mamie anarchiste….
mamie anti sarko …
Le débat qui divise la droite au pouvoir et le parti présidentiel est révélateur de l'accentuation de l'orientation politique sécuritaire suivie par N. Sarkozy et F. Fillon.
Alors que la ministre de la Santé proposait, et ce après un avis favorable de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qu'une expérimentation de centres de consommation de drogues supervisés - déjà mise en oeuvre dans plusieurs pays européens -, coup sur coup, aussi bien Xavier Bertrand que François Fillon ont renvoyé Roselyne Bachelot dans les cordes et sifflé la fin de l'expérimentation avant même son début.
Sans se faire d'illusion sur la politique de R. Bachelot en la matière, une fois de plus la preuve est faite qu'aussi bien en matière de prise en charge des toxicomanes qu'à propos de tous les sujetsd'actualité ces dernières semaines, la réponse c'est le sécuritaire à tous les étages.
L'UMP refuse ce qu'il appelle méchamment « les salles de shoot ». Mais c'est pour mieux se shooter au sécuritaire.
13 août 2010 - Le Télégramme
André Guéguen, président de l'Adapei (*), est revenu, hier, sur la décision du tribunal administratif de Rennes qui a rejeté la requête déposée début juillet par l'association (Le Télégramme d'hier).
Celle-ci avait fait une demande de référé suspension dans l'espoir d'obtenir l'annulation de la fermeture de trois Clis (Classe d'inclusion scolaire) à Plouzané, Brest et Quimper.
«Nous avons été déboutés parce que, selon notre avocate, Me Sève, du barreau de Brest, le juge n'a pas retenu le caractère d'urgence de notre demande. Nous n'avons pas suffisamment produit d'attestations de parents subissant des préjudices à la suite de la fermeture des trois Clis.
Mais le magistrat nous a donné raison sur le fait de contester la fermeture de Clis. Nous avons été déboutés sur la procédure d'urgence. Mais il ne faut pas oublier que nous avons engagé une seconde démarche en juin en déposant un recours en annulation devant le tribunal administratif. Il court toujours mais le délai sera long.
J'attends donc avec impatience la rentrée. Nous aurons alors une photographie exacte de la situation. Car il faut savoir que des affectations sont parvenues tardivement, après la fermeture des classes, dans certaines familles».
André Guéguen l'annonce. «Si à la rentrée, des enfants subissent des préjudices, nous adresserons aussitôt des mémoires supplémentaires au tribunal. Le dépôt de ce
recours suspensif était une nécessité. Comme un coup de semonce adressé à l'Inspection d'académie, qui a joué la montre en faisant tout pour qu'on n'ait pas les éléments à temps».
* Association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales, 1 bis, rue Joseph-Halléguen, 29000 Quimper. Tél.02.98.55.51.43.
13 août 2010 - Le Télégramme
Kerfeunteun-Quimper, tenant du titre, qui danse en costumes de mendiants... Lecercle de Guingamp qui arrive à la Saint-Loup avec une chorégraphie sur les mariages homosexuels et les violences conjugales... La danse bretonne est en pleine ébullition.
Le «renouveau» de la danse bretonne a été amorcé il y a cinquante ans, avec, déjà, des polémiques. Gwenael Le Viol, chorégraphe (*) du cercle Eostiged ar
Stangala de Kerfeunteun (Quimper), explique les grandes lignes de cette (r) évolution.
Kerfeunteun a été le premier à lancer ce mouvement. Dans quelles circonstances?
Dans les années 60, JeanGuihard, un Dinannais muté à Quimper pour raisons professionnelles, admirait ce qui se faisait dans les Pays de l'Est pour faire évoluer la
danse traditionnelle. Kerfeunteun a montré une chorégraphie différente, un soir de festival de Cornouaille. C'était hardi. À l'époque, les cercles ne faisaient que reproduire les danses
traditionnelles sur scène. Ça a fini sous les sifflets: «Ce n'est plus de la danse bretonne!». Mais il y a eu aussi de très nombreux encouragements:«Enfin des ballets bretons!». Du coup, le
cercle a continué avec pour mot d'ordre:«On crée et on innove...».
Vous êtes-vous posé des limites?
Dès qu'on commence à définir des limites, on bride. Nous sommes partisans de l'imagination débridée en matière de chorégraphie. On veut secouer le cocotier, casser
l'image d'Épinal attachée à la danse bretonne. Ceci dit, attention à ce qu'on fait. On a vu de tout. C'est vite moyen. Si on veut faire du rock ou de la salsa, pourquoi porter un costume breton?
Un strip-tease en coiffe, c'est limite. Si c'est de la provoc, d'accord. Mais il faut aller jusqu'au bout de la démarche, c'est rarement le cas. En fait, il faut toujours se demander:est-ce que
nos grands-mères se seraient permis cela? Car, avec le costume, on hérite d'un passé, d'une histoire.
Pourquoi dansez-vous sans costume traditionnel alors?
Si on veut faire de la danse à part entière et non du musée, il faut enlever le costume. Sinon, on est catalogué danse traditionnelle ou folklorique. En 2006, dans
notre spectacle, des marins rencontraient des filles de joie dans un cabaret. Impossible de mettre le costume!De même pour le spectacle de rue qu'on a monté avec Le Fourneau sur le thème des
mendiants. De toute façon, les costumes en velours ne supportent pas l'eau! On était tellement content de danser ainsi qu'on a gardé ces habits pour le concours (partie traditionnelle), en avril.
Du coup, on n'a pas été bien noté (13e). Mais pourquoi devrait-on s'habiller en costume de Quimper pour aller danser des danses d'ailleurs? Ce n'est pas logique.
Comment le public réagit-il?
Il est surpris. Après notre spectacle de rue, les gens nous demandent d'où on vient. Beaucoup découvrent les danses bretonnes de cette façon.
Prenez-vous aussi des libertés avec les danses traditionnelles?
Pourquoi n'inventerait-on pas des pas nouveaux? On le fait un peu, pour s'amuser. Mais vu le travail de collectage effectué par les fédérations, il y a des danses
nouvelles qui réapparaissent tous les ans. Le patrimoine est si vaste qu'il n'y a pas besoin d'inventer. À chaque génération, dans chaque village, les danses évoluaient.
Le concours mobilise-t-il tous vos efforts?
On a aussi créé un spectacle(«Sorcière») pour le Festival interceltique de Lorient, «Heol», une comédie musicale sur l'histoire de Quimper pour le festival de
Cornouaille, et notre spectacle de rue, «Courants épiques». Par ailleurs, dès qu'on le peut, on sort de la Bretagne. En 2009, on a joué Breizh Side Storioù pendant deux semaines en Inde, où le
spectacle a très bien fonctionné.
*Avec Isabelle Quintin, Thomas Carlier et Mikaël Jégou.
«Être le garant de l'authenticité et de la tradition, tout en faisant voler en éclat certains clichés dont souffre encore la danse bretonne»: tel est le credo de la fédération Kendalc'h.
Kendalc'h (*) ce sont 15.000 danseurs. La plupart dans des cercles orientés loisir. Mais 3.000 d'entre eux consacrent toute leur énergie et passion au fameux
concours qui rythme la vie de l'association et de soixante groupes compétiteurs, chaque année.
Des règles mais...
Et ce, dès le printemps. Avec une épreuve traditionnelle qui, pour la première fois, pour les 60 ans de Kendalc'h, a réuni tous les cercles, le 11 avril à Vannes.
«Nous sommes pleinement dans notre rôle de sauvegarde et de collectage des danses qui doivent être identiques à l'origine», souligne Mathieu Lamour, directeur. Pour la seconde partie du
concours, en juin, la création est de règle avec une liberté au niveau des thématiques, des danses et de l'accompagnement musical. «Pour autant, les règles sont strictes avec des critères de
plus en plus pointus selon la catégorie (quatre, dont un label excellence pour les meilleurs de la première). Mais, si on fixe un cadre, nous n'imposons pas une voie particulière».
Arts de la rue
Kendalc'h se défend ainsi de privilégier la voie de l'innovation la plus débridée ou celle d'une interprétation contemporaine de la tradition mais plus
respectueuse des formes:«La preuve à la Saint-Loup, l'an passé. Kerfeunteun (lire ci-dessus) et Auray- qui s'appuie sur le répertoire traditionnel pour en faire une démonstration de puissance
avec des costumes et des danses de très grande classe, accompagné par un bagad - ont terminé avec un écart très faible :0,14point. L'important est que ces groupes à la forte personnalité
présentent des spectacles de qualité, représentatifs de la culture et de l'identité bretonnes ainsi que d'une tradition dynamique et vivante». Une diversité que la fédération souhaite mieux
faire connaître au travers des arts de la rue. La création Breizh Omega, en lien avec Le Fourneau et les sept meilleurs cercles du moment a ainsi touché, avec succès, 8.000 personnes, à
Quimper, le 25 juillet, et à Lorient, le 8 août: «On compte sur ce genre d'initiatives pour que des gens qui ont une vision soit très traditionnelle, soit très hautaine des danses bretonnes,
modifient leur regard».
* Il existe une autre fédération, plus petite, War'l Leur, issue d'une scission de Kendalc'h en 1965.
«On ne veut pas faire de la provocation. On a envie de montrer que la danse traditionnelle peut être tournée vers l'avenir et être résolument de son temps. Je
voudrais que la danse bretonne sorte du ghetto du passéisme». En choisissant, pour la finale du concours, à la Saint-Loup, le thème des alliances atypiques-mariage forcé, violences conjugales,
mariage homosexuel- la chorégraphe Gaëlle Le Bourdonnec et le cercle Kroas Hent Gwemgamp savent qu'ils ne plairont pas à tout le monde. Déjà, l'an passé, drapeau rouge et grève sur la scène
avaient suscité des polémiques.
Style commedia dell'arte
Cette année, la mise en scène, style commedia dell'arte, devrait encore générer des remous. «Quand on a présenté le projet aux danseurs, ils ont été surpris. Il a
fallu les bousculer un peu. Aujourd'hui, ils sont contents», confie la chorégraphe. Non sans préciser qu'aussi hardie que puisse paraître la mise en scène, «il s'agit tout de même de danse
traditionnelle». Le cercle peut le revendiquer: il s'est brillamment classé troisième des sélections, en avril. «En tant que groupe de Guingamp, le but était de se sélectionner pour pouvoir
être sur la grande scène de la Saint-Loup. On est donc heureux d'être là. Après, advienne que pourra. On sait qu'on ne fera pas l'unanimité. Mais on assume. Si ce ne sont pas les groupes de la
catégorie excellence qui innovent, qui donc le fera?».
Si on veut faire de la danse à part entière et non du musée, il faut enlever le costume. Sinon, on est catalogué danse traditionnelle ou folklorique.
Pour la première fois, un représentant du gouvernement américain a assisté aux cérémonies commémorant au Japon le bombardement d'Hiroshima par l'arme atomique.
L'ambassadeur n'a cependant pas présenté les excuses de son gouvernement pour les atrocités commises le 6 août 1945 à Hiroshima puis, trois jours plus tard, à Nagasaki. Il a simplement
déclaré être venu « rendre hommage à toutes les victimes de la Seconde Guerre mondiale », noyant ainsi cet acte de barbarie dans une responsabilité collective.
Le 6 août 1945, un bombardier américain larguait une première bombe atomique sur la ville d'Hiroshima, détruisant en quelques secondes cette cité industrielle
et faisant plus de 120 000 morts. Le 9 août, Nagasaki était à son tour touchée par l'arme nucléaire ; 70 000 personnes y laissèrent la vie. Dans les jours et les semaines qui
suivirent, le nombre de victimes s'accrût d'une vingtaine de milliers. Quant aux survivants, irradiés sans savoir la nature de leurs blessures et dont beaucoup étaient atrocement brûlés, ils
restèrent sans soins ni nourriture dans ces villes rayées de la carte. Le sol et les cours d'eau étant contaminés, eux et leurs enfants subirent les effets de l'arme nucléaire dans les décennies
qui suivirent. Actuellement, 220 000 survivants sont recensés, sur les 540 000 personnes touchées par l'une ou l'autre de ces bombes.
Une légende entretenue par les vainqueurs de la guerre dit encore aujourd'hui que l'usage de la bombe atomique aurait permis de mettre fin plus vite à la Seconde
Guerre mondiale, sous-entendant que cela aurait ainsi épargné des vies humaines ! Pourtant, des membres du haut état-major américain, tel le général Eisenhower qui allait ensuite devenir
président, ont reconnu dans leurs Mémoires que, d'un point de vue militaire, « le recours à la bombe était inutile ». Le Japon était de toute façon sur le point de capituler.
Hâter la fin de la guerre n'était pas la préoccupation des dirigeants américains, directement impliqués dans la guerre contre le Japon, ni de leurs alliés. Ils
craignaient avant tout que les peuples se révoltent, comme cela s'était produit à la fin de la Première Guerre mondiale, où la révolution victorieuse en Russie et des soulèvements en Europe
avaient mis à mal l'ordre social établi par la bourgeoisie. La bombe atomique, tout comme les bombardements sur les grandes villes allemandes à la fin de la guerre, n'avait d'autre but que de
terroriser les populations pour les empêcher de se dresser contre l'ordre impérialiste.
Soixante-quatre ans plus tard, au moment de son investiture, le président Obama avait proclamé que son but était d'atteindre « un monde sans armes nucléaires » ; et
il avait promis que son administration ferait « quelques pas sur le long chemin conduisant à l'abandon de ces armes », tout en maintenant que les États-Unis conserveraient des bombes atomiques
tant qu'il en existerait sur la planète ! Et avec les autres dirigeants des pays occidentaux, qui tous se déclarent les champions de la démocratie, il menace l'Iran de représailles s'il parvient
à fabriquer une arme nucléaire.
Mais jusqu'à présent les États-Unis restent les seuls à avoir déclenché le feu nucléaire sur des populations désarmées, à Hiroshima et à Nagasaki.
Marianne LAMIRAL
12 août 2010 - Le Télégramme
Le 6 juillet, l'Adapei avait déposé une requête auprès du tribunal administratif de Rennes dans l'espoir d'obtenir la réouverture de
trois classes d'inclusion scolaire supprimées à Plouzané, Brest et Quimper (Le Télégramme du 26juin 2010). Dans une ordonnance rendue le 2 août, le tribunal administratif de Rennes a rejeté sa
demande. Pour soutenir sa requête, l'association avançait qu'à la prochaine rentrée 569 enfants bénéficieraient d'une affectation, contre 547 en 2009. Elle craignait également que de nouvelles
orientations, à venir durant l'été, contraignent certaines familles à trouver un établissement plus éloigné de leur domicile.
Pas d'incidence sur les affectations
Ces arguments ont été balayés par le tribunal administratif. Il a tenu compte qu'à «la date du 30juin 2010, 562 élèves ont fait l'objet d'une inscription en classes
d'inclusion scolaire pour la rentrée scolaire 2010-2011, que 14 élèves susceptibles d'être orientés avant la rentrée dans ce type de classe par la commission des droits de l'autonomie des
personnes handicapées ont par ailleurs été pris en compte de manière anticipée par l'autorité académique».
Le juge des référés a aussi estimé qu'il n'est pas établi que d'autres orientations auront lieu d'ici la rentrée et que «s'il n'existe actuellement plus de place
disponible dans les villes de Quimper et de Pont-l'Abbé, selon les indications données à l'audience, il n'est pas établi que des demandes d'affectation dans ces villes n'auraient pu être
satisfaites». Il a de plus considéré qu'il ne ressortait pas du dossier que «des élèves se seraient vu refuser une affectation ou proposer un établissement éloigné de leur domicile en raison de
la suppression des trois classes». Pour tous ces motifs, le tribunal a rejeté la requête déposée par l'Adapei.
* Association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales, 1 bis, rue Joseph-Halléguen, 29000 Quimper. Tel.02.98.55.51.43.
Presses Universitaires de Rennes
Le PSU Bretagne était une des plus
grosses fédé, marquée écolo et
bretonne. Actuellement "Les Alternatifs"
De 1960 à 1989, le Parti socialiste unifié (PSU) a tenté de rassembler des militants et des courants qui se situaient en rupture aussi bien avec le stalinisme qu’avec la social-démocratie.
À l’occasion du cinquantenaire de la fondation du PSU, Tout est à nous ! la Revue revient sur cet épisode de l’histoire mouvementée de la gauche critique en France, à travers les contributions de Jean-Claude Vessillier et de Jean-Jacques Boislaroussie.
Jean-Jacques Boislaroussie a adhéré au PSU en 1969 et participé aux activités de ses courants de gauche, puis à la fondation de l’Alternative rouge et verte (1989). Il est aujourd’hui l’un des animateurs des Alternatifs.
Le parcours du PSU vaut mieux que la nostalgie ou la commisération. Parti passerelle, qui contribua grandement à la politisation à gauche de larges secteurs des mouvements d’action catholique, parti-reflet autant que parti-sujet, qui s’enrichit de l’apport de milliers de militant-e-s de la période de radicalisation de l’après 68, mais que le reflux laissa désarmé face à la reconstruction de la social-démocratie, parti d’un projet inachevé, qui comprit mieux que d’autres que mai 68 renvoyait plus à de nouveaux enjeux pour la transformation radicale de la société qu’à une « répétition générale » de type 1905.
Aucune organisation ne peut se réclamer de manière univoque de son héritage, mais plusieurs courants sont en écho des espoirs et contradictions qui le traversèrent. Pour faire simple, militant des Alternatifs, je me revendique de Charles Piaget, pas de Michel Rocard...
Plusieurs intuitions ou démarches du PSU des années 1970 valent toujours pour les débats des gauches radicales et autogestionnaires d’aujourd’hui :
Comment articuler perméabilité aux
mobilisations, respect de l’indépendance des mouvements sociaux et coopération sur un pied d’égalité avec ceux-ci, et apport spécifique de la forme parti en termes de mémoire collective, de
synthèse dépassant les corporatismes sectoriels, d’accumulation de savoir-faire et de projets au service de la transformation sociale et écologique.
Le PSU des luttes, sur la base empirique de la pratique de ses militant-e-s, confortée par une bonne dose de populisme – ce qui n’est pas en soi une critique – sut se mettre au service des mobilisations. L’action de longue durée de la cellule PSU de LIP, la capacité de ses militant-e-s à susciter l’auto-organisation tout en apportant une compréhension des enjeux de la lutte restent riches d’enseignements. Sans revendiquer une filiation directe, la mise en avant par les Alternatifs de la notion de parti-mouvement mérite débat dans une période où les réflexes délégataires ont reculé, en même temps que le goût d’une action collective durable au sein des organisations politiques.
Comment penser une articulation entre le primat
de l’engagement dans les mobilisations, moteur de la transformation sociale, et une participation aux institutions permettant de concrétiser des réformes. Sauf à s’en tenir au messianisme
révolutionnaire, ou à la triste théorisation des « mains dans le cambouis » : le chantier est devant nous. La question clé restant celle de l’enracinement social d’une force
politique large, à même de peser ses choix tactiques en fonction des situations concrètes et du projet.
Le PSU sut tôt, au même titre que la gauche
CFDT dont ses militant-e-s furent un temps des cadres essentiels, percevoir les enjeux écologiques, des « dégâts du progrès » aux batailles contre le nucléaire. Reste que la vision
était plus celle de la coexistence de fronts de lutte que d’une nouvelle synthèse programmatique.
De ce point de vue, l’émergence d’une vraie hybridation du rouge et du vert, en termes de contenus revendicatifs immédiats comme de projet reste à venir. Nous le constatons à chaque moment du débat au sein de la gauche de gauche, par exemple lorsque se posent les enjeux de reconversions sociales et écologiques d’activités ou que le « pouvoir d’achat » est abordé de manière acritique. Un écosocialisme autogestionnaire reste à inventer.
Au début des années 1970, une avancée réelle
fut réalisée autour du thème du contrôle ouvrier et populaire et de l’autogestion. Avancée d’autant plus marquante qu’elle se réalisait contre la théorisation d’un basisme sans perspectives d’une
part, et un retour aux fondamentaux d’Octobre de l’autre. Mais cette avancée, à l’aube d’une phase de reflux, ne permit pas une inscription durable dans le champ social et politique. L’atout
partiel que représentait la perméabilité de l’organisation se transforma en faiblesse face aux pressions des réalistes de tout poil. L’échec de la gauche autogestionnaire au sein du PSU comme de
la CFDT amorçait de futurs recentrages.
Dans une nouvelle phase où la perspective est à construire, le mot d’ordre « contrôler aujourd’hui pour décider demain », reste un fil conducteur.
Si l’héritage collectif du PSU s’est dispersé, ses acquis sont ceux de milliers de militant-e-s qui, au sein de la gauche CFDT, des Paysans Travailleurs, des associations environnementales, portaient des projets et valeurs qui vivent aujourd’hui dans le mouvement syndical, entre autres au sein de Solidaires, dans les réseaux et associations écologistes, avec la Confédération paysanne, chez les altermondialistes...
Ce n’était qu’un début.
Jean-Jacques Boislaroussie
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00