Alors que le monde s’apprête à célébrer le XXe anniversaire de la Charte Internationale des Droits de l’Enfant, il est infiniment regrettable que la “société des adultes” n’accorde toujours pas aux enfants la place qui devrait leur revenir, et le respect qui devrait leur être dû. Les propos, décisions et mesures du Président de la République française et de son gouvernement en fournissent une illustration caricaturale.
Malheureusement, l’opinion publique qu’ils anesthésient et brutalisent n’est pas vraiment consciente que la condition de nombreux enfants est précaire dans une jungle de pouvoirs et d’égoïsmes qui génèrent peurs, stress, blocages affectifs et inhibitions, inquiétude, anxiété et angoisse, “troubles” somatiques et psychiques. Ou alors, les enfants sont “oubliés” ou niés. Quelques exemples sont particulièrement édifiants.
La suppression de maternités sans considération ou évaluation sérieuse des conséquences humaines et médicales, parfois graves pour la
mère et son bébé.
La remise en question larvée de la durée du congé de maternité (propos récents du Président de la République) après “le retour en fanfare” de la Garde des Sceaux
aux affaires politiques quatre jours après avoir mis un bébé au monde. Ce qui met implicitement en cause la durée actuelle du congé parental à l’occasion d’une naissance. Evidemment, tant mieux
pour elle si son accouchement s’est bien passé et si son bébé se porte comme un charme.
Tant mieux pour elle si un ou des tiers ont pu garder le bébé à son retour dans son ministère. Mais, la garde des Sceaux paraît ignorer dans sa superbe les difficultés, contraintes, obligations et souffrances qui nécessitent pour de nombreuses mamans un arrêt de travail d’une durée de plusieurs semaines, parfois des mois, avant et après l’accouchement. Elle n’a pas eu un mot pour elles. En tout cas, on ne l’a pas entendu. En outre, de toute évidence, elle ne sait pas que, tout au long de l’après-naissance, les interactions accordées entre la mère et son bébé sont nécessaires pour qu’un attachement “sécure” s’installe entre eux.
Il faut bien plus de quatre jours pour que l’attachement se consolide. Le plus souvent, plusieurs semaines sont nécessaires pour que les deux personnes puissent
s’ajuster l’une à l’autre dans leurs rythmes, leurs comportements, leurs émotions et leur affectivité, et pour que le père et la fratrie puissent trouver leur place. C’est encore plus compliqué
lorsque les mères vivent seules, dans la détresse ou sans attache familiale. Quel égoïsme !
L’insuffisance qualitative et quantitative des structures d’accueil pour la petite enfance (crèches et structures apparentées),
alors que la natalité en France est la plus forte d’Europe ... et du monde occidental.
L’insuffisance ou l’inexistence dans ces structures de places réservées aux enfants porteurs d’un handicap, aux enfants “borderline” et aux enfants dont les parents
sont issus de l’immigration, en particulier quand leurs revenus ne leur permettent pas d’envisager cette possibilité (les crèches ne sont pas
gratuites).
La négation de l’importance du rythme veille-sommeil dans la croissance, le développement et les équilibres de l’enfant,
c’est-à-dire la succession des épisodes de sommeil au cours des 24 heures, en particulier la ou les siestes. On a en effet entendu le ministre de l’Education nationale s’étonner qu’il faille
assurer aux professeurs des écoles une “formation bac +5” pour qu’ils fassent “faire la sieste” aux enfants de l’école maternelle. C’est évidemment indigne.
Pourquoi le Ministre ne reste-t-il pas au moins une journée dans les écoles qu’il visite plutôt que frimer devant les caméras ? Il constaterait alors que la grande majorité des enfants de la petite section et de la moyenne section ont besoin d’une sieste reconstituante à la mi-journée (avec des visites renouvelées, il pourrait enfin apprécier l’importance de l’école maternelle dans le développement corporel et cérébral de l’enfant). La méconnaissance ou le non respect de la sieste dans la famille, à la crèche, à l’école maternelle et ailleurs, ont logiquement pour conséquence une diminution de la durée du sommeil quotidien.
Par ailleurs, toutes les études récentes montrent que, à tous les âges, la durée du sommeil nocturne a diminué au cours des vingt dernières années. En conséquence de la diminution de la durée du sommeil nocturne et du non respect de la sieste, on réduit logiquement les capacités de récupération physique, physiologique, mentale et intellectuelle de l’enfant, mais aussi sa vigilance, ses capacités d’attention et de traitement de l’information.
On perturbe sa croissance, ses équilibres affectifs et biologiques, ses capacités de mémorisation et la consolidation de ses apprentissages. Que fait le ministre de
l’Education nationale pour prendre en compte cette réalité ? RIEN, sinon fustiger les enseignants d’école maternelle soucieux de respecter le rythme veille-sommeil des enfants.
L’absence de stratégies et lieux d’accueil appropriés pour recevoir les enfants et leur famille dans les différentes structures de vie et d’éducation, parfois de
soins, pour la petite enfance, notamment quand ils sont en difficulté et présentent des particularités biologiques ou psychologiques qui en font des personnes “pas comme les autres”.
Le lancement de l’idée de créer des jardins d’éveil pour garder les jeunes enfants, sans aucune réflexion ou conceptualisation. Ce sont des coquilles vides,
“justifiées” notamment par le colloque “L’école à deux ans : est-ce bon pour l’enfant ?” qui s’est tenu le 1er avril 2006 à l’Assemblée nationale, et l’ouvrage collectif publié en août 2006 par
les Editions Odile Jacob. J’ai participé à ce colloque pour expliquer pourquoi il est nécessaire d’améliorer les structures existantes (crèches, écoles maternelles ...), et non pas pour demander
la suppression de l’une ou l’autre.
Si on se fonde sur la recherche fondamentale, les observations cliniques et le vécu des éducateurs et enseignants, il faut rénover les structures d’accueil et en
créer de nouvelles. Elles doivent avoir pour mission d’accueillir tous les enfants, sans exclusive, et donc être gratuites (il est important qu’elles soient sous la responsabilité d’une équipe
pluridisciplinaire, constituée notamment de Professeurs des écoles : pour plus de précisions, voir le document “les crèches-écoles enfantines”).
De toute évidence, avec les jardins d’éveil, le projet du gouvernement (et pas seulement des deux sénateurs qui l’ont rédigé), est de créer des structures privées
dont la logique serait le profit : non fondées sur un accueil optimisé des enfants et de leur famille, et sur un aménagement approprié du temps et des espaces, elles auraient pour objectif et
finalité de rapporter de l’argent à leurs promoteurs et constructeurs, c’est-à-dire d’obéir à une logique marchande. Le Président de la République et le gouvernement penseraient-il à des amis
patrons d’entreprise ?
L’absence de réflexion véritable sur les finalités, le fonctionnement et l’organisation de l’école maternelle pour tous les enfants, sans laisser un seul au bord
de la route. Alors que tout le monde s’accorde à reconnaître son importance, les “décideurs” et les autres responsables du système éducatif la laissent volontairement dans le flou.
Pauline KERGOMARD et ses amies pédagogues doivent se retourner dans leur tombe devant les menaces qui pèsent sur l’école maternelle qu’elles ont inventée au XIXe siècle, et que de nombreux pays
nous envient.
L’absence de définition claire des finalités de l’école maternelle, de son organisation et de son fonctionnement, la rend vulnérable et ouverte à tous les appétits
ou idéologies. Allons-nous permettre qu’elle soit démantelée et/ou bradée pour augmenter les profits de quelques-uns ?
L’aménagement du temps scolaire à contretemps des rythmes et du développement des enfants ... de tous les enfants, mais surtout ceux qui sont en
difficulté, l’organisation de la journée à l’école étant la même de la petite section de l’école maternelle (enfants de trois à quatre ans, parfois de
deux à trois ans) au CM2 (écoliers de dix à onze ans). Le passage généralisé de la semaine de quatre jours et demi à la semaine de quatre jours entraîne une augmentation de la pression
relationnelle et intellectuelle sur les enfants car les enseignants doivent faire en quatre jours ce qu’ils faisaient en quatre jours et demi.
Sous la pression de la hiérarchie, mais aussi parce qu’ils sont convaincus de cette “nécessité”, ils privilégient “logiquement” les apprentissages des “fondamentaux” (vocabulaire, grammaire, syntaxe de la langue française ; calcul et mathématiques). Il ne reste plus de temps suffisant pour les autres apprentissages et activités (arts plastiques, musique, chant choral, biologie, histoire, géographie, découverte de l’environnement ...), et aussi pour les moments de détente, soupapes absolument nécessaires, surtout lorsque les enfants sont en difficulté.
Il est fréquent que le manque de temps dans la journée entraîne également une augmentation horaire de la journée scolaire la plus longue du monde parce que, faute de temps suffisant dans la journée (“on n’y arrive pas” disent-ils), un nombre non négligeable d’enseignants prolongent l’après-midi scolaire jusqu’à 16h 40, 16h 50 ou au delà. Il faut ajouter le temps consacré aux devoirs à la maison alors qu’ils sont interdits par une dizaine de circulaires ministérielles.
Que deviennent en fin d’après-midi les temps d’activités ludiques, d’apaisement, de sécurité affective, de tendresse ... avec les parents et les autres partenaires familiaux ou familiers ? La France a ainsi la “super journée” la plus longue du monde. Pourtant, le ministre de l’Education nationale qui a institué la semaine de quatre jours, aggravant ainsi les difficultés des enfants vulnérables, en souffrance ... se répand maintenant dans les médias en disant qu’il est contre cette semaine.
Où est la cohérence ? Faut-il rappeler que, pour imposer cette semaine, il a tenté de disqualifier les scientifiques en affirmant dans les médias que la
chronobiologie est une spécificité française ! Ses propos sont non seulement diffamatoires, mais également stupides. N’importe qui peut “cliquer” chronobiologie ou rythmes biologiques sur
Internet, et constater la richesse de ce champ disciplinaire et pluridisciplinaire.
L’aggravation en classe de la pression intellectuelle et relationnelle avec la forte augmentation du poids des “fondamentaux” au cours de chaque journée scolaire,
combinée à la semaine de quatre jours, encore plus dévastatrice, surtout pour les enfants en difficulté. Les dégâts sont évidents : en 2008-2009, la grande majorité des enfants de l’école
élémentaires sont fatigués, souvent épuisés ... mais également nombre d’enseignants.
On peut faire l’hypothèse forte que les consultations des parents auprès du médecin généraliste, du pédiatre ou du pédopsychiatre, ont été motivées et sont toujours motivées non par les maladies infantiles, mais par l’état de fatigue, les difficultés d’endormissement, les réveils et cauchemars nocturnes, les “troubles du comportement” (conduites autocentrées, évitements, fuites, “hyperactivité”, agressions-destructions, conduites étranges...).
Avec pour corollaire la prescription accrue de béquilles chimiques par des médecins décontenancés et dépourvus “d’autres moyens thérapeutiques”. On peut
pronostiquer que la France va consolider sa place de championne du monde de la consommation de tranquillisants, somnifères, psychotropes...
Les espaces scolaires insuffisants, négligés, pauvres, fermés sur eux-mêmes, anxiogènes... non aménagés pour que les enfants puissent construire des alliances du
corps et de la pensée. Les toilettes sont souvent dans un état lamentable.
La programmation de la suppression des RASED alors qu’il faudrait augmenter leur nombre, ainsi que la durée et la fréquence de leurs “interventions” auprès des enfants
en difficulté. Comment expliquer la “confusion” persistante du ministère de l’Education nationale, et du ministre lui-même, entre le soutien scolaire apporté quotidiennement aux élèves par le
maître dans la classe et le soutien psychologique et de reconstruction de l’enfant par les RASED ?
Sous prétexte que sur leurs 26 heures “décrétées” pour la semaine, les enseignants doivent deux heures de “service” devant des enfants “puisque” que le temps scolaire des enfants “n’est que” de 24 heures. Les patachons du Ministère planifient les moments de soutien (quel soutien ?) en dehors de la journée scolaire et aux pires moments :
Les fichage et bases de données scolaires qui permettent de suivre les enfants (et les familles) “à la trace”, et conduisent
donc à des risques de stigmatisation et de ségrégation de ceux qui “ne sont pas comme les autres”.
L’insuffisance dans la vie quotidienne de lieux récréatifs, sportifs, culturels et autres réservés aux enfants de tous âges. Où peuvent-ils “se poser”, s’apaiser,
canaliser leur trop plein de mouvement et/ou d’agressivité ? Ainsi se trouvent favorisée l’aggravation de l’auto-exclusion de la vie sociale et de la marginalité, des conduites autocentrées, des
évitements d’autrui, des fuites dans la drogue, l’alcool, le suicide... la violence.
Le délabrement ou la détérioration persistante des structures de prévention et de soins qui accueillent les enfants en difficulté. On peut ajouter l’absence de
propositions claires, concrètes et matérielles pour améliorer les structures spécialisées (hôpitaux de jour, I.M.E., I.T.E.P...), et les ouvrir sur la société de façon intelligente.
La disparition des intersecteurs pédo-psychiatriques, ou leur réduction à la plus simple expression.
L’institutionnalisation de la prison pour les enfants de treize ans (douze ans dans le projet initial).
Face à ces réalités, on comprend mieux les propos du ministre des Affaires étrangères qui s’interrogeait sur la pertinence du maintien d’un secrétariat d’Etat aux Droits de l’Homme.
par Hubert Montagner
Psychophysiologiste, Professeur des Universités en retraite, ancien Directeur de Recherche à l’INSERM, ancien Directeur de l’Unité 70 de l’INSERM «|_|Enfance Inadaptée|_|»voir tous ses articles
Dans toutes les videos, Obama accumule les éloges poisseux pour Israël, bien qu’il ait passé presque un an de lobbying inutile pour qu’Israël ait la gentillesse de bien vouloir faire quelque chose, – ne serait-ce que geler temporairement la construction de colonies – pour permettre au processus de paix d’avancer.
L’envoyé du président au Proche Orient, George Mitchell lui aussi, a été très occupé à faire des navettes entre des funérailles (pour le soldat des Forces Israéliennes de Défense, Asaf Ramon, le fils d’Ilan Ramon, premier astronaute israélien) et un mémorial (pour Rabin, bien qu’il ait été reporté à la semaine prochaine à cause de la pluie) afin d’obtenir les faveurs des Israéliens.
Les sondages ont montré qu’Obama est de plus en plus impopulaire ici, avec seulement 6 à 10% d’avis favorables.
Il a décidé de s’adresser aux Israéliens par vidéo, mais un discours convaincant ne persuadera personne d’en finir avec l‘occupation. Il aurait dû, simplement, dire la vérité au peuple. La secrétaire d’Etat Hillary Clinton, arrivée la nuit dernière, exprimera certainement ces mêmes sentiments « d’engagement dans la sécurité d’Israël », « d’alliance stratégique » « de besoin de paix » etc.
Auparavant, aucun autre pays de la planète n’avait pu faire s’agenouiller les Etats-Unis et n’avait plaidé de cette façon. En d’autres moments troublés, l’Amérique a pris un ton différent. Elle bombarde l’Afghanistan, envahit l’Irak, et menace de sanctions l’Iran et la Corée du Nord. Est-ce que quelqu’un à Washington a envisagé de solliciter Sadam Hussein pour qu’il se retire du territoire occupé au Koweit ?
Mais l’occupant israélien, l’obstiné contradicteur qui continue à se moquer de l‘Amérique et du monde en construisant des colonies et en brutalisant les Palestiniens, reçoit un traitement différent. Encore une caresse sur l’ego national dans une video, et des éloges encore plus embarrassants dans une autre.
Le temps est venu de dire aux Etats-Unis : Assez de flatterie. Si vous ne changez pas de ton, rien ne changera.
Tant qu’Israël sent qu’il a les Etats-Unis dans la poche, que le veto automatique de l ‘Amérique le sauvera des condamnations et des sanctions, qu’il recevra inconditionnellement des aides massives et qu’il peut continuer à multiplier des campagnes punitives, mortelles, sans un mot de Washington, tuant, détruisant et emprisonnant sans que la police du monde n’émette un son, il continuera sur cette voie.
Des actes illégaux comme l’occupation et l’expansion des colonies, et des offensives qui peuvent avoir inclus des crimes de guerre, comme à Gaza, méritent une approche différente.
Si l’Amérique et le monde avaient condamné publiquement les évènements, après l’Opération Pluie d’Eté en 2006, qui a fait 400 morts palestiniens et considérablement endommagé les infrastructures dans la première opération d’importance à Gaza depuis le retrait, alors l’opération Plomb Durci n’aurait jamais été déclenchée.
Il est vrai que contrairement à tous les autres fauteurs de troubles, Israël est regardé comme une démocratie occidentale, mais l’Israël de 2009 est un pays qui n’a qu’un langage, la force. Anouar El Sadate pourrait bien avoir été le dernier leader à gagner nos cœurs avec son optimisme, ses discours qui enflammaient l’espoir.
S’il visitait Israël aujourd’hui, il serait évacué de la scène sous les railleries. Le président syrien plaide pour la paix et Israël le rejette durement, les Etats Unis réclament un gel des colonies et Israël leur fait le coup du mépris. C’est ce qui arrive quand l’immobilisme d’Israël n’a pas de conséquences.
Pour que quelque chose change, Israël doit comprendre que perpétuer le statu quo n’aura pour résultat que de payer un prix douloureux.
L’Israël de 2009 est un pays gâté ; arrogant et condescendant, convaincu qu’il mérite tout et qu’il détient le pouvoir de duper l’Amérique et le monde. Les Etats-Unis ont engendré cette situation qui met en danger tout le Proche Orient et Israël lui-même. C’est pourquoi on a besoin d’ un tournant décisif pour l’année qui vient. Il est nécessaire finalement que Washington dise non à Israël et à l’occupation. Un non sans ambigüité, un non présidentiel."
Gideon Levy
Source : Ha’aretz. http://www.haaretz.com/hasen/spages/1124928.html
(Traduit par Carole SANDREL)
CAPJPO-EuroPalestine
En ouverture de la semaine mondiale d’action pour l’accès universel aux traitements, une dizaine de militantEs d’Act Up-Paris ont interpellé ce lundi 2 novembre Eric Woerth sur le gel de la contribution française au fonds Mondial de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le ministre du budget, invité à un débat à l’Université Paris-Dauphine, ne s’est pas expliqué sur son refus d’augmenter l’aide publique au développement alors même qu’il trouvait des milliards pour renflouer les banques. Les activistes, soutenuEs par une partie de la salle, ont alors dispersé des cendres en scandant « sida : la crise a ses coupables » et « des milliards pour les banques, des séropos en cendres ».
15 000 personnes meurent chaque jour du sida, du paludisme et de la tuberculose.
Aujourd’hui moins de 30 % de personnes vivant avec le VIH ont accès à un traitement. Il manque au Fonds mondial 5 milliards d’euros pour assurer la pérennité de ses programmes. Son conseil d’administration, qui se réunit lundi prochain à Addis-Abeba, va voter des coupes dans les projets de prévention et d’accès aux traitements. Cela veut dire moins de séropos soignés, cela veut dire plus de mortEs. Déjà, des pénuries de traitements se produisent un peu partout en Afrique.
Depuis 2007 qu’il est ministre du budget, Eric Woerth refuse d’augmenter la contribution française au Fonds mondial et par là même de sauver des vies.
Pourtant, l’argent ne manque pas.
En 2007, Eric Woerth concédait 14 milliards de cadeaux fiscaux. A l’automne 2008, il débloquait plus d’un milliard d’euros pour permettre la fusion des Caisses d’épargne et des banques populaires.
Quelques semaines après, il engageait un plan de garantie des banques de 300 milliards d’euro. Autant de milliards destinés à sauver les bénéfices de quelques banquiers et traders.
Malgré ces possibilités financières, Eric Woerth a gelé la contribution française à hauteur de 300 millions d’euros depuis deux ans. Pourtant, Nicolas Sarkozy s’était engagé durant la campagne présidentielle à assurer l’accès universel aux traitements pour 2010. Seule une augmentation radicale de la part des pays riches, à commencer par la France, peut permettre d’atteindre cet objectif, sauver des vies et enrayer la pandémie.
Nous sommes des personnes vivant avec le VIH. Nous ne pouvons supporter que les malades des pays pauvres meurent massivement parce qu’Eric Woerth entend ménager les profits de quelques traders.
Nous exigeons qu’Eric Woerth tienne les engagements pris par Nicolas Sarkozy au nom de la France, qu’il prenne un peu de l’argent accordé aux banques (0,2% suffirait) pour sauver des vies et qu’il augmente, maintenant, la contribution de la France au Fonds mondial. Faute de quoi, Eric Woerth devra assumer sa responsabilité historique dans la mort quotidienne de 15 000 personnes.
La dérive dictatoriale du président nigérien Mamadou Tandja ne perturbe pas les dirigeants d’Areva qui continue d’exploiter les mines d’uranium au détriment de l’avenir de la population.
C'est le 4 mai 2009, jour où Areva et les autorités nigériennes inaugurent l’exploitation uranifère d’Imouraren, que le président Tandja annonce la tenue d’un référendum sous l’œil bienveillant et complice de Anne Lauvergeon (présidente d’Areva) et d’Alain Joyandet (secrétaire d’État chargé de la Coopération et de la Francophonie).
C’est que la fin de l’année 2009 sonne le glas du deuxième mandat de cet ancien colonel de l’armée nigérienne et qui, selon la Constitution encore en vigueur il y a trois mois, ne peut se plus représenter. Qu’à cela ne tienne. Mamadou Tandja a décidé de rester.
Le processus de coup d’État constitutionnel débute donc par la tenue d’un référendum le 4 août 2009 qui lui permettra de changer la Constitution en s’octroyant d’abord une extension exceptionnelle de son actuel mandat de trois ans, puis la possibilité de se représenter à sa propre succession.
La Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale s’opposant à ce processus de violation de la Constitution, le président du Niger a décidé de dissoudre purement et simplement l’une et l’autre. C’est dans ce climat de dérive dictatoriale que Mamadou Tandja a organisé des élections législatives, le 20 octobre dernier, entérinant ainsi son passage en force, son installation durable au pouvoir et sa mainmise totale sur le pays.
Face à cet état de fait, il faut souligner le rassemblement et la résistance des partis d’opposition, des intersyndicales, de la société civile et de la presse privée unis en coalitions diverses. Ainsi, des mouvements comme le Fusad (Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques) restent très actifs dans le pays, considèrent que la nouvelle Constitution est illégale, ont refusé de participer aux élections législatives et se réfèrent donc toujours à la Ve République.
Côté international, la seule voix claire a été celle de la Cedeo (Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest) suspendant le Niger de toutes les
instances de l’organisation sous-régionale. Mais comme l’on pouvait s’y attendre, la France conserve un silence coupable et se garde bien de rappeler ses « conseillers techniques » au
Niger.
La Françafrique bat son plein : depuis 45 ans, la France exploite et importe le précieux uranium extrait des sols nigériens dans la plus totale et scandaleuse opacité tant sur les questions économiques et sociales qu' environnementales.
Grâce au dernier contrat minier signé par Areva (société française) dans le site d’Imouraren (mine à ciel ouvert), le Niger devient le second producteur mondial
et perd définitivement toute souveraineté sur l’exploitation de son uranium.
Au-delà des considérations économiques et du prix du minerai souvent bradé aux multinationales, Areva est entre autres accusée de participer activement à l’appauvrissement et à la désertification de la région.
Le comportement prédateur du minier est responsable de l’assèchement de la nappe phréatique, de la pollution et de la contamination de l’eau rejetée et par là même de la disparition de l’économie pastorale et des nomades de toute la région.
Ce que le lobby nucléaire nomme ici « énergie propre » détruit des régions entières de l’Afrique en accélérant leur désertification et sacrifiant au passage les populations vivant sur place et n’ayant ni retombées ni bénéfices des contrats juteux passés entre les multinationales et un pouvoir corrompu.
C’est dans cette connivence argent-pouvoir que se déroulent le pillage et la saignée de l’Afrique. À quand l’arrêt de la politique impérialiste et néocolonialiste de la France en Afrique ? Pour l’instant : après nous, le désert.
Isabel Ferreira
Ecrivain et journaliste, Taoufik Ben Brik est une plume indépendante, courageuse et intransigeante, en butte au harcèlement d'un régime indigne.
Le gouvernement tunisien poursuit de sa vindicte le journaliste et sa famille: traquenard, pression, répression, menaces, intimidations, convocations injustifiées à la police, tel est le quotidien de cette figure emblématique de la critique inlassable du régime.
Pour avoir couvert avec amertume et causticité les «élections» tunisiennes dans des médias français, pour avoir démasqué cette sombre farce politique, pour avoir osé faire entendre une voix discordante dans le concert obscène de louanges qui salue le sacre arrogant de Ben Ali, Taoufik Ben Brik se retrouve maintenant isolé, baillonné et réduit au silence.
Jusqu'à son arrestation aujourd'hui qui nous fait redouter le pire.
Nous ne pouvons tolérer la criminalisation de la dissidence.
Nous dénonçons le silence complice du gouvernement français devant ces atteintes aux libertés essentielles, ainsi que sa complaisance envers une dictature policière féroce.
Une dictature qui n'hésite pas à enlever et faire disparaître les journalistes comme Slim Boukhdhir, correspondant d'Al Arabya, agressé, roué de coups, menacé 2 heures après une interview à la BBC sur le rapport de RSF, ou encore Zouhaier Makhlouf, arrêté depuis le 20 octobre, et aussi des syndicalistes comme Mohamed Soudani, coupable d'avoir parlé à des média étrangers.
Sans parler de Florence Beaugé, journaliste au Monde, refoulée à son arrivée en Tunisie et insultée dans une presse aux ordres !
L'impunité aux tortionnaires, ça suffit !
Nous serons toujours aux côtés de ceux qui s'élèvent contre le déni de démocratie.
Nous témoignons avec force notre solidarité et notre soutien à Taoufik Ben Brik et toutes les victimes de la torture et de la maltraitance dans les prisons tunisiennes.
Le 30 octobre 2009.
Signataires: Zitouni Abdelkader Tunisie Verte, Mouloud Aounit MRAP, Hamadi Aouina Collectif Boycott élections 2009, Clémentine Autain FASE coordinatrice de
Regards, Nicole Borvo sénatrice présidente du groupe Communiste républicain et citoyen, Olivier Besancenot NPA, Tarek Ben Hiba FASE, Daniel Bensaïd NPA, Mouhieddine Cherbib FTCR, Annick Coupé
Union Syndicale Solidaires, Iyed Dahmani PDP, Cécile Duflot Les Verts, David Duslam Secretariat international CNT, Abid El Khattabi ASDHOM, Driss El Kherchi ATMF, Jacques Fath PCF, Karine
Gantin Journaliste, Jérôme Gleizes commission transnationale des Verts, Kamel Jendoubi REMDH & CRLDHT, Alain Krivine NPA, Gilles Lemaire ATTAC France, Noël Mamère Les Verts, Christian
Mahieux Union Syndicale Solidaires, Lumamba Mohsni NPA, Marguerite Rollinde chercheure, Omeyya Sedik, Adel Thabet PCOT,
![]() |
En marge du Festival Européen du Film Court de Brest, la Nuit des Cancres du cinéma se déroulera le 12 novembre 2007 à 20h30 au Cinécabaret Vauban.
Sous le titre provocateur de la Nuit des Cancres du cinéma, la Cinémathèque de Bretagne et un collectif de passionnés de l'utilisation de l'image en
mouvement, proposent aux ciné-vidéastes qui réalisent des films courts, voir très courts : "en amateur","en non-professionnel", "entre amis", "avec des copains", "au sein d’un club",
"dans le cadre de kino", "dans une école ou un lycée" ou "dans le cadre d’une association", de les diffuser face à un public et sur grand écran. Ce rendez-vous unique a lieu depuis près
de 5 ans et il connaît un succès grandissant car il permet un échange frontal - dans la bonne humeur - entre créateurs et publics !
![]()
Infos pratiques
Entrée et sortie libre.
Organisation
Nuit des Cancres du Cinéma - Cinémathèque de Bretagne
02 98 43 38 95
En savoir plus sur cet événement :
|
B.P 1452,
29104 QUIMPER cedex
COMMUNIQUE
Pourquoi cet alignement sur l'idéologie libérale alors que la gestion opaque des groupes privés et leurs dérives financières multiples ont amené des villes comme Paris, Grenoble, Cherbourg et bien d'autres encore à revenir à une gestion publique de l'eau? Les nombreuses actions en justice menées par les associations vis à vis des distributeurs d'eau l'ont toujours été contre les groupes privés. La dernière, à Bordeaux, a permis de récupérer 230 millions d'euros. Les conseillers municipaux de Quimper vont ils enfin prendre en compte des réalités connues par un nombre croissant de citoyens?
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00