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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 10:09









Jérôme DUVAL

Certains pays riches ont considérablement profité d’une main d’œuvre bon marché grâce à l’immigration tant légale qu’irrégulière.


C’est particulièrement vrai lors de l’apogée du secteur de la construction en Espagne. Cette main d’œuvre, appelée à la rescousse dans les années 1970-80, a provoqué une forte croissance des grandes entreprises du secteur, sans pour autant améliorer les conditions de vie des travailleurs.


Maintenant que la construction est au ralenti et que la crise s’approfondie, des milliers d’ouvriers sont licenciés. Jusqu’en mars 2009, les compagnies de la construction, qui avaient engrangé plus de 15 milliards de bénéfices en 2007 et 2008, ont énormément licencié.


Ce sont quelques 449 600 nouveaux chômeurs en un an (premier trimestre 2008 au premier trimestre 2009) qui sont venus grossir les rangs des 743 700 chômeurs de la construction. |1|


Conséquence de la crise, le nombre de chômeurs en Espagne a doublé en un an passant d’un peu plus de deux millions au premier trimestre 2008 à plus de quatre millions un an plus tard |2|.


Disposant d’une réserve de main-d’œuvre plus que nécessaire, les pays européens tentent dorénavant de freiner l’arrivée de migrants par le renforcement des contrôles migratoires et l’augmentation de la répression, en vue de faciliter leur déportation.


La honteuse « directive retour », adoptée par les 27 pays de l’Union Européenne en juin 2008, prévoit la possibilité d’incarcérer dans des centres de rétentions jusqu’à 18 mois, et sans aucune forme de procès, des migrants sans papiers avant leur expulsion.


La France avait déjà voté la loi Hortefeux en 2007 rendant les conditions d’immigrations plus difficiles et introduisant la possibilité de pratiquer des tests ADN pour vérifier les liens de filiation. Suivant le même mouvement, l’Espagne vient d’adopter une troisième réforme législative de sa controversée « ley de extranjeria » qui augmente de 50 à 60 jours le temps légal de détention des sans papiers et criminalise les personnes aidant au séjour d’étrangers par des amendes allant jusqu’à 10 000 euros.


Le retour pose de nombreux problèmes dont celui de revenir humilié et sans espoir dans un pays frappé de plein fouet par la dette, celle-ci provoquant une hémorragie financière, qui, asphyxiant les services publics vitaux, encourage de nouveaux départs : la boucle est ainsi bouclée. La cause du phénomène réside bien dans la pauvreté structurelle encourageant l’exode et non dans nos politiques d’accueil et d’expulsion.


Nous savons que les pays riches, par l’entremise de leurs multinationales pillent les ressources des pays injustement appelés « pays pauvres ». Une fois la plus-value réalisée sur le dos des travailleurs, ces mêmes multinationales peuvent exporter leurs bénéfices vers les maisons mères situées la plupart du temps au nord industrialisé.


En 2008, ces multinationales implantées au Sud ont rapatrié 298 milliards de dollars de bénéfices au Nord. Il ne restera pour le pays dit « pauvre », qu’une maigre part de la richesse extraite de son sol avec laquelle il devra rembourser une dette dont il est devenu l’esclave économique. En effet, lorsque l’on compare les flux d’argent entrants destinés en nouveaux prêts et dons avec les capitaux sortants en remboursements du capital et intérêts, il y a bien un envoi de capitaux vers les supposés créanciers du Nord.


Cela entraine une réelle hémorragie financière que nous appelons « transfert net de la dette » |3| : les pays du Sud ont ainsi destiné 18,9 milliards de dollars aux pays riches, en ce qui concerne la dette extérieure publique en 2007.


Il faut souligner que pour aider leurs familles restées dans ces pays saignés aux quatre veines par la dette, les immigrés envoient plus du double de la « généreuse » Aide publique au développement (APD). APD aux pays du Sud qui, soit dit en passant, n’atteint même pas les 0,7 % du RNB promis en 1970.


Les immigrés ont ainsi envoyés 251 milliards de dollars en 2007 dans leurs pays d’origines, comparés aux 104 milliards de dollars d’APD. Les pays en développement (PED), ont remboursé (service de la dette publique interne et extérieure) le chiffre hallucinant de 800 milliards de dollars à leurs créanciers en 2007, ce qui correspond à la somme calculée par différentes institutions de l’ONU nécessaire à la satisfaction des besoins humains fondamentaux pour toute la planète pendant dix ans.


Cette somme faramineuse, au lieu de la destiner à l’éradication de la pauvreté, va directement aux créanciers. Les États destinent donc une part de leur budget, souvent beaucoup plus importante, au remboursement de la dette que pour leurs services publics de santé ou d’éducation |4|. Enfin, le piège de la dette ne serait pas complet si nous n’ajoutions les conditions qui accompagnent ces prêts.


Ces conditions, dénommées « Plans d’ajustement structurel » (PAS), dictent les politiques économiques du pays endetté, sous la supervision du FMI, lui dérobant ainsi toute souveraineté. Les ajustements imposés tendent à supprimer les subventions aux produits de première nécessité entrainant des émeutes dites « de la faim » et prescrivent, entres autres, les privatisations qui aboutissent à l’augmentation inéluctable des tarifs. Dans un tel contexte, il parait difficile de survivre dans ces pays pillés dits « en développement » et la population fuit la pauvreté structurelle à la recherche de meilleures conditions de vie.


Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), il y aurait sur les quelques 200 millions de migrants, 67 millions de personnes obligées de fuir leur foyer (migration forcée) en 2008 |5|. La plus grande partie des déplacés ou réfugiés sont des conséquences de conflits armés (26 millions) ou de désastres naturels (25 millions). Contrairement à une idée reçue, les réfugiés se déplacent majoritairement dans leur propre pays ou vers un autre pays du sud voisin et non en Europe |6|.


Le pays qui a le plus accueilli de réfugiés est le Pakistan avec 1 780 900 personnes en 2008. Les pays européens arrivent bien après avec l’Allemagne à la quatrième place (582 700 refugiés) |7|. L’Europe n’est pas le refuge de la misère du monde comme se plaise à le dire certains pour justifier la politique migratoire en cours. Rappelons que la France a expulsé 23 200 « étrangers » ou sans papier en 2007 et plus de 29 000 en 2008 |8|. L’Espagne reçoit une pression constante des membres de l’Union européenne pour freiner l’arrivée d’embarcations depuis l’Afrique.


Frontex, est l’organisme de surveillance des frontières extérieures de l’Union européenne, créé en 2005, chargé de réaliser des activités d’ « interception » et « déviation » sur les côtes d’Afrique occidentale. Est-ce pour réduire les statistiques alarmantes de l’immigration que Frontex a vu son budget exploser, passant de 6 à 35 millions d’euros en trois ans |9| ? Certaines ONG, ne pouvant surveiller toutes les opérations de Frontex en mer, s’inquiètent de possibles exactions aux droits de l’homme.


L’Espagne destine quelques 700 millions d’euros à l’aide au développement de l’Afrique occidentale |10|, mais cette assistance est conditionnée à l’adoption d’accords de réadmission. En clair, l’Espagne augmente son aide publique au développement (APD) en échange d’un accord de principe sur l’accueil d’immigrés expulsés.


Encore une mesure comptabilisée dans l’APD bien qu’elle n’aide aucunement au développement dudit pays. Un des points d’entrée de l’Espagne et de l’Union européenne, les îles Canaries, ont reçu une grande quantité de migrants par mer durant les dernières années depuis l’Afrique occidentale et septentrionale : plus de 30 000 seulement en 2006.


Ce chiffre inclu plus d’un millier de mineurs non accompagnés, venant du Sénégal, Maroc, Mali, Mauritanie et autres pays d’Afrique subsaharienne. Bien que ces chiffres aient légèrement baissé en 2007 (serait-ce dû à l’augmentation des expulsions des opérations Frontex ?), on peut craindre le pire avec les conséquences de la crise alimentaire et financière. On estime entre 400 et 1 000 par an le nombre de personnes, victimes invisibles, qui meurent dans ces trajets.


Comme nous l’avons vu à Ceuta et Melilla en 2005 |11|, ce n’est pas en construisant des murs pour fortifier notre riche Europe que l’on arrêtera la pression migratoire pour échapper à des conditions de vie indignes. Les candidats à l’émigration dans l’espoir de sauver leur famille restée sur place continueront à affluer aux portes des pays occidentaux tant que nous n’aurons pas résolu le problème de la pauvreté. La solution à l’émigration ne réside donc pas dans le contrôle des frontières et la répression allant jusqu’à la déportation, mais bien dans le respect de la dignité humaine au Nord comme au Sud.


Jérôme DUVAL
CADTM


www.cadtm.org/Dette-et-migration


|1| Público, 20 juillet 2009.

|2| Selon l’INE (Instituto Nacional de Estadísticas), il y avait 2.174.200 chômeurs au premier trimestre 2008 contre 4.010.700 au premier trimestre 2009.

|3| Le transfert net de la dette est la différence entre le service de la dette (remboursement du capital et des intérêts) et les sommes reçues en dons et nouveaux prêts sur la même période.

|4| En 2006, l’Equateur a consacré 38% de son budget au remboursement de la dette, alors que la part du budget destiné à l’ensemble des dépenses sociales représentait 22%. (Millet Damien, Toussaint Eric, « 60 Questions, 60 réponses sur la dette le FMI et la Banque mondiale », Syllepse, 2009. p.27)

|5| Il faut ajouter à ce chiffre les 4,7 millions de refugiés Palestiniens sous le mandat de l’UNRWA et qui ne sont pas comptabilisés par l’UNHCR.

|6| De ces 67 millions de déplacés, il y en a 51 qui sont des déplacés internes (dans le même pays)

|7| Lire le rapport : 2008 Global Trends, UNHCR, 2009.

|8| Papa Faye : http://www.cadtm.org/Migration-et-developpement-de-l#nh7.

|9| Site de Frontex : http://www.frontex.europa.eu/finance/

|10| ACNUR : http://www.eacnur.org/media/docs/ACNUR_EVALUACION_CANARIAS.pdf

|11| Les polices espagnoles et marocaines ont tirées sur des centaines de personnes, migrantes et demandeurs d’asile, qui tentaient de traverser les murs les séparant de Ceuta et Melilla. Plusieurs dizaines de personnes sont mortes, assassinées pour avoir tenté de franchir une frontière.

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/Dette-et-migration.html
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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 10:03
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L’enjeu du 24 novembre où sont prévues deux grèves parallèles, à la Poste et dans l’Education, sera d’encourager, au-delà du refus de la casse des services publics, un mécontentement largement partagé et de faire entendre le besoin d’un mouvement d’ensemble.


A la Poste, les salariés sont appelés par cinq fédérations CGT, SUD, CFDT, FO, CFTC à faire grève le 24 novembre et à manifester le 28 novembre, avec les usagers mobilisés dans les collectifs contre la privatisation. Dans l’Education, la FSU a programmé ce même 24 novembre une grève nationale avec manifestations au moment où aura été voté le budget 2010 qui prévoit la suppression de 16000 postes dans le secteur.


Ce sera la première fois, depuis la rentrée, que pourra s’exprimer à une échelle un tant soit peu large, le mécontentement du monde du travail. Car au-delà de la privatisation en cours de La Poste ou de celle à venir de l’Education nationale, c’est bien l’ensemble de la politique du patronat et du gouvernement qui est à combattre.


Une politique dont le seul objectif est de permettre à une minorité de gros actionnaires qui ont fait main basse sur l’économie d’augmenter leurs bénéfices, d’attribuer des centaines de millions d’euros aux PDG et aux traders, de rançonner les finances publiques avec l’aide du gouvernement.

Pour le patronat et les plus riches, les mille et une manières d’abaisser leurs impôts, d’exonérer les cotisations sociales, de toucher les subventions publiques.


Pour ceux qui ne peuvent vivre que de leur travail, les licenciements, la précarité, les contrôles humiliants de leurs revenus pour prétendre aux maigres ressources du RSA, la hausse des impôts locaux et du forfait hospitalier, la baisse ou la suppression des remboursements des médicaments, les menaces contre les retraites et les attaques à venir au nom de la lutte contre les déficits.


Salariés en lutte contre les licenciements et les fermetures d’usines, travailleurs sans papier en grève pour leur régularisation, grève des postiers, participation massive au referendum contre la privatisation de la poste, tout montre que ce n’est pas l’envie de se mobiliser qui manque quand l’occasion en est donnée mais bien une perspective de lutte sérieuse et de mouvement d’ensemble.


Au début de l’année, le 29 janvier et le 19 mars, des millions de travailleurs avaient fait grève et manifesté, avec l’espoir que s’ouvre une telle perspective. Mais les directions des grandes confédérations syndicales, parce qu’elles se sont depuis longtemps laissé piéger par la politique de «dialogue social» du gouvernement, ont étouffé toute possibilité de donner une suite à ces journées.


Prisonnières de leurs engagements, de la concertation autour de la «politique industrielle» de Sarkozy comme de toutes les réformes libérales en cours dont celle de l’Education, elles n’ont rien organisé depuis la rentrée qui puisse permettre l’expression du rejet de la politique du gouvernement.


Il est pourtant massif si on en juge tant par la cote de popularité de Sarkozy que par les dissensions qui, dans sa propre majorité, expriment la crainte des parlementaires de subir le discrédit du gouvernement.


Alors, à la poste et dans les établissements scolaires et universitaires, qu’on soit enseignant, lycéen ou étudiant, saisissons-nous de cette journée d’action pour exprimer avec le plus de force possible la colère du monde du travail contre ce gouvernement dont toute l’action vise à satisfaire l’avidité d’une minorité richissime au prix non seulement de la destruction des services publics mais de la régression de toute la société.

Galia Trépère

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 09:59

Après deux ans et demi de présidence, la politique de Sarkozy montre son vrai visage : réformer le code du travail en fonction des intérêts des patrons et souder l’électorat réactionnaire en prenant les immigrés comme boucs émissaires.


Nicolas Sarkozy s’est bien gardé de célébrer trop bruyamment la moitié de son mandat présidentiel. Tout au plus quelques courtisans, dont le Premier ministre François Fillon, ont vanté « un train de réformes sans précédent ».


En trente mois, le pouvoir n’a pas chômé en matière d’attaques contre les droits sociaux, rebaptisées « réformes ». À commencer par le « bouclier fiscal » et le « sauvetage des banques », en fait… des profits des banquiers.


Le bouclier fiscal est présenté par ses partisans comme une expression du simple bon sens : ne pas payer plus de la moitié de ses revenus en impôts. C’est oublier que, même une fois « lourdement taxées » (comme elles s’en plaignent), les personnes concernées disposent encore de revenus tout à fait confortables.


C’est aussi passer sous silence ce que représentent les « restitutions » opérées aux contribuables « trop» imposés : pour les 100 plus gros bénéficiaires, la restitution moyenne concernant l’année 2008 a été de 1,154 million d’euros. Pour les dix plus gros gagnants, elle a même été de 5,97 millions d’euros !


Destiné à 14 000 privilégiés, le bouclier fiscal coûte 458 millions d’euros aux finances publiques. C’est évidemment scandaleux. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau par rapport à l’océan des fonds débloqués en 24 heures pour venir au secours des banquiers : en octobre 2008, l’État s’est en effet engagé à hauteur de 360 milliards d’euros !


C’est bien là, la vérité profonde de la politique de Sarkozy : entièrement destinée à enrichir les plus privilégiés, contribuables fortunés, actionnaires, patrons de multinationales.


Symétriquement, cette politique est toujours plus dure vis-à-vis des classes laborieuses, contraintes en permanence de payer les frais de la crise capitaliste : réduction d’emplois dans les services publics, notamment Éducation nationale et Santé ; taxe carbone ; blocage des salaires et augmentation des prix (y compris les tarifs de la SNCF, d’EDF et GDF ou de la RATP) ; nouvelle vague de privatisations (dont la tentative de modifier le statut de la poste) ; travail le dimanche ; augmentation du forfait hospitalier et nouveau train de déremboursement de médicaments.


Et la dernière trouvaille en date : l’imposition des indemnités des accidentés du travail !


De moins en moins « social », l’État s’assume de plus en plus pénal. La présidence, le gouvernement et la majorité parlementaire rivalisent d’innovations juridiques répressives (notamment contre les mineurs) ou destinées à protéger les puissants (suppression du juge d’instruction).


Sous le couvert nauséabond de défense de « l’identité nationale », Hortefeux puis Besson se sont lancés dans une chasse aux immigrés sans papiers qui ne connaît plus d’exceptions : enfants sans papiers ou réfugiés afghans, tous sont bons pour les charters de la honte !


Le PS offre un spectacle lamentable, tant il est incapable de s’opposer à une politique dont il partage les principaux fondements.

Au lieu d’œuvrer à la convergence des luttes, les principales directions syndicales ont organisé la démobilisation, de journée d’action sans lendemain en journée d’action sans lendemain.


Une tout autre politique est nécessaire, faite d’unité dans les luttes et de construction patiente d’une véritable alternative politique indépendante du social-libéralisme.


L’affaire Jean Sarkozy comme les remous sur la taxe professionnelle le montrent : il existe des fissures au sein du régime. La véritable force de Sarkozy, c’est l’absence d’une opposition réelle et déterminée.


François Coustal

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:48
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Les articles que nous présentons dans cette double page illustrent les diverses attaques contre le service public d’éducation que le gouvernement est en train de mener.


Elles ont en commun la rentabilisation et la réduction des garanties que le service public offre, malgré ses défauts, aux élèves, à leurs parents et aux personnels. Nous évoquons aussi brièvement des pistes pour que l’école change en positif.


Lorsque l’on prend connaissance de l’ampleur des remises en cause, opérées ou en préparation, on s’étonne de constater qu’aucune action significative n’a été menée depuis la rentrée. Ce manque de réaction syndicale est inquiétant.


Dans ce contexte, la grève du 24 novembre peut constituer le point de départ d’un renouveau de l’action. À condition qu’elle débouche sur un plan de mobilisation impliquant une reconduction rapide. Au contraire de l’an dernier, où il a fallu attendre deux mois après une mobilisation réussie pour repartir à l’action.


Pour le moment, cette grève rassemble la FSU – qui en est à l’initiative–, Sud-Éducation et la CGT. Le même jour aura lieu la grève intersyndicale pour la défense du service public de la poste, occasion de la convergence espérée.


En effet, face à la détermination des gouvernants, il faut une réaction combative, comme celle des lycéens qui firent reculer Sarkozy-Darcos sur la réforme des lycées l’an dernier et unitaire comme lors de la mobilisation pour la poste début octobre.


Tous ensemble de la maternelle à l’université : grève nationale dans l’Éducation mardi 24 novembre !

L’école dont nous ne voulons pas

L’enfant est sommé de «réussir», d’être le meilleur. Le système impose à l’enfant de faire mieux que son voisin, comme si l’éducation se résumait à un entraînement sportif. L’idée même que l’école du quartier forge une culture commune et une éducation à vivre ensemble s’efface dans ce système, qui s’attaque à l’idée d’un progrès qui permet à tous d’avancer, mais pas d’un même pas.


La télé sort chaque jour des exemples pour matraquer cela: trois jeunes de Montfermeil vont à Sciences Po? Mais en même temps, il faut maintenant avoir Bac + 5 pour devenir instit. Il y a 50 ans, avec le brevet, on se faisait payer trois ans d’études pour être instit, ce qui a aidé des milliers de jeunes d’origine populaire.


Face à la promotion constante de l’ambition personnelle, il faut restaurer la coopération, le bien-être des enfants, l’entraide, le refus de l’orientation avant 18 ans, l’ouverture d’une école commune refusant le tri social et la sélection actuels.

Nous devons porter le projet d’une école émancipatrice, qui pourrait nous guider vers d’autres pratiques, afin de permettre aux enfants d’apprendre sans se soumettre et sans concurrence entre eux.

Haro sur la laïcité

Sarkozy a défini sa conception d’une «laïcité» ouverte dans ses discours : «la catholicité au-dessus des autres religions …, le curé au-dessus de l’instituteur, l’enseignement privé au-dessus du public…»


Fin septembre 2009, une proposition de loi dite Carle « tendant à garantir la parité entre les écoles publiques et privées sous contrat d’association lorsqu’elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence » a été votée par l’Assemblée nationale.


Le principe de «parité» entre école publique ou privée, inscrit dans la loi pour la première fois, n’a aucun fondement juridique et participe de fait au démantèlement du service public. Cette nouvelle concession faite au privé institue une obligation de financement sans accord préalable de la commune de résidence.


Pour le public, un accord préalable de ladite commune doit répondre à des critères dérogatoires définis. Pour le privé, on oblige, sans autorisation préalable, les mêmes communes de résidence à prendre en charge les exigences des parents, qui refusent le service public et scolarisent leurs enfants dans le privé hors commune.


Par ailleurs, le projet de budget 2010 prévoit la suppression de 1400 emplois (au lieu de 2800 en proportion) dans le privé et 14000 dans le public.

Pour la défense du service public d’éducation, nous devons exiger «une seule école, l’école publique laïque et gratuite!»

Une école de genre

Les médias répétant à l’envie, avec raison, que les filles réussissent mieux que les garçons à l’école, on peut se demander alors pourquoi les rôles s’inversent dans la vie courante… Les inégalités flagrantes d’orientation et de socialisation l’expliquent.


Les statistiques notent une division sexuée des filières, parfois criantes. En classe de première, les filles représentent 97% des effectifs de la filière sanitaire et sociale et ne sont que 6% à suivre l’option Informatique et systèmes de production.


Le même problème existe en filière professionnelle, où la répartition filles-garçons est pourtant presque équitable : les filières du service sont constituées à 70% de filles, contre 13% pour les filières de production.


Ainsi, le cliché essentialiste visant à accorder aux filles les qualités nécessaires pour travailler dans le secteur tertiaire est alimenté par l’orientation sexuée des élèves.


De manière générale, et ce depuis la maternelle, l’école reproduit les genres comme elle reproduit les inégalités sociales: certains manuels scolaires véhiculent encore l’image de la femme au foyer, et même les programmes incitent à ne parler que des «grands Hommes de l’Histoire».

Quelle est notre part de responsabilité en tant que parent-e-s, enseignant-e-s, militant-e-s?

Surveiller et punir

La question de la sécurité revient faire l’actualité avec la mise en place des «équipes mobiles de sécurité» dans les établissements scolaires.


La polémique masque pourtant une réalité déjà bien en place avec la multiplication des caméras dans les établissements, le retour à l’ordre et un contrôle social de plus en plus étroit, sur le plan idéologique, avec le formatage des esprits, et sur le plan juridique, avec la répression et la criminalisation des jeunes.


Les affaires Tristan Sadeghi (menace de refus de réinscription) et Lou Jatteau (traîné devant les tribunaux par sa proviseure) sont là pour en témoigner. Avec le retour de l’autorité non pas des savoirs mais du maître, cette mise au pas de la jeunesse se poursuit au sein même des classes. Le fichage des élèves dès le plus jeune âge (Base élève, livret de compétence) ainsi que la traque aux sans-papiers participent de cette nouvelle mission de contrôle dévolue à l’école.


Alors que l’on supprime des milliers de postes dans l’éducation, le tout sécuritaire ne peut répondre à l’urgence sociale et remet en cause la mission même de l’école. Ni «sanctuaire», ni prison: celle-ci doit au contraire s’ouvrir au monde et aux autres et refuser la logique de la peur.

Les statuts ? Aux oubliettes !

L’objectif du gouvernement est de privatiser tout ce qui peut l’être, de profiter des départs en retraite pour engager une réduction drastique du nombre de fonctionnaires, de transformer les établissements en structures autonomes et concurrentielles (demain maîtresses de leurs «ressources humaines» – vocable qui indique bien que les salariés ne sont qu’une marchandise sur le marché du travail –), de faire exploser la précarité (payer moins pour faire travailler plus). Pourquoi donc s’encombrer de ce satané statut de la Fonction publique?


En 2003, les agents ont été priés (sans ménagement) d’aller voir du côté de la territoriale. Les enseignants n’auront pas trop de temps pour attendre. Au banc d’essai (et au ban de Pécresse), l’enseignement supérieur. La loi LRU permet aux universités, désormais simples entreprises, de «manager» à leur guise.


La fameuse «mastérisation» de la formation des enseignants des premier et second degrés sera d’abord une fabrique de précaires, permettra ensuite de se passer tout simplement du recrutement par concours… Et ciguë de l’été sur le gâteau: la loi de mobilité instaure le fonctionnaire jetable!

Après le passage d’Attila Sarkozy, l’emploi public ne repousse pas… Il est temps d’arrêter les barbares!

Orientation et sélection

Dans le système scolaire français, les trois voies de formations (enseignement général, technologique et professionnel) ne sont pas considérées également. L’orientation est d'autant plus souvent synonyme d’échec qu'elle intervient plus tôt!


La fin du collège dit «unique» a de ce point de vue renforcé cette orientation par l’échec. Ainsi, on envoie vers l'enseignement professionnel celles et ceux qui «ne peuvent pas suivre» et qui ne sont pas «faits» pour l’école (l’école est-elle faite pour eux?).

L'orientation se fait aussi par défaut.


De nombreux jeunes sont orientés vers des filières qu’ils n'ont pas choisies, simplement parce qu’il y avait des places libres ou parce qu’elles offriraient des «débouchés» (mais en cette période de crise, l’argument devient difficilement vendable), sans tenir compte des goûts des élèves ni de leurs motivations.


Ce n’est bien sûr pas le personnel chargé de l’orientation qui est en cause, mais bien la conception même du système éducatif et son organisation. Ce n’est d'ailleurs pas un hasard si, dans le projet de réforme des lycées, le service public d’orientation est remis en cause au profit de la généralisation de plateformes numériques qui, elles, ne risquent pas de discuter avec les jeunes!


Et l’orientation en cours de cursus, sous prétexte du «droit à l’erreur» et à la «réorientation», risque de conduire à l’éviction vers la voie professionnelle des élèves les plus fragiles et de renforcer le tri social.

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:46
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Depuis début octobre, une importante mobilisation étudiante se déroule en Autriche.


Le 22 octobre, à l’issue d’une manifestation contre le processus de Bologne1 et la soumission du système universitaire aux lois du marché, les manifestants ont décidé d’occuper jour et nuit le grand amphithéâtre de l’université de Vienne.


Ce mode d’action, fréquemment utilisé dans d’autres pays, était nouveau pour les étudiants autrichiens, réputés «sages». La nouvelle de l’occupation s’est répandue comme une traînée de poudre dans le pays et les étudiants ont occupé les plus grands amphithéâtres d’Innsbruck, Graz, Linz et Salzbourg.


Ils refusent l’application de la réforme bachelor2/master, les amphis surchargés, la marchandisation de l’Université, l’introduction de droits universitaires et la sélection à l’entrée de certaines filières. Pour eux, toutes ces mesures visent à accentuer encore la sélection sociale dans les universités.


Les occupants ont reçu le soutien du syndicat des professeurs d’université. Les étudiants refusent aussi la précarisation croissante du personnel technique, administratif et des chercheurs.


Le gouvernement de coalition SPÖ et ÖVP (sociaux-démocrates et chrétiens-sociaux) a répondu aux étudiants qu’il n’avait pas d’argent, tout en accordant cependant 40 millions d’euros aux universités, somme bien insuffisante, en regard des milliards qu’il a su trouver pour «sauver» les banques.


Le mouvement ne s’essouffle pas et cherche à rallier d’autres couches comme les éducatrices de jardins d’enfants, qui se battent depuis des mois pour obtenir de meilleures conditions de travail. Le 12 novembre, une manifestation a réuni, dans le centre de Vienne, étudiants et métallos.


À l’étranger, la solidarité s’organise déjà, comme à Budapest et en Allemagne. En Allemagne, un mouvement d’occupation d’universités s’étend de jour en jour à Heidelberg, Munich, Münster, Potsdam et Berlin.


Ce mouvement qui gagne l’Allemagne va s’amplifier jusqu’au 17 novembre, déclaré journée nationale de grève dans toutes les universités allemandes ainsi que dans d’autres pays d’Europe.


En Allemagne, en Autriche, comme dans tous les autres pays européens, la volonté d’imposer les lois du marché à l’université est inacceptable.


Gérard Torquet


1. Lors de la conférence de Bologne, en juin 1999, 29 pays européens lançaient un processus visant à construire un espace européen de l’enseignement supérieur. Cette unification sert de prétexte à la mise en place de réformes libérales.

2. Licence.

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:43
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En Tunisie comme au Maroc, une vague de répression de grande ampleur frappe tous ceux qui veulent faire entendre une voix discordante ou oppositionnelle.


Le président tunisien Ben Ali, conforté par la mise en scène de sa «réélection» comme dictateur, intensifie la pression de sa police sur le pays. Alors que la télévision et la presse sont entre ses mains, il veut réduire au silence tous ceux qui cherchent à donner un point de vue indépendant du pouvoir.


La répression actuelle, si elle n’est pas nouvelle dans ce pays, est aujourd’hui officiellement justifiée et revendiquée par la dictature. Elle est large et systématique.


Qu’on en juge: les journalistes Taoufik Ben Brik et Zouhaïer Makhlouf sont écroués, la blogueuse Fatma Riahi a été interpellée et est poursuivie, les journalistes Mouazz Elbey et Slim Boukhdhir ont été agressés, les journalistes Lotfi Hajji et Mouldi Zouabi sont harcelés, Florence Beaugé, journaliste du Monde a été refoulée, la journaliste Manuela Gumucio a été expulsée, Mohammed Soudani, qui avait accordé une interview à une journaliste étrangère a été condamné à quatre mois d’emprisonnement.


La chaîne satellitaire El Jazira est censurée, les blogs (kitab.nl, moncefmarzouki.com, fatma-arabicca.blogspot.com, elclandestin.blogspot.com, rafiik.blogspot.com, dawwen.blogspot.com, etc.) sont effacés.


Les sites web nawaat.org et reveiltunisien.org sont piratés. Le numéro préélectoral du journal Ettarik Eljadid a été saisi et les locaux de Radio 6 assiégés.


Sans compter les mesures qui perdurent : privation de passeport pour le journaliste Slim Boukhdhir, le blogueur Mokhtar Yahyaoui. La fondatrice de Radio Kalima, Sihem Ben Sedrine, est déférée en justice, le journaliste Abdallah Zouari est banni au sud du pays, le journaliste Fahem Boukaddous est condamné par contumace et contraint à la clandestinité.


Le constat n’est guère plus riant au Maroc oùil ne fait pas bon évoquer la famille royale. Le véritable harcèlement du Palais témoigne de la crispation du pouvoir. Il a déclenché l'instrumentalisation de la machine judiciaire: emprisonnement, amendes, fermetures de locaux, saisie de publications...


En août, les revues Tel Quel et Nichane ont été sanctionnées pour avoir réalisé,en partenariat avec Le Monde, un sondage sur le bilan des dix ans de Mohamed VI. Bien que les résultats s'apparentaient à un plébiscite, 100 000 exemplaires ont été détruits et Le Monde interdit.


En octobre, Tawfik Bouachrine, directeur de Akhbar Al Youm, et Khaled Gueddar, caricaturiste, se sont vu infliger des peines de prison avec sursis et 270 000 euros d'amende, ce qui met la survie de leur journal en danger.


Ils sont condamnés pour un dessin portant atteinte à l'emblème du royaume et au cousin du roi. Le patron de l'hebdo Al Michaal a écopé d’un an de prison ferme, et trois mois pour deux des journalistes, avec amende, pour avoir évoqué l'état de santé du roi.


Pour atteinte àl'intégrité territoriale, le journaliste sahraoui Mustafa Abdedayem est détenu depuis octobre 2008. Les maltraitances subies en prison ont nécessité son hospitalisation à Tiznit. D'autres journaux sont asphyxiés financièrement par des amendes faramineuses pour n'avoir pas ménagé les puissants.


C'est en soutien de cette presse en danger que le collectif Maghreb Solidarité appelle à un rassemblement mercredi 18 Novembre, place de l'Opéra, à Paris.


Gisèle Felhendler (Maroc) et Luiza Toscane (Tunisie)

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:41
Communiqué du NPA.

Le NPA s'élève contre les déclarations de Xavier Bertrand dans le numéro de La Croix du 19 novembre.


Opposé à l'adoption par les couples homosexuels motivée par les droits de l'enfant et la nécesité de repères stables, X. Bertrand tient des propos qui sont directement dictées par les réseaux religieux et qui relèvent d'un moralisme désuet ou d'une psychologie archaïque, à une époque où la famille est en pleine mutation.


Les modèles auxquels affecte de se référer le secrétaire général de l'UMP n'ont rien à voir avec ce que les femmes et les hommes, dans la diversité de leurs relations, inventent au jour le jour en dépit du poids des préjugés et des tabous.


Les droits de l'enfant, que Xavier Bertrand met en avant dans sa déclaration au journal La Croix, sont, aujourd'hui, mis en danger par une politique qui préfère instaurer un bouclier fiscal, qu'ouvrir des crèches, embaucher des enseignants et des personnels médicaux et sociaux dans les établisseements scolaires.

 

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:39
Communiqué du NPA. .

Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a déposé une plainte auprès du CSA contre le comédien François Cluzet, accusé de "désinformation" et d’"incitation à la haine".


Cette officine qui pourchasse toute prise de position contre la politique mortifère d’Israël tente d’imposer le black-out sur le scandale de l’emprisonnement de Salah Hamouri par l’occupant israélien demandant, entre autre, au ministre de l’intérieur de déchoir de sa nationalité française Salah Hamouri!


François Cluzet, en mettant sa notoriété de comédien au service d’une cause juste et étouffée, a agi en citoyen responsable et en intellectuel digne de ce nom.


Il a dénoncé sur France 2 à une heure de grande écoute, le scandale de la condamnation et de l’emprisonnement de Salah Hamouri citoyen franco-palestinien par un tribunal israélien illégal au regard du droit international puisque siégeant dans les territoires illégalement occupés.


Et surtout il a dénoncé le silence des media, et l’abandon du gouvernement français.


Le CSA saisi par ces apôtres de la négation des droits palestiniens peut et doit rejeter cette saisine liberticide. La télévision française n’est pas aux ordres d’un Etat «voyou» n’en déplaise au BNVCA.


Ce sont ces mêmes officines qui insulte le juge Goldstone et nient, si ce n’est justifient, les massacres de Gaza ou au Liban en 2006.


Le NPA poursuivra ses actions, avec l’ensemble du mouvement de solidarité pour la libération de Salah Hamouri. Tout comme nous assurons François Cluzet de notre entière solidarité.

 


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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:37



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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:25
Rencontres avec Simone Bitton à l'occasion de la sortie de son nouveau film, Rachel

Le film enquête sur la mort de la pacifiste américaine Rachel Corrie, 22 ans, écrasée par un bulldozer israélien en mars 2003 alors qu’elle tentait d’empêcher la destruction de maisons palestiniennes.


A travers le destin tragique de Rachel, qui tenait un journal de voyage sous forme d’e-mails qu’elle envoyait à sa famille et à ses amis aux Etats-Unis, le film médite sur les thèmes de l’idéalisme, de l’engagement, de l’utopie politique.

Cinéphare et cinq salles du réseau, en partenariat avec L'Association du Cinéma indépendant pour sa Diffusion (ACID), vous proposent une série de rencontres autour du film.


La réalisatrice Simone Bitton participera à quatre d'entre elles et les associations France / Palestine et Peuples Solidaires seront parties prenantes des débats.

Les rencontres :

Samedi 21 à 16h00: La Salamandre, Morlaix en présence de Simone Bitton, avec Peuples Solidaires
Samedi 21 à 20h30 : L'Argoat, Callac, en présence de Simone Bitton
Dimanche 22 à 16h30 : Le Club, Douarnenez, en présence de Simone Bitton, avec France / Palestine
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vendredi 19 avril

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Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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