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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 12:50

Par Michel Husson le Jeudi, 09 Septembre 2010


 

 

Notre camarade Daniel Tanuro, ingénieur agronome, environnementaliste et collaborateur au « Monde diplomatique » et au journal « La Gauche », vient de publier chez La Découverte un ouvrage incontournable sur la question écologique clé aujourd'hui du basculement climatique, à partir d'une perspective écosocialiste. Un livre qui démontre de manière percutante l'incapacité du capitalisme à résoudre la crise climatique dans la justice sociale et la nécessité pour les anticapitalistes de réconcilier l'écologie et le projet socialiste Nous reproduisons ci-dessous l'introduction à l'ouvrage écrite par l'économiste marxiste Michel Husson. (LCR-Web)

Le possible socialisme vert

Par Michel Husson


Ce livre est une contribution décisive à la définition d’un projet écosocialiste qui permette de dépasser les contradictions - ou au moins de réduire la distance - entre la critique du capitalisme et l’écologie.


La tâche pouvait sembler insurmontable. En caricaturant un peu, il y a eu longtemps d’un côté un mouvement ouvrier baignant dans le productivisme et faisant de la croissance la solution à tous les maux de l’humanité ; et de l’autre, une écologie profonde qui allait souvent jusqu’à suggérer que la surpopulation était la source de tous les maux. Beaucoup de chemin a été parcouru et le processus de convergence s’est engagé autour de deux basculements.

 

Du côté des partis de gauche et des syndicats, la prise en compte du défi climatique a progressé. Sur l’échiquier politique français, le Parti de gauche met en avant l’idée d’une planification écologique, des « décroissants » ont rejoint le Nouveau Parti Anticapitaliste, et Europe Ecologie est devenue le partenaire privilégié du Parti socialiste.


Il s’agit cependant d’une longue marche : les contradictions entre défense de l’emploi et protection de l’environnement n’ont pas disparu, comme le montre l’exemple d’AZF à Toulouse, et les généralités sur la création d’« emplois verts » ne prennent pas forcément la mesure des enjeux.


Du côté des écologistes, on peut observer un processus symétrique qui consiste à se dégager de la gangue de l’écologie profonde et à assimiler peu à peu que l’écologie est une question éminemment sociale. Là encore, la convergence n’est pas immédiate, comme en témoignent les positions discordantes sur la taxe carbone ou le nucléaire.


Pour que les choses continuent à avancer, il faut d’abord prendre conscience de l’urgence des mesures à prendre face au réchauffement climatique. Le livre de Daniel Tanuro paraît au moment où se déploie l’offensive des « climato-sceptiques » emmenée en France par Claude Allègre. L’objectif est de délégitimer le GIEC et tous les moyens sont bons. On pirate (à partir de la Russie ou de l’Arabie saoudite) des courriels dont on extrait le terme trick pour faire croire à un trucage alors qu’il s’agit d’une de ces astuces dont usent les scientifiques.

 

Non pour truquer les données mais pour les traiter : il s’agissait en l’occurrence de relier deux séries de données discontinues. On pointe une faute de frappe (2035 au lieu de 2350 à propos de la fonte des glaciers dans l’Himalaya) pour dénoncer un prétendu catastrophisme et, dans le cas d’Allègre, on accumule les citations erronées et les graphiques truqués ou tronqués.

 

Tout ceci est dérisoire et l’analyse détaillée de Daniel Tanuro constitue une réponse anticipée à ces contre-attaques inspirées par les lobbies. Elle va encore plus loin en montrant au contraire que les recommandations du GIEC sont probablement sous-calibrées et qu’une série de phénomènes sont sous-estimés comme les processus non linéaires sur lesquels James Hansen, le climatologue en chef de la Nasa, insiste particulièrement. En tout cas, il faut prendre les objectifs du GIEC comme un minimum.


Le réchauffement climatique est par définition un phénomène planétaire mais son impact n’est pas géographiquement ni socialement neutre. C’est un autre fil directeur de l’ouvrage. Les immigrés climatiques ne sont pas répartis aléatoirement sur la planète et appartiennent, pour l’immense majorité, aux régions les plus défavorisées du globe. Et la question de savoir qui va payer les mesures à prendre est éminemment sociale. De ce point de vue, l’idée avancée notamment par les Verts allemands, de compenser auprès des entreprises les taxes écologiques par une baisse des cotisations sociales est suicidaire, puisqu’elle revient à transformer toute mesure écologique en offensive anti-sociale.


L’apport décisif de Daniel Tanuro est ici de montrer que la dégradation climatique ne peut être dissociée du fonctionnement « naturel » du capitalisme. Ses réussites, mesurées en termes de productivité, ont été extraordinairement coûteuses en émissions de CO2. Toute la question est de savoir s’il est possible de lui faire payer ces « coûts » grâce à des correctifs marchands, écotaxe ou marché des permis d’émissions. On trouve dans le livre de Daniel Tanuro les arguments qui permettent de comprendre pourquoi il s’agit d’une illusion dangereuse.

 

Ce type de solution est en réalité conçu pour rentabiliser un segment de capitalisme vert, sur lequel plusieurs pays parient comme locomotive d’une nouvelle croissance. Mais on impose en même temps une condition, celle de ne pas peser sur les conditions générales de la rentabilité. On pourrait modéliser cette idée en disant que les politiques de réduction d’émissions seront menées jusqu’au point où elles font baisser le taux de profit. Et ce point reste bien en-deçà des objectifs du GIEC.


Il y une autre borne à l’extension du capitalisme vert, qui est le respect de la concurrence comme principe économique essentiel. Tout récemment, le premier ministre français a justifié l’abandon de la taxe carbone par le risque de « plomber la compétitivité » des entreprises françaises. Si l’on veut atteindre les objectifs calibrés par le GIEC, il faut instaurer des formes de planification et de coordination à l’échelle du globe, qui passent notamment par des transferts de technologie vers les pays en développement. Or, une telle organisation du monde est rigoureusement incompatible avec la logique concurrentielle du capitalisme.


L’ampleur des mutations nécessaires est le fondement objectif de la convergence écosocialiste. La lutte contre le défi climatique suppose en effet une véritable révolution dans la manière dont l’humanité répond à ses besoins. Elle implique de réduire les modes de satisfaction marchands de ces besoins, de baisser la durée du travail et de concevoir des biens sobres et durables.

 

La consommation marchande est en grande partie une consommation de compensation face à l’intensification du travail et à la dégradation des services public et des conditions de logement. La rotation accélérée des biens de consommation est un facteur de rentabilité du capital sans correspondre à une véritable création de valeurs d’usage. Il s’agit de rompre avec cette logique de maximisation du profit et de la remplacer par une logique de maximisation du bien-être sous contrainte environnementale. Ce pourrait après tout être une définition ramassée de l’écosocialisme et un résumé du livre de Daniel Tanuro dans sa recherche d’une nouvelle synthèse entre mode de vie et respect de l’environnement. Puisse sa lecture convaincre les écologistes de la nécessité d’être anticapitaliste.

 

Et vice versa.



Daniel Tanuro, L'impossible capitalisme vert. Paris : La Découverte, 2010.

Collection : Les Empêcheurs de penser en rond. Prix : 16 €,  308 pages

Sommaire:

  • Préface, de Michel Husson : Pour un socialisme vert
  • Introduction
  • 1. Le savoir indispensable à la décision
  • 2. L’énormité de la chose
  • 3. Une fausse conscience « anthropique »
  • 4. Le nécessaire et le possible
  • 5. Le double obstacle capitaliste
  • 6. Une politique de gribouille
  • 7. Le pied collé à l’accélérateur
  • 8. Pauvres en surnombre et apprentis sorciers
  • 9. Verdissement ou pourrissement ?
  • 10. La seule liberté possible
  • Épilogue : Un espoir est né à Copenhague
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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 12:37

Par Izquierda Anticapitalista le Jeudi, 09 Septembre 2010






Le 5 septembre dernier, l'ETA a rendu public un communiqué dans lequel elle déclare un cessez-le feu, une décision qui aurait été prise « depuis plusieurs mois ».

 

Ce communiqué est une bonne nouvelle pour ceux et celles qui oeuvrent à construire un processus démocratique et négocié qui permette d'avancer vers des solutions politiques au « conflit basque » et à dépasser la violence et les souffrances générées par ce dernier. Ce communiqué est un pas supplémentaire qui permet de réouvrir la voie à la négociation, à la résolution et à la réparation en Euskal Herria (Pays Basque).


La détermination politique manifestée au cours de ces derniers mois par la gauche « aberztale » (indépendantiste basque) en faveur de cette voie est à la base de cette nouvelle stratégie de l'ETA.

 

Il correspond, aujourd'hui, au gouvernement espagnol et aux différents partis politiques basques et espagnols de répondre à la hauteur de la nouvelle situation, en ouvrant une phase de dialogue et de recherche de solutions justes et durables.

 

Malheureusement, les premières réactions officielles de Madrid et du gouvernement basque – dont on ne peut oublier le manque de légitimité démocratique puisqu'il a été désigné par des élections législatives faussées par l'interdiction du parti Batasuna - , sans parler du PP (Parti Populaire), démontrent qu'en réalité ils n'ont qu'un intérêt minime à une issue démocratique du conflit basque.

 

Un réel processus de négociation impliquerait une remise en question de la Constitution espagnole en vigueur et permettrait l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple basque. Ils préfèrent donc l'option policière et répressive à une solution politique démocratique.


Le schéma qui doit guider un nouveau cycle de négociation doit reposer sur l'expérience des précédentes tentatives. D'une part, une table de négociation entre l'ETA et le gouvernement destinée à promouvoir un désarmement sous contrôle international en échange d'un transfert des prisonniers indépendantistes sur le territoire d'Heuskal Herria et des mesures de libération progressives.

 

D'autre part, une table réunissant les partis (sans exclusives, ni limitations) qui permette de confronter les points de vue et d'établir un cadre politique démocratique et pluraliste afin de garantir la représentation de l'ensemble de la société basque, en respectant le libre droit de choisir du peuple basque.


Izquierda Anticapitalista estime qu'il est indispensable que ce nouveau processus compte avec deux éléments qui ont manqué aux cours des expériences précédentes. D'une part, une plus grande collaboration et implication dans le processus d'acteurs internationaux reconnus et progressistes. D'autre part, une plus grande implication de la « société civile » et de l'ensemble des forces sociales, politiques et syndicales basques et de l'Etat espagnol.

 

Leur tâche doit être de servir d'appui à la consolidation d'un possible nouveau processus de paix et d'exercer un contrôle sur les parties en litige afin qu'elles accomplissent à temps leurs engagements mutuels. La gauche engagée dans une issue dialoguée du conflit politique basque ne peux pas permettre que ce soit la droite politique et médiatique qui imprime sa marque et détermine l'agenda du processus.


Nous sommes conscients du fait que l'opportunnité qui s'ouvre aujourd'hui est encore fragile et pleine d'incertitudes. Cependant, aujourd'hui comme hier, il est temps de passer à la parole et à la politique. Des paroles et une politique qui doivent mener à la réalisation des souhaits majoritaires de la société basque pour une paix juste et une issue démocratique à tous les problèmes que la soi-disante « Transition démocratique » et la Constitution espagnole ont laissé en héritage.


Pour cela, un engagement ferme sera nécessaire de la part de toutes les forces politiques afin de garantir un processus sans exclusions, ni impositions, ni manifestations de violence. Au moment de passer à la parole et à la politique, il ne peut y avoir de place pour les interdictions, les chantages, les arrestations préventives ou les stratégies répressives. Aucun des acteurs ne peut s'auto-proclamer comme le seul dépositaire, ni menacer constamment un processus qui doit être politique, démocratiqaue et sans limitations a priori.


Izquierda Anticapitalista (section espagnole de la IVe Internationale)

 

Note: Les camarades insistent avec raison sur la nécessaire implication de la société civile et des associations, partis, syndicats. C'est le Processus de Paix en Irlande qui est ici visé. Le Processus y a en effet été confisqué par des spécialistes, des conversations secrètes, des accords occultes entre les différentes forces en présence (bourgeoisie irlando-américaine, bourgeoisie du Sud, petite bourgeoisie nationaliste du Nord, d'un côté, establishment Unioniste et impérialisme britannique de l'autre) tous tenant soigneusement écarté le peuple d'Irlande dans sa diversité: sudiste et nordiste des deux "traditions" qui sont les seuls à avoir finalement souffert du conflit.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 12:26

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L'internationalisme socialiste contre la boucherie impérialiste

Les nécessités politiques de la construction européenne ont quelque peu transformé les programmes d'histoire enseignés dans les écoles et le discours officiel sur ce que fut réellement la grande boucherie de 1914-1918. Les films et les livres sur les fraternisations, les mutineries, l'absurdité et la sauvagerie de cette guerre ne sont plus interdits.

La République française parle même de réhabiliter les mutins qu'elle avait fusillés à l'époque et, tous les 11 novembre, ses représentants actuels déplorent le massacre perpétré pourtant avec l'assentiment de leurs prédécesseurs. Mais on est loin du compte, tant en ce qui concerne l'horreur de cette guerre que la responsabilité des classes dirigeantes dans son déclenchement.

Car cette guerre de partage du monde entre puissances impérialistes ne fut possible que parce que les États, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, l'avaient préparée, voulue, organisée. Parce qu'ils avaient déchaîné la propagande nationaliste afin d'enchaîner les peuples de chaque pays derrière leurs gouvernements et leurs états-majors respectifs.

Leur tâche fut grandement facilitée par la trahison des directions de presque tous les partis et syndicats ouvriers européens. Les dirigeants socialistes, qui avaient pourtant voté des résolutions pour s'opposer à la guerre, qui avaient analysé le fonctionnement de l'économie capitaliste et la course à la guerre qui en découlait, cédèrent à toutes les pressions nationalistes. En France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, ils trahirent leur internationalisme et se rangèrent en bons petits soldats derrière les généraux et les marchands de canons. Au passage, la guerre et leur servilité permirent à quelques-uns d'entre eux d'accéder aux postes gouvernementaux pour la première fois. Pour les chefs, les salons des ministères ; pour la piétaille des militants trahis par leur direction, le sort commun, la tranchée.

Mais tous ne cédèrent pas. En Allemagne, des socialistes comme Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, en France les syndicalistes révolutionnaires Pierre Monatte et Alfred Rosmer, en Russie les dirigeants révolutionnaires Lénine et Trotsky et une majorité du mouvement ouvrier restèrent fidèles à l'idéal socialiste. Ce fut au prix de l'isolement, de la prison parfois, de l'exil.

Tous ces militants affirmèrent dès le début de la guerre que la cause unique en était le système capitaliste et qu'il n'en sortirait que misère, désolation et, aussi, révolutions. Ils n'eurent de cesse de renouer les liens entre les militants des pays belligérants, dans le but de proclamer ensemble que leur foi dans l'internationalisme restait intacte et que eux, au moins, n'avaient trahi ni leur programme ni leur classe sociale. C'est ainsi que du 5 au 8 septembre 1915, dans le village suisse (pays neutre) de Zimmerwald, près de Berne, une poignée de militants européens réunirent la première conférence socialiste internationale depuis le début des hostilités. Selon les souvenirs de Trotsky, toute la conférence tenait dans quatre voitures ! Mais le simple fait que cette conférence ait pu se tenir renforça les militants isolés ou emprisonnés et leur redonna une perspective. Au milieu des ruines et des massacres, le drapeau rouge était relevé.

Ainsi le Manifeste de Zimmerwald, signé par des militants venus de onze pays d'Europe, dont la France, l'Allemagne et la Russie, commença-t-il à circuler et à traverser les frontières. Il rappelait aux travailleurs que le programme de l'Internationale Socialiste, que le socialisme étaient toujours à l'ordre du jour, que cette perspective était même la seule pour sortir de la barbarie guerrière. Le Manifeste se concluait par ces mots : « Ouvriers et ouvrières, mères et pères, veuves et orphelins, blessés et mutilés, à vous tous qui souffrez de la guerre et par la guerre, nous vous crions : par-dessus les frontières, par-dessus les champs de bataille, par-dessus les campagnes et les villes dévastées, prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

Aussi peu nombreux qu'aient été les internationalistes révolutionnaires en 1915 et aussi pourchassés fussent-ils, c'est à eux que l'histoire a donné raison. En 1917, la guerre mondiale accoucha en effet de la plus grande crise révolutionnaire qu'ait connue le monde à ce jour, au cours de laquelle le prolétariat mondial contesta, au nom du socialisme, le pouvoir à la bourgeoise.

Paul GALOIS

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 12:14

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Les camarades turcs de l'ODP

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Il y a trente ans, le 12 septembre 1980 avant l'aube, les rues d'Ankara, d'Istanbul et de toutes les grandes villes turques résonnaient du bruit des chars. L'armée occupait tous les points stratégiques et un communiqué du chef de l'état-major, le général Kenan Evren, annonçait que celle-ci avait pris le pouvoir « pour faire disparaître tous les obstacles qui empêchent le bon fonctionnement de la démocratie » ainsi que « pour défendre les principes d'Atatürk contre les idéaux communistes et fascistes ».

Le gouvernement était démis, l'Assemblée nationale était dissoute, de même que l'ensemble des partis politiques, dont les dirigeants étaient arrêtés et les biens saisis, les syndicats et les grèves étaient interdits.

UN COUP DIRIGE CONTRE LA CLASSE OUVRIERE...

Le président des États-Unis de l'époque se félicita du coup d'État et la plupart des autres dirigeants occidentaux le firent aussi plus ou moins ouvertement. En Turquie même, peu après le coup du 12 septembre, un dirigeant patronal du textile fut plus précis, s'écriant en parlant des travailleurs : « Jusqu'à aujourd'hui, c'est nous qui avons pleuré et c'est eux qui se sont amusés. Désormais, c'est notre tour. » Plus tard, le même allait aussi se féliciter que la nouvelle Constitution établie par les généraux mît fin à bien des droits ouvriers.

Et en effet, un des principaux objectifs des militaires était de mettre un point final à une période de montée des luttes des travailleurs qui durait depuis le début des années soixante. La jeune et dynamique classe ouvrière n'hésitait pas à se mettre en lutte pour améliorer ses conditions de travail et son pouvoir d'achat. Le salaire passa ainsi de l'indice 100 en 1963 à 120 en 1967, 126 en 1968, 157 en 1971, 173 en 1975 et jusqu'à 220 en 1976. Ce plus que doublement du salaire en treize ans n'était pas le fait d'un soudain altruisme des patrons, mais le résultat de dures luttes.

Même après la déclaration de l'état d'exception en avril 1971, il y eut à partir de 1974 une nouvelle montée des luttes des travailleurs. En même temps la politisation se développait, en particulier parmi la jeunesse. Des centaines de milliers de jeunes se lançaient dans la lutte politique malgré les arrestations, les tortures et même les assassinats, et plusieurs dizaines de milliers adhéraient aux organisations d'extrême gauche.

...ET PREPARE DEPUIS LONGTEMPS

À partir de 1979 il y eut une accélération des préparatifs visant à créer les conditions d'un coup d'État militaire. Les assassinats politiques quotidiens et l'insécurité découlaient en fait d'une politique de l'État, comme en a témoigné récemment un général à la retraite ; ils devaient permettre de justifier l'intervention de l'armée « pour mettre fin au chaos ».

Parmi les mesures prises à la suite du coup d'État militaire, on trouve l'interdiction de tous les partis, mais surtout l'interdiction de la confédération DISK à laquelle la grande majorité des travailleurs combatifs étaient affiliés tandis que les autres fédérations, proches du patronat, n'étaient pas touchées. 5 000 leaders ouvriers furent licenciés, selon une liste déjà établie auparavant. Les 400 000 travailleurs en lutte avant le 12 septembre pour le renouvellement des conventions collectives durent attendre sept mois pour finalement ne rien obtenir, et même subir les premières attaques, avec la complicité de la confédération pro-patronale Türk-Is dont le secrétaire général était devenu ministre du Travail.

En plus des arrestations massives, des emprisonnements, des tortures et de la pendaison de plusieurs jeunes, pour effrayer le mouvement ouvrier et ses militants, la machine à écraser les acquis et les droits de la classe ouvrière se mit en route. Entre 1980 et 1988 le pouvoir d'achat des ouvriers allait subir une perte de 28 % et celui des fonctionnaires de 41,5 %. Il s'y ajouta la suppression des indemnités de licenciement et de la plupart des primes, ainsi que l'augmentation des prélèvements sur les salaires. Ce fut aussi la quasi-interdiction des grèves, en particulier les grèves considérées comme politiques parce que destinées à obtenir de nouveaux droits, les grèves générales, les grèves de solidarité.

Avant de laisser le système politique reprendre peu à peu des apparences démocratiques, les militaires eurent soin de mettre en place en 1982 une nouvelle Constitution. Restrictive sur le plan politique, elle l'était également sur le plan social, encadrant strictement le droit de grève et les droits syndicaux en général.

À partir du printemps 1989, avec la fin de la période de dictature militaire ouverte, de nouvelles luttes allaient démontrer que celle-ci n'avait nullement brisé la classe ouvrière turque. Elles allaient permettre aux travailleurs de retrouver une partie de leur pouvoir d'achat. Néanmoins le système politique et le type de relations sociales mises en place par le coup d'État militaire allaient demeurer pour l'essentiel. L'intervention de l'armée, ce 12 septembre 1980, avait ainsi doté la bourgeoisie turque de nouveaux moyens contre les travailleurs et lui avait permis de retrouver pour trente ans la stabilité politique et sociale.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 12:09

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Depuis le samedi 28 août, le réseau de transports en commun de Libourne (Gironde) est devenu gratuit pour tous les habitants de cette ville de 24 000 habitants. Libourne est désormais la treizième ville de France où la gratuité a été instaurée.

C'est aussi le cas à Aubagne, Châteauroux, Compiègne ou encore Morlaix. Il y a aussi de nombreuses communes où un minibus circule gratuitement sur un circuit court pour relier différents quartiers du centre-ville. Et d'autres où la gratuité est de rigueur pour les moins de 18 ans, comme c'était déjà le cas à Libourne auparavant.

Tout cela ne représente certes que des cas minoritaires, mais ces exemples montrent que, concernant un service public essentiel à la population, il serait tout à fait possible de généraliser la gratuité dans toutes les agglomérations. Et cela met en lumière le racket que constitue la non-gratuité des transports publics. Car l'usager paie en réalité deux fois. Par ses impôts, qui servent à subventionner la société de transport, et par le prix du ticket. C'est d'autant plus aberrant que les recettes des transports ne proviennent que pour une faible part de la billetterie. Cette proportion sert en fait à payer la mise en place du transport public payant (guichets de vente, contrôleurs, composteurs, gestion des amendes). À Libourne, le coût de l'opération sera ainsi couvert par le prélèvement transports obligatoire auprès des entreprises de plus de neuf salariés.

Partout où la gratuité a été mise en place, la fréquentation a augmenté, profitant en premier lieu aux plus pauvres, pour lesquels le coût du transport représente une charge importante dans le budget. « Grâce à ce dispositif, on pense passer dès la première année de 350 000 à au moins 400 000 voyages », expliquent ainsi les responsables des transports libournais. Mais c'est aussi une mesure concrète qui permet de réduire la circulation automobile dans les centres-villes, bien plus efficace que les discours lénifiants sur le « développement durable ».

Alors, la gratuité devrait être une priorité sociale élémentaire, parmi d'autres, en particulier en cette période de crise et de baisse du pouvoir d'achat. Il n'y a même pas besoin d'être révolutionnaire, ni même de se réclamer de gauche, pour cela. Si à Libourne la gratuité des bus publics constituait une des promesses de Gilbert Mitterrand, fils de l'ancien président et maire socialiste de la ville depuis 1989, lors des élections municipales de 2008, à Vitré (Ille-et-Vilaine)... c'est Pierre Méhaignerie, ancien ministre et dirigeant de l'UMP, qui l'a instaurée depuis 2001 !

Henri MARNIER

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 12:00
Interview

PCF. Pierre Laurent, nouveau numéro 1, mise sur le député André Chassaigne.

Par LILIAN ALEMAGNA


 

A la veille de la Fête de l’Humanité, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, revient sur les manifestations contre la réforme des retraites et le projet du Front de gauche (PCF, Parti de gauche et Gauche unitaire) pour 2012.

Le gouvernement offre des concessions sur les retraites. Insuffisant ?

Le gouvernement est totalement désavoué. Les bases même de la réforme sont contestées. Or Nicolas Sarkozy n’a aucune volonté de rouvrir le débat sur l’essentiel : l’âge légal à 62 ans, les 67 ans pour une retraite à taux plein sans décote si on n’a pas ses annuités, les mesures de financement… Il faut maintenir un très haut niveau de mobilisation.

Le problème de la gauche n’est-il pas d’avoir des propositions différentes ?

La même semaine, on entend qu’il y a 80 milliards d’euros de trésor de guerre dans les caisses du CAC 40 et qu’on demande de sacrifier le salaire, l’emploi et le niveau des retraites… Le devoir de toutes les forces de gauche est de mettre le doigt sur ces contradictions, de s’attaquer au pouvoir de la finance. Effectivement, dans certains propos à gauche, j’entends trop d’ambiguïté.

Vous visez le PS ?

Oui. Sur les retraites par exemple, portons ensemble des propositions qui montrent qu’un autre financement, plus solidaire, est possible. Les députés communistes ont proposé de faire cotiser les revenus financiers : cela rapporterait 30 milliards d’euros. Et supprimer les exonérations de cotisations sociales, 20 milliards.

A la Fête de l’Humanité, vous lancez un «programme partagé» avec le Front de gauche. Pourquoi ?

Nous voulons créer dans tout le pays des espaces de dialogue et de débat, organisés par le Front de gauche avec des citoyens, des acteurs du mouvement social et syndical, des intellectuels. Nous souhaitons rassembler des propositions pour énoncer, dans ce que j’ai appelé un «pacte d’union populaire», les grands objectifs que devra porter une politique de gauche alternative au pouvoir de Nicolas Sarkozy.

Ce sera le programme du Front de gauche pour 2012 ?

Oui. Et de tous ceux qui souhaiteront nous rejoindre.

Jean-Luc Mélenchon s’est dit «capable» d’être candidat. Au PCF, André Chassaigne se dit, dans l’Humanité dimanche, disponible… Un affrontement PCF-Mélenchon ?

Nous ne voulons surtout pas d’affrontement. La candidature de Jean-Luc Mélenchon a toute sa légitimité et je ne l’exclus pas. Mais il n’est pas étonnant qu’au sein d’une force comme le PCF des personnalités émergent. André Chassaigne a aussi les épaules pour une telle candidature. Il a mené la liste du Front de gauche aux régionales en Auvergne et obtenu des résultats remarquables.

 

Il mène un travail de député reconnu. Mais l’important est que les uns et les autres, et c’est le cas, disent leur attachement au processus qui conduira à une candidature commune. Je me porte garant d’un atterrissage unitaire. Ceux qui croient que le Front de gauche se fracassera sur les ambitions personnelles seront déçus. Il n’y aura pas de guerre des egos.

Ce candidat, comment allez-vous le choisir ?

Nous examinerons au printemps les candidatures possibles. Nos formations et nos adhérents décideront ensuite d’un dispositif collectif pour choisir la meilleure. Mais commençons par ce socle commun qu’est le projet.

Le NPA d’Olivier Besancenot y a-t-il sa place ?

Leur position est incompréhensible. Olivier Besancenot appelle à l’unité dans la riposte face à Sarkozy et maintient une ligne de solitude absolue dans la construction d’une alternative. Si le NPA maintient cette orientation, il restera sur le bord du chemin. Nous ne les attendrons pas.

Depuis le score d’Europe Ecologie aux récentes élections, ne craignez-vous pas d’être oublié par le PS ?

Socialistes et écologistes seront à la Fête de l’Humanité. Nous souhaitons pousser le débat avec eux pour lever des ambiguïtés, répondre clairement à ce que les salariés attendent de nous. Maintenant, la tentation peut exister de commencer à se distribuer virtuellement des postes, des places éligibles. C’est une erreur. La gauche ne sera pas elle-même si le Front de gauche n’a pas une place conséquente. Marginaliser les idées que nous portons serait une grave erreur pour toute la gauche.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 11:52
vendredi 10 septembre 2010 Ouest France

Un comité technique paritaire départemental s'est tenu hier. Les mesures : 14 ouvertures et 5 fermetures de postes.

Quatorze ouvertures et 5 fermetures de postes ont été décidées, hier, par l'inspection académique à l'issue d'un comité technique paritaire départemental. Au total, 20 écoles bénéficient d'un poste entier ou d'un demi-poste et 7 perdent un ou un demi-poste. Ces mesures prennent en compte les effectifs de la rentrée.

Ouverture des postes


Écoles maternelles.

 

Brest Bugeaud un quatrième poste.


Écoles élémentaires de plus de cinq classes. _ Lannilis bourg 4 (huitième poste) ; Riec-sur-Bélon, Françoise-Bosser, 0,5 (un demi-poste aide pédagogique) ; Rosporden Alsace-Lorraine, 1 (onzième poste).


Écoles primaires de une à trois classes. _ Landudal bourg 1 (quatrième poste) ; Plouénan Penzé, 0,5 (un demi-poste).


Écoles primaires de plus de trois classes. _ Argol bourg 0,5 quatrième poste (par ajout d'un demi) ; Brest Jean-de-la-Fontaine 1 (douzième poste) ; Brest Kerhallet 0,5 (un demi-poste) ; Brest Les Quatre-Moulins, 0,5 (un demi-poste) ; Landivisiau rue d'Arvor, 1 (dixième poste) ; Moëlan-sur-Mer Kergroës 0,5 (sixième poste par ajout d'un demi-poste) ; Moëlan-sur-Mer, Kermoulin 0,5 (un demi-poste) ; Morlaix Corentin-Caër, 1 (cinquième poste) ; Penmarc'h Thomas-Donnard 0,5 (un demi-poste aide pédagogique) ; Plabennec bourg, 0,5 (un demi-poste) ; Tréffiagat-Lechiagat 0,5 (septième poste par ajout d'un demi-poste) ; Tréméoc Jean-Bideau 0,5 (sixième poste par ajout d'un demi-poste).


Classes bilingues. _ Loperhet bourg 1 (quatrième poste) ; Plougonvelin Roz-Avel 0,5 troisième poste bilingue (par ajout d'un demi-poste) ; Plozévet Georges-Le Bail 0,5 (troisième poste par ajout d'un demi-poste) ; Poullaouen Jules-Ferry, 1 (premier poste bilingue) ; Quimperlé Rue-Bisson, 1 (premier poste bilingue).


Régularisation d'ouvertures


Brest Jean-de-la-Fontaine 1 (onzième poste) ; Brest Quizac 1 (onzième poste) ; Plouzané Croas-Saliou 0,5 (un demi-poste Clis quatre handicap moteur) ; Plabennec bourg 0,5 (un demi-poste) ; Quimper collège Max-Jacob, unité locale d'inclusion scolaire (UPI).


Fermetures de postes


Écoles maternelles. _ Brest Kerangoff 0,5 (restent 2,5 postes) ; Landerneau Le Tourous 0,5 (restent 3,5 postes) ; Saint-Pol-de-Léon Pierre-et-Marie-Curie 1 (quatrième poste).


Écoles élémentaires. _ Pleyber-Christ Jules-Ferry, 1 (sixième poste).


Écoles primaires de plus de trois classes. _ Brest Kerbernard 1 (septième poste) ; Brest Pen-ar-Streat 0,5 (restent 12,5 postes) ; Guerlesquin Ar-Roudour, 0,5 (poste de soutien).

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 11:25

 

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Note:

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Note:

C'est peut -être démocratique, c'est surtout un acte de foi dans le libéralisme et dans l'universalité du marché, supérieur aux services publics!

On nous avait déjà fait le coup du curé supérieur à l'instituteur, "paske", là c'est le marché bien meilleur, même plus cher, "paske"!

On part du discours de la "nouvelle gauche" (aussi nouvelle que Blair si vous voulez):  "l'état n'a pas à fabriquer des voitures, des ordinateurs, avoir des banques", et on arrive à fermer des écoles, privatiser des services publics et refuser les transports gratuits.

Non pour des raisons matérielles, vérifiables (moins de contrôles, de pollution, d'accidents), mais par l'adhésion à une croyance, celle du dieu des américians:

"Et tu gagneras ton pain à la sueur de ton front" ( Et t'en chieras un max) et pas " Tu auras le droit toi et tes enfants de vivre dignement dans un pays qui produit énormément de richesses".

 

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 12:39

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La journée de grève et de manifs contre le projet de loi Woerth - Sarkozy sur les retraites est un grand succès, au-delà même des prévisions les plus optimistes.

 

Près de 3 millions de manifestants, des taux de grévistes importants dans de nombreux secteurs, y compris dans le privé, une mobilisation à la hauteur des grandes journées de la grève de 1995 contre le plan Juppé et de 2003 contre la réforme Fillon. Il ne fait aucun doute que la mobilisation monte en puissance et qu'il y a encore de la réserve.


Mais le gouvernement fait la sourde oreille. Les soi-disantes nouvelles propositions annoncées par Sarkozy en Conseil des ministres ne changent rien sur le fond de la réforme à savoir le report à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite et à 67 ans la retraite à taux plein sans la punition financière de la décote. Les déclarations du gouvernement, de l'UMP sur l'attention à l'égard des préoccupations, des sentiments des manifestants du 7 septembre ne sont que de la poudre aux yeux pour donner le change. L'argument démographique, de l'allongement de la durée de la vie revient en force dans le bouche d'E. Woerth et du gouvernement.

 

L'évolution à la baisse du ratio actif-retraité est pointé du doigt en faisant abstraction de l'augmentation de la productivité. A aucun moment, la possibilité d'une autre répartition des richesses pour financer les retraites n'est pris en compte, alors que la Comité d'orientation des retraites (COR) l'a chiffré à 3%et que chaque année, la part des profits se monte à 17% du PIB. Alors oui, en prenant sur les profits, en créant des emplois, en augmentant les salaires, le financement des retraites peuvent être assurées.

Les « nouvelles » propositions de Sarkozy c'est un camouflet jeté au visage des millions de manifestants du 7 septembre. Ce que nous voulons c'est le retrait pur et simple du projet de loi sur les retraites.


Gagner, c'est possible car le gouvernement et Sarkozy n'ont jamais été aussi impopulaires. L'arrogance masque mal la peur qui gagne le pouvoir face à la montée de la colère sociale.


Il faut continuer le mouvement, s'appuyer sur les nouvelles journées annoncées par l'intersyndicale nationale et les intersyndicales locales pour pouvoir structurer la lutte en profondeur sur tout le territoire, dans le maximum de secteurs professionnels. L'intersyndicale nationale vient d'appeler à une nouvelle journée de grève et de manifs le jeudi 23 septembre ainsi qu'à des actions le 15 septembre, jour du vote de la loi. La question de la reconduction est en débat dans de nombreux endroits. Il faut que le mouvement s'amplifie, gagne en puissance, se généralise.

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 12:36
Par Alexandre Pouchard | Etudiant en journalisme | 08/09/2010

A chacun son combat. Dans le Sud du Finistère, chaque bulletin météo télévisé est perçu comme une injustice : pourquoi l'une des sous-préfectures, Brest, a-t-elle le privilège d'y figurer alors que la préfecture, Quimper, n'est pas représentée ?


Le courrier de Bernard Poignant aux chaînes de télé.

 

Fort de sa revendication, le député-maire socialiste de cette dernière ville, Bernard Poignant, a adressé le 26 août un courrier aux chaînes nationales (et notamment à TF1), leur demandant de faire figurer le Sud du Finistère. Il met en avant des arguments géographiques :

« Le Finistère est le seul département bordé par deux mers : la Manche au nord, l'océan Atlantique au sud. C'est donc le seul département qui devrait exiger une double information. » (Télécharger la lettre de Bernard Poignant)

Brest et Quimper sont distantes de 70 km. La météo est-elle vraiment différente dans les deux villes ? Oui, répond Marcel Le Stum, délégué départemental de Météo France dans le Finistère :

« Il y a plus de soleil dans le sud du département [où se situe Quimper, ndlr]. Cela s'est beaucoup vu cet été, il y avait une vraie ligne entre le quart nord-ouest et le sud-est.

Il y a généralement une différence de 1°C entre les deux villes. Mais les variations les plus importantes sont entre les côtes et les terres, à cause du phénomène des brises thermiques qui entraînent la formation de nuages à l'intérieur des terres quand les côtes sont elles plus ensoleillées. »

« Il faut aussi distinguer Lorient et Vannes. On n'en sort plus ! »

Il nuance toutefois le distingo entre les climats brestois et quimpérois en évoquant les nombreuses particularités entre les territoires :

« Tout cela, c'est une question de microclimat. S'il faut distinguer Brest et Quimper, il faut aussi distinguer Lorient et Vannes. On n'en sort plus ! »

Contactée par Rue89, Catherine Laborde, présentatrice sur la chaîne TF1, met en avant la lisibilité de la carte météo :

« Il y a une vraie différence climatique, mais c'est le cas d'énormément de villes. C'est impossible de traduire toutes les disparités. La demande du maire de Quimper n'est pas la première et sûrement pas la dernière, mais je trouve la carte actuelle plutôt équilibrée. »

L'initiative de Bernard Poignant ne devrait donc pas, pour le moment,
provoquer de bouleversement de la carte…

Pourquoi donc s'est-il lancé dans cette croisade ? Le maire de Quimper n'ayant pas pu être joint ce mercredi, cela reste -pour le moment- un mystère. Nous ne nous avancerons pas sur des motivations touristiques, secteur stratégique particulièrement dépendant des prévisions météo. Non, n'insistez pas.

Il reste les prévisions locales, relayées par les médias locaux, pour Bernard Poignant et autres Quimpérois en colère.

 



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