Une soixantaine de salariés de la Sobrena manifestent devant la sous-préfecture de Brest ce mardi matin. Un important feu de pneus est allumé. Le personnel
vient d'être évacué à cause de l'épaisse fumée qui menaçait d'envahir les locaux.
Une délégation menée par la CGT est actuellement reçue par le sous-préfet Jean-Pierre Condemine. D’une manière générale, les manifestants se disent déçus du
résultat de la table ronde qui s’est tenue hier sur l’avenir de la Sobrena, premier chantier de réparation navale en France, en proie de à de graves turbulences depuis fin septembre, avec un
carnet de commandes complètement vide. Ils demandent un rendez-vous avec Eric Besson, ministre de l'industrie. La table ronde de lundi réunissait représentants de l’Etat, du conseil général, du
conseil régional, de la chambre de commerce…
« C’est l’Etat qui a le pouvoir »
La Sobrena emploie 237 salariés. Son Pdg avait annoncé un dépôt de bilan imminent fin septembre. Depuis début novembre, la société filiale du groupe Meunier
est placée sous administration provisoire dans l’espoir de trouver un repreneur. Mais l’urgence, selon Olivier Le Pichon, secrétaire de l’union locale CGT, « c’est de faire entrer des
bateaux. Et c’est l’Etat qui a le pouvoir ».
De son côté, l’Etat dit n’avoir aucun pouvoir sur les armateurs privés. Quant aux travaux sur les navires militaires, ils sont soumis aux procédures d’appels
d’offres, qui prennent des mois

Rien à l’horizon pour le chantier naval Sobrena de Brest
À la sous-préfecture de Brest, la réunion de lundi pour aider le chantier naval Sobrena n’a pas débouché sur des pistes concrètes. Dès la semaine prochaine
les bassins seront vides, sans repreneur en vue, ce qui n’est pas pour rassurer les salariés.
« L’État doit intervenir pour faire rentrer très rapidement des bateaux sur lesquels il a la main, ceux des grandes compagnies pétrolières ou de ses
propres services. C’est la question urgente du moment. À défaut, il ne peut pas y avoir une réflexion de reprise sérieuse », déclare Olivier Le Pichon, secrétaire de l’Union locale
CGT.
Le conseil régional devrait mandater un cabinet privé pour aider à trouver une issue à cette crise. Effets de la conjoncture, mises en service de bateaux
récents et demande atone, l’horizon n’est pas rose pour les employés de la Sobrena et ses sous-traitants qui pèsent 700 emplois directs pour Brest. Devant l’enjeu, de prochaines réunions sont
déjà prévues dans les prochains jours.

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