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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 14:42

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Suite à cette publication Olivier Besancenot sera l'invité du grand journal sur canal + en clair ce soir 22 janvier.

 

Monsieur Hollande, lors d’un point presse, le 15 janvier dernier, vous avez déclaré : « Qu’allons nous faire des terroristes ? Les détruire ! ».

 

Déclaration choc, violente, et guerrière, qui rappellerait presque les intonations de Vladimir Poutine. Déclaration également quelque peu imprudente par son côté péremptoire. Car, au jeu de l’escalade verbale, les faits, eux, suivent un engrenage où, hélas, fréquemment les otages s’additionnent aux otages. La tragique prise d’otages qui s’est déroulé sur le site gazier de Tigantourine, en Algérie, qui nous révolte tous, en a donné, durant son dénouement, la dramatique illustration.


Alors qu’avez vous voulu prouver en utilisant ces mots ?

 

Que vous étiez aussi chef des armées, chef de guerre. Et surtout, que vous assumiez entièrement la guerre au Mali. Comme c’est attristant de constater que le rare domaine où vous ne vous autorisez pas d’hésitations, soit celui de la guerre. Dans la plus grande tradition, vous emboîtez joyeusement le pas de vos prédécesseurs. Qu’on se le dise, vous aussi, postulez à la stature de président de la Françafrique (France « A fric » pour reprendre l’expression de l’association Survie). Comme c’est consternant de se retrancher, comme à l’accoutumée, derrière des raisons humanitaires - qui ne se rappellent à vous que selon les circonstances - pour masquer à l’opinion les vrais intérêts colonialistes que la France défend dans ce conflit. Alors, oui, Monsieur Hollande, dans le nord du Mali, des fanatiques religieux cherchent à imposer un régime odieux à la population malienne. Et oui, il y a des raisons de s’en émouvoir et de se sentir solidaires du peuple malien.

 

La seule question qui vaille alors est de savoir si votre intervention militaire, menée en solo, risque d’améliorer ou d’aggraver la situation.

 

Poser cette seule question dérange. Et pour cause. Les premiers applaudissements, rituel des débuts de guerre, qui ont salué votre initiative, s’estompent rapidement et le murmure des premiers doutes s’installe déjà. Aurions-nous, sur ce sujet aussi, perdu la mémoire de notre histoire récente ? Les différentes interventions militaires étrangères de ce type, qui se sont succédées ces 20 dernières années, en Irak, Afghanistan, Somalie, Libye, ont débouché sur une situation politique ingérable, chaotique, et le plus souvent sur une guerre civile doublée d’une catastrophe humanitaire. Car le décompte lugubre des milliers de morts ne s’arrête pas au cessez-le feu décrété par les puissances occidentales ; Il déroule inlassablement son lot de nouvelles victimes, énoncé en quelques secondes seulement durant nos journaux télévisés du soir. Au final, ces guerres qui prétendaient stopper, voire « détruire » le terrorisme, n’ont fait que renforcer bien souvent la position des plus déterminés, des plus extrémistes, et des plus radicaux d’entre eux. Quant à la défense du droit des femmes, qui oserait dire qu’elle s’est améliorée ? Et où ? En Irak, Afghanistan, Somalie, Libye ?


Monsieur Hollande, le monde politique vous tresse maintenant des lauriers.

 

De quoi se sentir porté par cet élan d’union nationale probablement recherché. Au point d’en perdre un peu le sens des proportions. Vous êtes vous seulement rendu compte du ridicule de la situation lorsque, sans rire, vous êtes arrivé paré de votre nouvel accoutrement de chevalier universel de la démocratie, arborant fièrement vos belles valeurs - les droits de l’homme, des femmes, la lutte implacable contre l’obscurantisme religieux - pour faire le point sur cette guerre, durant une conférence de presse tenue… aux Emirats arabes unis ? Là-bas, la législation s’applique selon la « charia », et fait encourir la lapidation pour adultère, blasphème ou homosexualité. Mais, qu’importe. La délégation du CAC 40 est sortie repue, gavée de juteux contrats. Et nous voulons tous croire que le sommet sur la défense de l’environnement, sponsorisé par Total et Exon a du tenir des propos percutants et plein de bon sens. Malheureusement, un sujet a cependant empoisonné vos entretiens : s’entendre enfin sur un prix avec la présidence des Emirats afin de vendre 6O avions Rafale. Le groupe Dassault le sait bien : faire la guerre, c’est un métier.


Aux Emirats arabes unis, comme au Mali, vous suivez inexorablement votre mission : assurer le bon commerce de la France.

 

Nous découvrons donc que le Sahel n’est pas qu’un désert mais qu’il est le confluent géostratégique de nombreux échanges, licites comme illicites. Il est aussi la clé d’entrée frontalière fragile qui donne accès à des zones que la France tient à sécuriser, en premier lieu les mines d’uranium qu’exploite au Niger Areva, fleuron français de l’industrie nucléaire. Vous n’êtes pas un héros désintéressé dans cette guerre. Ni un pompier volontaire qui serait venu éteindre un feu qui, rappelons-le, a été entretenu sciemment ces dernières années par tous les gouvernements français qui se sont succédés depuis le début des années 1980. En effet, les politiques libérales, les plans d’ajustements structurels, liés à la dette malienne, dont le remboursement intéresse particulièrement la France, ont désagrégé la société, la privant de ses services publics, de ses industries, et de ses entreprises de services... L’état s’est délité, au point de quasiment disparaître dans le nord du Mali. En outre, les récents évènements sont directement liés à la guerre en Libye. Or, l’intervention militaire française en Libye n’a pas consisté à livrer gracieusement des armes à la révolution légitime du peuple libyen.

 

La France est intervenue militairement en tant que puissance extérieure pour rappeler au futur pouvoir toute sa dépendance, et espérer autant de gestes en retour, notamment sur le marché pétrolier. Il a dépossédé par là même la révolution libyenne de la possibilité de s’approprier politiquement le contrôle des régions prises militairement. Ainsi, la région du Sahel a été brutalement déstabilisée et a libéré un afflux de combattants surarmés dans leur pays d’origine, notamment au Mali. Enfin, vous êtes bien placé pour savoir que l’Etat français n’a pas vu d’un bon œil la destitution en mars 2012 du régime corrompu d’Amadou Toumani Touré, par une mutinerie militaire qui s’est transformé en coup d’état. Dès lors, la France n’a eu de cesse de priver l’armée malienne de ses propres appuis logistiques. La Cédéao, dirigée par Alassane Ouattara, qui doit beaucoup à la France pour son accession au pouvoir en Côte-d’Ivoire en 2011, a ainsi décidé d’un embargo, l’été dernier, sur des armes pourtant destinées aux militaires maliens, en bloquant des blindés, des munitions, des armes lourdes dans les ports de Dakar au Sénégal, et de Conakry en Guinée. Se défendre seul devient nécessairement plus compliqué.


Monsieur Hollande, le destin des maliens appartient aux maliens.

 

Et si une guerre est à mener, ce n’est sûrement pas à la France de s'autoproclamer sauveur au Mali. Le paternalisme français en Afrique n’a que trop duré. En France, l’Etat s’intéressait jusqu’alors aux Maliens surtout pour les expulser. Cette France-là serait soudainement touchée par les plus sincères sentiments humanitaires ? Cette France qui n’arrive même pas à reconnaître sa responsabilité dans le génocide Tutsi qui s’est déroulé au Rwanda en 1994. Ne privons pas le peuple malien d’une solution politique que des voix réclament là bas avec insistance : le député Oumar Mariko de l’organisation Sadi (Solidarités, Afrique, démocratie, indépendance), par exemple, ou l’ancienne ministre Aminata Traoré, qui a lancé, il y a plusieurs mois, un manifeste contre cette guerre au nom du droit des femmes. Car la société civile, syndicale et politique est une réalité incontournable au Mali. En France, l’union nationale, au-delà des doutes exprimés sur le mandat français ou le peu de débat parlementaire, semble avoir contaminé quasiment tous les partis. A de trop rares exceptions près. Le meilleur moyen d’aider le peuple malien à mener son combat contre l’obscurantisme religieux, Monsieur Hollande, c’est que l'État français cesse de parler au nom des autres.


Le 18 janvier 2013

Christine Poupin, Olivier Besancenot, Philippe Poutou

Membres de la direction du NPA

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 13:42

 

 

Commentaire: Y a pas à dire, les socialistes, dans l'opposition, c'est vachement à gauche!

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:46

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Le torchon brûle entre les soldats du feu du Service départemental d’incendie et de secours du Finistère et une partie de leur hiérarchie.

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En juin dernier, deux secrétaires seraient sorties en pleurs du bureau du chef du groupement de Quimper. Cela aurait provoqué un premier lever de boucliers « contre les méthodes de management ». À l’époque, les représentants du personnel auraient demandé le remplacement de ce chef.

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Vendredi dernier, c’est la notation « catastrophique » d’un adjudant, chef d’équipe avec 34 années de service, qui a mis le feu à la caserne quimpéroise. L’adjudant s’est mis en grève de la faim. Ses collègues ont déposé un préavis de grève illimitée pour vendredi prochain pour l’ensemble du département.

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« Souffrance »

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« La souffrance au travail au sein du Sdis 29 ne cesse de croître. La multiplication de situations de souffrance est telle que nous devon alerter aujourd’hui l’ensemble des finistériens du péril qui risque d’entraver la bonne marche du service », écrit la CGT dans un communiqué.

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Samedi, le gréviste de la faim sera à 10 h 30 devant la mairie de Lampaul Plouarzel pour demander au président du Sdis, Didier Le Gac, d’intervenir personnellement. Il sera accompagné d’une délégation.

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http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Preavis-de-greve-illimitee-chez-les-pompiers-du-Finistere_40820-2155906------29019-aud_actu.Htm

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http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Un-pompier-de-Quimper-en-greve-de-la-faim_40820-2156230_actu.Htm

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http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Pompiers-en-greve.-La-reponse-est-un-peu-demesuree-_40820-2156092_actu.Htm

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Quimper. Un pompier en grève de la faim

22 janvier 2013

 

Un chef d'équipe du centre de secours de Quimper, pompier depuis 35 ans, a entamé une grève de la faim, hier.

 

Une situation qui, pour les représentants du personnel, traduit «la multiplication de situations de souffrance au travail dans plusieurs centres de secours du Finistère».

 

Samedi, il poursuivra sa grève devant la mairie de Lampaul-Plouarzel, dont le maire est le président du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis). Hier après-midi, le colonel Candas a reçu les représentants du personnel. Dans l'urgence et reconnaissant «un problème de fonctionnement au centre de secours», il a pris la décision de nommer l'adjoint au chef de centre au poste de chef de centre par intérim. Une façon pour le directeur du Sdis, d'accélérer la mise en oeuvre de la nouvelle organisation et d'atténuer les tensions: «Je me dois de protéger tout le monde», a-t-il souligné

Grève illimitée à partir de vendredi

Évoquée à plusieurs reprises et confirmée par un audit, la question avait conduit la direction du Sdis à déployer un nouveau projet d'établissement. Un plan adopté à la mi-décembre et dénoncé, hier soir, lors d'une assemblée générale des personnels du centre de secours. Dans l'attente d'une réunion exceptionnelle du comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail, le syndicat maintient donc son appel à la grève illimitée, à compter de vendredi.

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http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/quimper-un-pompier-en-greve-de-la-faim-22-01-2013-1978746.php


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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:23

22 janvier 2013 


Plusieurs syndicats d'enseignants du 1erdegré public (maternelle et primaire) confirment leur appel à la mobilisation, mercredi après-midi, à Brest et Quimper, à propos de leurs «conditions de travail» et de «la réforme des rythmes scolaires».

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Le SNUipp-FSU, CGT Educ'Action, Sud Éducation et le SE-Unsa revendiquent notamment que les conseils d'école soient associés à la décision sur la nouvelle organisation de la semaine et du temps scolaire.

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Ils programment une action, à 15h30, devant la direction des services départementaux de l'éducation nationale à Quimper. Une assemblée générale suivra, à 17h, aux halles Saint-François.

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http://quimper.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/enseignants-mobilisation-intersyndicale-demain-22-01-2013-1979394.php


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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:04

22 janvier 2013 à 10h30 

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Il pose, fièrement, masque de protection sur les yeux et le bas du visage couvert par un foulard frappé d'une tête de mort : le cliché illustrant l'intervention française au Mali n'est pas passé inaperçu. A tel point que l'Armée a réagi. "Inacceptable", déclare même l'état-major. 

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"C'est un comportement qui n'est pas acceptable", souligne le colonel Thierry Burkhard sur RTL. Pour le porte-parole de l'état-major des Armées, "cette image n'est pas représentative de l'action que conduit la France au Mali à la demande de l'Etat malien". Ni de celle que mènent ses soldats souvent "au péril de leur vie".

Cette réaction intervient alors que, depuis lundi, la photo fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'un cliché pris par un photographe de l'AFP à Niono, dans le centre du Mali, où intervient l'armée française depuis huit jours.
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 Il représente un soldat français, les yeux derrière un large masque de protection et le bas du visage couvert par le dessin d'une tête de mort imprimé sur un foulard.

Il s'agit, précise Le Parisien, d'un accessoire vendu pour les fans de "Call of Duty", un jeu vidéo  très violent. 

  • B.P.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/mali-armee-le-cliche-a-la-tete-de-mort-qui-passe-mal-22-01-2013-1979784.php

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Commentaire: Des infos commencent à filtrer sur les exactions de l'armée malienne, aussi couarde face aux islamises que rancunière envers les touaregs. Exactions couvertes par l'armée française.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 14:51

Il y a 80 ans : Hitler arrivait au pouvoir avec l'aide des magnats capitalistes

Ernest Mandel 16 janvier 2013

 

A l’heure où, avec la crise capitaliste, l’extrême droite (y compris ouvertement nazie comme en Grèce) relève la tête dans plusieurs pays d’Europe, il est bon de rappeler ce que fut le nazisme et comment il parvint au pouvoir en Allemagne il y a exactement 80 ans.

 

Nous reproduisons ci-dessous un texte inédit d’Ernest Mandel à ce sujet, publié initialement en 1953 sous le titre « Vingt ans après ». (Avanti4.be)


Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler était nommé Chancelier du Reich allemand. Dans la nuit du 27 au 28 février, le Reichstag brûle à Berlin [1] ; le Parti communiste est mis hors la loi. Le 5 mars, aux élections parlementaires organisées sous la terreur des nazis au pouvoir, le bloc des nationaux-socialistes et du parti national allemand obtient largement la majorité absolue des mandats. Le 24 mars, le Reichstag vote contre la seule opposition de la social-démocratie – les mandats communistes ayant été annulés – le « Ermächtigungs-gesetz », la loi sur les pleins pouvoirs qui met hors fonction la démocratie bourgeoise.

 

Successivement les partis politiques et, le 2 mai, les syndicats sont « mis au pas », c’est-à-dire soumis à la direction nazie. Le 16 mai, le droit de grève est officiellement aboli. Finalement, le 28 juin, le parti social-démocrate est interdit. La dictature nazie, ainsi consolidée, allait subsister pendant 12 ans, tuant des millions d’hommes en Allemagne et dans toute l’Europe, accumulant les souffrances et les ruines dans sa marche sanglante à travers notre continent, précipitant sa propre patrie dans un « crépuscule des dieux » sans précédent dans l’histoire moderne.

Signification historique du fascisme

Le fascisme représente le lieu de rencontre entre deux forces sociales : la petite-bourgeoisie paupérisée, désespérée par une crise économique prolongée qui ne lui ouvre plus aucun issue d’existence « digne », déçue par l’incapacité du mouvement ouvrier à résoudre radicalement à sa façon la crise de la société ; et le capital monopoliste, surtout l’industrie lourde, pour lequel, dans les mêmes conditions de crise économique et sociale prolongée, la démocratie bourgeoise (avant tout les libertés et les organisations ouvrières) devient un luxe insupportable menaçant directement le profit capitaliste.

 

Des organisations fascistes petites-bourgeoises, caractérisées par l’idéologie typique des classes moyennes désespérées – nationalisme exacerbé ; mystique du « chef » ; démagogie « sociale » ; attaques contre le mouvement ouvrier et le « parlementarisme pourri », etc. – existent depuis la Première guerre mondiale dans presque tous les pays d’Europe. Recevant des subsides périodiques du capital monopoleur, elles sont utilisées comme menaces, moyens de pression ou moyens d’action plus direct contre le mouvement ouvrier. Mais il faut le concours de nombreuses circonstances, avant tout la conviction de couches importantes du capital monopoleur que la démocratie bourgeoise est arrivée à bout de souffle et que le mouvement ouvrier est trop passif ou affaibli pour riposter avec des chances de succès, pour que se créent les conditions nécessaires à la marche au pouvoir des organisations fascistes.


Le fascisme représente également une tentative désespérée de la part du capital monopoleur pour donner à la crise économique et sociale de structure du capitalisme décadent une solution temporaire : en comprimant par la violence les contradictions de classe à l’intérieur du pays, il cherche à créer les conditions économiques (diminution de la part du prolétariat dans le revenu national), politiques (concentration des pouvoirs) et militaires (réarmement accéléré sans égard aux conséquences sociales, le prolétariat étant paralysé dans sa capacité de résistance) pour la conquête de nouveaux marchés et champs d’investissements de capitaux, pour la conquête d’un espace vital agrandi. Le fascisme est donc en quelque sorte la compression temporaire des contradictions « sociales », produites par la crise de déclin du capitalisme, et leur transformation en contradictions « internationales » exacerbées.

 

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 14:33

Kevin B. Anderson 20 janvier 2013

 

Le film « Lincoln » met en scène la façon dont la Guerre civile américaine s’est radicalisée à partir du mois de janvier 1865 lorsque l’administration Lincoln s’est alliée aux républicains radicaux pour mettre fin à l’esclavage.

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En même temps, ce récit hollywoodien ignore complètement les dimensions économiques et de classe de ce moment et ne parle pas des échanges entre la Première Internationale de Marx et l’administration Lincoln qui ont eu lieu pendant ces mêmes semaines qui sont le sujet du film.

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Le « Lincoln » de Steven Spielberg présente, pendant un seul et crucial mois de la Guerre civile américaine, un conflit qui aboutira à la deuxième Révolution américaine. Au mois de janvier 1865, plusieurs mois après la victoire de l’Union sur les Confédérés, le Président Abraham Lincoln décide de faire passer le treizième amendement à la Constitution des Etats-Unis : l’abolition inconditionnelle de l’esclavage, sans compensations pour les esclavagistes. C’est un Lincoln très différent de celui qui, candidat en 1860, refusait de faire campagne comme abolitionniste, ou encore du Président qui a retardé la Déclaration d’Emancipation jusqu’à la troisième année de Guerre civile, en 1863. C’est un Lincoln qui a progressé avec son temps, dont les armées comptent 200.000 soldats noirs et dont les discours commencent à suggérer des droits de citoyenneté et de vote pour les anciens esclaves.

L’ Amérique révolutionnaire

Avec un scénario écrit par le célèbre auteur de gauche Tony Kushner (« Angels in America », « Homebody/Kabul »), le film de Spielberg ne met pas seulement en lumière Lincoln lui-même, mais aussi un personnage incontestablement révolutionnaire ; l’abolitionniste radical Thaddeus Stevens, avec lequel Lincoln s’était allié pendant ces journées fatidiques du mois de janvier 1865. Une des scènes les plus dramatiques met en scène les échanges entre Stevens et le congressiste new-yorkais pathologiquement raciste, Fernando Wood, dirigeant de l’aile antiabolitionniste du Congrès.


Dans une autre scène, on voit Stevens présenter à un Lincoln sceptique le programme des Républicains Radicaux pour une occupation militaire prolongée du Sud, pendant laquelle les anciens esclaves obtiendraient l’entièreté de leurs droits civiques, y compris celui d’occuper les plus hauts postes éligibles, et pendant laquelle les propriétés terriennes des anciens esclavagistes seraient confisquées et seraient données en concessions aux anciens esclaves (ce qu’on appelle « 40 acres et une mule »). Tout cela est présenté d’une manière très cinématographique au travers de la superbe interprétation de Daniel Day Lewis (Lincoln) et aussi de Tommie Lee Jones (Stevens), avec également une participation importante de Sally Field (Mary Todd Lincoln).


En même temps, cependant, on y voit le côté sordide de la démocratie américaine, alors même que ces changements révolutionnaires sont en cours d’adoption, à travers la politique du mécénat douteux qui est utilisé pour obtenir les derniers votes et adopter la modification et l’envoyer aux Etats pour la ratification finale.


Dans l’ensemble, « Lincoln » offre une perspective sur la Guerre civile américaine résolument plus anti-esclavagiste et antiraciste que la plupart des principaux films hollywoodiens sur le sujet. Il évite le portrait hollywoodien classique d’un Sud ayant un code moral équivalent (si pas supérieur) à celui du Nord. Par ailleurs, le film présente le racisme et l’esclavage comme les enjeux principaux de la Guerre civile, en plus de montrer un dirigeant révolutionnaire comme Stevens sous un jour inhabituellement positif. En outre, l’argument spécieux utilisé par le Sud du « droit d’Etat » n’est pas masqué, mettant en lumière le véritable contenu de ce « droit » : celui des Blancs à réduire en esclavage des millions d’autres être humains.

 

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 14:08

vendredi 18 janvier 2013


La Fonction publique et les services publics sont indispensables pour tous les citoyens.

 

Or, la situation s’est dégradée ces dernières années pour les personnels comme pour les usagers. Il est urgent et indispensable maintenant de changer de cap ! Et la crise ne peut pas servir de prétexte pour ne pas répondre aux légitimes revendications des agents publics.


Alors que des discussions sont en cours dans le cadre d’un agenda social de la Fonction publique, le gouvernement doit permettre à la Fonction Publique et aux services publics de jouer tout leur rôle. Leur action est un puissant moyen pour lutter contre les inégalités et les injustices sociales. Le rôle de l’État est aujourd’hui de donner les capacités d’agir pour améliorer la qualité des services rendus à tous les usagers sur l’ensemble du territoire et dans le même temps d’améliorer les conditions de travail et de rémunération des agents.


Les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires appellent les agents de la Fonction publique à une journée de grève le 31 janvier prochain et à participer aux initiatives locales de mobilisation (rassemblements, manifestations...).

 

Elles considèrent que les enjeux nécessitent une intervention la plus large possible des personnels. C’est pourquoi, elles poursuivent les contacts avec toutes les organisations syndicales de la Fonction publique pour une mobilisation massive le 31 janvier et pour construire ensemble les suites nécessaires.


Le 31 janvier, elles porteront des revendications pour :


• l’emploi en exigeant un moratoire immédiat sur les suppressions d’emplois et des créations partout où cela est nécessaire,

• les salaires et le pouvoir d’achat en exigeant notamment une augmentation urgente de la valeur du point d’indice

• l’abrogation du jour de carence

• l’amélioration du fonctionnement de la Fonction publique et des services publics.


Autant d’exigences que nous défendrons ensemble le 31 janvier pour peser sur les négociations à venir et en particulier sur la réunion du 7 février prévue avec la Ministre concernant les rémunérations.

http://bretagne.fsu.fr/spip.php/dist/vignettes/Parquelbontopic%3Cahref=%22http:/volksystem.org%22%3E%3Cb%3Eviagra%20prix%3C/b%3E%3C/IMG/spip.php?article935


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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 13:57

La refondation ne peut se faire sans moyens !


La répartition entre les départements de l’académie est aujourd’hui connue. Pour le Finistère, ce sera zéro ! Inadmissible quand on recense les besoins dans les écoles ! Inadmissible si l’on souhaite prendre en compte la scolarisation EFFECTIVE des moins de trois ans ! Inadmissible si l’on souhaite prendre en charge la difficulté scolaire !

 

C’est ce que nous dirons au CTA du 22 janvier.

C’est ce que nous vous engageons à venir dire le 23 janvier à Brest et Quimper.

 

Pour nous la loi de refondation ce ne sont pas que des rythmes scolaires, ce sont des conditions de travail améliorées pour les enseignants ainsi que de meilleures conditions d’apprentissage pour les élèves.

 

http://29.snuipp.fr/spip.php?article1157

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 13:52
jeudi 17 janvier 2013

 

Les attentes des enseignants étaient grandes après les élections présidentielles et législatives.

 

Après 5 années d’un sarkozysme ravageur qui a laissé l’école de la république exsangue, tous espéraient que cette refondation annoncée serait LA réforme, celle qui changerait l’école enfin, qui la sortirait de l’ornière libérale pour en faire une école moderne, renouant avec les sources de l’école du peuple pour tous, des pédagogies émancipatrices et les aspirations du 21e siècle. Au fil des déclarations, des concertations, les enseignants ont vite compris qu’ils allaient être exclus encore une fois de toute participation à l’évolution de leur métier. La refondation n’est plus qu’un vague replâtrage, l’idéologie de la performance et du chiffre va continuer à sévir, l’élève n’est toujours pas au centre du système.


Où était l’urgence ?


Pourquoi cette urgence à se précipiter sur le changement des rythmes scolaires ? N’y avait-il pas d’autres urgences : revaloriser les carrières, changer les programmes, assurer une formation initiale digne de ce nom… les chantiers essentiels ne manquaient pas !


Les rythmes de l’enfant, un écran de fumée ?


Peillon nous a enfumé à grands coups de communication médiatique et de concertations pipées : le lobby du tourisme garde la main sur le rythme scolaire annuel. Restent la semaine et la journée. La montagne a accouché d’une souris : un retour à la semaine de 4 jours et demi et 24 heures de classe, plus 4 heures d’APC, dont PEUVENT bénéficier les élèves. C’est ça l’allègement de la journée de l’élève dont Peillon se faisait le Chevalier Blanc ? Le Conseil Supérieur de l’Education a rejeté ce texte bidon, aucune organisation des représentants des personnels n’ayant voulu la voter ! Sud Education a voté contre.

 

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