Ce film poignant, qui vient de sortir en France, est le procès fictif avec les protagonistes bien réels du drame qu'ont connu et que connaissent
encore les habitants des quartiers populaires de Cleveland, cette grande ville des États-Unis, sinistrée à la suite de la crise immobilière et financière dite des « subprimes ».
Cleveland, avec ses 600 000 habitants, a vu 20 000 familles, soit 100 000 habitants, des quartiers populaires expulsées de leur maison depuis 2007,
parce qu'elles ne pouvaient plus payer les intérêts usuraires des prêts hypothécaires, les « subprimes », qu'on leur avait fait signer. Comme elles, des millions de personnes ont connu le même
sort dans tout le pays.
La ville de Cleveland, elle, a décidé de faire un procès à Wall Street et aux banques responsables de ce désastre pour réclamer justice. Un documentariste suisse
était venu pour filmer ce procès. Les avocats des banques ont réussi jusqu'à aujourd'hui, par de multiples manouvres procédurières, à empêcher la tenue de celui-ci. Alors le documentariste, avec
l'accord de la ville et tous les protagonistes, habitants, juge, avocats, ceux de la ville d'un côté et des banques de l'autre, a filmé ce procès dit fictif. Chacun, banques comme pauvres gens, y
défend son point de vue, comme il aurait dû le faire dans le procès que tous attendaient.
Sans emphase, avec des mots simples, les habitants de ces quartiers expliquent la machine infernale qui a abouti à les faire expulser de la maison qu'ils habitaient
parfois depuis plus de vingt ans. Ce n'est pas de la fiction, c'est la réalité insupportable. Mais il y a aussi l'adjoint du shérif qui faisait partie de la brigade spécialisée dans les
expulsions qui témoigne qu'il a dû arrêter son « job » le jour où il a été obligé de mettre à la rue une vieille dame de 86 ans ; ou encore ce courtier qui explique comment on lui demandait
de harceler les habitants des quartiers pauvres pour leur placer à tout prix ces prêts hypothécaires usuraires, qui étaient garantis sur les maisons de ceux qui acceptaient de les prendre. Et
puis aussi cet informaticien de haut niveau qui a mis au point le logiciel permettant de développer de façon exponentielle la transformation de ces crédits en produits de Bourse. Il en explique
simplement le fonctionnement et le drame de conscience qu'il vit aujourd'hui.
Tout devient simple, évident et révoltant comme l'argument des banquiers qui affirment froidement que les gens n'ont finalement été victimes que de leur propre
appétit en voulant posséder plus que ce qu'ils pouvaient payer.
Ce qui est réconfortant, c'est d'entendre beaucoup de gens des milieux populaires, conscients de la situation, dénoncer la guerre menée par les riches pour amasser
des milliards sur le dos des plus pauvres, les appuis financiers de l'État à leur service, en affirmant que ce n'est pas juste, et qu'ils veulent s'y opposer.
Et le mérite de ce témoignage est de faire sentir qu'il ne s'agit pas simplement d'abus ou d'injustices ponctuelles, mais que c'est le système capitaliste lui-même
qui est en cause.
« Ta main glorieuse et forte fait feu sur l’Histoire »,dit la chanson –
« Tu mano gloriosa y fuerte
Sobre la historia dispara ».
Et il n’est pas peu dire qu’Ernesto Guevara a fait feu sur l’Histoire du XXe siècle, d’Amérique Latine en Afrique. Chacun connait cette superbe chanson cubaine qui lui rend hommage et dont le refrain dit :
« Aqui se queda la clara
La entrañable transparencia
De tu querida presencia
Comandante Che Guevara »
(« Ici demeure la claire
L’intime transparence
De ta chère présence
Commandant Che Guevara »
Cette chanson est la plus célèbre de Carlos Puebla. Ce chanteur cubain mort en 1989 a pourtant été glorieux et prolifique, mais Hasta siempre (parfois appelé Hasta siempre Comandante) éclipse le reste de son œuvre.
Pourtant, il n’a pas mégoté son soutien à la révolution cubaine, ni en intensité, si en quantité, écrivant des dizaines de chansons qui sont devenues, en leur temps, autant des tubes que des symboles – La Reforma Agraria, Son de la alfabetizacion, Y en eso llego Fidel… Et cette chanson va faire l’histoire...
20/08 HASTA SIEMPRE OKOK (6'32") | |
Retrouvez cette chanson et cinquante-neuf autres dans Ces chansons qui font l’histoire, un livre France-Info - Textuel, en librairie le 25 août. Hasta Siempre est aux pages 166 à 169.
La répression des journées de juillet 1917, où les masses exaspérées (voir ceux de Cronstadt) ont voulu "monter à l'assaut du ciel" avant que la situation ne fût "mure". La bourgeoisie, les "gens biens", ont pris leur revanche dans la rue, sur les "gens de peu", après la révolution de février qui les avait pétrifiés. .
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