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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 13:41

Qui a envahi qui?

 

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 175 (20/12/12)

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Marine Le Pen pourrait voir son immunité parlementaire levée, immunité dont elle bénéficie en tant que députée européenne.


Récemment, le ministère français de la Justice a transmis une demande allant dans ce sens au Parlement européen. Cette demande sera d’abord traitée par la Commission des affaires juridiques, puis en plénière.

 

La décision finale interviendra sans doute au printemps 2013.


La procédure pourra éventuellement déboucher sur une condamnation pénale, une fois l’immunité parlementaire levée. Avant la présidente actuelle du Front national, son père Jean-Marie Le Pen avait vu son immunité levée par le Parlement européen en 1998, pour des propos négationnistes tenus à Munich le 5 décembre 1997 (et condamnés par la justice allemande en 1999).


Les poursuites contre Marine Le Pen concernent son discours du 10 décembre 2010 à Lyon, devant des militants du FN.

 

La future chef du parti compara alors des musulmans qui prieraient dans la rue à une puissance occupante, ce qui n’était que le dernier avatar du concept « immigration-invasion » (fréquemment utilisé par le FN). Du même coup, elle banalisa aussi l’occupation nazie, à travers ces mots : « Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup… ».

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Ces propos peuvent constituer deux délits : incitation à la haine raciale et banalisation de crimes contre l’humanité. Dès le 14 décembre 2010, l’association antiraciste MRAP avait déposé une plainte, à la base des poursuites actuelles.

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Bertold du Ryon

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 11:06

aube 

On a des armes, après on s'en sert!

 

Le HuffPost  |  Publication: 12/12/2012 11:07 CET  |  Mis à jour: 12/12/2012 11:33 CET

INTERNATIONAL - L'expression "porte-flingue" prend tout son sens.

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Les parlementaires grecs peuvent conserver leur arme à la ceinture, c'est en somme ce qu'a indiqué mardi 11 décembre le ministre de l'Ordre public, Nikos Dendias.

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Le Parlement grec a récemment ajouté une ligne à son règlement intérieur afin de réglementer l'introduction d'armes dans son enceinte. Le mois précédent, un député indépendant, Nikos Nikolopoulos, s'était inquiété que des députés armés y circulent.

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Peu après le vote, deux députés du mouvement néo-nazi Aube Dorée s'étaient vus refuser l'entrée du Parlement, ils avaient déclenché les détecteurs de métaux. Mais Nikos Dendias vient de trancher, tous les députés sont autorisés à porter des armes à feux s'ils disposent des autorisations nécessaires.

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En Grèce, la législation sur les armes autorise les personnes dont la vie est potentiellement en danger à porter une arme. Une vaste notion qui permet à huit des dix-huits députés néo-nazis d'Aube Dorée de détenir une licence.

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http://www.huffingtonpost.fr/2012/12/12/armes-parlement-grec-deputes-neo-nazis-aube-doree_n_2282675.html

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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 13:01

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 173 (06/12/12)

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Certaines organisations d’inspiration chrétienne ne voudraient pas qu’on prenne ce message biblique trop à lettre. Au nom d’un « ordre moral », elles voudraient surtout pouvoir contrôler qui a le droit d’aimer qui, et sous quelle forme.

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Ces dernières semaines, le droit au mariage des couples homosexuels (qui fait l’objet d’un projet de loi validé, en discussion à l’Assemblée nationale à partir du 29 janvier prochain) a mobilisé contre lui des opposants divers. Ainsi, le 17 novembre, au moins 70 000 manifestants à Paris et au moins 100 000 à l’échelle de la France ont protesté contre le projet du « mariage pour tous et toutes ». C’était la manifestation « large », plus unitaire, sous des airs plus modérés.


Marche réactionnaire


Le lendemain, c’était au tour des forces plus « extrémistes », plus ouvertement haineuses, plus violentes aussi, de manifester à Paris. La marche du 18 novembre avait été appelée par l’« institut Civitas », organisation ultra-réactionnaire catholique qui s’est fait connaître en octobre et novembre 2011 par ses mobilisations contre des pièces de théâtre jugées « blasphématoires ». Cette fois-ci, un peu moins de 10 000 manifestants répondirent à l’appel.
L’institut Civitas a été fondé en 1999, et se définit comme un « mouvement politique inspiré par le droit naturel », aspirant à une « re-christianisation de notre société ». Son président actuel est Alain Escada, de nationalité belge, qui a été porte-parole du « Front national de Belgique » en 1996-97. Ce parti a cependant fini par l’exclure, en lui reprochant « l’usage de faux » et un détournement de fonds, sur fond d’une bataille de clans exacerbée au sein de ce parti. Escada est proche de la « Fraternité sacerdotale Saint-Pie X » (FSSPX), une organisation catholique intégriste.


La foire aux monstres


Plusieurs groupes d’extrême droite étaient ouvertement présents à la manifestation du 18 novembre. C’était le cas du Parti de France de Carl Lang et du Mouvement national républicain, deux scissions du Front national créées respectivement en 1999 et en 2009. On trouvait aussi, de façon visible, les « Jeunesses nationalistes », ouvertement fascistes, créées en 2011 par Alexandre Gabriac, jeune conseiller régional en Rhône-Alpes, suite à son exclusion du FN pour avoir publié des photos sur Facebook où il arborait le salut hitlérien. Avec eux marchaient aussi les militants du groupe « Œuvre française », dont son ex-président Pierre Sidos (remplacé, au début de l’année, par Yvan Benedetti, un proche de Bruno Gollnisch, exclu du FN entre autres pour antisémitisme trop voyant). Ces groupes fascistes côtoyaient des organisations plus traditionalistes, à l’instar de l’Action française qui y disposait d’un cortège relativement important.


Pendant la semaine précédant cette marche, Marine Le Pen avait déclaré que son parti laissait à ses militantEs la liberté d’y participer individuellement ou non, le FN n’appelant pas à la manifestation. CertainEs adhérentEs y sont allés, dont l’ex-vice président Bruno Gollnisch. Un membre du service d’ordre du FN dans le 93 se trouverait parmi les cinq individus qui ont été mis en examen pour violences contre les militantes féministes du groupe « Femen ».
La position du FN a depuis évolué. Invité le 26 novembre au « Talk Orange », Louis Aliot (actuel numéro 2) déclara qu’il ne condamnait pas la manifestation du 18, mais celles et ceux qui étaient « venus attaquer cette manifestation ». Le 29 novembre sur France Inter, Marine Le Pen annonça que les instances du parti allaient discuter concernant la participation du FN aux futures mobilisations contre le mariage des couples homosexuels.

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Bertold du Ryon

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 11:10
Antifascistes polonais
Une manifestation à Varsovie, à l'occasion de la fête de l'Indépendance du 11 novembre, a réuni plusieurs dizaines de milliers de nationalistes radicaux.
Leur marche s'est achevée – comme chaque année – dans la violence. L'extrême droite ne fait plus partie du folklore politique.

"Nous voulons mobiliser et organiser la nation pour procéder à une alternance radicale des élites", annonce Robert Winnicki, leader des Jeunesses de la Grande Pologne, l'un des organisateurs de la marche nationaliste, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire de gauche Polityka.
"Il faut enfin renverser la République née autour de la 'table ronde' de 1989 [ayant réuni le pouvoir communiste et l'opposition démocratique, qui ont négocié le passage vers le système multipartite] et mener à bien la révolution du syndicat Solidarnosc, précisément trahi par cette même table ronde", poursuit Winnicki. Selon lui, la Pologne serait une "colonie de l'Union européenne" et son système politique "antinational", faisant la "promotion du cosmopolitisme dans tous les domaines de la vie".

"En fait, il s'agit d'une marchandise réemballée, présente sur le marché depuis des années", explique dans les pages de Polityka le Pr Edmund Wnuk-Lipinski, sociologue, à propos de l'idéologie nationaliste en Pologne. "Il n'y a aucun élément nouveau, sauf l'intérêt que les médias lui portent. Ils s'y intéressent plus qu'à l'époque où ce mouvement faisait partie d'une niche. Un mouvement ouvertement antirépublicain et antidémocratique mérite davantage d'attention, car c'est un essai de radicalisation des slogans et du climat social", estime le Pr Wnuk-Lipinski.


A gauche, on fait front contre les organisations comme Jeunesses de la Grande Pologne et certains demandent même leur démantèlement. Le mouvement de Janusz Palikot et l'Alliance de la gauche démocratique (SLD, postcommunistes) organisent le samedi 17 novembre une réunion publique "Pour l'Europe et contre le fascisme" en réponse à la manifestation de l'extrême droite, note Dziennik Gazeta Prawna.


"Je suis content de ce qu'ont dit ces jeunes de la Grande Pologne, car ils ont ainsi montré leur vrai visage et en quoi consistait leur idéologie. Cela suffit pour les considérer comme des ennemis publics", déclare Wojciech Maziarski du quotidien Gazeta Wyborcza.


"Il n'y a aucune raison juridique pour interdire les Jeunesses de la Grande Pologne", affirme à la radio TOK FM le ministre de la Justice, Jaroslaw Gowin, selon lequel les organisations nationalistes ne violent pas la loi. Le ministre, connu pour ses prises de position très conservatrices, a dit à l'occasion que SLD, "un parti dont les racines n'ont rien en commun avec la démocratie", n'était pas bien placé pour s'ériger en donneur de leçons. "Je crois que les vieux messieurs feraient bien de prendre des antidiarrhéiques", a-t-il conseillé aux ex-communistes.

 

http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2012/11/14/l-extreme-droite-persiste-et-signe

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 12:31

 

gerard-longuet-public-senat.jpg
à lire sur Yagg.com 31/10/2012 à 17h01

Le 30 octobre sur Public Sénat, à la fin de l’émission « Preuves par 3 », le sénateur UMP Gérard Longuet a fait un bras d’honneur.

 

C’était pendant le générique et il était filmé, raconte le site Yagg.com, relayant la colère de militants LGBT : le dernier débat de l’émission concernait le mariage homosexuel, auquel Gérard Longuet n’est pas franchement favorable.


Mais le bras d’honneur de Longuet ne visait pas la communauté homosexuelle, a dit la chaîne à Yagg.com.

 

La journaliste était en fait en train de lire, micros éteints, une dépêche AFP. Son titre : les Algériens veulent une « reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français ».

Interrogé par une journaliste de BFM TV, Gérard Longuet a confirmé qu’il avait fait « ce geste populaire » en réaction à cette demande d’Alger. « Je ne renie rien’ », a-t-il dit à la journaliste. Ni son geste, ni visiblement son passé de militant d’extrême-droite.


https://encrypted-tbn1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ1QkSKWMVwy4a0O9YjftKb86m7a7bwnywfSW_O7E_U8DgFGHSRHA

 

Bio par wikipédia:

 

En 1964, il prend part, en compagnie d'Alain Madelin, à la création du mouvement Occident, groupuscule d'extrême droite souvent impliqué dans des affrontements violents contre l'extrême gauche.

En 1967, soupçonné en sa qualité de dirigeant du mouvement d’extrême droite Occident d'avoir été un des instigateurs d'une expédition violente contre des étudiants d'extrême gauche à l'université de Rouen (l'un de ces derniers étant laissé dans le coma après l'attaque2), Gérard Longuet est inculpé et condamné le 12 juillet 1967 à 1 000 francs d'amende pour complicité de « violence et voies de fait avec armes et préméditation3 », en même temps que douze autres militants d'extrême droite, dont Alain Madelin, Alain Robert et Patrick Devedjian4.

Il est amnistié en juin 1968. Après la dissolution, par le Conseil des ministres, d'Occident en octobre 1968, il rejoint le Groupe union défense (GUD), groupuscule d'extrême droite mené par Alain Robert, dont il écrit la charte, puis Ordre nouveau, destiné à rassembler les nationalistes4.

Il fera partie en 1971 avec Claude Goasguen de la direction de ce mouvement4, dissous par décret du Conseil des ministres le 28 juin 1973 — en même temps que la Ligue communiste* d'Alain Krivine et d'Henri Weber — pour « atteinte à la sûreté de l’État »5.

Il entre à l'École nationale d'administration (ENA) en 1971 et en sort en 1973 (promotion François Rabelais). Entre temps, en 1972, il rédige le premier programme économique du Front national, créé la même année6.

De ses engagements à l'extrême droite dans les années 1960-1970, il dit : « J'assume avoir été d'extrême droite. On s'est simplement trompé sur le modèle colonial, qui ne pouvait perdurer7 ».

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Longuet

 

*Commentaire: Le 21 juin 1973, la LC a été dissoute pour avoir manifesté contre un meeting d'Ordre Nouveau protégé par la police. Déjà contre 'l'invasion musulmane"!

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 13:02

 

Ce groupuscule appartient, avec le bloc identitaire, à la mouvance ultra droite qui n’en est pas à son coup d’essai dans la provocation raciste et islamophobe.

 

Ces racistes surfent sur la xénophobie répandue depuis le sommet de l’Etat, de manière systématique, par Sarkozy et ses collaborateurs, ces dernières années. Elle fait suite à une apparition du Front National et de l’extrême droite intégriste sur notre ville et ses alentours depuis quelques temps.


Au-delà du mépris et de la haine répandue contre les musulmans du pays, ce sont bien sûr toutes les classes populaires qui sont visées. L’extrême droite désigne des bouc émissaires alors que ce ne sont ni les roms, ni les immigrés (avec ou sans papier), ni les musulmans qui sont responsables des entreprises qui ferment ou de la misère qui s’étend.

 

Ce sont les patrons licencieurs, la course aux voix du Front National par l’UMP et les reculades du gouvernement qui creusent le terreau de la crise et la montée de l’extrême droite. Par ailleurs, comme tous les démocrates, nous dénonçons l’attitude de la police qui a protégé ces nervis afin qu’ils puissent sortir tranquillement de la mosquée. Cette police pourtant si impitoyable quotidiennement avec les jeunes militants et les "marginaux".


Le NPA 86 appelle toutes les forces progressistes à se rassembler contre l’extrême droite, ces ennemis de la démocratie et donne rendez-vous le lundi 22 Octobre au centre d’animation de Beaulieu à 20h30 pour décider des suites à donner à nos actions antifascistes et antiracistes de manière unitaire, démocratique et populaire.

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 12:03

imagrrges
de : Le MRAP  lundi 22 octobre 2012 - 08h45

Le MRAP demande la dissolution immédiate de toutes les poupées gigognes de la mouvance identitaire d’extrême-droite qui a occupé le chantier de la mosquée de Poitiers le samedi 20 octobre 2012.

 

Il exige l’inculpation, pour incitation à la haine raciale, des dirigeants de ces formations d’extrême-droite.


Ces groupes sévissent depuis plusieurs années en organisant des soupes dites « populaires », excluant musulmans et juifs, et se livrent à des provocations racistes multiples sur les marchés ou dans les rues.


La République doit aujourd’hui restaurer son autorité contre ces débordements xénophobes. Ces groupes ont bénéficié du laxisme du gouvernement précédent.


Ils se sentent portés et légitimés par les vents mauvais qu’entraînent les déclarations xénophobes des responsables du Front National et de certains dirigeants de l’UMP.


Ce qui s’est passé à Poitiers est un fait raciste majeur en Europe, qui ne trouve d’équivalent que dans les démonstrations comme celles des néo-nazis d’Aube Dorée en Grèce.


Le MRAP demande que le gouvernement prenne toutes dispositions pour faire fermer l’ensemble des sites internet de la mouvance identitaire.

 

Il s’agit là d’ autant de vitrines de la haine raciale et d’instruments de mobilisation pour inciter à la guerre civile, telle que revendiquée par une vidéo diffusée sur le site internet de « Génération identitaire ».

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article130894

 


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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 09:40

22 octobre 2012 

 

Installés depuis 2008 à Guerlesquin (29), les identitaires du groupe Jeune Bretagne brandissent haut le gwenn-ha-du. Mais sous un vernis de respectabilité, fait de solidarité, de défense des intérêts régionaux et d'écologie, se cache un mouvement qui a des relations assumées avec l'extrême droite radicale.


De bien étranges amitiés....

Nous sommes en 2008. Philippe Milliau, ancien membre du conseil national du Mouvement national républicain (MNR), le parti de l'ancien frontiste Bruno Mégret, acquiert une propriété dans la campagne de Guerlesquin. Ti-Breizh, c'est son nom, deviendra la base opérationnelle de Jeune Bretagne, déclinaison régionale du Bloc identitaire (BI) qui compte plus d'un millier de militants au niveau national. Le BI est présidé par Fabrice Robert. Un quadragénaire qui, pendant des années, a milité à Unité radicale, groupuscule aujourd'hui dissous auquel appartenait Maxime Brunerie, l'auteur de l'attentat manqué contre Jacques Chirac le 14juillet 2002. Jeune Bretagne - qui réfute toute appartenance à l'extrême droite, malgré une filiation on ne peut plus évidente - a prospéré ces dernières années. Selon Jacques Leclercq, spécialiste de l'extrême droite en France*, le groupe compterait, à ce jour, de 150 à 200 adhérents dans la région.

«Privilégier les nôtres avant les autres»

Jeune Bretagne, est présidée par Yann Vallerie, ancien membre d'Adsav, parti nationaliste breton. Il est secondé par Mickaël Prima. Leur devise: «Privilégier les nôtres avant les autres. Une langue, une terre, un peuple, c'est le fondement de notre identité». Jeune Bretagne et les identitaires sont actifs. Et ils aiment le faire savoir. Ils filment systématiquement leurs actions et mettent en ligne les vidéos sur leur site: camp d'entraînement, tractage, manifestation pour la priorité de l'emploi aux Bretons, défense de la langue bretonne. Souvent, on déborde de la cause régionaliste, Jeune Bretagne s'emparant volontiers de sujets plus généraux. Comme la défense de l'Europe face «aux dangers» de l'islamisation. En février2011, par exemple, des militants ont manifesté devant la grille de la plateforme Carrefour de Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), pour protester contre la vente de produits halal dans les rayons de ce groupe de distribution. Puis, dans un supermarché rennais, ils ont vidé un rayon halal de ses produits avant de le remplacer par du vin et de la viande de porc. Le petit groupe était mené par Christophe Daniou, candidat identitaire aux dernières législatives en Ille-et-Vilaine, qui revêt un costume de «Supercochon» pour ce type d'opération coup-de-poing. À Vannes aussi, Jeune Bretagne a manifesté contre le projet de construction d'une mosquée. Des militants ont battu le pavé, portant la burqa. Yann Vallerie et Mickaël Prima ont même participé à une manifestation de l'English defence League - mouvement anti-islamique d'Outre Manche- à Luton, au nord de Londres. Au micro, ils ont présenté le Bloc Identitaire comme le «mouvement français contre l'islamisation».

Des liens avec l'extrême droite italienne

Jeune Bretagne semble aussi extrêmement fascinée par les groupuscules radicaux, comme CasaPound, formation italienne dont les membres se définissent eux-mêmes, et sans ambiguïté, comme les «fascistes du troisième millénaire». Sur la page Facebook de Jeune Bretagne, on apprend qu'au mois de mai, une petite délégation est allée découvrir le squat que CasaPound occupe depuis 2003 à Rome. Local qui fait office de laboratoire politique de l'organisation. Toujours en Italie, la Ligue du Nord, le parti d'extrême droite italien, semble exercer une grande influence sur les identitaires français. Une des têtes pensantes de ce mouvement, l'avocat et eurodéputé Mario Borguezio - qui a annoncé partager «certaines idées» du terroriste Anders Behring Breivik, le meurtrier de 77 jeunes socialistes en Norvège l'an dernier- avait déclaré, lors d'une convention nationale du Bloc identitaire: «Il faut insister beaucoup sur le côté régionaliste de votre mouvement. C'est une bonne manière de ne pas être classé comme fasciste nostalgique. Mais en dessous, nous sommes toujours les mêmes». Le même Mario Borguezio est le bienvenu en Bretagne. En 2009, il avait été invité par Adsav - mouvement dont est issu Yann Vallerie - à animer une conférence à Ligné, près de Nantes.

Dissensions internes

Entre lutte contre l'islamisme et défense des intérêts bretons, quel sera l'avenir de Jeune Bretagne? Ces derniers mois, le mouvement a été sérieusement secoué par des dissensions avec les instances du BI. En mars, Philippe Milliau, le propriétaire de Ti-Breizh a été débarqué des instances nationales. Il lui était reproché de vouloir créer des passerelles avec l'aile droite de l'UMP. Depuis, Jeune Bretagne a pris ses distances avec le BI. «Nous continuons désormais sans ces gens-là, explique Philippe Milliau. Cette autonomie a été rendue publique». Jeune Bretagne sera-t-elle à présent tentée de se rapprocher du FN? Rien n'est moins sûr. Le souvenir de Marine Le Pen déclarant sur un plateau de télé, il y a cinq ans, que «le bilinguisme» était «extrêmement grave» est toujours dans les esprits. Nous avons essayé d'en savoir davantage en rencontrant Yann Vallerie et Mickaël Prima. Après avoir annulé un rendez-vous, ils n'ont plus donné signe de vie.

* «Droites conservatrices nationales et ultra. Dictionnaire 2005-2010», éditions L'Harmattan.

  • Didier Déniel

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/identitaires-bretons-leur-vrai-visage-22-10-2012-1880137.php

 

De bien étranges amitiés

22 octobre 2012 -

 

Le Bloc identitaire - et par définition Jeune Bretagne - entretient de bien étranges relations avec certaines personnalités. Le 8septembre dernier, Docteur Merlin, chanteur qui jouit d'une belle réputation auprès des mélomanes d'extrême droite, a donné un concert à Ti-Breizh. Les textes de ce dernier sont loin d'être ambigus. Il a, par exemple, mis en musique des textes de Robert Brasillach, rédacteur en chef de «Je Suis Partout» hebdomadaire collaborationniste et antisémite. Robert Brasillach a été fusillé en 1945 pour intelligence avec l'ennemi. Ti-Breizh a aussi accueilli en ses murs Guillaume Faye, ancien théoricien du Grece*. Sa rhétorique, qui prévoit un «assaut général contre le monde blanc de la part des peuples de couleur» a été jugée suffisamment «crédible» et «intéressante» pour avoir été mise en ligne sur le site national-socialiste désormais interdit «Aime et sers». Avec, en arrière-plan, une Swastika stylisée, le tout enrubanné d'une écriture gothique.

Des relations avec le Vlaams Belang

Jeune Bretagne entretient aussi d'excellentes relations avec le Vlaams Belang, le parti nationaliste flamand d'extrême droite, dont la branche jeunesse a été invitée à organiser son université d'été à Guerlesquin. Ce parti a créé un énorme scandale, l'été dernier, quand trois de ses militants ont forcé des enfants - qui participaient à un barbecue halal dans leur école - à manger des saucisses de porc! En sautant d'un lien à un autre, dans la sphère du net identitaire, on atterrit très vite sur le site Coq Gaulois, qui produit quelques «artistes» comme Goldofaf. Ce rappeur aux origines brestoises reprend, à son compte, des maximes tristement célèbres comme «travail-famille-patrie». Il déclame aussi que les «Droits de l'homme», il n'en a «rien à cirer».

*. Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne.

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/de-bien-etranges-amities-22-10-2012-1880131.php


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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 13:20

 

Le NPA s’indigne des mises en examen du chanteur Saïdou du groupe ZEP et du sociologue Saïd Bouamama pour de prétendues injures, discriminations et incitations à la haine raciale, à la suite d’une plainte déposée par une officine d’extrême-droite l’AGRIF (alliance contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne).

 

Cette association présidée par Bernard Anthony, vieux cheval de retour du Front National tente depuis des années à traîner devant les tribunaux tous les créateurs, auteurs, artistes qui n’ont pas l’heur de lui plaire, tels JL Godard, Costa Gavras ou Martin Scorcese...

 

Il est inquiétant de constater que la justice qui octroie des non-lieux aux flics coupables de bavures cède à l’air du temps, à l’islamophobie galopante, et poursuit des militants antiracistes.


Le NPA appelle à se mobiliser pour assurer à Saïd et Saïdou le soutien le plus large.

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 10:32
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28 septembre 2012
  

Les Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac et d’Yvan Benedetti viennent de se voir notifier l’interdiction de leur manifestation prévue samedi après-midi dans les rues de Paris.

 

Le défilé de cette formation d’extrême droite radicale avait été autorisé dans un premier temps, mercredi, par la préfecture de police de Paris. Laquelle a revu sa décision vendredi.


Ce défilé était organisé sous le mot d’ordre « Maitres chez nous face aux ravages causés à la France par l’immigration, la finance et les médias ! » et entendait officiellement « exprimer la révolte des souchiens ».


Cette interdiction qui n’était pas le premier mouvement de la préfecture de police de Paris, laquelle avait prévu un dispositif d’encadrement très strict, ne déjoue que pour la forme les plans des organisateurs.


Le défilé parisien – le tout premier des Jeunesses nationalistes depuis leur création à Lyon en octobre 2011 – avait pour but de formaliser l’OPA que tente cette formation, non sans un certain succès, sur les milieux ultra.

Encadrées par des militants formés de l’Oeuvre Française, dont elle constitue le vivier jeunes, les Jeunesses nationalistes bénéficient d’une petite dynamique.

 

Et commencent à tailler des croupières à d’autres structures moins organisées, moins activistes ou vivotantes. Certains groupes nationalistes autonomes, qui frayaient dans le sillage du mouvement Troisième Voie de Serge Ayoub, regardent désormais en direction des JN.

 

Ce qui indispose d’ailleurs fortement l’ancien chef des skinheads parisiens. C’est également le cas du milieu hooligan d’extrême droite à Paris et plus naturellement à Lyon. A Lyon, les JN peuvent par ailleurs compter sur le GUD local totalement acquis à l’Oeuvre française,via son leader Steven Bissuel. Ailleurs, ce sont les jeunes du Parti de la France de Carl Lang qu’on retrouve dans la mouvance JN.


A Toulouse, les JN ont récupéré quelques membres très actifs du Bloc identitaire local, en déliquescence depuis que son leader a été placé en détention provisoire suite à une agression extrêment violente contre un étudiant chilien.

D’autres sections ont été créées à Perpignan, à Toulon, à Annecy, Colmar et devraient être lancées à Nice et à Marseille. Il ne s’agit à chaque fois que d’une poignée de personnes, mais les JN sont en train de tisser un début de vrai maillage national et de faire leur marché. « On a des espaces qui s’ouvrent. L’actualité nous est favorable. Quand vous bougez, les gens suivent » se félicite Yvan Benedetti qui dit vouloir « structurer une jeunesse en colère ».


En Ile-de-France, une section Paris-banlieue a été montée fin août. Le défilé de samedi devait également formaliser cette création. Et aider son responsable, Logan D, issu du milieu hool parisien et qui se plait à utiliser le doux pseudonyme de « Logan Duce » dans ses démarches de recrutement. Logan D, qui présente encore la particularité s’être fait tatouer une femme pendue sous laquelle est écrit « J’ai trahi ma race », avait déjà été à l’origine d’une manifestation d’extrême droite radicale, à Paris, en juin.


L’interdiction va accroitre un peu plus l’aura des JN dans ces milieux. A la veille de l’été, l’interdiction d’un défilé semblable à Lyon, déjà sous le slogan « la révolte des souchiens » avait été l’occasion pour Yvan Benedetti de faire un happening dans la gare de la Part-Dieu et de faire la une de la presse locale.


Il est probable que ce type de plan B animera la journée de demain . D’autant qu’Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti sont à Paris dès vendredi soir pour un meeting de l’Oeuvre française. Ensuite, la plupart des militants de province sont déjà en route et n’ont pas forcément été avisés de l’interdiction du défilé. Bref, il faudra les occuper.

 

Vendredi, M. Benedetti indiquait en revanche que le car affrété depuis Lyon samedi matin serait sans doute annulé. Avant de s’indigner de ce que « la liberté d’expression invoquée pour le torchon Charlie Hebdo ne soit pas appliquée aux nationalistes ».



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diapo prisonnier palestine

Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

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Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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st nnonon

 

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