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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 11:43

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GODARD Denis 26 mars 2012

 

Il y a dix ans nous étions des dizaines de milliers à descendre dans la rue dès l’annonce des résultats pour nous opposer à Le Pen qui était qualifié pour le second tour des présidentielles avec 4,8 millions de voix . Puis des millions le 1er mai 2002. Au second tour Le Pen obtenait 5,5 millions de voix. Dix ans plus tard sa fille, à la tête du même parti, obtient 6,4 millions de voix. Comment cela a-t-il pu arriver ?

 

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 10:39

 

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle marquent un coup de semonce mortifère pour la République, qui s’inscrit plus globalement dans une montée de l’extrême-droite continu en Europe.
La candidate du Front National réalise un score inégalé tandis que le Président sortant réalise plus d’un quart de voix exprimé en ayant fait campagne sur des thèmes chers au parti de la Haine.

La crise politique est profonde, mais elle ne doit pas paralyser ceux qui œuvrent pour une société de solidarité, de tolérance et d’ouverture. La République et ses valeurs de fraternité doit aller au-devant de cette France de la peur, pour ne pas laisser cette dernière occuper le terrain et les esprits.

A l’issue du défilé traditionnel du 1er mai.

Cette année, encore plus que les années précédentes, il devra porter le drapeau du vivre-ensemble. Après, la LDH de Quimper invite l’ensemble des citoyens et des organisations républicaines et progressistes à se réunir pour un pique-nique de la Fraternité  à Kermoysan.
Ici, le Front National réalise un de ses scores les plus importants dans la capitale de Cornouaille. 

Montrer que les valeurs du vivre-ensemble sont fortes

Nous n’abdiquons pas, nous n’acceptons pas et nous n’accepterons jamais le discours de la haine et du rejet de l’autre.

Egalement pour inviter les électeurs du Front National à venir discuter et leur ouvrir les yeux sur un vote inutile et porteur d’un projet mortifère pour la société entière. 
Rdv à 12h30 sur le parvis de la MPT de Penhars avec déjeuner tiré du panier. Musiques, fanfares et animations bienvenues. 

Renseignement : ldh.quimper@yahoo.fr; Stéphane Lenoel 06 70 21 27 21 ; Matthieu Stervinou 06 81 60 17 99

Janine Carrasco : "Le NPA sera présent et appelle à cette initiative."
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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 12:49

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Le score de Marine Le Pen est sans précédent : 17, 9 %, 6, 4 millions de voix, soit un million de plus que son père en 2002.


Ce succès doit beaucoup à la démagogie de Sarkozy, promettant de diviser par deux l’immigration légale, d’organiser un référendum sur les expulsions de sans-papiers. En tentant d’imiter le FN, il a cette fois alimenté le vote d’extrême droite, en renforçant sa légitimité.

 

Mais le FN a également profité de la lâcheté politique du candidat socialiste, qui a refusé de condamner la phrase de Sarkozy « il y a trop d’immigrés en France » et juré qu’il ne procéderait à aucune régularisation massive.


On ne combat pas le FN et ses idées haineuses en faisant le dos rond, en laissant insulter, jour après jour, toute une partie d’entre nous, les immigrés, leurs enfants, leurs petits-enfants.

 

Le NPA affirme au contraire haut et fort qu’il faut régulariser tous les sans-papiers et accorder aux étrangers les mêmes droits politiques et sociaux qu’à tous les autres citoyens.


Le combat contre les idées racistes et fascistes est d’autant plus central qu’elles divisent profondément les classes populaires, diminuent notre capacité à nous défendre.


Or le mal est profond.

 

D’un côté un électorat traditionnel de droite, xénophobe et hostile à l’État providence, aux « charges sociales » qui pèseraient sur les petits patrons, se radicalise. De l’autre, la crise provoque un profond désarroi, aussi bien chez beaucoup de ceux qui se croient des « classes moyennes » et s’imaginent qu’ils « donnent plus au système qu’ils n’en reçoivent », que dans les classes populaires.

 

Avec la crise ne s’élève pas automatiquement une conscience de classe, anticapitaliste.

 

Sur fond d’absence d’espoir social, elle est aussi le terreau de sentiments imbéciles, crasseux, contre le voisin, contre le soi-disant « concurrent » pour le travail, les services publics, le logement. Autant de préjugés qui poussent la colère à s’exprimer dans le vote Le Pen.


Un sondage Ipsos publié dans le Monde du 24 avril estime ainsi que 29 % des électeurs ouvriers auraient voté Le Pen, 22 % des employés, et même 19 % des voix des 18-24 ans. Une portion significative de la jeunesse, soumise à la pauvreté et à la précarité.

 

La percée du FN est particulièrement spectaculaire dans des villes et des régions dévastées par la crise.

 

Le Pen est par exemple deuxième dans le Pas-de-Calais, avec 25, 5 % des voix (+ 9 points par rapport à 2007 !), ou encore dans l’Oise, avec 25 % (plus 10 points !). Ce sont des départements très ouvriers où le vote Sarkozy s’est brutalement dégonflé par rapport à 2007.

 

C’est cette France des 900 usines fermées en cinq ans, d’un million de chômeurs supplémentaires, où aucune riposte collective de grande ampleur ne s’est organisée contre les licenciements, où chaque travailleur s’est retrouvé brutalement à la rue, à tenter de survivre comme il peut.


Marine Le Pen a donc récolté un certain succès en faisant le pari de compléter sa panoplie raciste par des discours plus virulents sur le terrain social, moins libéraux, en dénonçant la finance, le CAC 40, les plans d’austérité, mais en veillant toujours à les mêler à sa démagogie nationaliste et à la « priorité nationale ».


Face à un tel poison, les plus beaux discours ne peuvent avoir d’effet qu’en lien avec les mobilisations, contre les licenciements, pour les salaires, les services publics, les droits sociaux, les droits démocratiques. C’est par une politique visant au développement des luttes collectives pour ne pas payer cette crise, que l’on pourra répondre au FN, à la hauteur du danger qu’il représente.


Yann Cézard

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 11:20
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26 avril 2012
 

Plus de six millions de voix pour la fille de Le Pen, un personnel politique de la bourgeoisie largement discrédité à l’image de son chef Sarko, un favori, Hollande, qui tient en ses mains les rênes de la défaite et des candidats à gauche du PS qui font autrement mais pas mieux qu’en 2007…


Entretien avec Sandra Demarcq, de la direction du Nouveau parti anticapitaliste

 

L’anticapitaliste : C’est en ces termes qu’on pourrait résumer les résultats du 1er tour. Sandra, d’accord ?

Sandra Demarcq : Oui. Et je rajouterais même que, au final, après ce premier tour, le rapport de forces global est mauvais pour la gauche.


Les observateurs glosent beaucoup sur la nature du vote pour le front national. Vote sanction ou vote d’adhésion ?


Un peu des deux. Contrairement à son père, Marine Le Pen a joué la carte sociale, celle de la défense des petites gens, de la « France qui souffre », comme si elle en était, de ces petites gens. Et ça a marché. Il semblerait d’après les premières analyses du vote qu’une majorité d’ouvriers aient voté pour elle, comme en 2002 déjà, mais aussi un très grand nombre de jeunes. C’est inquiétant…


Oui, sauf que depuis 1985, il y a un socle dur de 15 à 18% en faveur du FN qui se maintient. On n’en est plus aux gens qui s’égarent une fois chez Le Pen, c’est une adhésion idéologique.


Oui, effectivement, c’est une adhésion combinée de tous ceux qui ne croient plus à la droite traditionnelle et de ceux pour qui la gauche n’est plus porteuse d’espérance.


Mais d’autres ont exprimé leur désillusion en votant Mélenchon.


C’est vrai qu’il a su donner une réponse en premier lieu aux déçus du PS par des tons qui rappellent le Mitterrand de 1981. D’ailleurs, si tu regardes de près son programme, la différence avec celui de Mitterrand a l’épaisseur d’un papier à cigarettes. Mais il a su, plus largement, donner de l’espoir à un peuple de gauche que les orientations de Hollande déroutent… C’est un phénomène important dont il faut tenir compte, malgré toutes les ambiguïtés du discours sur la « révolution par les urnes » ou « l’insurrection citoyenne ».


Alors, justement, le NPA n’a-t-il pas passé à côté des enjeux comme le dit par exemple l’un de ses membres historiques, Samy Joshua ?


Non, je ne le crois pas. Evidemment les conditions étaient mauvaises. En 2002 et 2007, il n’y avait pas Mélenchon. Et encore moins la division interne. Mais notre campagne n’était pas décalée. Dès le début de la campagne officielle, avec l’égalité du temps de parole, nous avons pu faire entendre nos points de vue, nos propositions.


Nous n’avons pas fait une campagne « ouvriériste » ou de « témoignage » comme certains l’ont dit en interne, nous avons réussi, à travers la candidature de Philippe Poutou, à faire passer un message fort. Celui de dire que c’était à nous, salariés, femmes, jeunes, chômeurs ou retraités de prendre nos affaires en main de façon collective contre les méfaits du capitalisme.

 

Nous avons réussi, au-delà de notre score, à faire exister des réponses anticapitalistes aux attentes de la population : l’interdiction des licenciements, l’augmentation de tous les revenus de 300 euros nets, l’annulation de la dette, une autre répartition des richesses et la sortie du nucléaire en dix ans.


Et le fait que Mélenchon se soit empressé de prendre ses distances sur la participation à un futur gouvernement Hollande est aussi le résultat de nos critiques, de notre exigence d’un positionnement indépendant d’une future majorité et d’un gouvernement du PS et des Verts.


Et maintenant ?


Il s’agit maintenant d’assurer la mobilisation unitaire la plus large, tout d’abord pour dégager Sarko et toute sa bande par un vote massif. Mais aussi pour faire vivre dans la mobilisation unitaire les questions sociales qui ont été particulièrement absentes durant la campagne. Et ce à commencer par le 1er Mai car, en voulant se l’approprier, Sarkozy reconnaît implicitement l’importance de la question sociale.


Et c’est d’autant plus important de redonner confiance dans la mobilisation que, si on dégage Sarko, il faudra se préparer à combattre l’austérité à laquelle, comme il l’a lui-même dit, Hollande veut « redonner du sens ».

C’est dans la lutte pour les revendications, contre l’austérité, qu’elle soit de droite ou de « gauche », qu’il faut construire une opposition politique et sociale au gouvernement qui sortira du second tour. La vraie opposition, pas celle de Marine Le Pen.


La lutte des classes pour battre le FhaiNe, donc…


C’est ça.


Interview : Paolo Gilardi

* Paru dans L’anticapitaliste (Suisse), n°68 du 26 avril 2012.

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 12:26

Oeuvre d'El Lissitzky réalisée en 1920 et intitulée Battez les blancs avec le coin rouge !

Par Sophie Chapelle (20 avril 2012)


Marine Le Pen se dit la candidate des classe populaires, notamment des ouvriers.

 

De belles paroles contredites dans les faits par l’attitude du FN et de ses élus : le FN refuse de soutenir des ouvriers en lutte pour leur emploi, plaide pour une réforme néolibérale des retraites et refuse toute augmentation du Smic. Ses leaders préfèrent, comme Sarkozy, s’en prendre aux syndicats.

 

En octobre 2010, les 24 élus frontistes du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont Jean-Marie le Pen, refusent de voter une motion [1] de « solidarité avec les salariés de Fralib » proposée par la gauche. Ce texte, à l’initiative du Front de gauche, dénonce le « cynisme » des dirigeants de la filiale, qui laissent 182 salariés sur le carreau (lire notre reportage) « alors que le groupe Unilever France a reversé à ses actionnaires plus d’un milliard d’euros de dividendes entre 2007 et 2008 ».

 

« La région soutiendra les salariés du site dans leur combat face à ce projet indigne », conclut le vœu de soutien. La motion est votée à l’unanimité, du Front de gauche à l’UMP, sous le regard des salariés, présents dans les tribunes du conseil régional. Le FN choisit de ne pas participer au vote.


Le FN contre les syndicats


Dans la bouche des responsables et élus frontistes, les mêmes mots reviennent pour fustiger un « vœu hypocrite » de la part du « système UMPS », « pompiers pyromanes », « responsable de cette situation », raconte une journaliste de Mediapart. Mais la pirouette pour éviter le vote passe mal chez les salariés en lutte contre la fermeture de leur entreprise. « Quand ces salariés ont su ce qui s’était passé au conseil régional, ils ont compris que le FN est du côté du patron et pas de notre côté », résume Olivier Leberquier, délégué syndical CGT de Fralib. En dehors de ces dernières semaines électorales, Marine Le Pen s’est toujours abstenue de soutenir les différents mouvements de grèves ou les manifestations ouvrières. Pire, elle les a parfois combattus.


Lors du mouvement contre la réforme des retraites, Marine Le Pen déclare : « Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos. Voilà deux semaines que la France s’installe dans le chaos, entre grève, manifestations et blocus. La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers ». Les déclarations du FN dénoncent régulièrement les mobilisations syndicales. À l’instar des propos de Bruno Gollnisch, ancien délégué général du FN, aujourd’hui conseil régional en Rhône-Alpes, qui considère que « le sabotage de l’économie française caractérise l’action des dirigeants de la CGT. Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises et menacent l’emploi. La CGT doit être rendue pénalement responsable, ses dirigeants doivent en répondre », proposait-il le 4 novembre 2010.


Le FN contre la retraite par répartition


Sur les retraites, le FN joue les girouettes. Fin janvier 2012, Jean-Marie Le Pen se déclare favorable à un relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans. Quid des salariés usés par des longues carrières ou des métiers pénibles ? De son côté, sa fille promet de rétablir le droit à la retraite à taux plein à 60 ans avec 40 annuités... Dans le programme du Front National, pas une ligne ne mentionne le retour de l’âge du départ à la retraite à 60 ans.

 

La faute à une « erreur de plume » se défend Marine Le Pen. Abandonnant toute référence à l’âge légal, le FN joue l’ambiguïté en promouvant une retraite à la carte. Et défend le passage à la retraite par capitalisation, qui ne profitera qu’à ceux qui peuvent épargner pour leurs vieux jours, donc aux salariés les mieux payés. Marine Le Pen propose également d’abaisser l’âge de l’apprentissage à 14 ans. Ré-installer le travail des enfants, en voilà une bonne idée !


La riposte est venue notamment des syndicats. Dans un courrier de mars 2011, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, dénonce [2] « l’exploitation par le FN des peurs et de la précarité sociale ». En présentant l’immigré comme le responsable de tous les maux, le Front national détourne « l’attention des véritables causes de l’exploitation dont les salariés, quelle que soit leur origine, sont victimes » et contribue pour le syndicaliste« à entretenir le système tant décrié ». Alors que les inégalités de patrimoine n’ont cessé de s’accroître depuis 2004, Marine Le Pen demeure par principe contre l’augmentation du Smic, qu’elle assimile à « une mesurette ». Elle s’oppose aussi à l’idée d’un salaire maximum pour les grands patrons.


Marine Le Pen, « l’héritière »


Celle qui se présente comme « une candidate incorruptible dans une classe politique vendue et corrompue » poursuivait en diffamation Eva Joly. La candidate écologiste avait déclaré le 10 avril sur RMC et BFM TV : « Elle est l’héritière de son père milliardaire par un détournement de succession ».

 

Le tribunal de Paris a relaxé la candidate le 19 avril, estimant que ces propos visaient Jean-Marie Le Pen et non sa fille [3]. Depuis 25 ans, Jean-Marie Le Pen cumule les ennuis avec le fisc, comme l’ont révélé plusieurs articles du Canard enchaîné. En décembre 2005 par exemple, le Conseil d’État estime que le dirigeant frontiste est coupable non seulement de détournement du système fiscal mais aussi de mauvaise foi, lui qui a une ardoise fiscale estimée fin 2004 à 750 000 euros.


Marine Le Pen a immédiatement fait appel de la décision du Tribunal de Paris. Le procès se tiendra samedi 21 avril à 10h devant la cour d’appel de Paris. La décision devrait être rendue samedi dans la soirée, à la veille du 1er tour. À défaut de s’occuper des vrais sujets de fond, la candidate du FN a choisi une bataille juridique, qui lui permet de se présenter comme victime, pour occuper ses dernières heures de campagne électorale.

Sophie Chapelle

Notes

[1] Télécharger la motion de soutien aux salariés de Fralib

[2] Télécharger le courrier

[3] Eva Joly faisait notamment référence au testament signé dans les années 1970 au profit de Jean-Marie Le Pen par Hubert Lambert, héritier d’une dynastie industrielle, pour lequel le fondateur du FN nie toute fraude.

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 12:18

 

René Monzat, fondateur de Ras l’front, nous a accordé un entretien, durant le Forum social antiraciste (FSA) le 7 avril dernier.

En 1990, l’appel de 250 personnalités avait permis de dégager un espace politique pour lancer le réseau Ras l’front. Alors que le FN progresse, il semble que la situation soit plus compliquée aujourd’hui.


Je pense que c’est difficile effectivement, pour des raisons qui tiennent au changement de contexte politique. Quand l’Appel des 250 a été lancé, le Front national était un phénomène massif encore relativement nouveau. Il avait une activité militante contre laquelle il était « facile » de se mobiliser. De plus, le contexte politique faisait que, d’une certaine façon, Ras l’front pouvait exprimer un certain nombre de choses qui étaient au cœur de sa démarche, qui étaient aussi des valeurs qui, sur le papier en tous cas, étaient partagées par l’ensemble du champ politique à gauche.


Rien de tout cela n’existe aujourd’hui, le FN existe depuis longtemps, il a diminué, puis il a remonté... Donc les gens se disent qu’il ne constitue pas un réel danger, qu’il va baisser de nouveau, et, surtout, il y a une division très profonde, le FN n’est pas vu simplement comme un parti raciste, mais comme un parti qui pose, de façon peut-être extrême, des problèmes qui sont réels, qui sont les problèmes de l’identité française, de le mauvaise intégration de populations musulmanes, etc. Ils pensent que c’est le fond.

 

Peut-être que s’il y avait une initiative, par exemple après les présidentielles, il pourrait y avoir un écho. Aujourd’hui, on se voit au FSA, il y a du monde, ce n’est pas extrêmement large, il n’y a pas les organisations politiques et syndicales majoritaires de la gauche, néanmoins il y a une initiative unitaire, ici à Saint-Denis, une manifestation de rue, plein d’initiatives dans plein d’endroits : Lille, Grenoble, Lyon... Je pense que de ce point de vue, les choses reprennent.

Avec un FN qui pèse autour de 15 %, et qui va de toute façon compter dans la période qui vient, les contradictions internes à la droite, on peut envisager une alliance entre une partie de la droite institutionnelle et le FN, et l’aspiration d’une représentation proportionnelle au Parlement.


Existe-t-il d’après toi un risque de recomposition politique entre une partie de la droite et le FN ?


Oui, c’est la stratégie de Marine Le Pen. Elle parie sur la défaite de Sarkozy et un éclatement de l’UMP, et une recomposition entre le FN et une partie de l’UMP dont on a vu depuis des mois qu’il reprend des termes qui chaque semaine sont plus proches de ceux de l’extrême droite.

 

Ce sera vraiment une autre situation politique, lourde de dangers. Il faut se préparer à des choses surprenantes et pas forcément agréables après les élections.


Le retour à une forme de proportionnelle fait partie des propositions du PS, ce qui est une chose juste par ailleurs. Cela ne nous fera certainement pas plaisir s’il y a des députés du FN à l’Assemblée, mais il ne faut pas revenir sur ce principe démocratique au prétexte que le FN pourrait en bénéficier.

Dans l’Appel des 250 était écrit que l’on commençait le combat contre les fascistes en les nommant comme tels. Il y avait une continuité générationnelle (Résistance, guerre d’Algérie, Mai 68) qui permettait de
le faire. Nous ne sommes plus dans cette dynamique. Doit-on alors mener le combat contre le FN en le traitant comme un parti comme les autres ? Par exemple, pour la tenue du meeting central à Paris au Zénith le 17 avril, on assiste à une hésitation des forces politiques à gauche pour prendre une initiative à cette occasion.


Il y a d’une part le débat « académique » sur la définition de ce qu’est le FN. C’est un parti de la « droite révolutionnaire » mais différent du fascisme et du nazisme, mais c’est le même courant politique fondamental incarné de façon différente. C’est un débat qu’il faut avoir.

 

Le problème est qu’un tel parti, avec son programme de préférence nationale, un parti autoritaire, qui s’inscrit dans une tradition antidémocratique, même si aujourd’hui il prétend le contraire, ne doit pas être traité de la même façon qu’un parti de la droite parlementaire traditionnelle. Il est légitime de manifester, de dire des choses, et de souligner que sur le fondspolitique, il n’a pas changé.

 

Il suffit de gratter un peu. En réalité, le FN ne s’est pas transformé en parti classique, démocratique, ce n’est pas vrai. Il est dans l’approfondissement de ce qu’il a toujours été, avec plus de capacités et l’intelligence politique de dire fondamentalement les mêmes choses de façon plus « séduisantes ». Le problème est qu’il va sans doute connaître des succès directement électoraux avec une activité militante qui pour l’instant reste extrêmement faible. Donc oui, cela a un sens de manifester le 17 contre le FN, mais ce serait une illusion d’en rester là !

Propos recueillis par Alain Pojolat

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 10:06

11 avril 2012 - 


L'annonce de la venue de Jean-Marie Le Pen, samedi, à Port-Launay, pour animer un déjeuner «patriotique», continue de susciter des réactions.

 

L'Association finistérienne des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP) s'indigne à son tour. «L'association a toujours défendu les valeurs démocratiques, républicaines et antifascistes. Elle combat l'antisémitisme et la haine raciste», rappelle le président, Patrick Philbee.

 

«À 15 jours de la commémoration du 67e anniversaire de la libération des camps, la FNDIRP s'associe à l'appel à manifester samedi, à 11h30, à Guily-Glas» (*).

 

Pour sa part, Christian Troadec, en réponse à l'organisation d'un contre pique-nique par Richard Ferrand, estime que la protestation ne suffit pas.

 

«Elle comporte surtout des risques de débordements qui pourraient être exploités. Le meilleur moyen de combattre les idées de l'extrême droite est de le faire dans les urnes».

 

Une position que rejoint Noëlle Péoc'h, la candidate du Front de Gauche dans la circonscription.

 

«Nous ne voulons pas offrir à Jean-Marie Le Pen l'occasion d'une publicité supplémentaire. Nous continuerons notre travail pour montrer en quoi le vote FN est nocif pour l'avenir de notre pays».

(*) Le NPA 29 a lancé un appel au rassemblement à 11h30, devant le restaurant.

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/banquet-du-fn-a-port-launay-de-nouvelles-reactions-11-04-2012-1665450.php

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 12:18
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5 avril 2012

Lors des élections à la présidence en Allemagne, la direction de Die Linke avait présenté la candidature de la «  chasseuse de nazis  » Beate Klarsfeld, qui soutient Sarkozy en France. Un choix contesté, entre autres par la Gauche anticapitaliste, un des courants de Die Linke. Voici des extraits de la position du groupe de Hambourg.


«  Nous respectons l’engagement exemplaire et tenace de Beate Klarsfeld pour traduire en justice les criminels nazis passés dans la clandestinité.

 

Cependant, son antifascisme n’est pas notre antifascisme.

 

Nous nous référons au serment des détenus survivants de Buchenwald  : «  Plus jamais de fascisme, plus jamais de guerre  », avec ses deux composantes. Il souligne que le rappel et l’élucidation des crimes du fascisme allemand doivent s’accompagner de la lutte contre les crimes actuels et pour en empêcher de nouveaux. Beate Klarsfeld se tait ou soutient toutes les guerres contre lesquelles lutte le parti Die Linke, que ce soit au parlement et dans la rue. Et elle n’exclut pas d’emblée d’appuyer d’autres guerres aussi.[…]


Elle se range sans réserve derrière la politique israélienne à l’égard des Palestien·ne·s aussi bien en Israël qu’en Palestine – une politique de guerre, de crimes contre les droits humains et de mépris du droit international. Ces droits sont pour nous indivisibles. Première signataire de l’appel «  Stop the Bomb  !  », Beate Klarsfeld s’engage dans la campagne belliciste contre l’Iran. […]


Les confrontations à l’intérieur du parti ces derniers temps – comme le débat sur le communisme, la dispute autour du quotidien Junge Welt, la querelle sur les vœux pour l’anniversaire de Castro, les accusations d’antisémitisme – ont fortement pesé sur notre organisation. Nous craignons actuellement que la désignation de Beate Klarsfeld représente une nouvelle tentative d’affaiblir lentement des positions de principe, non négociable pour la gauche, en faveur d’un rapprochement avec le SPD et les Verts, afin de se rendre «  apte à former une coalition  ». […]


www.antikapitalistiche-linke.de


* Paru en Suisse dans « solidairtéS », n° 206 (05/04/2012).
www.solidarites.ch/journal/

Commentaire : "Gauche anticapitaliste" ce sont les camarades allemands qui ont fait le choix de construire "Die Linke", le "Front de Gauche" allemand.
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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 10:59

ATT 00016

 

  Communiqué du NPA 29

METTRE FIN À LA BANALISATION DU FN
L’analyse du programme 2012 du Front National montre bien ses incohérences et les deux faces de son discours : social !! et national… national-socialiste, disait-on dans les années 1930. Au-delà, reste le crédo de la droite extrême : pro-capitaliste et nationaliste.

Cette évolution trompeuse du FN doit être analysée collectivement par les organisations syndicales et politiques du mouvement ouvrier mais aussi du mouvement féministe que le FN a comme première tâche de détruire… pour le bien des capitalistes.

Construire une perspective démocratique fondée sur la solidarité des peuples, contre la concurrence néo-libérale et toute forme de nationalisme - masque de la défense des classes privilégiées - est la seule voie pour contrer la montée du populisme réactionnaire.

Le NPA 29 appelle toutes les forces démocratiques et antifascistes, celles qui se sont clairement prononcées contre la xénophobie et qui refusent les  haines racistes et antisémites à se rassembler
le Samedi 14 Avril  à 11 h30 devant le restaurant « Le Guily Glas » à Port Launay.

 Pour le NPA 29
Louis Le Pape
Michèle Le Roux
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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 11:23

La Saint Barthélémy (C'était le bon temps) Par Ivan du Roy (14 mars 2012)


Une enquête criminelle a été ouverte suite à un attentat qui a frappé le siège de l’Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception (Ancic), domiciliée chez une bénévole de l’association à Paris.

 

Dans la nuit du 10 au 11 février dernier, un engin incendiaire a été placé devant la porte, qui a brûlé, alors que l’alarme incendie de l’immeuble avait été débranchée. L’engin n’a provoqué que des dégâts matériels. La personne habitant l’appartement n’a pas été intoxiquée gravement par la fumée, mais demeure sous le choc, a raconté une responsable de l’Ancic à l’Agence de presse médicale (APM).

 

L’attentat n’a pas été revendiqué, mais l’activisme des anti-IVG est en pleine recrudescence. Des manifestations contre le centre IVG de l’hôpital Tenon, dans le 20ème arrondissement de la capitale, sont ainsi régulièrement organisées par l’association intégriste catholique « SOS Tout-petits ».


L’association Ancic, fondée en 1979 après la légalisation du droit à l’avortement, regroupe des bénévoles et professionnels (psychologues, psychiatres, sages-femmes, médecins) « participant à la défense des droits des femmes ». « L’Ancic continuera avec détermination à défendre le droit à l’avortement, à la prévention, et à la contraception, et combattra les pratiques criminelles et obscurantistes », a assuré l’association dans un communiqué, début mars.

 

De son côté, le ministère de l’Intérieur s’est bien gardé d’évoquer une menace de l’ultra-droite catholique radicale. Étrange, non ?

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mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

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Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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