La section d’Attac de Concarneau organise la venue du journaliste engagé François Ruffin pour une série conférences en Bretagne au mois de novembre. Le « Fakir Breizh Tour », du nom du journal Fakir créé par François Ruffin en Picardie, commencera à Vannes, le lundi 14 novembre. Brest (15/11), Saint-Brieuc (16/11), Morlaix (17/11) et Trégunc (18/11) suivront. Au Sterenn de Trégunc, l’écrivain et journaliste sera accompagné de la coprésidente d’Attac Aurélie Trouvé. Le thème des conférences est particulièrement d’actualité : « Contre le fatalisme, vive le protectionnisme ».
Une salle comble et attentive au Sterenn pour suivre l'exposé du Dr Lesné sur le danger sanitaire des algues vertes.
L'histoire commence durant l'été 2008, alors que le médecin passe ses vacances dans les Côtes-d'Armor. Il est interpellé par la mort subite de deux chiens sur la plage de la Granville à Hillion. L'autopsie évoque une mort par asphyxie. Le chercheur se procure les rapports. « J'ai été stupéfait de découvrir que ces chiens pesaient 13 et 25 kg. Ça veut dire qu'un enfant du même poids peut mourir de la même façon. »
Série noire en Côtes-d'Armor
Pour le Dr Lesné, les chiens ont été intoxiqués par de l'hydrogène sulfuré, gaz hautement toxique produit par la fermentation des algues vertes. Les « incidents » se succèdent : un ramasseur d'algues tombe dans le coma, un cameraman de France 3 est pris de vertiges sur une plage, un cavalier est sauvé de justesse tandis que son cheval meurt foudroyé au milieu des algues, un chauffeur qui transporte des algues meurt d'infarctus. En juillet 2011, 36 cadavres de sangliers sont découverts dans les algues vertes sur la plage de Morieux.
Il a fallu deux ans, l'insistance du Dr Lesné et de quelques chercheurs, pour que la préfecture des Côtes-d'Armor reconnaisse la responsabilité de l'hydrogène sulfuré dans ces événements. Les mesures ne laissaient pourtant guère de doutes puisque certains relevés faisaient état de dégagements de 800 à 1 000 ppm (1), « c'est-à-dire des niveaux pour lesquels on peut être foudroyé par un arrêt respiratoire brutal. »
Danger mortel
Le danger ne vient pas des algues fraîches, ou de celles qui sont encore dans l'eau, mais des amas blanchâtres qui sont au sec. Sous la croûte, la fermentation se produit sans oxygène, les algues étant plates et compactes. Parmi les gaz qui se dégagent, de l'hydrogène sulfuré. Plus lourd que l'air, il stagne au ras du sol, c'est pourquoi le danger est plus grand pour les enfants.
En quantité importante (plus de 500 ppm, mais les États-Unis considèrent une dose de 100 ppm comme dangereuse), le gaz atteint le cerveau, bloque l'oxygénation des cellules, ce qui peut entraîner un oedème pulmonaire et un arrêt cardiaque très brutalement. Claude Lesné déconseille de traverser les cordons d'algues sèches. Il ne faut pas rester à proximité, notamment en cas de mauvaises odeurs, et, évidemment, éloigner les enfants et les animaux.
Avec Jean-Paul Guyomarc'h, d'Eau et rivières de Bretagne, le débat a porté sur la nature du phénomène et les moyens de lutter contre la prolifération des algues. « Il faut que ça s'arrête dès que possible, » clame Claude Lesné. La première étape est de « partager le diagnostic », ce qui semble en bonne voie. La seconde étape, celle des actions concrètes pour réduire les nitrates, sans « crucifier les agriculteurs »s'annonce plus délicate.
Ramassage en question
Arnaud Clugery, animateur d'Eaux et rivières, souligne les limites de ce programme : « L'objectif de l'administration est d'arriver à 49,9 mg/litre de nitrate, alors qu'il faudrait être sous les 10 mg/litre pour réduire le volume des algues vertes. » Des agriculteurs présents dans la salle soulignent que l'agriculture ne doit pas être montrée du doigt, la pollution venant aussi des stations d'épuration et des produits ménagers. Personne ne contredit, mais Arnaud Clugery précise tout de même que, selon ses chiffres, « une réduction de 15 à 20 % de la production porcine permettrait de résoudre le problème des algues vertes. Ce n'est pas inaccessible. »
La question du ramassage et de l'épandage des algues vient aussi sur le tapis. « Est-il normal de voir les algues vertes épandues sur un champ qui se trouve en bordure du Minaouët ? » s'interroge une personne dans le public. Stéphane Garot explique que le ramassage des algues est obligatoire, et que leur épandage sur des terres agricoles doit répondre à certains critères. « Le ramassage des algues est une catastrophe pour l'éco-système des plages, rebondit Arnaud Clugery. Avec les algues on ramasse le sable, les galets, et le cortège animal et végétal qui fait l'éco-système de la plage, aussi fragile que les autres. »
Nouveau débat ce jeudi
Les réponses au déversement d'azote dans les rivières du Saint-Laurent, du Moros et du Minaouët, cause principale des marées vertes qui envahissent la baie de La Forêt depuis bientôt 30 ans, restent à trouver. Le volume moyen d'algues ramassées est de 8 800 m3 par an, explique David Léty, animateur du bassin versant Odet-Aven. À travers le contrat territorial Odet-Aven, les collectivités mènent des actions de prévention auprès des agriculteurs (information sur la fertilisation raisonnée, démonstrations, etc.). Tandis que la préfecture effectue des contrôles dans les exploitations : « 13 % des exploitations sont contrôlées chaque année dans le Finistère, contre 1 % au niveau national, » explique Stéphane Garot. « Cela veut dire un contrôle tous les 10 ans, » relativise Arnaud Clugéry.
Le débat sur les algues vertes se poursuit ce jeudi soir, à 20 h 30, au Sterenn de Trégunc.
La soirée, organisée par Attac et la MJC de Trégunc, sera animée par Claude Lesné, spécialiste des polluants aériens, qui parlera des émanations toxiques des algues vertes, et Jean-Paul Guyomarc'h, d'Eau et rivières de Bretagne, qui parlera de la dimension environnementale du phénomène des algues vertes.
VOUS PENSIEZ VIVRE EN DEMOCRATIE ? DEPUIS LOPPSI 2, BIG BROTHER IS WATCHING YOU !
Adoptée le 8 février 2011 par le parlement, malgré de nombreuses oppositionsà l'Assemblée Nationale, par des députés dénonçant des mesures anticonstitutionnelles,la Loi d'Orientation et de Programmation pour la Performance dela Sécurité Intérieure dite « LOPPSI 2 » est une loi fourre-tout dans laquellepullulent des mesures ultra-sécuritaires et liberticides.
Heureusement, depuis le 10 mars, une décision duConseil Constitutionnel a permis de faire retirer13 articles… et pas des moindres.
MOBILISONS NOUS!
26 mars à partir de 10 heures
DEVANT LES HALLES de CONCARNEAU
Le collectif concarnois anti LOPPSI 2 est composé d’étudiants et de membres des associations :
Mouvement de la Paix, LDH, Amicale Laïque, NPA, CGT, Front de Gauche, PC, PS
L'arrivée des violences : « J'ai 55 ans et je vivais depuis 3 ans avec cet homme, beaucoup plus jeune que moi. Jusqu'en novembre dernier, il vivait chez moi. Je payais le loyer et les charges. Nous avons décidé de prendre une colocation dans une commune voisine. Et là, ça a commencé à dégénérer. Il ne voulait pas payer le chauffage par exemple. J'ai vécu tout l'hiver à 12°. »
Le harcèlement : « Il lisait mes mails, surveillait mes allées et venues. Nous avons alors commencé à faire chambre à part. Il venait me réveiller régulièrement la nuit pour me crier dessus. J'ai aussi perdu mon travail. A 55 ans, je me suis retrouvée seule à gérer la situation et au chômage. »
La goutte d'eau : « La semaine dernière, la situation a craqué pour une demi-tasse de café. Il m'a projeté contre le radiateur, trainé par les cheveux, craché dessus. J'ai cru que ma dernière heure était arrivée. Je viens juste de retrouver un emploi et malgré cela, j'ai quand même assuré mon travail. Le soir, j'ai été dormir à l'hôtel. Le lendemain, j'ai contacté l'association Abri côtier qui m'a aidé et m'a trouvé un autre hôtel qui a l'habitude d'accueillir des femmes comme moi. »
La plainte : « Je n'ai pas pu déposer plainte au commissariat de police de Concarneau car je n'y résidais pas. Je me suis donc rendue à la gendarmerie de Pont-Aven puis à celle de Rosporden, dont dépendait mon domicile. L'association a aussi appelé la gendarmerie. C'est un peu compliqué quand on vient de subir un tel choc. »
Récupérer ses affaires : « Depuis huit jours, je n'ai pas osé retourner là-bas car j'ai peur. J'aimerais bien récupérer mes papiers, mon ordinateur, les photos de mes enfants. Comme j'ai retrouvé un travail, j'ai pu également reprendre un appartement sans alerter le propriétaire. C'est très dur. On est victime et on n'a pas le droit d'en parler car une femme battue, ça fait peur ! »
Recueilli par Isabelle JÉGOUZO
Vendredi 4 mars, au Sterenn à Trégunc à 20 h 30. Entrée libre.
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00