21 août 2012
Hier après-midi, FrançoisCuillande, maire de Brest, est allé à la rencontre de la trentaine de demandeurs d'asile qui occupent le hall de l'état-civil de son hôtel de ville depuis le 10août dernier, faute de logements d'urgence disponibles dans la ville.
Vendredi dernier, le cabinet du maire avait permis aux sans-papiers de passer le week-end dans le hall du bâtiment. Hier, l'édile de la cité du Ponant leur a permis de rester une nuit supplémentaire, demandant au groupe d'étrangers de se rendre dès aujourd'hui à Coallia (ex-Aftam), l'organisme d'accueil qui gère l'orientation des demandeurs d'asile à Brest. «Comprenez la situation, la mairie a un rôle d'accueil, elle reçoit 500 à 600 personnes par jour et ne peut pas fonctionner comme ça, a expliqué FrançoisCuillandre aux personnes concernées.
Nous approchons de la rentrée scolaire, le public va bientôt revenir et le personnel qui travaille ici n'acceptera plus de travailler dans de telles conditions». Hier, les responsables de l'organisme Coallia signalaient qu'ils gèrent déjà pour le compte des services de l'État 45 logements d'urgence autour de Brest, mais que «le nombre d'arrivées a explosé depuis juin2011» et qu'il est impossible pour des raisons de sécurité d'accueillir les demandeurs d'asile dans les couloirs du bâtiment.
- Stéphane Siohan
Commentaire: Veuillez reprendre vos places dans les tentes.
« Vous pouvez rester encore cette nuit. » C'est la décision prise par François Cuillandre, maire de Brest à 17 h 30 ce lundi. Les 30 demandeurs d'asile dormiront encore la nuit de lundi à mardi dans le hall de l'hôtel de ville.
«Vous avez tous rendez-vous ce mardi à l'Aftam pour réexaminer votre demande », a ajouté le maire. L'Aftam est l'association, travaillant pour le compte de l'Etat, qui héberge les personnes en cas d'urgence. Leur demande d'hébergement sera donc réétudiée demain matin.
«Ces gens ont déjà reçus un avis défavorable de la part de l'Aftam, a déclaré lundi Martin Jaeger, secrétaire général de la préfecture du Finistère, ils veulent forcer une conclusion qui ne leur plaît pas.»
Les 30 demandeurs d'asile viennent d'Arménie, d'Albanie, de Tchétchénie et du Kosovo. Parmi les immigrés ont compte deux femmes enceintes de 4 et 8 mois, des enfants de 2 à 17 ans, ainsi que des personnes suivies médicalement.