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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:46

Conférence de Presse :


Crise laitière

Les paysans en marche vers Strasbourg

La Confédération paysanne appelle les paysans et tous ceux qui les soutiennent, à participer aux marches vers Strasbourg, en vue d'un grand rassemblement le 14 juillet lors de la première session parlementaire des députés européens.

Trois caravanes sillonneront la France à partir du 6 juillet, au départ de la Manche, du Finistère, et de la Haute-Loire.

Nous vous invitons à une conférence de presse nationale au départ de la marche partant de Bretagne :

Lundi 6 juillet 2009 à 12 heures

Espace Glenmor

Kerampuilh

29270 CARHAIX (Finistère)

Un barbecue géant est organisé à l'issue de la conférence de presse.

Contacts:

Vincent PENNOBER, Confédération paysanne Bretagne :

06 99 39 50 92 ou 06 17 37 52 61

André BOUCHUT, secrétaire national : 06 73 39 58 99
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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:43

Gérard Jodar, président du syndicat USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et exploités) vient d'être condamné à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), à un an de prison ferme et a été immédiatement incarcéré avec 4 autres syndicalistes. 21 autres militants sont condamnés à des peines de prison avec sursis.

Ces condamnations s'inscrivent dans la gestion par les pouvoirs publics d'un conflit du travail à Air Calédonie : la direction refusait toute négociation avec les grévistes et leur syndicat USTKE. C'est pourquoi, l'USTKE appelait le 28 mai à une journée de grève générale pour que tous les travailleurs/ses de Kanaky marquent leur solidarité, avec notamment une présence massive des militants à l'aérodrome de Magenta. Ce jour-là, et pour empêcher la solidarité, l'Etat a répondu par la répression policière : gendarmes mobiles et GIPN ont violemment attaqué les militants USTKE. C'est dans ce contexte que 27 syndicalistes ont été arrêtés et poursuivis devant les tribunaux.

Ces lourdes peines de prison sont injustifiables, elles s'inscrivent dans le contexte néo-colonial qui est celui de la Nouvelle-Calédonie. Il s'agit une nouvelle fois de tenter de faire taire des syndicalistes qui se battent pour les droits des travailleurs et pour le droit du peuple kanak à choisir librement son avenir.

L'Union syndicale Solidaires réaffirme sa solidarité avec l'USTKE et ses militants ; elle exige la libération immédiate de Gérard Jodar et de ses camarades.
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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:42
Communiqué du Mouvement des enseignants du primaire en résistance pédagogique


Après les convocations en commission disciplinaire d'Erwan Redon et Alain Refalo, prévues les 7 et 9 juillet, c'est maintenant la liberté d'expression qui est bafouée : Bastien Cazals, enseignant du primaire en résistance déjà sanctionné de 36 jours de retraits sur salaire, a reçu un courrier de l'Inspecteur d'Académie de l'Hérault, daté du 23 juin, lui intimant l'ordre de ne plus communiquer avec aucun media pour tout sujet ayant rapport avec ses fonctions.

Après des sanctions financières aussi arbitraires que disproportionnées et de nombreuses tentatives médiatiques de discrédit, l'administration n'hésite donc pas à bâillonner purement et simplement - de surcroît pour une durée illimitée ! – les citoyens qui le dérangent parce qu'ils n'adoptent pas la pensée unique.

Pourtant, l'article 6 de la loi du 13 juillet 1983 affirme que "la liberté d'opinion est garantie aux fonctionnaires" et, dans sa tribune publiée dans Le Monde du 1er février 2008, Anicet Le Pors, ancien ministre de la Fonction Publique ayant conduit l'élaboration du statut général des fonctionnaires entre 1981 et 1984, affirme que le statut des agents publics "ne leur impose pas d'obligation de réserve".

De plus, selon l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 – qui vaut pour les fonctionnaires comme pour tout citoyen, "nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi".

C'est donc là un nouveau pas, très alarmant, vers le rétrécissement des libertés individuelles !

Le recours au Tribunal Administratif de Montpellier engagé par Bastien Cazals contre les décisions de retraits de salaire, et pour lequel une audience est prévue le 6 juillet à 15h, n'est probablement pas étranger à cette nouvelle démonstration d'autoritarisme scandaleux, autoritarisme dont le développement inquiétant est décrit avec précision dans un récent texte de Pierre Frackowiak, Inspecteur honoraire de l'Education nationale.

Mouvement des enseignants du primaire en résistance pédagogique

Contact : Valérie Hillion 06 83 34 95 68

http://resistancepedagogique.blog4ever.com/

© LE GRAND SOIR - Diffusion non-commerciale autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.

 

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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:26

 Des associations très inquiètes

source: Le Télégramme 1 juillet 2009


Alors que les algues vertes ont refait leur apparition, le futur plan départemental d'autorisation d'épandage du lisier suscite la controverse.

Une délégation composée d'une vingtaine de représentants de plusieurs associations (VivArmor nature, Côtes-d'Armor Nature Environnement, Eau et Rivières de Bretagne, le syndicat des mytiliculteurs de la Baie de Saint-Brieuc, le comité local des pêches maritimes de Saint-Brieuc) s'est rendue lundi à la préfecture des Côtes-d'Armor pour émettre une vive protestation à propos du projet de plan d'autorisation d'épandage des lisiers. Il doit être entériné prochainement par un arrêté préfectoral.

Accumulation de nitrates et d'algues vertes

Cette décision sera prise dans le cadre d'une directive européenne de 1991 visant à lutter contre la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole. Révisable tous les quatre ans, elle doit être précédée d'avis d'administrations (direction départementale de l'équipement et de l'agriculture), et de collectivités territoriales. Un conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques doit également être organisé avant la signature de l'arrêté par le préfet. Or, le projet actuel de plan mentionne toujours une autorisation d'épandage des lisiers à partir du 15janvier. Pour plusieurs associations, il s'agit d'un non-sens car cette mesure entraînera une accumulation de nitrates, nitrates qui sont la cause reconnue de la prolifération des algues vertes dans la baie de Saint-Brieuc. «L'azote des lisiers rejoint dès les premières pluies les nappes phréatiques, les rivières et les baies marines», expliquent plusieurs adhérents. Ces derniers rappellent aussi que ces épandages sur terres nues favorisent la contamination bactériologique. Et, aujourd'hui, «Bruxelles menace de fermer toute la zone conchylicole, la pêche à pied et la baignade en baie de Saint-Brieuc». Pour éviter cette «catastrophe», ces associations invitent la population à signer le registre d'enquête à la préfecture ou sur internet (*). Et elles demandent au préfet de repousser cette autorisation d'épandage au 15février pour les cultures de céréaleset au 1eavril pour les cultures de maïs.

www.cotes-darmor.pref.gouv.fr/documents/ecologie-et-developpement-durable/projet-d-arrete-4eme-pa-pdf.

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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:19

 

 


Le Télégramme 2 juillet 2009


Il n'y aura plus aucune chaudière fabriquée dans l'usine Chaffoteaux de Ploufragan. L'annonce tant redoutée est tombée, hier, après le comité central d'entreprise organisé à Paris. Dans les semaines à venir, 207 salariés se retrouveront au chômage.

Pas d'insulte, ou si peu. Aucune dégradation et encore moins de violence. Hier, les salariés de Chaffoteaux sont restés égaux à eux-mêmes face à leur patronne. Pourtant, ce mercredi, aux alentours de 11h30, Chantal Beckensteiner est anxieuse. Le visage livide, le regard fuyant, la présidente de Chaffoteaux n'a pas le choix: elle doit parler à ses salariés. Dans le hall de cet hôtel parisien de la rue Vaugirard (XVearrondissement), ils sont deux cents face à elle. Tous se sont levés aux aurores, avant de partir de Ploufragan en cars, à 4h du matin. Avec le secret espoir de conserver leur emploi.

«Vous voulez me voir je suis là»

Alors, sitôt arrivés devant le Novotel, au sous-sol duquel se tient le comité central d'entreprise, les ouvriers ont franchi les portes. Sans heurt, mais en lançant un avertissement: «On ne bougera pas, tant que les dirigeants ne seront pas venus nous parler». Escortée par des gardes du corps aux allures de rugbymen, Mme Beckensteiner a donc quitté précipitemment la réunion: «Vous voulez me voir, je suis là. Mais je n'ai pas autre chose à vous déclarer», lance-t-elle. Réactions immédiates dans l'assemblée: «Ce ne sont pas les actionnaires qui sont devant vous, mais les ouvriers qui remplissent votre tiroir-caisse». «Mme Beckensteiner, on voulait vous montrer ce que c'est que 250 ouvriers avec des femmes et des enfants». «Et on fait comment pour les nourrir sans salaire?». La présidente de Chaffoteaux ne sait que répondre: «Je suis désolée. Nous avons essayé de faire le maximum pour trouver des solutions». Huées et invectives reprennent de plus belle. C'en est assez pour Chantal Beckensteiner, qui fait demi-tour. Le comité central reprend.

Quarante rescapés

À 12h30, alors que leurs collègues ont quitté les lieux pour aller déjeuner à Saint-Denis - devant le siège d'Ariston Thermo Group (propriétaire de l'usine) -, les délégués du personnel sortent de l'hôtel. Comme prévu, les nouvelles sont catastrophiques. C'est le pire scénario qui a été retenu: 207 licenciements (159ouvriers, 12employés, 14techniciens, 11agents de maîtrise et 11cadres). L'activité production disparaît purement et simplement. Après 95 ans de présence à Ploufragan, Chaffoteaux, c'est fini. Seules une quarantaine de personnes conservent leur emploi en recherche et développement. «Et nos patrons ont le culot de dire qu'ils nous licencient parce que les collectivités ne veulent pas aider le groupe», s'insurge Martial Collet, de Force Ouvrière. Une version confirmée un peu plus tard par Chantal Beckensteiner: «Nous attendions une baisse des taxes foncière et professionnelle pendant trois ans pour nous aider à passer la zone de turbulence que nous traversons actuellement». La veille, soutenus par les salariés dans leur choix, les principaux élus locaux de l'agglomération briochine, ont refusé ces conditions s'apparentant, selon eux, à du chantage.

La lutte continue

Désormais, le principal enjeu est donc de savoir quelles indemnités de licenciement les employés de Chaffoteaux vont réussir à soutirer à leurs patrons. Car nul doute que tous refuseront les reclassements proposés en Italie et en Chine. Hier après-midi, Chantal Beckensteiner s'est engagée à ce que chaque salarié bénéficie d'un accompagnement personnalisé et a certifié que le groupe ATG fera «le maximum» pour les personnels licenciés. Rompus aux promesses non tenues de leurs dirigeants, les salariés n'ont que faire de ces paroles. Bien décidés à poursuivre leur combat, ils se retrouveront ce matin, à 9h, pour une nouvelle assemblée générale. Avec, peut-être, en tête, que le temps de la politesse a assez duré.


Fred 


Quelle honte
Prosposer des reclassements en Chine, quelle honte !!!

Qui sont donc ces patrons capables de tout pour remplir les poches de leurs actionnaires ?

Courage aux salariés de Chaffoteaux et merci au Télégramme de nous faire vivre tout cela.
Ajouté le 02 juillet 2009 à 21h47

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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:14

Un collectif milite pour l'ouverture d'une école publique

Le Télégramme 4 juillet 2009  


Depuis 34ans, la commune d'Hénon ne dispose que d'une école catholique sur son territoire (LeTélégramme du 8décembre 2008). Le conseil municipal a rejeté fin mai la demande d'un collectif de parents d'élèves qui réclamaient l'ouverture d'une école publique.


 
45 enfants déjà inscrits

Malgré cette décision, une trentaine de parents restent mobilisés. Ils ne comprennent pas la décision du conseil municipal, alors que l'inspection académique elle-même avait donné son accord. «Tous les éléments démontrent que par une gestion cohérente et réfléchie, le projet peut être réalisé. Il y a déjà 45enfants inscrits sur les 270élèves que compte la commune, précisent-ils. C'est suffisant pour ouvrir trois classes». Le collectif réclame des explications et souhaite travailler avec les élus pour trouver une solution. Une nouvelle proposition devrait donc être faite sans tarder au conseil municipal, avec des éléments nouveaux. Parmi eux, celui des 70inscrits potentiels, ceci sans pénaliser les autres écoles du secteur, qui sont arrivés à saturation.

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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:07

Extraction de sable. Lafarge renonce en Morbihan

Source Le Télégramme: Au terme de la période de recherche de 5 ans accordée dans le cadre du PER (Permis Exclusif de Recherche) Sud Lorient, Lafarge a décidé de ne pas déposer de demande de concession pour exploiter les granulats marins au large de Lorient.


 

>Voir le site du Peuple des Dunes


La position du groupe Lafarge s’appuie essentiellement sur la position du Préfet Maritime de l’Atlantique, l’Amiral Anne-François de Saint Salvy, qui a rendu public hier un avis défavorable à la demande de concession au motif que la zone d’exploitation sollicitée est située dans une zone de tirs de l’armée française.

Ce champ de tir voit son utilisation pérennisée et pourrait accueillir ultérieurement des séances de tir des armées européennes.

Lafarge prend aujourd'hui acte de l’avis du Préfet Maritime tout en resituant les enjeux pour l'entreprise : " A partir de 2010, les sablières alimentant le Morbihan seront insuffisantes pour alimenter la filière du bâtiment et des travaux publics." Le groupe entend donc bien continuer à prospecter. De son côté, Peuple des Dunes, à la pointe dans le combat anti -extraction, remporte une victoire. Nous leur donnerons la parole dès aujourd'hui.

Ce projet avait soulevé une vive opposition dans la plupart des communes du littoral. Le collectif du Peuple des dunes, rassemblant 140 associations, avait multiplié les recours et les manifestations depuis 2007 pour dénoncer les risques d’une telle exploitation sur l’environnement.
  • mari...
    champ de tir
    Cette victoire face à Lafarge a une ombre :
    "Ce champ de tir voit son utilisation pérennisée et pourrait accueillir ultérieurement des séances de tir des armées européennes."

    Et pourquoi ne pas en faire une zone pacifiée ? une zone protégée pour la faune et la flore sans le bruit et les déchets de la mitraille ? En quoi l'armée serait-elle justifiée pour s'emparer de ce lieu ?
    En 1975, c'était non à la centrale nucléaire à Erdeven.
    En 2009, Lafarge est contraint de renoncer à son insupportable projet d'extraction de sables marins.
    Prochain objectif : repousser ceux qui veulent s'entraîner à faire la guerre ??? Chiche !
    Ajouté le 03 juillet 2009 à 23h27
  • jean...
    Erreur de date
    La manifestation sur la plage de Kerhillio a eu lieu le 25 mars 2007 et non en décembre comme indiqué par erreur dans la légende. Merci.
    Ajouté le 03 juillet 2009 à 20h39
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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 06:52
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Alors que le déficit budget et la dette de l’Etat explosent parce que le gouvernement renfloue et subventionne, à grands coups d’argent public, les banques et les trusts, Sarkozy et ses ministres veulent en faire payer le coût à la population en réduisant les dépenses utiles à l’ensemble de la société (suppression de plus de 34 000 postes de fonctionnaires dont 16 000 dans l’Education nationale).

 

 

Le « grand emprunt national » que voudrait lancer Sarkozy est une tentative de faire avaliser cette politique.

Sarkozy en avait lancé  l’idée dans son discours à Versailles, Fillon et le gouvernement remanié ont planché dessus dimanche 28 juin. De toute évidence, le gouvernement veut faire de « l’emprunt national » une grosse opération de communication.

Dans quel but ? L’Etat français, comme celui d’autres pays riches, n’a pas de difficulté, pour l’instant, à emprunter sur les marchés financiers et a ainsi pu emprunter 250 milliards d’euros environ cette année. Habituellement, c’est une véritable rente que l’Etat sert aux banques, sociétés de finance ou fonds d’investissement lorsqu’il emprunte sur les marchés financiers. Le précédent emprunt auprès de particuliers a été effectué il y a seize ans. Ceux qui y ont eu recours en ont largement bénéficié, comme ceux qui avaient souscrit à l’emprunt Giscard, indexé sur l’or, dont le remboursement avait coûté 80 milliards de francs à l’Etat, plus de dix fois le montant emprunté.

Le déficit et la dette de l’Etat, déjà considérables, ont littéralement explosé depuis l’éclatement de la crise financière en septembre 2008. Le déficit sur l’année 2008 a plus que doublé, à 118 milliards d’euros. Il faut y ajouter la dette d’environ 80 milliards d’euros de Société de financement de l’économie française (Sfef), créée à l’automne 2008 pour mettre à disposition des banques l’argent qu’elle pouvait emprunter sans difficultés avec la garantie de l’Etat.

Mais de cet endettement, Sarkozy, ses ministres, comme globalement, tous les représentants des classes dirigeantes, ne stigmatisent que les déficits que Sarkozy  a qualifiés de « mauvais » lors de son discours devant le Congrès, ceux qu’il appelle aussi les « déficits structurels ». Le « mauvais » déficit, a dit Sarkozy, « celui qui finance les mauvaises dépenses, les gaspillages, l’excès de bureaucratie, les frais de fonctionnement trop élevés », doit être ramené à « zéro par des réformes courageuses ». Pour cela il y a la Révision générale des politiques publiques (RGPP), la suppression de la moitié des postes des fonctionnaires partant à la retraite (33500 en 2010, dont 16 000 dans l’Education nationale).

Les députés UMP ont trouvé aussi d’autres idées qui pourraient être intégrées dans le budget 2010, comme l’augmentation du taux de cotisation chômage des fonctionnaires ou la fiscalisation des indemnités journalières pour les accidentés du travail, avant de mettre à l’étude une refonte du système des aides sociales qui laisse craindre des coupes sombres dans ces budgets qui servent aux plus pauvres.

Il n’est pas question, par contre, de montrer du doigt les déficits provoqués par l’augmentation massive, à la faveur de la crise, des subventions accordées par l’Etat aux banques et aux trusts (comme ceux de l’automobile, Airbus ou Areva), qui sont responsables de la crise.

L’emprunt national qui pourrait se monter à 80, voire 100 milliards d’euros, servirait à des « dépenses d’avenir », pour dessiner la « France d’après-crise » et serait consacré essentiellement à financer les recherches, particulièrement coûteuses pour les entreprises, dans des domaines comme le numérique, les nanotechnologies ou les biotechnologies.

Sarkozy comme Fillon, dimanche dernier, ont annoncé que ces objectifs de l’emprunt allaient faire l’objet d’une concertation, dont la première séance doit avoir lieu le 1er juillet, avec le patronat et les syndicats. Il s’agit pour le pouvoir d’associer ces derniers à sa politique pour tenter de neutraliser la contestation d’une politique qui ruine l’ensemble de la société pour enrichir toujours plus une minorité. 

Galia Trépère

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 08:07
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Malgré un isolement international quasi total, les putschistes se refusent toujours à céder le pouvoir qu'ils ont usurpé au président légitime. Toutes les instances internationales et tous les chefs d'Etat ont condamné le coup d'Etat. Mais avec des nuances importantes. Plusieurs gouvernements, dont celui des Etats-Unis, appellent au «dialogue» pour renouer le fil constitutionnel et se limitent à des déclarations non suivies dans la pratique. Comme si un «dialogue» (avec quels «compromis» à la clé?) était souhaitable avec de vulgaires putschistes. Ces derniers doivent se rendre inconditionnellement. Les gouvernements latino-américains de l'ALBA (Vénézuela, Cuba, Equateur, Nicaragua, Bolivie) par contre ont immédiatement rappelé leurs ambassadeurs et coupé toute relation avec le régime de facto en place à Tegucigalpa. L'OEA pour sa part, (Organisation des Etats Américains) a accordé 72 heures aux putschistes pour restituer le pouvoir au président légitime.

Le samedi 4 juillet, le président Zelaya compte ainsi revenir dans son pays, accompagné par le secrétaire général de l'OEA, par le président de l'Assemblée générale de l'ONU, par les présidents de l'Equateur Rafael Correa et d'Argentine, Cristina Fernandez. Une escorte de haut niveau qui semble bien nécessaire puisque le président usurpateur Micheletti a prévenu dans une interview à El Pais que Zelaya serait « immédiatement arrêté » en cas de retour...

Mais l'issue proviendra avant tout des mobilisations populaires au Honduras lui-même et de la solidarité internationale entre les peuples. Dans le pays, les mouvements sociaux organisent une résistance active à travers une grève générale illimitée et la désobéissance civile de masse. Le palais présidentiel occupé par l'usurpateur Roberto Micheletti (surnommé «Pinocheletti») par les Honduriens) est constamment entouré de plusieurs milliers de contestataires, des marches ont lieu dans toutes les villes du pays pour réclamer le retour du président Zelaya. L'état d'urgence avec un couvre-feu a été décrété, les manifestants et les leaders de l'opposition aux putschistes sont durement réprimés par l'armée et la police, le bilan se chiffrant à un mort (un syndicaliste du secteur des télécommunications) et plusieurs centaines de blessés et de prisonniers.

Affolés par leur isolement international, les putschistes redoublent leurs efforts pour réprimer l'opposition interne; la Cours Suprême de «Justice» a émis un ordre d'arrestation contre 25 des principaux dirigeants populaires, dont Rafael Alegria, dirigeant paysan du mouvement international Via Campesina, et Carlos H. Reyes (voir son interview sur ce site) président du syndicat STYBIS. Nous publions ci-dessous une interview de Rafael Alegria où il souligne que des fissures commencent à apparaître dans l'armée hondurienne quant au soutien au coup d'Etat. Nous publions également une série de prises de positions de mouvements sociaux, d'ONG etc. En Belgique, un rassemblement de solidarité a rassemblé une trentaine de personne devant l'ambassade US ce lundi 29 juin, d'autres actions sont prévues ce vendredi auxquelles la LCR apporte son soutien. (LCR-Web)

Interview avec Rafael Alegria, dirigeant paysan: « Nous nous préparons à accueillir massivement Zelaya »

Miguel Vera 30/06/09

Honduras, 30 juin 2009: Interview exclusive avec Rafael Alegria, dirigeant de la Centrale Nationale des Travailleurs de la Campagne, membre fondateur de l'Union Démocratique et de l'organisation paysanne internationale Via Campesina; conseiller du Président Zelaya pour les questions agraires.

Camarade, le président Zelaya a annoncé aujourd’hui qu'il reviendrait au Honduras ce jeudi, qu'en pensez-vous?

Rafael Alegria: Nous nous préparons à recevoir le Président Zelaya de manière massive, le peuple hondurien se prépare pour cela et nous espérons qu'il assumera bientôt le contrôle de l'Etat et du gouvernement en tant que président légitime. Cela nous permettra d'en finir avec tout ce gâchis, pour pouvoir gouverner dans la paix et la tranquilité en faveur de la majorité, pour réorganiser l'état démocratique auquel nous aspirons comme Honduriens.

Nous avons pu constater des affrontements violents aux abords de la résidence présidentielle, avez vous des informations à ce sujet?

RA: Nous avons pu observer comment une manifestation pacifique qui a rassemblé 25.000 personnes a été violemment réprimée par la police et par l'armée, avec des gaz lacrymogènes contenant des liquides très toxiques lancés à partir d'hélicoptères et de fusils spéciaux. Le peuple a résisté mais les gaz ont gravement affecté la santé des gens. D'après les chiffres émis par la Croix Rouge hondurienne, il y a eu plus de 50 blessés.

Quelle est la situation actuelle avec le couvre-feu?

RA:Les menaces contre les dirigeants sociaux sont constantes, parce que nous rejetons catégoriquement Roberto Micheletti comme président. Par rapport au couvre-feu, pratiquement personne ne le respecte dans le pays; plus de 2000 personnes sont restées pendant toute la journée et la nuit dans les rues proches de la résidence présidentielle. Aujourd’hui ils ont dit que le couvre-feu commençait dès 6 heures du matin, mais personne ne l'a respecté, nous continuons la résistance.

Tous les pays du continent ont unanimement apporté leur soutien au gouvernement constitutionnel du président Zelaya, les pays de l'ALBA et d'autres ont retiré leurs ambassadeurs et on a annoncé des sanctions économiques et l'isolement du régime de facto. Comment les mouvements sociaux honduriens voient ces événements?

RA: Nous sommes très attentifs aux actions internationales, aux discussions, aux déclarations et nous sommes infiniment heureux de ces soutiens, spécialement ceux de l'ALBA, du Groupe de Rio et de l'Organisation des Etats Américains (OEA), y compris les déclarations du président des Etats-Unis Barack Obama. Ces actions reflètent un consensus général de rejet du coup d'Etat en Amérique comme en Europe afin de reconnaître et soutenir comme seul président élu José Manuel Zelaya Rosales. Toutes ces actions nous aident à garder et à renforcer le moral et la résistance dans tout le pays. Il y a une forte répression, mais cela ne démoralise pas les masses dans leur volonté de mettre à bas ce régime fasciste de Micheletti et de rendre le pouvoir dès cette semaine à Zelaya.

Des informations nous parviennent également sur des soulèvements militaires, en savez-vous plus sur cela?

RA: Les camarades responsables du barrage routier de Tela nous ont raconté que les militaires encouragaient les gens à maintenir leur occupation pacifique et leur ont affirmé qu'ils réprimeraient pas le peuple parce qu'ils étaient contre le coup d'Etat. Cela est confirmé par des responsables de la région Atlantique qui signalent des faits similaires et on dit également que la base militaire d'Olancho adopte la même attitude. Nous savons qu'il y a des soldats qui ne sont pas d'accord avec les décisions de leur Etat-Major. Ce coup d'Etat a été lancé par des militaires en retraite, par ceux qui, dans les années '80, ont été compromis dans de graves violations des droits de l'Homme.

Vous voulez ajouter autre chose?

RA: Je veux demander au monde entier, depuis le Honduras, à maintenir la solidarité avec notre peuple et le gouvernement de Zelaya. Il n'y a pas le moindre doute pour nous que ce soutien international en défense de nos droits nous donne l'espérance que très bientôt nous pourrons récupérer notre gouvernement.

Publié sur www.aporrea.org, traduction française pour le site www.lcr-lagauche.be


Solidarité avec les membres honduriens de La Via Campesina et avec le peuple du Honduras

Via Campesina

(Mali, 28 June 2009) Au cours des derniers mois, les organisations locales du Honduras, de concert avec le Président Manuel Zelaya Rosales, ont contribué à la promotion et l’organisation d’une consultation de l’opinion publique au sujet d’une possible réforme institutionnelle, qui devait être lancée le 28 juin 2009.

A cinq heures ce matin, les forces armées du Honduras ont mené un coup d’Etat contre le Président Zelaya, mettant fin ainsi de façon brutale aux aspirations démocratiques des Honduriens, investis dans le lancement de la consultation de l’opinion publique.

A l’écoute de ces informations, les organisations locales, parmi lesquelles celles membres de La Via Campesina, sont descendues dans la rue pour dénoncer le coup d’Etat et demander le retour du Président démocratiquement élu avec tous les pouvoirs dont la loi l’investit. Le gouvernement du Président Zelaya a défendu les droits des travailleurs/euses et des paysans/nes, a rejoint l’alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA) et, plus généralement, a mis en œuvre des politiques qui ont des effets bénéfiques pour les paysans honduriens et leurs familles.

Les événements de ces dernières heures sont la marque d’une oligarchie, de la droite rétrograde, qui cherche à préserver ses intérêts et ceux des tenants, nationaux et internationaux, du capital. Cette élite sert ainsi en particulier les intérêts des entreprises transnationales. A cette fin, elle a utilisé les forces armées et d’autres institutions publiques, dont le parlement, les ministres d’Etat, les media d’obédience néo-libérale et d’autres encore.

Face à ces actes répréhensibles, La Via Campesina internationle demande:

1. le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel, sans effusion de sang

2. que les forces armées se gardent d’exercer une quelconque répression à l’égard des Honduriens qui exigent un retour de la démocratie

3. le respect de l’intégrité physique des leaders sociaux, dont Rafael Alegria de la Via Campesina

4. le retour immédiat à ses fonctions du Président Zelaya

5. la garantie par les autorités du droit pour la population de l’exercice d’une pleine démocratie, à travers la consultation populaire ainsi que toute autre forme d’expression.

La Via Campesina restera vigilante à garantir la sécurité de nos organisations membres, de nos leaders et de l’ensemble des Honduriens, durant ces moments difficiles.

Nous appelons toutes les paysannes, les paysans, leurs familles et leurs organisations, ainsi que l’ensemble des autres mouvements sociaux, à protester et à publier des lettres ouvertes, condamnant le coup d’Etat, auprès des ambassades du Honduras dans leur pays respectif.

Nous restons debout, solidaires de nos organisations paysannes sœurs du Honduras.

Globalisons la lutte, globalisons l’espoir!

Comité de coordination international de la Via Campesina Mali, Afrique, 28 juin 2009 (traduit en français le 30 juin).


Nous sommes le Honduras et nous sommes en résistance!

Marche mondiale des femmes, 29 juin 2009

La Marche mondiale des femmes et le Réseau latino-américain des femmes transformant l’économie (REMTE) joignons nos voix à celles des organisations féministes et des mouvements sociaux du Honduras pour condamner et répudier avec véhémence le coup d’État perpétré contre le président Manuel Zelaya Rosales, un coup d’État dirigé par les Forces armées et le président du Congrès national, Robert Micheletti, avec l’appui des médias contrôlés par l’oligarchie de ce pays.

Exécuté par les forces armées à 5 heures du matin ce dimanche, le 28 juin, le coup d’État a tronqué les aspirations démocratiques d’une population qui se préparait à une consultation populaire pour exprimer son accord ou son désaccord avec la convocation d’une Assemblée nationale constitutive qui élaborerait une nouvelle constitution. En outre, le coup militaire a placé à la présidence Robert Micheletti, marionnette de l’oligarchie hondurienne.

Nous soutenons la résistance pacifique du peuple, en particulier celle des féministes honduriennes, qui se mobilisent pour organiser des vigiles et une grève générale en appui au Président Zelaya et au rétablissement de la démocratie hondurienne. Nous nous joignons aux mouvements sociaux pour exiger:

1. Le rétablissement de l’ordre constitutionnel, sans effusion de sang

2. Que l’armée ne réprime pas la population hondurienne qui exige le retour de la démocratie

3. Le respect de l’intégrité physique des féministes et des autres dirigeants sociaux, qui ont été impliqués et mobilisés dans le projet de consultation populaire

4. Le retour immédiat du Président Zelaya à ses fonctions au Honduras et le rejet de Micheletti par l’Organisation des États Américains

5. Que les autorités garantissent le droit de la population au plein exercice de la démocratie par le biais de consultations populaires

Nous dénonçons le rôle des médias commerciaux, utilisés par les oligarchies honduriennes comme outil pour entraver la volonté populaire et appuyer et justifier le coup d’État.

Nous exhortons toutes les personnes, organisées et non organisées, aux paliers national et international, à se prononcer contre cette agression aux droits du peuple hondurien et de diffuser cette déclaration. Nous vous invitons aussi à mettre en commun les informations produites par les médias alternatifs, comme la Radio ELM (www.radioeslodemenos.org ) et la Radio Mundo Real (www.radiomundoreal.fm ).

Enfin, nous demandons instamment aux mouvements sociaux de protester devant les lieux de représentation diplomatique et commerciale du Honduras, et d’envoyer des lettres de dénonciation du coup d’État aux ambassades dans leurs pays respectifs.

Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche!


Le CADTM dénonce le coup d’état orchestré par l’oligarchie réactionnaire en Honduras et exige le retour du président Zelaya

Dimanche 28 juin, le président du Honduras Manuel Zelaya a été séquestré puis expulsé du pays par les militaires. Le CADTM condamne ce coup d’état orchestré par les secteurs réactionnaires de la société (l’armée, l’oligarchie, l’Eglise, le pouvoir judiciaire, les médias dominants) et le Pentagone. Ce coup vise à mettre fin brutalement aux aspirations de changements du peuple hondurien, investi dans le lancement d’une consultation populaire pour ouvrir la voie à un processus d’Assemblée constituante.

En effet, le président avait appelé ce même jour les Honduriens à se prononcer sur la mise en place d’une « quatrième urne », lors des élections générales qui se tiendront en novembre 2009, pour élire une Assemblée nationale constituante chargée d’élaborer une nouvelle Constitution. Les trois premières urnes sont réservées respectivement à l’élection du président, des députés et des maires. Pour justifier l’injustifiable auprès de l’opinion publique internationale, le Congrès et la Cour Suprême ont jugé ce scrutin illégal. Or, celui-ci s’inscrit dans le cadre de la loi sur la participation sociale |1| votée au Congrès le 27 janvier 2006, et se fonde plus largement sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, inscrit dans des textes juridiques majeurs comme la Charte des Nations unies. En outre, pour avaliser ce coup de force et désigner un nouveau gouvernement de facto, ses opposants ont fait valoir l’existence d’une présumée lettre de démission de M. Zelaya, que le président affirme n’avoir jamais signée.

Par ailleurs, contrairement à ce qu’avancent les principaux médias, Manuel Zelaya ne cherchait pas, via cette consultation populaire, à reconduire son mandat présidentiel lors des prochaines élections. En effet, celles-ci se tiendront dans le cadre de l’actuelle Constitution qui prévoit des mandats présidentiels de quatre ans non renouvelables.

En réalité, un bras de fer s’est installé entre l’oligarchie hondurienne et le président Zelaya, pourtant issu de l’oligarchie et membre du Parti Libéral, mais qui a opéré un virage à gauche en rejoignant ALBA (l’Alliance bolivarienne pour les peuples d’Amérique) et en prenant une série de mesures progressistes en faveur des classes populaires (par exemple l’instauration d’un salaire minimum). La proposition de convoquer une Assemblée constituante en vue de modifier la Constitution actuelle, peu propice à des transformations sociales en profondeur, a manifestement fait déborder le vase. En effet, les classes dominantes craignent de perdre leurs privilèges, comme ce fut le cas en Bolivie, en Équateur et au Venezuela, où des assemblées constituantes ont conduit à l’adoption de nouvelles Constitutions progressistes dans plusieurs domaines : contrôle des ressources naturelles, respect du droit des minorités et des peuples indigènes, mesures relatives à l’endettement...

Avec le coup des militaires, le peuple s’est ainsi vu ravir la possibilité de déterminer son avenir par les manœuvres illégales et criminelles des classes dominantes honduriennes, bastion traditionnel de l’orthodoxie néolibérale et du Consensus de Washington, décidées coûte que coûte à empêcher les réformes sociales nécessaires et à faire perdurer l’ordre néolibéral générateur de pauvreté et d’inégalités.

Heureusement la résistance populaire et le soutien apporté par de nombreux présidents latino-américains au président Zelaya commencent à produire des divisions dans l’armée des putschistes. Espérons que la combinaison entre les protestations intérieures et la solidarité internationale ramènera au pouvoir le président Zelaya.

Le CADTM tient à exprimer son entière solidarité avec la population hondurienne qui rejette catégoriquement le coup d’état, et exige la fin de la répression qui s’abat sur les manifestants et les leaders de mouvement sociaux et syndicaux.

Le CADTM soutient la résistance du peuple qui se mobilise pour organiser des vigiles et une grève générale pour exiger le retour du président Zelaya élu démocratiquement et le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Enfin, le CADTM s’associe au peuple hondurien pour exiger la convocation d’un nouvel appel au référendum sur le processus d’Assemblée constituante. Il s’agit là de la seule manière de permettre aux Honduriens comme aux autres peuples du Nord et du Sud de décider enfin de leur propre avenir.

Pour le CADTM, la solidarité des citoyens et des mouvements sociaux est indispensable. Elle doit se transformer en vaste mouvement populaire destiné à mettre à bas la logique néolibérale mortifère pour la remplacer par une logique radicalement autre, basée sur la garantie des droits humains fondamentaux. Dans ce but, l’annulation totale et sans condition de la dette de tous les pays du Sud, est une première nécessaire.

CADTM, 1er Juillet

www.cadtm.org
Quelques images de la mobilisation populaire et de la répression sur :http://www.aporrea.org/tiburon/n137574.html
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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 07:57

NOUVELLES

Stieg Larsson : Le testament disparu

Björn Mertens

Version abrégée d’un article paru sur le site d’Inprecor en langue allemande en janvier 2009 (www.inprekorr.de).

 

Stieg Larsson (DR)

Stieg Larsson (DR)

Les meilleurs polars, c’est la vie qui les écrit. Quatre ans après la mort de Stieg Larsson, dont la série « Millenium » connaît un extraordinaire succès posthume, la télévision suédoise révélait en mai 2008 que dans un testament, datant de 1977, Stieg Larsson léguait toute sa « fortune en argent » au groupe local d’Umeå de la section suédoise de la IVe Internationale.

En effet, dans les années 1970, il était devenu membre de la section suédoise de la IVe Internationale, qui portait encore le nom de KAF (Kommunistiska Arbetarförbundet, Ligue Communiste des Travailleurs). Le militantisme se déclinait en manifestations contre la guerre du Vietnam et contre le nucléaire, en création de groupes écologistes, en syndicalisation des infirmières… Après son service militaire, au cours duquel il fit une formation de tireur d’élite, il partit en 1977 pour l’Erythrée, car il voulait aider la guérilla. C’est avant son départ qu’il rédigea ce testament qui tomba ensuite dans l’oubli.

A son retour il s’installa à Stockholm où il trouva un emploi à la Poste tout en commençant à travailler comme journaliste indépendant. En 1979, il entra à l’agence de presse Tidningarnas Telegrambyr. Son activité politique se concentra sur le travail antiraciste et antifasciste, et il devint un spécialiste reconnu de l’extrême droite. A partir de 1982, il écrivit des articles pour la publication britannique antiraciste Searchlight. Au milieu des années 1980, il participa à la création du mouvement Stoppa Rasismen. En 1987, il démissionna de la section suédoise, qui s’appelait depuis 1982 Socialistiska Partiet (SP), à laquelle il reprochait de ne pas suffisamment prendre ses distances avec le « despotisme et l’oppression staliniens ». Malgré ces divergences sur l’appréciation des sociétés des pays de l’Est, il resta attaché à la IVe Internationale et contribua souvent à la rédaction de l’hebdomadaire du SP, Internationalen.

En 1995, après l’assassinat de sept personnes par des néo-nazis, Stieg Larsson mit sur pied la fondation antiraciste Expo. A partir de 1999, il travailla à plein temps pour le journal du même nom.

Fifi Brindacier

C’est à partir de 2001 qu'il se mit le soir à l’écriture de polars « pour se détendre ». « C’est Fifi Brindacier qui m’en a donné l’idée. Je me suis demandé ce qu’elle serait devenue en grandissant. Est-ce qu’on dirait d’elle qu’elle est une sociopathe ? Elle voit la société autrement que d’autres. J’en fis Lisbeth Salander, 25 ans, introvertie à l’extrême. Elle ne s’intéresse à personne, n’a aucune aptitude à la vie en société. Il lui fallait donc un contre-poids. Ce fut Mikael "Kalle" Blomkvist, un journaliste de 45 ans, qui travaille pour "Millenium", le journal qu’il a fondé » (1).

Stieg Larsson n’a rien connu de l’immense succès de son œuvre. Un infarctus l’emporta dans les locaux de la rédaction d’Expo et il mourut, le 9 novembre 2004, à l’âge de 50 ans. Les trois volumes terminés de la série « Millenium » ont obtenu des prix prestigieux et ont été édités à six millions d’exemplaires dans le monde entier, les droits vendus dans trente pays, on en a fait un film. C’est autour de 10 millions d’euros qui devraient revenir à l’auteur.

Conflit autour de l’héritage

Stieg Larsson vivait depuis l’âge de 18 ans, c'est-à-dire depuis plus de 32 ans, avec sa compagne Eva Gabrielsson, qu’il avait rencontrée au comité Vietnam de Umeå. Pour des raisons de sécurité, il ne s’était pas marié avec elle, car il était souvent menacé par des néo-nazis et il lui fallait régulièrement plonger dans la clandestinité. Comme il n’avait pas fait de testament, toute sa fortune revint à son père et à son frère avec lesquels il n’avait pourtant quasiment plus de contacts. Eva put tout juste conserver ce qui se trouvait dans l’appartement. Elle fut même menacée d’expulsion parce qu’elle ne voulait pas donner l’ordinateur portable contenant le début du quatrième tome. Elle affirme qu’il n’est pas plus possible de continuer la série maintenant qu’il ne serait concevable de terminer un tableau commencé par Picasso. Elle ne réclame pas d’argent, mais veut obtenir des droits sur les livres à l’élaboration desquels elle dit avoir contribué de façon déterminante au fil de discussions et d’échanges permanents.

C’est en fouillant dans les affaires du défunt qu’elle a trouvé une lettre qui contenait ce testament. Elle n’y avait pas accordé d’importance, car en droit suédois la validation par un témoin aurait été nécessaire pour qu’il soit valable.

Le magazine télévisé « Uppdrag granskning » (Mission Recherche) en eut cependant vent et en fit une affaire qui fit sensation en Suède et trouva même un écho sur le plan international (2). La famille fut mise en difficulté, insultée dans la rue, et finit par faire savoir qu’elle se conformerait de son plein gré à la volonté de Stieg — ce par quoi ils voulaient dire, comme ils le précisèrent plus tard, qu’ils avaient l’intention de retirer à Eva le peu qu’elle avait obtenu pour le donner aux « communistes ».

La section d’Umeå du Socialistiska Partiet (SP) fit à ce propos la déclaration suivante :

« Notre parti ne prend part à aucune querelle d’héritage et est étranger aux disputes pour de l’argent. Nous n’avons de relations personnelles avec aucune des parties et ne voulons nuire à personne. Nous nous conformons à nos idéaux de justice et de refus des discriminations qui étaient aussi ceux de Stieg Larsson. Nous pensons que la relation de Stieg avec Eva Gabrielsson, qui a duré toute sa vie, devrait être considérée. La législation suédoise rétrograde, qui place le mariage au-dessus d’autres types de relations de couple, qu’elles soient homo- ou hétérosexuelles, doit être réformée de fond en comble. Les individus doivent pouvoir vivre ensemble selon leur libre décision sans risquer de tomber dans l’insécurité ou dans une zone de non-droit. La meilleure manière de garder vivant le souvenir de Stieg, c’est de poursuivre le combat contre le racisme et l’extrême droite, et pour une société qui accorde à tous les hommes la même valeur et les mêmes droits ».

 

Traduit par P.V.

Notes

1. Interview avec Stieg Larsson, 27.10.2004, www.stieglarsson.se

2. Tous les articles parus dans la presse française ont évoqué un héritage en faveur d’un « parti communiste », sans établir de lien avec la section suédoise de la IVe Internationale. La palme revient au site du Nouvel Observateur, qui cite une déclaration de Anders Svensson, porte-parole de notre Parti Socialiste, présenté comme ex-PC suédois, alors qu’un petit détour par un moteur de recherche quelconque permet d’apprendre qu’il est membre du comité exécutif de la IVe Internationale (note du traducteur).

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