SARREBRUCK (de notre envoyé spécial). Comme à chaque élection, le centre-ville s'est couvert d'affiches. Dans le flot d'images, le portrait d'un homme au visage rond revient à tous les coins de rue.
Avec ce slogan : « Votez Oskar ». Oskar ? Lafontaine, bien sûr.
L'enfant terrible de la gauche allemande. Ex-ministre des Finances. Ex-président du Parti social-démocrate (SPD) dont il a claqué la porte, voici quatre ans, pour lancer avec Gregor Gysi, un ex-communiste d'Allemagne de l'Est, sa propre formation : Die Linke (La gauche). Radicale pour les Allemands, avec un positionnement qui, en France, le situerait entre Mélenchon et le PS.
On le disait fini, Oskar. À 66 ans, le voici qui renaît de ses cendres. Lors des régionales d'août, Die Linke a été la grande gagnante dans trois länder où l'on votait. En Thuringe et en Saxe, dans l'ex-Allemagne de l'Est, c'était attendu. Mais en Sarre, les 21,3 % obtenus l'étaient moins. Du coup, la gauche pourrait être associée à l'administration du land avec le SPD et les Verts. Du jamais vu à l'Ouest, où le parti a la réputation de n'être qu'un ramassis d'anciens communistes et de nostalgiques de la RDA.
« Le copain Oskar »
Évidemment, ce succès d'« Oskar » dans son fief tient beaucoup à sa personne. « Vous savez, c'est quelqu'un de très simple, avec qui on peut facilement discuter dans la rue », explique Volker Schneider, candidat de Die Linke aux législatives de dimanche prochain, à Sarrebruck, alors qu'il tente d'accrocher les gens qui entrent et sortent de l'Arbeitsamt (l'ANPE).
À Sarrebruck, on l'appelle « Kumpel Oskar », le copain Oskar. Ou « le Napoléon de la Sarre », personnage qu'il doit admirer puisqu'il s'amuse à en porter le costume lors de reconstitutions historiques. Pas banal l'Oskar, on vous le disait.
Les habitants de la capitale de la Sarre (180 000 habitants) lui sont aussi gré d'avoir rénové le centre-ville. « Ici, avant, c'étaient des taudis. Regardez comme, maintenant, le quartier est agréable », prend à témoin le journaliste Jörg Wingertszahn, en montrant les terrasses de café et les magasins dans les rues piétonnes, autour de Sankt Johann.
« C'est aussi le premier président de la Sarre à avoir pesé au niveau fédéral. Ses prédécesseurs étaient considérés comme des seconds couteaux. Lui s'est fait entendre. Cela lui a permis de sauver les aciéries », ajoute Dietmar Hüser, professeur d'histoire contemporaine à l'université.
Certes, la sidérurgie qui, avec le charbon, a employé jusqu'à 40 % de la main-d'oeuvre sarroise, ne fait plus travailler que quelques milliers de personnes. Mais sur des aciers spéciaux à très haute valeur ajoutée.
L'homme n'explique cependant pas à lui seul le succès de son parti. En cette période de crise, alors que nombre d'Allemands craignent pour leur emploi, les idées de la gauche radicale trouvent un écho particulier. « Une de nos principales revendications est de réformer le système d'assurance chômage », précise Volker Schneider.
Avec les lois dites Hartz IV, votées alors que le social-démocrate Gehrard Shröder était au pouvoir, les indemnités sont plafonnées à 660 € par mois après un an. Die Linke n'y va pas par quatre chemins : « Hartz IV, ça dégage ! » Sur la question de l'Afghanistan, la gauche rejoint aussi le sentiment d'un nombre grandissant d'électeurs quand elle demande le retrait immédiat des troupes.
Le cinquième parti
Quel sera, dimanche, le score de Die Linke ? Les sondeurs lui prédisent autour de 10 %. Si tel est le cas, le parti d'Oskar Lafontaine n'aura pas démérité. En deux années seulement d'existence, il aura réussi à devenir le cinquième parti politique du pays. Après des décennies d'affrontement gauche-droite, l'Allemagne est en train de verser, pour de bon, dans le multipartisme.
Il y eut d'abord les libéraux, qui ont grandi au point de pouvoir éventuellement gouverner seuls avec la CDU. Puis l'arrivée des Verts, dans les années 1980. Et maintenant la gauche radicale, avec laquelle les sociaux-démocrates seront bien forcés de faire alliance, même si, pour le moment, ils s'y refusent de façon catégorique au niveau national. « C'est bon pour la démocratie, toutes les opinions peuvent être représentées », commente, beau joueur, Stephan Schweitzer, secrétaire du SPD dans la Sarre. À l'évidence, les Allemands n'en ont pas fini avec les gouvernements de coalition.
Le NPA appelle à la manifestation de dimanche prochain à Hillion (22) contre les
marées vertes
Comment vivre ensemble sur un même territoire ? C’est bien l’objet de la politique ! A ce titre, le comité NPA de
Quimper est bien dans son rôle de dénoncer la propagation des algues vertes sur les côtes bretonnes.
Depuis 1971 le problème a été posé plus d’une fois et il a fallu la mort d’un cheval pour relancer les prises de conscience.
Mais la réaction de l’Etat, on l’attendra longtemps.
Parce qu’il ne faut pas se voiler la face : tout ce qui favorise le système capitaliste (grosses entreprises agroalimentaires et industrielles) sera soigneusement accompagné par l’Etat. Tant qu’il ne sera pas mis un coup d’arrêt à l’agriculture intensive, le problème des algues vertes se posera longtemps encore.
Les structures étatiques et celles de l’Europe libérale en particulier, subventionnent l’agriculture intensive. Elles multiplient les directives étouffantes dont seules les grandes exploitations agro-industrielles profitent.
Le soi-disant « capitalisme vert » que certains prônent reproduit déjà cette logique au profit des grands groupes, des lobbys phytosanitaires et agrochimiques (pesticides, OGM) !
Une autre politique agricole est possible et nécessaire pour préserver l’emploi et la ressource naturelle.
Que propose le NPA dans l’immédiat?
- Aller vers la suppression de l’élevage intensif hors sol particulièrement destructeur d’emplois paysans et grande source de pollution tout en tirant la qualité des produits agricoles vers le bas.
- Aller vers la suppression du traitement chimique des parcelles et des élevages.
- Engager une politique permettant la suppression de toutes les productions polluantes (industrielles et agricoles)
- Le NPA défend l’urgence à soutenir massivement des exploitations à dimension humaine et écologique, en coopératives, autogérées, avec un statut valorisé pour les « petits » paysans et les ouvriers agricoles.
Une autre agriculture est possible parce que nos vies valent plus que leurs profits.
Pratique :
manifestation dimanche 27 septembre à 15h à Hillion (près de St Brieuc) à l’appel du collectif « Urgence Marées Vertes ». Départ en car de Quimper à 10h à Penvillers inscriptions au 02 98 90 05 94
Jeudi 17 septembre, 3 000 salariés de la filière automobile manifestaient de la gare du Nord à l’Opéra, puis jusqu’à la place de la Bourse de Paris. Cette manifestation marque de la meilleure des façons la rentrée sociale par ses mots d’ordre, la combativité et la détermination des participants.
Les salariés engagés depuis des mois dans la lutte contre les licenciements et les fermetures de sites se sont retrouvés avec les équipes militantes de la filière automobile (Goodyear, Continental, Michelin, Dunlop, Delphi, PSA Poissy et Aulnay, Renault Cléon, Le Mans et Guyancourt, Ford Blanquefort, GM Strasbourg, Freescale, Molex, New Fabris), des syndicats de Solidaires et de la CFDT.
La manifestation réclamait l'arrêt des sanctions et des poursuites contre les Conti et tous les salariés en lutte, l'interdiction des licenciements, dénonçait les logiques financières et l'aggravation des conditions de travail et proclamait la nécessité de la convergence des luttes.
À l'arrivée, l'esplanade de la Bourse était largement remplie et certains en ont profité pour une visite rapide du symbole des jeux financiers.
Les directions fédérales et confédérales qui avaient, dans les jours précédents, dépensé plus d’énergie pour décourager que pour construire, entravant ainsi le
développement de la mobilisation, ont été fort discrètes pendant la manifestation. Mais elles avaient bien l’intention de reprendre la main au cours du meeting final.
Mal leur en a pris, car la détermination des Conti et des Goodyear a imposé la prise de parole par les leaders de ces deux luttes. C’est à ce moment que la
profonde coupure entre les appareils et les équipes en lutte a éclaté : discours soporifiques sur la Sécurité sociale professionnelle, contre les excès du capitalisme financier, revendication
d’une politique industrielle fondée sur l’emploi d’un côté, interventions combatives et bruyamment soutenues par les salariés pour les deux camarades dénonçant la casse de l’emploi, la
répression et insistant sur la nécessité de la solidarité et de la coordination des luttes.
Ils ont terminé en demandant aux confédérations d’organiser la nécessaire centralisation des luttes pour faire reculer patronat et gouvernement. Cet appel à l’unité n’effaça pas les grimaces hargneuses sur les visages des dirigeants fédéraux.
Certes la coordination des luttes reste compliquée en raison de la disparité des combats engagés, de leur caractère relativement éphémère, des résultats inégaux. Pourtant la rencontre des expériences, des histoires, la confrontation des tactiques et des stratégies dans des mobilisations concrètes, réelles, sont des pas en avant significatifs.
La coordination de tous les salariés engagés dans ces batailles est indispensable. Cependant, si les équipes militantes en sont convaincues, il reste à construire
des initiatives permettant d’élargir la mobilisation et à trouver les revendications, les mots d’ordre, les initiatives qui rassemblent tous et toutes pour modifier le rapport de forces en
faveur des travailleurs.
Ce « tous ensemble » doit se construire sur l’interdiction des licenciements, l’expropriation des licencieurs, les augmentations uniformes des salaires, la lutte contre la dégradation des conditions de travail et le soutien concret aux dizaines de luttes qui se développent jour après jour.
Il faut travailler patiemment à consolider les liens fragiles tissés, à aller vers des coordinations régionales capables de peser dans les luttes au fur et à mesure de leur développement et poser les jalons d’une centralisation des mobilisations. Le meeting de soutien aux Conti à Compiègne (Oise), le 26 septembre sera l’occasion, en manifestant notre solidarité, de poursuivre la construction du « tous ensemble ».
Collectif automobile du NPA
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00