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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 11:45
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Cet article a failli s’appeler : « Kaurismaki emmerde Zemmour » (pour ne pas utiliser un verbe plus grossier). Mais l’élégance, espérons-le est contagieuse, et la leçon magistrale du maître finlandais décourage la trivialité.

Le Havre
nous est arrivé comme un conte de Noël — malheureusement pour ce moment de grâce cinématographique noyé dans les fêtes et leurs disniaiseries. Un conte de Noël thérapeutique et aussi, et surtout, un très grand film politique, autant que poétique. Quand quinze millions de Français se ruent sur Intouchables, le Finlandais renvoie le pseudo-humanisme aux vaches bien gardées dans les bas fonds de la grossière sociologie de comptoir.
Bien sûr, depuis une vingtaine d’années, les occasions ne manquaient pas de tomber amoureux de son cinéma hanté de loosers magnifiques, de lumineuses héroïnes atypiquement belles et de chiens sans collier, errant d’un Londres années 60 sinistre (J’ai engagé un tueur) aux zones industrielles d’Helsinki (Ariel, l’Homme sans passé) ou sur les parkings des motels les plus miteux (le savoureux Leningrad Cow boys go to America). Pourtant, le Havre, c’est autre chose :  le prisme d’un regard étranger qui s’aventure à concilier une France éternelle fantasmée et la réalité crue du pays d’aujourd’hui. Marcel Marx, le poète de La vie de Bohême — André Wilms, magistral — est devenu cireur de chaussures, son épouse s’appelle Arletty, le médecin (Becker !) prend le visage de Pierre Étaix, le flic — Darroussin, impeccable comme toujours — sort des Tontons flingueurs. Comme s’il fallait ressusciter l’imaginaire d’un certain cinéma français pour retrouver le peuple qui manque. Bienvenue en France de Renoir et Carné !
Peuple. Le mot est lâché. Je ne crois pas que dans un seul film, voire même dans un seul plan de Kaurismaki (que les cinéphiles me démentent si je me trompe !), il nous arrive d’être dans un décor bourgeois — ou simplement marqué des signes du confort contemporain. Les papiers peints, les chaises, les bagnoles, les murs, les fringues, tout est usagé, voire usé, poussiéreux, tout a vécu sans jamais tomber dans l’embaumement « confiture grand-mère » à la Amélie Poulain ; les visages eux-mêmes portent lumineusement leur usure. Les critiques l’ont noté à juste titre : l’enchantement nait du télélescopage entre cette patine cinématographique aux références assumées et le réalisme violent de la situation.
Car au milieu de cette fiction poétique débarque l’actualité la plus sordide : planqués dans un conteneur au port du Havre, des sans-papiers sont trouvés et arrêtés. Bienvenue dans la France des rafles présentes et passées ! Un gosse réussit à s’échapper. Et autour de lui, Marcel Marx tisse un véritable réseau résistant entre trois maisons, une boulangerie, une épicerie, un café, une cour et un chien… Délateur aux aguets, maladie tapie dans l’ombre, la situation va se compliquer. On ne gâchera pas le plaisir des futurs spectateurs, vivement encouragés à découvrir eux-mêmes un scénario qui ne se refuse aucune fantaisie dans une ville magnifiée par la caméra.
Mais au delà de la fable jubilatoire, il faut voir Le Havre comme une grande leçon politique. Un miroir embellissant et nostalgique tendu à une France dont le peuple sort comme un diable farceur de la boîte populiste où les démagogues tentent de l’enfermer. Car de la boulangère au grand cœur (Évelyne Didi) à l’épicier malicieux, en passant par les inévitables piliers de comptoir aux trognes et aux conversations mémorables, Kaurismaki ne se refuse aucun des stéréotypes du peuple usités des démagogues qui aiment tant parler en son nom. Et c’est précisément ce chromo national à la Gabin, à la Audiard, affectionné par les nostalgiques d’une France ouvrière  blanche, qui va se mobiliser autour d’un gosse africain, au son du rocker local (Little Bob proprement mobilisé pour la circonstance !) Là, les stéréotypes du cinéma de papa se muent en personnages complexes, de Cheng (collègue cireur de Marcel) au commissaire Monet.
Non, les gens dits simples ne sont pas simples, encore moins simplistes.  Au mensonge méprisant de ceux qui réduisent les prolos au vulgaire (coucou, Alain Minc ! salut Nadine !) Kaurismaki oppose l’impeccable phrasé du clochard céleste et de ses amis, giflant au passage les ganaches réacs qui, de Causeur à Marianne, du Figaro à TF1, opposent les « petits Blancs » aux sans papiers et réservent la solidarité à des « bobos » fantasmés.
Face au storytelling médiatique, il dégaine son cinéma du réel.
P.-S. : Rarement vit-on distribution plus juste. Rendons donc hommage à tous les acteurs : André Wilms (Marcel Marx), Kati Outinen (son épouse Arletty), Jean-Pierre Darroussin (le commissaire Monet), Miguel Blondin (Idrissa, le jeune clandestin), Elina Salo (Claire, patronne du bar « Le Moderne »), Évelyne Didi (Yvette, la boulangère), Quoc Dung Nguyen (« Cheng », le collègue cireur de Marcel), François Monnié (l’épicier), Pierre Étaix (le docteur Becker), Jean-Pierre Léaud (le dénonciateur).
Valérie de Saint-Do – blog Mediapart, 6 janvier 2012.
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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 10:54

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Si Michel Lequenne vient de fêter ses 90 ans, il n’est pas difficile de deviner, derrière un rire, le jeune homme qu’il continue à être… Et même ce gamin de 15 ans, petit commis du coton, au Havre, que licencia son patron, car « on ne pouvait plus payer les gens pour ce qu’ils valent ». Et Michel de commenter : « Vous imaginez avec quelle rage c’était reçu par le jeune orgueilleux que j’étais ! » C’était lors des grèves de… 1936.

La voici prête à se déployer cette mémoire de tout un siècle. À l’image de sa chère bibliothèque qui enferme les mille et une lectures, multiples et incessamment continuées, qui participent de l’oeuvre et du combat d’une vie à multiples facettes.
 
Militant trotskiste, théoricien et responsable politique, historien marxiste, spécialiste incontesté de Christophe Colomb, critique d’art esthéticien et membre atypique du mouvement surréaliste, féministe passionné de littérature féminine, lui-même homme de lettres… Michel seul, personnalité hors normes, apparaît en capacité de nouer ensemble tous ces fils.

Mais parce qu’il n’est pas de ceux qui se laissent intimider par l’oeil d’une caméra, il est le mieux à même de parler de lui. L’ayant fait, il a rendu possible un film.
 

À présent il dépend de nous que celui-ci se matérialise !

C’est le moment de nous faire producteur de cinéma

Il faut 15 000 euros pour que le film devienne un film, un DVD. 15 000 euros, c’est 150 coopérateurs à 100 euros, 300 à 50 euros, 600 à 25 euros.

Des amis des Éditions Syllepse, de Canal Marches, de Rouge Productions, de ContreTemps, des camarades de toujours et d’un peu partout m’ont poussé à « filmer » la mémoire de Michel, sans attendre. Des heures ont déjà été tournées. 15 000 euros, c’est le prix de la mémoire, le prix de la transmission, le prix du passage de témoin, le prix de l’amitié. C’est à nous de jouer maintenant !


Gérard Vidal, réalisateur

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 Michel LEQUENNE, né en 1921 au Havre, dans une famille de petits employés .
Travaille dès l'âge de quatorze ans, mais écrit depuis ses dix ans et passe le plus clair de son enfance et adolescence à lire: littérature, histoire, philosophie. Autodidacte. Il étudie la préhistoire avec un professeur rencontré à l'école du soir. En 1938 est militant du mouvement des "Auberges de la Jeunesse". Dix métiers en dix ans, de commis dans le négoce des cotons bruts à comptable, en passant par la terre et l'usine, et révolutionnaire professionnel.
Pendant la Guerre mondiale, réfractaire au STO (Service du travail obligatoire), d'où passage à la clandestinité, puis à la résistance trotskyste. A partir de 1946 il est membre du comité central du Parti communiste internationaliste (IVe Internationale), et restera dans ses rangs (après un passage au PSU, de la fondation à 1965, où il a fondé la tendance "socialiste révolutionnaire“), jusqu"à 1988, y ayant occupé des postes de direction nationaux et internationaux.
Il reste ensuite membre de la réaction de la revue “Critique communiste“, où il écrit de nombreuses études de théorie marxiste, d'histoire (ancienne, moderne et de la pensée) et des critiques littéraires et d'art. A la fin de 1947, il a commencé une carrière dans l'édition, qu'il terminera en 1974 comme chef du service de lecture de l'Encyclopaedia Universalis.
En 1950, il a mené une activité de critique littéraire, d'abord sous le pseudonyme de Pierre Géraume. A partir de 1955, il a traduit, avec Soledad Estorach, les œuvres de Christophe Colomb, publiées seulement en 1979 (éd. Maspero - La Découverte). Comme historien de Colomb, il établit que celui-ci cherchait un continent inconnu, au sud de l'Asie, qu'il pensa avoir découvert avec l'Amérique du Sud.
Puis, toujours avec Soledad Estorach, il traduit des “Contes catalans“ (Editions Erasme). Dans les années soixante, il écrit une série d'études sur la littérature utopique. En 1967, il commence à écrire sur les arts plastiques, dans plusieurs journaux, en dernier lieu, et pendant douze ans, dans “Politis“, et des préfaces de catalogues de peintres ; enfin un recueil théorique, “Marxisme et esthétique“.
Avec Soledad Estorach, il a aussi traduit, préfacé et annoté la pièce de Lope de Vega, “Le Nouveau Monde découvert par Cristophe Colomb“ (éd. La Différence), puis, encore de Colomb, la première traduction française du “Livre des prophéties“, aux éditions Jérôme Millon.
Il a écrit aussi des introductions à “Amazonie, ventre de l'Amérique“, première traduction française, par Laure Techer, du récit de la première descente de l'Amazone, par Gaspar de Carvajal (Jerôme Millon), et à “Naufrage en Patagonie“, de John Byron (éd. Utz). En 1992, il a donné un “Christophe Colomb, amiral de la mer Océane“ (éd. Gallimard, collection Découvertes, rééd. En 2005).
Il a aussi écrit une fiction poétique, “Elles qui regardèrent Colomb" (éd.Féderop). Il est co-auteur de trois courts métrages (“Setubal, ville rouge“ - sur la révolution portugaise -, “la Mort de Léon Sedov - fils de Trotsky“ -, et “le Peintre Jean Pons“, film d'art).
De 1978 à 1998, il a été membre du groupe surréaliste maintenu. À quatre-vingts ans, il décide de se consacrer à terminer et publier ses nombreux livres restés inachevés. Il sort ainsi, en 2002, sa somme “colombienne“ : “Christophe Colomb contre ses mythes“ (Jérôme Million), et en 2005, “le Trotskisme, une histoire sans fard“ (éd. Syllepse).
Il termine actuellement ses Mémoires,, sous le titre “Le Catalogue“, et espère avoir le temps de finir avant de mourir six ou sept volumes commencés, dont une “Contre-révolution dans la révolution“ (sur le stalinisme), un “Éloge de l'utopie“, et deux essais “Grandes Dames des lettres“ (de Sappho à Nathalie Sarraute et Joyce Mansour), et "Pour une nouvelle histoire de l'art“.

https://docs.google.com/viewer

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:24

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Par Patroons Hendrik le 26-10-2011

 

Le battage médiatique autour de l’avant-première à Bruxelles du film de Steven Spielberg « Tintin et le secret de la licorne » est l’occasion de remettre en ligne cet article d’Hendrik Patroons, écrit en 2007 à l’occasion d’une exposition que le musée Beaubourg consacrait à Hergé.

 

Lire la suite ici

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 11:29

 

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par Rédaction


Comment parler de la vie et de l’avenir quand on a vécu une catastrophe nucléaire ? Au Japon, des auteurs ont publié en septembre un recueil collectif de haïkus, ces poèmes japonais extrêmement brefs, pour exprimer leur ressenti, leurs peurs, leurs espoirs. Voici la préface de ce recueil, intitulé « Après Fukushima ».

 

[Lire la suite ici]

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 13:43

La violence révolutionnaire est-elle nécessaire ?

04/10/2011 - 13:40 Manolo Daban

En s'inspirant des idées de Gandhi, cet article ambitionne de repenser à nouveaux frais la question des justifications éthico-politiques de la violence révolutionnaire. Après avoir identifié cinq registres de légitimation de l'emploi des armes dans le renversement du capitalisme, nous montrerons qu'aucun d'entre eux ne satisfait aux conditions stratégiques et éthiques d'une révolution « réussie ». Mais, si la violence révolutionnaire doit être bannie, sommes-nous condamnés à la passivité et à une lâche acceptation de l'ordre établi ?

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 11:11

 

 

 

Marx Reloaded est un film documentaire culturel qui examine le rapport entre les idées du socialiste et philosophe allemand Karl Marx et la crise économique de 2008.

Réalisé et écrit par le théoricien Jason Barker, et produit par Medea Film pour les chaînes de télévision Arte et ZDF.

 

Marx Reloaded comprend des interviews avec des philosophes associés aux courants de pensée marxistes, y compris ceux comme Slavoj Zizek qui croient au retour du communisme. Le film présente également des séquences d’animation suivant les aventures de Marx à travers une parodie intellectuelle du Matrix, un film de science-fiction réalisé par les frères Andy et Larry Wachowski et sorti en 1999.

 

Parmi les interviews avec des philosophes: John Gray, Michael Hardt, Antonio Negri, Nina Power, Jacques Rancière, Peter Sloterdijk, Slavoj Zizek.

 

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 09:33


 
Parti et mouvement ouvrier D.Bensaid 2ème partie/4
Parti et mouvement ouvrier D.Bensaid 3ème partie/4
 

Parti et mouvement ouvrier D.Bensaid 4ème partie/4


 

 

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 16:28

 

Version "eltique" par les Modena City Ramblers"

 

La Bella ciao (1943) Contes et légendes d’un chant de révolte

 

On lit souvent que l’hymne des Partisans italiens de la Seconde guerre mondiale trouve ses racines chez les repiqueuses de riz du Piémont. Mais ne s’agit-il pas plutôt d’un air yiddish ou russe ?

LA BELLA CIAO  (5'33")

 

Les chansons de cette chronique : La Bella ciao par Yves Montand (1962) La Bella ciao par les Choeurs de l’armée soviétique (années 1960) Dus Zekele Koilen de Michka Tsiganoff (1919) Fischia il vento de l’Istituto Ernesto de Martino (2005) la Casatchock de Rika Zaraï (1969) La Bella ciao des Choeurs Toscanini de Turin (années 1970)

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 10:15

LEMONDE | 13.08.11 | 13h39   •  Mis à jour le 13.08.11 | 13h39

 

Mellac (Finistère) Envoyée spéciale - L e manoir de Kernault, à -Mellac, est l'un des cinq lieux qui entrent dans le parcours des Chemins du patrimoine en Finistère, et plante le décor d'expositions d'art premier (l'abbaye de Daoulas) ou contemporain (domaine de Trévérez), la plupart du temps mises en relation avec la Bretagne. Le manoir de Kernault (dont la première pierre a été posée au XVe siècle) est consacré aux cultures orales et rend hommage, jusqu'au 6 novembre, à un réalisateur et producteur de radio exceptionnel, Yann Paranthoën. Né en 1935 à L'Ile-Grande (Pleumeur-Bodou, Côtes-d'Armor), ce collecteur de sons, mort en 2005, travailla quarante ans pour la Maison de la radio à Paris, avant de construire sur son île natale une maison ronde, sorte de soucoupe prête à décoller, qui lui servait de studio.

La visite estivale du manoir de Kernault s'effectue donc au rythme des reportages sonores de ce Breton du Nord, auteur de remarquables documentaires radiophoniques, tel celui intitulé Lulu, l'histoire d'une femme de ménage de la Maison de la radio, ou Le Phare des Roches-Douvres, sur la vie des gardiens du phare le plus éloigné des côtes européennes, dans la Manche, ou Paris-Roubaix (évocation de la célèbre course ; le vélo était une autre passion de Paranthoën). Ces oeuvres radiophoniques ont été rééditées en CD par Phonurgia Nova ou l'INA avec Radio France.

Dès l'allée taillée au cordeau qui mène à ce manoir géométrique avec toit d'ardoise et hautes cheminées, le commissaire, Philippe Ifri, a organisé une plongée dans la pensée de Yann Paranthoën : laisser l'élément sonore parler, installer une distance imaginaire et créer le sentiment d'un étrange proche.

 

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Dans le grand salon, on entendra Le Temps des seigneurs, la mémoire de L'Ile-Grande portée par Louis Le Goff, dit Louis "Go", tailleur de pierre et père nourricier de Yann Paranthoën, qui avouait trois fondamentaux à son art : l'écoute de Radio Londres pendant la seconde guerre mondiale, le rythme des tailleurs de pierre de L'Ile-Grande, sa formation de radariste dans la marine au début des années 1950. Entré à la Maison de la radio par la petite porte, il fournit en documents sonores l'Atelier de création radiophonique d'Alain Trutat et Jean Tardieu, sur France Culture.

 

Suite dans le petit salon pour découvrir Questionnaire pour Lesconil, enregistrements de sons d'un village "pour essayer de comprendre comment les gens fonctionnaient au quotidien avec les oreilles". Puis dans les caves, voici Mémorat ou le voyage de Marie-Job Kerguénou, avec secret chuchoté à découvrir ; au dernier étage c'est Le Cri de la LPO, sur les marées noires, de l'Amoco-Cadiz en 1980 à l'Erika en 1999 - la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de L'Ile-Grande avait soigné 1 373 oiseaux mazoutés en neuf mois. "Les bénévoles sont des tableaux, des modèles que je travaille comme un peintre. Je veux rapprocher la radio des arts plastiques, surtout de la peinture", expliquait alors Yann Paranthoën.

 

Avant d'aller flâner parmi les vaches et les moutons du domaine de Kernault, il faut passer par l'ancien potager pour y entendre Les Mangeurs de pommes de terre (autre passion de Paranthoën, incollable sur les variétés des tubercules). L'homme au Nagra - célèbre marque de magnétophones dont un portable autonome utilisé par les reporters - a trimballé une reproduction du tableau de Vincent Van Gogh dans les campagnes de Hollande, questionnant les paysans : "Quelle race de pomme de terre y est représentée ?" Dédales de réponses et de voix.

 

 

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"Les couleurs du son, Yann Paranthoën", manoir de Kernault, à Mellac (Finistère). Tél. : 02-98-71-90-60. De 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 19 heures, en août ; puis du mercredi au dimanche de 14 heures à 18 heures. Jusqu'au 6 novembre. De 1 € à 5 € ; entrée libre aux moins de 7 ans. Cdp29.fr

Véronique Mortaigne

 

http://www.lemonde.fr/culture/article/2011/08/13/l-art-radiophonique-de-yann-paranthoen-ressuscite-au-manoir-de-kernault_1559258_3246.html

 

Plus:

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Yann_Parantho%C3%ABn

 

http://www.arteradio.com/son.html?12335

 


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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 12:16

 


Julos Beaucarne. Hommage à Victor Jara. 1975
Ce n'est pas Victor Jara, mais Julos Beaucarne qui lui rend hommage

 

 

 

samedi 13 août 2011

En résidence au Fourneau, la compagnie chilienne de théâtre de rue y prépare La Victoria de Victor

Trois questions à...

Pourquoi avoir appelé votre compagnie La Patriótico Interesante ?


Le concept « patriotique », au Chili et en Amérique latine, n'a rien à voir avec le nationalisme. Il représente plutôt l'identité de la population. En plus d'être légèrement ironique, « Interesante », c'est un clin d'oeil à cette tradition que nous avons au théâtre de présenter notre travail avec force qualificatifs élogieux. Enfin, créée en 2002 à Santiago du Chili, où elle continue de vivre dans la rue, la compagnie La Patriótico Interesante est, avant tout, une compagnie engagée, dotée d'une conscience sociale aiguë.

 

Votre dernière création, La Victoria de Victor, est inspirée de la vie et de l'oeuvre de Victor Jara, chanteur, compositeur et homme de théâtre chilien, assassiné avec une brutalité inouïe, en 1973, au début de la dictature de Pinochet. Pourquoi ce choix ?


Épris de justice sociale, partisan d'une révolution pacifique, Victor Jara, immense artiste populaire, est un symbole, une figure, notre « Che Guevara » chilien. Sa vie est un exemple, radical, de cette détermination à vivre libre. Il est devenu l'un de nos meilleurs ambassadeurs culturels. En 2009, des milliers de Chiliens ont accompagné au cimetière de Santiago du Chili sa dépouille mortelle, tous reprenant ses plus célèbres chansons.

 

Décrivez-nous le spectacle, que Joan Jara, artiste britannique et veuve de Victor Jara, cautionne...


De la résistance à la barbarie, du désespoir à l'amour, une succession de scènes alliant la force du geste à des émotions visuelles. Parcourant les méandres de l'âme, des images poétiques et surréalistes mettant à l'épreuve notre humanité.

 

Recueilli par Frédérique GUIZIOU

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-La-Patri%C3%B3tico-Interesante-compagnie-engagee-_40843-1906174------29019-aud_actu.Htm

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