Le syndicat FSU a fait sa rentrée, hier, à l'occasion de la réunion du comité technique paritaire départemental (CTPD) qui s'est tenu à l'inspection académique du
Finistère. Les ajustements de postes, en fonction des effectifs réels dans les classes ont été publiés (lire ci-dessous).
L'inspection académique a procédé à 14 ouvertures de postes et à 8,5 fermetures de postes. Par ailleurs, quatre mi-temps d'aide pédagogique ont également été
attribués.
Pour Guy Barré, porte-parole du Snuipp (premier degré) : « Ces mesures ne suffisent pas. Dans certaines écoles maternelles, et notamment en
petite section, on a des classes de plus de 30 élèves. La situation va être très tendue dans de nombreux établissements. » Et de citer les classes multiniveaux en zone rurale,
notamment dans la presqu'île de Crozon.
Autres inquiétudes : la baisse de la scolarisation des deux ans, faute de postes attribués, ainsi que le manque d'auxiliaires de vie scolaire (AVS). Selon la
FSU, 170 élèves porteurs de handicap se sont retrouvés sans AVS à la rentrée.
Dans le second degré, le syndicat évoque également l'augmentation des effectifs dans les collèges : « On a obtenu à cette rentrée une dizaine
de postes pour 350 élèves en plus. Cela fait un peu juste, signale un représentant du Snes. Là encore, certaines classes de 6e sont surchargées avec plus de 28
élèves et on est à plus de 30 en 4e ou 3e. »
La FSU regrette également le peu de postes de remplaçants, alors que tout le monde parle des effets éventuels de la grippe A sur l'absentéisme.
Snuipp. «Le compte n'y est pas!»
9 septembre 2009 - Le Télégramme
De leur côté, les syndicats Snuipp et Snes continuent de regretter qu'il y ait encore, à cette rentrée, trop «de classes en
surcharge» dans les écoles comme dans les collèges.
«Nous sommes un peu gênés pour commenter précisément, car nous n'avons toujours pas reçu les décisions de l'inspection académique»,
regrettait hier, vers 16h, le secrétaire départemental du Snuipp, principal syndicat enseignant du 1erdegré (primaire et maternelle).
Les mesures lui sont finalement parvenues près d'une heure plus tard. Quelques heures donc après la réunion du comité technique paritaire départemental, au cours
duquel administration et syndicats ont fait valoir leurs arguments.
«Quatorze ouvertures de postes, alors que nous avions recensé 65 demandes», soupire le syndicaliste. «Le compte n'y est de toute façon pas. Nous avons recensé des
écoles élémentaires à 27,2 ou 27,5 élèves en moyenne par classe, une classe de maternelle avec 39 élèves ou une autre avec trois classes à 30élèves de moyenne l'après-midi», illustre Guy
Barré.
«Des moyennes à 28 ou 29 élèves par classe en maternelle, ce ne sont pas nos normes à nous. Il y a une banalisation de la surcharge des classes», insiste l'une de
ses collègues, Armelle Le Coz. Les membres du SNUipp pointent également la «baisse incessante du pourcentage d'enfants de deux ans scolarisés dans le Finistère: 41,02% en 2006-2007 et 35,25% en
2008-2009».
170 enfants sans AVS
Du côté du Snes-FSU, on n'est guère plus satisfait des conditions de rentrée dans le second degré finistérien. Le cosecrétaire départemental, Jean-Marc Cléry, relève une «inadéquation entre la
réduction des moyens et la remontée des effectifs dans les collèges». «Nous avions, en mars, 4,5 postes supplémentaires; nous avons désormais une dizaine de postes de certifiés en plus. Il y a
eu des ajustements, c'est clair. Mais cela reste insuffisant au regard des 280 collégiens en plus à cette rentrée par rapport à 2008-2009», émet-il. «340élèves en fait», insiste Daniel Ravasio
(FSU).
«Bref, on a des établissements où la tension est très forte, où l'on dépasse largement le seuil des 28 élèves par classe en 6e(Porzou à Concarneau, Douarnenez),
et le seuil des 30 élèves en 4e et 3e (Fouesnant, L'Harteloire à Brest et Landerneau)», cite en exemple les syndicalistes du Snes. «L'inspection académique promet des efforts en heures
supplémentaires. Nous, nous demandons des classes en plus», insistent-ils. Autre source d'inquiétude:«170 élèves finistériens ne disposaient pas d'auxiliaires de vie scolaire à la
rentrée»!
Rentrée. Remplacements et maternelles préoccupent la FSU
9 septembre 2009 - Le Télégramme
L'école dès deux ans et les remplacements dans le second degré sont les deux principaux sujets de préoccupation de rentrée de la
fédération FSU de syndicats enseignants de Bretagne. Pour la première fois, les enfants de moins de trois ans n'ont pas été comptabilisés dans les effectifs des maternelles, regrette le SNUipp
(primaire et maternelle). Ces dernières années, le rectorat faisait savoir que les augmentations d'effectifs en petite section ne conduiraient pas à l'ouverture de classes. Désormais, le
syndicat craint que la non-prise en compte des enfants présents ne conduise à des fermetures. La mobilisation est d'ores et déjà décrétée. «Elle va commencer par des lâchers de ballons dans les
établissements, symbolisant les enfants lâchés par l'école», annonce Jean-Luc Le Guellec, secrétaire régional de la FSU Bretagne.
Douche froide
Dans le second degré, le SNES a eu un faux espoir en début d'année, lorsque 28 emplois supplémentaires avaient été annoncés. La douche froide a suivi, «avec 110 suppressions de postes de
titulaires remplaçants», commente la secrétaire syndicale Michelle Carmès. «Dans quelques semaines, nous allons être confrontés à de nombreux besoins de remplacements qui ne pourront être
assurés». La grippe A? «Même avec la seule grippe saisonnière, ça ne passe pas...» Comment l'administration va-t-elle faire face? Le syndicat redoute qu'il ne fasse appel aux stagiaires de 1re
année d'IUFM, qui ne sont pas armés pour affronter, dans de telles conditions, leur premier face à face avec les élèves.
Afflux imprévu
À cela s'ajoute un afflux imprévu d'élèves de seconde. «Il y a eu beaucoup de demandes d'inscription en provenance de collégiens du privé, sans doute sous l'effet de la crise qui rend plus
difficile la contribution des familles», affirme Michelle Carmès, contredisant ainsi l'enseignement catholique (Le Télégramme d'hier). Cela s'est traduit par l'arrivée en lycée de «340 élèves
de plus que l'effectif attendu». Le syndicat a également noté l'arrivée en lycée de jeunes en provenance de l'apprentissage. Là, crise encore, «avec 3.000 jeunes qui cherchent sans succès un
maître d'apprentissage et qui se réorientent vers le lycée».
14 ouvertures et 8,5 fermetures de postes (Ouest France)
Les ouvertures de postes
Écoles maternelles.
Brest, Kérinou, 0,5, 4e poste (par ajout d'1/2 poste) ; Hôpital-Camfrout, Renée-Le-Née, 1, 4e poste ; Le
Relecq-Kerhuon, Jean-Moulin, 0,5, 4e poste ; Lesneven, Jacques-Prévert, 0,5, 6e poste (par ajout d'1/2 poste) ; Saint-Martin-des-Champs, Le
Gouelou, 0,5, 4e poste (par ajout d'1/2 poste) ; Treffiagat, bourg, 1/2 poste ; Trégunc, Marc-Bourhis, 0,5, 4e poste (par ajout d'1/2
poste).
Écoles élémentaires de plus de 5 classes.
Brest, Jean Macé, 1, 8e poste ; Plabennec, bourg, 1, 9e poste.
Écoles primaires de 1 à 3 classes.
Argol, bourg 1/2 poste ; Le Cloître-Saint-Thégonnec, bourg, 1/2 poste ; Lopérec, bourg, 1/2 poste ; Plogonnec,
Saint-Albin, 0,5, 3e poste (par ajout d'1/2 poste) ; Saint-Jean-Trolimon, 1/2 poste.
Écoles primaires de plus de 3 classes.
Audierne, Pierre-Le-Lec, 1/2 poste ; Brest, Pen-ar-Streat, 0,5, 13e poste (par ajout d'1/2 poste) ; Plouezoch, bourg,
0,5, 5e poste (par ajout d'1/2 poste) ; Saint-Servais, bourg, 1, 5e, poste ; Saint-Thurien, bourg, 1, 5e poste ;
Tregourez, bourg, 1/2 poste.
Classes bilingues.
Bannalec, (mat) bourg 1 ; Daoulas, (mat) Josette-Cornec 1/2 poste.
Les fermetures de postes
Écoles maternelles.
Brest, Vauban, 0,5, 3e poste (restent 2,5 postes) ; Nevez, bourg, 0,5, 3e poste (restent 2,5 postes).
Écoles élémentaires de plus de 5 classes.
Brest, Guérin, 1, 5e poste ; Saint-Evarzec, Léonard-de-Vinci, 1, 9e poste.
Écoles primaires de plus de 3 classes.
Brest, Paul-Dukas, 0,5, 8e poste (restent 7,5 postes) ; Brest, Bellevue, 1, 11e poste ; Clohars-Fouesnant,
bourg, 1, 8eConcarneau, Le Lin, 1, 5e poste ; Kerlaz, bourg, 1/2 poste ; Lampaul-Plouarzel, Kérargroas, 1, 8e poste ;
Plonevez-Porzay, bourg, 0,5, 4e poste (restent 3,5 postes). poste ;
Aide pédagogique un mi-temps hebdomadaire
Concarneau, Kérandon ; Moëlan-sur-Mer, Kergroes, Quimper ; Plouénan, Penzé ; Saint-Évarzec, Léonard-de-Vinci.