MANIFESTATION DEPARTEMENTALE
Samedi 7 mars 11h place de la mairie à Brest
Le 8 mars, journée
internationale de lutte pour les droits des femmes se « célèbre » dans la rue. Cette année, dans une période où les inégalités, accentuées par la crise financière et par la politique
gouvernementale, se creusent et touchent tout particulièrement les femmes, nous serons, dans la rue, pour défendre les droits des femmes.
Mais pourquoi, vous les féministes, manifestez-vous ? Vous avez tout obtenu, la liberté sexuelle, l'égalité professionnelle, la parité, la contraception, l'avortement !
Vous le croyez ? Mais qu'en est-il vraiment ?
Savez-vous qu'aujourd'hui, les lieux d'information sur ces sujets, inscrits dans la loi Neuwirth depuis 40 ans, se voient imposer une baisse de 42% de leurs subventions accordées sur les heures consacrées à l'accueil, l'information, l'éducation à la sexualité et au conseil conjugal et familial ? Cela signifie concrètement la mort à court terme d'un tiers des associations du Planning Familial. Pourquoi l'Etat se désengage-t-il de cette mission qui relève de sa responsabilité nationale ?
Des économies ? : le gouvernement en fait mais sur le dos des salarié-es.
Il supprime des postes dans le secteur public (Education nationale, hôpitaux, poste…) secteurs à majorité féminine. Ce faisant, il continue son entreprise de démolition des services publics et restreint ainsi l'accès des populations les plus vulnérables, notamment les femmes qui en ont pourtant le plus besoin.
Sous prétexte de modernisation de l'Etat, il supprime le Service des Droits des Femmes et de l'Egalité en charge de cette politique.
Il va remplacer le RMI et l'Allocation de Parent Isolé par le RSA. Conséquence immédiate : ces femmes vont devoir accepter des boulots précaires, à temps partiel pour ne pas perdre leurs allocations.
Savez vous qu'aujourd'hui les femmes représentent 83% des temps partiels, la plupart du temps imposés, et donc 80% des salarié-és payé-es en dessous du SMIC ? Avec pour conséquence des retraite de misère !
La possibilité pour chaque parent de voir accueillir ses enfants dans des structures publiques est un droit fondamental aujourd'hui remis en cause. En tout cas, il y a une chose que les parents plébiscitent, c'est l'école maternelle. Mais à 2 ans, c'est de plus en plus difficile. Ce n'est pas bon pour eux nous dit-on ? Éternelle rengaine qui vise, en période de crise, à renvoyer les femmes à la maison garder les enfants pour faire baisser les chiffres du chômage. Ensuite, pour elles, quelle galère pour retrouver un emploi.
Et les violences
De nombreuses femmes sont victimes de violences, agressions et mutilations sexuelles, viols, coups, violences psychologiques, mariages forcés, violences spécifiques à l'encontre des lesbiennes …dans la famille, la rue, au travail, et cela uniquement parce qu'elles sont femmes ! Et elles ont lieu dans tous les milieux. Il y a donc urgence à adopter une loi-cadre contre les violences faites aux femmes.
Parmi nous, il y a des femmes qui sont encore plus précaires que précaires :
Elles viennent de loin et certaines n'ont pas de papiers pour vivre en France. Elles sont venues pour fuir la misère, l'oppression, la guerre, les persécutions en raison de leurs luttes féministes et/ou politiques, ou en raison de leur homosexualité. Nous soutenons leur combat pour des papiers et pour leur dignité.
Nos droits sont fragiles, ils veulent les remettre en
question.
Pour les défendre,
luttons ensemble et manifestons le 7 mars