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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 10:14

Par Andreas Sartzekis, CADTM, syndicats européens le Mardi, 04 Mai 2010 PDF Imprimer Envoyer

 

Les coups terribles portés contre les conditions de vie du peuple grec sont mis en scène, afin de les faire accepter comme une fatalité. Les institutions grecques et l’Union européenne (UE) font tout pour exclure la possibilité d’une protestation radicale face à leurs attaques contre la population. De leur côté, les journaux étrangers n’en finissent pas de radoter sur «les Grecs» qui «truquent les chiffres» et «vivent au-dessus de leurs moyens», ou sur la «tragédie grecque» à l’œuvre, avec l’impossibilité d’échapper aux spéculateurs.


Quant au Premier ministre Georges Papandréou (Pasok), il a choisi le joli port d’une petite île pour demander l’activation du programme de prêts de l’UE (30 milliards d’euros), et du FMI (entre 10 et 15 milliards), en s’appuyant sur des références littéraires comme l’Odyssée. De telles mises en scène semblent fonctionner: le gouvernement socialiste, malgré la trahison totale de ses promesses électorales, devance la droite de 8, 5% dans les sondages.


Mais elles offrent aussi des contradictions qu’on ne se privera pas de mettre en avant: qui sont les terribles Cyclopes que combat Ulysse, les magiciennes qui transforment les marins en pourceaux (en «PIGS»: Portugal, Irlande, Grèce, Espagne!), sinon les représentants des gouvernements et des patrons qui, en s’attaquant au petit Ulysse grec, veulent surtout engager une totale remise en cause de tous les acquis du mouvement ouvrier en Europe?


Inutile donc de s’appesantir sur les dangers du célèbre chant des sirènes: «Ouvrez les yeux, fermez la télé!» est dans la période plus vrai que jamais, en Grèce comme ailleurs. N’a-t-on pas ainsi entendu le présentateur des infos sur France 2 indiquer que la manifestation du vendredi 23 avril, appelée par les syndicats de base et la gauche antilibérale et anticapitaliste pour protester contre les diktats de l’UE et du FMI, était une initiative de «l’ultra-gauche», sous-entendu violente et minoritaire? En revanche, ce qui n’est pas souligné aux infos, mais qui est ressenti sur le terrain par la population, c’est la bonne idée des émissaires du FMI de fouler le sol grec à la date anniversaire du début du régime de la junte militaire soutenue par les USA (du 21 avril 1967 à l’été 1974).


Un tel symbole parle beaucoup plus que toutes les mises en scène évoquées et ne peut que renforcer la colère populaire face aux nouvelles menaces. Les mesures accablantes déjà prises en février et mars ne suffisent pas à l’UE et au très socialiste président du FMI Dominique Strauss-Kahn, qui explique qu’il faut étendre au privé les coupes appliquées au secteur public et qu’il faut aller plus loin (salaires, droit du travail) avec une cure de déflation pour que la Grèce devienne concurrentielle!


Tout est donc fait pour que les travailleurs se résignent devant l’ampleur de la riposte à construire, et la riposte syndicale (les syndicats sont dirigés par le courant Pasok) n’est pas à la hauteur, malgré la pression exercée par les syndicats de base. La crainte des bureaucrates est alignée sur celle des bourgeois: la colère ouvrière, telle qu’on l’a vue le 22 avril (grève du secteur public) et le 23, pourrait devenir explosive.


Après un 1er Mai qui pourrait être très très combatif mais s’annonce divisé, et avec la perspective d’une grève générale le 5 mai, comment élargir et unifier les mobilisations, très nombreuses chaque jour mais partielles (actuellement: grève des marins, des transports en commun…)? Un début de réponse est la constitution, encore trop faible, de comités unitaires contre les mesures scélérates.


Andreas Sartzekis


 

Soutien à la résistance du peuple grec contre la dictature des créanciers !

Le nouveau plan d’austérité annoncé dimanche 2 mai est une véritable catastrophe pour la population grecque , les salariés du privé comme du public, les retraités et les privés d’emplois.

- Gel des salaires et des retraites de la fonction publique pendant 5 ans ;

- Suppression de l’équivalent de 2 mois de salaires pour les fonctionnaires ;

- Diminution de 8% de leurs indemnités déjà amputées de 12% par le précédent plan d’austérité du gouvernement dirigé par le PASOK ;

- Le taux principal de la TVA qui, après être passé de 19 à 21%, est porté à 23%, (les autres taux augmentent aussi (de 5 à 5.5% et de 10 à 11%))

- Les taxes sur le carburant, l’alcool et le tabac augmentent pour la 2 ème fois en 1 mois de 10%

- Les départs anticipés ( liés à la pénibilité du travail) sont interdits avant l’âge de 60 ans ;

- L’âge légal de départ à la retraite des femmes est porté de 60 à 65 ans d’ici 2013.

- Pour les hommes, l’âge légal dépendra de l’espérance de vie ;

- Il faudra 40 ans de travail (et non plus 37, hors études et chômage) pour avoir une retraite à taux plein ;

- Cette retraite sera calculée, non plus en fonction du dernier salaire mais selon le salaire moyen de la totalité des années travaillées (soit l’équivalent d’une baisse du montant net de la retraite de 45 à 60%°)

- L’Etat réduira ses dépenses de fonctionnement (santé, éducation) d’1, 5 milliards d’euros.

- Les investissements publics seront réduits aussi d’1,5 milliards d’€.

- Un nouveau salaire minimum pour les jeunes et les chômeurs longue durée est créé ( soit l’équivalent du CPE rejeté en France par la jeunesse et les syndicats) C’est une aubaine pour les marchés financiers et le capital !

- Les transports, l’énergie et certaines professions réservées à l’Etat seront libéralisés et ouverts au privé (privatisations) ;

- Le secteur financier (banques principalement) bénéficiera d’un fonds d’aide mis en place avec l’aide du FMI et l’UE ;

- La flexibilité du travail sera renforcée ;

- Les licenciements seront facilités.

- L’économie grecque est placée sous contrôle du FMI.


La Grèce, restant dans la zone euro, ne pourra pas dévaluer sa monnaie, ni jouer sur les taux d’intérêt. La dette ne sera pas restructurée non plus, les institutions financières européennes en détiennent les 2/3. Ces mêmes banques continueront à emprunter auprès de la Banque Centrale européenne à un taux de 1% pour prêter aux Etats (moyennant rémunération). En contrepartie de ces mesures, les pays de la zone euro vont prêter un par un une aide de 100 à 135 milliards d’€ sur 3 ans à la Grèce à un taux de 5% (45 milliards cette année). Les Etats riches et les banques vont donc faire de l’argent sur le dos du peuple grec. Christine Lagarde, ministre français des finances, prévoit un bénéfice de 150 millions d’euros par an. Pratiquant ainsi, ils vont accroître la dette publique pour permettre à l’Etat grec de payer ses créanciers spéculateurs !

La crise grecque est la démonstration grandeur nature de la triple dangerosité du FMI, de l’Union Européenne et des marchés financiers.


Le FMI, décrié à juste titre pour ses catastrophiques « plans d’ajustement structurels » refait surface dans la zone euro, après avoir sévi ces 2 dernières années dans plusieurs ex-pays de l’Est. Il utilise aujourd’hui les mêmes procédés qu’hier adaptés aux mêmes commanditaires : les marchés financiers et les transnationales. Aujourd’hui comme hier, c’est sa véritable nature de pompier pyromane qui est révélée en plein jour.

L’UE et sa commission ont également réaffirmé leurs paradigmes au service de la « concurrence libre et non faussée ». La Banque Centrale Européenne n’est pas au service des populations de l’Europe mais uniquement à celui des banques et des organismes financiers. Les marchés financers, après avoir provoqué et précipité la crise greque, via les agences de notation rémunérées par les grandes banques américaines, veulent tirer encore plus de profits de leurs stratégies spéculatives. Le gouvernement PASOK, l’Union Européenne et le FMI lui en servent l’occasion sur un plateau.


Derrière l’industrie financière, il y a les multinationales de l’industrie, du commerce et des services.

Si nous stigmatisons à juste titre les fonds spéculatifs, les agences de notation et l’industrie financière, nous ne perdons pas de vue que ce n’est que l’arbre qui cache la forêt ! Cette spéculation débridée qui étrangle les populations pauvres n’a été rendue possible que pour 2 raisons principales :


- Les dérèglementations successives des marchés financiers depuis les années 1980 ;

- Les choix volontaires et conscients du grand patronat de destiner leurs nouveaux profits vers la spéculation plutôt que vers la production et l’emploi. Cette accumulation de nouveaux profits trouve, elle, son origine dans une nouvelle répartition des richesses au bénéfice des profits et au détriment de la part revenant aux salariés. Cette part à baissé d’environ 10% de PIB en 25 ans en moyenne dans l’ensemble des pays développés.

Cette orientation économique, portée par l’idéologie néolibérale, est la cause principale de la crise économique et financière que nous connaissons aujourd’hui.


Les différents gouvernements qui se sont succédés depuis 30 ans, en Grèce comme dans les autres pays du Nord, portent aussi une lourde part de responsabilité dans l’augmentation des dettes publiques. Les politiques fiscales, menées en faveur des ménages les plus aisés et des grandes entreprises (impôt sur le revenu, le patrimoine et impôt sur les sociétés), ont considérablement diminué les recettes budgétaires et aggravé les déficits publics, obligeant les Etats à accroître leur endettement.

Les responsables de la crise sont épargnés et c’est le peuple à qui on présente l’addition.


Dans le plan d’austérité PASOK–UE-FMI imposé au peuple grec, il n’y a en effet que des mesurettes sans effet pour établir le début d’une justice fiscale et absolument rien pour lutter contre l’évasion fiscale des profits des grandes entreprises.

Les « solutions » du PASOK, de l’UE et du FMI précipitent la Grèce vers l’approfondissement de la crise. Une récession minimale de 4 points du PIB est déjà programmée pour 2010. Les petits artisans et commerçants, les petites entreprises vont connaître une longue suite de faillites et de fermetures d’activités. Le chômage va exploser et les couches populaires et les classes moyennes vont voir leur pouvoir d’achat tomber en chute libre. Les inégalités vont s’accroître et les droits humains fondamentaux (accès à l’énergie, à l’eau, à la santé, à l’éducation…) sont menacés pour la partie la plus pauvre de la population.


La colère du peuple grec est aussi la nôtre. Le CADTM soutient sans réserve les mobilisations contre le plan d’austérité.


Des solutions alternatives existent !


- Le remboursement de la dette publique de la Grèce doit être immédiatement suspendue et un audit public de celle-ci doit être mené pour décider de sa légitimité ou de son illégitimité.

- Des mesures d’annulation doivent être prises et les revenus financiers de la dette doivent être taxés à la source au taux maximal de l’impôt sur le revenu.

- Des mesures fiscales peuvent immédiatement être prises pour rétablir la justice fiscale et lutter contre la fraude. Aujourd’hui, selon les comptes du Trésor grec, les fonctionnaires (désignés comme boucs émissaires) et les ouvriers déclarent plus de revenus que les professions libérales (médecins, pharmaciens, avocats) ou encore que les dirigeants des banques!

La quasi-totalité des grandes entreprises (armateurs, …) déclarent leurs profits dans des pays à fiscalité plus avantageuse (Chypre notamment) ou les cachent dans les paradis fiscaux. L’église orthodoxe continue à bénéficier d’exhorbitantes exonérations fiscales sur le patrimoine et l’immobilier


De l’argent, en Grèce, il y en a, mais pas là où le plan d’austérité veut le prendre ! Au CADTM, nous sommes solidaires du peuple grec qui sera en grève générale mercredi 5 mai prochain. Partout, en Grèce comme dans les autres pays européens, la solidarité par la mobilisation doit s’amplifier. Aujourd’hui, c’est la Grèce mais chacun sait que demain ce sera le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne. Après-demain, toute la zone euro peut basculer, y compris les pays les plus « riches » de celle-ci.


Nous nous félicitons des premières déclarations solidaires et du début des mobilisations de soutien devant les ambassades grecques. Il faut aller plus loin!


Le mouvement social européen dans son ensemble doit être aux côtés du peuple grec ! les populations européennes ont tout à y gagner ! Le CADTM, à son niveau y contribuera !


Communiqué du CADTM, 3 mai 2010


 

Nous sommes tous des travailleur(se)s grecs – Un appel syndical européen

Nous reproduisons ci-dessous une déclaration conjointe d’organisations syndicales d’Europe sur la situation en Grèce et la politique de l’UE


Confederacion General del Trabajo CGT (Etat espagnol)

Confederacion Intersindical (Etat espagnol)

Ezker Sindikalaren Konbergentzia ESK (Pays Basque)

Confederazione Unitaria di Base CUB (Italie)

Sindacato Dei Lavoratori intercategoriale SDL e RDB (Italie)

Unione Sindicale Italiana USI (Italie)

Transnationals Information Exchange TIE (Allemagne)

Confédération Nationale du Travail (France)

Union syndicale Solidaires (France)


Nous sommes tous des travailleurs/ses grecs


Depuis des semaines, sous la pression de la Commission Européenne et du Fonds Monétaire International, le gouvernement grec s’attaque aux travailleurs/ses de ce pays.

Le niveau d’endettement du pays (12,7%) est mis en avant pour tenter de justifier des reculs sociaux … injustifiables. D’ailleurs, les taux de pays comme la Grande Bretagne, l’Espagne, le Japon, les Etats Unis sont aussi à plus de 10%.


Les travailleurs/ses de Grèce, à juste titre, refusent de payer la crise du système capitaliste.

 

Les patrons et les actionnaires se sont gavés de dividendes, de cadeaux fiscaux de toutes sortes, de rémunérations démentielles avec, à la clef, des fortunes qui dépassent l’entendement. C’est à eux de payer leur crise.

Les mesures annoncées sont inadmissibles : non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5 dans la Fonction publique, hausse de la Taxe sur la Valeur Ajoutée de 19 à 21 %, baisse de 10 % des dépenses d’assurance, gel des pensions de retraites, réduction de 15 % des salaires, âge légal de départ à la retraite porté à 67 ans, etc.

Les mêmes banques et les mêmes spéculateurs, qui hier ont été sauvés d’une faillite certaine grâce à l’aide des Etats, mettent la pression sur ceux-ci et sont autorisés à spéculer sur leurs dos. Les gouvernements ont sauvé les banques, sans contrepartie. Aujourd’hui ces mêmes banques viennent faire payer l’addition aux peuples. La Grèce est attaquée, le Portugal est dans la ligne de mire, l’Espagne et l’Irlande sont menacées.

En Grèce, plusieurs grèves et manifestations massives ont déjà eu lieu. Le 24 février une grève générale a paralysé le pays. Nos syndicats affirment leur soutien au peuple grec, notamment à la grève générale du 5 mai.


Pour sauver leur système capitaliste, les patrons et les actionnaires sont organisés internationalement : le mouvement syndical doit agir à travers les frontières pour imposer un autre système que celui qui exploite les travailleurs/ses, pille les ressources naturelles et les pays pauvres, organise la famine d’une partie de la planète, … Nous entendons avancer dans la mise en place d’un réseau syndical alternatif en Europe, ouvert à toutes les forces qui veulent lutter contre le capitalisme, le libéralisme.

Partout, développons et coordonnons les luttes sociales, et construisons la résistance commune au niveau européen ! Face à la crise du système capitaliste, la grève générale est nécessaire. Nous voulons la construire !


En Grèce comme ailleurs, ce n’est pas au peuple de payer la crise du système capitaliste !




Grèce :

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9-04-2010 Le peuple grec au pain sec: Quand l'Europe capitaliste impos ...
12-03-2010 Grèce: Nouvelle grève générale le 11 mars!
14-12-2008 Grèce: Les révoltes de notre avenir commencent maintenant!
29-09-2007 Grèce : une coalition prometteuse
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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 10:07


Les perdants...

 
Ca y est. Le couperet est tombé. Etranglée par la dette et sous le poids de ses déficits, la Grèce a fait appel à l'Union Européenne. Cette dernière, avec le FMI (Fonds Monétaire International), a rendu son verdict : en échange d'un plan d'aide de 120 milliards d'euros sur 3 ans, la Grèce doit se plier à une cure d'austérité particulièrement brutale et injuste. Le gouvernement grec avait déjà pris des mesures antisociales.

 

Là, on a atteint un autre niveau dans la « rigueur » qui va être imposée au peuple grec : régression du droit à la retraite (le socialiste et président du FMI Dominique Strauss-Kahn préconise un départ à la retraite à 67 ans), baisse des rémunérations des fonctionnaires et retraités (gel des salaires, suppression des 13e et 14e mois qui font office de congés payés en Grèce), nouvelle hausse de la TVA et de diverses taxes, réduction de l’ensemble des investissements publics, libéralisation des services publics (marchés des transports et de l’énergie), facilitation des licenciements dans le privé!

Et les gagnants

 
Qui veut faire payer les travailleurs grecs ? Derrière la dette grecque il y a les vrais coupables : les créanciers, qui veulent baisser les salaires, les retraites des travailleurs grecs, les licencier et attaquer leurs services publics, ont un visage : celui à 85% des banques européennes et, en premier lieu, les banques françaises comme la Société générale, le Crédit Agricole, BNP Paribas...


Mais ces coupables ont des complices : les gouvernements européens qui multiplient les cadeaux fiscaux aux plus riches, donc diminuent les recettes et creusent les déficits. Les Etats s'endettent alors et sont étranglés par les banques (qui ont reçu, il y en un an de cela, des centaines de milliards d'euros). Ces mêmes banques prêtent aux Etats à des taux d'intérêt exorbitants et spéculent sur la dette grecque!


La boucle est bouclée. Les gouvernements mènent les politiques libérales pour faire payer, toujours aux mêmes, la crise.
Ce « scénario catastrophe » n'est pas réservé qu'à la Grèce. C'est une des conséquences de la crise du capitalisme. Le Portugal, l'Espagne, l'Irlande mais aussi la France peuvent se retrouver dans la même situation.

Faire payer les coupables

 
Imposer des mesures pour contrecarrer les banques, c'est aujourd'hui essentiel. Exiger l'annulation de la dette grecque, constituer un service public bancaire à l'échelle européenne, au service des populations, c'est primordial pour la population grecque comme pour tous les peuples d'Europe.
Mercredi 5 mai, les Grecs sont appelés à une nouvelle journée de grève et de mobilisation. Le NPA participera à tous les rassemblements et à toutes les initiatives en solidarité avec le peuple grec.


Ce n'est pas à nous de payer leur crise!

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 09:48
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vendredi 07/05 20:15

QUIMPER –

 Le Chapeau Rouge - 1 rue de Paradis

 02.98.53.60.75

- 20h15 : Avant-première suivie d’un débat avec Romain Goupil

samedi 08/05 21:00

QUIMPERLÉ 

La Bobine – Rue Brémond d’Ars

02.98.96.04.57

- 21h : Avant-première suivie d’un débat avec Romain Goupil

dimanche 09/05 17:00

MOËLAN SUR MER

Le Kerfany – 13 rue des Moulins

02.98.39.65.88

- 17h : Avant-première suivie d’un débat avec Romain Goupil



LES MAINS EN L’AIR


Film de Romain Goupil avec Valeria Bruni-Tedeschi, Romain Goupil et Hyppolite Girardot

Sortie le 9 juin 2010


22 mars 2067, Milana se souvient de ce qui lui arrivé, il y a soixante ans... En 2009, Milana, d’origine tchétchène, est élève en classe de CM2 à Paris. Ses copains, sa bande, ce sont Blaise, Alice, Claudio, Ali et Youssef. Mais un jour Youssef, qui n’a pas de papiers, est expulsé.

Puis, c’est au tour de Milana d’être menacée. Se sentant alors en danger, les enfants décident de réagir. Ils prêtent serment de toujours rester ensemble et organisent un complot pour sauver Milana...


Le dossier de presse, avec une interview de Romain Goupil

 


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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 09:17

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ASSOCIATION FRANCE-PALESTINE SOLIDARITÉ
GROUPE DU PAYS DE CORNOUAILLE



Il n’y aura pas de paix sans les Palestiniens


   La situation des palestiniens s’aggrave de façon inquiétante. La colonisation israélienne continue en Cisjordanie. Jérusalem-Est est menacé d’épuration ethnique et religieuse pour en faire une ville exclusivement juive.

 

Deux décrets militaires, promulgués le 13 avril dernier par l’armée israélienne, toute-puissante dans les territoires occupés, peut permettre l’expulsion hors de Cisjordanie de milliers de Palestiniens. Cela peut mener à une relance du “nettoyage ethnique” de la Palestine, selon l’expression de l’historien israélien Ilan Pappe, utilisée pour décrire l’expulsion des Palestiniens de 1947 à 1949. Dans le même temps la persécution se renforce contre les représentants des citoyens arabes d’Israël.


    Devant une telle situation, les dirigeants des pays occidentaux ne réagissent pas, ou si peu. Ils s’apprêtent à entériner l’entrée d’Israël à l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), groupant 31 pays développés, à l’économie de marché et au gouvernement démocratique.

 

Ils nient ainsi les droits des Palestiniens, quotidiennement bafoués par Israël. Un tel état de fait est intolérable . Même des personnalités d’origine juive, favorables à Israël, s’en inquiètent et demandent à Netanyahu de changer de politique, essentiellement pour sauvegarder l’avenir de son pays de plus en plus critiqué par l’opinion.


    Il nous appartient en tant que citoyens de nous mobiliser, par notre plume, par nos achats, pour que les droits des Palestiniens ne soient pas oubliés. Vous pouvez aussi participer, dans le même but, au piquet de la solidarité avec le peuple palestinien, le jeudi 6 mai, à 18 h, Rue Kéréon, à Quimper.


Pour le groupe de l’AFPS du Pays de Cornouaille,
Yves Jardin (02.98.92.30.63)

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 14:30

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Le 3 mai a commencé la grève des chômeurs.

 

Son but est de rassembler les chômeurs pour qu'ils ne se retrouvent plus seuls devant l'institution pôle emploi, qu'ils se regroupent pour dénoncer les politiques de l'emploi (RSA, CUI, EMT...), qu'ils se mobilisent pour ouvrir de nouveaux droits.


Nos revendications immédiates sont l'arrêt des radiations, la suppression du 3949... et la libération de nos camarades parisiens arrêtés hier. Partout des actions se son déroulées :


- Quimper : 10 militants d'AC! Quimper devant le pôle emploi de Ty-Douar pour distribuer des tracts, barbouiller les extérieurs de l'agence. Nous rejoignons  la mobilisation des chômeurs de Brest à 14h00.


- Lorient : occupation de la CAF par la CGT


- Rennes : occupation du pôle emploi par le collectif de chômeurs créé dernièrement. Le collectif appelle les chômeurs à se retrouver en assemblée générale tous les jours


-des actions étaient également prévues à Lannion et St-Brieuc.


- Brest : occupation du pôle emploi jaurès dès 15h00, nous demandons par un communiqué de presse la libération de s93 copains arrçtés à Paris. Nous avons été acceuillis par la direction, mais également, plus chaleureusement, par les copines de la CGT pôle emploi de l'agence. S'en ait suivit une assemblée générale dans les locaux qui décide de rester occuper pour la nuit. Après maintes discutions stériles avec le directeur régional, l'évacuation a été effectuée par les forces de l'ordre vers 20h00. Les chômeurs décident de se retrouver devant ce même pôle emploi ce matin à 10h00.

Ces actions étaient soutenus par les syndicalistes CGT du pôle emploi, par Solidaire, et par des salariés divers qui ont également participé aux actions.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 11:39

 

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 11:33

2010-04-17 Hommage Edouard Mazé 2.JPG

 

 

Le 17 avril 1950, à Brest, Édouard Mazé, ouvrier CGT de 26 ans, tombait sous les balles des forces de l’ordre, lors d’une manifestation « pour le pain, la paix et la liberté ».

Dans le Brest en ruine des années d’après-guerre, mal nourris, mal logés, mal guéris des deuils, des souffrances, des privations de quatre années d’occupation nazie, les travailleurs remettaient en ordre la cité, souvent dans les pires conditions. Les ruines se relevaient rapidement. Le moment était venu, pour les travailleurs, qui n’avaient pas ménagé leur peine, d’exiger une plus juste rémunération de leur travail ».

 

Ainsi, Pierre Cauzien, blessé par balle lors de cette manifestation, résumait la situation à Brest en 1950.
À cette époque, la CGT, comme l’Union des femmes françaises (UFF), sont les courroies de transmission d’un PCF complètement stalinisé. En face, la droite les qualifie de « moscoutaires ».

 

Sur fond de guerre froide et de mobilisations anticoloniales radicales initiées par le PCF, gouvernement et police opposent une violence d’État extrême. L’argent remplit les poches des employeurs et finance la guerre coloniale d’Indochine. Plus de 6 000 ouvriers du bâtiment s’activent à reconstruire Brest, ravagée par quatre ans de bombardements.

 

Après les dockers, en nombre, les salariés du bâtiment votent la grève en mars. Massive, elle est soutenue par la quasi-totalité de la population ainsi que par la CFTC, puissante dans cette « terre des prêtres », par FO qui venait pourtant de scissionner de la CGT, par les partis de gauche et même jusqu’à l’évêché. Le grand patronat, le maire RPF (gaulliste) de Brest, Alfred Chupin, et le gouvernement refusent de négocier et massent gendarmes mobiles et CRS dans les rues de la ville.


Chupin interdit une manifestation le 12 mars, mais les 150 manifestants, souvent d’anciens résistants, très déterminés, réussissent à passer un premier barrage de policiers. Le 13, on compte 13 000 grévistes à l’arsenal, dans le bâtiment et chez les dockers. Les provocations se multiplient, des femmes de grévistes sont agressées.

 

Le 14 avril, Marie Lambert, députée communiste, se rend à la mairie pour réclamer du pain et du lait pour les enfants. Elle est malmenée par les gardes mobiles. Les grévistes tentent alors d’entrer dans la mairie et sont refoulés. Un dirigeant patronal est « conduit par contrainte mais sans violence » jusqu’à la Maison des syndicats pour s’expliquer. Relâché, il porte plainte et deux responsables de la CGT, Cadiou et Bucquet, sont arrêtés, de même que Marie Lambert au mépris de son immunité parlementaire.


C’est dans ce climat qu’après un mois de grève, le 17 avril, une puissante manifestation interprofessionnelle, à l’appel des trois organisations syndicales, rassemble des milliers de salariés. Le maire Chupin, avec l’accord du député André Colin, également secrétaire d’État à l’Intérieur, interdit cette manifestation, affichant seulement le 18 avril un arrêté antidaté du 16. Rue Kérabécam, la troupe met les manifestants en joue. Un ordre de tir est donné, plusieurs manifestants s’effondrent.

 

Édouard Mazé est atteint d’une balle en plein front, Pierre Cauzien et bien d’autres sont blessés par balle et des dizaines sont victimes de coups de crosse. Les messages de soutien affluent de tout le pays. Après des obsèques grandioses suivies par 80 000 personnes, les patrons sont contraints de signer un accord le 22 avril.
En 1962, douze ans plus tard, neuf manifestants seront également assassinés par la police, au métro Charonne à Paris.


Cette année, la CGT du Finistère a souhaité donner un caractère exceptionnel à ce tragique anniversaire et a invité les autres organisations syndicales à s’y associer. Seule Solidaires a répondu favorablement. Le 17 avril 2010, plus de 300 personnes ont participé à l’hommage à Édouard Mazé, parmi lesquelles son frère Ernest, le cinéaste militant René Vautier qui a fait un film sur cette répression, de nombreux responsables, militants et vétérans de la CGT de tout le Finistère, une délégation de Solidaires, des militants du PCF, du NPA, du PS.


Kris, co-auteur de la BD Un homme est mort, a lu des extraits d’archives interdites pendant 60 ans. Nous savons maintenant que c’est le commissaire Le Goan qui a fait les sommations que personne n’a entendues et qui a donné l’ordre de tirer pour ensuite se retirer en disant « je suis connu ici, il faut que je m’en aille ». Il n’a jamais été inquiété, l’enquête aboutissant à un non-lieu en 1951.


Pierre Cauzien, handicapé par la perte d’une jambe, a tout essayé pendant des décennies pour obtenir justice et réparation pour lui et les autres victimes. En vain, les politiques de droite comme de gauche n’ont jamais donné suite à ses demandes. Le gouvernement aurait même l’intention d’allonger la durée d’inaccessibilité de ce genre d’archives à 75 voire 120 ans…


André Garçon

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 11:27
L’« Accord des peuples » adopté par la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre-Mère à Cochabamba

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Texte adopté par la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre-Mère le 22 avril à Cochabamba, Bolivie.


Aujourd’hui, notre Terre-Mère est blessée et l’avenir de l’humanité est en péril.


Si la planète se réchauffe de plus de 2º C, comme l’implique ledit « Accord de Copenhague », il y a 50 % de chances que les dommages que subirait notre Terre-Mère soient totalement irréversibles. 20 % à 30 % des espèces seraient en danger d’extinction. De vastes étendues de forêt seraient touchées, les sécheresses et les inondations toucheraient différentes régions de la planète, les déserts s’étendraient et la fonte des pôles et des glaciers dans les Andes et l’Himalaya s’aggraverait.

 

De nombreux états insulaires disparaîtraient et l’Afrique subirait un accroissement de la température de plus de 3º C. De même, la production d’aliments réduirait à l’échelle mondiale avec des conséquences catastrophiques pour la survie des habitants de vastes régions de la planète, et le nombre de personnes souffrant de famine dans le monde, qui dépasse déjà 1, 02 milliard, augmenterait de façon dramatique.


Les entreprises et les gouvernements des pays dits « les plus développés », avec la complicité d’une partie de la communauté scientifique, réduisent la question du changement climatique à une élévation de la température sans en aborder la cause qui est le système capitalisme.

Nous sommes confrontés à la crise ultime du modèle de civilisation patriarcal fondé sur la soumission et à la destruction des êtres humains et de la nature qui s’est accéléré avec la révolution industrielle.


Le système capitaliste nous a imposé une logique de concurrence, de progrès et de croissance illimitée. Ce régime de production et de consommation repose sur la recherche de gains sans limites, en séparant l’être humain de la nature et en instaurant une logique de domination sur cette dernière, transformant tout en marchandise : l’eau, la terre, le génome humain, les cultures ancestrales, la biodiversité, la justice, l’éthique, les droits des peuples, et la vie elle-même.


En régime capitaliste, la Terre-Mère est simplement la source des matières premières et les êtres humains ne sont que des moyens de production et de consommation, des personnes qui ont de la valeur en fonction de ce qu’ils possèdent et non par ce qu’ils sont.


Le capitalisme a besoin d’une puissante industrie militaire pour mener à bien son entreprise d’accumulation et pour assurer le contrôle des territoires et des ressources naturelles, en usant de répression contre la résistance des peuples. Il s’agit d’un système impérialiste qui colonise la planète.

L’humanité est aujourd’hui à la croisée des chemins : poursuivre sur la voie du capitalisme, de la mise à sac et de la mort ou emprunter le chemin de l’harmonie avec la nature et du respect de la vie.


Nous exigeons la fondation d’un nouveau système qui rétablisse l’harmonie avec la nature et entre les êtres humains. L’équilibre avec la nature n’est possible que s’il y a équité entre les êtres humains.


Nous proposons aux peuples du monde de récupérer, de revaloriser et de renforcer les connaissances, les savoirs et les pratiques ancestrales des Peuples indigènes, affirmés dans l’expérience et la proposition du « Vivre bien », en reconnaissant la Terre-Mère comme un être vivant, avec lequel nous avons une relation indivisible, interdépendante, complémentaire et spirituelle.


Pour faire face au changement climatique, nous devons reconnaître la Terre-Mère comme source de vie et fonder un nouveau système selon les principes suivants :


• harmonie et équilibre entre tou-te-s et avec tout,

• complémentarité, solidarité et égalité,

• bien-être collectif et satisfaction des besoins fondamentaux de tou-te-s en harmonie avec la Terre-Mère,

• respect des droits de la Terre-Mère et des Droits de l’Homme,

• reconnaissance de l’être humain pour ce qu’il est et non pour ce qu’il possède,

• élimination de toute forme de colonialisme, d’impérialisme et d’interventionnisme,

• paix entre les peuples et avec la Terre-Mère.


Le modèle que nous défendons n’est pas celui d’un développement destructif ou illimité. Les pays ont besoin de produire des biens et des services pour satisfaire les besoins fondamentaux de leur population, mais ils ne peuvent en aucun cas poursuivre sur cette voie de développement où les pays les plus riches ont une empreinte écologique cinq fois plus grande que ce que la planète peut supporter. Actuellement, la capacité de la planète à se régénérer a déjà été dépassée de plus de 30 %. A ce rythme de surexploitation de notre Terre-Mère , il nous faudrait deux planètes d’ici 2030.

Dans un système interdépendant dont nous, êtres humains, sommes un des composants, il n’est pas possible de reconnaître des droits uniquement à la partie humaine du système sans provoquer un déséquilibre de tout le système. Afin de garantir les droits de l’homme et de rétablir l’harmonie avec la nature, il est nécessaire de reconnaitre et d’appliquer véritablement les droits de la Terre-Mère .

 

Pour cela, nous proposons le projet de Déclaration Universelle des Droits de la Terre-Mère dans lequel sont consignés :


• le Droit de vivre et d’exister,

• le Droit d’être respectée,

• le Droit de poursuivre ses cycles et processus vitaux libre de toute dégradation humaine,

• le Droit de conserver son identité et son intégrité comme êtres différenciés, autorégulés et interdépendants,

• le Droit à l’eau comme source de vie,

• le Droit à l’air libre,

• le Droit à une bonne santé,

• le Droit d’être libérée de la contamination et de la pollution, des déchets toxiques et radioactifs,

• le Droit de ne pas être modifié génétiquement dans sa structure, menaçant son intégrité ou son système vital et sa santé,

• le Droit à une réparation pleine et prompte pour les violations des droits reconnus dans cette Déclaration et causés par les activités humaines.


La vision partagée consiste à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre pour rendre effectif l’Article 2 de la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, qui détermine « la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche les interférences anthropogéniques dangereuses pour le système climatique ». Notre but est d’exiger des pays développés, sur la base du principe des responsabilités historiques communes mais différenciées, qu’ils s’engagent à fixer des objectifs quantifiés en matière de réduction des émissions qui permettent de revenir à des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère de 300 ppm et de limiter ainsi l’augmentation de la température moyenne de la planète à un niveau maximum de 1°C.


En mettant l’accent sur la nécessité d’une action urgente pour respecter ces objectifs, et avec le soutien des peuples, des mouvements sociaux et des pays, les pays développés devront s’engager dans des objectifs ambitieux de réduction des émissions qui permettront d’atteindre des objectifs à court terme, en maintenant notre vision en faveur de l’équilibre du système de la Terre, en accord avec l’objectif ultime de la Convention.


La « vision partagée pour l’Action de Coopération à Long Terme » ne doit pas être réduite dans la négociation sur le changement climatique à la définition de la limite pour l’augmentation de la température et la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, elle doit inclure de manière complète et équilibrée un ensemble de mesures financières, technologiques, d’adaptation, de développement des capacités, de modèles de production et de consommation et d’autres éléments essentiels tels que la reconnaissance des droits de la Terre-Mère pour rétablir une harmonie avec la nature.

En assumant leur responsabilité passée et actuelle, les pays développés, principaux responsables du changement climatique, doivent reconnaitre et honorer leur dette climatique dans toutes ses dimensions, comme une base pour une solution juste, effective et scientifique au changement climatique.

 

Dans ce cadre, nous exigeons des pays développés qu’ils :


• rétrocèdent aux pays en développement l’espace atmosphérique qui est occupé par leurs émissions de gaz à effet de serre. Ceci implique la décolonisation de l’atmosphère par la réduction et l’absorption des émissions,

• prennent en charge les coûts et les besoins de transfert technologique des pays en développement pour la perte d’opportunités de développement qu’ils subissent en vivant dans un espace atmosphérique réduit,

• prennent sous leur responsabilité les centaines de milliers de personnes qui devront migrer à cause du changement climatique par leur faute et qu’ils suppriment leurs politiques de restriction de l’immigration et offrent aux personnes migrantes une vie digne ainsi que tous les droits accordés dans leurs pays,

• assument la dette d’adaptation liée aux impacts du changement climatique dans les pays en développement en fournissant les moyens nécessaires permettant de prévenir, de minimiser et de régler les dommages causés par leurs émissions excessives,

• honorent ces dettes comme faisant partie d’une dette plus grande encore envers la Terre-Mère, en adoptant et en mettant en application la Déclaration Universelle des Droits de la Terre-Mère aux Nations Unies.


Il ne s’agit pas uniquement de compensation économique, mais principalement de justice réparatrice – c’est-à-dire de rendre leur intégrité aux personnes et aux membres de la communauté de vie sur Terre.

Nous déplorons la tentative faite par un groupe de pays d’annuler le Protocole de Kyoto, seul instrument légal inaliénable spécifique pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays développés.


Nous avertissons le monde que, malgré leur obligation légale, les émissions des pays développés, au lieu de réduire, ont augmenté de 11, 2 % entre 1990 et 2007. Aux Etats-Unis, les émissions de GES ont augmenté de 16, 8 % entre 1990 et 2007 à cause de leur consommation illimitée, avec en moyenne 20 à 23 tonnes de CO2 rejetées par an et par habitant, ce qui représente plus de neuf fois les émissions moyennes d’un habitant du Tiers-monde, et plus de 20 fois les émissions d’un habitant de l’Afrique Subsaharienne.


Nous rejetons catégoriquement l’« Accord de Copenhague » que nous jugeons illégitime ; il permet aux pays développés de proposer des réductions insuffisantes d’émissions de gaz à effet de serre, sur la base d’engagements volontaires et individuels, qui violent l’intégrité environnementale de la Terre-Mère en entraînant une augmentation de la température de l’ordre de 4ºC.


La prochaine Conférence sur le Changement Climatique qui doit avoir lieu en fin d’année au Mexique doit approuver un amendement au Protocole de Kyoto, pour la seconde période d’engagement de 2013 à 2017, qui stipule que les pays développés doivent s’engager à des réductions domestiques significatives d’au moins 50 % par rapport à 1990, l’année de référence, sans prendre en compte les marchés du carbone ou autres systèmes de compensation qui masquent le fait que les objectifs de réduction réelle des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas remplis.


Nous exigeons que soit d’abord décidé un objectif global pour l’ensemble des pays développés qui serait ensuite décliné pour chacun des pays développés en comparant les efforts fournis par chacun, perpétuant ainsi le système du Protocole de Kyoto pour la réduction des émissions.


Les Etats-Unis d’Amérique, seul pays de la Terre de l’Annexe 1 n’ayant pas ratifié le Protocole de Kyoto, ont une grande responsabilité à l’égard de tous les peuples du monde car ils doivent ratifier le Protocole de Kyoto et s’engager à respecter et à réaliser des objectifs de réduction d’émissions à une échelle appropriée au regard de l’importance de son économie.

Nous, les peuples, avons les mêmes droits d’être protégés des impacts du changement climatique et rejetons la notion d’adaptation au changement climatique si elle est la résignation face aux impacts des émissions passées des pays développés, qui eux doivent adapter leurs modes de vie et de consommation devant cette urgence planétaire. Nous nous voyons contraints de faire face aux impacts du changement climatique, et considérons que l’adaptation est un processus, non une contrainte, qu’il est un outil permettant de les compenser, démontrant ainsi qu’il est possible de vivre en harmonie avec un modèle de vie différent.


Il est nécessaire de mettre en place un Fonds d’Adaptation, utilisé exclusivement pour faire face au changement climatique, et qui ferait partie d’un mécanisme financier géré et dirigé de manière souveraine, transparente et équitable pour nos Etats. Dans le cadre de ce fonds, il convient d’évaluer les impacts et leurs coûts dans les pays en développement et les besoins que ces impacts détournent, et enregistrer et superviser le soutien apporté par les pays développés. Ce fonds doit également gérer un mécanisme destiné à réparer-les dommages causés par des impacts passés et futurs, la perte d’opportunités et le provisionnement pour événements climatiques extrêmes et progressifs, et les coûts supplémentaires éventuels si notre planète dépasse les seuils écologiques ainsi que les impacts qui freinent le droit à Vivre Bien.


L’ « Accord de Copenhague », imposé aux pays en développement par quelques Etats, outre l’insuffisance des ressources qu’il propose, prétend en lui-même diviser et opposer les peuples et extorquer les pays en voie de développement en conditionnant l’accès aux ressources pour les efforts d’adaptation et de réduction..

 

De plus, il est inacceptable que dans les processus de négociation internationale, on tente de classifier les pays en développement en fonction de leur vulnérabilité au changement climatique, ce qui engendre entre eux des disputes, des inégalités et des ségrégations.


L’immense défi auquel nous devons faire face en tant qu’humanité pour contenir le réchauffement de la planète et la refroidir ne sera relevé que grâce à une profonde transformation de l’agriculture vers un modèle viable de production agricole paysan et indigène et vers d’autres modèles et pratiques qui contribueront à résoudre le problème du changement climatique et garantiront la Souveraineté Alimentaire, prise en son sens de droit des peuples à contrôler leurs propres semences, terres et eaux et la production de leurs aliments grâce à une production locale et culturellement ancrée, en harmonie avec la Terre-Mère, l’accès pour les peuples à une alimentation suffisante, variée et nourrissante en complémentarité avec la Terre-Mère et en améliorant la production autonome (participative, communautaire et partagée) de chaque nation et de chaque peuple.


Dans le monde entier, le changement climatique a maintenant un impact profond sur l’agriculture et sur les modes de vie des peuples indigènes et des paysans ; cet impact va empirer à l’avenir.


L’agro-industrie, avec son modèle social, économique et culturel de production capitaliste globalisée et sa logique qui consiste à produire des aliments pour le marché et non pas pour respecter le droit à une alimentation appropriée, est l’une des causes principales du changement climatique. Son approche technologique, commerciale et politique ne fait qu’exacerber la crise du changement climatique et augmenter la faim dans le monde. Pour cette raison, nous rejetons les Accords de libre-échange, les Accords d’associations et toutes les formes d’application des droits de la propriété intellectuelle sur la vie, les technologies actuellement à la mode (agrochimie, modifications génétiques) et celles qui proposent de fausses solutions (biocarburants, géo-ingénierie, nanotechnologies, etc..) et ne font qu’aggraver la crise en cours.


De même, nous dénonçons la façon qu’a le modèle capitaliste d’imposer des projets de méga-infrastructures et d’envahir des territoires avec des projets d’extraction, de privatisation de l’eau et de militarisation, expulsant des peuples indigènes de leurs terres, faisant obstacle à la souveraineté alimentaire et approfondissant la crise socio-environnementale.

Nous exigeons la reconnaissance du droit de tous les peuples, être vivants et Mère terre, d’avoir accès à l’eau et nous appuyons la proposition du Gouvernement bolivien de reconnaître l’eau comme un Droit humain fondamental..


La définition des forêts utilisée lors des négociations de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique, qui inclut les plantations, est inacceptable. Les plantations en monoculture ne sont pas des forêts. Nous demandons donc que, lors de négociations, une définition qui reconnaisse les forêts vierges, les jungles et les différents écosystèmes de la terre soit adoptée.


La Déclaration des Nations Unies sur les Droits des peuples indigènes doit être totalement reconnue et intégrée aux négociations sur le changement climatique. La meilleure stratégie et les actions les plus efficaces pour éviter la déforestation et la dégradation des forêts vierges et des jungles, et mieux les protéger, est de reconnaître et de garantir les droits collectifs aux terres et aux territoires, surtout si l’on considère que la plupart de ces forêts sont situées sur les territoires de peuples et des nations indigènes et d’autres communautés traditionnelles.


Nous condamnons les mécanismes de marché tels que REDD (réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts), ainsi que ses versions + et ++, qui violent la souveraineté des peuples et leur droit à un choix préalable librement consenti, de même que la souveraineté des Etats nationaux, les coutumes des peuples et les droits de la nature.

Les pays pollueurs ont l’obligation d’effectuer des transferts directs des ressources économiques et technologiques nécessaires pour financer la restauration et l’entretien des forêts au bénéfice des peuples et des structures organiques ancestrales, indigènes et paysannes.

 

Ces compensations doivent être directes et en plus des sources de financement promises par les pays développés en dehors du marché du carbone, elles ne doivent jamais servir de compensations climatiques (offsets). Nous exigeons que les pays cessent dans les forêts et les bois toute action locale basée sur des mécanismes de marché, elles ne proposent que des résultats inexistants et conditionnés. Nous appelons les gouvernements à créer un programme mondial de restauration des forêts vierges et des jungles géré et administré par les peuples et faisant usage des semences de la forêt, des arbres fruitiers et de la flore autochtone. Les gouvernements devraient éliminer les concessions de forêts et appuyer le maintien des nappes de pétrole dans le sol, et mettre rapidement fin à l’exploitation des hydrocarbures dans les régions de forêts.


Nous appelons les Etats à reconnaître, respecter et garantir la mise en œuvre effective des normes internationales en matière de droits de l’homme et de droits des peuples indigènes, y compris la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples indigènes de la Convention 169 du BIT, parmi d’autres instruments appropriés pour les négociations, politiques et mesures utilisées pour affronter le défi posé par le changement climatique. Nous appelons tout particulièrement les Etats à reconnaître légalement les revendications de territoires, terres et ressources naturelles permettant et renforçant nos modes de vie traditionnels, contribuant ainsi efficacement à la résolution du problème du changement climatique.


Nous demandons l’application complète et effective du droit à la consultation, à la participation et au consentement préalable libre et informé des peuples indigènes lors de tout processus de négociation, et l’élaboration et l’application de mesures en relation avec le changement climatique.

La dégradation de l’environnement et le changement climatique atteignent actuellement des niveaux préoccupants, et les migrations internes et internationales en sont l’une des principales conséquences. Selon des évaluations, il y avait déjà en 1995 environ 25 millions de réfugiés climatiques.

 

On en estime le nombre actuellement à environ 50 millions et on évalue à entre 200 millions et un milliard le nombre d’individus qui seront déplacés à cause de situations résultant du changement climatique d’ici à 2050.

Les pays dévelppés devraient assumer leurs responsabilités face aux réfugiés climatiques, les accueillir sur leurs territoires et reconnaître leurs droits fondamentaux en signant des conventions internationales définissant ce qu’on appelle un réfugié climatique et exigeant de tout Etat qu’il applique ces conventions.


Etablir un Tribunal international des consciences qui dénonce, matérialise, documente, juge et punisse les violations des droits des migrants, des réfugiés et des personnes déplacées, que ce soit dans leur pays d’origine, en transit ou dans le pays de destination, en identifiant clairement les responsabilités des Etats, des entreprises et d’autres agents.


Les financements actuellement destinés aux pays en développement pour lutter contre le changement climatique et la proposition de l’Accord de Copenhague sont insignifiants. En plus de l’aide actuelle au développement et des fonds publics, les pays développés doivent prendre l’engagement de donner chaque année au moins 6% de leur PNB pour battre en brèche le changement climatique dans les pays en développement. Ceci est parfaitement viable si l’on considère qu’un montant similaire est dépensé pour la défense nationale et que l’on a injecté cinq fois plus d’argent pour aller au secours des banques en faillite et des spéculateurs, ce qui pose de sérieuses questions au sujet des priorités générales et de la volonté politique. Ce financement devrait être direct et inconditionnel et ne devrait pas interférer avec la souveraineté nationale ou le droit à l’auto-détermination des communautés et des groupes les plus affectés.


Au vu de l’inefficacité des dispositifs actuellement en vigueur, un nouveau mode de financement devrait être mis sur pieds lors de la Conférence sur le changement climatique de 2010 au Mexique, sous la direction de la Conférence des Parties (COP) de la Convention-cadre des Nations Unies pour le changement climatique (CCNUCC) et devant lui rendre des comptes, avec une représentation significative des pays en développement, pour assurer le respect des engagements de financement des pays de l’Annexe 1.

Il a été déclaré que les pays développés ont augmenté leur émissions de manière significative entre 1990 et 2007, malgré leurs allégations que la réduction serait substantiellement appuyée par les mécanismes du marché.

Le marché du carbone est devenu un commerce lucratif, faisant de notre Terre-Mère un article de commerce. Ce n’est donc pas une alternative valable pour faire face au changement climatique, puisqu’il pille et ravage la terre, l’eau et même la vie.


La crise financière récente a démontré que le marché est dans l’incapacité de réguler le système financier, qui est fragile et incertain à cause de la spéculation et de l’émergence des courtiers intermédiaires. Il serait de ce fait totalement irresponsable de laisser le soin et la protection de l’existence humaine et de notre Terre-Mère entre leurs mains.


Il est inadmissible que les négociations en cours proposent la création de nouveaux dispositifs qui étendent et font la promotion du marché du carbone, alors que les dispositifs existants n’ont ni résolu le problème du changement climatique, ni conduit à des actions réelles et directes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.


Il est nécessaire d’exiger des pays développés qu’ils remplissent les engagements pris dans le cadre de la CCNUCC en matière de développement et de transferts de technologies, et qu’ils renoncent à proposer des « vitrines technologiques » qui ne font que commercialiser de la technologie. Il est essentiel d’établir des directives destinées à la création d’un mécanisme multilatéral et pluridisciplinaire pour le contrôle, la gestion et l’évaluation coopératifs des échanges de technologies. Ces technologies doivent être utiles, propres et socialement irréprochables.

 

De même, il est fondamental d’établir un fonds pour le financement et l’inventaire des technologies appropriées et libres de droits de propriété intellectuelle. Les brevets en particulier devraient passer des mains de monopoles privés au domaine public afin de garantir leur accessibilité et un coût peu élevé.


La connaissance et ses applications technologiques sont universelles et ne devraient en aucun cas faire l’objet de propriété privée ou d’usage privé. Les pays développés sont responsables du partage de leur technologie avec les pays en développement, de la construction dans ces pays de centres de recherche pour la création de technologies et d’innovations, et de la défense et de la promotion de leur développement et de leurs applications en matière de « bien-vivre ». Le monde doit redécouvrir et réapprendre les principes ancestraux et les approches des peuples indigènes pour arrêter la destruction de la planète ; il doit également promouvoir les pratiques, les connaissances et la spiritualité ancestrales afin de retrouver la capacité de « bien vivre » en harmonie avec la Terre-Mère.


Compte tenu du manque de volonté politique de la part des pays développés pour respecter effectivement leurs engagements et obligations vis-à-vis de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto, et étant donné le manque d’organisme international légal chargé de prévenir et de sanctionner les crimes envers le climat et l’environnement en violation des droits de la Terre Mère et de l’humanité, nous exigeons la création d’un Tribunal international pour la justice climatique et environnementale qui ait la capacité légale de prévenir, juger et pénaliser les Etats, l’industrie et les personnes qui volontairement ou par omission polluent ou provoquent le changement climatique.


Nous entendons soutenir les Etats qui déposent plainte auprès du Tribunal international pour la justice climatique et environnementale contre les pays développés qui ne remplissent pas leurs obligations envers la CCNUCC et le Protocole de Kyoto et ne tiennent pas leurs engagements de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.


Nous demandons instamment aux peuples de proposer et de promouvoir des réformes profondes au sein des Nations Unies, afin que tous les Etats membres observent les décisions du Tribunal international pour la justice climatique et environnementale.


L’avenir de l’humanité est en danger et nous ne pouvons pas permettre à un groupe de dirigeants des pays développés de décider pour tous les autres pays, comme ils ont essayé (sans succès) de le faire lors de la Conférence des Parties à Copenhague. Cette décision nous concerne tous. Il est donc essentiel de lancer un référendum mondial ou une consultation populaire sur le changement climatique par laquelle tou-te-s seront consultés en ce qui concerne les points suivants : le niveau de réduction des émissions des pays développés et des sociétés multinationales, le niveau de financement offert par les pays développés, la création d’un Tribunal international pour la justice climatique et environnemental, le besoin d’une Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère, et le besoin de changer le système capitaliste actuel. Le processus de référendum mondial ou de consultation populaire dépendra du processus de préparation garant de son succès.


Afin de coordonner notre action internationale et d’obtenir des résultats de cet « Accord des Peuples », nous appelons à la mise sur pied d’un Mouvement mondial des peuples pour la Terre-Mère, qui devrait avoir pour base les principes de complémentarité et de respect pour la diversité des origines et des visions de ses membres, établissant ainsi un espace large et démocratique pour la coordination et les actions communes dans le monde entier.

Dans ce but, nous adoptons le plan global d’action ci-joint pour qu’au Mexique les pays développés listés dans l’Annexe 1 respectent le cadre légal existant et réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre de 50%, et que les différentes propositions contenues dans cet accord soient adoptées.


Finalement, nous décidons de tenir une Seconde conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre-Mère en 2011 comme faisant partie du processus de construction du Mouvement mondial des peuples pour la Terre-Mère et en réaction aux résultats de la Conférence sur le changement climatique qui se tiendra à la fin de cette année à Cancún au Mexique.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 10:05

 
mardi 4 mai 2010


de Charles-Emmanuel Haquet et Marc Michaux


Achat d’une entreprise, "facturation" du service syndical, gestion autoritaire du personnel : la centrale se convertit aux méthodes libérales. Ce qui ne va pas sans heurts...


A la CGT, Jean-Pierre Delannoy s’est fait une spécialité : "décoder" les discours des camarades dirigeants. "On ne comprend rien à ce qu’ils racontent", déplore ce militant qui, lors du dernier congrès de la CGT, à Nantes, s’était opposé au leader Bernard Thibault. Quand ils évoquent les retraites, ils parlent de "négociations systémiques, d’"obsolescence" ou de "comptes notionnels". Il faut suivre !"

 

La CGT qui prendrait des accents libéraux ? Concédons-le, le mouvement est timide. Mais il existe ! Chez les "réformistes", on ne parle plus de lutte des classes, mais de compromis. Des sujets longtemps tabous, comme l’actionnariat salarié ou la participation, ne le sont plus. Et des structures gérées par la CGT se retrouvent à la tête de groupes privés, comme la Compagnie internationale André Trigano (Ciat), une société cotée en Bourse. Ce mouvement pourrait s’accentuer. Car la CGT veut conquérir le monde de l’entreprise. Quitte à emprunter les méthodes de l’ennemi honni, le grand capital. Enquête.


1 - La confédération a lancé une OPA sur une société cotée


Georges Séguy, réveille-toi, la CGT lance des OPA ! Dans les sections locales et dans les couloirs de la "centrale", on ne s’en est toujours pas remis. Quelle mouche a piqué les administrateurs de la puissante Caisse centrale d’activités sociales (CCAS) des industries électriques et gazières, administrée par la CGT ? En décembre 2009, le plus riche comité d’entreprise de France (450 millions d’euros de budget, 3 000 salariés) décide de racheter... une société cotée, la Ciat, leader hexagonal du camping.

 

Grâce à l’acquisition de ce fournisseur (pour 59 millions d’euros), la CCAS, qui gère les séjours de vacances et la restauration d’entreprise de plus de 600 000 salariés, devient un géant français du tourisme. Mais cette OPA suscite bien des débats chez les cégétistes. Le propre comité d’entreprise de la CCAS vote contre ! "Quand on a reçu le compte rendu de la CCAS, on a eu l’impression de lire un communiqué boursier, commente un militant, à la fédération CGT des mines et de l’énergie. On parlait de numéraire, d’actions... ça nous a fait un choc !"


"Bernard Thibault doit contenir les infiltrations gauchistes du NPA et de Lutte ouvrière." Raymond Soubie, conseiller de Nicolas Sarkozy chargé des affaires sociales.


Pourquoi un tel "boursicotage" ? "Nous voulions nous renforcer dans le tourisme social, explique-t-on au siège de la CCAS, mais peut-être avons-nous été trop brutaux. Nous avons donné l’impression que nous tournions le dos à nos valeurs." Alors qu’en fait les patrons cégétistes ne font qu’anticiper le tarissement du financement du syndicat. Actuellement, son colossal budget provient des ventes de gaz et d’électricité d’EDF et de GDF Suez. La CCAS reçoit en effet 1 % du chiffre d’affaires.

 

Mais ce financement pourrait être remis en question. La présence d’inspecteurs de la Cour des comptes dans les murs de la CCAS est un signe que le vent tourne. Racheter la Ciat, ce pourrait être une façon de diversifier le financement. Avec cette OPA, c’est un nouveau visage de la CGT qui se dessine, celui de gestionnaire d’entreprise privée. Selon les dernières rumeurs, les dirigeants de la Ciat prépareraient une "augmentation de capital" qui permettrait l’entrée de nouveaux actionnaires. Dans les couloirs de la CGT, on parle d’un renforcement de... André Trigano, le fondateur de la Ciat. Encore des couleuvres à faire avaler aux "purs et durs" du paquebot de Montreuil, le siège de la CGT.


2 - Après la lutte des classes, la "class action"


Thomas Barba incarne cette nouvelle race de délégué syndical, longtemps CGT, qui maîtrise parfaitement l’outil juridique, épluche les bilans des sociétés et regarde à la loupe les conventions sociales pour s’assurer qu’elles sont conformes à la législation. Dès qu’il détecte une faille, il s’y engouffre et lance des recours devant les tribunaux, à la manière des actions collectives américaines (class actions). Et ça peut parfois coûter très cher à l’entreprise. "Nous ne pouvons plus nous contenter de grandes mobilisations et de grands discours pour faire bouger les choses, nous devons aussi mener un syndicalisme de proximité et d’accompagnement", martèle ce fils de républicains espagnols.


Direct et pragmatique, il bouscule les idées reçues, n’en déplaise aux apparatchiks de la centrale. "Mes armes ? Le Code du travail, les droits français et européen." Cadre au Groupe La Poste, il a connu son heure de gloire quand, en 2006, il a obtenu devant les prud’hommes qu’une factrice, qui avait cumulé 574 CDD en dix-neuf ans, reçoive 60 000 euros d’indemnités. Ce n’est pas son seul fait d’armes. A ce jour, il a défendu - avec succès - plus de 130 salariés. Mais Thomas Barba veut aller plus loin.

 

"En multipliant, entre 1990 et 2004, les CDD et les CDI intermittents pour des emplois de guichetier ou de facteur, La Poste a précarisé l’emploi de milliers de salariés. Dans 80 % des cas, ce sont des femmes, il y a donc discrimination. J’ai saisi la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité afin d’inciter La Poste à réparer ce préjudice", précise-t-il.


Depuis trois ans, il se démène aussi pour que les 100 000 facteurs bénéficient d’un temps d’habillage-déshabillage et d’une indemnité pour le nettoyage de leur tenue. Une idée qu’il a eue en dénichant un arrêt de la Cour de cassation du 26 janvier 2005. "Le magistrat précise que, lorsque la tenue est rendue obligatoire, il faut prévoir un temps pour se changer, ou alors verser des contreparties financières. Comme le port de la tenue est un critère de notation des facteurs, il est difficile, pour l’employeur, de contester son caractère obligatoire", souligne-t-il avec malice.

 

Le 24 février dernier, la cour d’appel de Toulouse lui a donné partiellement raison en condamnant La Poste à verser aux facteurs 5 euros par semaine pour frais d’entretien de leur tenue, avec un rappel sur cinq ans. Soit, pour chaque facteur, une indemnité de 1 150 euros. La note atteindrait 115 millions d’euros la première année, et 23 millions les années suivantes. La Poste s’est pourvue en cassation.

 

Et Thomas Barba, qui pourrait facilement trouver un job dans un grand cabinet anglo-saxon, fait un tabac chez des syndicats concurrents, comme la CFTC et SUD. Tandis que, dans son propre camp, ses succès agacent. Certains cégétistes lui reprochent d’"américaniser" la lutte syndicale. Si bien qu’en août dernier il a claqué la porte de son organisation, après trente-six ans de militantisme. Il n’est jamais bon d’être précurseur.


3 - Des délégués prennent 10 % aux salariés défendus

Facturer des honoraires pour assurer la défense de son client ? Un procédé normal de la part d’avocats ou de conseils. Moins de la part de cégétistes ! C’est pourtant ce qui se serait passé en 2007, à l’union locale de Castres, où des "camarades" auraient prélevé sans barguigner des pourcentages sur les indemnités que recevaient les plaignants. Voilà une pratique qui bafoue les valeurs de fraternité de la CGT. Elle en est même tellement éloignée qu’elle est... illégale !


"Il faut un décodeur pour comprendre le discours confédéral. C’est un signe de l’aristocratisation de la CGT."Jean-Pierre Delannoy, leader dela minorité anti-Thibault à la CGT.


C’est un cégétiste à la retraite qui, le premier, a brisé l’omerta. Francisco Banegil intente actuellement un procès à l’union locale CGT de Castres. Après l’avoir défendu contre son employeur (un groupe minier), ses dirigeants l’auraient contraint à leur reverser, en 2007, 10 % de son indemnité, soit 6 500 euros. Ce paiement aurait en effet conditionné la remise du chèque libellé par son ancien employeur, d’un montant de 65 000 euros. "ça n’a pas été facile, raconte Francisco Banegil, car je suis adhérent à la CGT depuis quarante ans.

 

J’ai tout tenté pour éviter le procès. J’ai écrit à plusieurs reprises à l’union locale pour qu’elle me restitue cet argent. Début 2008, l’union départementale CGT du Tarn et l’union locale des retraités de la CGT m’ont soutenu en jouant les médiateurs. En vain. Il a fallu aussi trouver un avocat qui veuille bien me défendre. Personne ne voulait s’attaquer à la CGT."


Il faut dire que l’affaire est très sensible sur le plan local. Mais Francisco Banegil veut que la vérité éclate. Au cours de l’instruction, il réussit à se procurer cinq "contrats de services" édités par l’union locale de Castres. Dans ces documents, les personnes signataires s’engagent à reverser 10 % des éventuels gains obtenus à la suite d’une décision de justice ou d’une transaction. Il obtient aussi le témoignage d’un ancien salarié de cette union locale qui confirme que cette pratique était déjà monnaie courante entre 1998 et 2003.

 

Pour l’avocat du plaignant, Eric Soulans, que nous avons contacté, "le fait marquant dans cette affaire, c’est qu’une organisation syndicale a pu institutionnaliser un système illégal de collecte d’argent. Car un syndicat n’a bien sûr pas le droit de facturer des honoraires aux salariés dont il assure la défense." Pour l’union locale CGT, cette somme correspond à un don. Le tribunal d’instance de Castres tranchera le 4 mai. Le plus troublant, dans cette histoire, c’est l’absence de réaction des cadres de la confédération, la "tête" politique de la CGT. Comme l’affirme Francisco Banegil, "la centrale de Montreuil a été alertée par courrier et de vive voix par certains camarades, mais n’a jamais pris position."


4 - Le syndicat n’a rien à envier aux patrons voyous


Lorsqu’en 2001 Philippe Chabin, secrétaire d’un comité d’établissement (CE) de la SNCF, détecte une "anomalie" dans la répartition de la dotation que lui verse la SNCF, il n’imagine pas dans quel engrenage il met le doigt. "Tous les ans, 200 000 euros s’égaraient dans la nature. J’ai voulu alerter les instances fédérales de la CGT", raconte ce cheminot, syndiqué depuis 1985. La CGT est en effet majoritaire dans la quasi-totalité des 26 comités d’établissement de la SNCF.

 

Trop zélé, Philippe Chabin ? Sans doute. "En 2006, j’ai été écarté des listes électorales par la CGT. J’ai perdu mon poste de secrétaire du comité d’établissement. Dans la foulée, des salariés CGT du CE qui m’avaient soutenu ont eu des problèmes." Telle Malika Duraud, assistante aux ressources humaines et cégétiste convaincue. A l’instar de la trentaine de salariés qui travaillent dans ce comité, elle n’a pas un statut de cheminot, mais un contrat de droit privé. Elle est donc vulnérable.

 

"On a voulu supprimer mon poste, puis on m’a mise au placard, témoigne-t-elle. J’ai subi toutes sortes de brimades. Fin 2008, on m’a notamment demandé de travailler entre Noël et le jour de l’An, alors que les bureaux étaient fermés." A qui se plaindre, quand l’employeur et le syndicat sont tous les deux cégétistes ? Seule solution : saisir les prud’hommes. Fin 2009, les sages rendent leur verdict : "Les instances dirigeantes se sont servies de leur autorité patronale pour la faire craquer, elles méritent le titre de patrons voyous", écrivent-ils carrément, avant de condamner le comité d’établissement à lui verser 15 000 euros pour "harcèlement moral" - décision qui fait actuellement l’objet d’un appel.


"Ce sont des pratiques que la CGT ne tolérerait pas si elles émanaient d’un dirigeant d’entreprise, s’emporte Philippe Chabin. Et encore, si elles ne concernaient que quelques individus, mais on trouve des cas similaires dans d’autres comités d’établissement, notamment à Lyon ou à Tours."

Aujourd’hui, Malika travaille toujours au CE. A mi-temps. "J’ai écrit à Bernard Thibault. Il ne m’a jamais répondu, raconte-t-elle. Pourtant, il doit savoir ce qui se passe, puisque sa femme travaille au comité central d’entreprise (CCE) de la SNCF." Mais ce CCE, qui regroupe plus de 300 personnes, donne-t-il le mauvais exemple ?

 

Une vingtaine de cadres et de salariés y auraient été licenciés ces dernières années. Fin 2009, sa direction a même été épinglée par les prud’hommes pour trois cas de harcèlement. Là encore, les décisions sont en appel. "Il y a eu discrimination à l’égard de ces anciennes cégétistes qui avaient créé un syndicat dissident", explique leur avocat, Me Burget. La CGT condamnée pour non-respect des pratiques syndicales ? Un comble !


Fin 2009, le CCE de la SNCF, contrôlé par la CGT, est accusé de discrimination syndicale à l’encontre de cégétistes dissidents. Un comble !


A la Caisse centrale d’activités sociales, la structure (contrôlée par la CGT) qui gère les ?uvres sociales d’EDF-GDF Suez, ce n’est pas mieux. "Climat délétère", "relents de stalinisme mâtiné de management dur", rapportent les témoins. Grève des salariés, mises au placard, licenciements brutaux, et même un suicide, fin 2009. Pour une CGT qui a fait de la souffrance au travail un cheval de bataille et qui, fin mars, s’est engagée aux côtés du Medef et des autres syndicats pour lutter contre la violence au travail, ces exemples font désordre. "Mieux prévenir le harcèlement, le réduire et, si possible, l’éliminer", préconise l’accord. Il y a du boulot. Même à la CGT.


http://www.lexpansion.com/economie/...

 

 

Note: C'est article ne concerne bien évidemment pas "la" CGT, mais les dirigeants, passés comme tous leurs confrères d'Europe et de Navarre, d'un stalinisme orthodoxe, à un néo-libéralisme non moins orthodoxe! Signalons que par exemple qu'en Espagne, les Commissions Ouvrières, ne sont plus un appendice du PC mais du PS. La fusion  avec Chérèque est à l'ordre du jour!

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 09:48
humour noir mamie

30 avril 2010

 

La droite explique : « débattre de l’âge légal de la retraite ne sert à rien ». Seul compte l’âge réel du départ. Elle se félicite néanmoins que « saute » le « tabou » de la retraite à 60 ans. C’est qu’effectivement subsistent quelques liens entre âge réel et âge légal de départ en retraite. Et c’est pourquoi il ne faut rien céder sur l’âge légal !


Le premier lien concerne le million de salariés qui ont déjà cotisés tous les trimestres nécessaires à une retraite à taux plein. A présent, ils restent au travail jusqu’à 60 ans. Demain, ce serait jusqu’à 61 ou 62 ans, si sautait le verrou du droit à la retraite à 60 ans. Or, il s’agit d’abord de salariés peu qualifiés, occupant des tâches d’exécution. Ceux dont l’espérance de vie moyenne est la plus courte.


Le second lien entre âge légal et âge réel de la retraite, concerne les retraites complémentaires. En 2000, le Medef voulait refuser que l’ARRCO et l’AGIRC financent les retraites complémentaires du secteur privé entre 60 et 65 ans. La mobilisation de deux millions de salariés l’avait fait reculer. Différer l’âge légal de la retraite serait, pour lui, un solide levier pour mettre son chantage à exécution, lors de la négociation sur les retraites complémentaires, en 2010.

Mais, nous dit-on, les allongements de durée de cotisation imposés ces dernières années rendent caduc le maintien de la retraite à 60 ans.

 

Pour partir à 60 ans, ne faut-il pas que les salariés aient cotisé 41 ou 42 ans pour jouir d’une retraite à taux plein ? Les discours gouvernementaux oublient - mais à dessein - un fait central : la durée moyenne de cotisations est restée aujourd’hui, dans la vie réelle, de 37, 5 annuités de cotisation. Car deux salariés du privé sur trois ne sont plus au travail avant 60 ans. Ils sont au chômage, préretraite, maladie, invalidité.

 

On compte, dans ce pays, 4 millions de chômeurs, un million en fin de droits, 600 000 chômeurs partiels contraints, 15 % de précaires. Le montant des retraites perçues a déjà baissé, avec la prolongation des durées nécessaires de cotisation à 41 ou 42 ans. Reculer la retraite à 61 ou 62 ans, l’abaissera encore. Mais cela concernera peu les directeurs financiers, qui cotisent auprès d’assurances privées. Diminueront les retraites des salariés aux revenus faibles ou moyens.


On nous cause démographie : nous connaissons un « boom » des naissances. Quand seront maintenus les seniors au travail, les jeunes n’en auront pas. Il faut parler « richesses ». Et le Conseil d’Orientation des Retraites le soulignait, en 2001 : sur 40 ans, la richesse de la France (avec un taux de croissance modéré, de l’ordre de 1, 7 % par an) devrait doubler en termes réels (hors inflation).

 

Avec une augmentation de 1 700 milliards d’euros de la richesse nationale, en 2050, comment nous faire croire qu’il est impossible de financer les 200 milliards d’euros supplémentaires (6 % du PIB) nécessaires au maintien des retraites telles qu’elles étaient avant les contre-réformes Balladur et Fillon ? Il resterait même, après renflouement du financement des retraites, 1 500 milliards d’euros pour les salaires directs, les investissements publics et privés !

 

Cette donnée est totalement exclue du débat public. Pour une raison simple. L’augmentation prévisible de la richesse nationale doit-il aller aux salaires et aux retraites, ou aux profits, au Fouquet’s, aux propriétaires de « Rollex avant 50 ans » ? Et tant pis si plongent dans la pauvreté la majorité des retraités. A partir des « beaux quartiers », ces retraités-là, personne n’en connaît.


En réalité, dès 2001, le Conseil d’Orientation des Retraites spécifiait clairement les choix offerts.

Premier choix : ne pas augmenter les cotisations retraites et ne pas diminuer le montant des retraites. Il aurait fallu augmenter de 9 ans la durée de cotisation.


Deuxième choix : ne pas augmenter les cotisations retraites et ne pas allonger la durée des cotisations. Dans ce cas, les retraites, en moyenne, auraient diminuées de 78 % à 43 % par rapport au salaire net. Soit pour un salaire net de 1 200 euros, une retraite de 516 euros au lieu de 936 euros.

Troisième choix : ne pas allonger la durée de cotisation, ne pas baisser le montant des retraites, mais augmenter de 15 points le montant des cotisations retraites entre 2003 et 2040.


Jamais cette troisième option n’a pénétrée le débat public. C’est pourtant l’option la plus acceptable. Car 15 points d’augmentation des cotisations en un peu moins de 40 ans, représente 0, 37 point d’augmentation des cotisations retraites par an, pendant 40 ans. A raison d’une augmentation de 0, 25 % pour les cotisations patronales et de 0, 12 % pour la part salariale des cotisations retraites. Qui prétendra que cette solution n’est pas préférable à un allongement de 9 ans de la durée de cotisation ou à une baisse de 25 points du montant des retraites ?


C’est la discussion de cette option qu’il faut imposer au Medef et au Gouvernement. Pour préserver ce droit qu’est la retraite à 60 ans à taux plein, un reversement à 75 %, pas de retraite inférieure au Smic et avec une durée de cotisation qui coïncide avec la durée réelle des carrières.


Par Leila Chaibi (co-présidente de la Fondation Copernic)
Gérard Filoche (CN du PS, Fondation Copernic, inspecteur du travail, )
Willy Pelletier (coordinateur général de la Fondation Copernic)

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