas de communistes et ceux qui ne se prononcent pas, on passe de 27 % en 1993 à 39 % en 2010.


A ce déclin dans l'opinion publique, le nouveau secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, doit ajouter la concurrence sérieuse opérée par le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon. Même si à la veille de la "Fête de L'Huma", M. Laurent a assuré, dans Libération, qu'"il n'y aura pas de guerre des ego" au sein du Front de gauche – regroupement du PCF, du PG et de la Gauche unitaire (dissidents du NPA d'Olivier Besancenot) – à l'occasion de l'élection présidentielle de 2012. M. Mélenchon ne cache pas son ambition de se présenter à ce scrutin alors que les communistes ont potentiellement un candidat avec André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme.


Mais de cette rivalité, on ne parlera pas dans l'euphorie de la fête. Une euphorie que l'actuel ministre du travail, Eric Woerth (qui était alors ministre du budget) avait partagé, l'an dernier, lors de la fête où il avait été invité à un débat sur la crise. Cette participation n'avait pas été du goût de certains militants d'extrême gauche comme le montre cette vidéo. Qu'importe, M. Woerth avait assuré qu'il serait à nouveau présent en 2010 si les dirigeants du PCF l'invitaient encore... Entre le projet de réforme des retraites et l'affaire Bettencourt à laquelle son nom est associé, les organisateurs ont probablement considéré que le présence du ministre n'était pas nécessaire.


Olivier Biffaud
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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 11:12
samedi 11 septembre 2010

Le Service départemental d'incendie et de secours et la CGT ont trouvé, hier, un accord sur les promotions.

Depuis juillet, les pompiers du Finistère étaient en grève. Motif de la grogne : la décision du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis), présidé par Didier Le Gac, de fixer au 1er décembre le passage au grade supérieur pour l'année 2010.

Une trentaine de pompiers, selon la CGT, étaient concernés. La mesure a provoqué un tollé car l'usage voulait que ces promotions se fassent au 1er janvier. Le président du Sdis a reculé un peu, proposant la date du 1er septembre.


Le syndicat et ses adhérents ont refusé. Et la grève s'est poursuivie, chaque partie accusant l'autre de ne faire aucune proposition. Bien entendu, les pompiers assuraient leur mission, mais délaissaient les tâches administratives.


Et puis, hier, selon la CGT, un accord a été trouvé, à l'issue d'une réunion avec le président du Sdis 29. « Les nominations au grade supérieur se feront au 1er janvier, de façon rétroactive », indiquait Ludovic Degrave, de la CGT.


Fin de la grêve mardi


Le syndicat avait aussi un autre sujet de mécontentement : l'emploi. Là aussi, un accord a été conclu : « Le Sdis s'engage à mener une étude des besoins humains, tant en ce qui concerne les pompiers que la filière administrative. »


Selon le responsable syndical, la grève devrait donc s'interrompre mardi. Le temps que la CGT, qui se déclare « satisfaite », fasse le tour des quatre compagnies du département pour présenter l'accord aux adhérents.

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 11:10
Faits divers mercredi 08 septembre 2010 Ouest-France

Un désastre pour la pisciculture bio installée à Pont ar Stang, dans la campagne de Langolen (Finistère). Cette nuit, une pollution a tué la totalité des truites arc-en-ciel de cette exploitation, directement alimentée par l’Odet. Entre 20 et 25 tonnes de poissons, environ 270 000 têtes, ont péri. Un employé, habitant sur place, les a trouvés flottant dans les six bassins de production, à 8 h, ce matin.


En cause ? Certainement une pollution due à un produit chimique répandu dans la rivière.


Une enquête de la gendarmerie est en cours. Selon les premiers éléments, le produit chimique aurait pu être déversé du haut d’un pont, à un kilomètre en amont de l’exploitation. Entre la pisciculture et ce pont, de nombreux poissons sauvages sont également morts.


Le pisciculteur, Régis Thomas, est sonné. « Des pollutions, ça arrive. Mais de cette violence, je n’en ai encore jamais vu. » L’homme, également exploitant de deux autres piscicultures à Brasparts et Pleven, chiffre son préjudice à 500 000 €. « Je viens de perdre un an et demi de production. »

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 11:05
Agriculture mercredi 08 septembre 2010

La Confédération paysanne boycottera le prochain comité de suivi du plan d’action « algues vertes », vendredi, à Rennes.

 

« Présenter le développement de stations de méthanisation comme solution au problème de marées vertes est une escroquerie, martèle la Conf’.

 

Tout l’azote entrant dans les digesteurs en sort intégralement, pas un gramme d’azote n’est résorbé. Le problème du bassin de Saint-Brieuc reste donc entier ».

 

Le syndicat fera bientôt « des propositions susceptibles de solutionner à long terme les problèmes environnementaux auxquels est confrontée la Bretagne ».

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 09:52

11 septembre 2010 - Le Télégramme


En janvier 2011, la convention collective qui règle les rapports sociaux à la FEHAP, la Fédération des établissements hospitaliers à but non lucratif, devrait être totalement revue. À la Mutualité Finistère-Morbihan, le projet est vivement contesté par le syndicat CGT. La Mutualité 29-56, c'est plus de 2.000 salariés dans de nombreux établissements de soins, comme le centre de rééducation de Kerpape, à Ploemeur, ou la clinique chirurgicale de la Porte de Lorient, et dans des maisons de retraites.

Convention collective«à la baisse»

Hier, la CGT a fait le point de ses revendications qu'elle compte expliquer aux salariés qui seront réunis en assemblée générale au siège lorientais de la Mutualité (2, rue Colbert), le vendredi 17 septembre, à 10h30 et 15h30.

 

Pour la CGT, «la nouvelle convention collective est à la baisse dans tous les secteurs.» En mai dernier, durant trois semaines, la CGT avait mené la fronde pour défendre les salaires.

 

Cette fois, elle veut mobiliser plus fort. Marc Bacci, délégué syndical, donne un exemple: les primes d'ancienneté ne devraient plus être de 30% du salaire au bout de 30 ans, mais de 23% après 40 ans de travail.

 

Il explique aussi que les plus bas salaires sont à peine supérieurs de 20€ au Smic. Les 7 et 8 octobre, à Nantes, l'ensemble des membres de la FEHAP sera réuni à Nantes pour achever l'écriture de la nouvelle convention collective. La CGT y sera également mais dans la rue.

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 09:43

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Manif pour le boycott des produits israelien

 

« Relance du processus de paix », « reprise des pourparlers directs », « retour à la table des négociations »… Des mots familiers ont fait leur retour dans les médias.

 

Le 2 septembre, le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu se sont rencontrés à Washington, sous la houlette d’Hilary Clinton. Cette rencontre est présentée comme la première d’un nouveau « cycle de négociations », censé poser les bases d’un « accord-cadre », permettant d’aller vers un « règlement définitif » du conflit opposant Israël aux Palestiniens. Rien de moins.

 

Qui peut raisonnablement penser que cette nouvelle farce diplomatique puisse aboutir ?


Voilà 20 ans que le discours sur le « processus de paix » s’est mis en place. À l’époque, des négociations secrètes allaient aboutir sur les accords dits d’Oslo et sur la poignée de main, en septembre 1993, entre Ytzahk Rabin et Yasser Arafat sur la pelouse de la Maison blanche. Une nouvelle ère allait s’ouvrir, disaient-ils.

 

Mais ces accords n’ont en aucun cas amélioré les conditions de vie des Palestiniens et ont, au contraire, permis à Israël de renforcer son emprise sur les territoires occupés tout en transformant le noyau dirigeant du mouvement national palestinien en sous-traitant de l’occupation. Aucune question cruciale n’a été réglée, et en septembre 2000 la population palestinienne s’est de nouveau soulevée pour faire entendre ses revendications.


Dix-sept ans plus tard, il est surréaliste de considérer que les rencontres Abbas-Netanyahu puissent « débloquer » la situation. Le nombre de colons a plus que triplé. Un mur de plus de 700 kilomètres a réduit les « territoires palestiniens » à des enclaves encerclées par les troupes israéliennes. Le gouvernement israélien actuel est le plus à droite de l’histoire du pays, et Netanyahu a déjà annoncé qu’il ne ferait aucune concession sur Jérusalem, sur les réfugiés, et qu’Israël garderait le contrôle sur la vallée du Jourdain.
Mahmoud Abbas, dont le mandat s’est achevé il y a maintenant dix-huit mois, n’est en aucun cas représentatif de la population palestinienne et de ses aspirations.

 

La signature d’un document avec Netanyahu constituerait son énième, et probablement dernier, acte de trahison. Quant aux États-Unis, il est tout simplement indécent de considérer qu’ils puissent être un arbitre entre les deux parties. Ils jouent davantage le rôle de sélectionneur, sinon de capitaine, de l’une des deux équipes.


Si l’on ajoute que le Hamas, première force politique palestinienne lors des dernières élections, est exclu des discussions, on comprendra que les gesticulations diplomatiques ne sont rien de plus qu’un écran de fumée permettant à l’État d’Israël de poursuivre sa politique du fait accompli et d’imposer, à terme, un « règlement » à son seul avantage, niant les droits des Palestiniens.

 

Nos regards doivent donc se tourner vers celles et ceux qui continuent de se mobiliser dans les territoires palestiniens et appellent les populations du monde entier à se mobiliser pour isoler l’État d’apartheid au travers de la campagne BDS.


Julien Salingue

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 13:18


 

Woerth disqualifié, Sarkozy et Fillon au plus bas dans les sondages, la politique sécuritaire du gouvernement critiquée dans ses propres rangs, la fragilité du pouvoir et les dissensions à droite, reflet de l’impopularité de leur politique, sont un atout pour le combat qui s’engage.

« Droit dans ses bottes... pour l’instant », c’est Sarkozy à la veille du 7 septembre, selon le journal patronal La Tribune. Selon un sondage récent, 60 % des personnes interrogées ne voulaient plus d’Éric Woerth et 70 % soutenaient la journée d’action du 7 septembre. Mais Sarkozy refusait d’envisager la moindre concession autre qu’à la marge sur la réforme des retraites et il a maintenu Woerth à son poste.


Sarkozy refusant de lâcher Woerth. Voire... Le 9 septembre, c’est François Fillon qui devait répondre aux questions d’Arlette Chabot avant de rejoindre Woerth dans une table ronde avec des syndicalistes. Le Premier ministre pourrait bien ainsi reprendre la main sur la conduite de la réforme... À moins que ce ne soit Xavier Bertrand, libéré de la présidence de l’UMP, ou Raymond Soubie, le conseiller de Sarkozy en affaires sociales.

 

Toutes ces « solutions », encore à l’état d’hypothèses au moment du 7, montrent l’embarras du pouvoir, empêtré dans l’affaire Bettencourt. Avec seulement 32 % d’opinions favorables, Sarkozy a atteint le plus bas de sa cote de popularité depuis juin 2007. Difficile de savoir ce qu’il va faire et ce que sera le remaniement ministériel qu’il a annoncé avant l’été pour cet automne. Il ne le sait peut-être pas lui-même.


Avant que l’affaire Woerth ne débouche sur une crise politique qui encourage le mouvement social, le plan de Sarkozy était relativement simple. Se positionner en vue de 2012 le plus à droite possible, en chassant sur les terres du Front national. Le 14 juillet, 35 députés, aujourd’hui 37, créaient la « droite populaire », sous le drapeau qu’ils reprochaient à Sarkozy d’avoir abandonné, « Nation, Patrie, République et Travail ». Un des chefs de file de ce nouveau courant, Thierry Mariani, qui s’est déjà signalé en proposant les « tests ADN », sera le rapporteur de la loi sur l’immigration dont font partie les mesures de déchéance de la nationalité.


Ces députés se félicitent aujourd’hui de l’offensive sécuritaire que Sarkozy a lancée à Grenoble le 30 juillet. En même temps, Jean-Louis Borloo était encouragé à envisager une candidature de premier tour à la présidentielle, susceptible de ratisser au centre. L’annonce d’un remaniement ministériel, pour l’automne, à peu près en même temps que la remise en jeu de la présidence de l’UMP, en novembre, promettait d’ouvrir le bal des ambitions, des rivalités, des ralliements.


Lequel n’a pas manqué de se produire. Mais dans des conditions sans doute un peu différentes de celles espérées par Sarkozy. Car l’offensive sécuritaire et xénophobe menée par son ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, loin de faire recette, a commencé à susciter un large mouvement d’opinion pour les droits démocratiques dont les manifestations du 4 septembre ne sont, il faut l’espérer, que le début. Et l’affaire Woerth, loin d’être enterrée pendant l’été, a ressurgi encore plus fortement à la rentrée, cristallisant toutes les raisons de fond de l’impopularité du gouvernement, sa politique en faveur exclusivement des plus riches.


Mais au-delà des rivalités et des dissensions qui se manifestent à droite, il y a accord de fond sur la politique du gouvernement. Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si les critiques de la politique sécuritaire de Sarkozy restent toujours sur le terrain bien pensant de la « République » et de la « France ». Tous sont d’accord pour faire payer la crise aux travailleurs.


Et c’est bien l’ensemble de cette politique que le mouvement devra contester pour gagner. Loin du dialogue social et des perspectives de négociations illusoires, en définissant au contraire ses propres objectifs, imposer les revendications qui répondent aux besoins des travailleurs et de la population. Et pour commencer, le retrait pur et simple de la réforme des retraites.


Galia Trépère

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 13:14

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Lors de son université d’été, le Medef a rappelé ses exigences antisociales : nous faire trimer plus pour que les patrons s’enrichissent plus.

Tenue sur le campus d’HEC, l’université d’été du Medef est, traditionnellement, l’occasion pour les patrons de répéter leurs complaintes récurrentes sur l’effort individuel (pas assez récompensé), les charges sociales (trop élevées), les politiques (pas assez audacieux dans leurs attaques anti-sociales), les Chinois (qui travaillent plus), la reprise (qui pointe le nez mais est menacée par les déficits publics), etc. Rien de bien nouveau dans cette accumulation de poncifs affligeants : c’est sans doute pourquoi les organisateurs des festivités accordent le plus grand soin à trouver des intitulés « originaux » aux forums et tables rondes patronaux.

 

Originaux… et un peu prétentieux, on ne se refait pas ! Ainsi, le titre global : « l’étrangeté du monde, mode d’emploi ». Et quelques autres, de la même veine : « tectonique de la crise : les nouveaux centres de gravité économiques » ; « monde à l’endroit, monde à l’envers, l’actualité de la chienlit », « quand l’écran brouille les images », « les best practice de la nature », « insolites réussites », etc. On sent le travail des publicitaires et autres communicants…


Il y a eu aussi une table ronde intitulée modestement : « de l’esprit d’entreprise pour soulever l’univers ». Avec une guest-star particulièrement attendue : Éric Woerth ! En effet, l’université d’été patronale est sans doute le seul endroit en France où il peut espérer bénéficier d’un accueil chaleureux… Dans son intervention, Laurence Parisot a d’ailleurs tenu à rappeler le soutien des patrons à l’attaque contre les retraites menée par le gouvernement, exhortant ce dernier à tenir bon, à ne rien céder. Et, dans la foulée, à s’attaquer tout de suite à l’assurance maladie ! Nous voilà donc prévenus…


Faire pleurer sur le sort des entreprises – et, surtout de leurs actionnaires et de leurs patrons ! – pour exiger toujours plus – en matière fiscale, sociale, de subventions, de garanties – de la part des pouvoirs publics : la stratégie du Medef est, de fait, assez facile à décrypter tant elle est dépourvue de finesse ! Ainsi, il y a quelques jours, les Échos titraient : « CAC 40 : une décennie perdue pour les actionnaires ».

 

Sans rire ! On voit bien la manœuvre : après de telles pertes de temps – une décennie ! – il faut vraiment mettre les bouchées doubles et s’attaquer plus résolument encore aux acquis sociaux… Pourtant, c’est un tout autre constat qu’a dressé le cabinet d’experts comptables PWC, pour le journal le Monde : « Les profits des groupes du CAC 40 ont bondi de 85 % » ! Soit quelque 41, 5 milliards d’euros de résultats nets, simplement pour les six premiers mois de l’année 2010. Quand même… Pour le dire autrement, les principaux groupes capitalistes français sont en passe de retrouver leurs résultats d’avant la « crise ». Il faut également noter un élément particulièrement spectaculaire : la croissance des profits est nettement supérieure à celle des chiffres d’affaires, témoignant d’une exceptionnelle rapacité patronale !

 

Et – surprise, surprise ! – en tête du classement, on trouve les « sociétés financières » parmi les plus gros gagnants. Notamment, BNP Paribas et le Crédit Lyonnais… Autrement dit, après avoir été les principales bénéficiaires des fonds publics versés sans compter au secteur privé au nom du sauvetage du système bancaire, les grandes banques françaises sont aujourd’hui à même de distribuer des dividendes importants à leurs actionnaires, ainsi que des primes et des stock-options à leurs dirigeants et traders !


François Coustal

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 13:09

Capture d'écran de Google.fr.

 

Tapez « perquisition » sur Google. Surprise avec la première réponse : un lien publicitaire annonce que « l'UMP n'a pas été perquisitionnée ». L'UMP s'est en effet empressée d'acheter le mot-clé après avoir reçu la visite de policiers enquêtant sur l'affaire Bettencourt-Woerth.


C'est le site de Paris Match qui avait révélé, jeudi midi, cette visite de « trois policiers de la brigade financière » au siège de l'UMP :

« Les policiers ont réclamé les archives intitulées “correspondance” et ont fouillé pendant près d'une heure les documents de la période du premier trimestre 2007. Les enquêteurs seraient à la recherche d'une éventuelle trace de réception du courrier daté du 12 mars 2007, signé Eric Woerth et adressé à Nicolas Sarkozy.

C'est dans ce courrier, dont Eric Woerth a reconnu l'existence la semaine dernière, qu'il demandait l'attribution de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. »

« La police nous avait prévenus 24 heures à l'avance »

Embarrassée, l'UMP ? Pas du tout. Son directeur général, Eric Cesari, explique même au site de Paris Match que cette visite n'était pas du tout une surprise :

« La police judiciaire nous avait prévenus 24 heures à l'avance. Les policiers ont expertisé les documents ayant trait à la campagne présidentielle à en-tête de l'association de la campagne “Ensemble, tout est possible.” »

Juridiquement, donc, ce n'était pas une perquisition. Médiatiquement, c'est différent : le mot est dans tous les esprits. C'est celui qu'ont retenu beaucoup de médias (dont Rue89), et c'est celui que les internautes auront tendance à taper sur Google pour en savoir plus.

L'UMP l'a vite compris. Comme le signale @nicolasvoisin ce vendredi matin sur Twitter, elle a acheté le mot-clé « perquisition » sur Google, pour que sa version de l'histoire apparaisse en tête des résultats.

« Ne pas laisser utiliser à tort le mot “perquisition” »

Son lien explique donc que « l'UMP n'a pas été perquisitionnée » et renvoie vers le communiqué de presse du parti sur cette perquisition… euh, cette « demande de renseignements ».

Une initiative tout à fait normale, m'explique-t-on au service de communication de l'UMP. Le but était tout simplement d'éviter la contagion :

« Hier, pendant quelques heures, le mot de “perquisition” a été employé à tort dans l'ensemble des médias, des agences de presse à la télévision. Nous avons décidé de ne pas laisser utiliser à tort ce mot.

Nous avons contacté tous les journalistes pour leur expliquer de quoi il s'agissait exactement. Et de son côté, notre pôle Internet a fait de même sur les réseaux sociaux.

Ça ne nous arrive pas souvent d'acheter des mots-clés sur Google, mais si ça devait se représenter, on le referait sans problème. »

Chimulus sur la "demande de renseignements" à l'UMP.

Illustrations : capture d'écran de Google.fr, dessin de Chimulus.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 12:52

La couverture de The Economist.

 

 

Comme toujours dans The Economist, c'est la couverture qui frappe : Carla Bruni accompagne le bicorne de Bonaparte, qui se déplace grâce à un mini-Sarkozy. Le très libéral -et libertaire- hebdomadaire britannique, qui l'avait soutenu en 2007, qualifie en titre Nicolas Sarkozy de « Président qui rétrécit », car l'homme « ne semble plus savoir ce qu'il veut ».


Le titre, « The incredible shrinking président », est une référence à la VO de « L'Homme qui rétrécit » (« The Incredible Shrinking Man »), un film américain de 1957 narrant l'histoire d'un homme qui diminue jusqu'à devoir se battre avec un chat ou une araignée, et vivre dans une maison de poupée aménagée par sa femme.


The Economist consacre trois pages et son éditorial à ce Président devenu lilliputien. L'hebdo, daté de samedi 11 septembre, dresse un bilan de la présidence Sarkozy, en revenant évidemment sur la manifestation de mardi, mais aussi sur la défaite aux élections régionales et sur « la série de miniscandales » qui ont « nuit à son rang ».

« Un opportuniste sans complexe »

C'est dans l'éditorial, sorte de résumé sans ambages de l'analyse développée dans l'article de trois pages, que le ton est le plus cinglant :

« Quand il est au mieux de sa forme, M. Sarkozy est un politicien exaltant ; à ses pires moments, c'est un opportuniste sans complexe qui tourne en fonction du vent.

Avec ses contradictions, difficile de savoir ce qu'il veut réellement, pour peu qu'il le sache lui-même. »

Sans surprise, le libéral The Economist, qui trouvait en 2009 que la France faisait « mieux que les anglo-saxons », estime que la réforme des retraites voulue aujourd'hui par le gouvernement est « timide », eu égard aux standards en vigueur dans les autres pays européens :

« M. Sarkozy veut remonter l'âge minimum de la retraite de 60 à 62 ans, dans un pays où les hommes passent six années de plus à la retraite que dans la moyenne de l'OCDE et où le système de retraite public est confronté à un déficit de 42 milliards d'euros à l'horizon 2018.

Un Président plus audacieux aurait remonté l'âge de la retraite encore plus haut.

Pourtant, poussés par le succès de la manif [en français dans le texte, ndlr], les leaders syndicaux poussent à des concessions même par rapport au modeste plan actuel.

Les socialistes du paléolithique étaient dans les manifestations […]. »

L'hebdomadaire, qui a pour règle de ne publier aucune signature de journaliste, écrit ensuite que la « peur de la rue française » est « compréhensible », en évoquant les précédents Juppé (les retraites en 1995) et Villepin (le CPE).


Pour The Economist, l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007 montrait que les Français avaient « faim de changement », après avoir « pendant des années » élu des politiciens « heureux de maintenir l'illusion » que la protection « douillette » était sans fin.

Mais le fait qu'après les manifestations, Sarkozy a annoncé des exceptions à la règle -pour les agriculteurs- « signe une attitude ».

« Les banlieues baignent dans […] la violence des gangs »

Et le fait que ses conseillers ont annoncé que cette réforme est la dernière est « plus inquiétant », écrit The Economist avant de pointer la maigre reprise de la croissance et de brosser ce portrait apocalyptique de la France :

« La jeunesse est à la porte du monde du travail parce que des règles et des coûts excessifs découragent les employeurs de créer des emplois.

Les banlieues [en français dans le texte, ndlr] massivement immigrées qui encerclent les villes françaises baignent dans le chômage, la violence des gangs et la rage.

Les forces qui ont protégé l'économie française au pire de la récession se transforment en faiblesses au moment de la reprise.

L'an dernier, même les Hollandais ont exporté plus que les Français. »

En clair, Sarkozy se dégonfle pile au moment où la France sombre dans le chaos. « Remettez-le dans la bonne direction, quelqu'un ! », implore ensuite l'éditorial, avant de conclure :

« Le Sarkozy actuel, timide et réactionnaire, peut juger qu'il a peu à gagner à continuer les réformes. Son ancien lui-même, plus grandiose, déciderait qu'il n'a pas grand chose à perdre à essayer. »

Illustration : la couverture de The Economist.

 

Note: Nous ne partageons pas les constats, en particulier que comme nous avons ici le droit de ne pas mourir juste le jour de la retraite mais 6 ans après, il faudrait revenir sur ce droit!  Mais c'est quand même agréable de voir le système qui nous gouverne partir en vrille jour après jour! (L'UMP n'a pas été perquisitionnée! Qu'on se le dise!)

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