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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 08:55


Une négociation entre l'Assurance maladie, les syndicats de médecins et les assurances complémentaires vient d'accoucher d'un nouveau système de tarification pour certains actes médicaux : le « secteur optionnel ». Il creusera encore un peu plus l'écart entre ceux qui ont les moyens de se soigner et ceux qui y regardent à deux fois avant de consulter.

Aujourd'hui, les médecins conventionnés adhèrent à l'un ou l'autre de deux secteurs de tarification. Ceux du secteur 1 appliquent les tarifs remboursés par la Sécurité sociale et, en échange, bénéficient d'une prise en charge de leurs cotisations sociales. Ceux du secteur 2, une option réservée aux médecins pourvus de titres hospitaliers, fixent librement leurs tarifs. Ils pratiquent donc des dépassements d'honoraires qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. La seule limite imposée à ces dépassements est qu'ils soient déterminés « avec tact et mesure ».

On imagine l'efficacité d'une telle limitation ! C'est ainsi que, si 92 % des médecins généralistes sont en secteur 1, en revanche 83 % des chirurgiens sont en secteur 2. Pour la moindre prothèse de hanche, ce sont des centaines d'euros qu'il faut pouvoir débourser... ou alors patienter sur la longue liste des interventions pratiquées par les rares chirurgiens du secteur 1.

C'est prétendument pour « contenir » et « moraliser » ces dépassements d'honoraires et faciliter l'accès aux soins que le ministère de la Santé et l'Assurance maladie ont donc négocié avec les syndicats de médecins et les assurances complémentaires ce nouveau « secteur optionnel », qui n'est pour l'heure proposé qu'aux chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens.

Ceux qui opteront pour ce nouveau secteur devront assurer 30 % de leurs actes au tarif remboursable et ils pourront donc pratiquer des dépassements d'honoraires pour les 70 % restants, à condition toutefois que le dépassement ne soit pas supérieur à 50 % du tarif de la Sécurité sociale. En contrepartie, l'Assurance maladie prendra en charge une partie de leurs cotisations sociales et les complémentaires rembourseront aux patients les dépassements d'honoraires. Ben voyons ! Et qui paiera l'augmentation des cotisations des assurances complémentaires ?

En fait, comme la plupart des chirurgiens pratiquent des dépassements d'honoraires qui doublent, voire pire, le tarif de la Sécurité sociale, ils ne se précipiteront pas dans ce « secteur optionnel ». Par contre, de nombreux spécialistes sont intéressés et leurs syndicats en appellent à une ouverture de ce nouveau secteur à toutes les spécialités car, en clair, cela leur permettrait d'augmenter leurs tarifs de 50 % pour près des trois quarts de leurs consultations. Quant aux consultations au tarif remboursé, il faudra s'armer de patience pour y accéder.

Si le secteur optionnel est élargi, certes le ministère aura satisfait les médecins. Par contre les dépassements d'honoraires ne seront ni « contenus » ni « moralisés ». En effet, d'une part, les dépassements « libres » du secteur 2 persisteront et, d'autre part, pour les trois quarts des consultations, il y aura alors un dépassement tout à fait légal de 50 % au-dessus du tarif de la Sécurité sociale.

Quant aux assurés, ceux qui en ont les moyens paieront beaucoup plus cher leur complémentaire et, pour les autres, il ne leur restera qu'à croiser les doigts pour ne pas tomber malades !
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 08:51


On sait l'importance du diagnostic précoce des maladies et à ce titre des techniques d'imagerie médicale qui, comme la scintigraphie, utilisent des isotopes radioactifs. Celles-ci sont aujourd'hui menacées par une pénurie de l'isotope majoritairement utilisé.

Cet isotope, le molybdène 99, est produit dans des réacteurs nucléaires qui utilisent de l'uranium très enrichi. Mais, pour le produire, à l'échelle internationale, il n'y a que cinq réacteurs, tous des réacteurs dédiés à la recherche et qui sont bien vieux, avec près ou plus de 50 ans.

L'un, au Canada, qui assurait 45 % des besoins mondiaux, est arrêté pour cause de fuite et il n'est pas sûr qu'il pourra redémarrer tant ses parois seraient corrodées. Un autre, aux Pays-Bas, qui fournit 30 % des besoins, sera arrêté en mars prochain pour cinq mois de gros travaux. Quant au réacteur du CEA à Saclay, qui produit à peine 5 % des besoins internationaux, il devrait bientôt redémarrer après cinq mois de travaux de maintenance, avant d'être de nouveau arrêté l'année prochaine pour mise aux normes afin de pouvoir fonctionner jusqu'en 2015.

Il reste donc deux réacteurs - en Belgique et en Afrique du Sud - mais même en comptant sur un nouvel appareillage qui devrait entrer en fonction en Australie, ils ne couvriront, au mieux, que 20 % des besoins mondiaux, soit de quoi fournir à peine un quart des examens.

Faute d'investissements des États dans leurs réacteurs de recherche, et d'investissements du privé dans un secteur qui ne doit pas être considéré comme suffisamment rémunérateur, un moyen de diagnostic performant basé sur les avancées scientifiques et techniques du siècle qui vient de s'écouler pourrait bien être remisé aux oubliettes.

Quand on dit que le profit tue...
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 08:49


De nombreuses manifestations sont programmées pour le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989. À cette occasion, des commentateurs soulignent le « vent de liberté » et le triomphe d'une certaine conception du monde - capitaliste s'entend - qui ont accompagné cet événement.

Pourtant, en vingt ans, combien d'autres murs ont été construits ? À commencer par celui qu'en 2006 les États-Unis ont commencé à édifier le long de leur frontière avec le Mexique. Cette barrière est longue d'environ 1 100 km et est doublée de moyens sophistiqués de surveillance afin de rendre cette frontière étanche et d'empêcher toute tentative d'immigration clandestine.

On peut également citer le mur de huit mètres de haut construit par Israël pour enfermer les Palestiniens, ou encore ceux qui entourent Ceuta et Melilla, afin d'empêcher l'immigration d'Africains vers l'Europe, via ces deux enclaves espagnoles en territoire marocain.

La protection des pays riches contre les immigrants venus du reste de la planète ne prend d'ailleurs pas que l'apparence matérielle d'un mur. L'Italie s'est ainsi dotée de vedettes rapides pour intercepter et renvoyer les fragiles embarcations qui tentent de faire passer des immigrés depuis l'Afrique, laissant à la Libye le soin de les emprisonner derrière des murs de barbelés. Mais tout aussi souvent, il suffit de ne pas porter secours aux occupants de ces embarcations pour les laisser se noyer au large des côtes italiennes, maltaises ou espagnoles, ce qui n'est pas vraiment plus humain que ne l'était le comportement des policiers est-allemands à l'égard des candidats à l'émigration.

Et que dire des mesures de protection renforcée aux frontières extérieures de l'Espace Shengen, séparant les 22 pays concernés de la Russie, de l'Ukraine ou de la Turquie ?

C'est cela, la victoire du « monde libre » ?



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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 08:43



9 novembre 1989 -


Anniversaire surmédiatisé ces temps-ci, l'ouverture le 9 novembre 1989 du Mur qui séparait Berlin-Est de Berlin-Ouest a donné lieu à de multiples commentaires sur le thème de « l'écroulement du communisme ».

La CDU allemande, le parti de droite au pouvoir derrière la chancelière fraîchement réélue Angela Merkel, vient de patronner une grande commémoration réunissant à Berlin les anciens chefs d'État de l'époque, Bush-père, Helmut Kohl et Gorbatchev, entourés des anciens Premiers ministres hongrois et polonais Miklos Nemeth et Tadeus Mazowiecki, de dizaines d'ambassadeurs et de 1800 invités. Congratulations mutuelles et bons mots entre « anciens collègues », comme dit Bush, alternaient avec les références aux absents, Margaret Thatcher gravement malade et François Mitterrand, décédé.

Sarkozy, une fois n'est pas coutume, n'était pas de la fête : il n'était, à l'époque, que maire de Neuilly et député des Hauts-de-Seine. Mais il se rattrapera en étant présent doublement aux célébrations. Il sera présent en personne, à Berlin, aux côtés d'Angela Merkel, de Gorbatchev, Lech Walesa, Gordon Brown, Dmitri Medvedev et Hillary Clinton, dans le cadre d'une « fête de la liberté ». Et il sera en esprit, à Paris, pendant le show organisé en parallèle place de la Concorde par ses amis de l'UMP sous forme d'un son et lumière retransmis en direct à Berlin et modestement estimé à 795 000 euros. Mais au-delà de toutes ces célébrations intéressées, que s'est-il vraiment passé il y a vingt ans à Berlin ?

L'ABOUTISSEMENT D'UN PROCESSUS

Le 9 novembre 1989, le gouvernement de la RDA, la République démocratique allemande, autorisait les Allemands de l'Est à voyager librement à l'étranger « sans aucune condition particulière ». Au bout de quelques heures, à Berlin, les gardes-frontières des points de passage du Mur, débordés par des milliers de Berlinois, laissaient passer tout le monde.

 Depuis des mois, notamment depuis l'annonce, en mai 1989, de l'ouverture par la Hongrie de sa frontière avec l'Autriche, des centaines, puis des milliers d'Allemands de l'Est organisaient déjà leur passage à l'Ouest par l'intermédiaire de l'ambassade de RFA, la République fédérale d'Allemagne de l'Ouest.

Érigé en août 1961, ce Mur qui séparait Berlin en deux par 43 kilomètres de pierres, parpaings, barbelés, miradors, surveillé par des milliers de gardes-frontières, tirant sur quiconque tentait de le franchir, était l'odieuse concrétisation des 1 400 kilomètres de frontière entre la RFA et la RDA.

Si l'on s'en tient à la propagande des bureaucrates staliniens qui dirigeaient la RDA, le Mur devait être un rempart contre « l'émigration, le noyautage, l'espionnage, le sabotage, la contrebande et l'agression en provenance de l'Ouest ». En réalité, il tentait de limiter les départs, en un lieu où il suffisait de prendre le métro pour passer à l'Ouest, de nombreux citoyens de l'Est fuyant la dictature et la Stasi - la sûreté d'État - ou tablant sur un avenir meilleur en RFA.

Car le présent qui était le leur, sous un régime dirigé par le SED, le parti socialiste unifié qui se prétendait communiste et était présenté comme tel par les anticommunistes du monde entier, était tout sauf radieux. La vie en RDA, même si le chômage et les sans-abri y étaient rares, se déroulait dans la grisaille et la hantise permanente d'une dénonciation et d'une arrestation par l'omniprésente Stasi.

L'Occident cristallisait bien des rêves, au travers de sa vitrine ouest-berlinoise, même si ses dirigeants étaient les premiers responsables de la division du monde en deux blocs à la suite de la Deuxième Guerre mondiale.

À l'époque, la crainte des Alliés impérialistes de voir éclater des mouvements révolutionnaires en Europe les avait fait accepter un partage des tâches de police avec la bureaucratie stalinienne d'URSS et les dirigeants des pays de l'Est gravitant dans son orbite. C'est dans ce cadre visant à prévenir toute intervention de la classe ouvrière, consacré par les conférences de Yalta et Potsdam, que l'Allemagne avait été divisée en 1945 en quatre zones d'occupation : les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France se partageaient la partie Ouest, l'Est étant dévolu à l'URSS de Staline. Tandis que les trois zones occidentales s'unifiaient en 1949 sous le nom de République fédérale d'Allemagne (RFA), l'Est devenait la RDA.

LA CRISE DECISIVE DU « BLOC SOVIETIQUE »

Le « bloc de l'Est » groupant autour de l'URSS les pays dits de « démocratie populaire » comme la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie, la Tchécoslovaquie et la RDA, et séparé de l'Occident par un « rideau de fer » n'était cependant pas immobile. En 1953, c'est à Berlin-Est qu'éclata la première révolte contre les régimes imposés par la bureaucratie russe.

À partir de 1956, la « déstalinisation », résultant de la lutte pour la succession du dictateur défunt ouvrit des brèches menant à l'éclatement des révolutions hongroise et polonaise de 1956. Lentement les dirigeants des pays d'Europe de l'Est prirent du champ par rapport à leur protecteur soviétique ; à l'exception notable de la RDA dont les dirigeants, face à la pression directe de la RFA, avaient d'autant plus besoin de l'appui de l'URSS.

Mais pendant ce temps c'est au sein de la bureaucratie russe elle-même qu'une crise politique murissait. En 1985 affaiblie par une lourde guerre en Afghanistan, atteinte par la baisse du prix du pétrole et du gaz, l'URSS entama avec Gorbatchev, en 1985, les réformes de la perestroïka dans une atmosphère proclamant la « glasnost », la transparence. La mainmise sur les pays satellites, les « démocraties populaires », devenait d'autant plus une charge que les forces sociales qui s'y opposaient s'exprimaient plus librement. Et c'est l'URSS qui commença à desserrer son emprise.

Après le retrait de l'armée russe d'Afghanistan en février 1989, ce fut la Hongrie qui, en mai 1989, ouvrit le « rideau de fer », sans réaction de la part de Moscou. En août, Mazowiecki, catholique et membre du syndicat Solidarnosc, devint Premier ministre en Pologne. En RDA, des milliers de gens continuaient de fuir, par la Hongrie ou la Tchécoslovaquie.

Dès septembre, la contestation grandit en RDA, au travers notamment des églises protestantes où s'affichaient les textes des opposants. Puis les manifestations, tous les lundis, réunirent des dizaines de milliers de participants, notamment à Leipzig, jusqu'à une manifestation estimée à un million de participants, à Berlin, le 4 novembre.

Gorbatchev lui-même, lors de fêtes du quarantième anniversaire de la RDA en octobre 1989, exclut le recours à la force armée contre les opposants. Il ne fit rien pour empêcher le limogeage du dirigeant est-allemand Erich Honecker, symbole honni du régime des bureaucrates. « Wir sind das Volk », nous sommes le peuple, clamaient les manifestants, qui voyaient venir la fin de ce régime, dès lors qu'il était ouvertement lâché par les dirigeants de l'URSS.

La crise politique en RDA et la chute du Mur allaient rapidement ouvrir la voie à la réunification de l'Allemagne sous direction de la RFA, accueillie par tous comme l'évidente réunification d'un peuple que les conséquences du grand conflit impérialiste avait durablement divisé. Mais si les premiers jours furent des jours d'une euphorie liée à la chute du régime dictatorial de l'Est et au libre accès à une Allemagne de l'Ouest vue comme le pays de cocagne, celle-ci allait vite faire place à la désillusion.

Rapidement, l'économie de l'ex-RDA s'effondra. Entre 1990, année de la réunification, et 1992, le produit intérieur brut des Länder de l'Est chuta de 38 %. Les grands complexes industriels démantelés, des milliers d'entreprises privatisées, le règne de la rentabilité capitaliste dissipa en quelques années bien des espoirs, faisant grimper le taux de chômage jusqu'à 17 % dans les régions de l'ex-Allemagne de l'Est, tandis qu'il était de 8 % dans l'Ouest. Une certaine protection sociale, en termes d'emploi, de logement, d'études, de santé, laissait le champ libre à la « libre concurrence » entre travailleurs, la grise dictature bureaucratique à la « démocratie » des Bourses.

Ce n'est pas le communisme qui a fait faillite en novembre 1989, entraîné dans sa chute par le Mur de Berlin. En revanche, c'est bien lui qui représente toujours la seule perspective de transformation d'une société capitaliste génératrice de crises économiques, de chômage, de pauvreté et de guerres.
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 08:36


Le lundi 26 octobre en début d'après-midi, le train de Nantes à destination de Quimper était déjà tellement plein que des voyageurs ont dû attendre le train suivant !

Il y avait bien une rame Corail libre, avec du personnel disponible, mais les grands chefs n'ont pas voulu la rajouter pour faire un train supplémentaire.

Pour les voyageurs qui ont réussi à partir de Nantes, l'épopée n'était pas terminée. À l'arrivée à Redon, des dizaines de voyageurs attendaient sur le quai. Évidemment, il n'y avait pas de places pour tout le monde. Les cheminots de Redon ont dû demander aux passagers pour Vannes de débarquer pour laisser la priorité à ceux qui allaient au-delà, jusqu'à Quimper. Inutile de dire que cela a mis une belle pagaille.

Les voyageurs pour Quimper sont partis de Redon avec plus d'une demi-heure de retard. Et ceux qui ont été laissés à quai ont attendu des cars pour aller sur Vannes.

La direction de la SNCF explique que « c'était les vacances », et que « cet afflux de voyageurs était inattendu ». Mais sur cette ligne, les trains sont surchargés tous les jours, il ne faut pas être devin pour s'attendre à plus d'affluence pendant les vacances scolaires.

Sur la ligne nord, c'est pareil. Au départ de Saint-Brieuc, le train de 9 h 36 pour Rennes est chaque jour si chargé que les cheminots hésitent à donner le départ. En effet, avec des dizaines de personnes debout, au premier coup de frein un peu brusque, c'est le risque d'avoir des blessés.

Les dirigeants de la SNCF préfèrent laisser les cheminots se débrouiller avec les usagers mécontents, plutôt que de mettre les moyens nécessaires en personnel et en matériel pour assurer un transport décent en toute sécurité !

Correspondant LO
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 08:14





 

Le Télégramme 3 novembre


Plus de 200 personnes se sont retrouvées samedi soir, au Chapeau-Rouge, à l'appel du collectif Droit d'asile, pour une soirée «Afro-bretonne» animée par le groupe de chants de marins et populaires Forzh Piou.


Un repas sénégalais était proposé aux participants. Le plat traditionnel nommé «Tchieboujen» (plat traditionnel à base de poisson et de riz), par deux demandeurs d'asile Tata et Justine.

 Objectif de la soirée, au-delà de la richesse des rencontres et des soutiens humains: réunir des fonds, afin de permettre au collectif de soutenir les démarches des demandeurs d'asile.


«Lorsque nous avons organisé le premier repas de soutien en 2003, il s'agissait de recueillir des fonds afin de payer les avocats sollicités pour défendre les dossiers de demandeurs d'asile», résumait, il y a peu, la présidente, DeniseLeBars (Le Télégramme du 20octobre).


Pour mémoire, le collectif Droit d'asile a contribué à soutenir environ 150 dossiers en six ans. «Désormais, nous avons aussi besoin d'argent pour accompagner des primo-arrivants au quotidien (nourriture, hébergement, etc.), les aider à payer le train lorsqu'ils se rendent à Rennes pour leur dossier Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides)», décrivait alors la présidente du collectif.

 Le collectif accompagne actuellement une dizaine de personnes avec peu de ressources, dont des enfants âgés de 1, 3 et 9 ans. Contact Tél.06.85.58.14.07.

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 14:43
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Les mésaventures de Jean Sarkozy dans sa tentative avortée de prendre la direction de l’Epad sont particulièrement révélatrices.


D’abord, l’origine de l’affaire témoigne de l’incroyable arrogance du clan Sarkozy – à commencer, bien sûr, par le chef – qui considère l’État comme… sa propriété de famille ! Et son issue – sans doute provisoire… mais piteuse – dévoile l’ampleur des divisions qui traversent la majorité et les failles du régime.


Car cet épisode peu glorieux s’inscrit dans une succession de remous politiques qui agitent la majorité. Ainsi, les conclusions du rapport Rocard-Juppé sur le grand emprunt sont d’ores et déjà mises en cause par plusieurs dizaines de députés de la majorité qui trouvent son montant beaucoup trop timoré.


Sans doute conscients du risque politique et social encouru à terme par un gouvernement qui, de façon aussi outrancière, privilégie les plus riches et les milieux d’affaires, plusieurs autres députés de droite ont tenté de taxer (un peu) les banques ou encore de remettre en cause (à la marge) le « bouclier fiscal ». Vainement : on ne touche pas aux « grandes réformes » du Chef!  Il n’empêche : l’autorité de l’omniprésident a été contestée.


Plus alarmante encore (de son point de vue) : la contestation de sa réforme de la taxe professionnelle. Après un premier coup de semonce tiré par Alain Juppé l’accusant de « se foutre du monde », c’est maintenant un autre ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qui mène la fronde et menace, avec 23 autres sénateurs, de ne pas voter le texte.


Alors qu’une autre réforme, encore plus centralisatrice (et explosive pour les élus de droite) est déjà dans les tuyaux : celle des collectivités territoriales (avec la fusion des conseillers régionaux et des conseillers généraux).


Dans ce contexte délicat pour le pouvoir actuel, même Dominique de Villepin (pas encore sorti de l’affaire Clearstream) se croit autorisé à se présenter comme une alternative au sarkozisme !


Autant d’éléments qui confirment, une fois de plus, que Sarkozy est surtout fort de la faiblesse et de la léthargie de la gauche et des sommets du mouvement syndical…


François Coustal

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 14:40
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Toute la presse mondiale s’est déplacée pour l’élection d’un simple administrateur de l’Établissement public d’aménagement de la Défense (Epad), puisque Jean Sarkozy a finalement renoncé à en briguer la présidence.


Cette renonciation constitue clairement un échec pour Sarkozy père, que le népotisme ne semblait pas gêner, alors qu’il exaltait récemment encore la méritocratie républicaine.


Mais devons-nous nous réjouir de l’élection prochaine d’un président de l’Epad, UMP, énarque et ayant fait ses preuves au service du patronat ? L’Epad gère le premier quartier d’affaires d’Europe continentale (150 000 salariés, 1 500 entreprises dont 14 des 20 premières françaises) – et aspire à dépasser la City de Londres.


Le maire PCF de Nanterre, Patrick Jarry, maintient symboliquement sa candidature et mène une campagne active (pétition) contre deux projets de décrets néfastes pour la population nanterrienne, comme pour les travailleurs de La Défense.


Le premier concerne la fusion de l’Epad et de l’Epasa (Établissement public d’aménagement Seine-Arche) qui a été créé en 2000 sous Jospin avec Gayssot (PCF) alors ministre de l’Équipement.


Il soustrayait l’espace nanterrien au domaine de l’Epad et son conseil d’administration était présidé par le maire, sans qu’il y soit majoritaire. Il s’agissait donc d’un compromis entre la volonté de l’État de développer La Défense et celle des Nanterriens de garder une certaine maîtrise du territoire : immeubles moins hauts, prise en compte des besoins locaux. Avec cette fusion, plusieurs quartiers comprenant de nombreux logements publics tomberaient aussi sous la coupe des financiers et de leurs complices politiques de droite.


Mais au nom de la rénovation urbaine et de la « mixité sociale », la ville s’est compromise dans des partenariats public-privé avec des promoteurs immobiliers et commerciaux, en particulier autour de la gare Nanterre-Université (démolition de logements sociaux
en bon état...).


Le deuxième décret étend le périmètre d’action de l’Epad-Epasa sur deux zones en bordure de Seine (+ de 300 hectares), avec probablement l’intention d’en faire partir le peu d’industrie qui y reste au profit de bureaux et de résidences de standing.


Le maire de Nanterre s’est adressé à cinq communes UMP alentours et à Sarkozy pour réclamer une « mission de travail sur le devenir du quartier d’affaires »...


L’Epad est un instrument de gestion immobilière au service des plus grands groupes français et internationaux (banque, finance...).
Il vise à faire de La Défense la vitrine du capitalisme français. Ce qui implique une concentration géographique accrue du secteur tertiaire, au détriment des autres secteurs d’activité et du reste du territoire régional et national. Ajoutons que les nouvelles tours (jusqu’à 300 m) sont encore très énergivores, donc contraires au développement durable.


Pour toutes ces raisons, l’Epad n’est pas un organisme à améliorer, mais à supprimer.


Comité NPA Nanterre ville
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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 09:32


 
 



Se débarrasser de « gêneurs », briser la résistance des travailleurs et remettre en cause les procédures de concertation et de négociation sociales en vigueur: voilà les objectifs poursuivis depuis près d'un an par la direction d'IAC (Fiat, Bruxelles). Excusez du peu...

 
Bref retour en arrière: depuis décembre 2008, nous nous opposons à la restructuration décidée par la direction et au licenciement de 24 travailleurs... dont 12 protégés par un mandat syndical. La direction veut fermer l'atelier de Meiser (Schaerbeek) et le magasin de Delta (Auderghem), deux de ses cinq sites à Bruxelles. Raison invoquée ? « Limiter les pertes ». Argument peu crédible : selon les chiffres dont nous disposons, ces pertes ne constituent qu'environ 7% du passif total des cinq sites.
Et la voiture de la Reine, bordel ?

Nous avons proposé de négocier un plan social. Refusé, au motif que les syndicats ont rejeté la levée préalable des protections syndicales. Pire: depuis le 18 juin, la direction a licencié 12 travailleurs. Parmi eux, pour l'anecdote, il y avait notamment le technicien qui s'occupe de la voiture de la Reine, ainsi que le meilleur technicien du Benelux et des mécaniciens et garnisseurs reconnus par l'importateur. Alors que d'autres personnes étaient prêtes à quitter l'entreprise ou à partir en prépension !


Que se passe-t-il en réalité ? La direction veut fractionner l'entreprise en 16 « divisions » pour pouvoir contourner la loi Renault et se débarrasser sans contraintes de ceux qui lui résistent. Elle a  ainsi transféré les « gêneurs » d'un site à l'autre, pour les regrouper et les virer d'un bloc.


Nous ne pouvions évidemment pas accepter cela. Nous avons donc décidé en mai dernier d'occuper l'atelier de Meiser. La direction nous a envoyé les huissiers, et nous avons été cités à comparaître devant le tribunal de première instance de Bruxelles. On a été délogés par la police, et la direction a décidé dans la foulée de licencier cinq d'entre nous pour « faute grave ». C'est monté de toutes pièces, mais c'est clair: action collective syndicale = faute grave...


Depuis lors, la direction nous traîne en justice. Elle veut à tout prix faire sauter notre protection syndicale, en court-circuitant la Commission paritaire, seule compétente normalement pour lever éventuellement cette protection en cas de restructuration, après qu'un plan social ait été négocié. Ici, pas de négociation, pas de plan social: la direction veut passer en force. Elle remet ainsi fondamentalement en cause le rôle de la Commission paritaire et s'assied sur la législation en vigueur.


Vous l'aurez compris: c'est un danger majeur pour la concertation sociale en Belgique, pour les droits syndicaux, pour les organisations syndicales et pour tous les travailleurs. C'est pour cela que nous parlons de « procès politique ». Demain, si la justice donne raison à la direction, c'est la protection des délégués contre les licenciements abusifs pour raisons économiques qui disparaît. Et les commissions paritaires que l'on transforme, désavouées, en coquilles vides. En créant un précédent pour une petite entreprise, on pourrait ainsi faire jurisprudence pour toutes les autres !

Après Carrefour, Bridgestone, UCB…

Au-delà de notre cas à nous, c'est la logique des astreintes, des huissiers, des attaques contre le droit de grève qui, aujourd'hui, tente de s'imposer partout. Rappelez-vous Carrefour, Bridgestone, UCB... Pas de hasard: l'avocat qui défend la direction d'IAC est le même que celui qui avait introduit les requêtes visant à lever les piquets de grève chez Carrefour...


De plus en plus, on traîne les délégués devant les tribunaux, on veut faire d'eux des délinquants, des terroristes. On personnalise les attaques, on criminalise celles et ceux qui osent résister et se battre, et on s'assure ainsi la peur et la docilité des autres...


Aujourd'hui, 10 mois après le début du conflit, on vit dans l'attente. L'atelier de Meiser est à l'arrêt, et 12 travailleurs se rongent les ongles. Toute l'activité de l'entreprise s'en ressent, à l'intérieur comme pour les clients. On est suspendus à la décision du tribunal du Travail, qui devrait tomber vers la fin octobre. On n'en serait pas là si la direction avait accepté de négocier un accord social. C'est une fuite en avant dangereuse pour tout le monde. D'autant plus qu'on se rapproche de la fin de l'année, et du Salon de l'auto. Pas terrible, pour l'image d'une marque, de tenir salon  en faisant ouvertement la guerre à ses propres travailleurs...

Appel à soutien !

Jusqu'ici, nous avons été utilement soutenus par des camarades d'autres entreprises de garage, d'autres secteurs, et par l'organisation syndicale. Des délégations de Caterpillar, d’Opel Anvers et de la sidérurgie de Liège sont venues nous témoigner leur soutien. Mais il ne faut pas relâcher la pression. Nous sommes face à une injustice criante et un risque majeur. Si on accepte ça, alors il faut arrêter le syndicalisme.


Qu'on soit mécano chez IAC, sidérurgiste, facteur ou producteur de lait, on est tous piétinés par les mêmes logiques. On est tous victimes de la même crise, du même système. Ce qu'il faut, désormais, c'est se mobiliser ensemble, tous secteurs confondus. Pour démontrer de manière éclatante la force de la FGTB, des travailleurs, et leur détermination à ne pas reculer.


La délégation MWB - FGTB d'IAC



Appel à la solidarité
 Procès IAC

Jeudi 5 novembre: Rendez-vous à la Cour du Travail de Bruxelles, 3 Place Poelaert à 1000 Bruxelles

A 14:30: Prononcé de l'arrêt de la Cour du Travail dans les affaires suivantes:

  • l'appel interjeté par la FGTB contre le jugement du Tribunal du Travail qui avait jugé que le licenciement pour faute grave du délégué FGTB Agostini était partiellement fondé;

  • l'appel interjeté par IAC contre le jugement du Tribunal du Travail qui avait jugé que le licenciement pour faute grave de deux autres délégués (un CSC, un FGTB) n'était pas fondé

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 08:47


 


Dépeçage et flicage des assurés sociaux

 

A la création de la Sécurité sociale, les dépenses n’étaient pas fixées à l’avance, mais devaient évoluer en fonction des besoins de la population.


Depuis 1996 (ordonnances Juppé), les dépenses et les recettes de la Sécu sont encadrées par la loi.


Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2010, voté à l’Assemblée Nationale, sera débattu au Sénat en novembre. Le gouvernement prétend lutter « contre le déficit par des mesures de redressement » et « contre les fraudes pour continuer à rendre le système plus juste 1]. Le projet de loi prévoit une ridicule taxation des revenus du capital et d’importantes mesures au détriment des assurés sociaux dans toutes les branches de la Sécu.

 

Maladie : Le forfait hospitalier, non remboursable par la Sécu, augmente de 16 à 18 euros Conséquence : les mutuelles augmenteront à nouveau leurs tarifs.

Une centaine de médicaments classés dans la catégorie« service médical rendu modéré ou faible » seront remboursés à 15 % au lieu de 35 %. La mutualité française envisage de ne pas les rembourser expliquant que, soit un médicament est efficace et il doit être remboursé, soit il est inefficace et ne doit pas être remboursé. Mais alors pourquoi le produire ?


La Sécu doit payer la moitié du coût des vaccins contre la grippe achetés par l’Etat dans la plus totale opacité, sans que soit garantie la nécessaire indépendance des expertises, et en exonérant à l’avance les laboratoires de toute responsabilité. Une aubaine de près d’un milliard d’euros pour ces labos !

 

Hôpital : L’installation des Agences Régionales de Santé chargées notamment de restructurer le paysage hospitalier sera financée par le budget de la branche maladie. L’objectif fixé aux hôpitaux est « d’améliorer leur performance » sous l’égide d’une nouvelle Agence nationale pour la performance hospitalière. En clair, toujours plus de fermetures de services, d’hôpitaux, de suppressions de postes. Il est aussi créé un Fonds de performance de la Sécurité sociale pour sa « modernisation »!

 

Retraites : La majoration de deux années de cotisations par enfant accordée aux mères salariées du privé est réduite à un an. La 2ème année peut être partagée avec le père sur décision commune des parents. Cette mesure prise sous-couvert d’égalité homme-femme ne règle en rien les inégalités profondes : l’écart salarial est de 27 % au détriment des femmes.

 

Famille : Un seul mode de garde des enfants « doit être privilégié »1: les assistantes maternelles. Rien n’est envisagé pour les crèches. Les jardins d’éveil devraient se développer, au détriment des écoles maternelles.

 

Contrôle social : La mission première de la Sécu n’est plus de servir des prestations : « La lutte contre les fraudes est devenue un objectif prioritaire de l'action des caisses de sécurité sociale » 1. Démagogie ! Le fraudeur c’est l’Etat ! Il pille la Sécu en accordant des milliards d’exonération de cotisation aux patrons, s’indigne du déficit qu’il a créé et crie au voleur !


Si un malade arrêté ne reprend pas le travail à la suite d’une visite d’un médecin diligenté par l’employeur, il perdra le bénéfice des indemnités journalières de la Sécu. Cette disposition sera étendue aux fonctionnaires, le contrôle de leurs arrêts de travail est transféré aux Caisses primaires.

Les médecins qualifiés de « surprescripteurs », devront soumettre leurs prescriptions à la validation des Caisses.

Les échanges de fichiers[2] sont autorisés entre les CAF et l’administration des impôts.

 

 

Le gouvernement a annoncé la suite : débats sur le financement de la Sécu et sur la retraite par points début 2010. Il ne faut pas attendre ! Il faut stopper la casse !

 

Stéphane Bernard



 

[1] Dossier de presse ministériel

 

1

 

 

 

[2] Un décret du 28/10/09 créé une interconnexion des fichiers des caisses vieillesse et maladie avec les impôts

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