PRENDRE SUR LES
PROFITS POUR PROFITER
DE NOS RETRAITES !
Ça commence en Grèce
La Grèce serait au bord de la faillite, dévorée par la spéculation du marché capitaliste.
Mais qui va payer la note ?
Pour avoir le droit d’être aidée par l’Union Européenne et le FMI dont le directeur est Monsieur Strauss-Kahn, membre de PS, il faudra que les salariés et la population se serrent la ceinture et que soit prélevé sur leurs salaires et leurs retraites la modique somme de 24 milliard d’Euros.
C’est ce que les gouvernements européens et le FMI appellent des « réformes structurelles » …
Les retraites en France
Mais la Grèce n’est pas un pays à part. La cure d’amaigrissement que doit supporter le monde du travail grec peut être appliquée très rapidement à d’autres pays. En France, le pouvoir Sarkozy n’est pas en reste, sur les retraites en particulier. La dernière trouvaille en date : le gouvernement réfléchirait à « une astuce », dans le cadre de la soi-disant réforme des retraites. Les salariés pourraient, s’ils le souhaitent, continuer de partir à 60 ans, mais leur pension serait amputée, même s’ils ont acquis tous leur trimestres, avec la mise en place d’une décote liée à l ‘âge. L’offensive patronale et gouvernementale se poursuit donc, sans cesse relayée dans les médias par l’idée que les retraites c’est un problème démographique, et qu’il faut travailler plus longtemps, idée partagée par ailleurs par certains dirigeants du PS.
De l’argent, il y en a !
Mais encore une fois, il faut l’affirmer haut et fort : les retraites c’est avant tout une question de répartition des richesses et du travail.
Il est inacceptable qu’une écrasante majorité de la population - les salariés d’aujourd’hui comme de demain - soit amenée à travailler plus pour gagner moins à la retraite alors qu’une poignée de grands patrons bénéficient de « retraites chapeaux ».
Il est indécent que 40 dirigeants des plus grosses sociétés cotées en bourse, aient pu toucher pour 2009, 79,5 millions d’euros (soit 3 millions d’euros de
progression par rapport à 2008, merci la crise), alors que les mêmes exigent pour la majorité de la population de se serrer la ceinture tous les mois.
Premier mai, début de la riposte
La défense du système des retraites et le refus d’un recul social généralisé sont à l’honneur pour ce Premier mai. C’est l’occasion d’exiger, pour tous et toutes, une retraite à taux plein, à 1500 euros net minimum, à 60 ans.
Mais ce n’est que le début d’un affrontement qui sera rude. Partout nous devons multiplier les cadres collectifs de débats et d’action pour sauver nos retraites. Il
n’y a pas d’alternatives possibles : il faut combattre et battre ce pouvoir réactionnaire et illégitime.
Gros mensonges et vérités sur les retraites
On doit combattre avant tout l’offensive idéologique et l’idée que les retraites sont un problème de démographie. Les politiques, les experts de tout poil
et le MEDEF, relayés par de nombreux médias, veulent nous le faire croire : le nombre de retraités augmentant, l’espérance de vie également, il serait tout naturel de travailler plus
longtemps.
- L’espérance de vie augmente, mais il est faux de faire croire qu’elle est la même pour tous. L’espérance de vie chez les hommes varie de 6 ans entre un ouvrier et un cadre. Ce qui est vrai, c’est qu’un ouvrier peut espérer vivre en bonne santé jusqu’à 59 ans, soit 10 ans de moins qu’un cadre.
- On nous dit que le nombre d’actifs diminuant menace nos retraites. Faux. Ce qui est vrai, c’est que la productivité du travail est plus importante, les 2 actifs d’aujourd’hui produisent plus que les 4 de 1960.
- Pour faire face aux difficultés, il faudrait retarder l’âge de départ à la retraite. Faux. Au contraire, en embauchant les 5 millions de chômeurs et précaires, on crée l’emploi et les cotisations sociales. Un million d’emplois à plein temps supplémentaires représentent 20 milliards d’euros de cotisations vieillesse de plus en moyenne. Il faut exiger de travailler moins, mieux et de travailler tous, en réduisant le temps de travail à 32 heures avec obligation d’embauches.
- Reculer l’âge de départ à la retraite permettrait de faire travailler plus longtemps les seniors. Faux. Ce qui est vrai, c’est qu’aujourd’hui, au moment de la retraite, 6 salariés sur 10 sont sans emploi ou touchent des aides sociales. Si l’âge de la retraite est repoussé à 62 ans, une majorité des salariés de 60 ans à 62 ans survivra des Assedic ou du RSA. Quelle solution leur restera-t-il alors? Se tourner vers une retraite par capitalisation? C’est ce qu’attendent en embuscade, fonds de pensions et assureurs privés.
- Si on ne cotise pas plus longtemps, il n’y aurait pas suffisamment d’entrées d’argent pour les caisses de retraite. Faux. De l’argent, il y en a. Ce qui est vrai c’est que si on avait gardé la répartition qui existait en 1980 entre capital et travail, il y aurait 171 milliards de plus qui seraient allés aux salaires. Et c’est chaque année que ce déséquilibre en faveur des capitalistes se maintient. Donc, en gros, 168 milliards de perdus pour les salariés en 2009 et plus de 170 milliards sûrement en 2010. en prenant sur les profits pour augmenter les salaires de 300 euros net, on épongerait largement les 8,2 milliards d’euros de déficits des caisses de retraites.
Pour organiser la riposte contre la contre réforme de Sarkozy et son gouvernement, le comité NPA de Quimper invite toutes les organisations politiques,
syndicales de gauche, toutes les associations progressistes et toutes et tous les personnes sur la base de l’appel lancé par Copernic et ATTAC pour « faire entendre les
exigences citoyennes sur les retraites » à une première réunion unitaire le mardi 4 mai à 18 heures 30 à la MPT de
Penhars. Nous pourrions ainsi commencer à envisager de manière très large à populariser les éléments de cet appel.
Vous pouvez consulter l'appel à l'adresse
http://www.exigences-
Comité Quimper
06 59 71 42 21