Photo prise le 31 août 2006 de la centrale nucléaire de Cattenom.
(AFP Jean-Christophe Verhaegen)
Dans le magma d’articles discutés la semaine dernière dans la loi Grenelle 2, l’un d’entre eux a peu fait parler de lui. Il concerne les rejets dans l’environnement des installations nucléaires.
Cet amendement supprime purement et simplement la procédure d’enquête publique pour toutes les demandes d’augmentation des rejets radioactifs et chimiques et des prélèvements d’eau des installations nucléaires.
Adopté vendredi sans être véritablement discuté, il fait partie des amendements proposés par le gouvernement, «ce qui signifie qu’il a été imposé très discrètement», signale Arnaud Gossement, juriste spécialisé en environnement. Pour lui, ce texte constitue une grave entrave à l’information du public justement.
En matière nucléaire, une autorisation est nécessaire quand on modifie notablement l’activité de l’installation car celle-ci peut entraîner une augmentation des rejets dans l’environnement. «Or, dans sa formulation, l’amendement dissocie augmentation des rejets et modification de l’activité: plus besoin de modifier son installation pour rejeter plus dans l’environnement, donc plus besoin de mener une enquête publique», explique Arnaud Gossement.
«Un blanc-seing donné à l’industrie nucléaire»
«Il suffit désormais de mettre l’information à disposition du public». En effet, pour le gendarme du nucléaire, une installation peut avoir des rejets supérieurs à ceux prévus par les décrets sans qu’on ait modifié notablement son activité, ni doublé la production. «Il existe des cas où on constate des rejets supérieurs de quelques pour-cent, ce qui n’est pas significatif», justifie Julien Collet.
Par exemple, quand les installations vieillissent — ce qui est le cas actuellement — ou lorsqu’on charge un combustible plus enrichi...
Lors de la canicule de 2003, il a également fallu adapter les températures de rejet de l’eau dans les fleuves. Dans ces cas-là, donc, il ne sera plus nécessaire de mener une enquête publique pour obtenir une autorisation.
Pour le Réseau Sortir du nucléaire, cela constitue «un blanc-seing donné à l’industrie nucléaire pour accroître discrètement les atteintes à l’environnement et aux êtres vivants, la pollution des milieux naturels et la mise en péril de la biodiversité des milieux aquatiques».
«L’amendement vise à consulter le public là où on ne le consultait pas, rectifie Julien Collet de l’ASN. Il introduit une information du public quand il n’y a pas de modification notable de l’activité du site.» Certes, mais les décisions seront prises sans enquête publique. C’est là que le bât blesse pour les ONG car l’enquête est garante d’une bonne information du public: elle dure plusieurs mois, elle impose aux exploitants de mettre toutes les informations à disposition du public durant 30 jours, un commissaire-enquêteur est nommé par un tribunal administratif et une étude d’impact accompagne généralement le tout.
Pourquoi l’ASN a-t-elle besoin d’une procédure plus pratique et plus rapide aujourd’hui? Dans le passé, de nombreuses centrales ont déjà produit des demandes d’autorisation de rejets et de prélèvements (Darpe), de plusieurs milliers de pages, officiellement pour «mettre en conformité les rejets réels des installations et la réglementation». Comprendre que les installations rejettent déjà plus que les réglementations ne les y autorisent.
« Ça s'est très bien passé. On a été entendu. »
Il est 15 h 15, hier, au tribunal de Brest. Souriant, Yves Derrien sort de l'audience. Le président de la fédération finistérienne d'aide à domicile ADMR "le troisième en un an" apparaît soulagé. « Nous avons demandé l'extension de la procédure de sauvegarde pour six mois supplémentaires. Nous pensons l'obtenir. » Réponse le 7 juin. Charley Trégano, de l'Union nationale ADMR, est aussi satisfait : « Ça va dans le bon sens ».
L'audience, qui n'était pas publique, a duré trois-quarts d'heure. L'heure du bilan pour la fédération (149 salariés, 900 000 € de déficit en 2008) sur la base de l'audit du cabinet Price. Il y a cinq mois, la fédération et ses 92 associations locales (3 700 salariés, 28 000 personnes aidées) étaient au bord de la faillite avec 10 millions d'euros de déficit total. À sa demande, la fédération a obtenu - pour elle seule - une procédure de sauvegarde : soit six mois pour établir un plan de redressement et dettes gelées durant la période.
Recherche d'un « second souffle »
L'heure semble moins grave. « Nous ne sommes pas en état de cessation de paiement. Nous ne l'avons jamais été ! » martèle maître Jérôme Novel, avocat de l'Union nationale ADMR. La sauvegarde aide à retrouver un second souffle. »
Yves Derrien espère un « plan de retour à l'équilibre financier d'ici 2011 et le remboursement des dettes. »
Des économies ont été réalisées : formations gelées, départs en retraite et CDD non remplacés. Sans oublier le coup de pouce - indirect - du conseil général qui augmenté de 48 centimes le montant de l'Allocation personnalisée d'autonomie. Selon Price, il n'y aurait plus 400 000 € de pertes chaque mois. Et la vente de biens immobiliers ? « Oui, mais il faut d'abord trouver à reloger les gens ».
Mais, en aparté, la CFDT annonce : « Le groupement d'associations locales (Gal) du Sud Finistère va demander à ses salariés de réduire leur temps de travail. Elle veut économiser 400 heures, soit l'équivalent de trois temps pleins et demi ! » Le Gal du Nord attend une économie de 200 heures, soit deux temps pleins et demi. Le syndicat s'étrangle : « Pourquoi ne pas l'avoir fait dès octobre ? Il vaudrait mieux du chômage partiel. »
Yves Derrien temporise : « A tous niveaux, chacun travaille à améliorer sa productivité. » Selon lui, « Officiellement, aucune association locale n'a demandé à aller au tribunal, ni à être placée en redressement judiciaire. » Il reconnaît : « On leur a demandé d'attendre... » Il précise : « Nous finalisons le plan social. Avant l'été, il sera présenté au comité d'entreprise et au conseil d'administration »
Les élus CFDT du comité d'entreprise sont étonnés : « Jusqu'à présent on nous a présenté un tableau noir et tout à coup, ça ne serait pas si sombre que ça... » Mais ils sont « soulagés » que la situation soit moins catastrophique. Surtout, ils espèrent être mieux informés. Ils ont d'ailleurs pris un avocat en ce sens.
Les bretonnants se mettent en jambes
11 mai 2010 - Le Télégramme
La Redadeg, course-relais pour la langue bretonne, fera étape à Douarnenez demain soir. Une étape de nuit, festive et ouverte à tous.
La deuxième Redadeg (course en breton) est partie de Rennes, hier, pour arriver à Pontivy jeudi. Une course relais de 1.200 km à
pied, en six étapes, le passage de témoin représentant la transmission de la langue bretonne entre tous et plus particulièrement entre les générations. La Redadeg, initiée par les défenseurs de
la langue bretonne, souhaite être un événement populaire, sportif (un peu) et festif (beaucoup). Chacun est invité à y participer, quel que soit son âge, pour porter le témoin ou pour
accompagner les porteurs du témoin et sur la distance qu'il souhaite.
Pour financer l'apprentissage du breton
L'argent récolté grâce à ceux qui auront «acheté» des kilomètres servira notamment à financer, cette année, une web radio en breton, des traductions de livres pour adultes, des stages de gouren
en breton ou encore une pièce de théâtre historique destinée aux adolescents (lors de la première Redadeg, 66.000 € avaient été collectés). Un grand nombre de festivités est organisé sur le
passage de la course. Aux étapes, les noms de lieux reprennent d'ailleurs leur origine bretonne .
La fête rue Duguay-Trouin de 21h à 1h
Emglev Bro Douarnenez s'est chargée de l'organisation de l'étape de demain soir, qui traversera le pays de Douarnenez. Le convoi des coureurs sera pris en charge au kilomètre 544, à
Confort-Meilars, vers 22h30, pour finir au kilomètre 580, à l'entrée de Châteaulin, vers 3h. Les coureurs passeront à Douarnenez entre 21h et 1h, dans un couloir «festif» qui a été arrêté à la
rue Duguay-Trouin. Elle sera donc interdite à la circulation dans cette tranche horaire, afin de permettre le passage des coureurs mais, surtout, de faciliter les différentes animations prévues
(gratuites).
Des animations musicales, avec le concours du bagad de Douarnenez, Los Incognitos, Philippe et Marie, Maelan et Katell, Bugale Pouldahud et des sonneurs. Il y aura aussi des jeux bretons, des projections de films, des stands et une buvette.
11 mai 2010 -Le Télégramme
Face à un déficit prévisionnel de 700.000 €, la direction de la fondation Bon Sauveur (qui gère le centre de Bégard ) prévoit notamment 11,5 suppressions de postes. La CFDT se dit «très inquiète» pour un secteur de la psychiatrie déjà en crise.
«Nous allons vers la maltraitance». Cette annonce alarmiste est signée Francis Urvoy, le délégué du personnel CFDT du centre hospitalier spécialisé de Bégard (550 salariés). Il y a quelques jours, le syndicaliste et ses collègues ont appris que leur direction envisageait la suppression de 11,5 postes et le gel des bas salaires pour faire face au déficit prévisionnel de 700.000€. Un déficit dû à la non-augmentation de la dotation allouée à l'établissement par l'État.
Et ce pour la deuxième année consécutive. «L'inflation est de 1,5%, les charges d'entretien et sécurité informatique, ainsi que les salaires augmentent. Nous devons
nous adapter aux données budgétaires, nous n'avons pas le choix», explique Henri Terret, le directeur général de la fondation. «Mais les ajustements que nous avons effectués ne remettent
absolument pas en cause la qualité des soins pour les patients. Parler de maltraitance, c'est faux. Il faut raison garder: les effectifs sont en nombre suffisants et tout est fait pour que les
patients soient le mieux soignés possible».
Situation déjà dégradée
La sérénité du responsable de la fondation tranche avec l'inquiétude d'Yves Le Bivic, le secrétaire du comité d'entreprise du centre hospitalier de Bégard. «Nous sommes dans un contexte où la
psychiatrie est fréquemment mise sur la sellette, notamment avec des fugues de patients qui débouchent sur des faits dramatiques. Si on réduit le nombre de personnels, on risque de revenir à des
méthodes du siècle dernier. C'est-à-dire la prison». Et pour Yves Le Bivic, ces suppressions de postes sont d'autant plus mal venues que la situation est déjà dégradée:«Aujourd'hui, nous n'avons
plus le temps de connaître les patients. Le personnel infirmier ne fait que les croiser».
Discours schizophrénique des financeurs
Secrétaire départementale du syndicat CFDT Santé Sociaux, Véronique Lautredou est persuadée que d'autres établissements risquent de rapidement connaître les mêmes difficultés que Bégard. «Tout le
secteur médico-social (personnes âgées et handicap) du département va être touché. Les deux financeurs, l'État et le conseil général, n'augmentent pas leurs dotations. Mais les dépenses, elles,
sont en hausse. Et la variable d'ajustement, c'est le personnel». «Nos financeurs tiennent un discours schizophrénique», embraye Francis Urvoy. «D'un côté, ils nous demandent de plus en plus de
qualité dans les soins et la prise en charge des patients, mais de l'autre, ils nous donnent de moins en moins de moyens».
11 mai 2010
Après cinq mois de placement sous mesure de sauvegarde, hier, la fédération ADMR 29 a demandé au tribunal de grande instance de Brest une prolongation. Il rendra sa décision le 14juin prochain.
«Le procureur a émis un avis favorable à notre demande. Un point d'étape devrait être réalisé vers le mois d'octobre», a indiqué Yves Derrien, président du conseil
d'administration de la fédération ADMR29, au terme de trois quarts d'heure d'audience. «Un point a été fait sur l'état de notre trésorerie. Nous ne sommes pas en cessation de paiement. Nous
travaillons pour un retour à l'équilibre financier (le réseau a perdu 10M€ sur les exercices 2008 et 2009, N.D.L.R.). Les formations sont gelées, nous ne remplaçons plus les personnels en contrat
à durée déterminée, ni les gens qui partent à la retraite».
«Plan social finalisé fin mai»
«Le plan social sera finalisé pour fin mai». La situation sociale à la fédération, comme dans plusieurs des 92 associations locales, reste précaire. «Des lettres recommandées partent ce soir à
destination de chaque salarié du Groupement d'association local (Gal) du Sud-Finistère.
Il leur est demandé d'accepter une diminution de leur contrat de travail», informe la CFDT 29, syndicat majoritaire. «La semaine prochaine, les salariés du Gal Nord
en recevront à leur tour et ils sont déjà nombreux à n'être qu'à temps partiel. Depuis le mois d'octobre, nous tournons en rond». Yves Derrien justifie la mesure: « C'est aussi au personnel de
trouver des solutions». Selon le cabinet Price, expert comptable mandaté par MeRobert, administrateur judiciaire qui assiste la fédération ADMR dans son plan de restructuration, « dix à 15
associations locales ne vont pas bien financièrement». En mars, MeRobert leur a conseillé de se tourner vers le tribunal. Mais Yves Derrien indique: «Je leur ai demandé d'attendre».
Des dettes à rembourser
«Globalement, d'après une estimation du cabinet Price, la fédération ne serait plus déficitaire que de 100.000 € pour l'année en cours. Les associations perdraient, elles, entre 100.000 et
300.000 €», disent les élus du comité d'établissement.
«400.000 € de pertes annoncés pour une structure dont le chiffre d'affaires est de 60 M€, ce n'est pas extraordinaire. On s'interroge sur l'utilité d'un plan social. En revanche, nous ne nous interrogeons pas du tout sur l'importance de réorganiser le réseau». Gelées depuis décembre, les dettes de la fédération seront à rembourser.
«Nous devons 3M€ aux associations. Elles, dont certaines sont en cessation de paiement, nous sont redevables de 2,3M€. Nous nous querellons sur les chiffres mais en termes d'organisation, comment fait-on pour continuer après», interrogent les élus du personnel. «Aujourd'hui, Me Robert a dénoncé la présence de l'Union nationale en Finistère. Il s'est inquiété aussi de l'absence du directeur au tribunal. Nous étions les seuls salariés présents dans la salle d'audience». Un constat qui ne les a pas rassurés.
Pétition à signer et à faire circuler :
http://www.cyberacteurs.org/
<http://www.cyberacteurs.org/
Pétition mise en ligne le
04/05/2010,
en
partenariat avec : Association GROS PLAN
Elle sera envoyé à : Mairie de Quimper
Elle prendra fin le : 15/07/2010
Les Studios du Chapeau rouge constituent à Quimper une offre essentielle d’un cinéma d’art et essai depuis 1986 et fréquenté par 50 000
spectateurs par an. Ce cinéma, actuellement situé aux côtés de la médiathèque des Ursulines, du Théâtre de
Cornouaille, du Quartier et de l’Ecole des Beaux-Arts, fait partie intégrante du paysage culturel quimpérois et national : il participe à l’équilibre, à l’enrichissement et à la
diversité du cinéma indépendant en France.
L’actuel projet de la Ville de Quimper de la transformation des salles de cinéma en auditorium du centre des congrès, voté ce 30 avril 2010 à l’unanimité des élus de la communauté
d’agglomération, Quimper Communauté, a occulté la dimension culturelle de cette activité cinématographique.
Le Maire, M. Bernard Poignant, évoque le transfert des 2 salles art et essai aux Arcades « comme une chance à saisir ».
De nombreux exemples en France ont prouvé l’échec des transferts des salles art et essai à l’intérieur d’un cinéma privé commercial. Ces transferts fragilisent le lien des spectateurs avec la
salle et la programmation, l’objectif étant la découverte d’œuvres de qualité issues de toutes les cinématographies...
NOUS DEMANDONS :
1 - La garantie d’un cinéma indépendant dans un lieu clairement identifié, qui défend la plus grande ouverture grâce aux trois labels « recherche et
découverte », « patrimoine » et « jeune public », ainsi que l’installation des bureaux de Gros Plan dans le cinéma même ;
2 - Le maintien des emplois actuels ;
3 - Le refus d’une cohabitation dans les Arcades si elle implique un accueil indifférencié et une influence à court terme sur la programmation,
c’est-à-dire la perte de l’autonomie et l’indépendance du cinéma.
La disparition des deux salles de cinéma aussi emblématiques à Quimper serait un exemple désastreux de la fragilisation du cinéma d’art et essai en Finistère et en France, et
entrerait en contradiction totale avec la promesse électorale de 2008 (rénovation des Studios du Chapeau Rouge) et l’engagement de la politique
culturelle de la Ville.
dimanche 9 mai 2010
Zemmour et Dieudonné se livrent à des provocations médiatiques conformes à la libération de la parole raciste voulue par la
droite.
A Éric Zemmour, qui attribue la délinquance aux noirs et aux Arabes, Dieudonné répond : « Tu ne crois pas que c’est aux juifs qu’il faut s’en prendre, plutôt qu’à ceux qui volent des miettes ?
[…] Les plus gros escrocs de la planète sont tous des juifs. » Ethnicisation de la criminalité qui permet aux deux compères racistes d’adopter une posture de courageux pourfendeurs du
« politiquement correct ». Mais tous deux servent admirablement le racisme décomplexé de la droite au pouvoir.
Zemmour justifie les contrôles au faciès dont sont quotidiennement victimes les noirs et les Arabes. Le fond du discours est le même que celui de Besson, Hortefeux, Morano, Longuet et les
autres : c’est quand ils sont nombreux qu’il y a des problèmes, surtout les « jeunes musulmans » qui parlent verlan et portent la casquette à l’envers, un individu issu de l’immigration et non du
« corps traditionnel français » ne peut diriger la Halde, etc. Comme ces dirigeants de droite, Zemmour ne fait que recycler les vieilles théories racistes sur les populations non intégrables
parce que d’origine étrangère, voire naturellement portées vers la criminalité. Il défend « l’identité nationale » version Besson dans les nombreux médias où il intervient, tout en prétendant
être menacé d’interdiction professionnelle, voire de « mort sociale ». Rien que ça !
Dieudonné ne prend plus la précaution de remplacer « juif » par « sioniste » dans ses discours haineux. Lui aussi profite de la libération de la parole raciste tout en se prétendant victime :
« Il faut être juif pour avoir la liberté d’expression en France. C’est une réalité. Et dire le contraire, c’est avoir peur. Mais on n’a plus peur. Ils nous ont tout fait. Ils nous ont traînés
dans la boue, ils nous ont mis à l’état d’esclaves. Ils nous ont colonisés. »
Et de conclure : « La mort sera plus confortable que la soumission à ces chiens. » Privé de liberté d’expression, Dieudonné ? Il a été, comme son compère Alain Soral, plusieurs fois invité aux débats télévisés de Frédéric Taddéi ; un livre vient de sortir, Peut-on tout dire ?, interviews parallèles de Dieudonné et Bruno Gaccio.
On ne peut pas dire qu’il ait pâti de sa prestation au Zénith de décembre 2008, où il demandait à ses milliers de spectateurs « d’applaudir à tout rompre » le négationniste Faurisson, auquel il a fait remettre le « prix de l’infréquentabilité » par un comédien grimé en déporté juif. Le mois dernier, au cours de son spectacle, Dieudonné s’en est pris aux « suceurs de youpins ». En ne s’embarrassant plus du mot « sioniste » pour stigmatiser les juifs, Dieudonné explore les nouvelles limites ouvertes par le débat sur l’identité nationale dans les discours publics.
Peut-on établir un lien entre la violence antisémite de Dieudonné et la succession de Le Pen à la tête du FN ? Dès mars 2005, Dieudonné prenait la défense de Bruno Gollnisch qui rendait compte de
ses propos négationnistes devant la justice. Le Pen expliquait son rapprochement avec Dieudonné par des « points communs » : « Nous appartenons tous les deux à la communauté des parias...
Nous sommes persécutés de la même manière, à cause de notre liberté de pensée et de notre liberté de parole ». Tout en soutenant la candidature de sa fille à sa succession, Le Pen tient à ce que la tradition antisémite ne soit pas oubliée. Le juif doit rester l’éternel ennemi, le représentant du « mondialisme ». Tel est le rôle joué par Dieudonné lorsqu’il fait semblant d’incarner la parole des opprimés face à Zemmour. Tel est aussi le sens de la minimisation par Le Pen du rôle de Vichy dans la déportation des juifs français, selon lui « sauvés » par Pétain.
Le discours raciste ne se contente pas d’ethniciser la criminalité. Il ethnicise aussi l’affrontement politique en mettant en concurrence les différentes formes de racisme et leurs victimes.
Après avoir stigmatisé les noirs et les Arabes, Zemmour est ravi que Dieudonné lui réponde en stigmatisant les juifs. Mais la « judéité » de Zemmour n’est pas plus une garantie d’antiracisme que
la « négritude » de Dieudonné.
Dans les colonnes du Figaro, Zemmour défend la nécessité d’une alliance électorale entre l’UMP et le FN, conformément à sa vieille proximité politique avec Pasqua, dont on se rappelle la référence aux « valeurs communes » entre la droite et l’extrême droite lors de la campagne présidentielle de 1988. Comme le note memorial98.over-blog.com, à propos de Zemmour et de Dieudonné : « Loin d’être de simples ‘‘‘bouffons’’, ces agitateurs médiatiques participent à leur manière aux soubresauts de la recomposition à l’extrême droite de l’échiquier politique. »
Aussi, c’est à juste titre que le Mrap traduit ces deux sinistres personnages devant les tribunaux. Toutes les formes de racisme doivent être combattues avec la même vigueur : antisémitisme,
xénophobie, islamophobie… Sans hiérarchisation.
Emmanuel Sieglmann
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00