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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 10:10

26 juillet 2010 - Le Télégramme

Des Bigoudènes qui suivent des drapeaux rouges en forme de bannières de procession. Cette affiche, réalisée pour une petite conférence, est solidement ancrée dans la mémoire bretonne. À la grande surprise de son créateur, l'affichiste engagé Alain Le Quernec.

Dans son atelier quimpérois, l'affichiste AlainLeQuernec feuillette un tas d'affiches. «J'ai décidé de photographier tout ce que j'ai pu faire. Combien de clichés cela va-t-il représenter? Je ne sais pas». Peut-être quelques centaines. CarAlainLe Quernec, «qui fait des affiches comme on respire», a toujours été très sollicité. Certaines de ses réalisations, relayées par de grosses organisations, ont même fait le tour du globe. Comme cette affiche d'Amnesty International où l'on voit des prisonniers politiques enfermés dans un casque militaire. Ce visuel a été vendu à plus de400.000exemplaires. Rien à voir avec les Bigoudènes aux drapeaux rouges dont le succès a réellement surpris leur créateur.

 

«J'ai réalisé cette affiche en 1982 pour l'Union locale CGT. Il s'agissait d'annoncer une conférence, à Pont-l'Abbé, sur les grandes grèves sardinières de 1926/1927. Elle n'avait été tirée qu'à300 exemplaires». Alain Le Quernec s'était inspiré d'un bouquin de LouisGuilloux, «La maison du peuple». L'auteur briochin y racontait par le détail, la préparation des manifs. Ambiance fanfare, chansons et drapeaux rouges. «J'avais aussi eu sous les yeux des photos de manifs prises dans les années 20. On y voyait des forêts de coiffes. C'était impressionnant. Il n'y avait presque que des femmes. Les hommes étaient en mer».

La procession rouge

L'affichiste rapprochera ces rassemblements revendicatifs populaires des sacro-saintes processions religieuses, comme celle de Sainte-Anne-la-Palud (29). De leur mouvement plus exactement. Troquant les bannières pour des drapeaux rouges.Cette provocation de l'artiste sera très bien accueillie en terre bigoudène où l'on a toujours aimé se griser du vent de la révolte. «Cette image n'est pas irréaliste comme certains ont pu le croire. Elle est un fidèle reflet de l'Histoire». Installé face à son ordinateur bourré de logiciels graphiques hyperpointus, Alain Le Quernec explique qu'à l'époque, il travaillait d'une manière très artisanale. «Je faisais moi-même beaucoup de choses pour réduire au maximum les coûts de réalisation qui étaient très élevés. Une seule chose m'importait: le désir de voir mes affiches exister».

Née sur un bout de calque

Les Bigoudènes aux drapeaux rouges ont pris forme, tout simplement, sous la pointe d'un Rotring. «Je les ai dessinées sur un petit bout de calque de quelques centimètres de long. Puis j'ai projeté cette image sur un support plus grand pour la reproduire. Une technique qui permet de conserver l'intensité du mouvement». Après sa courte carrière sur les murs du Sud-Finistère, l'affiche d'Alain Le Quernec a fait l'objet de retirages réguliers avec la bénédiction de la CGT.

 

Pour se la procurer, il faut pousser la porte d'un bouquiniste quimpérois, situé sur les quais, qui a obtenu du syndicat l'autorisation de pouvoir la vendre. Quant à Alain Le Quernec, sa notoriété d'affichiste n'a cessé de grandir avec les années. «J'ai de moins en moins de demandes d'affiches revendicatives. C'est dommage». La dernière a été réalisée pour le Bugaled-Breizh. «J'étais ravi qu'on fasse appel à moi. Car ce naufrage m'avait bouleversé. Toutes affaires cessantes, je me suis mis au travail».

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 14:35
CHAVEZ PAR MICHEL COLLON
Enregistré dans : International, energie — 24 juillet, 2010 @ 12:33

Comprendre CHAVEZ

par Michel Collon

La stratégie du Choc, par Naomi Klein
Enregistré dans : societe, International, bourgeoisie, crise economique, anti capitalisme — 24 juillet, 2010 @ 12:13

en débat

la stratégie du Choc

par Naomi Klein

(Lire la suite…)

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 14:33
BIZI ! opération Lucioles
Enregistré dans : Ecologie, anti capitalisme — 24 juillet, 2010 @ 10:17

BIZI !

opération lucioles

BIZI ! Action contre les investissements écologiquement irresponsables
Enregistré dans : Ecologie — 24 juillet, 2010 @ 10:12

BIZI !

Action contre les investissements écologiquement irresponsables

Le mouvement altermondialiste basque Bizi! (« Vivre ! » en langue basque) a réalisé à Anglet ce samedi 17 juillet une action non-violente et humouristique pour dénoncer les investissements internationaux à grave incidence environnementale du Crédit Agricole.

BIZI ! Action contre « Sarkozy l’esclavagiste moderne »
Enregistré dans : retraites, Misere, La Sarkozie, precaires — 24 juillet, 2010 @ 10:04

BIZI !

Action contre « Sarkozy l'esclavagiste moderne »

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 14:28
Dancing in the rain
Enregistré dans : USA, culture — 24 juillet, 2010 @ 10:25

oackland

Dancing in the rain

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 11:06

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Oui, mais comment?


25 juillet 2010 - Le Télégramme


Le Nouveau parti anticapitaliste de la presqu'île de Crozon organisait, hier, à Argol, et pour la deuxième année, sa «Fête Changer le monde».

L'intitulé de l'invitation est explicite. Et ambitieux. Parti «révolutionnaire», le NPA de la Presqu'île avait convié l'ensemble de ses acteurs, militants ou simples sympathisants, à «changer le monde» - ni plus ni moins - à l'occasion d'une journée «festive et musicale», hier, à Argol. Un «vaste programme» auquel les organisateurs espéraient qu'ils allaient être «environ 200» à prendre part.

En cadence

«Révolutionnaires», mais pas belliqueux pour autant, les fidèles de Besancenot, qui ont préféré ramener la fête au seul samedi, par souci «de conserver de bons rapports de voisinage» avec certains élus locaux, plutôt que de l'organiser sur deux jours, comme en 2009. Car si les conversations ne manquaient pas d'engagement, l'idée était avant tout de pouvoir échanger, si possible tranquillement, autour d'un verre et d'un cochon grillé, tout en balançant sa jambe d'appui au gré de la musique diffusée. Renaud de préférence.

 

D'autres concerts, folk et fest-noz, agrémenteront encore les débats. Invitation explicite, donc. L'ambiance est certes décontractée, au NPA, on ne verse pas non plus dans le flower-power. «Vous constaterez qu'on affiche la couleur», lâche, sourire mutin aux lèvres et le dos tourné à une série de banderoles, Alain Menesguen, secrétaire de la section NPA-Presqu'île de Crozon.

«Indépendance»

Invité à se prononcer sur la problématique du jour, ce «vieux militant de la classe ouvrière» ne peut que déplorer qu'«en 2010, alors qu'il y a des richesses partout, on n'arrive pas à sauver un système social mis sur pied à une époque, 1948, où c'était la galère».

 

Pour lui, seule «une augmentation de 1% des charges patronales» peut apporter un début de réponse. Autres pistes: le «plein-emploi», et la «renationalisation de certaines grandes entreprises». «On privatise les profits et on étatise les pertes», regrette le militant, qui préfère prôner «l'autogestion» et «l'indépendance» d'action et de pensée. «Je suis surpris de voir tout ce que les gens sont aujourd'hui prêts à endurer»... La machine était lancée. Au final, dans une ambiance «on refait le monde au coin du feu», seul le cochon semblait un peu dépité. Pour lui aussi, la nuit ne faisait que commencer.

  • Thierry Dilasser
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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 11:33
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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 11:31

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Pour faire reculer le gouvernement et Sarkozy sur la contre-réforme des retraites, la seule solution est de préparer la bataille.


Boîte par boîte, quartier par quartier, mobilisons-nous !


La bataille contre la réforme gouvernementale des retraites sera, par bien des aspects, décisive. Pour le gouvernement, elle devait être la dernière du quinquennat afin de laisser le temps aux blessures sociales de cicatriser avant l’élection de 2012. Elle devait permettre aussi de consolider le clan Sarkozy au sein de la coalition majoritaire.

 

Mais la « crise » économique en a décidé autrement. Pour la bourgeoisie, il faut aller plus loin : rigueur, austérité, les mots qui font peur sont lâchés pour justifier la régression sociale. Car Liliane Bettencourt ne paie pas Sarkozy, n’embauche pas Mme Woerth, les grands groupes industriels ne subventionnent pas l’association de « soutien à Éric Woerth » par pure idéologie.

 

Ces valets sont payés pour appliquer la politique de la bourgeoisie : privatisation des retraites, de l’Éducation, de la santé, blocage des salaires, etc. Les capitalistes se moquent comme de leur première Rolex de la réduction des déficits publics (qui rapportent aux banquiers !) mais veulent toujours moins de cotisations sociales, et de salaires, pour toujours plus de profits et de dividendes.


La difficulté, c’est que pour appliquer cette politique, il leur faut gagner les élections. Mais la concurrence est rude. De Royal à Villepin en passant par Bayrou, Aubry ou Strauss-Kahn, ils sont nombreux à briguer la place. Et du coup, il n’est pas sûr que pour Sarkozy, l’affrontement social soit la meilleure préparation. Mais pour faire un compromis, encore faut-il trouver des interlocuteurs syndicaux ou politiques.


Pour ceux-ci, les choses ne sont pas simples non plus. Côté syndicats, sur fond de crise structurelle, les hésitations l’emportent quant aux politiques à tenir. Le radicalisme factice de FO, associé à des compromis constants avec le patronat, fait de moins en moins recette. La direction de la CFDT a retenu la leçon de 2003 : tout lâchage du combat en pleine mobilisation risque de lui faire perdre des dizaines de milliers d’adhérents.

 

La direction de la CGT a également entendu cette leçon et reste traumatisée par la révolte de la base et des structures intermédiaires lors du Traité constitutionnel européen. Pas sûr que la liquidation d’opposants dans le nord, à Air France ou à EDF soit la réponse aux doutes qui traversent la confédération et alimentent les crises dans les unions départementales ou les fédérations. Quant à la FSU, son radicalisme initial a laissé la place à une grande discrétion, dans l’ombre de la CGT. Côté politiques, les oscillations des positionnements d’Aubry ne laissent planer aucun doute sur la réalité d’une politique constante de la social-démocratie : être prête à gérer le système.


Les grands mouvements grévistes de 1936 ou de 1968 n’ont pas germé dans le cerveau des dirigeants des partis ou des syndicats censés défendre nos intérêts. Le succès électoral de 1936, la révolte des étudiants et la grande manifestation unitaire de 1968 ont donné l’idée aux travailleurs qu’ils devaient lutter avec leurs armes, c’est-à-dire la grève, le blocage de la production et qu’ainsi, ils pouvaient gagner. Plus récemment en Guadeloupe, la mobilisation a fait reculer durablement le pouvoir. En Espagne, en Grèce, en Italie, les résistances se maintiennent.


Il appartient aux militants révolutionnaires, aux syndicalistes de faire passer ces idées dans les faits. Loin du « bouton » sur lequel il suffirait d’appuyer pour déclencher la grève générale, nous devons la construire à partir de nos boîtes, de nos localités. Depuis des mois la colère gronde, les luttes existent. Dans l’Éducation, les hôpitaux, le point de rupture n’est pas loin d’être atteint. Dans de nombreuses boîtes du privé, les bagarres se suivent, à défaut de se coordonner, sur les salaires, les conditions de travail, contre les fermetures de sites et les licenciements.


Certes, 30 ans de reculs sociaux ne s’effacent pas du jour au lendemain. Mais à la crise économique s’ajoute maintenant une crise morale. Par la mobilisation, il faut faire exploser la crise sociale, voire politique. De nombreux manifestants criaient le 24 juin : « aujourd’hui, dans la rue, demain on continue ». Alors allons-y !


Robert Pelletier

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 11:29

Le 13 juillet, le Parlement a voté une loi interdisant de se « dissimuler le visage ». Derrière les euphémismes, c’est bien la fameuse loi « antiburqa » agitée par Sarkozy depuis des mois qui vient d’être adoptée.

 

Le NPA réaffirme son opposition à cette loi qui, sous prétexte « d’égalité des sexes », ne fera que stigmatiser encore plus les femmes portant le niqab en les réprimant. Cette loi vise à détourner l’attention des véritables problèmes liés à la crise, à désigner des boucs émissaires, à faire l’amalgame musulman = intégriste = terroriste…


Cette loi a été votée à une écrasante majorité : l’UMP, bien sûr, mais aussi une vingtaine de députés de gauche, dont Gérin (PCF) et Valls (PS). Le PS et le PCF ne s’y sont pas opposés, se contentant de ne pas prendre part au vote. Seul Noël Mamère a voté contre, dénonçant une loi qui « ostracise » les musulmans.

 

Dans un climat où le gouvernement ne cesse de mettre en avant « l’identité nationale », à l’heure où se multiplient les apéros racistes saucisson-pinard, il est plus que jamais important de combattre le racisme et l’islamophobie.

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 11:20

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Un lifting du colonialisme pour maintenir la domination de l'impérialisme français

Au cours de l'année 1960, quatorze colonies africaines de l'ex-empire français, rebaptisé Union française en 1946, se virent accorder leur indépendance par l'État français. Cela commença par le Cameroun le 1er janvier. En avril, ce fut le tour du Sénégal et du Togo. En juin, Madagascar. La plus grosse vague eut lieu entre le 1er et le 17 août et concerna le Bénin, le Niger, le Burkina Faso, la Côte-d'Ivoire, le Tchad, la République centrafricaine, le Congo et le Gabon. En septembre s'ajoutèrent le Mali et en novembre, la Mauritanie.

Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la bourgeoisie française, comme d'autres bourgeoisies d'Europe affaiblies par la guerre, avait fait le choix de conserver ses colonies. Cette guerre est toujours présentée comme la victoire de la démocratie contre le fascisme, mais dans les colonies françaises d'Afrique il n'était même pas question alors d'établir un suffrage universel. Les milieux colonialistes, arriérés et réactionnaires, étaient surreprésentés. Ainsi, l'unique sénateur européen de Centrafrique était élu par... quinze électeurs et les fonctionnaires coloniaux se déplaçaient encore dans des hamacs portés par des Africains.

Mais le maintien des empires coloniaux coûtait cher. La Grande-Bretagne, les Pays-Bas avaient dû reconnaître l'indépendance de leurs possessions d'Asie dans l'immédiat après-guerre. La France avait dû évacuer le Nord-Vietnam après Dien Bien Phu. Les industriels de la métropole dont l'activité ne dépendait pas du marché colonial auraient préféré bénéficier directement de la manne étatique. Les patrons de l'aéronautique ou de l'automobile étaient plus attirés par le marché européen que par les colonies. En outre, les États-Unis exerçaient une pression politique « anticoloniale » avec pour objectif de leur permettre d'accéder à des marchés protégés par les chasses gardées coloniales.

Tous ces facteurs finirent par contraindre les États européens à décoloniser, même là où ils n'avaient pas été chassés par des révoltes. Mais renoncer à la forme coloniale, c'est-à-dire la domination directe, ne signifiait pas renoncer à la domination !

De la décolonisation...

La guerre d'Algérie fut l'accoucheuse des indépendances en Afrique noire. La crise politique dans laquelle sombra la IVe République fut dénouée par le retour au pouvoir de de Gaulle, qui acheva ce que la gauche avait préparé avec la « loi cadre » de Defferre en Afrique. Entre 1958 et 1960, de Gaulle mit en route le processus des indépendances, devenues indispensables au maintien des intérêts capitalistes français.

Nombre d'Africains ont éprouvé de la joie à ne plus subir les humiliations quotidiennes de l'administration coloniale raciste. Mais derrière la façade des drapeaux, des hymnes et des sièges à l'ONU de ses alliés africains, la France défendait ses intérêts. La bourgeoisie française plaça à la tête des nouveaux États des hommes qui lui étaient liés moralement et socialement, et surtout décidés à en défendre les intérêts au-delà des indépendances.

Certains d'entre eux avaient participé aux institutions de la bourgeoisie française comme l'Ivoirien Houphouët-Boigny, plusieurs fois ministre sous la IVe République et un des rédacteurs de la Constitution de la Ve ou encore le Sénégalais Senghor, lui aussi ancien ministre. Ailleurs, ce fut d'ex-sous-officiers de l'armée française comme Bokassa en Centrafrique ou Eyadéma au Togo. Une seule exception : la Guinée de Sékou Touré qui, en 1958, avait opté avant tout le monde pour l'indépendance mais contre de Gaulle, et qui subit les représailles de la France qui lui retira fonctionnaires et crédits.

Cette décolonisation entraîna le découpage de l'Afrique en États rivaux. Il n'était pas question pour la France de favoriser leur union, ne serait-ce que dans le cadre administratif créé par la colonisation, avec l'AOF et l'AEF, qui furent découpées en plusieurs États suivant des frontières tracées par les colonisateurs, qui tranchaient dans le vif, éclatant une même ethnie en plusieurs États. En 1964, les dirigeants africains déclarèrent ces frontières intangibles.

... à l'art de conserver sa zone d'influence

L'Afrique restait un champ d'investissements pour certains groupes capitalistes, d'autant plus intéressant que ces investissements étaient garantis, voire financés en partie par l'État français, par le biais de la prétendue « aide au développement ». L'Afrique était une source importante de matières premières : pétrole, fer, bauxite, arachide ou coton. Elle représentait aussi des débouchés pour les marchandises de l'ex-métropole, protégés des concurrents par les circuits commerciaux, les liens issus de la période coloniale et une langue commune.

Parmi ces atouts, il y avait la zone CFA, une monnaie unique convertible à taux fixe en francs puis en euros, garantie par la Banque de France. Maintenue après les indépendances, elle a continué d'assurer aux capitalistes français la libre circulation de leurs capitaux et de leurs profits et maintenu un obstacle à la circulation des capitaux venus d'ailleurs.

Mais parce qu'elle est une puissance impérialiste de second ordre, la France n'a pu conserver sa mainmise qu'en maintenant un système reposant sur le contrôle des appareils d'État autochtones, sous la protection des troupes françaises présentes dans les endroits stratégiques. Ce protectorat politique, en échange de la défense des intérêts français, implique aussi le soutien aux dirigeants de ces pays, fussent-ils les pires dictateurs, contre leur peuple.

Toute cette politique a généré une activité de lobbying faite de secrets, de combines et de pots-de-vin destinés à arroser les politiciens français, de droite comme de gauche, et à créer des liens de complicité et de dépendance entre ceux-ci, les dirigeants des grands groupes capitalistes opérant là-bas et les dictateurs sur place. Agents secrets et mercenaires côtoient ainsi politiciens et hommes d'affaires dans ce qu'on appelle la « Françafrique », pour permettre à Total, Bouygues, Bolloré ou France Télécom de monopoliser ce qui rapporte dans la « Communauté africaine ».

À l'origine, la nationalisation, notamment des mines, a donné aux États africains des marges de négociation avec les trusts dominant le marché mondial, mais sans les libérer totalement de leur emprise. Pour négocier au mieux, il fallait de la part des dirigeants africains une volonté politique. Mais celle-ci avait un prix que les trusts ont su monnayer : le coût d'achat de ces dirigeants. Et, avec le temps, en fait de protection contre le pillage impérialiste, les nationalisations sont devenues un moyen d'enrichir une mince couche privilégiée.

Manœuvres des grandes puissances et des dictateurs locaux

L'Afrique est prise en tenaille : sur le long terme, elle pâtit de la baisse du cours des matières premières tandis qu'il y a un renchérissement du prix des biens manufacturés. Cela a conduit à l'endettement des États, entraînant à son tour les « ajustements structurels » chers au FMI, avec des conséquences désastreuses pour les populations : le peu de protection sociale et le secteur nationalisé ont été détruits pour permettre aux grands trusts de mettre la main sur tout ce qui rapportait du profit.

À cela s'est ajouté le pillage par des bandes armées issues de la décomposition des armées nationales. Les rivalités de politiciens ou des chefs de guerre locaux expliquent le déclenchement des conflits. Mais les manouvres des grandes puissances, leurs rivalités, les aides en argent et en armes à leurs protégés, en expliquent l'ampleur, la durée et le caractère sanglant. Pour garder leur position, bien des dirigeants africains usent aussi du poison ethniste qui débouche trop souvent sur des affrontements sanglants.

Au total, comme au temps des colonies, les richesses s'accumulent dans les métropoles impérialistes, tandis que la grande majorité de la population crève de misère. Les indépendances n'ont rien changé à ce mécanisme puissant. La seule nouveauté a été qu'il arrose désormais une couche minuscule de privilégiés locaux qui copient la bourgeoisie occidentale jusqu'à placer leurs avoirs dans des paradis fiscaux, et ne laissent aux populations, comme alternative à la misère, que de quitter pays et famille pour se retrouver, à travers bien des épreuves, sous-prolétaires en Occident.

Jacques FONTENOY

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 11:17

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Le débat sur les retraites s'est ouvert à l'Assemblée nationale. Une commission en discute. Mais le véritable débat à l'Assemblée aura lieu le 7 septembre prochain, le jour choisi par les confédérations syndicales pour appeler à une manifestation qui devrait réunir, c'est à souhaiter, un grand nombre de travailleurs.

Parler de débat est un bien grand mot. Car si la majorité de droite et le Parti Socialiste s'opposent sur divers points, ils sont d'accord sur l'essentiel, c'est-à-dire sur la nécessité de faire une réforme. Les uns et les autres nous expliquent que, vu l'augmentation de l'espérance de vie, les caisses de retraites vont se trouver devant un déficit catastrophique.

 

À les entendre, le recul de l'âge légal de départ à la retraite, l'augmentation de la durée des cotisations, l'augmentation du montant de ces cotisations seraient inéluctables. L'une ou l'autre de ces mesures, ou les trois à la fois.

La campagne que mènent conjointement la majorité présidentielle et les dirigeants du Parti Socialiste vise à faire croire que les mesures de fond annoncées seraient dans l'intérêt des salariés. C'est un bluff grossier.

L'augmentation de la longévité n'implique pas qu'il faille modifier en hâte les règles qui régissent aujourd'hui les retraites. Il y avait, il y a quelques années, deux salariés en activité pour financer une retraite. On va vers une situation où il n'y aurait qu'un travailleur en activité pour un retraité.

 

Sauf que ce calcul ne prend pas en compte le fait que, dans les dernières décennies, la productivité du travail a explosé, à un rythme bien plus rapide que l'espérance de vie. Un même « actif » produit bien plus qu'il y a cinquante ans, et même dix ans. Le résultat de son travail pourrait et devrait servir à financer les retraites.

 

Et cela suffirait à rétablir l'équilibre des caisses de retraites. Au lieu de cela, cette augmentation fantastique sert à alimenter les profits des exploiteurs. Contrairement à la propagande assourdissante qu'on nous assène, de l'argent il y en a. Il n'est pas dans les caisses de retraites, mais il est allé exclusivement dans les caisses du patronat. C'est là qu'il faudra aller le chercher.

Le gouvernement est persuadé que ce qu'il ose appeler une réforme, pour laisser croire qu'il s'agirait d'une amélioration, passera sans difficulté. Encore qu'il s'est arrangé pour mettre en place un calendrier incluant les vacances.

Mais au rendez-vous qu'il fixe pour la suite de ce débat, le 7 septembre, il n'y aura pas en face de lui que des parlementaires qui seraient prêts, avec des rectifications à la marge, à entériner le projet gouvernemental. Il y aura, dans la rue, les salariés qui diront leur mot.

 

Des salariés, des travailleurs, des chômeurs qui se savent injustement lésé par une réforme qui se traduira par une baisse dramatique des revenus des retraités des classes populaires. Le poids du monde du travail est bien plus grand que celui des élus.

 

Dans la rue, ils montreront que par des manifestations, mais aussi des grèves et des mouvements sociaux allant grandissants, le monde ouvrier peut faire changer les choix des gouvernants.

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Brennilis

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