mercredi 4 août 2010
Si Furcy, né en 1786, était encore vivant en 1848 quand parut le décret d’abolition complète de l’esclavage dans les colonies françaises dû à Victor Schœlcher, il
l’aurait applaudi, quoique moins concerné depuis un jugement de 1843 qui le reconnaissait « né en état de liberté ». Il en avait apporté la preuve dès 1817 auprès du tribunal de Saint-Denis de la
Réunion, mais ce fut pour des décennies de tergiversations des juges et surtout d’acharnement de ses prétendus « maîtres » après qu’il les eut assignés en justice. La revendication de sa liberté
par ce « Malabar, mulâtre, né à Bourbon, maître d’hôtel, jardinier et maçon, estimé à 7 000 francs » n’allait-elle pas servir d’exemple aux 16 000 esclaves en situation similaire, puis aux 60 000
autres qu’employaient les puissants planteurs de l’île ? Emprisonné plus d’un an puis transféré par mesure punitive dans une plantation de l’île Maurice, Furcy n’échappa aux vexations de ses
« maîtres » qu’à la faveur d’une décision des autorités mauriciennes jugeant en 1829 qu’il n’avait pas été dûment déclaré « comme marchandise » lors de son arrivée dans l’île ! Ces faits ont été
tirés de l’oubli en 2005, avec l’achat par les Archives départementales de la Réunion de documents mis en vente publique par les héritiers de l’un des courageux défenseurs de Furcy. Alerté par
quelques entrefilets dans la presse, Mohammed Aïssaoui, journaliste au Figaro littéraire, entreprit alors une enquête dont il publie aujourd’hui le résultat, sous forme de « récit » et non
d’étude savante, parce que « l’histoire de l’esclavage est une histoire sans archives », comme il l’écrit après Hubert Gerbeau, spécialiste du sujet. Son récit bien mené donne chair à ces vieux
documents, en laissant aux lecteurs le soin de poursuivre l’enquête sur ce sujet accablant.
Dédié aux Enfants de Don Quichotte, le livre de Pascal Noblet, spécialiste des « politiques sociales », ayant déjà publié en 2005 Quel travail pour les exclus
(Dunod), nous livre ici une analyse fine, rigoureuse qui s’appuie sur quinze années d’activité professionnelle au contact des acteurs institutionnels et
associatifs intervenant auprès des sans-abri.
Il tente de faire la synthèse des articles, ouvrages, statistiques sur la question et des luttes menées, ceci sans complaisance : idées reçues, instrumentalisation
politique, réponses uniquement à court terme, politique de l’urgence, du logement... tout y passe.
Avec beaucoup de respect néanmoins, des analyses, des combats et des revendications légitimes des uns et des autres, il met en lumière toute la complexité des
approches et des structures en place qui pour lui, font obstacle à la mise en œuvre de solutions durables et pragmatiques, spécifiques à cette population.
Ce livre nous apporte une lecture fine de la nouvelle dynamique que la mobilisation nationale menée par les Enfants de Don Quichotte durant l’hiver 2006-2007, en
cassant les consensus en place, a permis.
En décryptant nombre d’idées reçues, cet
essai esquisse avec bon sens les éléments d’une politique publique cohérente qui, n’en doutons pas, feront grincer des dents nombre d’organisations, partis,
associations...
Cela ne peut que nous aider pour affiner au plus juste notre projet politique face à un problème de société majeur.
On peut lire dans la presse française ces temps-ci que les fortunes françaises ont profité de la fin du bouclier fiscal pour s’offrir des domaines de chasse.
Observant ces bonnes feuilles, il semble que cette chasse ouverte se soit étendue sur tout le territoire européen et en particulier, en Franconie sous le règne du bon roi Nicolas, qui a fait des
immigrés « à peaux pas très claires » des proies pour ses gens d’armes. Grégoire Chamayou, chercheur et chasseur d’idées, retrace le comment et le pourquoi des chasses à l’homme de l’Antiquité à
nos jours. Son angle qui épouse celui de l’abjection ou - en termes marxistes – de l’exploitation humaine rappelle la chasse aux pauvres dans la France du xixe siècle ou celle des ouvriers après
la défaite de 1848.
Ce n’est que le début d’une sale guerre où les chasses policières vont s’armer de chiens. À Rouen en 1907, a lieu un de ces tout nouveaux concours. Un siècle plus
loin la BAC aboie : « Nous on est des chasseurs, on est pas comme les autres, les autres c’est des soldats. »
En 1942, deux parachutistes tchécoslovaques ont tenté d’assassiner Heydrich, bras droit d’Himmler (d’où le titre, acronyme de l’expression allemande : « Heydrich
est le cerveau d’Himmler »), un des dirigeants nazis les plus implacables et architecte de la « Solution finale ». À partir de cette histoire dans l’Histoire, Laurent Binet retrace avec une
précision presque maniaque leur itinéraire et la chaîne des faits qui ont mené à cet événement. Ce faisant, il livre ses doutes, tâtonnements et hésitations : la fiction ne risque-t-elle pas de
trahir la réalité historique ? Est-ce au contraire le meilleur moyen de rendre sensible le passé ? Le résultat est un roman trépidant, car on reconstitue la recherche de l’auteur, obsédé par cet
épisode, comme une enquête policière, et intéressant, car il constitue aussi une réflexion sur le rapport au passé et à l’histoire.
Ce petit livre montre l’actualité de Marx pour comprendre la crise actuelle, la plus importante pour le capitalisme depuis 1929. La crise économique provoque aussi
une crise au niveau des idées et plus que jamais, il y a besoin de boussole. Ce livre souligne que la crise ouverte en août 2007 « prend ses racines dans les mécanismes de l’économie
capitaliste ». Il faut revenir aux liens entre rapports sociaux et rapports de production. Beniès, très pédagogique, permet de comprendre que les capitalistes eux-mêmes n’ont pas de solution à
leur crise, que la seule « solution capitaliste » est la barbarie. Mais cet ouvrage insiste à juste titre sur le fait que l’analyse de Marx du capitalisme est indissociable de sa lutte
anticapitaliste. On ne peut pas séparer le « savant » et le « militant ». Avant d’être un économiste, Marx est un révolutionnaire. Il pense pour agir. Pour comprendre et changer le monde, il est
donc indispensable de revenir aux notions de valeur travail et d’échange, d’exploitation, de concurrence, d’aliénation, de lutte des classes. Comme le montre l’auteur, il faut également élaborer
une alternative, mais on ne part pas de rien. Il s’agit de redévelopper le projet « socialiste ». Cela ne signifie pas de faire de Marx un dogme, mais de reprendre sa méthode. Ce petit livre
s’adresse à tous, qu’ils aient lu Marx ou non. Il est à emporter en vacances avec un livre de Marx, que cet ouvrage vous aura immanquablement donné envie de lire ou relire.
Jacques Leclercq poursuit le travail de cartographie de « la droite de la droite » débuté dans son Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos
jours, paru en octobre 2008.
Les notices nous mènent début 2010 et reflètent un contexte dans lequel le FN, loin d’être mort (les élections régionales ont permis de le constater), est
confronté, néanmoins, à de multiples crises provoquant licenciements, démissions et scissions auxquelles s’ajoute l’offensive sarkozienne de 2007.
Ainsi, de nouvelles structures ambitionnent d’occuper tout ou partie de l’espace laissé vacant par le « Front familial », certaines le font d’ailleurs en « service
commandé » pour l’UMP.
Même si certaines entrées posent question et que les blogs et sites Internet mériteraient un ouvrage à eux seuls (lire le rapport 2009 du MRAP « Internet, enjeu de
la lutte contre le racisme »), le travail de J. Leclercq est digne d’intérêt.
Lorsqu’Annie Coll, enseignante en philosophie et militante au NPA, entame une lecture croisée de Marx et Arendt, cela donne un ouvrage passionnant.
Cherchant à travers les écrits des deux philosophes à créer l’articulation entre ces deux pensées, Annie Coll nous offre les points d’ancrage et de réflexion pour
nous aider à construire un autre monde. S’appuyant à la fois sur les écrits de Marx dont Le Manifeste du Parti communiste est la pierre angulaire, et ceux d’Arendt avec notamment son Essai sur la
Révolution, l’auteure met en exergue les analogies, les points de divergences et les prolongements possibles. Depuis leurs siècles respectifs, Arendt et Marx cherchent des issues aux réalités de
notre société, en analysant les processus totalitaires pour la première ou les processus d’exploitation et les conditions de travail pour le second. C’est en nourrissant la pensée de Marx des
éclairages d’Arendt que l’ouvrage prend tout son sens. Au fil des pages, l’auteure aborde l’émancipation, le travail, l’histoire, la pratique de la politique. Ainsi, leurs réflexions sont
confrontées, complétées, nourries.
Arendt nous conduit finalement à Marx quand on comprend que le capitalisme peut être considéré aujourd’hui comme un 3e totalitarisme à combattre pour permettre d’en
finir avec cette « pseudo-démocratie à visage libéral ».
La décroissance est une idée souvent décriée (utopie, archaïsme, voire danger pour la démocratie). Il faut dire qu’elle remet en question le culte de la croissance,
le productivisme et notre mode de vie matérialiste. Vaste programme. Denis Bayon, Fabrice Flipo et François Schneider, universitaires spécialisés sur la question, ont donc réalisé cet ouvrage
destiné à expliquer les enjeux de la décroissance, à travers dix angles : de son origine à sa mise en pratique économique et politique, tout en passant en revue les idées reçues qui la qualifient
et en fustigeant les fausses réponses du capitalisme vert à la crise climatique.
La démarche des auteurs, en plus d’être honnête (ils reconnaissent leurs divergences sur la nécessité ou non de politiser la décroissance), est pédagogique. Le but
est de convaincre le lecteur, pas de l’effrayer en invoquant le retour de la charrette et de la grotte. Les décroissants prônent l’alimentation, le commerce et les transports de proximité, la
baisse du temps de travail, remettent en cause les « progrès » scientifiques et techniques comme réponses systématiques aux problèmes du monde, et font un sort à l’hypothèse selon laquelle on
pourrait maintenir voire généraliser le mode de vie occidental (voitures individuelles, zones pavillonnaires, etc.) sans condamner la planète.
Citant souvent Marx et sans être dénué de reproches envers la gauche même anticapitaliste, les auteurs livrent un outil très utile pour toutE militantE
anticapitaliste qui souhaite renforcer son discours.
En juin, les conclusions du procès Kerviel exonéraient totalement le système financier et les banques pour nous faire croire qu’un seul individu, Jérôme Kerviel,
était responsable de la perte de 4, 9 milliards d’euros : « un terroriste » selon le PDG de la Société Générale !
Les mémoires du principal accusé montrent une tout autre facette. C’est un voyage passionnant, facile à lire, au cœur d’un des plus grands scandales financiers et
dans le monde du trading. Sans dédouaner Kerviel, on comprend comment un jeune diplômé est aspiré par le système et devient en quelques années un mercenaire de la finance.
Même s’il est bien payé, Kerviel n’est qu’un maillon de la machine à profit. La banque transforme les traders en « machines à faire de l’argent ». Pour réussir dans
une salle de marché, une seule solution, travailler tout le temps, devenir cynique, ne plus voir les vies en jeu derrière les milliards qui s’échangent en quelques secondes. Le monde qu’il décrit
est à vomir, un monde sans aucune morale, alors pourquoi en aurait-il eu plus que les autres ?
Kerviel ou Madoff ne sont pas des « dérives » du système mais bien des produits de la concurrence. Le système financier est en crise et tente de trouver des
responsables sans jamais se remettre en cause. On sanctionne un spéculateur pour mieux continuer à spéculer. Kerviel montre comment les dés sont pipés : tous ses collègues et supérieurs qui sont
venus « témoigner » au procès ont été licenciés par la banque avec des indemnités de 450 000 à 650 000 euros et des clauses de confidentialité. Résultat du procès en octobre mais pas de surprise
à attendre.
Triste reconnaissance que leur doivent les vivants, les suicidés de France-Télécom, sciemment ou non, mais en tout cas du fait de leur nombre, auront contribué à
lever la censure entourant ce que le salariat moderne peut avoir d’absolument indigne, dégradant et pathogène. Telle est aussi l’actualité qui a imposé la réédition en format de poche de ce
Journal de la consultation « souffrance et travail », dû à une psychologue clinicienne, psychanalyste et fondatrice en 1997, à Nanterre, de ce type de consultation spécialisée. Depuis La fabrique
des harceleurs, (2001) jusqu’à Les suicides se multiplient (2008), le récit de Marie Pezé est dans son domaine un nouveau « J’accuse ! »
Ce livre particulièrement « secouant » ne se résume pas. Sa lecture s’impose, notamment pour ce genre de remarque : « Les cliniciens ont cessé aujourd’hui de se
focaliser sur le couple pervers narcissique/victime fragile pour revenir sur la maltraitance au travail, érigée en méthode de management, dans un contexte de chômage massif, de peur collective,
de perte organisée des solidarités, avec notre consentement à tous. Beaucoup de cynisme érigé en équivalent de courage, de force de caractère. Oui, il y a bien quelques obsessionnels, quelques
pervers de caractère, mais surtout trop de servitude volontaire. »
Dans l’avant-propos à cette nouvelle édition, Marie Pezé revient sur le rôle décisif du Harcèlement moral de Marie-France Hirigoyen, publié en 1998, pour faire
reconnaître et endiguer ce type de violence. Ils ne mouraient pas tous… procède évidemment du même esprit, avec des références bibliographiques et 30 pages d’annexes pratiques, ce qui en fait un
ouvrage militant de première nécessité, à côté du témoignage accablant qu’il livre sur le monde actuel du travail.
Ce dictionnaire fait œuvre d’amour pour une terre, dans une nostalgie émouvante, celle d’une enfance déplacée qui aurait dû être celle d’un enfant d’Haïfa, et qui
fut après l’expulsion des Palestiniens en 1948, la Nakba d’Elias Sanbar, à Beyrouth puis en France où il devint écrivain et ambassadeur de la Palestine à l’Unesco. Livre généreux parfois
optimiste racontant les rencontres avec ces négociateurs israéliens qui pleurent quand il leur explique leur propre inquiétude de disparaître. Et pessimiste, qui s’oblige à rappeler qu’il y a
bien eu un peuple vivant sur cette terre de Palestine avant l’avènement de l’État d’Israël. Pour Sanbar, il faut sortir de la question de l’antériorité pour affirmer la présence actuelle d’un
peuple à côté de l’État d’Israël.
« Comment ceux qui ont tant souffert peuvent-ils nous faire tant souffrir ? » questionne Sanbar qui raconte la résistance des villages de Ni’lin et Bil’In où chaque
semaines des pacifistes israéliens et des habitants manifestent contre le mur, reçoivent des lacrymogènes et reviennent la semaine suivante, avec obstination. En novembre 2009, ils ont fêté la
chute du Mur de Berlin en faisant tomber l’un des blocs. Depuis l’écriture de ce livre, ces villages ont été déclarés zones militaires fermées.
Le livre de Sanbar, c’est aussi des recettes de cuisine palestiniennes, l’adoration pour la sauge et la mauve, Al zaytun, des rencontres avec Godard, Genet et
l’amitié pour Mahmoud Darwich dont il est le traducteur. « Mais nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir » écrivait Darwich. Sanbar le cultive à merveille.
C’était l’été dernier au bar du village de Saint-Amant-Roche-Savine. Deux soldats de l’Empire déclamaient les vacheries de grands écrivains contre la Commune de
1871. Ils jouaient une adaptation de l’essai passionnant de Paul Lidsky. La troupe de l’Épée de Bois dans une mise en scène d’Antonio Diaz Florián disait remarquablement ces citations
anticommunardes. Les écrivains comme Catulle Mendes, Edmond de Goncourt, Georges Sand ou Zola utilisaient tout les artifices contre la canaille, les définissant comme des brigands, usant de
métaphores animalières, du vocabulaire de la maladie, de l’envie : « Les uns et les autres ont obéi aux impulsions de leur perversité ; mais la question politique était le dernier de leur
souci », glapît Maxime Du Camp. Ce dernier s’en prend particulièrement aux femmes. Si elles se rebellent, c’est que l’orgie n’est pas loin ou qu’elles sont possédées ou malades : « presque toutes
les malheureuses qui combattirent pour la Commune étaient ce que l’aliénisme appellent des malades ». La surprise touchera le lecteur à l’étude de Zola dans ses articles dans le Sémaphore de
Marseille et des reprises des thèmes anticommunards dans Germinal comme dans La Débâcle. Pour lui, la Commune n’est pas un mouvement politique mais une maladie passagère, une fièvre. Les
Communards ne différent en rien des criminels. Il considère Delecluze, Miot ou Rigault comme des fous dangereux. Dans la Cloche, journal hostile à la Commune, il écrit en bon Versaillais… « vous
verrez Paris chasser l’émeute et redevenir la grande ville du bon sens et du patriotisme ».
Cette réédition qui sent son professeur de français, a la rigueur d’une copie soulignée en rouge, sans jamais ennuyer. Les postfaces donnent un retour sur la
permanence de la Commune dans la culture, avec une comparaison utile avec Mai 68.
Des horreurs sont clamées avec tant de beauté stylistique que l’on rougit de plaisir.
mercredi 4 août 2010
A l'occasion de la commémoration de la nuit du 4 août qui a aboli les privilèges, le NPA décerne à Eric Woerth et à son gouvernement le César du meilleur ami des riches...
Par ailleurs, suite aux déclarations de Brice Hortefeux proposant d'envoyer des contrôleurs fiscaux dans les campements des gens du voyage et puisque le taux d'imposition de Mme Bettencourt semble dérisoire ( ce qui ne l'a pas empêché de toucher 30 millions de remboursement des impôts de cette année au titre du bouclier fiscal), je suggère de placer chaque patron du CAC 40 en caravane pour être bien sûr que le gouvernement n'oublie pas de les soumettre au contrôle fiscal.
mercredi 4 août 2010
Le président de la République, lui-même, montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas «de souche», les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine: il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.
En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.
Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.
Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution «assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion», et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.
Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.
Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de «guerre» qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les prochains jours à la signature en ligne un «Appel citoyen» refusant toute politique de la peur ou de la haine.
Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.
Signataires : AC! Agir ensemble contre le chômage, Les Alternatifs, Les amoureux au banc public, Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des Gens du voyage catholiques (ANGVC), Association républicaine des anciens combattants (ARAC), ATTAC, Autremonde, Cedetim, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), La Confédération Paysanne, La Cimade, Le Cran, Droit au logement (DAL), Emmaüs France, Europe Ecologie, Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI), Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Fédération SUD Education, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), FNASAT-Gens du voyage, Fondation Copernic, France Terre d’Asile, Gauche unitaire, Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), Les Jeunes Verts, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Marches européennes, Médecins du Monde, Le Mouvement de la Paix, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti communiste français (PCF), le Parti de Gauche, le Parti socialiste (PS), Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RAIDH), Réseau Education Sans Frontière (RESF), SNESUP-FSU, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Les Verts.
Michel Rocard, en juin dernier, a carrément félicité Eric Woerth pour sa réforme des retraites, la qualifiant de « non négligeable et courageuse » ajoutant que « le
gouvernement a eu raison de la faire ».
Au moins c'est clair de la part d'un précurseur de Sarkozy qui, après avoir été Premier ministre socialiste d'un gouvernement d'Union de la gauche sous la
présidence de Mitterrand, écrivait en 1991 un Livre blanc sur le système des retraites préconisant déjà une telle réforme. Il précise d'ailleurs qu'à l'époque de l'arrivée de Mitterrand au
pouvoir, en 1981, la décision d'abaisser l'âge de la retraite de 65 à 60 ans visait surtout à « faire plaisir au Parti Communiste »...
Aujourd'hui tous les partis de gauche, et en particulier le Parti Socialiste (prétendant au gouvernement en 2012), sont unanimes pour qualifier la réforme des
retraites d'« incontournable », d'« indispensable », pour « sauver » disent-ils le système par répartition. Ils attendent seulement une « réforme juste, efficace et durable » ainsi que l'inscrit
le PS en tête de ses propositions de réforme, dont le flou artistique laisse le champ libre à toutes les interprétations. Sans parler des discordances à l'intérieur même du PS.
Ni le PS, ni le PC, ni le Parti de Gauche de Mélenchon ne réclament le retrait pur et simple de cette scandaleuse réforme gouvernementale, qui constitue une attaque
en règle des droits des vieux salariés. En ce début du 21e siècle, il ne peut être question de reculer l'âge de la retraite, ni d'allonger le temps de cotisation. Une gauche revenant au
gouvernement avec le souci d'améliorer immédiatement le sort des travailleurs devrait immédiatement décider, comme première mesure en appelant d'autres, de maintenir la retraite à 60 ans
tout en revenant aux 37 ans et demi de cotisations pour toucher une retraite à taux plein. Sans parler de l'augmentation des retraites indispensable pour permettre une vie décente après une
vie de labeur.
À lire les projets, il ressort que ce n'est évidemment pas de la gauche, qu'elle soit ou pas au gouvernement, que les travailleurs devront attendre cela. Qu'il
s'agisse des retraites, comme des salaires, de l'emploi ou des conditions de travail, la mobilisation de l'ensemble des travailleurs sera décisive pour imposer le respect de leurs
droits.
C'est pourquoi, il faut le répéter, le rendez-vous donné le 7 septembre par les confédérations syndicales pour une journée d'actions et de manifestations doit
être un succès et, pourquoi pas, un commencement.
Lucienne PLAIN
Note: Ce n'est pas parce que je choisis quelques articles de LO que j'approuve! En particulier de figurer au premier tour sur des listes PS et de voter leur budget! Ici virage à 180 degré le PS n'est bon à rien!
Ce n'est pas notre position! Les camarades du PS (et ils sont nombreux dans les cortèges syndicaux) qui rejette la reforme des retraites sont les bienvenus dans les
comités unitaires contre la loi (où bien sûr LO ne vient pas). Bien sûr que les dirigeants du PS assujétis à l'împot sur les grnades fortunes sont ravis que ce soit Woerth qui fasse le job! Mais
n'oublions pas le front unique ourier !
Il n'y avait pas de représentant du gouvernement italien le 2 août à Bologne pour les cérémonies anniversaire de l'attentat qui, il y a trente ans, a coûté la
vie à 85 personnes et fait 200 blessés. Pour justifier son abstention, le gouvernement invoque le fait que, à chaque commémoration précédente, son représentant a été contesté et sifflé.
Mais la raison en est que, trente ans après, la lumière n'est toujours pas faite sur cet attentat et que les autorités italiennes préfèrent toujours éviter de la faire.
Il était 10 heures 25 du matin, le samedi 2 août 1980, lorsqu'une effroyable explosion dévasta toute la gare de Bologne, nœud ferroviaire toujours
très fréquenté et qui l'était encore plus en ce jour de grands départs pour les vacances. L'explosion se produisit dans la salle d'attente, dévasta une partie de la gare, des quais, des trains en
stationnement. Des corps atrocement mutilés gisaient sous les décombres, jusque sous les wagons. Il fallut des heures et des heures pour les en sortir, les identifier, en faire le décompte, et
pour conclure que ces 85 morts faisaient de cet attentat le plus meurtrier de toute l'histoire de l'Italie.
Dès le début une fausse piste fut évoquée en haut lieu, comme l'explosion de la chaudière de la gare, qui se trouvait pourtant toujours là et en parfait état, avant
que l'évidence ne s'impose : l'attentat n'était qu'un épisode de plus de la « stratégie de la tension » mise en œuvre par des groupes d'extrême droite aidés par les services secrets.
Celle-ci visait à créer un climat de terreur et ainsi à favoriser une évolution autoritaire permettant de s'opposer aux progrès de la gauche et du Parti Communiste.
Cette stratégie avait déjà été illustrée par les attentats de la Banque de l'Agriculture à Milan, en décembre 1969 (17 morts), de la Questure de Milan en 1973 (4 morts), de Piazza della
Loggia à Bologne en mai 1974 (8 morts), du train Italicus en août 1974 (12 morts), et par d'autres aux moindres conséquences. Enfin, quelques jours avant le 2 août 1980, diverses
informations sur la préparation d'un nouvel attentat meurtrier à l'initiative de groupes d'extrême droite étaient parvenues.
Dès la fin août 1980, le procureur de Bologne allait donc lancer des mandats d'arrêt contre des militants des NAR (Noyaux Armés Révolutionnaires), une organisation
appartenant aux filières du terrorisme « noir », autrement dit fasciste ou d'extrême droite. Mais cela n'allait être que le début d'une incroyable saga judiciaire.
Des témoignages contradictoires surgirent, émanant de diverses sources, avec l'intention visible d'aiguiller la justice sur de fausses pistes successives. Ainsi on
allait découvrir dans un train une valise contenant un explosif semblable à celui de la gare de Bologne et contenant aussi des objets personnels permettant d'aiguiller les recherches vers deux
militants d'extrême droite étrangers, l'un français et l'autre allemand. Le maître de la loge maçonnique P2 Licio Gelli allait invoquer de son côté une « piste internationale », le président de
la République Cossiga une « piste palestinienne ». Des campagnes de presse allaient accuser les magistrats et l'association des familles des victimes d'être manipulés par les « communistes » et
de chercher pour cette raison à mettre en cause le terrorisme noir.
Cependant, notamment dans le cas de la valise opportunément découverte dans un train, la ficelle était vraiment trop grosse et faisait apparaître la main du
carabinier qui l'avait déposée sur ordre des services secrets du Sismi (Service d'information pour la sécurité militaire). Deux de ses responsables allaient être mis en cause et condamnés. Mais
pourquoi avaient-ils agi ainsi, et pourquoi voulaient-ils détourner les recherches, si ce n'est parce que la collaboration entre le Sismi et les groupes d'extrême droite était courante et parce
que ce service avait sans doute une responsabilité dans l'attentat ?
Au-delà, on allait aussi apprendre l'existence au sein de l'Otan d'une structure clandestine, Gladio (le glaive), collaborant avec les services des divers pays et
se tenant prête à y mener la « stratégie de la tension » pour tenter d'empêcher des évolutions politiques non souhaitées. Enfin, l'enquête sur la « loge P2 » allait montrer comment politiciens,
hauts fonctionnaires, dirigeants de la police et de l'armée se réunissaient pour comploter ensemble, prêts à fournir une couverture à une opération réactionnaire.
Au total, après un long processus judiciaire, trois personnes seulement allaient être condamnées comme exécutants matériels de l'attentat, dont deux militants
d'extrême droite des NAR auteurs de nombreux assassinats et n'hésitant pas à les revendiquer mais qui, dans le cas de celui de Bologne, continuent encore aujourd'hui à nier toute participation.
Les demandes réitérées de l'association des familles de victimes d'une levée du secret militaire permettant d'enquêter sur l'intervention du Sismi et des autres services restent encore
aujourd'hui sans réponse. L'enquête s'est donc arrêtée à ces trois « exécutants matériels » peu convaincants, sans découvrir les mandants plus hauts placés et les couvertures politiques de
l'attentat ; sans non plus pouvoir établir vraiment d'où émanaient les tentatives récurrentes de la diriger sur de fausses pistes.
De toute évidence, il y a de nombreux secrets que l'État italien préfère garder pour lui. Le rôle de ses services et peut-être de ceux de l'OTAN dans la « stratégie
de la tension », et notamment dans l'attentat de la gare de Bologne, est de ceux-là.
André FRYS
Après une semaine de grève, les camionneurs grecs ont cessé leur mouvement dimanche 1er août. Parmi les mesures d'austérité liées au plan « d'aide » de l'Europe et
du FMI et appliquées par le gouvernement socialiste de Papandréou, se trouve l'ouverture à la concurrence, c'est-à-dire la fin de la réglementation limitant l'accès à certains métiers. Les
propriétaires de camions et de camions-citernes, qui avaient acheté leur licence fort cher, protestaient contre le projet du gouvernement de libéraliser la profession et de baisser le prix des
licences.
Les conducteurs ont donc aligné leurs camions le long des routes et des autoroutes, sans entraver la circulation mais en bloquant l'approvisionnement, en
particulier en carburants. La confrontation des grévistes avec la police a été assez rude ; le ministre des Transports a décrété la réquisition des camionneurs, une mesure qui, bien qu'elle
expose, en cas de refus, à une arrestation ou à la perte de la licence, est quasi-inapplicable. Le gouvernement a finalement décidé de recourir à l'armée pour ravitailler les hôpitaux, les
aéroports, les centrales électriques et les îles.
Moyennant la levée de la réquisition d'un côté et de l'autre la promesse de ne pas recourir à de nouvelles mobilisations d'ici à la fin septembre, où le projet de
loi arrive au Parlement, les camionneurs ont repris le travail. Leurs représentants, qui réclament que ce projet leur accorde des compensations financières, vont continuer leurs discussions avec
le ministre des Transports.
Rien n'est donc réglé, ni pour les camionneurs, ni pour les autres professions « protégées », professions libérales (notaires, avocats, etc.), qui s'apprêtent à
monter au créneau. En menant sa politique d'austérité, le gouvernement socialiste pourra prétendre qu'il s'en prend à tout le monde et pas seulement aux salariés. Mais il est sans doute en train
de rejeter toute cette partie de l'opinion du côté de la droite conservatrice sans pour autant aller prendre l'argent là où il est vraiment, dans les coffres des banques et des grands trusts
capitalistes.
Depuis la déclaration de Sarkozy contre « le comportement des gens du voyage et des Roms », les annonces se succèdent, aussi débiles que nauséabondes. Sarkozy,
encore lui, amalgamant immigration et criminalité, propose de retirer la nationalité française aux délinquants d'origine étrangère ; Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, en rajoute avec des
critères supplémentaires de déchéance de nationalité.
Le député UMP déjà à l'origine d'une loi en cours d'adoption préconisant la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire se sent pousser des
ailes : le voilà qui propose deux ans de prison ferme pour les parents de mineurs délinquants.
Le Pen et son gang n'ont qu'à bien se tenir, Sarkozy et les siens n'ont rien à lui envier. Le but visé est évident : Sarkozy, qui sombre dans les sondages, revient
au langage sécuritaire et xénophobe qui lui a permis d'attirer la clientèle électorale de Le Pen pour être élu en 2007.
Et puis il y a une préoccupation plus immédiate. L'affaire Bettencourt-Woerth a dévoilé un peu trop les petits et les grands secrets de leur monde et montre les
liens étroits, fusionnels entre les riches et ceux qui nous gouvernent.
Il fallait un contre-feu : pour cacher les délits et les turpitudes de ceux d'en haut, on s'en prend à ceux d'en bas. Pour faire oublier les enveloppes distribuées
aux ministres par la milliardaire Bettencourt en récompense de services rendus, passés ou futurs, on se propose de mettre en prison les parents de milieux pauvres qui n'ont pas su empêcher leurs
enfants de sombrer dans la délinquance. Derrière les attaques contre les étrangers, en y englobant les citoyens de la deuxième, troisième génération, voire, s'agissant des Gitans, de gens qui
vivent en France depuis le Moyen Âge, il y a l'attaque contre les pauvres.
Il y a la haine viscérale de ceux qui ont de l'argent et de leurs larbins politiques contre tous ceux qui ont du mal à s'en sortir dans cette société sans pitié
pour ceux qui ne possèdent pas de capitaux.
Simple démagogie électorale de la part de Sarkozy et de ses sous-fifres ? Peut-être. Mais ce faisant, tous ces gens-là remuent les mêmes ordures que Le Pen. Des
ordures qui peuvent, si la crise s'aggrave, engloutir la société.
Car, bien au-delà de la petite personne de l'actuel président de la République et des membres de son clan personnel, ce qui n'est pour eux qu'une ficelle électorale
a pu devenir, dans certaines circonstances historiques, un poison virulent.
Désigner des boucs émissaires pour les accuser des maux qui résultent de la crise de l'économie capitaliste elle-même, on a déjà vu ça dans l'Allemagne nazie. À
l'époque, les étrangers à pourchasser étaient juifs et, déjà, tsiganes. Aujourd'hui les boucs émissaires sont maghrébins, africains et tsiganes, toujours. Mais le mécanisme est le
même.
Oh ! Les ministres et les députés d'aujourd'hui qui propagent ces crapuleries seraient indignés de toute comparaison avec les nazis en Allemagne ou avec leurs
émules ici en France sous l'Occupation. Ils sont propres sur eux, et le jour où des brutes fanatiques reprendront leurs discours, ils diront, peut-être, qu'ils n'y sont pour rien. Mais en
attendant, ce sont eux qui distillent le poison.
Alors s'il y a une conclusion à tirer pour nous les travailleurs, c'est de ne pas marcher dans toute cette démagogie, de la rejeter dans le détail comme dans sa
totalité. Toute la haine que ces gens-là distillent, si elle aboutit à nous diviser en fonction de notre nationalité, de notre ascendance, au mieux nous rendra incapables de nous défendre avec
efficacité et, au pire, servira de prétexte pour faire émerger un régime assez dur pour nous imposer la loi de la bourgeoisie à coups de matraque, de prison ou de camp de concentration. Lorsque
la bourgeoisie se sent menacée, elle est capable de faire appel à la lie de la société.
Les Sarkozy et compagnie sont nos ennemis car ils sont au service des riches. Mais ils sont aussi nos ennemis de par les idées qu'ils véhiculent et qui, sachons
nous en rappeler, sont toujours destinées à nous diviser, à nous dresser les uns contre les autres, alors que les seuls responsables des maux qui découlent de la crise, du chômage, de la pauvreté
et de l'insécurité sont les responsables de la crise elle-même : la grande bourgeoisie et son système économique, le capitalisme.
5 août 2010 à 08h18 -Le Télégramme
La CFDT du Finistère a déposé au tribunal d'instance de Brest un dossier pour que le réseau ADMR (fédération et 92 associations) soit
reconnu en tant qu'Unité économique et sociale(UES). La semaine passée, chaque président a reçu une convocation à l'audience du 5octobre pour entendre les arguments du syndicat. «Il ne pourra
être fait fi de cette demande lors de l'audience du 11octobre prévue dans le cadre de la procédure de sauvegarde au tribunal de grande instance», appuient les représentants du personnel fédéral.
Le 5octobre, la fédération finistérienne devrait être représentée par l'avocat lyonnais de l'Union nationale à qui les présidents des associations peuvent donner mandat.
Plus de trésorier mais un vice-président de plus
Un conseil d'administration (CA) fédéral s'est également tenu mardi. Il n'a plus, désormais, de trésorier, Robert Cleuziou étant démissionnaire... Mais pas partant.
Il a rejoint Blandine Polard à la vice-présidence. En revanche, il ne lui a pas été trouvé de successeur pour assumer les comptes 2009 qui ne sont toujours pas connus. L'intérim devrait être
assuré par Jean-Claude Le Lay, trésorier adjoint.
À la fédération, il n'y a plus de directeur, plus de directeur par intérim, pas de directeur de la vie sociale (en vacances), pas de directeur administratif et financier (il serait absent jusqu'en décembre). Mais le projet de réorganisation et d'adaptation des effectifs de la fédération ADMR du Finistère, qui prévoit le licenciement de 84 personnes, sera bien présenté le 1erseptembre.
Par Yves Derrien, président du CA fédéral, et non plus par Blandine Polard à qui il avait, en juin, cédé la présidence du comité d'établissement. Un changement d'interlocuteur que contestent les représentants syndicaux de la fédération. Aujourd'hui, nombreux sont les acteurs du dossier qui souhaitent le placement en redressement judiciaire de la structure début novembre. Pour une reprise en main par l'administrateur judiciaire.
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00