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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 08:52
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Le vendredi 16 octobre s’est tenue au siège des Alternatifs la 3ème réunion unitaire de la gauche radicale.


Le PCF, représenté par une délégation réduite, avait produit, comme il s’y était engagé, une contribution censée constituer le support d’un débat stratégique incluant le 1er et le second tour des élections régionales.


Ce texte n’avait en réalité que fort peu de contenu politique, se contentant de poser en préalable la nécessité de s’inscrire dans une «ambition majoritaire» et donc de prendre l’engagement de tout faire pour constituer au second tour des «majorités solidement ancrées à gauche».


Chacun comprend que pour un PCF qui a décidément deux cadres de négociation pour les prochaines échéances électorales, imposer de telle formules sans qu’elles soient assorties du moindre contenu programmatique revient à tenter de n’en rompre aucun, et d’exclure le NPA du cadre unitaire qu’il a lui-même initié.


En effet, parler de vocation majoritaire sans aborder le programme laisse toutes les possibilités ouvertes, y compris un programme rendu socialo-compatible pour être bien sûr que l’accord se fasse, aux conditions du PS … Au total, le PCF a tenté de faire passer sur une base écrite l’objectif tactique qu’il se fixe de réunion en réunion: isoler le NPA en convainquant les autres forces présentes de s’inscrire dans un cadre politique inacceptable par le NPA.


Ces manœuvres se révèlent pourtant à courte vue dans la mesure où elles font l’impasse sur un élément auquel l’ensemble des organisations partie prenante, hormis le PCF, sont attachées: le préalable indispensable pour proposer ensemble une alternative crédible au social-libéralisme, c’est un accord national pour des listes autonomes et indépendantes du PS dans les 21 régions métropolitaines.


Ce n’est évidemment pas un cadre dans lequel le PCF est en mesure de s’inscrire: si on ignore encore le nombre exact de régions dans lesquelles il sera dès le premier tour en alliance avec le PS et la manière dont il formulera, au terme de son Conseil national, son «offre politique nationale», nul doute qu’il adoptera dans les faits une stratégie à géométrie variable. Son choix à l’heure qu’il est n’est pas de rompre avec la stratégie adoptée en 2004, consistant à cogérer une majorité de régions avec le PS, et donc à assumer sa part du bilan du mandat qui s’achève en mars 2010.


De nombreuses organisations se sont vigoureusement prononcées pour que l’on puisse acter ensemble le principe d’un accord national comme préalable à la poursuite de la discussion, notamment le PG, les Alternatifs, la Fédération et bien sûr le NPA. Soucieux de respecter les rythmes de son partenaire du Front de gauche, le PG a souhaité qu’on attende pour cela le CN du PCF. C’est donc à la prochaine réunion, fixée le 28 octobre, que la question devrait être tranchée.


Pourtant, les représentants du PCF ont d’ores et déjà indiqué que leur offre nationale, quelle qu’en soit la nature, ne les engagerait dans les faits qu’une fois validée dans les régions, soit à la fin du mois de novembre … Pas sûr qu’on puisse «respecter les rythmes» jusqu’à cette échéance bien tardive. Il est bon en tous les cas que se multiplient aussi les discussions au niveau régional. Elles sont évidemment de nature différente selon le cadre local, notamment si un accord PCF-PS est déjà bouclé ou en passe de l’être, comme en Bretagne ou en Basse Normandie …


Autre question abordée, celle des exécutifs régionaux. Le NPA a réaffirmé sa position notamment par le biais de sa propre contribution au débat: pas question de cogérer les régions avec le PS tel qu’il est, dans le cadre des rapports de force tels qu’ils sont.


Mais il a également tenu la même ligne de conduite qu’aux précédentes réunions: on ne discute pas d’abord du 3ème tour mais du programme de rupture que nous voulons pouvoir proposer et mettre en oeuvre, et c’est du débat sur cette question que découle l’incompatibilité programmatique avec les socio-libéraux.


Si les autres forces attachées à un cadre national indépendant au premier tour ne partagent pas notre position sur le sujet, nous souhaitons les convaincre que les conditions qu’elles-mêmes posent pour une participation aux exécutifs ne sont pas aujourd’hui réunies.

Ingrid Hayes

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 08:54
Poursuite des discussions sur une alliance NPA-PCF-PG

PARIS, 16 oct 2009 (AFP) -

 

NPA, PCF et Parti de Gauche (PG) ont poursuivi vendredi leurs discussions sur une éventuelle alliance aux régionales de mars, convenant de deux nouvelles réunions après le Conseil national du PCF des 24-25 octobre où les communistes proposeront une "offre politique nationale".


"Deux nouvelles réunions sont prévues", on est "toujours en course", a annoncé Guillaume Liégard du comité exécutif du NPA, à l'issue de la troisième rencontre entre les formations de la gauche radicale qui se tenait au siège des Alternatifs à Paris. Ainsi, le 28 octobre, il s'agira de "discuter des éléments liés au premier tour" alors que le PCF doit proposer son "offre politique nationale" lors de son Conseil national (parlement) du 24-25 octobre.

Le 2 novembre, les partenaires devront "discuter des éléments de programme de rupture", a précisé ce responsable du parti d'Olivier Besancenot.


Mais le PCF "renvoie à ses négociations avec le PS" dans une "bonne moitié" des régions, déplore-t-il, le NPA étant opposé à des accords de gestion avec les socialistes dans les exécutifs. Pour Patrice Bessac, porte-parole du PCF, le principal "point d'achoppement" concerne "la question de la construction de majorités alternatives" avec un "débat qui se poursuit avec le NPA sur la gestion ou pas avec le PS". "Le NPA dit +pas de majorité possible avec le PS+" mais "à moins d'être en tête dans toutes les régions, il faut quand même se placer dans la possibilité où on n'est pas majoritaire partout", ironise M. Bessac. "A partir de l'offre nationale, chacun sera amené à se positionner", assure le responsable communiste. Mais selon les statuts du PCF, cette offre sera discutée dans les régions par les militants, ce qui signifie que des accords locaux différents de l'offre nationale pourraient se dégager.


"On peut signer avec le PCF et le NPA un accord national (...) et si des régions font autre chose, on verra bien comment on réagit", fait valoir Eric Coquerel, secrétaire national PG, pour qui cette troisième réunion "unitaire" était "la plus constructive des trois". On a pu "vérifier qu'il y a plus d'accords que de désaccords", a-t-il dit, se félicitant que "tous ont eu la sagesse de dire on attend la réunion du 28".

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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 16:19
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Samedi 17 octobre, une délégation
du Nouveau Parti Anticapitaliste et du Parti de Gauche se sont rencontrés à Quimperlé.


Face à  la politique profondément anti-sociale du gouvernement Sarkozy, et face aux ralliements du PS et des Verts au libéralisme, il est nécessaire et urgent de construire une alternative antilibérale et anticapitaliste. Nous affirmons qu'une autre politique est possible pour en finir avec les productivismes  mondialisés industriels, agricoles entre autres, responsables des crises économiques, sociales et écologiques.


L'échéance des prochaines élections régionales peut en être une 1ère étape en regroupant les forces politiques de la gauche radicale partageant cet objectif.


Le NPA et le PG sont favorables à un accord unitaire national, sur une plate-forme de mesures sociales et écologistes, pour des listes indépendantes du PS, refusant tout accord de gestion avec les sociaux libéraux.


Notre objectif, lorsque nous aurons des élus, sera alors d’appliquer les propositions issues du programme antilibéral et anticapitaliste élaboré par les forces de la vraie gauche.


Si l’union dans les urnes est nécessaire, l’union dans les luttes ne l’est pas moins. Nous décidons d’agir résolument ensemble pour dénoncer et nous opposer aux cortèges de plans sociaux et de licenciements, aux attaques contre les droits sociaux, aux attaques contre les libertés individuelles et collectives, aux démantèlements des services publics et avancer nos propositions.


A l’heure du sommet climatique de Copenhague, le PG et le NPA s’opposent aux décisions d’aménagement des territoires qui poussent à l’urbanisation, dévoreuse de terres agricoles.


Nous nous opposons ainsi à des équipements inutiles, disproportionnés, en contradiction avec une nécessaire politique de relocalisation économique, aux coûts exorbitants, aux conséquences négatives incalculables sur l’environnement comme l’aéroport de Notre Dame des Landes, projet du Conseil régional des Pays de Loire, soutenu et cofinancé par celui de Bretagne.


Nos organisations insistent sur la nécessaire unité, dans les luttes et dans les urnes, pour combattre le gouvernement Sarkozy et construire une alternative antilibérale et anticapitaliste.

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 08:38

Le mégaphone et le cambouis, réponse à Michel Onfray par Alain Laffont NPA 63

jeudi 15 octobre 2009 (21h04)

 

 

Le mégaphone et le cambouis, réponse à Michel Onfray
(par Alain Laffont)

Article de l’hebdo POLITIS du jeudi 15 octobre 2009


Le NPA est souvent accusé de préférer une posture protestataire à une prise de responsabilités dans les exécutifs. Faux ! répond ici un responsable du NPA de Clermont-Ferrand.


Voici ce qu’écrivait Michel Onfray à propos du NPA dans le Monde daté du 6 juin 2009, trois jours avant les élections européennes : « On ne peut vouloir faire de la politique uniquement avec un mégaphone, ni appeler à la révolution planétaire sans même être capable de présider aux destinées d’un village de campagne. Le mégaphone n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour plus et mieux que lui. »


Nous sommes face à cette légende tenace, entretenue par quelques commentateurs politiques peu au fait des subtilités de la gauche de gauche (peut-on leur en vouloir ?) et malheureusement aussi, comme on le voit, par certains philosophes certes sympathiques mais pour le moins versatiles : le NPA refuserait de mettre les mains dans le cambouis. Eh bien, c’est faux. Mais disons-le sans nuances : s’il s’agit de diriger une municipalité, une agglomération, une région ou un gouvernement sous hégémonie sociale-libérale avec l’obligation de voter pour leur politique en votant le budget, c’est non !


Beaucoup voudraient que nous y allions dans ces conditions. Certains sincèrement, car ils pensent que, si nous prenions des responsabilités dans l’exécutif, nous serions capables d’infléchir sa politique. D’autres, pour nous entraîner dans la pente où ils se sont eux-mêmes placés. Je pense au PCF, aux Verts et même à Lutte ouvrière, qui, comme à Clermont-Ferrand, vient de goûter les délices du vote du budget social-démocrate.


Il suffit de se rappeler ce qui leur est arrivé pour être prudent. Au gouvernement, avec le Parti socialiste dominant, ils ont été contraints de tout cautionner, la politique de privatisation, d’austérité, les attaques répétées contre les acquis des travailleurs, la politique de gestion du système capitaliste. Dans les municipalités, les communautés de communes, les conseils généraux et les conseils régionaux, ils votent et appliquent la politique décidée par la majorité socialiste. Nous ne pouvons pas manger de ce pain-là.


Médecin dans les quartiers populaires de Clermont-Ferrand, militant depuis 1973 à la LCR et maintenant au NPA, élu municipal depuis 1995, j’ai quelques légitimités à parler sur ce sujet. De ce point de vue, l’expérience clermontoise est éclairante. Au conseil municipal, notre groupe de quatre élus (3 NPA et un Alter Ékolo) a proposé de participer à la gestion municipale sans pour autant entrer dans l’exécutif.


Dans ce cadre, nous espérions pouvoir faire nos propositions, répondant aux besoins des plus défavorisés, et continuer à mobiliser sur nos objectifs. Aussi, nous avons émis l’idée de participer aux conseils d’administration de la CCAS (Action sociale), des organismes de HLM, du SMTC (Service public des transports) et de bien d’autres organismes qui comptent vraiment dans la gestion de la commune ou de l’agglomération. Notre demande était sincère, sans arrière-pensée. Nous voulions faire des propositions dans le cadre de la gestion.


Malheureusement, Serge Godard, maire PS de Clermont-Ferrand et président de Clermont Communauté, supporte difficilement, comme ses collègues socialistes, l’indépendance des autres élus. Il a préféré passer un accord aussi discret que réel avec le MoDem local. Les trois élus MoDem siègent dans tous les organismes pour lesquels nous avions postulé, alors que nos quatre élus ne bénéficient d’aucune fonction. Pourtant, nous avons obtenu plus de 15 % des suffrages lors du 2e tour des élections municipales, contre 10 % à la liste MoDem  !


Un bel exemple de démocratie et de pluralisme prôné par cette « gauche de gouvernement » qui confond si souvent le cambouis et le pot de confiture. Le Parti socialiste préfère des alliés serviles, c’est pourquoi il a rompu les négociations et a refusé la fusion avec les listes de la LCR entre les deux tours des municipales de 2008.


Le choix est clair. Dans beaucoup de collectivités locales, le Parti socialiste passe des alliances avec le MoDem, et celui-ci s’engage à le suivre dans sa gestion. D’ailleurs, son représentant à Clermont vient de voter le budget. Face à cette situation, que disent les élus du parti communiste ou des Verts ? Rien, ils continuent à voter la politique des socialistes. Considérant l’évolution politique des Verts, cela n’a rien de surprenant. Mais la question est plus préoccupante pour le PCF, avec lequel nous souhaitons nous allier.


Car si, comme le dit justement Michel Onfray, « la politique est affaire de rapport de force et non d’idéaux flottant dans un ciel platonicien », il en est de même pour l’unité, qui ne peut pas seulement reposer sur un fantasme mais doit être attestée sur le réel des pratiques concrètes. Nous continuerons d’agir afin de pouvoir en toute indépendance participer à la gestion.


Nous l’avons démontré concrètement. Lors du vote de la délégation de Clermont Communauté au Valtom (Syndicat départemental de gestion des déchets), le président, Serge Godard, a présenté une liste de cinq personnes, sur laquelle je ne figurais pas. Fort de la légitimité que me donne mon rôle dans la mobilisation contre l’incinérateur de Clermont et la confiance acquise auprès de la population, des médecins mobilisés et de très nombreux élus de l’agglomération en matière de gestion des déchets, je me suis donc proposé.


Cette fois-ci, le président n’a pu faire autrement que d’accepter et, depuis, je participe au conseil d’administration du Valtom.

Mes interventions ne s’y font pas avec un mégaphone, même si je ne récuse pas cet instrument, mais sont guidées par le souci du bien commun et de la santé de la population. Ainsi, nos détracteurs répandent le bruit selon lequel nous refusons de mettre les mains dans le cambouis.


Nous leur répondons que c’est faux et que nous le faisons chaque fois que cela est possible. Le problème qui leur est posé est que nous ne concevons pas notre participation comme une récompense en échange de notre servilité, qui impliquerait notre engagement à suivre la politique des majorités sociales-libérales.


Alain Laffont Militant du NPA, président du groupe d’opposition de gauche « À gauche 100 % » du conseil municipal de Clermont-Ferrand.

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 15:16
Alliance pour les régionales 

Paris AFP.


Le PCF, le Parti de gauche (PG), le NPA et d'autres formations de la gauche radicale ont décidé d'une nouvelle réunion le 16 octobre "centrée sur la stratégie globale" en vue d'une éventuelle alliance aux régionales de mars, a indiqué jeudi Eric Coquerel (Parti de Gauche).


Après une première réunion le 28 septembre - à l'initiative du NPA - et une autre mercredi soir - dans les locaux du PG -, "on se revoit le 16 octobre" pour une réunion "centrée sur la stratégie globale pour être une alternative crédible aux yeux des Français", a dit à l'AFP M. Coquerel, secrétaire national PG chargé des relations extérieures et unitaires.


La prochaine discussion se fera "à partir d'un texte proposé par le PCF", a-t-il précisé, avec l'objectif de "savoir comment on peut se mettre en condition de mettre en application le programme qu'on pourrait déterminer ensemble". M. Coquerel a proposé un "groupe de travail parallèle" pour "se mettre rapidement au travail" sur le fond.


"Ca n'avance pas dans les réunions, on tourne en rond", a affirmé à l'AFP Pierre Laurent, coordinateur national du PCF qui souhaite "conquérir des majorités de gauche pour gérer les régions".


"Notre texte" qui sera transmis aux autres formations mercredi ou jeudi prochain sera "plus précis et amènera chacune des organisations à se prononcer clairement", a-t-il ajouté, assurant n'avoir "rien entendu dans la bouche du NPA qui permette de dire que la situation va bouger de leur côté".

Le PCF doit par ailleurs proposer lors de son Conseil national du 24 octobre une "offre politique nationale" pour les régionales.


"Le point de blocage, c'est le PCF", note Pierre-François Grond, bras-droit d'Olivier Besancenot (NPA), qui milite pour une gauche qui "montre sa différence avec le PS" alors que "le PCF discute avec le Parti socialiste".


Mercredi soir, "les discussions ont tourné autour de l'idée: qu'est ce qu'on met en premier comme point de discussion? Le contenu ? La déclinaison d'un programme pour les régionales ? Les conditions pour battre la droite ? La gestion des régions ?", a affirmé M. Coquerel.


La réunion a notamment réuni les "numéros deux" du NPA, du PCF et du Parti de Gauche, ainsi que des représentants de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), de Gauche unitaire (GU), des Alternatifs, et du Parti communiste des ouvriers de France (PCOF).


Le MPEP de Jacques Nikonoff (ex-président d'Attac) a également assisté aux débats.


"Tout le monde sent bien que, cette fois-ci, on ne peut pas se défiler" sur l'unité, a assuré M. Coquerel.


Lors de la première rencontre du 28 septembre, ces organisations avaient abouti à une "déclaration unitaire" relevant "des approches différentes" mais assurant que "les forces qui composent la gauche antilibérale et anticapitaliste ont le devoir de tout faire pour battre la droite et offrir une autre voie".

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 13:13


 

Au centre et au sud du vieux continent — en Allemagne et au Portugal — les élections législatives du 27 septembre marquent une sanction électorale historique de la social-démocratie.


En Allemagne le SPD perd un tiers de son électorat, soit plus de 4,5 millions de voix en cinq ans, et avec 23 % des suffrages exprimés obtient le score le moins bon depuis 1949. Au Portugal, le PSP du premier ministre sortant José Sócrates perd un cinquième de son électorat, soit plus de 500 000 voix, et avec 35,56 % des suffrages ne parvient plus à s’assurer la majorité absolue au Parlement. C’est son résultat le plus bas depuis 1991.


Le SPD, après avoir mené une politique de démontage des acquis sociaux de 1998 à 2004 et après avoir engagé — en rupture avec la Constitution allemande — les forces armées dans une intervention extérieure (Kosovo), pour laquelle il avait déjà subi une sanction électorale, est entré en 2004 dans le gouvernement de « grande coalition » avec la CDU-CSU, dirigé par Angela Merkel (CDU). Il le paye aujourd’hui. Selon un sondage les électeurs qui ont abandonné cette fois le SPD se sont réfugiés dans l’abstention (1,6 million), ont préféré l’original à la copie en votant pour la CDU (620 000), ou ont choisi des organisations de l’opposition (780 000 se reportant à gauche en votant pour Die Linke et 710 000 choisissant les Verts, hors du gouvernement depuis 2004).


Ayant remporté la majorité absolue au Parlement en 2005, le PS portugais a poursuivi et aggravé la politique de contre-réformes antisociales entamée par José Manuel Durão Barroso (PSD). Face à la crise, le gouvernement social-démocrate a choisi de sauver de la faillite les banquiers au lieu d’établir une politique bancaire publique. Il a démantelé le Code du travail pour faciliter les licenciements et généraliser la précarité, alors que le chômage a dépassé, selon les chiffres officiels, le seuil de 500 000 chômeurs, dont près de la moitié ne bénéficie d’aucune allocation de chômage. Il a commencé la contre-réforme de l’enseignement, menant une guerre ouverte contre la fonction publique comme aucun gouvernement précédent n’avait encore osé le faire. L’électorat socialiste a massivement choisi l’abstention (qui a atteint un record de 39,46 % des inscrits), mais s’est aussi reporté sur la gauche (surtout vers le Bloc de gauche) et sur la droite (vers les ultra-libéraux du CDS-PP).

Percée de la gauche radicale

Le recul de la social-démocratie dégage, tant en Allemagne qu’au Portugal, un espace électoral pour les organisations de la gauche radicale, Die Linke (La Gauche) et Bloco de Esquerda (Bloc de gauche, BE).


Die Linke — fruit de la fusion du Parti du socialisme démocratique (PDS, issu de l’ancien parti de l’État est-allemand) et de l’Alternative électorale travail et justice sociale (WASG, fondé par des sociaux-démocrates et des syndicalistes déçus par la politique du gouvernement du SPD ainsi que par des militants de la gauche révolutionnaire et des mouvements sociaux) — progresse de manière très significative, obtenant 11,9 % et 76 élus (8,7 % et 54 élus en 2004).


Fait nouveau, il dépassé la barre de 5 % dans tous les Länder occidentaux, obtenant une moyenne de 8,3 % dans l’ex-République fédérale allemande (et 26,4 % dans l’ex- Allemagne de l’Est).


Il a centré sa campagne sur la « reconstitution de l’État social », en particulier pour le salaire minimum à 10 euros de l’heure, et pour le retrait de l’armée allemande de l’Afghanistan. Il a également obtenu de bons résultats dans les deux élections régionales qui ont eu lieu le 27 septembre, dans les länder de Brandenbourg (ex RDA, 27,2 %) et de Schleswig-Holstein (ex RFA, 6,0 %), après avoir déjà percé lors des régionales du 31 août 2009 (21,3 % en Sarre, ex RFA, ainsi que dans deux länder de l’ex RDA : 20,6 % en Saxe et 27,4 % en Thuringe).


Les résultats de Die Linke traduisent des éléments de résistance sociale face à la politique néolibérale et une polarisation à gauche d’une partie de l’électorat, du mouvement syndical et des mouvements sociaux.


La conjonction de la crise économique et de la crise des partis traditionnels ouvre effectivement un espace à la gauche radicale, mais cette situation fait, aussi, rebondir les débats politiques d’orientation qui traversent Die Linke.


Par ailleurs ce parti est divisé. Sa majorité lorgne vers une insertion institutionnelle et souhaiterait, comme elle le fait déjà dans le land berlinois, administrer la crise du capitalisme en alliance avec le SPD. Oskar Lafontaine n’a pas abandonné l’idée de gouverner la Sarre en alliance avec le SPD et les Verts — qui lui ont tourné le dos alors que ces trois partis disposent de la majorité régionale.


De telles alliances gestionnaires seraient également arithmétiquement possibles en Thuringe, dans le Brandebourg ou en Saxe-Anhalt. Elles ouvriraient la voie à une véritable intégration de Die Linke dans la politique gouvernementale en Allemagne, réalisant les aspirations de ceux qui, nostalgiques du parti-État est-allemand, trouvent que la quarantaine à laquelle ils sont soumis a assez duré.


Paradoxalement le succès remporté par Die Linke risque donc d’y accélérer la polarisation entre l’ancienne et la nouvelle gauche. Les courants anticapitalistes en son sein sont minoritaires. Pour faire face aux dangers qui se dessinent, ils devront non seulement être capables de défendre les acquis de leur parti — l’exigence de la sortie de l’Allemagne de l’OTAN, qui reste un frein à l’intégration de leur parti — mais aussi de formuler une orientation alternative dans les luttes à venir.


Au Portugal, au contraire, c’est la nouvelle gauche radicale, clairement anticapitaliste, qui progresse. Issu de l’alliance entre trois forces anticapitalistes (l’Union démocratique populaire, d’origine maoïste, le Parti socialiste révolutionnaire, section portugaise de la IVe Internationale, et Politica XXI, un courant qui a rompu sur la gauche avec le PC), le Bloco de esquerda, enregistre un succès historique. Avec 557 091 suffrages (9,85 %), contre 364 430 (6,35 %) en 2005, il double sa représentation parlementaire (16 élu-e-s).


Mais surtout il obtient une véritable représentation nationale, avec des député(e)s non seulement à Lisbonne, Porto et Setubal, mais également à Aveiro, Braga, Coimbra, Faro, Leiria et Santarem. Il devient le quatrième parti national, devançant le PCP (qui, avec 446 172 voix — 7,88 % — progresse de 14 163 votes par rapport à 2005 et obtient 15 député-e-s, soit un de plus). Ce succès devrait aider le Bloco à améliorer également ses résultats lors des élections locales qui auront lieu le 11 octobre prochain.


A la question posée, notamment dans les derniers jours de la campagne électorale, d’éventuels accords de majorité parlementaire ou de gouvernement, entre le Bloco et le PS portugais, la réponse de  Francisco Louça a été claire et nette. Elle se résume en trois lettres : « Nao » (Non). Cette prise de position est un exemple et un point d’appui pour toute la gauche anticapitaliste européenne dans les batailles politiques à venir.


Évoquant l’avenir après l’annonce des résultats, Francisco Louça, coordinateur du BE, a annoncé hier soir trois priorités immédiates. « La première, c’est l’aide sociale pour les chômeurs auxquels José Sócrates (premier ministre PS) a retiré l’allocation de chômage.


Une gauche forte sera mieux en mesure de lutter contre la précarité et pour l’abrogation du nouveau Code du travail », a-t-il dit. La seconde est de mettre fin à l’actuelle évaluation des enseignants. « Le PS va crier victoire malgré la perte de sa majorité absolue et de beaucoup de votes. Mais aujourd’hui Maria de Lurdes Rodrigues (ministre sortante de l’éducation) a perdu sa place. Nous nous sommes levés pour l’éducation, nous continuerons ».


La troisième priorité du Bloc, c’est un impôt sur les grandes fortunes pour financer la convergence des retraites avec le salaire minimum et pour la retraite complète après 40 ans de travail. Avec le renforcement historique du Bloc, « rien ne sera plus comme avant », a dit Louça. « Le BE est une gauche alternative, une gauche de combat, qui sanctionne l’arrogance et l’absolutisme de la majorité absolue du PS. (…) Nous sommes dans l’opposition contre les nouvelles privatisations annoncées, comme celle des aéroports, dans l’opposition contre la destruction des services publics, dans l’opposition contre la destruction du secteur national de la santé » a-t-il conclu.


Commentant ces résultats, Alda Sousa, ancienne députée du BE, écrit : « Au Parlement, le Bloc et le PC ont ensemble 31 élus, représentant 18 % des voix. Jamais à la gauche du PS un résultat pareil ne s’était produit. Minoritaire au Parlement, le PS va être obligé de choisir de faire passer des propositions de gauche — comme celles que nous présenterons et qui découlent de notre programme et de notre mandat — ou bien s’allier à la droite réactionnaire que représente le PP. Le cadre politique est plus polarisé. Les luttes politiques et sociales vont croître dans les mois à venir. Elles pourront compter sur le Bloc, qui est plus fort que jamais. »

Instabilité politique

Si les succès de la gauche radicale sont porteurs d’espoir, tant en Allemagne qu’au Portugal, les gouvernements issus de ces élections seront des gouvernements bourgeois, agressifs contre les salariés, dont la politique visera à augmenter le taux de profit coûte que coûte.


La bourgeoisie et ses administrateurs — qu’ils soient sociaux-démocrates, comme José Sócrates, ou chrétiens démocrates, comme Angela Merkel — n’envisagent nullement une « inflexion keynésienne » de leur politique. Ils veulent au contraire « restaurer la rentabilité » et dans ce but accroître l’exploitation du travail.


Pour cela ils ne retiennent des résultats électoraux que le fait que, même si leurs partis reculent — les chrétiens démocrates allemands ont reculé, en particulier en Bavière, comme le PSP — ils arrivent en tête cette fois-ci encore et peuvent continuer à gouverner. Ils peuvent pour cela compter sur les petits partis de droite qui se sont requinqués après une cure dans l’opposition — le CDS-PP au Portugal ou le FDP en Allemagne — et dont les veilles rengaines (« moins d’impôts », « moins d’État ») apparaissent comme des idées nouvelles après les années de reniements des gouvernements sociaux-démocrates.


Les médias ont déjà donné le ton : « Angela Merkel, victorieuse, devra compter avec les libéraux [encore plus agressifs] renforcés », « Le Parti socialiste portugais remporte les législatives »… Ces titres du Monde du 29 septembre (mais on pourrait citer des dizaines d’autres !) sont symboliques : l’orage est passé, clament-ils, mettez-vous à l’ouvrage !…


Et le brouhaha médiatique est encore plus fort en Irlande, où il s’agit de persuader la population qu’elle ne peut pas répéter le « non » au Traité de Lisbonne, que sa lutte est perdue et que le 2 octobre il faut se soumettre…

Les étoiles montantes de la gauche radicale, au sud et au nord de l’Europe, devront briller bien fort pour rester visibles face à l’apparente luminosité des grands astres morts ou mourants.


Paris, 28 septembre 2009

* Jan Malewski et François Sabado, rédacteurs d’Inprecor, sont membres du Bureau exécutif de la IVe Internationale et militants du Nouveau parti anticapitaliste (France).

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 12:23
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Interview de Joe Higgins, député européen du Socialist Party et principal animateur de la campagne pour le « non » de gauche au traité de Lisbonne. Les Irlandaids sont appelés à revoter (résultats vendredi) sur le traité de Lisbonne après leur "non" de l'an dernier (par 53,5% en juin 2008)...


Dans quelle situation politique et sociale se passe la campagne du référendum sur le traité de Lisbonne ?


Il se situe dans un contexte de crise économique sans précédent. D'après les prévisions, l'économie irlandaise se sera contractée de 9% d'ici à la fin de l'année 2010, ce qui représente la plus grande chute du monde occidental. L'année dernière, le chômage a plus que doublé pour dépasser 10%.

L’attitude du gouvernement de droite Fianna Fáil / Verts a été de couper dans les salaires des travailleurs du public et dans les services publics eux-mêmes, d'introduire de nouvelles taxes et de renflouer les banques à hauteur de 54 milliards d'euros avec l'argent des contribuables.


Le gouvernement est aujourd'hui à 19% d'opinions favorables dans les sondages. Il y a eu des manifestations contre la politique du gouvernement mais les dirigeants syndicaux ont joué un rôle très négatif. Ils restreignent le mouvement, proposent des « négociations » et parlent de « partager la douleur » même si la classe ouvrière ne porte aucune responsabilité dans la crise. Le Socialist Party, qui est vu comme jouant un rôle dirigeant du côté du « non » souligne que la politique qui a causé la crise est celle défendue par le traité de Lisbonne.


Sur quels axes et quels points fondamentaux se passe la campagne pour le « non » ?


Le principal point d'attaque du Socialist Party – et d'autres forces progressistes et de gauche qui s'opposent au traité – concerne les attaques sur les droits des travailleurs, avec des juges hauts placés de la Cour européenne de justice (Laval, Viking, Ruffert, Luxembourg), qui ont tous servi à minimiser les niveaux de salaire définis en convention collective, et même casser localement des lois qui protègent les travailleurs.


D'autres questions importantes liées à Lisbonne comprennent aussi une militarisation accrue, avec l'Agence de défense européenne (ADE) qui obtient un statut officiel dans le traité. L'ADE est notamment chargée d’aider le commerce d'armes européen et agit comme un marchand d’armes sur la scène mondiale. Le traité de Lisbonne pourra aussi donner l'autorisation à des groupes de pays membres de l'UE de s'allier pour lancer des campagnes militaires au nom de toute l'UE, Irlande comprise. Il y a une opposition énorme en Irlande face à la notion d'alliances militaires et il y a eu des mobilisations significatives contre la guerre en Irak.


Quelles sont les forces qui appellent à voter « oui » et sur quels arguments ?


Tout l'establishment politique appelle pour le « oui » et ils ignorent complètement le contenu du traité lui-même. Ils utilisent une campagne de peur et d'intimidation pour appeler au « oui ». Ils disent que la crise (qu'ils ont causée) sera pire et que l'Irlande sera isolée du reste de l'Europe. Ils ne mentionnent pas le fait que le même traité en essence a été rejeté par les classes ouvrières française et néerlandaise et que le commissaire européen irlandais, Charlie McCreevy, a reconnu que si le reste de l'Europe avait la possibilité de voter par référendum, 95% le rejetteraient (ce qui est probablement une exagération !).


Les partisans du « oui » ont l'attitude typique de ne pas discuter des arguments du Socialist Party et de la gauche qui appellent au « non ». Au lien de ça, ils ce concentrent sur l'extrême-droite et les éléments ultra religieux qui appellent aussi à voter « non », mais avec des arguments complètement hors de propos ,comme l'avortement.


De manière scandaleuse, la plupart des dirigeants syndicaux appellent à voter « oui » en disant que la Charte des droits fondamentaux obtiendra un statut officiel, ce qui améliorera la situation des droits des travailleurs. Il y a eu beaucoup de débats à ce propos dans le mouvement ouvrier.


Les arguments peuvent paraître compliqués mais ce que nous essayons d'expliquer, c'est que si la Charte mentionne le droit de rejoindre un syndicat et le droit de négocier collectivement, ces droits sont limités par l'article 52 qui donne priorité aux droits des patrons et à leurs profits. Dernièrement en Irlande, il y a eu des luttes industrielles de premier plan à Coca-Cola, MTL Docks, Thomas Cook, Carrols Joinery, où des décrets de la Cour suprême ont pu permettre aux patrons d'éviter des grèves et occupations. La situation à laquelle ces travailleurs et les autres font face dans leurs combats pour défendre leurs emplois, salaires et conditions de travail ne s'améliorera pas d'un pouce sous Lisbonne.


Les partisans du « oui » dépensent probablement dix fois plus que ceux du « non » dans cette campagne. Les règles de diffusion ont été changées afin que les débats radio ne donnent pas le même temps aux deux côtés, et la droite obtient donc la plupart du temps pour elle. 90% des journaux soutiennent le « oui ».


Ces facteurs rendent plus probable un vote « oui » pour cette fois. Mais si c'est le cas, l'autorité de la gauche et des forces comme le Socialist Party apparaîtra renforcée lorsque les gens réaliseront la réalité de ce traité quand il sera utilisé par l'UE et les différents gouvernements pour aggraver leurs attaques sur les travailleurs et les services publics, augmenter la capacité militaire de l'UE, etc.


Les partisans du « oui » disent que nous n'avons pas d'alternative et que nous sommes « anti-Europe » ; mais notre matériel sur le référendum explique notre alternative : nous sommes en faveur d'une Europe socialiste où les vastes ressources du continent sont contrôlées démocratiquement par le peuple d'Europe et utilisées pour satisfaire nos besoins.

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 12:36



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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 12:30

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Le troisième forum social des quartiers populaires s'est déroulé dans la cité du Petit-Bard, à Montpellier, les 26 et 27 septembre. Une rencontre importante où des militants venus de toute la France ont pu discuter politique. Des militants du NPA, dont Olivier Besancenot, étaient présents.  

Pourquoi venir monter des chapiteaux au pied d'une cité où les rats sont mieux logés que les habitants ? C’est, justement, pour rendre hommage à la lutte que ces habitants ont mené, depuis 2004, suite à la mort d'un des leurs dans l'incendie d'une cage d'escalier sans extincteur pleine de fils électriques se battant en duel. Pour rendre hommage aussi à l'un des animateurs de cette lutte dont l'énergie fait aujourd'hui défaut, Abdenour Tataï, disparu en 2007.

Beaucoup d'échanges passionnés et passionnants ont eu lieu entre des militants venus en particulier de Toulon, Lyon, Paris, Aix et Marseille. Avec, comme fil rouge, la revendication simple de l'égalité : les habitants des quartiers ont le droit aux mêmes conditions de vie que les autres, un point c’est tout.


Quelques jalons ont été  posés pour la suite, comme le lancement d'un Mouvement politique des quartiers populaires. Le NPA souhaite la bienvenue à ce nouveau partenaire politique et a invité le Forum social des quartiers populaires, au même titre que les autres organisations de la gauche radicale, à participer au groupe de travail de la gauche radicale (lire page 11). Le débat, organisé en face à face, entre le forum et les partis politiques (Tarek Ben Hiba pour la Fédération et Olivier Besancenot pour le NPA) a montré l'accord d’analyse sur l’indispensable nécessité de s'attaquer au système lui-même et ceci en toute indépendance avec le PS. Des intervenants ont souligné les énormes réticences qu'ils ont à travailler avec le PG à cause de ses conceptions sur la laïcité, l'intégration et la République. Le NPA a souligné que l'on ne peut établir de hiérarchie entre les luttes, celles des quartiers et les grèves dans la fonction publique ou le privé. Quelques désaccords donc et une méfiance réitérée contre tout instrumentalisation et paternalisme. Ça a fait des étincelles, des clashs, voire des malentendus, mais une discussion franche a lieu, c’est peut-être la nouveauté. Il y aura d'autres divergences mais, sans être exagérément optimistes sur la suite, on peut considérer que ces étincelles sont le produit de traditions militantes séparées jusque là qui se frottent aujourd’hui les unes aux autres pour réaliser un travail en commun.


Ce travail en commun est en route avec la campagne Police, personne ne bouge ! et se poursuit avec la mise en place d'une Fondation de soutien aux victimes de crimes policiers dont le Forum social des quartiers populaires a pris l'initiative et à laquelle le NPA participe. Le but de cette fondation sera de mettre en place un soutien juridique (réseau d'avocats bénévoles) et financier (pour les frais de justice) pour aider les familles des victimes de violences policières.


Les discussions sont aussi formellement engagées en vue des élections régionales. Mais pour nous, il n’y a pas que les élections et la suite commence dès demain, notamment avec la campagne Police personne ne bouge ! C'est dans la pratique militante commune que nous modifierons nos représentations et construirons le rapport de force nécessaire pour gagner.

Le forum s'est conclu par un couscous offert par les habitants et un concert, animé par Mouss & Hakim et HK & les Saltimbanks, où parents, enfants et chibanis (1) ont fait la fête ensemble. La politique c'est aussi la fête, l'échange et le partage.  


Will, Nico et Miguel, commission quartiers populaires du NPA 

1. les anciens.

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 12:30
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Le résultat des élections législatives du 27 septembre est contrasté. D’un part, la droite obtient une majorité claire et va pouvoir former un gouvernement appuyé sur une coalition entre chrétiens-démocrates (CDU) et libéraux (FDP). Mais d’autre part, la gauche radicale, représentée par Die Linke, est en nette progression avec 12,5% des voix (8,8% aux élections de 2005), passant devant les Verts.


Avec une perte de 11,2%, la social-démocratie essuie sa plus grave défaite à une élection législative depuis la fin de la guerre, son score de 23% étant le plus faible depuis 1949. Elle a perdu 4,5 millions de voix sur 45 millions de votants, dont 1,6 million ont été du côté de l’abstention, 780 000 à Die Linke, 710 000 aux Verts et 620 000 au CDU. Elle est la première responsable du nouveau record d’abstention (70,8% de votants). Avec ce score, la social-démocratie allemande est retombée dans le « ghetto des 30% », dont Willy Brandt l'avait sortie en 1972. Dès le soir des élections, la jeunesse social-démocrate a réclamé un changement de cap.


Avec ce résultat, le SPD va chercher une ouverture vers des coalitions avec Die Linke à tous les niveaux. Son plus grand obstacle à une perspective d’alliance SPD – Die Linke – Verts au niveau fédéral sera l'orientation en politique extérieure de Die Linke : dans une situation de normalité politique, c'est-à-dire de domination politique bourgeoise, il est pratiquement exclu qu’un parti contre l’Otan puisse participer à un gouvernement. Pour intégrer une telle alliance et accéder au gouvernement fédéral, Die Linke devra, comme les Verts l’ont déjà fait, changer sa position en la matière. Il faut donc s’attendre à des conflits sur cette question au sein de Die Linke.


Les libéraux enregistrent, avec 14,6%, leur meilleur résultat depuis 1949. Leurs fiefs se situent surtout dans le sud de l'Allemagne (Baden-Württemberg, Bavière), c'est à dire dans les régions les plus riches et les moins touchées par le chômage. Ils ont profité d'un transfert tactique de voix des chrétiens-démocrates vers eux, surtout en Bavière. Ainsi le CSU, parti-État chrétien-démocrate de Bavière en déclin continu,qui détient en général la majorité absolue, n'a rapporté que 41% des voix.


Le prochain parlement fédéral sera donc divisé en deux camps : un camp bourgeois de droite et un camp oppositionnel composé du SPD, de Die Linke et des Verts. Cette constellation  dans l'opposition pourrait être l’occasion de formuler une alternative politique et sociale avec une opposition qui mérite ce nom et se manifeste dans les luttes syndicales et les mouvements sociaux avec une riposte à la hauteur des attaques.


Die Linke pourrait prendre la tête d'une telle orientation si elle n'était pas elle-même divisée entre une aile (surtout à l'Est) qui conçoit la politique au sens institutionnel traditionnel et ne ferait qu'administrer la crise du capitalisme et une minorité mal organisée et écartelée.

 

Angela Klein

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