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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 09:30


Pendant que Dominique Straus Kahn (futur président socialiste de la République ?) parlait à Ankara...






Source: The Times (Londres)

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 19:17
NPA ARGUMENTS :  MOBILISATION INTERNATIONALE LE 12 OCTOBRE 
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Le Forum social mondial de Belém (Amazonie, Brésil), qui s’est tenu du 26 janvier au 1er février 2009, a été marqué par la présence massive et l’énergie impressionnante des peuples indigènes des Amériques. Elle traduit le dynamisme des luttes menées par ces peuples, au cœur d’un affrontement politique, écologique et social avec les multinationales. Elle atteste aussi du niveau de convergence et d’articulation continentale atteint par ces mouvements.

Des milliers de délégués des communautés de la région andine, de l’Amérique centrale et de l’Amazonie ont participé aux débats et approuvé une résolution qui dénonce sans ambiguïté l’exploitation et l’oppression mondiale capitaliste également responsable du réchauffement global menant à une  catastrophe planétaire. Pour eux, « la crise de modèle de développement capitaliste […] est totale et nous dirige vers la plus grande crise socio-environnementale et climatique de l’histoire humaine. La crise financière, économique, énergétique, productiviste aggrave le chômage structurel, l'exclusion sociale, la violence raciste, machiste et le fanatisme religieux. Ces crises simultanées et profondes représentent une authentique crise de la civilisation, la crise du développement et de la modernité capitaliste qui met en péril toutes les formes de vie ».  La résolution se conclue par un appel à une mobilisation intercontinentale, le 12 octobre 2009 (en référence au 12 octobre 1492, jour de la « découverte » de l’Amérique par Christophe Colomb), en défense d’ Abya Yala (désignation indigène de la « Mère nourricière ») et des peuples, contre la marchandisation de la vie, la pollution, la consommation toxique et la criminalisation des mouvements sociaux (lire ci-dessous le programme des manifestations prévues à Paris).

La tonalité anticapitaliste de la résolution de Bélém a été reprise par le quatrième Sommet des peuples de Abya Yala, tenu, en mai, à Puno (Pérou) qui a également appelé à tenir un sommet alternatif des peuples indigènes, lors la Convention sur le changement climatique de Copenhague, en décembre 2009. Une audience du Tribunal international de justice climatique se déroulera à Cochabamba (Bolivie), les 13 et 14 octobre. 

La vie face au saccage capitaliste

Aucun espace n’échappe aux multinationales. Les traités de libre échange (TLC), en s’imposant sur les législations nationales, ouvrent la voie au pillage effréné des ressources naturelles, aux dégâts écologiques, aux privatisations des biens communs et au  démantèlement d’acquis sociaux.

La propriété collective des terres des communautés indigènes et d’origine africaine représente un obstacle empêchant les multinationales d’accéder aux ressources de leurs  territoires. Les populations font face à des tentatives de contrôle de leur terre par la militarisation ou par leur expulsion. Elles ne veulent ni de régions misérables et polluées ni d’exode rural. Pour conserver leurs terres, leurs cultures, leurs semences natives, elles s’allient aujourd’hui à d’autres secteurs pour renforcer la résistance au modèle productiviste et capitaliste, avec un projet de portée universelle, qu’elles appellent le « bien vivre », en opposition au « toujours plus ».  

Morts pour la forêt péruvienne

Le 5 juin 2009 a marqué un nouveau tournant dans la lutte pour la défense des droits des populations indigènes et de leurs territoires ancestraux. La journée mondiale de l’environnement a été ensanglantée par la répression du gouvernement péruvien contre les Indiens d’Amazonie occidentale. Bloquant une route à Bagua, ils manifestaient contre dix décrets législatifs lancés par le gouvernement néolibéral d’Alan Garcia. Ces décrets encouragent les investissements étrangers et facilitent les forages pétroliers,  l’exploitation de minerais et de bois précieux sur 45 millions d’hectares de forêt. Ces décrets accompagnent des traités de libre échange signés avec les États-Unis, la Chine et bientôt l’Europe.   

Un véritable massacre a eu lieu, faisant plusieurs dizaines de morts, majoritairement indiens. L’image d’un Pérou progressiste sur les droits des peuples autochtones – le président Alan Garcia est signataire de la convention 169 de l’Organisation internationale du travail et de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones  – a fait long feu face aux appétits transnationaux et nationaux.

Les communautés indiennes de l’Amazonie péruvienne sont organisées dans l’Association pour le développement de la forêt péruvienne (Aidesep). Alors que les mobilisations paysannes et syndicales s‘essoufflaient, l’Aidesep a obtenu l’abrogation de deux textes remettant en cause la propriété collective de la terre. L’association est devenue un acteur politique de premier plan.

Face à la forte mobilisation, le gouvernement péruvien, à la suite du massacre de Bagua, a du abroger deux autres décrets législatifs. Aujourd’hui, les peuples indiens de l’Amazonie péruvienne sont devenus les principaux acteurs de la lutte pour la protection de la forêt amazonienne, rejoignant les luttes transfrontalières et très organisées des peuples andins. Alberto Pizango, président l’Aidesep a été forcé de se réfugier au Nicaragua, recherché pour sédition, conspiration et rébellion, mais la base de l’Aidesep continue avec comme mot d’ordre « la forêt ne se vend pas, elle se défend ». 

Pas de criminalisation des indigènes et démilitarisation de leurs territoires

Malgré l’adoption de la Déclaration sur les droits des peuples indigènes par l’Assemblée générale de l’ONU, les États et les multinationales piétinent toujours plus leurs droits, envahissent leurs territoires et criminalisent leurs organisations. Sans les consulter, ni respecter leur autonomie et leur autodétermination, ils exploitent leurs ressources naturelles.

Au Pérou, des centaines de dirigeants indigènes sont arrêtés, accusés de graves délits et de terrorisme parce qu’ils défendent le droit de leurs communautés et la préservation de leurs ressources naturelles. En Colombie, la politique du gouvernement Alvaro Uribe a exterminé dix-huit peuples indigènes. Au Chili, les Mapuches sont jugés sous avec la loi anti-terroriste en vigueur sous Pinochet. Les aspirations du peuple hondurien sont écrasées par un coup d’Etat. En Équateur où 30% de la population est indienne, le gouvernement de Rafael Correa a refusé de renouveler la présence des bases militaires étasuniennes mais ne refuse pas la privatisation de l’eau aux multinationales, ce qui a donné lieu à une mobilisation des Indiens. La Bolivie (plus de 70% d'Indiens) dirigée par le président indien aymara Evo Morales,  est l’exception à ce cadre, qui reste sous la vigilance des organisations indigènes.

Face aux attaques des États et des multinationales, les peuples indigènes organisent leurs luttes, de façon unitaire avec les mouvements sociaux d’Amérique latine et du monde. 

 

Décimé, exploités, opprimés

Sur les 525 millions habitants du continent sud-américain, 44 millions sont aujourd’hui indiens. Les Indiens représentent 60% de la population totale du Guatemala et de la Bolivie, entre 40 et 50% en Équateur et au Pérou, moins de 20% en Équateur ou au Chili, 13% au Mexique (13 millions). Lors de l'arrivée en Amérique de Christophe Colomb, en 1492, ils étaient plus de 50 millions, un peu moins que la population européenne de l'époque qui était de 67 millions d'habitants. En 1650, exterminés par les conquistadores et les maladies importées d'Europe, ils ne seront plus que 4,5 millions.

 

Une semaine de mobilisation

Samedi 10 octobre, de 15h30 à 22h : Journée internationale de solidarité avec les indigènes des Amériques,. Organisée par le Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA). Avec Karmen Ramirez Boscan (Wayù - Colombie), Pedro Kayukeo (Mapuche – Chili), Christopher Ross (Potawatomi - USA). Cinéma La Clef, 21 rue de la Clef, Paris 5e, M° Censier-Daubenton. 10 euros.

Lundi 12 octobre, 18h : Rassemblement contre la marchandisation de la vie en défense de la planète et des peuples. Paris, Fontaine des innocents, M° et RER Les Halles. Attac, Union des latino-américains en France, Comité Pérou, Comité pro-Bolivie, CPCP, France Amérique latine, CPCP, Collectivo Argentina, CALPA, Alerte Honduras, Unipama, Communistas peruanos en Francia, France et Libertés, Terre et liberté – Arauco, Radio latinos, Colletivo de peruanos en Francia, Nuestra América, CADTM, Mrap, Solidaires, Confédération paysanne, les Verts, NPA, PCF,   

Mardi 13 , 19h30 : Ciné débat sur les Mapuches d’Argentine en lutte autour du documentaire Nacion Mapuce de Fausta Quattrini. Organisé par Calpa et Tierra y libertad para Arauco. CICP, 21 ter rue Voltaire Paris 11e, M° Boulets-Montreuil. 

Jeudi 15, de18h à 22 h : Forum droits et territoires des indigènes à l'épreuve de la mondialisation. Avec Yvon Le Bot, sociologue, Pedro Kayukeo, Mapuche du Chili, Hélène Roux du Collectif Amérique Latine, une représentante de la nation Mohauwk, Canada, le CSIA. Bourse du travail, salle Eugène Varlin, 3 rue du Château d’Eau, Paris, M° République. 

Vendredi 16, de 18h à 22 h : Forum sur les notions de « Bien vivre » et da défense des biens communs proposés par les indigènes. Avec Michael Löwy, sociologue,  Denise Mendes, Attac, Gérard Lepuill, journaliste et la Confédération paysanne. Bourse du travail, salle Eugène Varlin, 3 rue du Château d’Eau, Paris, M° république. 

Samedi 17, à 14h30 : Manifestation pour les droits des femmes. Cortège latino américain. Paris, M° Bastille.  

Samedi 31 octobre, 20h : Fête de solidarité avec les peuples de l’Amazonie péruvienne au bénéfice de l'Aidesep. Organisée par le Collectif des Péruviens en France. 7-9 rue François Devergue, Montreuil M° Croix-de-Cahvaux.

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 13:32
George Monbiot charge sabre au clair contre ceux qui affirment que la menace environnementale majeure serait la démographie des pays pauvres. « Ce n’est pas un hasard si la plupart de ceux qui sont obsédés par la croissance de la population mondiale sont de riches hommes blancs, trop âgés pour se reproduire : il s’agit de la seule question environnementale dont ils ne peuvent être tenus responsables, » écrit-il. Le véritable problème n’est pas celui de la démographie mais de la consommation excessive des pays riches, dont les hyper-fortunés donnent une image caricaturale, argumente Monbiot.

par George Monbiot, The Guardian, le 28 septembre 2009

Ce n’est pas un hasard si la plupart de ceux qui sont obsédés par la croissance de la population mondiale sont de riches hommes blancs, trop âgés pour se reproduire : il s’agit de la seule question environnementale dont ils ne peuvent être tenus responsables. Le brillant scientifique spécialiste des systèmes de la Terre James Lovelock a ainsi affirmé le mois dernier que « ceux qui ne parviennent pas à comprendre que la croissance démographique et le changement climatique sont les deux faces de la même pièce de monnaie sont soit ignorants, soit refusent de voir la vérité. Ces deux énormes problèmes environnementaux sont inséparables et il est irrationnel de discuter de l’un tout en ignorant l’autre. » Mais en l’occurrence, c’est Lovelock qui se montre ignorant et irrationnel.


Une étude publiée hier dans le journal Environment and Urbanization montre que les régions où la population a augmenté le plus rapidement sont celles où les émissions de dioxyde de carbone se sont élevées le plus lentement, et inversement. De 1980 à 2005, l’Afrique sub-saharienne est à l’origine de 18,5 % de la croissance de la population mondiale et seulement de 2,4 % de l’augmentation des émissions de CO2. L’Amérique du Nord ne représente que 4 % des nouvelles naissances, mais 14 % des émissions supplémentaires.


Soixante-trois pour cent de la croissance démographique mondiale a lieu dans des régions où les émissions de CO2 sont très basses.


Mais ces faits bruts ne décrivent pas entièrement la situation. Cette étude indique que le sixième de la population mondiale est si pauvre que ses émissions ne sont absolument pas significatives. Tout en étant le groupe dont la croissance est apparemment la plus élevée. Les ménages en Inde qui gagnent moins de 3000 roupies par mois (43 € - 66 CHF) consomment par tête un cinquième de l’électricité et un septième du carburant utilisés par un ménage ayant un revenu de 30 000 roupies ou plus. Ceux qui dorment dans la rue ne consomment presque rien. Ceux qui vivent en fouillant les ordures (une part importante des citadins déshérités) ont le plus souvent un solde négatif d’émission de gaz à effet de serre.


De plus, une bonne part des émissions pour lesquelles les pays pauvres sont tenus responsables devraient en toute justice être attribuée aux nations développées. Par exemple, les torchères des compagnies pétrolières exportatrices du Nigéria ont produit plus de gaz à effet de serre que toutes les autres sources de l’Afrique sub-saharienne réunies. La déforestation dans les pays pauvres est principalement causée par l’exploitation commerciale du bois, de la viande et des aliments pour animaux destinés aux consommateurs des pays riches. Les paysans pauvres font bien moins de dégâts.


David Satterthwaite, l’auteur de cette étude, souligne que la vieille formule enseignée aux étudiants en développement, selon laquelle l’impact total (sur l’environnement) est égal à la population multipliée par la richesse et la technologie (I=PRT) est fausse. L’impact total doit être mesuré ainsi : Consommateurs x Richesse x Technologie. La majorité de la population mondiale consomme si peu qu’elle ne figure même pas dans cette équation. Et c’est elle qui a le plus d’enfants.


Alors qu’il n’y a qu’une très faible corrélation entre réchauffement global et croissance démographique, il y a par contre une forte corrélation entre réchauffement global et richesse. J’ai récemment jeté un coup d’œil sur quelques super-yachts, du style de ceux auxquels sont habitués les ministres travaillistes. J’ai d’abord parcouru les spécifications du Royal Falcon Fleet’s RFF 135, mais lorsque j’ai découvert qu’il ne consommait que 750 l. de fioul par heure, j’ai réalisé que ça n’allait pas impressionner Lord Mandelson.


L’Overmarine Mangusta 105, qui pompe ses 850 l. à l’heure ne surprendrait guère à Brighton. Mais le rafiot qui a vraiment retenu mon attention est construit par Wally Yachts à Monaco. Le WallyPower 118 (qui confère aux imbéciles finis un sentiment de puissance [ En argot anglais, wally signifie imbécile - ndt ] ) consomme 3 400 l. à l’heure lorsqu’il file à 60 nœuds. Ce n’est pas loin d’un litre par seconde. Ou mesuré autrement, 31 litres au kilomètre.


Bien sûr, pour faire un vrai tabac, je devrais m’offrir du tek et des accessoires en acajou de mahogany, y ajouter quelques jet skis, ainsi qu’un mini sous-marin, transporter mes invités au port en jet privé et en hélicoptère, leur offrir des sushis de thon rouge et du caviar beluga, et pousser le monstre si rapidement que je hacherais menu au moins la moitié des espèces méditerranéennes. En tant que propriétaire d’un de ces yachts, je provoquerais plus de dégât à la biosphère en 10 minutes que la plupart des Africains ne peuvent le faire au long de toute une vie. Là ça chauffe vraiment, bébé...


L’une de mes relations qui fréquente les gens très riches me dit que dans la banlieue des banquiers, la lower Thames valley, certaines piscines extérieures sont chauffées à une température suffisante pour s’y baigner toute l’année. Les propriétaires adorent plonger dans leur piscine durant les nuits d’hiver et regarder les étoiles.


Le chauffage leur coûte 3200 € (4 900 Fs) par mois. Cent mille personnes vivant comme ces banquiers épuiseraient les écosystèmes indispensables à la vie plus rapidement que 10 milliards de personnes vivant comme les paysans africains. Mais au moins, les hyper-nantis ont l’exquise attitude de ne pas se reproduire beaucoup, ainsi les vieux riches qui dénoncent la croissance démographique les laissent tranquilles.


En mai, le Sunday Times publiait un article titré : « Un club de milliardaires annonce qu’il veut réduire la surpopulation. » Il révélait que « plusieurs éminents milliardaires américains se sont rencontrés secrètement » afin de décider quelle bonne cause ils devraient défendre. « Un consensus a émergé, consistant à soutenir une stratégie s’attaquant à la croissance démographique, dénoncée en tant que menace environnementale, sociale et industrielle potentiellement désastreuse. »


En d’autres termes, les ultra-riches ont décidé que ce sont les très pauvres qui polluent la planète. On peine à trouver une métaphore. C’est au-delà de la caricature.


James Lovelock, comme Sir David Attenborough et Jonathan Porritt, est l’un des soutiens du Optimum Population Trust. Ce n’est qu’une des campagnes et des organisations caritatives parmi des douzaines dont le seul but est de décourager les gens d’avoir des enfants au nom du sauvetage de la biosphère. Mais je n’ai pas réussi à trouver une seule fondation dont le seul objectif soit de s’occuper des impacts sur l’environnement des très riches.

Les tatillons pourraient argumenter que ceux qui procréent rapidement aujourd’hui pourraient s’enrichir dans le futur. Mais, alors que les hyper-nantis s’approprient une part toujours croissante et que les ressources commencent à se tarir, cette perspective, pour la plupart des très pauvres, est de plus en plus illusoire. Il y a de fortes raisons sociales pour aider les peuples à maîtriser leur démographie, mais pas du point de vue environnemental - sauf pour les populations plus aisées.


L’Optimum Population Trust ignore le fait que le monde se dirige vers une transition démographique : le taux de croissance ralentit presque partout, et selon un article publié par Nature, la population va vraisemblablement atteindre un pic au cours de ce siècle, probablement à 10 milliards. La majeure partie de cette croissance aura lieu dans des populations qui ne consomment presque rien.


Mais personne ne prévoit une évolution de la consommation. Les gens ont moins d’enfants à mesure qu’ils s’enrichissent, mais ils ne consomment pas moins - ils consomment plus. Comme le montre le mode de vie des super-riches, il n’y a pas de limite à la recherche du luxe chez l’homme. On peut s’attendre à ce que la consommation se développe parallèlement à la croissance économique jusqu’à ce que les compteurs de la biosphère atteignent la butée.


Quiconque comprend cela et considère néanmoins que la population, et non pas la consommation, pose le principal problème « ne veut pas », selon les mots de Lovelock, « voir la vérité ». C’est la pire forme de paternalisme, qui accuse les pauvres des dégâts occasionnés par les riches.


Où sont donc les mouvements manifestant contre ceux qui sont pourris de fric et détruisent nos écosystèmes ? Où sont les actions menées contre les super-yachts et les jets privés ? Où donc est la Lutte de Classes quand on en a besoin ?


C’est le moment d’avoir les tripes d’appeler un chat un chat. Ce n’est pas le sexe le problème, c’est l’argent. Ce ne sont pas les pauvres le problème, ce sont les riches.


Publication originale The Guardian,
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 11:16
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L’évènement qui, cette semaine, retiendra l’attention du village planétaire sera sans nul doute la réunion du G20 à Pittsburgh. Après le sommet de Londres au printemps dernier, les dirigeants des grandes puissances se réunissent à nouveau pour faire face à la crise mondiale.


Au menu : comment passer des vertueuses déclarations d’intention sur la régulation du capitalisme aux actes et aux mesures concrètes ? Pas si facile d’arriver à des positions communes, alors que la crise ne fait qu’exacerber la concurrence entre les principaux impérialismes !


 

Déjà, Christine Lagarde présente à l’avance comme une « grande victoire pour l’Union européenne et pour la France » le simple fait de… discuter de « l’encadrement des bonus » alors même que chacun sait que les États-Unis vont refuser toute limitation réelle de ces mêmes bonus.


 

Il faut dire que la ministre française de l’Économie est assez mal placée pour faire la leçon à Barack Obama sur ce sujet. Après le scandale de la BNP – un milliard d’euros de bonus, alors que la banque a reçu 5 milliards d’aide d’argent public - Libération vient de révéler celui de la Société Générale, avec des bonus individuels annuels pouvant atteindre… 10 millions d’euros !


Autre pomme de discorde : les règles « prudentielles » régissant les fonds propres des banques par rapport à leur endettement : là, ce sont les USA qui veulent imposer des règles et des modes de calcul qui – oh, surprise ! – visent à favoriser les banques US !


On le sait : les dirigeants français – notamment Sarkozy et Kouchner - ne manquent pas d’humour. Ainsi, depuis quelque temps, ils ne ratent pas une occasion d’évoquer la taxation des transactions financières. Alors, bientôt le retour de la taxe Tobin ? Ne nous affolons pas…


Selon Christine Lagarde, il ne faut rien brusquer : « cette belle idée va cheminer, mais elle n’est pas à l’ordre du jour du G20 » ! On s’en doutait un peu…


Au fond, jour après jour, sommet après sommet, ses dirigeants les plus en vue le confirment eux-mêmes : la « moralisation » du capitalisme, c’est… mission impossible.

 

François Coustal
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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 18:22
L’altermondialisme en déclin
Jacques NIKONOFF













Les 8, 9 et 10 août 2003, combien étions-nous sur le plateau du Larzac dans l’Aveyron : 150 000, 200 000, davantage encore ? A l’appel de mouvements altermondialistes, il s’agissait de stopper l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de clamer : « Le monde n’est pas une marchandise ! » L’OMC devait en effet se réunir à Cancún, au Mexique, du 10 au 14 septembre 2003. A son programme : livrer l’ensemble des services, du commerce agricole et des ressources naturelles à une poignée de firmes multinationales.

Ces journées du Larzac devaient mêler fête, musique, culture et débats. Dans une ambiance extraordinaire, chaleureuse, combative, ce rassemblement était le plus important jamais organisé par les altermondialistes qui étaient à leur apogée. Ils avaient réussi à briser l’hégémonie intellectuelle de l’idéologie néolibérale et à redonner de l’espoir.

Depuis, la dynamique s’est enrayée.


Le 18 août 2003, dans le journal Libération, alors président d’Attac, je publiais une tribune intitulée « Après le Larzac, de nouveaux défis », qui attirait l’attention sur quatre défis que devait relever le mouvement altermondialiste : clarifier son identité, mieux définir les alternatives, construire les alliances victorieuses et améliorer la démocratie interne.

Ces défis restent encore à relever, car la galaxie altermondialiste est aujourd’hui dans l’impasse et tourne en rond, au moment où, paradoxalement, la crise légitime son action passée.

Prenons quatre exemples.

* Il n’existe plus de grands rassemblements altermondialistes. Ils étaient la vitrine du mouvement et se tenaient lors des sommets du G8 ou de l’OMC, ou encore lors des forums sociaux mondiaux et européens. Nul n’avait réussi à organiser des rassemblements internationaux d’une telle ampleur et sur un contenu aussi avancé.

* Aucun forum social national n’a pu voir le jour en France. L’un des slogans du mouvement altermondialiste était : « Penser global et agir local ». C’est pourquoi les forums sociaux devaient s’articuler entre différents échelons : mondial, continental, national, local.

Pourtant, en France particulièrement, il n’a jamais été possible de mettre sur pied un forum social national. Les mobilisations seraient-elles pertinentes à l’échelle mondiale, européenne et locale, mais pas nationale ?

* Alors qu’une vague formidable de plusieurs centaines de forums sociaux locaux s’était développée, notamment en France, ils sont aujourd’hui, dans la plupart des cas, abandonnés. Pourquoi ?

* Les élections européennes de juin 2009 ont marqué la confusion et l’éclatement idéologique du mouvement altermondialiste. Déjà, en 2005, lors de la bataille contre le traité constitutionnel européen, plusieurs organisations altermondialistes étaient restées en retrait ou avaient même mené campagne en faveur de ce traité, symbole de l’eurolibéralisme.

Trois éléments sont révélateurs.

Dans certaines organisations, des dirigeants estiment désormais que le clivage du traité constitutionnel européen et sa copie conforme, le traité de Lisbonne, serait aujourd’hui « dépassé ».

Le mouvement altermondialiste a été totalement absent de la campagne des élections européennes. Celle-ci n’était pourtant que la suite logique des combats de 2005 contre le traité constitutionnel européen et de 2008 et 2009 contre le traité de Lisbonne. Sans s’engager en faveur de telle ou telle liste, le mouvement altermondialiste aurait dû appeler à ne pas voter en faveur des listes s’étant prononcées pour le traité constitutionnel européen et le traité de Lisbonne. Le mouvement altermondialiste n’aurait pas été corrompu par la politique, il aurait témoigné de sa cohérence et de son esprit de suite.

Le cas de José Bové illustre probablement le mieux les dérives d’une partie du mouvement altermondialiste, car il fait partie de ceux qui considèrent que le clivage sur le traité de Lisbonne est dépassé. Il annule ainsi tous les beaux combats qu’il a menés précédemment comme syndicaliste agricole.

Au total, le déclin du mouvement altermondialiste a créé un vide dans l’espace public, que personne n’est encore parvenu à combler.

Fin novembre, se tiendra à Genève la 7e conférence ministérielle de l’OMC. Elle coïncidera avec le 10e anniversaire du sommet de Seattle qui avait marqué les débuts du mouvement altermondialiste. C’est une occasion à ne pas manquer ! Le mouvement devrait en profiter pour se mobiliser et clarifier ses positions. Le libre-échange préconisé par l’OMC est une guerre commerciale de tous contre tous, qui écrase les salaires et détruit l’emploi. En outre, il est la première source de pollution puisque les transports représentent 55 % de la consommation de pétrole dans le monde et c’est la première cause d’émissions de gaz à effet de serre (41 % en France). Toute action qui prétend agir sur l’environnement, l’emploi et les salaires doit donc commencer par préconiser des mesures protectionnistes. Le mouvement altermondialiste va-t-il oser prononcer le mot ?

Dix ans après Seattle, tous à Genève fin novembre 2009 ! Pour mettre fin à la concurrence entre les peuples, pour la coopération entre les nations, il faut ralentir le commerce international et choisir un protectionnisme universaliste !

Jacques Nikonoff

ancien président d’Attac et porte-parole du Mouvement politique d’éducation populaire

Tribune publiée dans Libération le 7 août 2009

Pour lire la tribune de Jacques Nikonoff publiée dans Libération le 18 août 2003 et intitulée « Après le Larzac, de nouveaux défis à relever », cliquez ici : http://www.m-pep.org/IMG/pdf/090807_jn_article_liberation_Larzac.pdf

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