2 juin 2012
Le conflit dans les cantines et haltes d'accueil a connu sa troisième journée, hier, et le mouvement a été reconduit pour la semaine prochaine. La municipalité envisage un dispositif avec des pique-niques, à partir de lundi.
Une nouvelle fois, le mouvement lancé par la section CGT Éducation-enfance de Brest Métropole Océane
a largement perturbé, hier, les cantines. Selon le syndicat, trois seulement étaient ouvertes sur 41. Il faisait état, aussi, de la fermeture d'une poignée de
garderies. Le service communication de la ville invitait hier les familles à s'assurer lundi, avant de confier leur enfant, de l'ouverture des services en question. On y disait aussi réfléchir
à une organisation dès lundi «afin que le mouvement ait le moins d'impact possible pour les parents et les enfants, ce en essayant d'assurer un certain nombre de repas sous des formes
simplifiées, tels que des pique-niques, équilibrés».
«Manque de dialogue»
Pour sa part, Éric Pellennec, délégué CGT, se disait désolé des conséquences du mouvement sur les familles. «Parmi nous, des parents sont confrontés eux-mêmes à la
situation, mais la responsabilité de ce conflit est celle de l'employeur, qui joue le pourrissement. Manque de bol, le mouvement se durcit». Le délégué appelait hier les agents «à déstabiliser
au maximum le fonctionnement, au vu du cynisme et du manque de dialogue de la part de la collectivité».
La CGT évoquait par ailleurs des propos qui auraient été tenus par l'adjoint aux finances, lors d'un conseil de communauté, comme quoi «le gel du point d'indice
avait permis de faire des économies dans le budget de fonctionnement». Larevendication du syndicat porte sur la revalorisation du régime indemnitaire, en deux temps, de 50€. «Même avec cela, on
sera loin du compte, au regard de la perte de pouvoir d'achat», juge-t-il.
Assemblée mercredi
Jean-Louis Le Guen, secrétaire général de la CGT de BMO, a annoncé la tenue d'une assemblée mercredi, à 11h, à la maison du Peuple. Éric Pellennec a évoqué le
premier tour des législatives le dimanche 10juin, considérant que le personnel avait certains moyens de pression sur la bonne tenue du scrutin.