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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 09:49

Bernard Friot est économiste, sociologue et professeur émérite à l’Université Paris-Ouest Nanterre. Il est membre de l’Institut européen du salariat (IES), réseau de chercheurs travaillant sur le salaire comme outil d’émancipation. Après Puissances du salariat et Et la cotisation sociale créera l’emploi, il publie aujourd’hui L’Enjeu des retraites.


AL : Vous faites un premier chapitre sur l’historique des retraites, en revenant sur la façon dont les promoteurs de la réforme affirment défendre la répartition, tout en vidant le système de son sens.


Bernard Friot : Il faut en effet se garder d’une opposition à la réforme qui serait menée « en défense de la répartition » sans préciser laquelle ! Répartir, c’est une technique : on transforme immédiatement des contributions en prestations, sans passer par l’épargne.

 

C’est une technique qui peut d’ailleurs être anticapitaliste, mais à deux conditions. La première est qu’on en tire les conséquences en matière de financement de l’investissement. S’il est possible de financer des engagements de pensions aussi massifs (13% du PIB) et d’aussi long terme (des dizaines d’années de nos vies entre le début de nos cotisations et la fin de nos pensions) sans accumulation financière, alors il est possible de financer l’investissement, à peine plus important (18% du PIB) et de moins long terme sans accumulation financière.

 

De même que nous finançons les pensions par un partage immédiat de la valeur ajoutée (une faction de celle-ci, à hauteur de 25% du salaire brut, va à une cotisation sociale immédiatement transformée en pensions), de même nous pourrons financer l’investissement en affectant une part de la valeur ajoutée (à hauteur de 30 à 35% du salarie brut) à une cotisation économique qui ira à des caisses d’investissement qui financeront l’investissement sans accumulation privée et donc sans taux d’intérêt.

 

Nous nous serons débarrassés des marchés financiers et des banquiers, dont la nocivité est maintenant largement perçue : si nous ne menons pas aujourd’hui la bataille des retraites sur ce thème, quand le ferons-nous ?

La seconde condition, pour que la répartition soit anticapitaliste, porte sur son contenu : que répartit-on ? Sont en conflit aujourd’hui le salaire et le revenu. Répartir du salaire, c’est financer des pensions qui sont la continuation du salaire ; répartir du revenu, c’est financer des pensions qui sont tirée d’un patrimoine constitué de la somme des cotisations passées du retraité.

 

Le critère du salaire continué, c’est le taux de remplacement du denier salaire par la première pension. Le critère du revenu différé, c’est le taux de rendement des cotisations. Dans le premier cas, la pension est, comme tout salaire, la reconnaissance de la qualification actuelle du retraité. Dans le second cas, le retraité est un inactif qui récupère sa prévoyance passée. L’enjeu actuel des réformateurs est de passer du salaire continué, qui est la réalité de la plupart des systèmes de pensions en Europe, au revenu différé, qui caractérise les réformes italienne et suédoise des dernières années. On est toujours en répartition, mais elle a complètement changé de sens.


Vous insistez donc sur l’opposition entre salaire continué et revenu différé. En quoi la promotion du salaire continué représente-t-elle un moyen de contester des fondements essentiels du capitalisme, à savoir le marché du travail et la propriété lucrative ?


Bernard Friot : Le retraité qui continue à toucher son salaire (et la justice serait que tous les retraités touchent 100% de leur meilleur salaire) le touche de façon irrévocable : il est payé à la qualification à vie ! Enfin il peut travailler sans passer par le marché du travail. C’est ce que disent la forte minorité des retraités qui ont une pension proche de leur meilleur salaire, des capacités reconnues et un réseau de pairs actif : jamais ils n’ont autant travaillé, jamais ils n’ont été aussi heureux de travailler !

 

Ce bonheur au travail des retraités débarrassés de l’emploi, de l’employeur et de la dictature du temps de travail contraste avec le malheur au travail de ceux qui sont encore sous le joug de l’emploi et doit nous conduire à mener la bataille des retraites sur ce thème : ce qui est bon après 60 ans est bon aussi avant. Toutes les personnes doivent être titulaires d’une qualification et du salaire irréversible qui va avec, et ainsi faire entreprise sans passer par le marché du travail et son arbitraire dévastateur de tant de vies.

 

Faire entreprise suppose bien sûr l’organisation de collectifs de travail avec toutes les contraintes que cela comporte, mais a tout à gagner à être le fait de personnes posées comme titulaires d’une capacité de créer des biens et services utiles et non pas niées comme productrices et réduites à l’état de forces de travail demandeuses d’emploi.


Quant à la propriété lucrative, celle qui permet de tirer un revenu d’un portefeuille financier, le salaire continué la conteste radicalement : le nombre de retraités étant heureusement croissant rapporté au nombre de ceux qui sont encore sous le joug de l’emploi, le financement de pensions qui continuent le salaire suppose une hausse croissante du taux de cotisation patronale et, le taux de remplacement étant maintenu élevé, la répartition suffit.

 

Tandis que les réformateurs ont fait du gel (voire du recul avec les exonérations sur les bas salaires) du taux de cotisation au régime en répartition un dogme qui entraîne évidemment à terme un taux de remplacement de plus en plus faible et fait place nette pour les fonds de pensions et donc la relance de la propriété lucrative.


Concernant le problème démographique qui devrait nécessiter une « réforme », vous posez que ce constat est fallacieux, comment le dépasser ?


Bernard Friot : En posant les retraités pour ce qu’ils sont : des salariés payés à vie, en mesure de travailler débarrassés du marché du travail et enfin reconnus pour leur qualification. Et donc plus utiles dans la création de biens et services que des forces de travail soumises aux injonctions mortifères du capital : quel bien utile produisent des « actifs » comme on dit, puisqu’ils ont un emploi, qui enseignent les mathématiques financières, produisent des semences non reproductibles, font la communication de la SNCF contre les grévistes ?

 

Les retraités déplacent dans un sens plus humain les produits du travail parce qu’ils sont libérés du capital. Plus il y aura de retraités payés à vie par du salaire continué, plus nous libèrerons la production. Il n’y a de « problème démographique » que pour les capitalistes, qui s’inquiètent de voir des forces de travail demandeuses d’emploi leur échapper. Pour les autres, il n’y a qu’un bonheur démographique : la longue vie avec une seconde carrière de retraité.


On nous parle très souvent de solidarité intergénérationnelle, qui serait mise à mal par le poids des retraites. Comment reliez-vous ce problème à la question plus générale du salaire ?


Bernard Friot : Ce sont les retraités qui produisent les biens et services correspondant à la valeur attribuée à leur travail à travers leur salaire continué : leur pension n’est pas prise sur la valeur attribuée au travail des actifs et en ce sens il n’y a aucune solidarité intergénérationnelle.

 

L’impression contraire vient de ce que la monnaie n’est créée dans nos sociétés capitalistes que sur la base des anticipations par les banques du prix des marchandises, lorsqu’elles prêtent aux entreprises. De ce fait, tout le travail non marchand, lorsqu’il est reconnu par du salaire (celui des parents avec les allocations familiales, celui des hospitaliers avec la cotisation maladie, celui des retraités avec la cotisation retraite, celui des fonctionnaires avec l’impôt), est inclus dans le prix des marchandises.

 

Nous confondons alors le flux de monnaie (la cotisation et l’impôt transitent des entreprises vers fonctionnaires et les retraités) avec le flux de valeur, alors que les pensions correspondent à la valeur attribuée au travail non marchand des retraités, tout comme les impôts correspondent à la valeur attribuée au travail non marchand des fonctionnaires. Là encore, le spectacle scandaleux de la création monétaire inouïe pour sauver les banquiers et les actionnaires doit nous faire mener la bataille des retraites sur la nécessité d’une nouvelle création monétaire libérée de la marchandise et fondée sur l’attribution à chacun d’une qualification.


Sur la supposée inactivité des retraité-e-s, peut-on se contenter d’une vision selon laquelle seul le travail subordonné au capital serait producteur de richesses ? Qu’en est-il alors du travail des fonctionnaires, dont le traitement est payé par l’impôt ? Et des jeunes ?


Bernard Friot : Vous avez raison d’insister sur la nécessité de mettre notre représentation du travail en phase avec la réalité. Le travail dans l’emploi, c’est-à-dire le travail soumis au capital, est source de plus en plus de souffrance et de productions nuisibles. La réflexion est d’ailleurs courante chez les salariés soumis au joug de l’emploi : « ce que je fais, ça n’est plus du travail ». Et chez les rejetés de l’emploi par les fermetures et les délocalisations, on entend la réflexion : « nous sommes interdits de travail ». L’emploi n’est plus la matrice possible et désirable du travail.

 

C’est la qualification personnelle qui est à l’ordre du jour pour fonder le travail : la qualification personnelle des fonctionnaires (payés pour leur grade et non pas pour leur poste), celle des retraités, celle qu’il s’agit d’attribuer non seulement aux étudiants (dont le travail est évidemment plus utile que celui d’un « actif » spécialiste de l’évasion fiscale) mais à toute personne de 18 ans à sa mort. La question à poser à l’occasion de la bataille des retraites est la suivante : travailler, est-ce avoir un emploi au service d’actionnaires ou est-ce avoir un salaire irréversible permettant la mise en œuvre d’une qualification personnelle ?


Propos recueillis par Violaine et Franz B. (AL 93)

  • L’Enjeu des retraites, 2010, éditions La dispute, coll. Travail et salariat, 175 p., 20 euros.

Source : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3528

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 09:45

La foi des athées
Anahi SERI
  illustration : Jennifer Grey, "Imaginez qu’il n’y    ait pas de paradis"

« La foi religieuse est une croyance contre la réalité. La foi athée est une croyance fondée sur la réalité. »
Paul Schulz

Une dame, âgée de 84 ans, demande à s’entretenir en privé avec son pasteur. Elle veut lui poser une question très importante et elle veut qu’il réponde en donnant son opinion personnelle. « D’accord, je vais essayer », répond le pasteur. La dame lui demande : « Croyez-vous à la vie après la mort ? » et elle constate que le pasteur hésite. « Je ne veux pas d’explications théologiques ; je veux que vous me donniez votre opinion personnelle ». - « Non, je ne crois pas à la vie après la mort ».

Ils continuent à converser quelques heures sans que la question ne revienne sur le tapis. Deux jours plus tard, le pasteur reçoit un appel téléphonique quelque peu angoissé de la fille de cette dame. « Qu’avez-vous dit à ma mère ? »


Un frisson d’appréhension secoue le pasteur. Il regrette très fort d’avoir été aussi catégorique. Son interlocutrice lui explique ce qui s’est passé : « Hier, ma mère m’a demandé de passer la voir. Elle avait débouché une bonne bouteille de vin vieux, elle qui n’a jamais bu de sa vie et elle a voulu que nous trinquions. Elle m’a expliqué : le pasteur m’a dit qu’il n’y a pas de vie après la mort, qu’il n’y a pas de jugement dernier, qu’il n’y a pas d’enfer. Désormais je peux mourir en paix. »


C’est avec cette anecdote que débute le chapitre II de “Atheistischer Glaube” (La foi athée), le second livre de Paul Schulz qui avait déjà publié, en 2006, : Codex atheos. Die Kraft des Atheismus. Grundpositionen des abendländischen Denkens ohne Gott” [Codex athées. La force de l’athéisme. Les fondements de la pensée occidentale sans Dieu]

Paul Schulz, est né en 1937, à Francfort.

 

Il est licencié en théologie et a soutenu une thèse de doctorat sur les manuscrits de la Mer Morte. Dans les années 70, il est pasteur de l’église Saint Jacob, à Hambourg. En 1975, l’Eglise Luthérienne Evangélique lui fait un procès pour hérésie et lui reproche, entre autres choses, d’avoir affirmé, du haut de sa chaire, que l’existence de Dieu est « une consolante invention de l’être humain » et que la prière est « une réflexion personnelle ».

 

En 1979, l’Eglise lui retire son ordination de prêtre et il travaille désormais, des années durant, dans une entreprise privée, mais, en 1995, il change d’orientation et fonde une Académie du Troisième Âge au sein de laquelle, s’inspirant de l’exemple de Socrates, il veut prôner un athéisme humaniste et humain.


Le livre “Atheistischer Glaube” (La foi athée) comprend sept chapitres, chacun est sous-divisé en cinq sections et ces 35 sections correspondent aux 35 thèses de son « Manifeste athée ». Le manifeste part de l’idée que l’homme doit refuser dieu pour récupérer son autonomie en tant qu’être humain. Il utilise des termes comme « naissance rationnelle » en rapport avec ce processus qui conduit à se libérer du divin. Il définit la foi athée sur trois niveaux : le premier niveau consiste à accepter la realité en tant que telle, sans dieu.

 

Le second niveau consiste à trouver la responsabilité et le sens de la vie de façon autonome. Le troisième niveau (meta niveau) vise une philosophie de l’existence au delà de la nature. Le cours du livre permet d’aborder plus en détail des questions en rapport avec la vie, la mort, l’esthétique, le sens de la vie. Chaque chapitre commence par une anecdote concrète comme point de départ pour ses réflexions.


Il est dommage que les éditeurs espagnols ne se soient pas intéressés à cet ouvrage qui pourrait susciter l’intérêt de nombreux lecteurs hispanophones.


Anahí Seri


Rebelión http://www.rebelion.org/noticia.php...

traduction M. Colinas

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/La-foi-des-athees.html
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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 09:40
Éric TOUSSAINT

dessin : Nicholson, "Intéressant... Le fossé entre riches et pauvres n’est pas aussi grand que nous le pensions".

Presque tous les dirigeants politiques, qu’ils soient de la gauche traditionnelle ou de la droite, qu’ils soient du Sud ou du Nord, vouent un véritable culte au marché, aux marchés financiers en particulier. Il faudrait plutôt dire qu’ils fabriquent une religion du marché.

 

Chaque jour, une messe est dite pour honorer le dieu Marché dans chaque foyer muni d’une télévision ou d’une connexion internet, au moment où l’on rend compte de l’évolution des cotations en Bourse et des attentes des marchés financiers. Le dieu Marché envoie des signaux par la voix du journaliste économique ou du chroniqueur financier.

 

Ce n’est pas seulement vrai pour tous les pays les plus industrialisés, c’est vrai aujourd’hui pour la majeure partie de la planète. Que l’on soit à Shanghai ou à Dakar, à Rio de Janeiro ou à Tombouctou, on recevra les “signaux envoyés par les marchés”. Par exemple, en Europe, tout un chacun saura le matin comment a évolué le Nikkei à la Bourse de Tokyo alors que quasiment personne n’est concerné : les rares personnes à l’être sont tenus au courant par d’autres biais que la radio d’information en continu…

 

Partout, les gouvernants ont procédé à des privatisations, on a créé l’illusion que la population pouvait participer directement aux rites du marché (en achetant des actions) et recevoir un bénéfice en retour dans la mesure où l’on a bien interprété les signaux envoyés par le dieu Marché. En réalité, la petite partie de ceux d’en bas qui ont fait l’acquisition d’actions n’ont aucun poids sur les tendances du marché.


Dans quelques siècles, peut-être lira-t-on dans les livres d’Histoire que, à partir des années 1980, un culte fétichiste a fait fureur. La montée en puissance du culte en question sera peut-être mise en relation avec deux noms de chefs d’Etat : Ronald Reagan et Margaret Thatcher. On notera que ce culte a bénéficié dès le début d’une aide des pouvoirs publics (qui se sont inclinés volontairement devant ce dieu qui les privait d’une grande partie de leur pouvoir d’antan) et des puissances financières privées. En effet, pour que ce culte rencontre un certain écho dans les populations, il a fallu que les grands médias lui rendent hommage quotidiennement.


Les dieux de cette religion sont les Marchés financiers. Des temples leur sont dédiés qui ont pour nom Bourses. Seuls les grands prêtres et leurs acolytes y sont conviés. Le peuple des croyants est invité à communier avec les dieux Marchés par l’intermédiaire du petit écran de TV ou d’ordinateur, du journal quotidien, de la radio ou du guichet de la banque.


Jusqu’aux coins les plus reculés de la planète, des centaines de millions d’êtres humains, à qui on nie le droit de satisfaire leurs besoins élémentaires, sont conviés à célébrer les dieux Marchés. Au Nord, dans les journaux lus en majorité par les salariés, les ménagères, les chômeurs, une rubrique du type “où placer votre argent ?” est quotidiennement imprimée alors que l’écrasante majorité des lecteurs et lectrices n’a pas les moyens – ni parfois la volonté – de détenir la moindre action en Bourse.

 

Des journalistes sont payés pour aider les croyants à comprendre les signaux envoyés par les dieux.


Pour amplifier, dans l’esprit des croyants, la puissance des dieux Marchés, des commentateurs annoncent périodiquement que ceux-ci ont envoyé des signaux aux gouvernements pour indiquer leur satisfaction ou leur mécontentement. Le gouvernement et le parlement grecs ont enfin compris le message envoyé et ont adopté un plan d’austérité de choc qui fait payer ceux d’en bas. Mais les dieux sont mécontents du comportement de l’Espagne, du Portugal, de l’Irlande et de l’Italie.


Leurs gouvernements devront aussi apporter en offrande de fortes mesures antisociales.


Les endroits où les dieux sont susceptibles de manifester leurs humeurs avec le plus de poids sont Wall Street à New York, la City à Londres, les Bourses de Paris, de Francfort ou de Tokyo. Pour mesurer leur contentement, on a inventé des instruments qui ont nom Dow Jones à New York, Nikkei à Tokyo, le CAC40 en France, le Footsie à Londres, le Dax à Francfort. Pour s’assurer la bienveillance des dieux, les gouvernements sacrifient les systèmes de sécurité sociale sur l’autel de la Bourse. Ils privatisent, aussi.


Pourquoi a-t-on donné des atours religieux à de simples opérateurs ? Ils ne sont ni des inconnus, ni de purs esprits. Ils ont un nom, une adresse : ce sont les principaux dirigeants des deux cents grandes transnationales qui dominent l’économie mondiale avec l’aide du G7, la complaisance du G20 et des institutions telles que le FMI, revenu grâce à la crise sur le devant de la scène après une période de purgatoire.


Il y a aussi la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce (celle-ci est assez mal en point, mais elle sera peut-être aussi à nouveau élue par les dieux). Les gouvernements ne font pas exception : ils ont abandonné les moyens de contrôle qu’ils détenaient sur ces marchés financiers. Les investisseurs institutionnels (les « zinzins » : grandes banques, fonds de pensions, assurances, hedge funds…) qui les dominent ont reçu des gouvernements des milliers de milliards de dollars sous forme de dons ou de prêts qui servent à les remettre en selle après la débâcle de 2007-2008.

 

La Banque centrale européenne, la Réserve fédérale des Etats-Unis, la Banque d’Angleterre leur prêtent chaque jour, à un taux inférieur à l’inflation, des mannes de capitaux que les « zinzins » s’empressent d’utiliser de manière spéculative contre l’euro, contre les trésoreries des Etats, sur le marché des matières premières…


Aujourd’hui, l’argent peut circuler d’un pays à l’autre sans le moindre prélèvement d’impôt. Trois mille milliards de dollars circulent chaque jour dans le monde par-dessus les frontières. Moins de 2% de cette somme servent directement au commerce mondial ou aux investissements productifs. Plus de 98% servent à des opérations spéculatives principalement sur les monnaies, sur les titres de la dette, sur les matières premières.


Il faut mettre fin à cette banalisation d’une logique de mort. Il faut créer une nouvelle discipline financière, exproprier le secteur financier et le mettre sous contrôle social, taxer fortement les « zinzins » qui ont provoqué puis profité de la crise, auditer et annuler les dettes publiques, mettre en œuvre une réforme fiscale redistributive, réduire radicalement le temps de travail afin d’embaucher massivement tout en garantissant le montant des salaires… Face à cette religion du Marché, commencer à mettre en oeuvre un programme fondamentalement laïc. Anticapitaliste, en somme…


Eric Toussaint


docteur en sciences politiques, préside le CADTM Belgique (Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde, www.cadtm.org) ; auteur de Un coup d’œil dans le rétroviseur.

 

L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010 ; coauteur avec Damien Millet de La Crise. Quelles Crises ?, Aden-CADTM-Cetim, Bruxelles-Liège-Genève, 2010.


Comite pour l’annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM)

 

Site Web : http://www.cadtm.org


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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 09:31

 

Jean-Jacques Ayme, Jeunesses socialistes 1944-1948, Les éditions Amalthée, Nantes 2009, 23,50 euro


Un livre de plus de 500 pages vient de sortir sur les Jeunesses socialistes — 1944-1948 . Rédigé par un universitaire, Jean-Jacques Ayme, il s’agit de sa thèse soutenue en 1981 à Grenoble et qui avait déjà donné lieu à un article paru en décembre 1983 dans les Cahiers Léon Trotsky (n° 16). Indiscutablement cet article était plus facile à lire pour un lecteur non universitaire que le gros livre qui multiplie les personnages, les dates, les citations et les petites notes à retrouver en fin d’ouvrage…


Cela dit, l’auteur avait présenté son livre le 14 novembre au CermtriI* de façon tout à fait passionnante et cela vaut vraiment le coup de se le procurer. J’en parle avec beaucoup d’intérêt car en octobre 1946, à l’âge de 14 ans, je rejoignais les JS avec mon frère aîné.


J.-J. Ayme trace avec beaucoup de précision l’évolution de cette organisation qui était au départ (en 1944-1945) aux ordres de la SFIO, dont les dirigeants contrôlaient notamment le journal Jeunesse, sorti en octobre 1944. Mais un véritable drame se joua pour le PS entre 1944 et 1947, quand eurent lieu les quatre premiers congrès des JS. Dès le deuxième (à Perpignan, en avril 1946), le Parti socialiste était critiqué pour sa mollesse et son réformisme et la direction des JS était chamboulée avec l’arrivée de plusieurs « gauchistes ».


Ensuite, les critiques envers le PS deviennent de plus en plus violentes alors que le titre du journal est modifié : Jeunesse devient Le drapeau rouge, organe de combat des Jeunesses socialistes, tout un symbole…

 

La nouvelle direction était très influencée par le programme de la IVe Internationale, d’autant que le leader le plus charismatique des JS, André Dunoyer, l’avait rejointe. Il s’agissait en fait d’André Essel, le futur fondateur de la Fnac, qui raconte cette période avec beaucoup de verve et d’honnêteté dans son livre paru en 1985 chez Stock Je voulais changer le monde.


J.-J. Ayme décrit fort bien la manifestation du 1er mai 1947 où les JS distribuaient les tracts des grévistes de Renault et s’étaient fait casser la figure par les jeunes staliniens de l’UJRF ( jeunesses communistes ), car il fallait « produire d’abord et revendiquer ensuite »… Je me souviens également du défilé du 1er juin 1947 en hommage à la Commune, bien raconté, nous étions alignés près du cimetière du Père-Lachaise, en tenue JS (chemise bleue et cravate rouge) et, quand les grands chefs socialistes sont passés devant nous, nous nous mîmes à hurler : « Ramadier (président du Conseil) démission ! Moutet (ministre des colonies) exclusion ! ».


Peu après, le Bureau national des JS est dissous. Nous obtiendrons alors le soutien d’un courant de gauche du PS, l’Action Socialiste et Révolutionnaire (ASR), où se rendront les anciens JS en mars 1948 alors qu’apparaît une autre organisation, le Rassemblement Démocratique Révolutionnaire (RDR), lancée par Jean-Paul Sartre et David Rousset, mais malheureusement elle ne devait durer que quelques mois…


L’auteur conclut en donnant son avis sur le rôle des trotskistes dans l’aventure des JS : sans nier l’influence qu’ont pu avoir quelques militants, comme Dunoyer, il demande de ne pas parler de « noyautage » car la plupart des dirigeants n’étaient pas trotskistes mais voulaient pour les jeunes d’autres perspectives que le collage d’affiches électorales et l’organisation des loisirs… ■


* Centre de recherche sur les mouvements trotskistes


Jean-Michel Krivine

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 09:13

17 mai 2010 - Le Télégramme


Elle a le prénom d'une fleur. Il signifie «qui vient du jardin». Marie-Hortense est plutôt une fleur des champs. Ceux de sa ferme de Languidic. Depuis une semaine, elle est aussi la première présidente de l'Apli 56, l'association des producteurs de lait indépendants.


Fin septembre, elle pleurait devant le spectacle de l'épandage collectif de lait organisé près de chez elle. Des larmes d'émotion. «C'était une image forte. Ma tonne à lisier et mon tracteur étaient là, dans le lot. J'ai pleuré car c'était le fruit de notre travail qu'on épandait dans ce champ comme un vulgaire purin. Mais on devait marquer les esprits».

«Un avant et un après grève du lait»


Marie-Hortense Guéhennec, petit bout de femme en mouvement perpétuel, productrice de lait depuis 34 ans à Languidic, fille et femme d'agriculteurs, a jeté pendant les 14 jours de cette grève du lait organisée par l'Apli, pas moins de 16.000 litres. «On a beaucoup perdu financièrement, on n'a pas eu le résultat escompté, mais je ne regrette pas. Pour moi, il y a eu un avant et un après.On a pris conscience que le fruit de notre travail avait de la valeur».

 

La rémunération du travail. L'argument qui a convaincu Marie-Hortense de se jeter dans cette bataille. «Ça me tient à coeur, et à mon père aussi avant moi. Regardez mes mains», dit-elle, en les tendant droit devant elle. «On bosse dur. Tout le temps». Leur peau a la couleur de la terre. De sa terre. «Je me suis rendu compte qu'on nous demandait de produire pour que les usines tournent à fond. Pas pour nous».

«La parole s'est libérée sans jugement»


Dans les 112 hectares de son exploitation de Kerfloch, elle gère, avec son mari et leur salarié, 55 vaches laitières et une quarantaine de bêtes à viande et pratique une agriculture qu'elle qualifie de durable. « C'est plus dans nos valeurs. Même si on a fait comme tout le monde avant. Il fallait produire, toujours plus. Et puis, la prise de conscience est venue de la mauvaise qualité de l'eau, de la multiplication des traitements...».

 

C'est donc presque logiquement que Marie-Hortense Guéhennec s'est retrouvée, le portable attaché en permanence autour du cou, à mobiliser autour d'elle. «La grève du lait a créé quelque chose. Entre agriculteurs, on s'est parlé. On s'est aussi écouté». Oubliée, pour quelques-uns, la pudeur du milieu agricole. «Certains sont dans des situations financières très graves. D'autres sont résignés... Mais la parole s'est libérée, sans jugement. Je crois qu'un élan est né.»

 

Un élan qui l'a poussée à accepter la semaine dernière de prendre la présidence, à 56 ans, de la jeune antenne morbihannaise de l'Apli. «On a beaucoup de combats à mener. On demande la création d'un office national du lait. Ce serait un outil de régulation des marchés... On a fait venir des producteurs canadiens qui ont ce système. Ils sont payés 468€ la tonne de lait. Nous, en mars, c'était 274€...»

Une reconnaissance


Cette semaine, l'Apli accueille aussi des producteurs suisses. «Ils ont supprimé les quotas et leurs prix ont chuté. On les a regroupés dans des organisations de producteurs et c'est la guerre. Ce n'est pas ce que nous voulons. On souhaite maintenir le tissu rural avec des exploitations familiales à taille humaine. Et ce que l'on demande plus que tout, c'est un salaire et une reconnaissance».

 

Rendez-vous  

Réunions au centre culturel à Val-d'Izé (35) aujourd'hui à 14h; à la salle des fêtes de Malestroit, demain à 20h30.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 09:06

17 mai 2010 Le Télégramme


La Terre les sépare mais le monde des Inuits et celui des Aborigènes se confondent sur les chemins de l'art. L'exposition «Grand nord, grand sud», à l'abbaye de Daoulas, en propose une captivante démonstration.


«Il faut arrêter de dissocier art primitif et art contemporain. C'est un faux débat. Sans le moindre intérêt scientifique», s'emporte Michel Côté. Contre le courant des grands manitous de l'art qui décrètent les époques et les styles à la mode, le directeur du bien nommé musée des Confluences, de Lyon, trouve de l'eau à son moulin à l'abbaye de Daoulas: «Ici, nous retrouvons des oeuvres de personnes qui expriment leur tradition de manière contemporaine. De l'art avant tout».

Combat contre l'assimilation


De fait, il est difficile de donner un âge à la plupart des160 oeuvres exposées jusqu'au 28 novembre à Daoulas. Ni même, parfois, de déterminer s'il s'agit d'une pièce inuit ou aborigène. À quoi bon, finalement? Pourquoi vouloir absolument tout classer, tout séparer? «Gardons-nous de comparer les cultures et voyons plutôt ce qui les rapproche», conseille plutôt Michel Côté.

 

D'autant qu'entre un peuple des glaces et un autre du désert, il existe bien plus de points communs que l'on imagine. Notamment: «Il s'agit de deux communautés confrontées à la problématique de la conservation d'une culture dans un Monde mondialisé où elles sont très minoritaires. Comment rester soi-même dans une culture internationale? Pour les sociétés inuits et aborigènes, l'art sert à raconter leur Histoire, à s'affirmer politiquement et socialementdans un combat contre l'assimilation». Voilà qui trouve une résonance particulière dans la culture bretonne.

Créations d'artistes du XXIe siècle

Les oeuvres rassemblées par l'expo «Grand nord, grand sud», débordent toutefois de la simple fonction d'exercice de la mémoire collective: «Elles mettent en lumière les travaux de véritables créateurs qui ont réinterprété les formes et les matériaux». Avec le brio d'artistes aborigènes du XXIe siècle s'exprimant dans des poteaux funéraires, des tapis géométriques où s'entrecroisent les mondes réel et imaginaire, des tableaux aux pointes mouvantes.

 

Même réappropriation de la tradition chez leurs homologues inuits dont certaines pièces comme La création du Monde (agglomérat de visages et d'animaux d'inspirations chamaniques dans un os de baleine) et autres sculptures dans des crânes de morse ou des dents de narval possèdent une valeur exceptionnelle.  

 

Pratique «Grand nord grand sud», à l'abbaye de Daoulas, jusqu'au 28 novembre.

 

Exposition visible tous les jours (sauf fermetures le samedi et le lundi) de 13h30 à 18h30 (de 10h30 à 18h30 en juillet et août).

 

Entrées: 6 EUR, 4 EUR (18-25 ans), 1EUR (7-17 ans), gratuit moins de 7 ans. Visites de groupes possibles.

Renseignements au 02.98.25.84.39.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 08:58

17 mai 2010  -Le Télégramme


Réunies sous la bannière «Pas de bébés à la consigne», plusieurs associations départementales gestionnaires de crèches se sont constituées en collectif, mercredi, à Landerneau, au siège de DonBosco.

 

En lien avec le mouvement national ayant impulsé les journées de grève des 11mars, 8 avril et 6 mai derniers, ce collectif va poursuivre localement la lutte contre «le projet de dérégularisation des conditions d'encadrement dans les structures d'accueil des jeunes enfants», précisé dans un décret.

 

Le collectif finistérien comprend l'ARPE (association des responsables de crèches), Don Bosco, ACEPP 29, ANPDE (association des puéricultrices), la FNEJE (fédération nationale des éducateurs jeunes enfants), l'ANAP (association des auxiliaires de puériculture) ainsi que la CFDT.

 

Un pique-nique géant sera organisé place de la Liberté à Brest

le samedi 29 mai, à 12h.

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 13:38

 

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 11:30

QUIMPER VILLE - Source : Le Télégramme -

15 mai 2010 - 

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Un collectif de défense du système des retraites par répartition est en cours de constitution. Réunion publique le 1erjuin, à Quimper.


Début avril dernier, Attac et la fondation Copernic rendait public un appel intitulé «Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites», signé par 370 responsables syndicaux, politiques, associatifs, chercheurs...

 

Il trouve un écho à Quimper, où un collectif (*) est en cours de constitution, «et encore ouvert à d'autres forces», rajoute Gérard Mas, du NPA. Le Credo: «Apporter des réponses alternatives à la contre-réforme sur les retraites engagée par le gouvernement». Rappelant que la retraite par répartition est un acquis du Conseil National de la résistance «qui est en train d'être détricoté», les membres du collectif pourfendent le système de retraite par capitalisation, «comme aux États-Unis, où on est obligé de travailler jusqu'à 70-75 ans».

«Le sujet tabou, c'est la question des recettes»

L'augmentation de l'âge de la retraite ne serait, selon eux, qu'un miroir aux alouettes. «Cela ne changerait rien. Ce n'est pas un phénomène démographique et technique et ça pénaliserait encore les jeunes et les femmes. Le sujet tabou, c'est la question des recettes. Imposer le revenu financier des entreprises et des banques rapporterait 22 milliards d'euro», explique Yvonne Rainero, du PCF.

«Contre-propositions crédibles»

Estimant qu'il y a aujourd'hui un lobbying politico-médiatique visant à saper l'actuel système, ils estiment qu'une bataille doit être menée, «pour aller à l'encontre du message global, qui est faux. Il existe aujourd'hui des contre-propositions crédibles pour sauver, mais aussi améliorer les retraites. C'est la retraite par capitalisation qui est décédée lors de la dernière crise!».

«Ce qui nous coûte cher, ce sont les spéculateurs»

En attendant la grande journée de manifestations du 27mai prochain, ils vont le marteler «dans les entreprises, les marchés, les meetings. Ce qui est insupportable, c'est de considérer les retraités comme une charge pour la société. Ce qui nous coûte cher en réalité, ce sont les spéculateurs. Que les 8-10 points passés des salaires aux dividendes reviennent aux salaires!». L'unité espérée pourrait générer un mouvement d'opinion «et aider à un rapport de force dans la grève et dans la rue». Une réunion publique pour développer tous ces thèmes aura lieu


le 1er juin, à 20h30, aux halles Saint-François, à Quimper.

 

L'économiste Michel Husson, membre de la fondation Copernic, ainsi que du Conseil scientifique d'Attac, y interviendra.

(*) Composé d'ores et déjà de

 

FSU, NPA,  Alternatifs,  PCF, Verts , UDB, Attac, AC! Agir contre le chômage, Solidaires, CNT , CGT Conseil Général et de militants CGT.

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 11:12

(Pub pour une précédente édition)

 

Les Rencontres Internationales de Jeunes sont un camp de jeunes, organisé par la IVe Internationale (regroupement international d’organisations révolutionnaires, présent dans plus de 40 pays).

 

C’est une semaine de rencontre entre militants, sympathisants et curieux de toute l’Europe et au-delà (Palestine, Mali, Venezuela, Mexique, Etats-Unis, Phillipines...). Des débats, des meetings, des formations, des fêtes ont lieu tous les jours.


C’est aussi une semaine où l’on tente de pratiquer nos idées : lutte contre les préjugés sexistes, racistes, homophobes..., partage des richesses (une monnaie interne permet de combattre les inégalités entre pays), autogestion (ce sont tous les participants qui prennent en charge collectivement le nettoyage, la bouffe, l’organisation, le bar...).


Trois questions sur les RIJ à Olivier Besancenot

Que penses-tu de la situation du monde aujourd’hui ?


C’est à croire qu’on ne vit pas dans le même monde que les gouvernements ! Ces derniers temps on entend beaucoup parler de la reprise économique, du fait que le plus gros de la crise serai derrière nous. Mais, partout à travers le monde, les effets de la crise du capitalisme se font toujours sentir. Les licenciments continuent de pleuvoir, la précarité et la misère se dévellopent, le réchauffement climatique s’aggrave...


Ces catastrophes sociales et écologiques ne sont pas que le simple résultat de la crise. C’est aussi la politique menée par les gouvernements qui sont bien décidés à faire payer la crise aux jeunes et aux travailleurs. Et pour éviter toutes contestations ils cherchent à nous diviser en menant une offensive raciste. Cela leur sert aussi à justifier leurs politiques impérialistes qui mettent le monde dans un état de guerre permanente.

 

Obama a décidé d’envoyer 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan. Et ses alliés ont fait de même. En Palestine, l’offensive de l’Etat d’Israël se poursuit avec le soutien complice de toutes les grandes puissances. Ces attaques ne tombent par du ciel ! Partout à travers le monde, nous sommes tous victimes d’un même système : le capitalisme.


Face à toutes les attaques que tu décris, il y a malgré tout des résistances nombreuses...


Effectivement ! Les résistances émergent à l’échelle internationale et commencent à remettre en question ces politiques. En Amérique Latine des explosions sociales se produisent. Au Moyen-Orient, la résistance contre l’occupation militaire est toujours présente. Et en Europe où les jeunes se sont révoltés et ont lutté, des étudiants en Grèce aux lycéens en France, contre une société qui n’offre aucun avenir. C’est une nouvelle génération militante qui exprime sa rage et son ras-le-bol d’un système qui marche sur la tête au profit d’une infime minorité !


Que représentent les RIJ selon toi ?


Les capitalistes, eux, sont organisés et nous attaquent à l’échelle internationale. C’est à ce niveau que nous devons donc construire la riposte et préparer la construction d’une autre société ! Aux Philippines, en Europe, en Amérique Latine ou en Palestine, partout nous avons des expériences de luttes a échanger pour nous renforcer dans notre combat.

 

Les Rencontres Internationales de Jeunes sont un moment qui permet de rencontrer et de discuter avec des militants anticapitalistes et révolutionnaires du monde entier. Il y a aujourd’hui mille raisons de se révolter. Les RIJ sont une semaine pour passer de ces révoltes à la révolution !

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