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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 18:36

lundi 3 août 2009

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Crédit Photo: Photothèque Rouge/JMB

Depuis 35 ans, les lois restreignant la circulation, l'installation et le travail des immigrés ne cessent de se multiplier, que les gouvernements soient de droite ou de gauche. Avec Sarkozy à l'Intérieur (depuis 2002) puis à la présidence (depuis 2007), la machine à fabriquer des sans-papiers s'est encore renforcée.


En 2006, Sarkozy déclarait : «Que les choses soient très claires: si on a des papiers, on a vocation à rester en France, si on n'a pas de papiers, on a vocation à être raccompagné chez soi. » En réalité, si les premières lois restreignant le droit au séjour datent de 1974, il devient de plus en plus difficile d'obtenir des papiers en France. La seule promesse que Sarkozy tient, c'est « fliquer plus pour expulser plus ». En 2008, 29000 étrangers ont été expulsés - un record depuis la fin des années 1930. Au niveau européen, le pacte sur l'immigration, adopté à l'unanimité des 27 gouvernements de droite ou de gauche en 2008, durcit de nouveau les lois anti-immigrés. Or, l'immigration n'est pas un problème, elle est un fait. La gestion concertée des flux migratoires permet au capitalisme européen d'utiliser la main-d'œuvre du Sud selon son bon vouloir. C'est la logique capitaliste du « diviser pour mieux régner » qui en fait un problème. Toute l'argumentation des discours contre l'immigration, légale ou non, repose sur des idées sans fondement, qu'il est nécessaire de démonter.


« Nous ne pouvons pas ouvrir les frontières, cela ferait appel d'air » 

Jusqu'en 1974, les frontières étaient ouvertes, et l'«invasion » ne s'est jamais produite… Jusque-là, on assistait plutôt au racolage des grandes entreprises automobiles, sidérurgiques et minières, qui transplantaient des villages entiers pour satisfaire les besoins de l'économie française. Environ 200 millions de personnes (3% de la population mondiale) vivent hors de leurs frontières, et 55% des migrations se font du Sud vers le Sud, c'est-à-dire d'un pays pauvre vers un pays un peu moins pauvre. Il y a, par exemple, 30% d'étrangers en Côte-d'Ivoire. Ce sont les raisons économiques, la désespérance devant la corruption, les guerres et les dictatures - encouragées par la complicité de l'Europe -, qui poussent les populations à partir. L'exil n'est pas un plaisir mais un déchirement. Les gouvernements successifs, avec leur « maîtrise des flux migratoires »,  font croire qu'il est possible de dresser des barrières infranchissables autour d'une Europe forteresse. Mais empêcher l'immigration illégale est une tâche impossible, coûteuse (près de 415,2 millions d'euros par an) et, de toute façon, inacceptable. Le renvoi massif et l'obsession du chiffre, thème électoraliste s'il en est, relèvent donc de la pure manipulation, car les gouvernements ne disposent heureusement pas des moyens politiques et matériels de rejeter les migrants, à moins d'entrer dans une implacable logique totalitaire.


« Il faut réprimer les clandestins pour intégrer les immigrés légaux » 

La clandestinité est fabriquée par les pays d'accueil, qui exigent des visas dont les conditions d'obtention sont de plus en plus restrictives. Cela se fait au nom de l'intégration. Celle-ci est un prétexte car, même avec des papiers, les immigrés extracommunautaires (qui ne sont pas de la bonne couleur!) subissent toujours le racisme et les discriminations. L'intégration signifie, en fait, l'assimilation. On veut diviser les immigrés entre le « bon grain et l'ivraie ». N'admettre que les plus qualifiés, piller les intelligences et les savoir-faire jette les exclus de cette « immigration choisie » dans l'illégalité, en les contraignant à contourner les réglementations pour survivre dans un monde de plus en plus inégalitaire. Car, et parfois au péril de leur vie, ceux qui veulent entrer ne se découragent pas et finissent un jour, dans leur grande majorité, par y parvenir. Les régularisés perdent leur travail illégal, car leurs employeurs, qui bien souvent les utilisaient en parfaite connaissance de leur situation, refusent alors d'augmenter leur salaire ou d'assumer le coût des cotisations. Ils se retrouvent alors précarisés, contraints au travail au noir et, évidemment,  sous-payés. Leur illégalité convient parfaitement aux secteurs fragilisés et dérégulés de l'économie.


« Ils viennent voler le pain des Français »

Cette expression raciste, stupide et fausse, illustre comment les gouvernants peuvent manipuler la réalité pour entretenir la peur. En Europe, la grande majorité des travailleurs immigrés étrangers occupe des emplois dans des secteurs particulièrement pénibles et exigeants, dont beaucoup de nos concitoyens ne veulent pas. Ainsi, parmi les immigrés, 52% des hommes et 48% des femmes déclarent devoir rester longtemps dans une posture pénible ou fatiguante, contre 36% des hommes et 30 % des femmes non immigrés. Les immigrés ne volent rien à personne, travaillent et payent leurs impôts! Maintenir ces travailleurs dans la clandestinité entraîne, en outre, une offre permanente de travail illégal, avec la complicité des pouvoirs publics. Ce sont également les premières victimes du chômage : « En mars 1998, le taux de chômage des étrangers s'élevait à 23,7 %, tandis que celui des Français était de 11,1 %. Mais, si l'on isole les étrangers n'étant pas originaires de l'Union européenne, leur taux de chômage est quasiment le triple de celui des actifs français » (Gisti 1999). La population immigrée joue un rôle « d'amortisseur de la crise » et non de « bénéficiaire » au détriment des travailleurs français. L'utilitarisme migratoire et la mise en œuvre d'une immigration jetable génèrent une concurrence entre salariés avec et sans papiers, avec pour résultat la baisse des salaires et la perte des acquis sociaux pour tous, Français et immigrés. Le refus de leur régularisation engendre exploitation et précarité extrêmes, tout en profitant honteusement à de nombreux secteurs de l'économie, sous le regard bienveillant de l'administration d'Etat.


« Ils nous coûtent cher » 

Selon des estimations généralement admises, entre 200000 et 400000 étrangers sans papiers vivent en France, souvent déclarés par leur employeur, qui s'accommode de leur situation irrégulière. Frappés par la politique de limitation de l'accès aux soins (l'aide médicale d'Etat, réservée aux malades « sans papiers », ne représente qu'à peine 0,1 % des dépenses de santé), victimes de conditions de travail dégradées, ils subissent un véritable racket sur les impôts et cotisations sociales dont ils s'acquittent. Mais ils ne bénéficient pas des droits et services dont ils assurent pourtant le financement: Sécurité sociale, assurance chômage (les travailleurs sans papiers étant deux fois plus exposés au chômage), retraite, accès au logement social, etc. Le collectif Halte au racket sur les cotisations sociales des travailleurs sans papiers évalue à près de 2 milliards d'euros le manque à gagner pour les sans-papiers et, par conséquent, le bénéfice qu'engrange l'Etat dans ses caisses. C'est la double peine de l'expulsion et du licenciement sans préavis ni indemnités que subissent les travailleurs sans papiers!


«Il n'y a qu'a les aider chez eux, comme ça ils y resteront » 

Cette phrase, répondant à une logique politicienne et xénophobe est, une fois de plus, gravement mensongère. La prétendue aide au développement (seulement 0,39% du revenu national brut, pour la France, en 2008) n'arrêtera pas l'immigration. En effet, les politiques ultralibérales, liées à la mondialisation des échanges, amplifient au niveau international le phénomène migratoire. Parce que le développement désorganise dans un premier temps le fonctionnement des sociétés traditionnelles de ces pays, il s'accompagne non pas d'une diminution, mais d'une augmentation des migrations. L'hypocrite ambiguïté de la notion de codéveloppement masque le désir des sociétés européennes de ne pas voir les migrants s'approcher de leurs rivages. Elle ne représente en rien l'aide qu'apporterait le Nord riche au Sud pauvre, et elle ne peut en aucun cas proposer une alternative aux migrations. Le codéveloppement masque la réalité des rapports Nord/Sud et le pillage mené par les grandes puissances, dont la France. De plus, cette aide au développement est conditionnée à la signature d'accords bilatéraux de part et d'autre de la Méditerranée, avec la délocalisation des contrôles le plus en amont possible des frontières de l'Union européenne et la sous-traitance des tâches de surveillance aux pays de départ ou de transit. Le dispositif Frontex permet une action répressive au-delà des frontières.


Les propositions du NPA :

* Régularisation de tous les sans-papiers. Tout système de sélection sur la base de critères, cumulatifs de surcroît, ne peut être qu'injuste et arbitraire. La régularisation « au cas par cas » ne règle pas le problème de fond. Entre 1997 et 2002, la gauche au gouvernement a régularisé 70000 sans-papiers sur 132000 dossiers tout en poursuivant le durcissement des lois, ce qui a reconstitué un volant de clandestins. 

* Egalité totale entre Français et immigrés (comprenant le droit de vote à toutes les élections). 

* Faire converger les luttes. En avril 2008, Sarkozy annonçait qu'«il n'y aura pas de régularisation globale parce que la régularisation globale conduit à la catastrophe ». Il est possible de le faire reculer, à condition de construire un mouvement global, massif pour la régularisation. De nombreuses luttes se mènent pour la régularisation. Nous devons les faire converger dans un mouvement de masse impliquant les collectifs de sans-papiers, les syndicats, les associations, les partis, pour construire un rapport de forces face à la politique raciste de chasse aux immigrés. 

* Liberté de circulation. La question de l'immigration débouche sur la liberté de circulation, de séjour et d'installation. La perversité du marché prône la liberté totale de circulation des marchandises et des capitaux, mais elle le dénie aux êtres humains. C'est pour cela que le NPA se bat pour un autre monde, où les humains pourraient circuler librement, un monde organisé selon les besoins et non les profits. 

Dossier réalisé par Gisèle Felhendler et Antoine Boulangé

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 20:54

Des salariés de l'usine Chaffoteaux de Ploufragan (22), menacés de licenciement, posent pour une série de cartes postales. Une manière de montrer que la lutte se poursuit, même pendant l'été.


Alors que le groupe MTS va licencier 204 salariés de l'usine Chaffoteaux de Ploufragan, l'ODDC22 (Office départemental de développement culturel des Côtes-d'Armor) et les communes de Saint-Brieuc Agglomération s'associent pour soutenir les salariés dans la lutte qui les oppose à leur direction.


L'ODDC a pris l'initiative de missionner le photographe François Daniel pour réaliser des clichés des salariés, afin de les aider à témoigner de leur résistance. 10.000 exemplaires de ces cartes postales ont été édités et déposés dans les mairies de l'agglomération briochine, ainsi que dans les offices du tourisme. Vendredi 17 Juillet, avant leur départ en congés, les «Chaffoteaux» ont reçu chacun une quinzaine de ces cartes.


Ils les enverront notamment au groupe MTS, mais aussi aux instances de l'État ou encore aux politiques.Cette démarche montre que la lutte ne s'arrête pas pendant l'été et rappele ou fait connaître la triste actualité du site de Ploufragan.


Pour multiplier les envois et permettre à la population d'affirmer son soutien, les cartes postales sont également téléchargeables sur le blog de François Daniel, où figurent les coordonnées postales du groupe MTS.


Pratique http://soutien.chaffoteaux.over-blog.com/

Mardi 04 août 2009  à partir de 14h30 - Devant l'usine

Concert de soutien avec Serge AUMONT,
 auteur compositeur interprète, accompagné au clavier par Hervé BOULBIN

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 20:52

samedi 1 août 2009

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Crédit Photo: Photothèque Rouge/JMB

Pas de répit cet été : chaque jour apporte son lot de destructions sociales. La rentrée appelle une stratégie de lutte préparée.


Les menaces d'explosions sont-elles des actions de désespoir ou l'annonce d'une révolte qui pourrait s'étendre ? Peut-être les deux. En l'absence de perspectives des confédérations syndicales, dont le front commun lézardé se refusait de toute façon à soutenir les luttes locales (même quand elles avaient un écho national), les salariés ripostent comme ils peuvent. Mais la question est posée : quel plan d'actions pour une rentrée sociale dure ?


La menace de licenciements et de dégradations graves des revenus et des salaires est quasi générale, qu'il s'agisse de sous-traitants ou de grands groupes, d'intérimaires ou de salariés en CDI. Près de 50% des entrées au chômage proviennent d'emplois détruits. Le mouvement difficile des chômeurs des années 1990 touchait surtout les chômeurs âgés et de longue durée. Aujourd'hui, c'est toute l'assise du salariat qui s'affaisse. C'est pourquoi les Etats généraux du chômage et de la précarité, qui se sont tenus le 17 mai dernier, se sont adressés à tous les salariés (des syndicalistes de Caterpillar et de l'équipementier Tyco étaient présents) pour « contester la légitimité » même des licenciements et bâtir une « législation pour rendre le droit à l'emploi effectif » fondée sur la « continuité des droits : contrat de travail, obligation de reclassement », avec financement par un « fonds patronal mutualisé ».


La déclaration appelle à reprendre le combat pour la réduction du temps de travail et pour les services publics. Elle propose des « marches régionales » unissant tout le monde, culminant le 5 décembre. Ce projet fédérateur pourrait-il redonner un début de perspective aux combats éparpillés ? Cela supposerait une forte unité syndicale, qui retrouverait un sens national, après les journées calamiteuses du 26 mai et 13 juin. Mais on ne peut exclure que la résistance sociale se fraye une autre voie. Plusieurs tentatives de rapprochements dans l'action entre salariés victimes de licenciements montrent l'attente de coordination, qui devrait être l'objectif urgent de l'intersyndicale nationale. Les Continental ont manifesté avec Goodyear, un « collectif de résistance » se met en place dans la Meuse. Les New Fabris appellent les entreprises à se rassembler à Châtellerault le 30 juillet.


Primes ou emplois ? Dans un communiqué prenant ses distances avec New Fabris, la confédération CGT met la priorité sur la « sauvegarde de l'emploi », plutôt que l'obtention d'« indemnités ». Certes, la bataille de l'emploi paraît bifurquer vers la recherche de primes de départ dans la dignité, quand les salariés sont sans alternatives. Mais le mot de « prime » recèle des sens sociaux différents. Les 50 000 euros des Conti ont marqué les esprits, mais ils ont surtout obtenu un quasi maintien de leurs salaires pendant plusieurs années (jusqu'en 2012). Ne faut-il pas agir pour généraliser ce fonds salarial arraché à la multinationale, pour toutes les situations d'emplois menacés ? Faire payer les dividendes par une cotisation assurant les salaires : voilà un objectif clair. Il permettrait aussi de tracer un pont entre l'emploi et la question salariale, sans les opposer. Car le thème du « partage de la valeur ajoutée », dont Sarkozy s'est emparé avec démagogie, va revenir sur le devant de la scène.

Enfin, dès septembre, la défense des services publics sera au cœur d'une bataille unitaire, sous l'égide d'un large front (syndicats, partis, associations), qui organise un référendum contre la privatisation de La Poste le 3 octobre.

Dominique Mezzi

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 20:51

Mission en Palestine de militants du NPA. Billet n° 1 Jérusalem, le 27 juillet 2009 : la nouvelle Jérusalem, un vieux projet sioniste

jeudi 30 juillet 2009

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Trois mois après la mission NPA menée par Olivier Besancenot et Myriam Martin, un groupe de militants du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) de la région parisienne actuellement en Palestine témoigne de la situation sur place.


La colonisation à Jérusalem-Est: le quartier de Sheikh Jarrah

Dans le quartier de Sheikh Jarrah, situé à Jérusalem-Est, nous avons fait la connaissance de la famille Hanoun qui vit ici depuis 1956. Fils de réfugiés originaires de Haifa, Monsieur Hanoun, sa femme et leurs trois enfants vivent sous la menace permanente d'une expulsion. Il en va de même pour deux autres familles à qui l'on demande de prouver que la terre sur laquelle ils vivent depuis des décennies leur appartient. Si ces familles étaient expulsées, elles n'auraient plus qu'à se réfugier sous la tente érigée en novembre 2008 suite à l'expulsion de la famille K. Sous cette tente, la veuve K nous raconte comment son mari a succombé à une crise cardiaque le lendemain même de leur expulsion puisqu'aucune ambulance n'a été autorisée à le secourir. A quelques rues de là, des colons juifs, accompagnés d'une milice armée ont pris possession d'une maison vacante et y entreprennent des travaux dans la plus grande illégalité. Depuis plusieurs semaines, des habitants du quartier et des militants internationaux, et également des juifs israéliens se relaient autour des maisons pour empêcher les éventuelles agressions et les risques d'expulsion.

Ces expulsions et occupations viennent confirmer le projet dont nous a parlé Monsieur Hanoun, la destruction de tout le quartier et la construction de 250 logements destinés aux seuls colons.


La judéisation de la vieille ville

La campagne de colonisation qui s'accélère à Jérusalem-Est participe d'une volonté toujours accrue de faire de Jérusalem une ville uniquement juive. Ce projet s'applique également à la veille ville qui compte actuellement environ 25000 musulmans, 7000 à 8000 chrétiens et 3000 juifs ; mais de nombreux lieux ont été ouverts à la colonisation juive. Dans le quartier musulman de la Tour des Cigognes, un bulldozer a récemment détruit un centre pour personnes âgées qui, comme le terrain sportif et l'école adjacents, avait été fondé par une association du quartier ; à terme, la municipalité prévoit sur ce site la construction de 200 logements réservés uniquement aux citoyens juifs.

L'expulsion des populations arabes s'appuie même sur des arguments religieux, par exemple lorsque l'on « découvre » de nouveaux lieux sacrés, ce qui rend légitime aux yeux des autorités l'expulsion des hiérosolomitains (habitants de Jérusalem) non-juifs.


Le remodelage de la ville s'effectue aussi sur le plan architectural avec deux projets phares : la construction sur l'esplanade du mur des lamentations de la plus grande synagogue du monde qui viendrait ainsi masquer la vue sur le dôme du rocher (là où se trouve la plus grande mosquée de la ville), et l'érection d'une autre synagogue dans l'actuel quartier juif, qui deviendrait le lieu religieux le plus haut de la ville.


Le gouvernement israélien et la municipalité réunissent ainsi toutes les conditions pour que Jérusalem soit à jamais capitale indivisible de l'état d'Israël, effaçant peu à peu son histoire palestinienne.


Ce que vivent les familles palestiniennes et ce dont nous pouvons témoigner est la réalisation d'un projet conscient de l'État israélien. Ariel Sharon disait: « la frontière d'Israël c'est là où nous plantons notre dernière arbre ». Qu'il plante un arbre, qu'il trace une route, construise un tramway, un mur ou élargisse une colonie, l'État d'Israël poursuit selon la même logique colonialiste usant de la stratégie du fait accompli.

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 20:50

Mission en Palestine de militants du NPA. Billet n°2 Haifa, le 28 juillet 2009 : les Palestiniens de 48,des réfugiés sur leur propre terre

jeudi 30 juillet 2009

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Trois mois après la mission NPA menée par Olivier Besancenot et Myriam Martin, un groupe de militants du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) de la région parisienne actuellement en Palestine témoigne de la situation sur place.


La confiscation des terres par l'Etat d'Israël

La visite de la vieille ville de Jerusalem et de la partie Est nous avait rendues palpables les discriminations dont sont victimes les citoyens et résidents palestiniens dits de 48 (ceux qui sont restés en Israël après la Naqba).

La rencontre avec l`association Adalah1 nous permet à présent de saisir plus précisément comment les mécanismes juridiques mis en place par l'Etat d`Israël, notamment pour l'accès a la terre, favorisent le projet sioniste.


Les Palestiniens de 48 possèdent ont comme caractéristique d'être des refugiés dans leur propre pays. La ségrégation dont ils sont victimes se manifeste par la perpétuelle confiscation de terres depuis 1948, qui vise à maintenir une majorité juive avec un accès réservé à la terre. Aujourd'hui, moins de 3,5 % de la terre est possédée par les Palestiniens, et cela est de la responsabilité directe de l'Etat qui contrôle 93 % du territoire. Celui-ci est divisé en unités régionales qui délivrent l`accès à la terre. Pour établir une colonie ou utiliser la terre pour la cultiver ou construire des bâtiments, il est obligatoire de passer devant une commission d`admission qui relève des autorités régionales. De 1948 a 2003, la raison invoquée pour refuser l`accès à la terre aux Palestiniens était leur nationalité. Depuis 2003 la loi a changé et désormais le critère pris en compte par les commissions d`admission touche à "l'adaptabilité" ou "l'inadaptabilité" sociale des candidats. Les autorités régionales mettent ainsi en place des tests psychologiques qui déterminent cette éventuelle adaptabilité sociale. Tout cela n`a pour but que d`exclure les Palestiniens de l`accès à la terre, mais cette législation est aussi discriminatoire à l'égard d'autres catégories de la population, comme les Ethiopiens, les homosexuels ou les familles monoparentales.


Evolution de la politique territoriale

Une des conséquences de cette interdiction de fait d'avoir accès à la terre pour les Palestiniens est de transformer les villages en semblants de camps de refugiés, avec une augmentation constante de la densité de population. Dans les faits, les autorités arabes au sein du territoire israélien ne contrôlent que 2,5% de la terre, dont seuls 30 % peuvent être développés.


La politique israélienne de gestion de la terre est en train de changer, mais dans un sens toujours plus défavorable aux Palestiniens. Après 1948 les propriétés palestiniennes ont été mises sous tutelle du gouvernement israélien, tant qu'une solution au problème des refugiés n'était pas trouvée : l'Etat en avait l`usufruit mais ne pouvait les vendre. Mais depuis deux ans, une nouvelle législation autorise la vente des terres, c'est-à-dire le transfert de celles-ci de la propriété étatique vers le privé, en particulier concernant des terrains déjà construits. A partir du moment où les terres sont privatisées, il est encore plus difficile pour les Palestiniens de les récupérer. L'Etat israélien cherche ainsi à "résoudre" le problème des refugiés en les privant à jamais de leurs terres. Cette privation des terres s'accélère actuellement et tend à rendre impossible le retour des 250 000 refugiés de l'intérieur qui réclament leur droit au retour.


Il faudrait également évoquer la situation des Bédouins qui vivent dans le désert du Neguev/Naqab. Après avoir été chassés de leurs terres, ils ont créé de nouveaux villages afin de survivre. Mais ces villages ne sont pas reconnus par l'Etat israélien ; ils ne bénéficient donc d`aucun service et sont menacés à chaque instant d`expulsion ou de destruction. Le but des gouvernements successifs en Israël est de concentrer les Bédouins dans quelques villages autorisés, afin de contrôler les terres autour ; cette politique se pare du doux euphémisme de "normalisation" mais se traduit en réalité par un appauvrissement des populations bédouines qui sont privées de leurs terres agricoles.


Cette politique spécifique concernant les Palestiniens de 1948 est dans le droit fil des mesures prises à l'encontre de l'ensemble des refugiés, qui, en plus des exactions quotidiennes, se voient confisquer leurs terres lorsque celles-ci se situent sur le tracé du mur de séparation entre Israël et les territoires Palestiniens.


Que pèsent alors le droit international et les résolutions de l'ONU? Peu de choses semble-t-il pour l'Etat d'Israël qui s`apprête à graver dans le marbre constitutionnel les politiques mises en oeuvre depuis 1948, et renforce les lois répressives, notamment à travers l'interdiction du regroupement familial pour les Palestiniens ou la facilitation  de la révocation de leur citoyenneté. A contrario, l'association Adalah a rédigé un projet constitutionnel alternatif oeuvrant à l'égalité totale de tous les résidents d'Israël et au droit au retour des refugiés.

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 20:48

vendredi 31 juillet 2009


Salah Hamouri est un jeune franco-palestinien, condamné à sept ans de prison pour « avoir eu l’intention » d’assassiner le rabbin Ovadia Yossef et incarcéré en Israël depuis mars 2005. Il est aussi accusé d’être membre du FPLP palestinien.


Or, son dossier est vide de preuve ; ni arme, ni plan, ni début d’exécution. Il est simplement accusé d’être passé en voiture devant le domicile du rabbin.

Ayant purgé les deux tiers de sa peine, Salah demandait une libération anticipée. La commission de révision, siégeant dans la prison de Gilboa, vient de la lui refuser, jugeant le condamné « trop dangereux ».


Une décision proprement scandaleuse, prise dans des conditions répressives classiques en Israël, puisque le consul-adjoint de France à Haifa, Stéphane Harzelec, s’est vu interdire l’accès à l’audience. Un conseiller de Sarkozy a, enfin, reçu la mère de Salah et le président aurait envoyé une lettre au premier ministre israélien, rien de plus.


Le NPA continuera, plus que jamais, à participer à la campagne unitaire pour la libération de Salah.

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 20:47

. Billet n°3 Jérusalem : les Palestiniens, un peuple "présent-absent"

samedi 1 août 2009

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Trois mois après la mission NPA menée par Olivier Besancenot et Myriam Martin, un groupe de militants du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) de la région parisienne actuellement en Palestine témoigne de la situation sur place.


Au cours de nos différentes rencontres avec des Palestiniens de 1948, deux éléments reviennent systématiquement : la Naqba, comme origine de leur situation présente, et la loi des présents-absents, comme mode législatif de la pérennisation de leur statut de réfugié au sein même de l'Etat d'Israël.


La Naqba de 1948 à aujourd'hui... 

La continuité du projet raciste et colonial de la classe dirigeante israélienne depuis la création de l'Etat israélien n'est pas évidente si l'on ne considère l'histoire qu'a partir d'une chronologie des évènements depuis 61 ans. En effet, si l'on se base sur une telle approche, il semble que selon les périodes et les changements a la tête des institutions politiques israéliennes, américaines ou internationales, les intérêts des Palestiniens ont été parfois pris en compte. Les accords d Oslo en 1993 sont l'exemple le plus frappant.

Mais l'Etat d' Israël n'est pas né d'une simple résolution de l'ONU en 1948. Le "partage" des terres dans les bureaux de New York a donné lieu, en Palestine, au massacre et au déplacement force de près de 800 000 personnes : c'est la"Naqba" (la "catastrophe", en arabe). Cette agression n'a pas été un accident, elle est le corollaire et la réalisation concrète du projet sioniste, c'est à dire l'établissement d'un Etat juif, ethniquement homogène.

L'objectif affirmé par les dirigeants israéliens et sionistes a l'époque était clair : "libérer" la terre de toute présence non juive afin de réaliser, concrètement, le projet sioniste (établissement d'un Etat juif). L'Etat d`Israël se fonde sur ce massacre raciste, encore largement nié par les autorités israéliennes (et souvent ignoré en dehors du monde arabe).

Expulsés par la force à partir d'un plan militaire pensé, les Palestiniens ont été forcés de quitter leur terres et leurs biens pour rejoindre la Cisjordanie, la Jordanie, l'Egypte, la Syrie ou le Liban : ils sont alors devenus des réfugiés. 


La "loi des absents" ou comment voler les terres, l'histoire et légitimer l'occupation 

Afin de pérenniser et légitimer ce vol et l'occupation des terres, l'Etat d Israël produit une loi en 1950, c'est la "loi des absents", devenue depuis un des piliers de l'appareil législatif israélien.. Ironiquement, ce sont les palestiniens expulsés vers les pays voisins qui y sont dénommés "absents".

Cette loi, toujours en vigueur aujourd'hui défini l'absent comme un habitant ayant quitté les lieux pour un pays ennemi (Liban, Syrie, Jordanie, Egypte, Cisjordanie et Gaza). Elle stipule que les terres ou les biens des "absents" sont mis sous tutelle de l'Etat israélien. Celui-ci en a l'usufruit (possibilité de louer la terre les bâtiments présents, par exemple). Au delà des terres et des maisons, la Naqbah a été la source de l'effacement de tout un pan de l'histoire du peuple palestinien.


Comment créer des réfugiés qui continuent de vivre à proximité de leur propre terre ? C'est l'équation qu'est censée résoudre la loi des présents-absents. Concrètement, aujourd'hui, des colons peuvent chasser par la force des familles palestiniennes, puis décréter leur absence ; ainsi l'Etat israélien récupère la terre (ou les biens, le commerce, l'entreprise...) puis la redistribue à des familles juives, afin d'homogénéiser "ethniquement" le pays.

Le parallèle avec le régime d'apartheid qui a sévi pendant plusieurs décennies en Afrique du Sud est très pertinent pour saisir cette situation. Si l`Etat israélien chasse les palestiniens de leurs terres, ce n'est pas seulement pour bénéficier d'un plus vaste territoire, c'est également pour créer un pays où le peuple, qui était encore majoritaire il y a peu, doit disparaitre, physiquement mais aussi symboliquement, dans le paysage et dans les esprits.
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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 20:44

mercredi 22 juillet 2009


La mort de dix-sept soldats britanniques, en Afghanistan, durant le seul le mois de juillet – dont huit en une seule journée – est venue rappeler brutalement la sale guerre meurtrière que mènent les grandes puissances occidentales qui occupent le pays.


La droite anglaise a tenté d'exploiter l’émotion suscitée par le drame de ces jeunes soldats, pour exiger l’envoi de plus de matériel militaire, dénonçant la politique du gouvernement de Gordon Brown comme étant une « honte pour la nation ». Gordon Brown est accusé de mener une guerre « bon marché », jouant avec la vie des soldats, en particulier à cause du manque d'hélicoptères. L’armée en profite pour demander plus de matériel et de soldats, tandis que le premier ministre britannique essaye de justifier l'engagement britannique en Afghanistan.


Mais il ne vient à l’idée d’aucun de ces politiciens et généraux, motivés par leurs ambitions personnelles, que les soldats britanniques sont morts parce qu’ils étaient en Afghanistan, parce que les armées occupent le pays et imposent leur loi aux populations. Ces jeunes sont morts, comme les soldats américains, français et italiens qui ont connu le même sort, pour satisfaire les besoins des grandes puissances et des multinationales marchandes d'armes (EADS, Agusta Westland).


Il ne leur vient pas à l’idée que ce qui est honteux, c’est que le gouvernement Brown consacre 2% du PIB à l’armée, et que c'est la population qui fait les frais de ces dépenses. Depuis fin 2001, 184 militaires britanniques sont morts en Afghanistan.


La seule façon de sauver les vies des jeunes soldats est le retrait des troupes. C’est aussi la seule façon de permettre aux peuples afghans de pouvoir prendre en main leur destin.

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 20:43

vendredi 31 juillet 2009

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L’offensive des troupes de l’OTAN, dans le sud du pays, devait préparer la mise en place d’un pouvoir « légitimement » élu. Mais l’échec militaire pourrait bien préparer l’échec politique. Moment clé pour la stratégie d’Obama.


La deuxième élection présidentielle depuis l’occupation des troupes américaines et de leurs alliés aura lieu le 20 août. Les tensions et la violence ne cessent de s’exacerber, ces derniers mois, et les attentats se multiplient ; l’été afghan s’annonce le plus sanglant depuis la chute des talibans.


La population en est la première victime, à la misère s’ajoute une insécurité croissante. Le pouvoir corrompu est isolé et les talibans renforcent leur influence jusqu’aux portes de Kaboul.


L’offensive militaire déclenchée par Obama dans la province d’Helmand, au Sud, est loin d’être un succès et entraîne de lourdes pertes, en particulier pour les troupes britanniques. Les signes de démoralisation se multiplient. Loin de maîtriser la situation, incapables de trouver de réels appuis, les armées d’occupation traitent avec les talibans et les seigneurs de guerre, par la pression des armes et de la corruption, renforçant les pouvoirs d’une clique de chefs locaux et de leurs milices qui rançonnent la population.


Les ONG, qui gèrent 80% de l’aide internationale, traitent avec eux, fournissant largement les fonds de la corruption généralisée.

Quelque soit le résultat, l’élection à venir apparaît comme une mascarade démocratique, bien incapable de mettre en place un pouvoir avec une quelconque autorité. Les talibans menacent d’en empêcher le déroulement. 41 candidats sont déclarés mais l’essentiel de la campagne électorale se résume à des tractations avec les seigneurs de guerre, en échange de postes et de trafics garantis.


Dans cette bataille, l’actuel président, Hamid Karzaï, apparaît le plus à même de s’imposer, sous la houlette des américains, comme il l’avait déjà fait au lendemain de la chute des talibans. Il est en train de construire une nouvelle alliance de seigneurs de guerre pour se partager les pouvoirs locaux. Il aurait ainsi négocié un accord avec un ancien chef d’une organisation islamiste, Hekmatyar. Celui-ci a combattu les troupes de l’OTAN aux côtés des talibans, est poursuivi comme terroriste par les Américains et s’est engagé à déposer les armes en échange de ministres, de gouverneurs locaux et d’une aide financière.


La démocratie, à l’ombre des armées, revêt le masque sinistre de la violence et de la corruption.

Les difficultés rencontrées par les armées de l’OTAN, la crise provoquée par l’extension du conflit au Pakistan et la généralisation de la corruption créent un climat de démoralisation parmi les troupes elles-mêmes. La nouvelle stratégie d’Obama agit à l’opposé du but espéré. L’instabilité cède la place à une décomposition morale et politique, pour en démontrer l’échec. Même aux Etats-Unis, la contestation grandit face à cette sale guerre qui devient « le Vietnam d’Obama ».

Yvan Lemaitre

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 20:41

samedi 1 août 2009

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Crédit Photo: Photothèque Rouge/Claude Roelens-Dequidt

La transformation écosocialiste de l'agriculture ne pourra avoir lieu sans une profonde remise en cause des règles de production.


Une démarche anticapitaliste ne peut soutenir les cumulards de foncier (terre), de quota (quantité de production attribuée sous forme de droit à produire), de bâtiments agricoles et de gros tracteurs, bref, ceux que l'on appelle les "Agrimanager", qui sont aussi éloignés de la terre que les actionnaires de Continental le sont des pneus...

Cette agriculture anticapitaliste, nous la défendons quand nous revendiquons un maintien du système des quotas avec un plafonnement des droits à produire par actif (c'est-à-dire par travailleur), l'arrêt des exportations européennes (qui ravagent les agricultures du Sud) et la restauration de barrières douanières et de taxes à l'entrée de l'Europe pour empêcher l'arrivée de produits soumis aux dumpings social et environnemental.


L'urgente nécessité que nous voulons imposer par les luttes, c'est la réorientation de la politique agricole vers une logique de souveraineté alimentaire basée sur des fermes à « taille humaine », respectueuses de la dignité des travailleurs et des conditions environnementales dans lesquelles est réalisée la production.

L'ensemble de nos arguments vise à mettre en lumière le fait que sans une profonde remise en cause des règles collectives qui nous sont dictées pour organiser la production, la transformation « écosocialiste » de l'agriculture, à laquelle nous aspirons, n'aura pas lieu.


L'immense majorité des producteurs qui livrent leur lait en filière industrielle se retrouvent aujourd'hui dans des structures profondément capitalistes et productivistes. Cette situation dramatique pour l'emploi et pour le respect de l'environnement ne relève pas uniquement du simple choix individuel des paysans, mais résulte en grande partie de la pression de l'environnement social, politique et économique. Lorsque le prix du lait est en baisse du fait des politiques libérales et de la concurrence exacerbée, certains producteurs ont le réflexe de jouer la carte de l'augmentation de la productivité de leur travail par la "capitalisation" d'outils de plus en plus gros, croyant ainsi sauver leur peau. C'est aussi pour standardiser le travail dans ces grosses structures et augmenter les cadences qu'ils troquent la logique familiale, l'herbe et les vaches qui pâturent contre le maïs fourrager, les engrais et produits phytosanitaires, le soja OGM d'Argentine ou du Brésil, la mécanisation à outrance et les énormes bâtiments qui vont de pair avec ce modèle « zéro pâturage ». Tous les enjeux sociaux et environnementaux de l'agriculture du XXIe siècle résident à l'inverse de cette logique, dans la substitution du travail en intelligence avec la nature et de la matière grise au capital, à l'énergie fossile et à la chimie. Mais la juste rémunération d'un travail respectueux de la dignité humaine et des ressources naturelles a un prix en dessous duquel il ne faut pas descendre.


Certains agriculteurs ont réussi à se mettre en marge de ce schéma destructeur, au moyen de logiques autonomes et économes et de petite structures, mais ils sont malheureusement peu nombreux aujourd'hui, et bénéficient souvent de conditions structurelles particulières (climat et regroupement des terres favorables au pâturage, et/ou bon potentiel agronomique et/ou peu d'endettement au départ...). De plus, le choix d'une agriculture sans engrais, sans achats d'aliments pour le bétail, sans bâtiments et sans machines surdimensionnées ne préserve pas de la course aux hectares et à la production, comme peuvent en témoigner les énormes structures à base d'herbe de Nouvelle-Zélande ou d'Argentine.


Le prix de l'alternative

Même si le prix du lait ne résout pas tout, il peut fortement aider à la préservation et à la constitution des petites structures agricoles autonomes. Les producteurs des zones AOC comme le Comté ou le Beaufort, qui ont su construire des outils collectifs pour garder la majeure partie du contrôle de la planification et de la transformation de leurs productions, perçoivent actuellement un prix du lait deux fois supérieur à leurs collègues des filières industrielles, ce qui leur permet d'assumer les surcoûts à court terme d'une agriculture moins productive, à taille plus humaine et particulièrement attentive au respect de l'environnement dans des zones difficiles.


Ce type de modèle devrait pouvoir s'exporter à d'autres zones et être encouragé et encadré par des politiques nationales et européennes ambitieuses pour aller encore plus loin dans la valorisation du travail, du droit à un revenu décent et au respect de l'environnement. Ces pistes d'alternatives prouvent que ce que défend le NPA peut se développer, mais pour cela, il faut pouvoir être présent et accompagner les luttes actuelles, non pas comme des considérations corporatistes mais comme le début de mesures transitoires. Dans un rapport de forces plus favorable que celui qui existe aujourd'hui, il est évident que des revendications plus profondes décidées dans un processus démocratique large seront légitimement mises en place.

Commission pêche et agriculture du NPA

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